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2 juin 2025
OUVERTURE DU MÉMORIAL-MUSÉE LE JOOLA ET PLAIDOYER POUR LA JUSTICE
Dans son discours, Boubacar Ba, président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, a exprimé l’importance de ce mémorial comme un lieu de recueillement et de mémoire collective.
La cérémonie de mise en service du Mémorial-Musée du Joola s’est déroulée dans une atmosphère empreinte d’émotion et de recueillement en hommage aux 1 863 victimes et disparus du tragique naufrage du ferry Joola survenu le 26 septembre 2002. L’événement a vu la participation de plusieurs personnalités notamment Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, le Général Birame Diop, ministre des Forces armées, ainsi que les ministres des Sports et de la Culture, Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique, Yankhoba Diémé, ministre du Travail, et Mme l’ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal. Les autorités locales étaient également présentes.
Boubacar Ba : « Un lieu de mémoire pour ne jamais oublier »
Dans son discours, Boubacar Ba, président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, a exprimé l’importance de ce mémorial comme un lieu de recueillement et de mémoire collective. « Ce bâtiment permettra à chacun de rester en pensée proche des victimes », a-t-il déclaré avec émotion. Il a profité de l’occasion pour réitérer plusieurs revendications des familles des victimes, dont la demande de faire du 26 septembre un jour férié en mémoire du drame, ainsi que le renflouement du navire, une promesse qui tarde à se réaliser. Boubacar Ba a également plaidé pour l’érection d’une stèle à la Place du Souvenir à Dakar, portant les noms de toutes les victimes, et pour que justice soit enfin rendue aux familles endeuillées.
Message de solidarité du Général Birame Diop
Prenant la parole au nom du président de la République, le Général Birame Diop, ministre des Forces armées, a exprimé la solidarité du gouvernement aux rescapés et aux familles des victimes. Il a rappelé que la Casamance reste une priorité pour l’État sénégalais, notamment en ce qui concerne la prise en charge des doléances des familles. « Le président va consolider les programmes étatiques en cours dans la région », a-t-il affirmé.
Concernant le Mémorial-Musée, le ministre a souligné que ce lieu invite à une introspection collective et à un changement de comportement, surtout dans un contexte où certaines valeurs semblent en perte de vitesse. Il a encouragé tous les Sénégalais à prendre conscience de l’importance de se souvenir de cette tragédie pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.
Le Mémorial-Musée du Joola, dont l’ouverture marque un nouveau chapitre dans l’histoire de la commémoration du naufrage, se veut un espace dédié à la mémoire des disparus et un lieu de sensibilisation pour les générations futures.
PLAIDOYER POUR UNE MEILLEURE IMPLICATION DES FEMMES DANS LES INSTANCES DE DIALOGUE SOCIAL
Aissatou Touré, présidente du comité des travailleuses, a souligné la nécessité pour les femmes d’être des actrices clés dans la négociation collective, afin de défendre leurs droits.
Dakar, 26 sept (APS) – La présidente du comité des travailleuses de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), Aissatou Touré, a plaidé, jeudi, pour une meilleure implication des femmes dans les instances de dialogue social et de négociation collective.
”Aujourd’hui, en tant que femmes travailleuses, nous réaffirmons notre détermination à jouer un rôle de premier plan dans ce dialogue. Nous ne voulons plus être spectatrices, mais actrices de notre émancipation et de la transformation de nos conditions de travail’’, a-t-elle déclaré.
Aissatou Touré s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de renforcement de capacités des membres du comité national des femmes de la CNTS, sur les techniques du dialogue social et de la négociation collective.
Une rencontre qui offre ”une opportunité exceptionnelle de renforcer nos compétences en matière de négociation collective, dans un domaine où les femmes doivent non seulement exceller mais aussi être visibles”, a-t-elle souligné.
‘’Nous sommes ici pour acquérir les outils nécessaires pour défendre avec plus de force et de stratégie nos revendications, que ce soit pour l’égalité salariale, l’amélioration des conditions de travail, la protection contre le harcèlement, ou encore la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale’’, a-t-elle ajouté.
”Femmes responsables syndicales ou membres d’une organisation syndicale, votre rôle est central dans la pacification du monde du travail”, a pour sa part indiqué le directeur général du travail et de la sécurité sociale, Karim Cissé.
Selon lui, l’Etat du Sénégal s’est ‘’résolument engagé à mettre en œuvre les orientations de l’Organisation internationale du travail (OIT) dont l’un des objectifs stratégiques est le renforcement du dialogue social, un pilier indispensable pour l’atteinte du travail décent.’’
Des orientations qui cadrent ”parfaitement avec les nouvelles priorités majeures de notre pays, telles que définies par le président de la République qui a engagé l’ensemble des acteurs à une refondation du dialogue social prenant en compte, entre autres, la protection du droit syndical et la mise sur pied d’un nouveau référentiel du dialogue social”, selon Karim Cissé.
