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12 septembre 2025
LES CONCLUSIONS DU SOMMET DE LA CEDEAO ET LA SORTIE D’OUSMANE DIAGNE AU MENU DE LA PRESSE
Les quotidiens de ce lundi font Echo des décisions issues de la 66e session ordinaire de la Cedeao à Abuja et la réaffirmation par le Ministre Ousmane Diagne, de l’engagement des autorités à faire la lumière sur les affaires de disparition des militaires.
Les décisions issues de la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’Abuja et la réaffirmation par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, de l’engagement des autorités à faire la lumière sur les disparitions des militaires Fulbert Sambou et Didier Badji, figure parmi les sujets les plus commentés par les quotidiens reçus à l’APS.
‘’La CEDEAO acte le départ du Mali, du Burkina Faso, et du Niger’’’, met en exergue Sud Quotidien. ‘’La 66e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernements de la CEDEAO qui s’est tenue, hier dimanche, à Abuja au Nigéria, a acté le départ de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso, et du Niger de la CEDEAO, dès le 29 janvier prochain’’, écrit le journal.
Le journal précise qu’une ‘’période de grâce de six mois serait retenue pour donner une chance à la médiation menée par le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye’’.
‘’CEDEAO et pays de l’AES : le 29 janvier, date du divorce’’, annonce à sa Une Le Soleil. Le journal indique que ‘’la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fixé la date du 29 janvier 2025, pour acter officiellement son divorce d’avec l’Alliance des Etats membres du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso, et du Niger’’.
Le quotidien précise toutefois ‘’qu’il aura une période de transition à compter de cette date jusqu’au 29 juillet 2025’’.
‘’Départ de l’AES, médiation de Bassirou Diomaye Faye prévue sur une durée de six mois, et la création d’un tribunal spécial pour juger l’ancien président gambien Yaya Jammeh et les tenants de son régime’’, les grandes décisions du sommet ordinaire de la CEDEAO, énumère le journal L’Info.
Pendant ce temps, l’AS évoque la promesse faite samedi aux députés par le ministre de la Justice Ousmane Diagne de faire la lumière aussi bien sur les disparitions du gendarme, l’adjudant-chef Didier Badji que du soldat sergent Fulbet Sambou et des autres victimes des événements de 2021 à 2024’.
‘’Ousmane Diagne qui était à l’Assemblée nationale annonce d’ailleurs que les enquêtes ont démarré’’, ajoute le journal qui titre en Une : ‘’la justice traque les auteurs et commanditaires’’.
Comme en échos à ce quotidien, Libération renchérit : ‘’La justice aux trousses des responsables et des commanditaires’’.
Le journal Le Quotidien estime de son côté qu’Ousmane Diagne a déterré le passé en revenant samedi face aux députés, lors d’une séance plénière, sur les morts recensés entre 2021 et 2023’’.
‘’C’est pour annoncer qu’une enquête est en cours pour situer les responsabilités. Il a aussi évoqué que la lumière sera faite sur le cas des deux gendarmes morts durant cette période’’, mentionne le journal.
A propos des dossiers judiciaires chauds des quatre dernières années ‘’Ousmane Diagne sans langue de bois’’, signale le journal Les Echos. ‘’Les menottes vont parler’’, prédit de son côté Source A.
Pour Walf Quotidien ‘’la traque (est) lancée’’. Le journal souligne que ‘’la loi portant amnistie des événements qui se sont déroulés entre 2021 et avril 2024 n’y fera rien’’.
‘’Les autorités ont décidé de traquer leurs auteurs et leurs commanditaires. Le ministre de la Justice qui était à l’Assemblée nationale en a donné ce week-end un avant-gout’’, écrit Walf.
UNE LENTE STRANGULATION DE LA FRANÇAFRIQUE AU SÉNÉGAL
Boubacar Boris Diop décrit un processus d'émancipation qui se distingue par sa subtilité. Cette transition en douceur, explique-t-il, masque une réalité implacable : le "joyau de la couronne" française en Afrique s'est définitivement détaché
L'intellectuel Boubacar Boris Diop n'y est pas allé de main morte concernant les rapports entre le Sénégal et la France. Rehaussant de sa présence la cérémonie de dédicace du livre "De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral" de la journaliste française Fanny Pigeaud et de l'économiste Ndongo Samba Sylla, l'écrivain sénégalais pense que la France a perdu définitivement le Sénégal. À l'en croire, en effet, l'ambassadeur français est devenu un diplomate parmi d'autres dans le pays.
