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8 août 2025
«AND DEFAR DIOBASS» SE BRAQUE CONTRE ALIOUNE SARR
Le mouvement a par ailleurs porté un regard sur les résultats obtenus le 24 février dernier dans la commune par BBY, pour conclure que le camp présidentiel y est minoritaire par la faute de ceux qui dirigent la coalition
La page de l’élection présidentielle tournée dans la commune de notto Diobass, l’heure est maintenant aux préparatifs des élections locales, qui s’annoncent âpres dans cette collectivité. En effet, le mouvement «And Defar Diobass» de Pape Mamour thiaw a affiché hier son ambition de récupérer le fauteuil de maire occupé actuellement par Alioune Sarr. Le mouvement a par ailleurs porté un regard sur les résultats obtenus le 24 février dernier dans la commune par BBY, pour conclure que le camp présidentiel y est minoritaire par la faute de ceux qui dirigent la coalition.
Ayant fait ses études à la Sorbonne en France et diplômé de l’Ecole Supérieure Polytechnique (Esp) de Dakar, Pape Mamour Thiaw dit Papis ne cache pas ses ambitions pour la commune de Notto Diobass. «Je suis un jeune leader politique de l’Apr qui joue, en réalité, le rôle du maire depuis 2014. Mes parents ont consenti des investissements énormes au profit du Diobass, leurs fils sont en train de marcher sur leurs pas. Le pouvoir local n’a rien fait et c’est la raison de notre engagement politique, pour prendre en main les destinées de la commune», avait-il déclaré lors de la rencontre d’évaluation des résultats des élections législatives de 2017. Cette ambition a été réaffirmée hier, face à la presse, par le mouvement «And Defar Diobass » qu’il dirige. «Notre leader Pape Mamour Thiaw sera candidat au poste de maire de Notto Diobas lors des élections locales de décembre 2019», a annoncé Pape Saliou Mbaye. C’est dans l’objectif de réaliser ses rêves de développement local d’autant qu’il porte déjà les habits de maire, à travers les réalisations et les actions sociales entreprises sur l’étendue de la commune.
Par ailleurs, le mouvement a porté un regard sur les résultats obtenus dans la commune par la coalition Benno Bokk Yaakaar. De l’avis de Pape Saliou Mbaye du mouvement «And Defar Diobass», les Sénégalais ont fait le bon choix en réélisant le Président Macky Sall de façon massive. Mais pour le cas spécifique de la commune de Notto Diobas, dit-il, la coalition Bby s’est retrouvée avec 45,86% des suffrages valablement exprimés alors que le cumul de l’opposition fait plus de 54%. Par conséquent, dit-il, «la majorité présidentielle est minoritaire dans la commune de Notto Diobass. Et si cela ne dépendait que d’elle, le candidat Macky Sall irait au second tour. Le Président Macky Sall méritait plus dans une commune où il a consenti des investissements et procédé à plusieurs nominations». En réalité soutient Pape Saliou Mbaye, les populations ont sanctionné l’actuel maire et son équipe. «Mais au lieu de faire profil bas, d’assumer leur responsabilité, de faire leur mea-culpa et d’entreprendre dès à présent une nouvelle dynamique pour corriger, ceux qui président aux destinées de la coalition au niveau local s’arc boutent sur une différence de 900 voix avec le candidat Idrissa Seck, pour en faire un trophée de guerre», se désole-t-il.
Lors de la campagne électorale pour l’élection présidentielle, Pape Mamour Thiaw et son équipe ont été écartés de toutes les activités de Benno Bokk Yaakaar. Pourtant rappelle-t-il, lors des dernières législatives avec l’implication et la responsabilisation de Pape Mamour Thiaw, Bby avait atteint les 69%. «Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Et pour justifier cette contre performance, certains oiseaux de mauvais augure, qui avaient peur de perdre et qui cherchent un prétexte pour semer le doute dans la conscience des Sénégalais, ont accusé Pape Mamour Thiaw et ses partisans d’avoir donné des consignes de vote sanction, ce qui est totalement faux». A l’en croire, Pape Mamour Thiaw est un homme qui assume toujours ses positions et qui n’est pas animé par la recherche d’un quelconque poste. « Il n’a jamais donné de consignes de vote sanction. Au contraire, il a déboursé des sommes énormes pour financer des gens qui ont battu campagne pour le Président Macky Sall. Ce qui a contribué largement à la victoire du 24 Février 2019», se vante-t-il.