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LE GRAND DÉVOILEMENT DES COMPTES PUBLICS
Six mois après son arrivée, le nouveau pouvoir livre un rapport accablant sur la gestion financière du pays. Déficits record, endettement massif, détournements : le bilan est sans appel. Le Sénégal s'engage dans un périlleux exercice d'équilibriste
Six mois après l'arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, le gouvernement a organisé une conférence de presse ce jeudi 26 septembre pour présenter un état des lieux des finances publiques. Les révélations faites par le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération sont alarmantes.
"Le rapport sur la situation des finances publiques a révélé que la dette publique du Sénégal et les déficits budgétaires ont été plus élevés que publiés par les autorités sortantes et communiqués à nos partenaires durant la période 2019-2023", a-t-il déclaré.
Des chiffres bien loin de la réalité
Le déficit budgétaire, annoncé à une moyenne de 5,5% du PIB sur la période 2019-2023, s'est en réalité élevé à 10,4% en moyenne. Quant à la dette publique, elle a atteint 76,3% du PIB en moyenne, contre les 65,9% annoncés.
"À la fin 2023 par exemple, la dette de l'État central hors certain secteur para-public est à 15 664 milliards soit 83,7% du PIB alors qu'elle était annoncée à 13 772 milliards ou 73,6% du PIB", a précisé le ministre.
L'audit a également révélé que le surfinancement du Trésor public d'environ 605 milliards de francs CFA à fin 2023, initialement prévu pour l'année 2024, "a été utilisé pour payer des dépenses non budgétisées et des dettes connues de l'État contrairement à ce qui avait été communiqué aux partenaires".
Vers une restructuration des finances publiques
Face à cette situation, le gouvernement s'engage à redresser la barre. "Le gouvernement prend l'engagement de ramener la dette de l'État central de 83,7% du PIB en 2023 à moins de 70% dans des délais raisonnables", a annoncé le ministre. Pour y parvenir, plusieurs mesures sont envisagées :
Une revue systématique des projets et programmes sur financement extérieur
La rationalisation des dépenses de fonctionnement
La réduction des subventions à l'énergie
L'amélioration du ciblage des bourses familiales
La réduction des exonérations fiscales
L'élargissement de l'assiette fiscale
Un appel à la responsabilité et à la transparence
Le ministre de la Justice a souligné la gravité des faits révélés par l'audit. Il a assuré que "toutes les conséquences juridiques et judiciaires seront rigoureusement tirées" et que "les responsabilités situées et les personnes susceptibles d'avoir eu à commettre des faits contraires ou en effraction avec la loi pénale en subiront toutes les conséquences de façon rigoureuse."
Malgré ces révélations inquiétantes, le gouvernement se veut optimiste pour l'avenir. "Il n'y a donc pas lieu de s'alarmer outre mesure. Il faut regarder l'avenir", a déclaré le ministre de l'Économie. Le gouvernement promet de présenter un nouveau référentiel de politiques publiques le 7 octobre prochain, visant à "jeter les bases de finances publiques saines, gage d'une souveraineté budgétaire retrouvée pour mieux accompagner le secteur privé."
Cette conférence de presse marque un tournant dans la gestion des finances publiques au Sénégal. Entre promesses de transparence et engagements de redressement, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye fait face à un défi de taille : restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux tout en relançant l'économie du pays.
LÉGISLATIVES, 49 LISTES RETENUES POUR LE DÉPÔT DES CANDIDATURES
la Direction Générale des Élections (DGE) a procédé, ce jeudi, au tirage au sort déterminant l’ordre de passage des 49 listes retenues pour le dépôt des candidatures. Ce dépôt s’effectuera entre le samedi 28 septembre et le dimanche 29 septembre 2024.
En prélude aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, la Direction Générale des Élections (DGE) a procédé, ce jeudi, au tirage au sort pour déterminer l’ordre de passage des candidats pour le dépôt des dossiers de candidature. Ce dépôt est prévu du samedi 28 septembre à 8 heures au dimanche 29 septembre 2024 à minuit.
Au total, 49 listes de partis politiques, coalitions et entités regroupant des candidats indépendants ont été retenues pour cette échéance électorale majeure.