Pour Boubacar Boris Diop, la Françafrique est en train de perdre un de ses «joyaux» en Afrique. Avec le changement de régime au Sénégal, l'écrivain qui est certainement l'un des penseurs les plus connus souligne l'importance de constater la fin de la Françafrique dans plusieurs pays du continent, à commencer par le Sénégal. Devant une avalanche d'intellectuels et de membres de la société civile du pays, et disséquant l'actualité du livre "De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral", Boubacar Boris Diop soutient sans ambages : «Le Sénégal était un peu le joyau de la couronne. Et il n'a jamais été question d'accepter de perdre le Sénégal pour la Françafrique. Mais c'est perdu».
Ce qui se passe ici, c'est que ça ne se fait pas de manière spectaculaire, ça se fait avec beaucoup de délicatesse. «Au fond, c'est une lente strangulation de la Françafrique au Sénégal. L'ambassadeur de France est devenu un diplomate parmi tant d'autres», renseigne l'auteur de "Murambi, le livre des ossements". Il a fait savoir en outre qu'en quatre ans, l'Afrique est pratiquement passée dans une autre dimension du temps. «Aujourd'hui le Mali, le Burkina, le Niger ont chassé les français. Il y a quelques jours le Tchad a fait de même», ajoute-t-il.
«Le livre est en realiteune autopsie de Lafrançafrique»
S'exprimant sur le livre, l'écrivain sénégalais trouve que c'est un ouvrage important en ce sens qu'il parle de la Françafrique. «Ce que malheureusement l'on n'a pas fait assez souvent sur le continent africain. Fanny et Ndongo prennent la parole sur des sujets essentiels pour nous. J'ai même envie de dire des sujets existentiels», note-t-il avec satisfaction avant d'ajouter : «Nous nous sommes habitués à cette dimension sanglante de la Françafrique, dimension spectaculaire. Ce que font Ndongo et Fanny, c'est de nous montrer que la Françafrique est aussi un tricotage au quotidien dans les cabinets ministériels. On n'a pas besoin d'avoir du sang à flot, mais on contrôle la situation à travers des élections qui sont truquées, à travers des articles dans telle ou telle constitution».
Indiquant dans la foulée que dans l'ouvrage, il n'y a pas de vociférations, il n'y a pas de véhémence. «C'est écrit de manière clinique. C'est écrit avec beaucoup de précision», déclare le Fondateur de Defuwaxu.com, unique quotidien en ligne en langue wolof du Sénégal. Selon lui, il est possible de voir ce livre comme un diagnostic de la Françafrique. Mais en fait, révèle-t-il, c'est une autopsie de la Françafrique. Néanmoins il se désole du fait que sur le continent, les gens ne semblent pas prendre la mesure de l'événement. Le tournant, d'après lui, constitue le fait que la CEDEAO est en train d'exploser en plein vol le fait que tous ces pays se libèrent. «Cette ébullition-là, nous ne l'analysons pas», s'inquiète-t-il.
Ndongo Samba Sylla :«Bassirou Diomaye est leseul anti françafriquequi soit parvenu au pouvoir via les elections,c'est la seule exception»
Pour sa part, Ndongo Samba Sylla rappelle que de 1960 jusqu'à maintenant, il n'y a jamais eu de dirigeant anti Françafrique, ouvertement anti-Françafrique qui soit parvenu au pouvoir via des élections normales. «La seule exception, c'est l'élection de Bassirou Diomaye Faye en mars 2024, c'est la première exception», renseigne le chercheur sénégalais dans son analyse non sans indiquer que les seuls anti Françafrique qui sont parvenus au pouvoir dans l'histoire sont des militaires comme Thomas Sankara. De l'avis de Sylla, il n'y a que les militaires qui ont le niveau d'organisation pour lutter contre l'impérialisme. « Et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que c'est un recul démocratique. Pour ce qui se passe au Sahel, c'est qu'on est dans une dynamique de libération. Je ne dirais jamais si un coup d'Etat est bon ou mauvais. Tout dépend si on est dans une perspective de libération», explique Ndongo Samba Sy en observant ce qui se passe dans la sous-région actuellement. Rappelons que la journaliste française et l'économiste sénégalais avaient déjà coécrit le livre l'Arme invisible de la Françafrique, une histoire du CFA.
1 034 HA DE TERRES REHABILITEES APRES EXPLOITATION, RESTITUES A L'ETAT
Diogo est une zone d'exploitation minière, notamment avec Eramet Grande Côte qui s'active dans l'exploitation des sables minéralisés, dans une zone à cheval entre les régions de Thiès et Louga.
Diogo est une zone d'exploitation minière, notamment avec Eramet Grande Côte qui s'active dans l'exploitation des sables minéralisés, dans une zone à cheval entre les régions de Thiès et Louga. mais la zone connaît également une activité rare dans l'histoire de l'exploitation minière. c'est la restitution de terres, après exploitation et réhabilitation. D'ailleurs 554 ha réhabilités ont permis de mettre en place une structure dénommée "oasis du Sénégal", pour abriter les sites touristiques impactés par la progression de la mine, compte non tenu des 85 ha remis en 2022. et en janvier prochain, il est prévu de restituer à l'état 395 ha de terres réhabilitées après l'exploitation, soit un total de 1 034 ha.