PRES DE 1 640 MILLIARDS DE FCFA POUR ACCOMPAGNER 10 000 START-UP
La France va lancer, demain à Dakar, l’initiative « Choose Africa » avec son ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et son homologue sénégalais, Amadou Ba.
Doté d’un financement de 1.640 milliards de FCfa, l’initiative « Choose Africa » veut accompagner plus de 10.000 start-up et Pme africaines d’ici à 2022.
Le ministre de l'Économie et des Finances de la France, Bruno Le Maire, et son homologue sénégalais, Amadou Ba, vont lancer, vendredi, à Dakar, l’initiative «Choose Africa». Programme phare lancé par la France en faveur des Pme et start-up africaines, cette initiative vise à accompagner, d’ici à 2022, plus de 10.000 d’entre elles à grandir pour contribuer à la création d’emplois et à l’accès à certains services. Piloté par l’Agence française de développement (Afd) via son démembrement en charge du secteur privé Promotion et participation pour la coopération économique (Proparco), « Choose Africa » entend jouer un rôle capital dans le développement des Pme et start-up africaines.
Selon Pierre Maspoli, représentant de Proparco au Bureau de l’Afd à Dakar, ce sont près de 1.640 milliards de FCfa qui sont prévus pour le financement de cette initiative. Il est ainsi prévu 656 milliards de FCfa en fonds propres à travers des investissements directs dans des entreprises ou via des investissements dans des fonds de capital-investissement orientés vers les Pme et 984 milliards de FCfa en lignes de crédit et garanties accordées aux banques locales et dédiées aux Pme ou garanties accordées aux banques pour couvrir le risque Pme. « Aujourd’hui, seules 20 % des Pme en Afrique ont accès au prêt bancaire et 87 % des start-up n’ont accès à aucun financement. Pour permettre à ces petites entreprises de se lancer, de se développer et de prospérer, il est indispensable de leur proposer des financements diversifiés et adaptés à leur stade de développement », a expliqué Pierre Maspoli.
Dans les pays en développement et émergents, les Pme représentent 90 % des entreprises formelles et créent 60 % des emplois formels ; ce qui assure, en moyenne, 40 % des Pib nationaux, rappelle-t-il. Malgré ce dynamisme et ce rôle capital, le manque de financements adaptés reste leur obstacle numéro un, « celui qui freine l’ambition de l’entrepreneur et bride le potentiel de son entreprise », a-t-il ajouté.
Ainsi, le groupe Afd va proposer, dans cette initiative, des solutions d’accompagnement technique et de conseils stratégiques aux entreprises, quel que soit leur stade de développement. Un accompagnement qui se fera grâce à l’appui de programmes d’incubation et d’accélération, en améliorant la compétitivité des Pme et l’attractivité du territoire, et à travers le soutien aux politiques publiques favorables aux start-up et Pme. Pour la directrice de l’Antenne de Dakar de l’Afd, Laurence Hart, tous les secteurs d’activités en dehors de ceux du pétrole et des hydrocarbures, sont éligibles à cette initiative avec un accent particulier sur le numérique qui, selon elle, porte l’innovation. Cette initiative couvre tous les pays du continent africain et est porté par le président français, Emmanuel Macron.
SORANO REND HOMMAGE A UN «SEIGNEUR DES PLANCHES»
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du théâtre, la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a rendu, hier, un vibrant hommage à Abdoulaye Douta Seck, acteur-comédien, ancien pensionnaire de cet établissement
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du théâtre, la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a rendu, hier, un vibrant hommage à Abdoulaye Douta Seck, acteur-comédien, ancien pensionnaire de cet établissement. C’était à travers une exposition et représentation d’extraits de « La Tragédie du Roi Christophe »
Artiste exceptionnel au parcours atypique, Abdoulaye Douta Seck appartient au cercle restreint des immortels. Si l’acteur comédien continue de marquer notre époque, c’est parce qu’il était l’incarnation d’un talent achevé à tout point de vue. Il avait cette chose que les autres n'ont pas et qui fait de l'homme un génie. L’exposition, à l’initiative de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, dans le cadre de la Journée internationale du théâtre, rend un vibrant hommage à celui qui aura fait l’unanimité, toute sa vie durant, dans son art. Elle s’inscrit également dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de ce monument du théâtre et du cinéma sénégalais. Des coupures de la presse locale, particulièrement celles du quotidien national « le Soleil », ainsi que des photographies, permettent au visiteur de découvrir le parcours fascinant, la vie et l’œuvre de cet acteur hors pair. « C’était un artiste multidimensionnel qui a fait les beaux jours du Théâtre national Daniel Sorano », soutient l’écrivain-dramaturge, président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye. Né en 1919 à Kayes, dans l’Afrique occidentale française (Aof) de l’époque, mais déclaré à Saint-Louis, Abdoulaye Douta Seck est l’un des plus grands acteurs africains. L’exposition revient sur le parcours de cet artiste issu d’une mère peulh de profession comptable et d’un père pédagogue à qui, dit-on, il doit sa voix de velours aux accents envoutants.
