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16 août 2025
LES MILITANTS DE BBY INVITÉS À "TAIRE LES AMBITIONS PERSONNELLES"
"Dans nos propres rangs, sans avoir achevé de faire le bilan de l’élection présidentielle et avant même que le Président ne soit installé, se font entendre des bruits de positionnement individuel et particulier sans aucun souci pour l’intérêt général"
Dakar, 15 mars (APS) – Le Secrétariat exécutif permanent (SEP) de Benno Bokk Yaakaar (BBY) invite les militants de la coalition présidentielle à "taire les ambitions personnelles" alors que "des bruits de positionnement individuel et particulier" se font entendre dans les rangs de la majorité à propos d’une dissolution de l’assemblée nationale et des élections locales.
"Dans nos propres rangs, sans avoir achevé de faire le bilan de l’élection présidentielle et avant même que le Président ne soit installé, se font entendre des bruits de positionnement individuel et particulier sans aucun souci pour l’intérêt général", déplore le SEP dans un communiqué reçu à l’APS.
Le SEP qui s’est réuni, jeudi, invite "les militants de la coalition à savoir raison garder, à taire les ambitions personnelles et à mettre en avant l’intérêt collectif".
L’instance souligne que "pour quiconque comprend bien et adhère au slogan, mot d’ordre et orientation politique du Président Macky Sall +un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous+, rien ne saurait être conçu et décidé en dehors de la coalition BBY dont les succès depuis 2012 ont été assurés grâce à l’unité et la solidarité militante".
Le SEP s’insurge contre ceux qui agitent un "3ème mandat pour Macky", estimant qu’ils polluent "à dessein les esprits aux fins de noircir la victoire de BBY et d’armer l’opinion contre BBY pour les échéances à venir".
Il signale "l’expression nette et univoque de la Constitution en son article 27 disposant que +Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs+".
Le SEP rappelle que le Président Macky Sall, "lui-même, en conférence de presse, le 31 décembre 2018, a déclaré publiquement qu’il ne lui est pas possible de briguer un troisième mandat".
LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES CHIITES SALUE L’APPEL DU CHEF DE L’ETAT AU DIALOGUE
Félicitant le président Macky Sall après sa réélection, le Conseil déclare qu’il se joint à son appel "au dialogue national constructif et inclusif pour apporter des réponses aux questions" que posent les Sénégalais
Dakar, 15 mars (APS) – Le Conseil supérieur des chiites Ahlul bayt (as) du Sénégal salue l’appel au dialogue du chef de l’Etat, soulignant que c’est un moyen de "garantir un véritable essor socio-économique, politique et culturel pour le Sénégal".
Félicitant le président Macky Sall après sa réélection, le Conseil déclare qu’il se joint à son appel "au dialogue national constructif et inclusif pour apporter des réponses aux questions" que posent les Sénégalais.
"Ce dialogue, gage de paix et de stabilité est le seul moyen pour garantir un véritable essor socio-économique, politique et culturel pour le Sénégal, pays de dialogue, du donner et du recevoir", écrit le Conseil dans un communiqué transmis, vendredi, à l’APS.
Il exprime également son "estime" et son "grand respect" au "vaillant peuple sénégalais qui, par son génie, a su monter encore une fois la bonne voie à suivre (…) à travers ces élections, sa maturité et sa quête permanente de tout ce qui consolide la paix, la stabilité et le mieux vivre ensemble".
Le Conseil supérieur des chiites souligne que l’objectif du peuple "a été de tous les temps, la préservation des valeurs et acquis démocratiques et de liberté enracinés dans ses mœurs politiques depuis toujours".
INCENDIE DU MARCHÉ PETERSEN : COMMERÇANTS ET AUTORITÉS S’INTERROGENT
Autorités et commerçants tentaient de trouver la cause de l’incendie qui s’est déclaré, ce vendredi, vers 8 heures du matin, au marché Petersen de Dakar, occasionnant des dégâts matériels importants
Dakar, 15 mars (APS) – Autorités et commerçants tentaient de trouver la cause de l’incendie qui s’est déclaré, ce vendredi, vers 8 heures du matin, au marché Petersen de Dakar, occasionnant des dégâts matériels importants.