Le tirage au sort, effectué sous l’égide de la DGE, a établi l’ordre de dépôt des candidatures, permettant à chacune des 49 listes de soumettre officiellement ses documents dans un délai imparti. Voici quelques-unes des formations politiques en lice :
1. Parti Rénovation et l’émergence du Sénégal
2- coalition Dundu
3- Sam Sa Kaddu
4- Rv Natangué
5- Parti En Avant
6- Coalition Sénégal Kessé
7- And Liggey Sunu Rew
8- And Dollel Liggey Kat Yi
9- Coalition Le Temps de la Jeunesse Dafa Diott
10- Coalition Rond Point
11- Coalition Dekkal Teranga
12- Parti Garap – ADS
13- Parti Ensemble pour le Sénégal
14- Coalition And Bessal Sénégal
15- Parti Union des Groupes Patriotes
16- Coalition Raab
17- Samm Sa Gafa Samm Sa Euleuk
18- Coalition Xalleu Yoon
19- Coalition Front pour le Justice et le Développement durable
20- Coalition Farlu
21- Coalition Front Defar Sa Gox
22- Coalition Gox Yu Bess
23- Coalition Alliance Samm Sunu Sénégal
24- Coalition Actions
25- Parti Démocratique Sénégalais (PDS)
26- Bokk Dokhal Sénégal Delossi Yakaar (BDS)
27- Coalition Front Sénégal Biñu Bokk
28- Bess Du Ñak
29- Coalition Front Mankoo Liggeyal Sénégal
30- Coalition Guem Sa Rew Tekki Jotna
31- Coalition Sopi Sénégal
32- Grande Coalition Wallu Sénégal
33- Coalition Pôle Alternatif 3e voie
34- Coalition Républicaine/ Samm Sunu Rew
35- Union nationale pur l’intégrité le travail et l’équité
36- Takku Wallu Sénégal
37- Pastef
38- Union Naatal Kaw Gui
39- Coalition Wareef
40- Coalition Jamm Ak Jariñ
41- Alliance Jëf Jël
42- Andi Nawlei
43- Secteur privé
44- Coalition Pôle Alternatif Jubënti Sénégal
45- Union Citoyenne / Bint Bi
46- Coalition And Ci Koluté Nguir Sénégal
47- Les Nationalistes / Jeul Liñu Moom
48- En Marche Pour le Renaissance du Sénégal
49- Taxawu Artisanat
LES AUTORITÉS DÉVOILENT LA STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT 2025-2029
Ce plan, d’un coût global de 18.496,83 milliards de francs CFA, met l’accent sur l’économie compétitive, la bonne gouvernance, le développement durable et la promotion du capital humain de qualité.
Dakar, 26 sept (APS) – Les autorités gouvernementales ont dévoilé la Stratégie nationale de développement (SND) 2025-2029, le programme de politique économique et sociale du pays pour les cinq prochaines années, dont le coût global est estimé à 18.496,83 milliards de francs CFA.
Mettre en œuvre cette SND va consister à construire un ‘’Sénégal souverain, juste et prospère’’. Le pays va s’efforcer de devenir ‘’un modèle économique endogène’’, à partir des pôles territoriaux de développement, avec un capital humain de qualité, un ‘’renforcement de la stabilité nationale’’ et la promotion de la bonne gouvernance dans l’action publique.
La promotion des sciences et de l’innovation technologique, ainsi que le développement d’un financement adéquat de l’économie font partie des fondements de la SND 2025-2029.
‘’L’objectif global de cette stratégie de transformation systémique du Sénégal, dans sa phase quinquennale, est de promouvoir un développement endogène et durable porté par des territoires responsabilisés, viables et compétitifs, jetant les bases de la souveraineté économique’’, lit-on dans le document.
La SND comprend quatre axes stratégiques : l’économie compétitive, le capital humain de qualité et l’équité sociale, l’aménagement et le développement durables, la bonne gouvernance et l’‘’engagement africain’’.
Pour l’axe 1, le gouvernement veut construire une économie compétitive en développant des moteurs de croissance et des pôles territoires compétitifs, en mettant en place un cadre macroéconomique soutenable, en développant le financement domestique et les financements innovants. Il veut aussi construire un environnement des affaires attractif pour le secteur privé national et l’investissement étranger, bâtir un système de recherche et d’innovation dynamique, et accélérer la révolution numérique de l’économie.
Concernant l’axe 2 de la SND 2025-2029, il faudra développer un capital humain de qualité et une politique d’équité sociale. Selon le document, cela va consister à asseoir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique de qualité, à mobiliser la diaspora autour de l’agenda national de transformation du pays, à mettre en place un système de santé performant et accessible à tous, à construire un système de protection sociale inclusif et efficient, à renforcer l’accès aux services sociaux de base.
Il s’agira en même temps de mettre en œuvre une politique d’emploi efficace, de promouvoir l’activité sportive et la vitalité de la culture sénégalaise.
Le troisième axe est articulé autour de l’aménagement et du développement durables. Cela revient à assurer un aménagement durable des territoires et une urbanisation organisée, à promouvoir une gestion durable des écosystèmes naturels, à conduire une transition énergétique juste et équitable, à promouvoir des modes de production et de consommation durables. De même faut-il mettre en place des infrastructures de connectivité, promouvoir l’économie sociale et solidaire.
‘’Un reprofilage de la dette et une baisse des tirages nets sur prêts conventionnels et commerciaux’’
Le dernier axe de la SND 2025-2029, relatif à la bonne gouvernance et à l’‘’engagement africain’’, revient à renforcer l’État de droit et la protection du citoyen, à réformer les institutions nationales et l’Administration publique, le civisme, la citoyenneté et la démocratie participative.
À cela s’ajoutent le renforcement de la sécurité nationale et une impulsion des réformes et projets nécessaires au renforcement de l’intégration africaine.
Les auteurs du document tiennent à signaler que ‘’l’opérationnalisation de [la] Stratégie nationale de développement survient dans un contexte favorable, marqué par l’entrée du Sénégal dans le groupe des pays producteurs de pétrole et de gaz’’.