Entre 1938 et 1941, Douta Seck suit ses études à l’Ecole William Ponty de Sébikotane. A sa sortie, il effectue des années de service à Ziguinchor et à Dakar comme instituteur. A la suite de l’obtention d’une bourse d’études en architecture, il part pour les Beaux-arts de Paris. En France, ses talents artistiques atteignent le firmament. Les virus de l’art lyrique vont prendre le dessus sur celui de l’architecture. En 1949, il joue le rôle du sorcier dans la pièce de l’empereur Jones mise en scène par Sylvain D’homme. Douta Seck est réputé avoir été un homme qui « a consacré toute son existence à toutes les rubriques de la préciosité de la vie, de la cuisine à l’enseignement en passant par le théâtre, le cinéma et l’écriture ». Toujours soif de savoir, il suit une formation musicale à l’Ecole normale supérieure de musique de Paris de 1954 à 1956. En France, le comédien va émoustiller la scène parisienne avec des rôles dans « l’Exception et la règle » de Bertholt Brecht, « Les aventures de Gil Blas de Santillane » de Benito Peronini. « Il a contribué à donner une renommée internationale au théâtre et au cinéma sénégalais », souligne Sahite Sarr Samb, directeur du Théâtre national Daniel Sorano. Selon lui, Douta Seck doit servir de viatique à tous les comédiens.
Servir de viatique aux comédiens
Des prix, il en a gagnés plusieurs dans sa carrière. Il décroche le premier Prix « Léopold Bellan », à Paris, en 1955, et le premier Prix « Artiste de ParisWurmer » la même année, la médaille d’or de l’Association de l’étoile du bien et du mérite en 1954… Douta a été aussi un grand acteur de cinéma avec un premier rôle joué dans « Les tripes au soleil », un film antiségrégationniste du Français Claude Aubert. Mais, ce qui a le plus contribué à la notoriété du comédien sénégalais reste son interprétation du rôle du roi Christophe à travers la pièce la « Tragédie du Roi Christophe » d’Aimé Césaire. Que ce soit au Festival mondial des arts nègres de 1966 ou au Théâtre de l’Odéon un an après, Douta Seck a fait en sorte que son nom soit définitivement lié au roi Christophe. Le 5 novembre 1991, le comédien disparaissait à l’âge de 72 ans, à la suite d’un long combat contre un emphysème pulmonaire. Son décès arrachait au monde artistique sénégalais un acteur complet qui a marqué à l’encre indélébile son temps et, au-delà même, la postérité.
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TIRER LES LEÇONS DES ÉVÉNEMENTS AU MALI
EXCLUSIF SENEPLUS - L’assassinat de plus 100 Peulhs au Mali a suscité l’indignation des sénégalais qui condamnent l'acte et invitent les communautés africaines à favoriser le dialogue en toute circonstance
Youssouf Ba Fanseyni Djitté et Madeleine Diallo |
Publication 28/03/2019
L’assassinat de plus 100 Peulhs au Mali a suscité l’indignation des sénégalais qui ont condamné l'acte. Ils invitent les populations africaines à favoriser le dialogue et à rejeter des théories à caractères ethniques. ‘’ Devant la mort, il n’y a pas de distinction d’ethnie ou de race. C’est un acte ignoble que nous condamnons. Le Sénégal qui est tout près du Mali, doit aussi en tirer les meilleurs enseignements’’, a déclaré Ousmane Konaté.
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«NOTRE GROUPE EST COMPLIQUE, MAIS NOUS AVONS NOS CHANCES…»
Selon Gorgui Sy Dieng, l’équipe a toutes ses chances face à des adversaires redoutables comme le Canada, la Lituanie et l’Australie.
Logé dans le Groupe H, désigné comme « le groupe de la mort » à l'issue du tirage au sort des groupes de la Coupe du monde de Basket Fiba 2019, le Sénégal n’aura pas droit à l’erreur dans cette compétition.