"On ne peut pas de prime abord vous dire l’origine de l’incendie", a dit le Lieutenant-colonel, commandant du groupement d’incendie et de secours numéro 1, Ange Diatta.
Le Lieutenant-colonel a refusé d’aller trop vite en besogne concernant l’origine de l’incendie. Selon lui, "les éléments de la Police sont là" et certainement ces services "feront des investigations pour déterminer les causes de l’incendie".
Mais, a-t-il souligné, "c’est à 7 heures 35 que les secours du groupement d’incendie et de secours numéro 1, c’est-à-dire les sapeurs-pompiers de Dakar, ont été alertés".
Comme à l’accoutumée les dégâts ont été très importants. A en croire M. Diatta les "dégâts sont énormes", mais il a fait savoir qu’"une évaluation exhaustive sera faite à la fin de l’opération avec les responsables du marché et de la mairie".
Les lieux du sinistre offrent une scène de rangées de cantines complètement consumées par le feu. Certaines victimes n’ont pu retenir leurs larmes, suscitant l’émoi et la compassion des autorités qui ont effectué le déplacement, à l’image du maire de Dakar-Plateau, Aliou Ndoye.
Le maire confie "avoir beaucoup de tristesse pour ces jeunes parmi lesquels certains ont perdu tous leurs investissements". Aliou Ndoye compatit à la détresse des commerçants mais plaide pour "l’augmentation des bouches d’incendie au niveau du Plateau pour faciliter le travail aux sapeurs-pompiers".
Toutefois, il a fait savoir que "l’origine de l’incendie n’est pas pour l’instant connue, mais c’est une chaîne de responsabilités partagées", selon lui.
Il a par ailleurs annoncé "qu’un terrain est en train d’être aménagé à l’intérieur du marché pour permettre aux marchands ambulants de s’installer convenablement".
Face au nombre très élevé des cantines consumées par les flammes, la réaction des marchands ambulants ne s’est pas fait attendre. Le représentant des marchands ambulants du marché Petersen, El hadji Dame Badiane dit "s’en remettre au Tout-puissant" mais appelle "les autorités à aider les marchands ambulants parce c’est la troisième fois qu’un violent incendie ravage ce marché".
Il est temps que "les responsables du secteur nous écoutent parce que les marchands ambulants se débrouillent avec leurs propres moyens pour joindre les deux bouts", insiste-t-il.
Le président de l’Association des acteurs du commerce au Sénégal, Arouna Niang, a plaidé pour "une enquête approfondie sur les incendies dans les marchés pour déterminer le vrai problème", sous le regard attristé de ses camardes.
PAR ALIOUNE TINE
NE PAS RATER LE RENDEZ-VOUS AVEC L'HISTOIRE
Le rendez-vous avec l'histoire si le dialogue ne marche pas, peut advenir par une régulation par la catastrophe, la violence, le chaos - À Macky de jouer son avenir et l'avenir du Sénégal
D'abord, le Sénégal a changé de statut géopolitique, économique et social avec le gaz et le pétrole et suscite intérêt majeur et beaucoup de convoitise au plan international.
Au plan national les enjeux politiques et de pouvoir sont autrement plus exacerbés depuis 2011 et les relations pouvoir/opposition de plus en plus tendues et de plus en plus conflictuelles.
Cela se ressent fortement dans une démocratie de moins en moins délibérative et consensuelle, cela s'est fortement ressenti d'abord par la volonté ferme d'Abdoulaye Wade d'arracher un 3eme mandat présidentiel par un passage en force à l'Assemblée Nationale. La mobilisation exceptionnelle du peuple sénégalais le 23 Juin devant l'Assemblée Nationale et par la voie des urnes l'en ont dissuadé. Cette régulation a nécessité d'occuper la rue pendant des mois, de verser le sang des Sénégalais.