Des ‘’réformes systémiques’’ et ‘’une pleine implication du secteur privé’’ sont nécessaires pour ‘’accélérer la croissance économique et le progrès social, dans un cadre macroéconomique sain et un endettement bien maîtrisé’’, soulignent-ils.
‘’Ce nouveau référentiel des politiques publiques consacre l’engagement sans faille de l’État pour la fourniture efficace de services publics de qualité essentiels au développement’’, en matière d’éducation, de santé ou de sécurité par exemple, ‘’tout en cédant plus de place à l’initiative privée, par le biais de partenariats public-privé dans les secteurs productifs comme l’agriculture, l’industrie ou encore l’énergie’’.
‘’Il s’agit alors de dégager un espace budgétaire suffisant, à même de soutenir une demande sociale croissante, et de promouvoir l’investissement privé dans une approche par les pôles territoriaux de développement’’, lit-on dans le document.
En termes d’objectifs, la SND 2025-2029 fixe un taux de croissance économique en moyenne de 6,5 % pour les cinq prochaines années.
Faire appel aux Sénégalais vivant à l’étranger et à la finance islamique
Sur le moyen terme, eu égard à l’engagement pris dans le cadre de la consolidation budgétaire, le déficit budgétaire est ramené à 3 % du PIB dès 2025 et maintenu à ce niveau jusqu’en 2029.
La SND prévoit ‘’un reprofilage de la dette, par la modification de la structure de financement du déficit, à travers notamment un recours aux titres publics, et une baisse des tirages nets sur prêts conventionnels et commerciaux’’.
Le gouvernement va faire appel aux Sénégalais vivant à l’étranger et à la finance islamique pour trouver les moyens de dérouler la Stratégie nationale de développement. ‘’En complément des financements, les diaspora bonds, ainsi que d’autres instruments innovants (financement islamique, financement participatif, financement vert, etc.) seront mis à contribution afin d’élargir la base des investisseurs nationaux et étrangers.’’
‘’Le coût global [de la SND] 2025-2029 est estimé à 18.496,83 milliards de francs FCA’’, affirment les auteurs du nouveau référentiel de politique économique et sociale.
Ce montant est composé de financements publics ‘’purs’’ et entièrement pris en charge par l’État, d’un montant de 12.821,4 milliards de francs CFA, et d’un apport du secteur privé estimé à 5.675,38 milliards.
Le secteur privé va apporter sa contribution à l’aide des partenariats public-privé. ‘’Dès lors, soulignent les auteurs du document, la SND instaure une innovation, car il n’y a plus de financement à rechercher pour la prise en charge du développement.’’
Par Mamadou Bodian
LE SÉNÉGAL EN ÉCLAIREUR D'UN NOUVEL ORDRE MONDIAL
Il apparaît avec une clarté grandissante que le Sénégal, sous l'impulsion éclairée de son Président Bassirou Diomaye Faye (capitalisant sur l'héritage de son prédécesseur), se hisse progressivement parmi les puissances diplomatiques incontournables
Il apparaît avec une clarté grandissante que le Sénégal, sous l'impulsion éclairée de son Président Bassirou Diomaye Faye (capitalisant sur l'héritage de son prédécesseur), se hisse progressivement parmi les puissances diplomatiques incontournables. Son discours à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU a résonné comme une note parfaitement accordée, alliant finesse diplomatique et fermeté dans l’affirmation des principes qui fondent notre humanité partagée. Le Sénégal, autrefois voix régionale discrète, pourrait devenir une force motrice dans la redéfinition d’un ordre sous-régionale et mondial fondé sur l’équité, la justice et la paix. De cette intervention magistrale se dégagent plusieurs leçons, qui témoignent d’une nouvelle approche audacieuse du leadership africain sur l’échiquier international.
Premièrement, Bassirou Diomaye Faye incarne une génération de dirigeants africains qui, avec détermination, brisent les chaînes des barrières traditionnelles pour affronter les enjeux fondamentaux de notre époque. Son discours n’est pas un cri de détresse ou une litanie victimaire, mais un plaidoyer puissant et visionnaire, appelant à une réinvention des paradigmes globaux. Par la dénonciation des inégalités structurelles et des crises géopolitiques laissées sans réponse, il révèle une capacité du Sénégal à prendre position là où d’autres se drapent dans le silence prudent. Le Président Faye, dans son appel vibrant à la réaffirmation des principes fondateurs des Nations Unies, s’érige en architecte d’un multilatéralisme renouvelé, ancré dans la justice et l’humanité. Son discours ne s’est pas contenté de réagir à l’immédiat, il a tracé les contours d’un avenir partagé.