Confrontée à l'Australie, au Canada et à la Lituanie dans la phase de groupes de la Coupe du monde Chine 2019, l’équipe nationale masculine de basket du Sénégal aura droit à un premier tour très intense en Chine. L'intérieur Gorgui Sy Dieng reconnaît d’ailleurs qu’ils se trouvent dans un groupe difficile. «C'est un sentiment excitant. Notre groupe est compliqué, mais nous avons nos chances. Nous mettrons tout en œuvre pour être performants.
La qualification en soi n'est pas simple, donc une fois que tu l'as obtenue, il faut tout entreprendre pour saisir cette occasion, aller au tournoi et bien jouer», a-t-il fait savoir dans Fiba. Basketball. Classée deuxième meilleure nation africaine, le Sénégal participera à sa cinquième Coupe du monde Fiba. Lors de sa dernière apparition, en 2014, les protégés du sélectionneur national Abdourahmane Ndiaye Adidas avaient quitté le tournoi en huitièmes de finale, après une lourde défaite (89-56) contre l'Espagne, pays hôte. Par ailleurs, Gorgui Sy Dieng a estimé que le fait de côtoyer régulièrement en championnat des joueurs du Canada, de l'Australie et de la Lituanie lui permet de savoir à quoi s'attendre en Chine cet été. « Certains des joueurs de l'Australie, du Canada et de la Lituanie, je les ai vus souvent à l'œuvre et je les ai même affrontés. Je les connais bien et je connais leur style de jeu », a soutenu. M Dieng. L’intérieur sénégalais (2.11 m), qui évolue en Nba avec les Minnesota Timberwolves, veut, par ailleurs, terminer la saison sur une note positive avant de songer à la Chine et à la compétition mondiale.
« En ce moment, j'essaie juste de me maintenir en forme et de bien jouer jusqu'à la fin de la saison. Si je suis en bonne santé, la Coupe du monde sera une formidable aventure », a-t-il avancé. Phénoménal avec le Sénégal durant la Coupe du monde Fiba 2014, avec des moyennes de 16 points et 10.7 rebonds par match, Gorgui Sy Dieng est devenu une pièce maîtresse de son équipe. Il veut, de ce fait, servir de leader au sein de l’équipe avant et pendant la Coupe du monde à venir. « Nous avons de jeunes joueurs talentueux, j'ai été à leur place, et ce sont des anciens qui m'ont alors pris par la main pour m'aider à gérer la pression. J'ai le sentiment de leur devoir ça. Maintenant que je fais partie des vétérans de mon équipe, je dois faire preuve de leadership et leur montrer la voie à suivre », a-t-il souligné.
JAMRA AUDITIONNEE PARLE CNRA, LES AUTEURS DE LA SERIE ENTENDUS AUJOURD’HUI
Suite à sa plainte contre la série “Maîtresse d’un homme marié’’, l’organisation non gouvernementale Jamra a été entendue hier par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra).
Dans une déclaration rendue publique, le vice-président de ladite Ong, Mame Matar Guèye, et ses camarades disent avoir été auditionnés, pendant deux tours d’horloge, par le président du Cnra Babacar Diagne, entouré de ses conseillers, les responsables des structures plaignantes qui n’excluent toujours pas d’organiser une marche de protestation, en fonction du traitement qui sera réservé à leur requête. Quant à la partie adverse, Jamra confie qu’elle sera entendue à son tour aujourd’hui même, jeudi 28 mars. Ce n’est qu’à la suite de toute cette procédure que le Cnra va entrer en conclave, avant de rendre publique sa délibération.
Dans cette affaire, Jamra s’est constituée partie plaignante, en se liguant avec le Comité de défense des valeurs morales qui regroupe une vingtaine d'associations religieuses et de la société civile, et dirigé et par Serigne Bassirou Mbacké Cheikh Astou Fall (neveu du khalife de Touba Serigne Mountakha Mbacké et arrière-petit-fils de Cheikh Ibra Fall). Une plainte a été dûment déposée par les soins d’Oustaz Adama Mboup, Coordonnateur de ce comité, sur le bureau du président du Cnra qui, après l’avoir déclaré recevable contre les auteurs de la série “Maîtresse d'un homme marié”, les a entendus. Au sortir de cette audition, Jamra n’a pas manqué de préciser qu’elle n’a jamais été contre la créativité artistique. D’ailleurs, elle reste convaincue que la créativité artistique mérite d'être encouragée et soutenue, dès lors qu'elle est au service d’une finalité humaine et sociale positive.