Diogo, dans le département de Tivaouane, est une zone par excellence de production horticole. Mais à côté de cette activité économique stratégique, qui impacte positivement le reste du pays et même la sous-région, il y a l'extraction minière par Eramet Grande Côte, spécialisée dans l'exploitation du sable minéralisé. Ainsi dans son activité économique, l'entreprise minière récupère la partie qui est minéralisée soit 1,5% de l’ensemble et le reste, environ 98,5% du sable, est rejeté immédiatement à l’arrière de l'activité. Mais après l’extraction, elle procède à un reprofilage des dunes et à leur réhabilitation, avant la restitution des terres à l'Etat. C'est dans ce cadre que GCO a réussi une première, en restituant aux autorités 85 hectares de terres revégétalisées, le 08 septembre 2022, dans le respect de la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Il s'y ajoute 554 autre hectares qui ont servi ensuite à la mise en place d'une infrastructure dénommée «Oasis du Sénégal». Et en janvier 2025, il est également prévu la restitution de 395 ha de terres soit au total 1 034 ha.
Selon Frédéric Zanklan Directeur Général d'Eramet Grande Côte, c'est l'approche participative avec les communautés et les autorités qui est adoptée pour déterminer quelles espèces inclure lors de la restauration Et globalement, le choix est porté sur les filaos, les anacardiers et les eucalyptus, qui aident à protéger les dunes et à produire des baies pour les communautés locales. Une fois restauré et replanté, le site est remis au Département des eaux et forêts, propriétaire du terrain. En moyenne, environ 180 hectares sont replantés chaque année par GCO après le passage de la drague. Les dunes sont remodelées pour refléter autant que possible la topographie d’origine.
En visite de travail sur les sites d'exploitation, Saër Ndao Gouverneur de la région de Thiès a noté que beaucoup de difficultés avaient été signalées par rapport à la gestion des communautés et il lui fallait descendre sur les lieux, pour mieux apprécier la nature des problèmes soulevés. Lesdits problèmes sont liés à la gestion quotidienne par rapport surtout aux engagements pris, pour un meilleur cadre de vie et aussi voir les solutions à proposer pour améliorer le développement de l'entreprise. Mais à la suite de la visite, dit-il, force est de reconnaître que GCO a fait d'énormes progrès par rapport à la concrétisation desdits engagements, même s'il reste encore des choses à compléter. En ce qui concerne l'oasis, il s'agit maintenant à ses yeux de faire en sorte que tous les obstacles liés aux problèmes administratifs soient levés, pour que l'infrastructure puisse fonctionner et prendre sa vitesse de croisière.
Pour Frédéric Zanklan, le site touristique dénommé oasis du Sénégal relève d'une volonté de GCO, au-delà des compensations qui ont été faites sur les activités impactées par les opérations minières, de rehausser l'offre touristique, mais aussi permettre aux exploitants qui étaient sur ces zones de pouvoir s'installer dans un cadre beaucoup plus attrayant. Le site est doté d'une piscine de 2 000 mètres carrés, d'eau, d'électricité. L'oasis reloge 6 des 7 lodges qui étaient sur le chemin de la drague et qui ont déjà reçu leur compensation financière conformément aux taux fixés par la commission technique. Donc au-delà de la compensation, ils bénéficient de cet ouvrage qui s'étend sur 554 ha, qui relève d'une zone réhabilitée par l'entreprise. L'oasis a nécessité un investissement de 2 milliards de Fcfa et 1,5 milliard de Fcfa pour les compensations dédiées aux lodges, soit une enveloppe de 3,5 milliards de Fcfa.
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MODIFICATION DE LA CONSTITUTION : LES VERROUS FACE AUX TRANSITIONS POLITIQUE
LE PROCUREUR ORDONNE UNE AUTOPSIE, LA FAMILLE S'Y OPPOSE, DES DIGNITAIRES MOURIDES S'IMPLIQUENT
Décès mystérieux d'un détenu de 59 ans à Mbacke, Voilà une sombre affaire qui, en plus de défrayer la chronique dans le Baol, risque de faire parler un bon bout de temps entre Mbacké et Touba, voire plus loin à travers le Sénégal.
Jeudi passé, Aliou Lo, 59 ans, détenu à la prison de Mbacké dans des conditions encore floues, a trouvé la mort. Le problème, c'est le bras de fer qui oppose le procureur de Mbacké qui a ordonné une autopsie, à la famille du défunt qui désapprouve cette décision.