Deuxièmement, il a su capter, avec une rare éloquence, l'attention de ses pairs en affrontant de front les grandes crises du monde, notamment la tragédie palestinienne et la menace terroriste au Sahel. Par-delà les réalités géopolitiques, il a replacé l’humain au centre des débats internationaux, montrant ainsi que la diplomatie ne doit jamais se défaire de ses fondements éthiques. Cette approche profondément humaniste et inclusive tranche avec les postures froides et calculées auxquelles nous sommes habitués. Le Sénégal, sous cette nouvelle vision, ne se contente plus de quémander sa place dans les négociations ; il redéfinit les règles mêmes du dialogue international, en introduisant une diplomatie qui fait des principes, et non des intérêts, son moteur.
Troisièmement, loin de se limiter à une gestion superficielle des crises immédiates, le Président Faye inscrit son action dans le temps long. Il nous invite à repenser les responsabilités collectives, à dépasser les jeux de pouvoir pour restaurer la crédibilité d’un multilatéralisme en péril. À l’ère des ego surdimensionnés et des replis nationalistes, il réaffirme avec force que les puissances mondiales doivent être comptables de leurs engagements, notamment vis-à-vis des peuples du Sud, trop souvent relégués aux marges de l’histoire. Ce rappel à l’ordre, loin d’être un reproche, est une main tendue vers un avenir où la solidarité mondiale cesse d’être un vœu pieux.
En définitive, cette intervention marque une étape décisive dans l’ascension diplomatique du Sénégal. Ce pays, autrefois perçu comme un acteur modeste sur la scène internationale, s’affirme désormais comme un pilier incontournable de la diplomatie africaine, porteur d’un agenda global de justice, de paix et de développement durable. Le leadership de Bassirou Diomaye Faye représente une rupture salutaire avec les postures prudentes d’antan. Son engagement en faveur d’une diplomatie inclusive et responsable élève le Sénégal au rang des nations qui façonnent le monde, non par la force brute ou la domination économique, mais par la justesse de ses valeurs et la force de son éthique. Ce moment, empreint d’une rare intensité, incarne l'émergence d'une Afrique décomplexée, prête à prendre toute sa place dans le concert des nations.
Ceux qui, hier encore, doutaient de la capacité du Sénégal à peser sur les grandes affaires mondiales doivent désormais reconnaître que ce pays est non seulement prêt à jouer un rôle central, mais qu’il en redéfinit activement les contours. L’avènement de cette nouvelle ère porte en elle la promesse d’un ordre mondial plus juste, plus équitable et résolument solidaire, où le Sénégal, tel un éclaireur, montre la voie vers un avenir partagé.
L’EXPEDITION DES AFFAIRES COURANTES AVANT LA TEMPETE DE LA REDDITION DES COMPTES !
L’interpellation de l’ancien ministre Lat Diop, l’arrestation de l’agent de sécurité Jérôme Bandiaky, l’audition des hommes d’affaires Abdoulaye Sylla et Demba Diop alias Diop Sy… ont suscité diverses interprétations dans les médias.
L’interpellation de l’ancien ministre Lat Diop, l’arrestation de l’agent de sécurité Jérôme Bandiaky, l’audition des hommes d’affaires Abdoulaye Sylla et Demba Diop alias Diop Sy… ont suscité diverses interprétations dans les médias. Pour les uns, il s’agit du début de la reddition des comptes tandis que, pour d’autres, on n’en est qu’aux préliminaires de cette vaste traque aux ripoux de l’ancien régime. « Le Témoin » est mesure d’affirmer qu’en réalité, la vraie reddition des comptes n’a pas encore commencé même si elle est imminente. Pour ce qui est des dossiers qui défraient actuellement la chronique, il s’agit tout simplement d’affaires courantes « étouffées » sous l’ancien régime de Macky Sall que le Parquet général a jugé utile d’évacuer en attendant les grands dossiers de la reddition des comptes.
En début de semaine, l’ancien ministre des Sports Lat Diop, par ailleurs ex -directeur général de la Lonase avait été convoqué et mis en garde à vue par la Division des investigations criminelles (Dic). C’était dans le cadre d’une « vieille » affaire de corruption portant sur plusieurs milliards CFA reçus lorsqu’il dirigeait la Lonase. Dans cette affaire, tout serait parti d’une dénonciation venant de l’ancien directeur général de 1Xbet Sénégal (Paris sportifs),Mouhamed Dieng, qui déclarait avoir remis quelque 7 milliards de francs, en plusieurs tranches, à Lat Diop. Ensuite, ce fut au tour de l’agent de sécurité Jérôme Bandiaky d’être convoqué et gardé à vue dans les locaux de la Dic. Cité à tort ou à raison dans l’affaire Adji Sarr et la répression sanglante des manifestants pro-Sonko, mais aussi et surtout la disparition du gendarme Didier Badji et du militaire Fulbert Sambou, Jerome Bandiaky a été interrogé sur ces dossiers nébuleux dont les enquêtes sont en cours. L’ancien patron des nervis aperistes « Marron du feu » a été également auditionné parla Dic sur une éventuelle cache d’armes, sur ses activités à la présidence de la République, sa fonction etc. Trouvé en possession d’armes à feu sans en avoir l’autorisation, et aussi d’un passeport diplomatique avec la mention « agent administratif » et disposant d’un logement de fonction au centre-ville alors qu’il n’y a pas droit, « Sniper » devra s’expliquer sur tous ces faits. Jérôme Bandiaky a été inculpé hier et placé sous mandat de dépôt pour escroquerie, détention illégale d’arme à feu et usurpation de fonction. Son dossier fera l’objet d’une information judiciaire.