A l'opposé de certaines dérives audiovisuelles, souvent de déplorables chefs-d’œuvre de mimétisme de sous-cultures occidentales, qui inculquent subtilement à nos enfants des comportements déviants, comme le voyeurisme, voire le libertinage sexuel. A l’instar, soutient-elle, de cette obscénité langagière rendue tristement célèbre par la série qui fait polémique, “Maîtresse d’un homme marié” : “Sama lii maa ko moom, ku ma nééx laa koy diox” (Je suis libre de coucher avec qui je veux).
LES MINISTRES APRÈS L’INDÉPENDANCE
Depuis quelques jours, Dakar retient son souffle et attend le premier gouvernement du second mandat de Macky Sall - Mais selon quelques indiscrétions, il faudra attendre le lendemain du 4 avril pour connaître les intentions du président
Depuis quelques jours, Dakar retient son soufflet attend le premier gouvernement du second mandat du Président Macky Sall. Mais selon quelques indiscrétions, il faudra attendre le lendemain de la célébration du 59e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance pour connaître les intentions du Président. En attendant, c’est à un déjeuner d’adieux que les ministres ont eu droit hier.
Réélu pour un deuxième mandat de 5 ans, le Président Macky Sall a tenu hier le dernier Conseil des ministres de son septennat. En attendant la formation du prochain gouvernement, Dakar bruit de supputations et de pronostics. Mais selon certaines informations, il faudra s’armer encore d’un peu de patience avant de connaître la nature du prochain gouvernement. En effet, c’est seulement après le défilé du 4 avril que le nouvel attelage gouvernemental devrait être connu. S’agira-t-il d’un nouveau Premier ministre ou bien Mohamed Boun Abdallah Dionne sera-t-il chargé de reformer une nouvelle équipe ? Cette question devrait trouver une réponse dès les premiers jours qui suivront la célébration du59e anniversaire de l’Indépendance du Sénégal. C’est ensuite seulement que le sort des uns et des autres devrait être scellé.
L’investiture du Président Macky Sall interviendra deux jours avant, à savoir le 2 avril au Parc des expositions de Diamniadio. Et devant ses ministres, Macky Sall a annoncé que «l’audience solennelle se déroulera en présence, notamment, de chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que de nombreuses délégations et personnalités étrangères qui ont déjà confirmé leur participation». Ces derniers jours, l’on a annoncé déjà que plusieurs chefs d’Etat africains seront présents à Dakar ainsi qu’une forte délégation des Etats-Unis. Et c’est donc pour assurer une bonne coordination de toute la cérémonie que le Président Sall a décidé de repousser de quelques jours la formation du nouveau gouvernement. Il s’agit de permettre aux ministres déjà en place de bien s’acquitter de leur tâche. Le communiqué du Conseil des ministres est d’ailleurs très explicite.«Le chef de l’Etat invite le gouvernement à prendre toutes les dispositions pratiques adéquates en vue du bon déroulement de la cérémonie d’investiture»,précise le document. Nul doute que dans l’organisation de cette cérémonie d’investiture, le Président Macky Sall cherche à éviter des impairs qui pourraient survenir de la part de nouveaux ministres encore peu habitués au cérémonial républicain.
Pour clôturer en beauté ce Conseil des ministres qui sortait quelque peu de l’ordinaire, le Président a tenu à partager un déjeuner avec ses ministres. Un déjeuner d’adieux pour ceux quine figureront pas dans le prochain gouvernement. Et comme on peut s’en douter, cette probabilité a quelque peu plombé l’atmosphère de la Salle des banquets du palais de la République. Seront-ils reconduits ou tout simplement remerciés ? La question a dû habiter les esprits de plus d’un ministre. Malgré tout, l’on peut supposer que le déjeuner d’adieux que le Président Sall a offert à ses collaborateurs aura été copieux.
LES 2 AUTEURS ARRETES SONT DES MILITAIRES
Selon nos informations, vers les coups de 16 h, deux personnes ont fait irruption dans une agence multiservices Wafacash.
La hardiesse des deux braqueurs interpellés hier, par les gendarmes de la brigade de la Foire, n’a d’égale que leur formation militaire.
Un cambriolage en plein jour. Les populations de NordFoire y ont eu droit, hier, en milieu d'après-midi.