Voilà une sombre affaire qui, en plus de défrayer la chronique dans le Baol, risque de faire parler un bon bout de temps entre Mbacké et Touba, voire plus loin à travers le Sénégal. Âgé de cinquante-neuf piges, le vieux Aliou Lo qui purgeait une peine de prison ferme de deux mois à la maison d'arrêt et de correction de Mbacké pour vol de paille d'arachide, a rendu l'âme après quatre-vingt-seize heures d'intenses douleurs qui l'ont cloué au lit. Natif de Koungueul, fils de feu Serigne Lo et de feu Oumy Lam, il décède au cours de son évacuation vers le centre de santé de Mbacké, aux alentours de dix heures du matin, par un membre de l'administration pénitentiaire en l'occurrence l'infirmier de la prison, Pape Lèye Mbaye. Souffrant de terribles maux épigastriques, Aliou Lo est mort avant même d'arriver à destination.
décès, c'est l'infirmier Pape Lèye Mbaye lui-même qui s'est présenté vers onze heures au commissariat urbain de police de Mbacké pour déclarer le décès conformément à la loi. Après quoi, le corps sans vie a été transporté, sous bonne escorte des forces de défense et de sécurité à la morgue de l'hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba pour l’élucidation des causes du décès. Après avoir à son tour constaté le décès, le corps médical de l'hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba est arrivé à la conclusion que la mort du vieux Aliou Lo est de nature indéterminée. Par la suite, la dépouille a été gardée à la morgue de ladite structure sanitaire.
L’AUTOPSIE ORDONNEE PAR LE PROCUREUR DE MBACKE DESAPPROUVEE PAR LA FAMILLE DU DEFUNT
Mis au parfum de la situation, le délégué du procureur de la République près le tribunal d’instance de Mbacké, après avoir recueilli les orientations et conclusions des autorités médicales et pénitentiaires, a décidé d'ordonner une autopsie aux fins de déterminer les causes du décès d’Aliou Lo. Seulement, les membres de la famille du défunt, informés de la situation, ont dans un premier temps exigé que la dépouille leur soit restituée pour être inhumé dans les meilleurs délais au cimetière musulman de Touba - Bakhya, conformément à la tradition familiale. Mais quand ils ont appris la décision du procureur près le tribunal d'instance de Mbacké de procéder à une autopsie à Dakar, Modou Bousso Lo, fils aîné du défunt, et les autres proches et parents du disparu ont faits des pieds et des mains pour empêcher qu'une autopsie soit pratiquée sur la dépouille.
LE BRAS DE FER ENGAGE, DES PROCHES DU KHALIFE DES MOURIDES IMPLIQUES MAIS EN VAIN
Dans tous leurs états lorsqu'ils ont su la démarche entreprise par le parquetier du palais de justice de Mbacké, les parents et proches de Aliou Lo, pour taire l'affaire par souci de gêne du fait que leur père, époux et même grand-père, est mort en purgeant une peine de prison ferme de deux mois pour vol de paille d'arachide, pour simplement par pur respect de la tradition familiale aux préceptes de la religion musulmane, ont réussi à rallier à leur cause plusieurs influents dignitaires mourides proches de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général des mourides. Mais en dépit de l'énorme pression mise par tout ce beau monde pour éviter une autopsie sur le corps d’Aliou Lo, le procureur près le tribunal d'instance de Mbacké est resté intransigeant en maintenant sa décision. D'ailleurs, des sources proches du dossier renseignent que la dépouille de Aliou Lo sera présente dès ce lundi 15 décembre 2024 dans une structure sanitaire de renommée pour les besoins de l'autopsie. Il faut rappeler que cette affaire intervient trois jours après le décès tragique du chef de village de Keur Mbaye Maty. Ce vieil homme âgé de quatrevingt-quatre piges a trouvé la mort dans des circonstances encore floues alors qu'il était détenu à la maison d'arrêt et de correction (Mac) de Thiès.
Par Hamidou ANNE
CE FIL QUI RELIE LES MORTS AUX VIVANTS
Les nouvelles du pays sont mauvaises. Les amis sont convoqués, arrêtés et condamnés pour des broutilles. L’acharnement vindicatif s’exerce avec une brutalité que charrie l’audace de ceux qui ne savent pas, et se complète par le bruit et l’outrance.