Porteur de mallettes…remplies d’or ?
S’agissant de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, il est soupçonné d’avoir convoyé, à bord d’un jet privé, une cargaison de 2.700 kilos d’or pillé dans nos zones minières. Le manifeste récapitulant la totalité des marchandises joint à un ordre de mission aurait été signé par la présidence de la République Macky Sall puisque l’opération remonte courant 2021. En effet, les enquêteurs de la Dic ont mission de reconstituer le plan de vol de cet avion à destination de Dubai via Paris où l’or aurait été vendu dans les comptoirs arabes et belges par l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla. Selon ce dernier, tous ces dossiers que les enquêteurs lui ont fourré sous le nez seraient des faux. Il a d’ailleurs porté plainte avant-hier devant le Procureur pour faux et usage de faux « contre toute personne ayant confectionné ou usé de ces documents destinés à lui nuire ». L’autre homme d’affaires convoqué parlaDic,DembaDiop aliasDiop Sy, également maire de la commune de Tivaouane, a été entendu dans une affaire qu’il qualifie de « privée ». Tout puissant maire « aperiste » et député à l’Assemblée nationale, Diop Sy n’avait jamais été inquiété jusque-là dans cette affaire relative à un contentieux portantsur des camions-bennes. Une qui affaire remonte à 2019.
Demain, le déluge !
Tous les dossiers mentionnés ci-dessus relèvent du registre des affaires ordinaires de la Dic dont elles relèvent de l’activité quotidienne des enquêteurs. Autrement dit, il s’agit tout simplement d’affaires courantes « étouffées » sur fond d’opacité et d’impunité sous l’ancien régime du président Macky Sall que le Parquet général a jugé nécessaire d’évacuer en attendant les choses sérieuses de la reddition des comptes. Autrement dit, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic), de la Sûreté Urbaine de Dakar (Su) et de la Section de recherches de la gendarmerie (Sr) doivent évacuer rapidement ces affaires, qui sont du menu fretin, en attendant de s’attaquer aux ripoux voire aux criminels financiers de l’ancien régime. Pour preuve, « Le Témoin » a appris que le Parquet de la République et le Pool judiciaire financier (Pjf) sous la direction du Parquet général sont en train d’élaborer un vaste programme de soit-transmis, de convocations, de mandats d’amener et d’interpellations relatifs aux audits de l’Inspection générale d’Etat (Ige), de la Cour des Comptes et de l’Ofnac. Et la plupart des mis en cause dans ces rapports d’audits sont d’anciens ministres, directeurs généraux de sociétés nationales, administrateurs de fonds publics, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires ainsi que des directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) qui ont à servir dans différents ministères : Affaires étrangères, Industrie, Mines, Commerce, Jeunesse, Sport, Artisanal, Economie, Information, Culture, Tourisme et Transports aériens. Justement pour vous dire que les convocations et interpellations de Lat Diop, Jerome Bandiaky, Diop Sy, Abdoulaye Sylla ne sont que des averses qui n’ont rien à voir avec la météo des audits. Bientôt, le déluge !
PAR Mansour Gueye
LE PASTEF, À QUITTE OU DOUBLE ?
La stratégie solo du Pastef promet de bousculer l’ordre établi, mais soulève des inquiétudes quant à l’émergence d’un nouveau parti hégémonique. Le vrai combat se jouera sur le terrain des réformes et du développement économique
C'est vrai "Chat échaudé, craint l'eau froide." En prenant la décision d'aller seul, sous la bannière Pastef, aux élections législatives prévues le 17 novembre prochain, le premier ministre Ousmane Sonko et le Pastef ont posé un acte fort qui fera date dans l'histoire politique du Sénégal.
L'attitude de beaucoup que le Pastef a contribué grandement à faire élire aux dernières élections locales et législatives, peut justifier la décision d'Ousmane Sonko qui, en affirmant qu'il n'y aura pas de transhumance vers le Pastef, et que son parti ira seul aux prochaines élections législatives, a clairement indiqué à ses alliés de la coalition Diomaye 2024, la fin de leur compagnonage...
J'ai toujours dénoncé le nombre pléthorique de partis politiques dont les 90% sont des partis cabines téléphoniques, dont les leaders ne représentent qu'eux mêmes...
Ainsi on peut penser que la décision du Pastef est salutaire pour la démocratie et pour la clarification des principes qui fondent la création et la vie des partis politiques au Sénégal. On peut aussi espérer que c'est le début de la fin des jeux de dupes des politiciens au Sénégal...
Enfin, je peux comprendre qu'il soit compliqué et difficile, en une semaine, de constituer des listes départementales et une liste nationale pour une coalition Diomaye-Sonko qui compte 122 partis politiques plus celui de Diop Decroix, nouvellement rallié.