Après avoir tenu en respect les occupants et le vigile, elles se sont emparées d’un sac d'argent, avant de tenter de prendre la fuite. Mais les deux malfrats ne sont pas allés loin. Puisque des témoins avaient averti les gendarmes de la brigade de la Foire dont les locaux se trouvent dans la même circonscription que l'agence. Ce qu’il faut souligner ici, c’est la vitesse supersonique avec laquelle les hommes du commandant Sangharé se sont déployés.
i, ils ont réussi sans mal à interpeller les deux braqueurs pour les acheminer dans leurs locaux. Selon toujours nos interlocuteurs, les suspects, après identification, se sont trouvés être des militaires. Mais là, ils n’ont pas voulu en dire plus, à ce stade de la procédure. L’enquête suivant son cours. Par contre, on apprend que les deux bandits détenaient par-devers eux une arme à feu et des munitions. Et que la somme d'argent qu’ils avaient réussi à voler a été récupérée. Là, nos sources ne se sont pas prononcées sur le montant exact.
Toujours est-il que les hommes du commandant Sangharé comptent diligenter l’enquête pour connaître les tenants et les aboutissants de ce braquage qui a été contrecarré. Au terme de leur période de garde à vue, ils seront présentés au procureur. Il y a lieu de signaler que la capitale sénégalaise n'est pas à sa première affaire de cambriolage en pleine journée. L'année dernière, plusieurs cas avaient été enregistrés. Les plus célèbres avaient eu lieu à la Médina et à Liberté 6. Plusieurs millions avaient été emportés et un cheval blessé par balle. Les auteurs avaient fini par tomber dans les filets des forces de l'ordre, après des semaines d’enquête.
LES NOUVELLES MESURES
Suite à un appel d’offres lancé en décembre 2018, le pèlerinage chrétien en terre sainte, édition 2019,a officiellement démarré en termes d’organisation, sous la coupole du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques.
Hier, au cours d’un point de presse, le dit comité a livré les principales et nouvelles informations relatives au déroulement et à l’organisation.
A environ quatre mois du pèlerinage chrétien, le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec) a tenu à informer l’opinion et les chrétiens en particulier de l’ouverture des inscriptions à la permanence du comité. En effet, l’édition 2019 est prévue du 24 août au 13 septembre 2019. Il faudra débourser 2 700 000 F Cfa par pèlerin, tout frais compris. Seuls les baptisés âgés de moins de 70 ans peuvent participer au pèlerinage et ces derniers doivent être physiquement aptes. Pour le prouver, ils devront présenter des documents acquiesçant de leur baptême et de leur aptitude physique. Durant trois semaines les pèlerins passeront 10 jours en Israël, 5 à Jérusalem, de même qu’à Nazareth. Un moment de prière est prévu à Lourdes, sur les lieux de l’apparition de la Vierge Marie, ainsi qu’une rencontre avec le pape François à Rome. Depuis 2015, ce pèlerinage sur les lieux saints de la chrétienté est annuel, du fait de la forte demande.
En outre, le personnel d’encadrement spirituel, sanitaire, médiatique et étatique (20 encadreurs) est entièrement pris en charge par le comité. “Pèlerins de l’annonciation : je suis la servante du Seigneur’’, tel est le thème de l’édition de cette année, tiré du chapitre 1 verset 38 de l’Evangile de saint Luc. Selon monseigneur Paul Abel Mamba, Président du Cinpec et Evêque du diocèse de Ziguinchor, “le thème de cette année est choisi en fonction de l’actualité de la vie de l’Eglise universelle. Il a un lien avec le synode des jeunes du mois d’octobre dernier à Londres où il était question d’interpeller les jeunes sur leur vocation. Nous voulons, donc, que les pèlerins prennent conscience de la leur, en tant que chrétien et en tant que membre de la société, et nous leur proposons Marie comme modèle, puisqu’elle a été, toute sa vie, servante du Seigneur’’.
De nouvelles mesures
Il estime que ce pèlerinage est une démarche de foi permettant au chrétien de faire l’expérience concrète de marcher sur les pas du Christ. A l’en croire, le chrétien est appelé à revivre le parcours de Jésus, d’en comprendre le sens et d’en témoigner chaque jour par ses actes quotidiens. Ce sera ainsi l’occasion de vivre sur le terrain les écritures de l’Evangile, d’où le nom de “Cinquième Evangile’’ donné au pèlerinage chrétien. Les pèlerins auront aussi l’occasion de s’imprégner de la vie des premiers disciples du Christ, des premières communautés chrétiennes. En vue d’assurer une bonne coordination des activités, le comité interdiocésain prévoit 350 pèlerins au lieu de 500, lors des éditions précédentes. “Lorsqu’il y a un certain nombre de pèlerins, nous sommes obligés de les loger dans différents hôtels. Réunir tout le monde et faire les choses ensemble s’avère compliqué. Il arrive que certains disparaissent dans la nature ou en profite pour rester dans ces pays. Mais, pour cette édition, nous serons tous dans le même hôtel’’, a déclaré Mgr Mamba. Selon lui, le défi, aujourd’hui, est d’inscrire officiellement cet événement dans l’Agenda du Sénégal.