Nous sommes arrivés à Al-Ula au milieu de l’après-midi, après plus de 3h d’une route parfaite bordée par les montagnes. Le paysage était féérique. J’aime regarder les montagnes, ventres protubérants d’un sol plat. Le trajet avec Mohamed était agréable, bien qu’il ne parlât pas un traître mot d’anglais. Nous arrivions néanmoins à nous comprendre avec ce qu’il me restait d’arabe et les mots du regard, ceux de l’appartenance à une commune humanité. La conduite prudente de Mohamed était ponctuée par les arrêts réguliers pour la prière dans une des milliers de mosquées qui ornent le territoire de ce pays immense. Arriver à l’heure n’était guère important, le temps attendra, disait l’autre. Mais célébrer le Seigneur et louer Sa Gloire ne sauraient attendre, selon Mohamed. Après la prière dans une petite mosquée à deux heures d’Al-Ula, il a demandé d’où j’étais ; en répondant du Sénégal, j’ai vu son sourire ; il acquiesça et rajouta «Machallah». Ceci me rappela un souvenir vieux de dix ans déjà. J’étais déjà venu avec mon ami, le regretté Abdoul Aziz Mbaye ; nous étions à Médine, puis fîmes le trajet de La Mecque en vue d’accomplir la Oumra.
Tout au long de ma présence sur le sol saoudien, le souvenir de Abdoul Aziz Mbaye ne m’a pas quitté une seule fois. Je me souviens de ce long trajet entre Médine et La Mecque, avec un jeune conducteur peu attentif à la route, mais très soucieux d’ajuster son agal sur son keffieh. Il provoqua plusieurs fois la colère de mon patron qui, la dernière fois, lui intima l’ordre : «Drive normally. Otherwise I drive» (Conduis normalement, sinon je prends le volant). J’avais souri. A La Mecque, nous accomplîmes notre tawaf côte-à-côte, fîmes les sept allers-retours entre Safa et Marwa, et finîmes le reste de la journée à parler géopolitique, culture, foi et histoire. Son intelligence, sa vaste culture et sa finesse m’impressionnèrent toujours autant.
Il y a quelques jours, en pénétrant dans l’antre de la sainte mosquée de La Mecque, j’eus une grande pensée pour lui. Tout au long de mes sept tours de la Pierre noire, je l’ai deviné devant moi, sourire aux lèvres, regard lumineux. Dans la foule des fidèles tournant autour de la Kaaba, une femme a attiré notre attention. Elle tenait dans chaque main un téléphone. Sur le téléphone de la main droite, il y avait la photo d’un jeune homme décédé, son fils me dis-je. Elle filmait la photo avec l’autre appareil et formulait des prières pour que Dieu accordât le Paradis à ce bien aimé disparu. Le tout en pleurant de chaudes larmes. Cette femme m’a bouleversé. Son geste d’un si grand espoir était le symbole du fil invisible qui relie les morts aux vivants. J’avais davantage pensé à Abdoul Aziz en la regardant. J’avais prié pour mon ami emporté par la pandémie du Covid-19. Je n’ai jamais eu peur de la mort. En revanche, j’ai toujours lié la mort à la tragédie de ne plus parler à ses amis disparus, de ne plus rire avec eux. La mort m’interpelle aussi dans ce sens qu’elle est finitude et début de l’infini pour nous croyants, donc qui faisons confiance à l’invisible et à l’insondable.
Mohamed a repris la route, nous laissant au milieu des montagnes dans ce magnifique endroit où règne un silence apaisant. Il va prier Maghrib et Isha en cours de route, et prier Dieu pour qu’Il accorde le Paradis à ses morts. Je lui confie les miens, pour l’absolution de leurs péchés et la valorisation de leurs bienfaits sur terre.
Les nouvelles du pays sont mauvaises. Les amis sont convoqués, arrêtés et condamnés pour des broutilles. L’acharnement vindicatif s’exerce avec une brutalité que charrie l’audace de ceux qui ne savent pas, et se complète par le bruit et l’outrance. Dans la solitude d’une forte espérance, je prie pour mes morts. Et j’ai repensé à cette phrase d’un homme politique récemment élevé dans son pays à la dignité de Premier ministre : «Nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres. Je n’ai jamais quitté les gens qui mouraient. Et les gens qui sont morts ne m’ont jamais quitté.» Mes morts ne m’ont jamais quitté.
LA THEORIE WARDINI MIS EN BRANLE
Rose Wardini, visiblement touchée par la situation des abris provisoires au Sénégal, s’engage à éradiquer ces structures précaires à travers son programme "Zéro Abris Provisoires". Dans ce cadre, elle a récemment inauguré la réfection de la maternité..
Rose Wardini, visiblement touchée par la situation des abris provisoires au Sénégal, s’engage à éradiquer ces structures précaires à travers son programme "Zéro Abris Provisoires". Dans ce cadre, elle a récemment inauguré la réfection de la maternité, du CEM et de la mosquée à Mangouléne, offrant ainsi aux populations de meilleures conditions de vie et d’accès à la santé et à l’éducation.
Le village de Mangouléne, à 9 km de Bignona, a marqué une avancée significative dans l’amélioration de ses infrastructures samedi 14 décembre 2024. La maternité, le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) et la mosquée ont été inaugurés après leur réhabilitation complète. Ces travaux, inscrits dans le programme "Zéro abris provisoires" initié par Dr Rose Wardini, répondent à des besoins vitaux en matière de santé, d’éducation et de vie communautaire.