Néanmoins, je considère que le Pastef en créant la coalition Diomaye 2024 en mars dernier, aurait dû être plus clair et n'aurait surtout pas dû, dans un document, faire la promesse à ses alliés de gagner ensemble la présidentielle et d'aller ensemble aux législatives et aux locales. Même si aucune promesse de poste ni de partage du gâteau n'a été exprimée dans ce document.
Donc, il eût été plus juste de dire tout simplement qu'on s'allie pour dégager Macky Sall et son régime néfaste mais pour les législatives, nous discuterons des modalités après la victoire.
En agissant comme ils ont fait, Sonko et les Pastefiens confirment qu'en politique, la parole donnée n'a aucune valeur.
J'espère aussi qu'ils ne sont pas en train de surestimer leur poid électoral...
En politique, il est parfois risqué de jouer à quitte ou double.
Cela dit, les Sénégalais seront toujours des Sénégalais, avec leurs tares.
Même si le Pastef devenait le parti avec une majorité absolue à l'Assemblée nationale, on tomberait toujours dans les mêmes travers qui sont dénoncés aujourd'hui.
Et, pour ma part, je ne souhaite pas le retour, au Sénégal, d'un parti politique hyper dominant comme du temps du PS, qui écrase tout le monde.
C'est comme ça qu'on installe une autocratie et après ce sera le despotisme...
Bref, nous n'avons pas besoin d'homme providentiel pour résoudre le problème du Sénégal. Nous avons besoin d'intelligence collectice.
Seule une équipe soudée et compétente peut transformer ce pays, à travers des réformes institutionnelles courageuses et une politique de développement économique ambitieuse...
En mettant l'accent sur l'éducation et la formation, des investissements massifs dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’amélioration du cadre de vie, la communication pour les changements positifs de comportement, la culture pour redonner confiance à notre jeunesse fascinée par l'Occident et prête à mourir dans les océans pour un eldorado incertain.
Or, dans certaines nominations du premier gouvernement Diomaye-Sonko et dans les postes de PCA ou de DG, le critère de compétence n'a pas été toujours privilégié.
Bref, qu'Allah SWT nous donne longue vie afin qu'on puisse juger les avancées et voir si le Système a été changé ou pas.
En tout cas je souhaite plein succès à ce gouvernement Sonko car son échec serait une catastrophe pour le Sénégal...
pr Ousseynou Nar Gueye
QUE CHACUN CULTIVE SON JARDIN
L'on semble s'acheminer vers une renormalisation idéologique du champ politique sénégalais, avec des coalitions dont les partis portent des valeurs homogènes et un projet de société commun à eux tous
L'Alliance Pour la République (APR) et le Parti ReewMi, en prélude des élections législatives du 17 novembre 2024, ont décidé de joindre leurs forces pour avoir une majorité 'écrasante' à l’Assemblée nationale.
En effet, lundi, les deux formations politiques ont publié un communiqué conjoint pour informer les citoyens sénégalais.
“Ce dimanche 22 Septembre 2024, deux délégations de haut niveau de ReewMi et de l'Alliance Pour la République (APR) se sont rencontrées chez le Président Idrissa Seck au Point E pour échanger sur les enjeux des élections législatives du 17 novembre 2024. Après de larges discussions, les deux formations politiques ont décidé de participer ensemble aux élections législatives dans une grande coalition. Le ReewMi et l'APR invitent tous les partis et mouvements politiques à les rejoindre dans cette grande coalition pour le redressement économique et social dans la paix et la stabilité”, ont cosigné le Parti Réew Mi et l’Alliance Pour la République.
Le PDS s'est également allié à l'APR, comment nous l'apprend le Témoin d'hier mardi 24 septembre.
Même si cela semble fendre en deux f(r)actions le Parti des Wade, Père et Fils : il y a désormais un PDS Laye Wade et un PDS Karim.
Des courants politiques au sein de la maison-mère du libéralisme sénégalaise, qui noieront cette décision volontaire se retrouvailles de la famille ?
Wait and see.
Une réunion familiale des partis libéraux (Pds, APR, Rewmi,.. et qui d'autres?) permet en tous les cas à Macky Sall de reprendre ses 38% prêtés au "traître" Amadou Bâ à la présidentielle 2024, à Idrissa Seck Idy de remettre les compteurs à zéro concernant son score lors du 'coup d'État démocratique ' (expression pustchée par l'ecrivain Elgas) perpétré par le candidat pastéfien, Diomaye, en coalition large, le 24 mars dernier.
Des hommes et femmes (politiques) qui viennent de mars (2024) ?
Des Martiens qui redeviendraient terriens (voire terre-à-terre), pour ne pas devenir des zombies politiques ?
L'on semble s'acheminer vers une renormalisation idéologique du champ politique sénégalais, avec des coalitions dont les partis portent des valeurs homogènes et un projet de société commun à eux tous et à leur vison du monde : social-démocrate, libérale ou autre.
Pour ce qui est de la famille libérale, le rôle moteur de deux acteurs doit être souligné.
- Macky : qui a mis un terme le 2 septembre à son BBY soupoukandjesque.