Aux pèlerins, il demande une motivation purement religieuse basée sur la foi chrétienne, afin de ne pas confondre le pèlerinage à un tourisme religieux, ni à un moment propice pour développer un quelconque commerce. “Nous sommes dans une dynamique d’aide à tous ceux qui veulent faire ce pèlerinage, mais qui manquent de moyens financiers. Les habitués qui ont voyagé quatre à cinq fois, chose qui n’a pas grand intérêt, sont invités à aider cette catégorie de personnes’’, a-t-il ajouté. Monseigneur Paul Abel Mamba demande, par ailleurs, à l’Etat un local à même de recevoir l’ensemble des pèlerins pour des séances d’échanges, en plus d’une facilitation dans l’obtention des visas et un soutien matériel. Le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques existe depuis 1964 et compte les différents délégués des diocèses et les représentants de toutes les entités de l’église.
L’ELEVE SAËR KEBE S’EXCUSE ET RISQUE 5 ANS DE TRAVAUX FORCES
Attrait à la barre de la chambre criminelle spéciale pour acte de terrorisme et apologie du terrorisme, l’ex-pensionnaire du lycée Demba Diop de Mbour sera édifié sur son sort le 10 avril prochain.
Le parquet a requis, hier, 5 ans de travaux forcés contre l’élève Saër Kébé. Attrait à la barre de la chambre criminelle spéciale pour acte de terrorisme et apologie du terrorisme, l’ex-pensionnaire du lycée Demba Diop de Mbour sera édifié sur son sort le 10 avril prochain.
Brillant élève arrivé 2e du centre, lorsqu’il passait le Brevet de fin d’études moyennes, Saër Kébé a vu son avenir basculer, à cause de messages publiés sur les pages Facebook des ambassades des Usa et d’Israël, de l’armée israélienne et de la Radio West African Democracy (Ward). “Vous soutenez Israël, nous jeunes révolutionnaires sénégalais préparons des attentats contre l’ambassade des Usa et d’Israël. Nous attaquerons tous vos intérêts. Nous préparons des attaques courant mai 2015 et vous serez détruits. Vive le Hamas’’. C’est, en substance, le contenu des messages qui ont été envoyés par l’ancien élève en terminale S au lycée Demba Diop de Mbour, en prison depuis avril 2016. Car, Saër Kébé a été arrêté et inculpé pour acte de terrorisme et apologie du terrorisme. Attrait hier à la barre de la chambre spéciale criminelle, il a clamé son innocence. “Je ne reconnais pas les faits. Je ne suis pas un terroriste et je suis contre le terrorisme’’, a déclaré l’accusé qui se dit tidiane et membre des moustarchidines. Aussi, a-t-il reconnu avoir pris peur, après avoir envoyé les messages. Il voulait les supprimer, mais n’a pas pu le faire. A l’en croire, son seul projet, c’était d’obtenir le Bac et qu’il n’avait aucun projet d’attentat, ni les moyens pour le faire, mais a juste agi sous le coup de l’insouciance.
Les regrets et larmes de Saër Kébé
Sur les raisons de ses publications, Saër Kébé a argué avoir été choqué et troublé par des images qu’il a vues sur Youtube, en faisant des recherches pour un exposé dont le sujet portait sur le rôle des Américains dans le processus de décolonisation au Proche-Orient. Lorsque le président lui a demandé de quelle vidéo s’agissait-il, il a répondu : “Ce sont des femmes enceintes et enfants tués comme des mouches, lors d’un bombardement des Israéliens à Gaza.’’ “Est-ce que vous aviez besoin de faire des menaces ?’’. A cette question du président, l’accusé a répondu : “Je voulais dénoncer cette injustice, mais la menace d’attentat contre Israël n’était pas réelle et c’était juste pour défendre la cause palestinienne. J’étais jeune et immature, mais je ne connais même pas les sièges des ambassades américaine et israélienne.’’ Le juge de revenir à la charge : “Vous avez joué avec le feu. Est-ce qu’on doit jouer avec des faits aussi graves ?’’ “C’est une erreur de ma part’’, a répliqué Saër Kébé. Et le président de lui rétorquer : “C’est plus qu’une erreur, mais une faute. On ne joue pas à ce jeu de menace d’attentat. J’aurais compris, si vous l’aviez fait une fois, mais à longueur de journée.’’ Face à ces remarques du juge, l’accusé s’est confondu en excuses. “Je regrette ce qui s’est passé. Mes études sont perdues et ma famille souffre’’, a-t-il dit, avant de fondre en larmes.