Une initiative pour répondre à des besoins pressants
Lors de la cérémonie, Dr Rose Wardini, initiatrice du projet et Présidente de l’organisation Sénégal Nouveau, a souligné l’urgence d’améliorer les conditions de vie des populations rurales :
"Lors de ma visite à Mangouléne il y a deux mois, j’ai constaté des défis importants, notamment l’état vétuste des infrastructures. Ce constat m’a poussée à prendre l’engagement de rénover la maternité, le bloc administratif du CEM et la mosquée. Cette démarche s’inscrit dans notre vision d’éliminer les abris provisoires et de garantir des cadres dignes pour les populations, surtout pour les jeunes et les femmes."
Elle a également rappelé l’inspiration tirée des orientations du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, visant à mettre fin à l’utilisation d’abris précaires :
"En 2024, il est inadmissible de voir encore des abris provisoires dans nos écoles. Les enfants méritent des environnements propices à leur apprentissage, et c’est à nous, citoyens engagés, de travailler pour ce changement."
Des impacts concrets sur le quotidien des habitants
La rénovation de la maternité a apporté un soulagement à la communauté. Issa Baldé, infirmier chef de poste de santé à Mangouléne, se félicite :
"Aujourd’hui, nous disposons d’une maternité entièrement rénovée et équipée pour offrir des soins de qualité. Les femmes enceintes peuvent accoucher dans des conditions décentes, avec des lits et des matelas neufs, des rideaux et une salle d’accouchement moderne. C’est un véritable bond en avant, même si des défis subsistent."
Sur le plan éducatif, le CEM rénové offre un cadre plus adéquat pour les élèves, la mosquée réhabilitée aide la communauté dans la pratique religieuse.
Vers une responsabilisation des populations
Au-delà des infrastructures, Dr Rose Wardini a insisté sur l’importance de l’engagement communautaire :
"Ces réalisations appartiennent aux populations locales. Nous voulons inculquer aux jeunes et à tous les habitants une culture du don de soi. Nous ne faisons que poser les bases ; c’est à eux de prendre en charge et de pérenniser ces acquis.
Un engagement national en faveur des zones reculées
Ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale visant à réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales. Avant Mangouléne, Dr Wardini avait piloté la réfection de salles de classe au CEM Unité 19 des Parcelles Assainies à Dakar.
MAPUTO AU SOMMET DE LA LIGUE AFRICAINE FEMININE DE BASKETBALL
Le Ferroviario Maputo du Mozambique a remporté la Ligue africaine féminine de basketball 2024 en battant en finale Al Ahly d’Égypte, 81 points à 72, dimanche, au stadium Marius-Ndiaye de Dakar.
Le Ferroviario Maputo du Mozambique a remporté la Ligue africaine féminine de basketball 2024 en battant en finale Al Ahly d’Égypte, 81 points à 72, dimanche, au stadium Marius-Ndiaye de Dakar.
Le club mozambicain succède au Sporting Club d’Alexandrie, un club égyptien, double champion de cette compétition.
Le Ferroviario Maputo obtient le trophée de la Ligue africaine féminine de basketball pour la troisième fois, après ses victoires finales aux éditions 2018 et 2019.
Les Mozambicaines ont gagné tous leurs matchs, dans ce tournoi qui se jouait depuis vendredi 6 décembre.
L’ASC Ville de Dakar, hôte de l’édition 2024, a terminé au pied du podium. Elle a été battue par l’Armée patriotique rwandaise, 96 points à 94, lors du match de classement.
L’ASC Ville de Dakar, la Jeanne d’Arc de Dakar et 10 autres clubs du continent, des champions dans leur pays pour la plupart, ont pris part à cette 28e édition de la Ligue africaine féminine de basketball. La JA a été éliminée lors des quarts de finale.
La Ligue africaine féminine de basketball, ou FIBA Africa Women Basketball League, a remplacé la Coupe d’Afrique des clubs champions féminins de basketball après l’édition de 2022. C’est une compétition organisée par la FIBA Afrique, l’instance chargée du basketball africain.
La première édition de la Ligue africaine féminine de basketball a eu lieu au Sénégal et a été remportée par l’AS Bopp Basket Club, un club dakarois, en 1985.
Le Sénégal a également abrité trois autres éditions (1993, 1997 et 1999), qui ont été remportées par le Dakar Université Club. Il est le troisième pays le plus titré de la compétition, avec quatre trophées.
Vingt-cinq ans après la dernière édition à Dakar, le Sénégal accueillait cette année cette compétition, pour la cinquième fois.