- Idy : qui en accueillant la réunion de réconciliation chez lui au Point E, montre qu'il est bien celui qui a toujours eu raison de prôner les retrouvailles de la famille libérale.
En tant que Directeur général de Tract.sn, Tract Hebdo, Axes & Cibles Com et Global Com, Directeur de la Communication du parti UDP Kiraay du leader ministre Birima Mangara, j'indique ceci :
La (nouvelle) "Mack'idylle" ? Je ne suis pas un commentateur politique, mais un acteur de la scène politique.
A titre d'analyste et surtout d'acteur politique en tout cas, je dis que voici la "preuve par le temps", "le temps qui fait le tri", comme le dit un frère et ami, mon cher Simballa Diakhité de SAMCO Facility.
Le temps, le "Sall" temps ...? : la démonstration a posteriori que si président Idrissa Seck était resté dans Benno Bokk Yakaar, au lieu de se précipiter pour en démissionner en avril 2023 alors que Macky Sall allait annoncer son désistement à une "troisième candidature à un 3ème mandat" le 3 juillet 2023, Idy (le "meilleur d'entre eux", les Libéraux) aurait été le candidat à la présidentielle 2024 de BBY et de Macky Sall, au lieu que ce soit Amadou BA . Comme je l'ai dit à l'époque, en mai 2023. Y compris, dit à qui de droit.
Le PDS, maison-mère fractionnée qui est dans cette réunification ?
Je préfère m'abstenir sur le PDS, en ayant parlé récemment, et en profondeur.
Car, bon, que chacun cultive son jardin, n'est-ce pas ? Et les vaches (y compris sacrées) seront bien gardées." Y compris chez UDP Kiraay du ministre Birima Mangara, mon parti depuis août 2023.
Wait and see donc, pour ces législatives sans parrainages pour lesquelles 126 listes ou coalitions sont candidats à postuler à la candidature.
Ousseynou Nar Gueye est Directeur général de Tract.sn, Tract Hebdo, Axes & Cibles Com et Global Com International; Directeur de la Communication du parti UDP Kiraay du leader ministre Birima Mangara.
BAPTEME DU FEU REUSSI POUR DIOMAYE
Le président a présenté hier, à la tribune des Nations Unies, des propositions pour un monde meilleur et plus juste
Pour son premier discours à la tribune de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le président Bassirou Diomaye Faye a livré plusieurs solutions pour un monde meilleur et plus juste.
‘’Premièrement, il est impératif de sauvegarder et de renforcer le multilatéralisme comme cadre unique d’action pour la paix et la sécurité internationales. Cela passe par une réforme urgente des institutions mondiales, notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale, afin qu’elles soient plus inclusives et qu’elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles. Le continent africain, en particulier, doit avoir une place plus importante dans ces instances de décision’’, a-t-il demandé devant ses homologues chefs d’Etat.
Pour le président de la République, il est urgent de corriger les injustices économiques qui freinent le développement de nombreux pays du Sud. Il a cité des questions comme le commerce inégal, l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et les congés fiscaux abusifs comme étant les facteurs qui ruinent les pays en développement, notamment l’Afrique. ‘’Ces injustices doivent être corrigées pour permettre à tous les pays de participer pleinement au commerce mondial et de bénéficier de la croissance économique’’, a-t-il soutenu. Dans son premier discours devant les Nations unies, le chef de l’Etat a jugé essentiel d’agir avec détermination contre le réchauffement climatique en respectant le principe de responsabilité commune mais différenciée.
Selon lui, en effet, les pays industrialisés, responsables historiques des émissions massives de gaz à effet de serre, doivent intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable qui ne pénalise pas les pays en développement. ‘’Nous devons impérativement protéger notre planète sans sacrifier les droits des nations les plus vulnérables à poursuivre leur développement. Aussi, le Président Diomaye Faye a jugé nécessaire de rompre avec toute tentative d’imposition de normes civilisationnelles unilatérales’’.
Et d’expliquer que, depuis son indépendance, le Sénégal a toujours défendu l’égale dignité des cultures et des civilisations, et cette diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples. « Aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la paix et de la stabilité dans le monde » a insisté le président de la République. ‘’Le Sénégal est fermement engagé dans cette voie. Nous avons choisi de bâtir un État résolument tourné vers le développement durable, avec des initiatives ambitieuses dans des domaines tels que les énergies propres, la souveraineté alimentaire et la gouvernance transparente. Mais nous savons que, pour réussir, nous avons besoin de l’action collective et de la solidarité internationale’’, a estimé Faye.
D’après le président de la République qui faisait ainsi son baptême du feu, aucun pays ne peut relever seul les défis qui menacent l’humanité. Il estime donc qu’il nous faut agir ensemble, unis dans la diversité, pour construire un avenir où la dignité humaine est respectée, où la justice prévaut, et où la prospérité est partagée. ‘’C’est par la coopération et le respect mutuel que nous surmonterons les crises qui secouent notre monde’’, a conclu le président Bassirou Diomaye Faye.