Circonstances atténuantes
Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à adjoindre les pseudos “Ben’’ et “Al Khakam’’ sur son profil, Saër Kébé Ben Khakam s’en est expliqué. Le Ben, c’est en référence au joueur français Ben Arfa et le second lui a été affabulé par un camarade de classe. Mais, pour la représentante du parquet, quelles que soient les motivations de l’accusé, les faits sont établis. Car les publications de Saër Kébé ont suscité un sentiment de terreur. “Dès lors qu’il a rédigé des menaces, le délit d’acte de terrorisme est établi’’, a soutenu la parquetière. Elle estime également que l’infraction d’apologie est constante, avec l’usage de l’outil informatique ayant servi à diffuser les messages. Toutefois, la parquetière considère que l’accusé, 24 ans, mérite des circonstances atténuantes. C’est pourquoi elle a requis 5 ans de travaux forcés. Prenant la parole, Me Abdoulaye Tall a soutenu que leur client mérite plutôt l’acquittement, car même une peine assortie du sursis peut le traumatiser. L’avocat, qui est aussi l’oncle de l’accusé, s’est beaucoup appesanti sur la personnalité de ce dernier. “Saër Kébé a reçu une bonne éducation et n’a aucun lien avec le terrorisme. C’est un garçon qui jouait, peut-être. Il ne savait ce qu’il faisait. Vous avez en face de vous un garçon pieux qui a toujours aidé sa famille. Ses passions sont le sport, les études et les dahira’’, a fait savoir le conseil, estimant que le dossier pouvait être classé sans suite. Et pour Me Babacar Ndiaye, n’eût été la note de l’ambassade des Usa, l’élève ne serait pas arrêté. Encore que Me Faty est persuadé que “tout ce que les Usa voulaient savoir, c’était s’il appartenait à un réseau terroriste. Mais ils se sont rendu compte qu’il cherchait le buzz’’. C’est pourquoi, argue Me Abdou Dialy Kane, le directeur régional chargé de la sécurité de l’ambassade n’a pas été entendu dans le cadre de la procédure qui, de l’avis de Me Moussa Sarr, n’est pas établie. Parce que, argue-t-il, “l’accusé n’est pas djhadiste, mais un militant de la cause palestinienne’’. Et selon lui, “ce n’est pas parce qu’il a commis des propos antisionistes qu’il a voulu commettre un acte terroriste. Pour cela, il faut un projet hautement mûri. Or, en l’espèce, il n’y a pas de projet, ni d’attentat déjoué’’.
Politique répressive du Sénégal
Après avoir revisité la géopolitique pour expliquer le terrorisme, l’avocat a déploré la politique répressive du Sénégal. “Je veux bien qu’on lutte contre le terrorisme, mais il faut qu’on fasse preuve de lucidité. On ne peut pas être dans un pays où vous êtes arrêté lorsque vous visitez un site djihadiste’’, s’est plaint Me Sarr, avant d’inviter les juges à tendre la perche à leur client. “C’est un garçon qui a déraillé ; il était dans l’émotion. Il doit être renvoyé pour qu’il puisse s’inscrire, dès la prochaine rentrée’’, a-t-il conclu. Me Kane a déclaré, pour sa part, qu’”il n’y a pas de terrorisme dans cette affaire, ni d’apologie, mais des critiques contre Israël pour les actes commis contre la Palestine’’. Mieux, la robe noire ajoute qu’en l’absence d’une entreprise individuelle et collective, on ne peut pas parler de terrorisme. “On veut nous amener à avoir peur de notre religion. Il faut arrêter le mimétisme judiciaire, car il n’y a pas de terroriste au Sénégal’’, a fulminé Me Kane. Me Assane Dioma Ndiaye, qui a bouclé les plaidoiries, a demandé le renvoi des poursuites pour absence de base légale. Car, selon son argumentaire, au moment de l’arrestation de l’accusé, la loi ne prévoyait pas les menaces comme actes de terrorisme. A la suite de ses avocats, Saër Kébé a réitéré ses excuses et sollicité la clémence des juges. La chambre spéciale rend son verdict le 10 avril prochain.