L’Angola et le Mozambique sont les pays les plus titrés, avec huit trophées pour les clubs de chacun de ces deux pays.
UN DEVOIR DE MEMOIRE FACE A DES ARCHIVES LACUNAIRES
Dans le cadre de la commémoration des massacres de Thiaroye, le Musée des Civilisations Noires( MCN) de Dakar a organisé, samedi dernier, un panel réunissant divers acteurs et spécialistes.
Dans le cadre de la commémoration des massacres de Thiaroye, le Musée des Civilisations Noires( MCN) de Dakar a organisé, samedi dernier, un panel réunissant divers acteurs et spécialistes. Parmi les participants figuraient des archivistes, des documentalistes, des historiens, bibliothécaires et des élèves. Cette rencontre a également accueilli, en ligne, via le net, les directeurs des archives nationales du Bénin, Mali, Congo Brazzaville, RDC Congo et Cameroun. Cet événement dont le thème était « la problématique des sources documentaires » visait à mettre en lumière les enjeux de la documentation autour de cet épisode tragique de l’histoire sénégalaise et mondiale, au cours duquel, le 4 décembre 1944, plus d’une centaine de tirailleurs sénégalais furent abattus à Thiaroye.
Les discussions ont mis en évidence les nombreuses difficultés d’accès aux sources historiques. L'Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), bien qu’étant une référence en matière de conservation patrimoniale, peine à fournir des éléments substantiels sur les événements de Thiaroye. Selon Mme Diop, responsable de la documentation à l’IFAN, le dépôt légal institué en 1946 a permis d’amasser un large corpus, mais les documents relatifs à la période de 1944 restent rares et souvent lacunaires. Les archives nationales, quant à elles, ne disposent que de quelques pièces fragmentaires, notamment des articles de presse et des rapports militaires partiels qui n’offrent qu’une vision incomplète de la tragédie..
Le Directeur du patrimoine culturel, Oumar Badiane, dans son intervention, a souligné la complexité liée à l’accès aux archives coloniales. Il a rappelé que ces documents, souvent conservés en France, sont soumis à des restrictions d’accès. Toutefois, des progrès notables ont été enregistrés, notamment avec la décision de l’ancien président français François Hollande de restituer certaines archives militaires aux autorités sénégalaises a révélé le directeur des archives nationales M. Makhone Touré. Ces fonds pourraient offrir de nouvelles perspectives sur les événements et aider à combler les vides documentaires.
Le panel a également exploré le rôle des universités et des bibliothèques dans la reconstitution historique. Selon Pierre Notambi, président de la sous-commission chargée de la cartographie des sources, moins de quarante documents académiques ont été identifiés à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), dont quelques mémoires et thèses. La faiblesse de cette production scientifique sur Thiaroye contraste avec l’ampleur des événements et révèle un manque d’investissements dans la recherche mémorielle au Sénégal et en Afrique.
UNE MÉMOIRE À RECONSTRUIRE
Le manque de sources fiables a entraîné de nombreuses polémiques sur la responsabilité et la portée exacte des massacres de Thiaroye. Les participants au panel ont appelé à une coopération renforcée entre les institutions nationales et internationales pour explorer les fonds d’archives encore inaccessibles et encourager de nouvelles recherches. Cet élan permettra non seulement de restituer une vérité historique, mais aussi de rendre justice à la mémoire des victimes.
Malgré les obstacles, les initiatives à l’image de cette commémoration montrent une volonté collective de dépasser les entraves pour éclairer un pan sombre de l’histoire sénégalaise. La vérité, bien que tardive, reste une priorité pour l’avenir mémoriel et historique du pays.
TERRAIN NIARY TALLY, UNE COMPOSANTE DU PROJET «VILLES VERTES» A L’ECHEC
Bancs publics délabrés, épaves de véhicules abandonnées, dépotoirs sauvages d’ordures, occupations anarchiques…Telle est la situation actuelle. Un après-midi à Niary Tally
Quelques années seulement après leur aménagement par l’ancien régime du président Macky Sall, dans le cadre de la promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», dont la première phase concernait dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, les espaces verts publics du terrain de Niary Tally sont aujourd’hui à l’abandon.
Un après-midi à Niary Tally. Le soleil darde ardemment ses rayons sur le quartier populeux de la banlieue proche de Dakar ; mais la sensation de forte chaleur n’est pas au rendez-vous. Sur les deux voies de Niary Tally, l’ambiance est celle d’un lieu abandonné. Les ronronnements de moteurs et klaxons de voitures d’automobilistes impatients, sur une route abîmée, les cris des enfants jouant sur des terrains vagues parsemés de détritus, les échanges parfois «tendus» des joueurs de dame perturbent la quiétude des lieux.
Entre épaves abandonnées de voitures et autres cyclomoteurs, ordures ménagères et autres déchets solides, occupations irrégulières et anarchiques par des artisans (mécaniciens - de motos -, menuisiers…), et parkings irréguliers, etc. et des femmesmendiantes assises au sol sur les trottoirs et tendant la main à des passants, dans l’espoir de recueillir quelques pièces, des blancs publics délabrés et cassés ou envahis de détritus, cet espace n’offre plus de commodités aux usagers.
Les rares habitants qui osent encore le fréquenter, pour s’asseoir sur ces bancs publics, sont obligés de les nettoies des déchets et poussière, ou y posent des feuilles ; ou, au mieux, certains apportent (avec eux) des nattes qu’ils étalent à même le sol pour s’assoir. Du fait de l’état de délabrement et du défaut d’entretien de l’espace public. Quid des terrains, rues en mauvais état et de l’absence d’infrastructures sociaux et culturelles de base ? Bref, les espaces publics de Niary Tally ne répondent plus ni aux normes d’urbanisme, ni aux besoins des habitants.
LA FACE HIDEUSE DES ESPACES PUBLICS NIARY TALLY
Pourtant, il y a quelques années seulement, le ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, sous la houlette du ministre Diène Farba Sarr, dans le cadre de l’exécution de sa mission de promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», a lancé une première génération de dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, à partir de 2015. Et l’espace compris entre les deux voies de Niary Tally, allant du rond-point Jet d’Eau au rond-point Zone B (Bopp), éligible à ce projet, a été aménagé par le gouvernement, pour offrir un cadre de vie meilleur aux populations locales
Mais, environ quatre ans seulement après sa réception, cet espace se meurt déjà, faute d’entretien. Non seulement les populations pour qui il est embelli ne se le sont pas appropriées, en maintenant l’espace propre et attrayant, mais les autorités notamment locales semblent briller par leur absence.
Ce que regrette M. Waly. «J’aime cet endroit parce qu’il est très apaisant. Mais, je suis déçu par ce qu’il est devenu aujourd’hui. Tu vois, je suis assis au sol, sur ma natte ; tout est devenu très détériorés et insalubre».
Constat similaire chez Fatoumata, vendeuse ambulante, qui cache mal sa déception, après tant d’investissement. «Parfois, je viens m’assois ici, sur un banc, après une longue journée. Mais souvent les supports ne sont plus solides. Et quand je vois des gens s’y appuyer, je crains qu’ils ne tombent.»
LA SANTE PUBLIQUE MENACEE
Il n’y pas que l’espace qui dérange plus d’un. Censées offrir une solution pratique d’environnement salubre aux habitants et commerçants, les toilettes publiques aménagées de Niary Tally sont aujourd’hui dans un état «catastrophique». Les portes sont endommagées, les sanitaires bouchés et l’odeur est insupportable.
Amina, mère de famille, témoigne : «les toilettes sont inutilisables ; je préfère rentrer chez moi, même si c’est loin, plutôt que de risquer d’attraper une maladie. Mais, les commerçants ou les enfants qui jouent ici, n’ont aucune autre solution». Et comme si cela ne suffisait pas, les déchets qui jonchent les espaces publics, le péril plastique, des canettes vidées de leurs contenus et autres détritus ménagers s’entassent partout ou presque, attirant les mouches et dégageant une odeur nauséabonde.
Madame Amy, une habitante, décrit la situation : «chaque soir, à la descente, je passe par ici et je vois des déchets partout. Même quand on essaie de nettoyer un peu, d’autres viennent y déposer leurs ordures ; cela devient nuisible, ils auraient dû penser aux bacs à ordures publics.» Ces déchets ne sont pas seulement une nuisance visuelle mais affectent aussi la santé des habitants, se plaignent les riverains.
LES PORTAILS ROUILLES, UN DANGER POUR LES ENFANTS
Certains espaces publics de Niary Tally sont délimités par des portails en métal. Mais, ces ouvertures, à l’abandon, constituent des menaces potentielles pour les usagers de ces espaces. Très rouillés, fragiles et souvent délogés de leurs charnières, ils représentent un réel danger, surtout pour les enfants.
M. Hamed, chauffeur de taxi, père de famille partage sa mésaventure. «Mon fils jouait près du portail, l’autre jour, quand une partie s’est détachée. Heureusement, il n’a rien ; mais cela aurait pu être grave. Ces portails ne tiennent plus debout et sont une menace constante». M. Abdoul rajoute : «ces lieux sont censés être des espaces sécurisés pour tous et favoriser la cohésion sociale. Je ne suis qu’un passant ; mais souvent, je joue au damier ici, avec mon frère. Que l’Etat prenne ses responsabilités, porte ses lieux à cœur, car ils favorisent le vivre ensemble»
Par ces voix, les habitants de Niary Tally souhaitent vivement la réhabilitation des espaces publics.