Cette expérience est la plus éloquente des jurisprudences en matière constitutionnelle comme balise ,frontière à ne pas franchir désormais. Bref le vrai verrou aux deux mandats qu'aucun constitutionnaliste et aucun Président ne devraient désormais ignorer.
C'est là ou l'élection du Président Maky Sall était apparu comme une espèce de catharsis, de libération , on s'est dit ça y'est on va pouvoir se débarrasser d'un système politique construit du temps du parti unique et permettait à un Président de régner avec un pouvoir sans limite. Enfin le Rendez-vous du Sénégal avec l'Histoire et avec la modernité a enfin sonné parce que pour la première fois les conditions idéales sont réunies pour Refonder la démocratie, l'État de droit, l'Administration, la Justice , le Système électoral, etc, avec la jonction était enfin opérée entre la Révolution citoyenne du 23 juin et les Assises nationales. On connait la suite: un rendez-vous raté avec l'histoire et avec la modernité.
2012- 2019, un septennat marqué par l'absence de dialogue sur les sujets d'ordre national, le dissensus, les divergences profondes voir les violences à l'image de toutes les étapes du processus électoral. Abdoulaye Bathily résume cette situation par deux termes terribles "sécheresse démocratique".
- Deuxième rendez-vous avec l'histoire et la modernité -
Cette fois l'échec n'est pas permis parce que le Sénégal est devenu plus vulnérable :
--par ces ressources minières qui introduisent de puissantes compagnies multinationales dans le jeu national et
--par un environnement sous régional fortement marqué par des conflits asymétriques, intercommunautaires qui interagissent avec les crimes organisés et transfrontaliers. Tous ces acteurs profitent de brèches ,de divisions qui affaiblissent les États et les sociétés pour agir. Les Sénégalais ont besoin de plus d'unité, de cohésion, et de consensus sur ce qui les lie tous pour faire efficacement face à ces défis.
Aujourd'hui Maky Sall est face à l'Histoire, face à son destin et celui du Sénégal, il est en situation au sens sartrien et existentiel du terme. Il semble qu'il en est une conscience aigüe avec son premier message suite à la publication des résultats par le Conseil constitutionnel. Il a tenu un discours de réconciliation , il a tendu la main à l'opposition et proclamer son désir de dialoguer .
Mais-est-ce suffisant pour être entendu?
Assurément non! Car comment dialoguer avec Khalifa Sall toujours en prison et Karim toujours en exil sans compter des éléments de l'opposition encore dans les liens de la détention.
Dialoguer ça s'organise avec des termes de références clairs, un agenda et des modérateurs consensuels. Il est également important de s'entendre sur le sort des conclusions et recommandations, leur modalité d'application et le chronogramme. Le 2 avril nous en saurons probablement davantage sur ses questions.
- L'opposition a elle aussi rendez-vous avec l'histoire -
Parceque pour dialoguer il faut être deux. Et les alternatives pour changer le Sénegal ne sont pas infinies : soit on régule pacifiquement par le dialogue et le consensus soit c'est par la violence, la catastrophe et le chaos. Choix qui accentue l'indétermination,l'enthropie et la perversion démocratique qui nous menace. Idrissa Seck est clair , il ne veut pas faire couler le sang des sénégalais, Ousmane Sonko ne dit pas autre chose.
Si les conditions d'une réelle sincérité du dialogue existe et d'une volonté politique sans faille d'appliquer les conclusions et recommandations consensuelles, alors tout le monde est inviter à dialoguer parceque comme le disait Senghor un des traits spécifiques de notre culture c'est la palabre.
C'est au Président Maky Sall de rassurer tout le monde dans sa posture de Président de tous les sénégalais par rapport au débat qui pourrit son début de mandat sur le 3eme mandat.
Des promesses non tenues et ce qui est apparu pour l'opinion comme des reniements ont nourri doutes , interrogations et scepticisme tout au long du septennat. Personnellement je pense que Maky Sall sait plus que tout le monde que pour son intérêt , image et pour la postérité, il va respecter ses engagements constitutionnels sur les deux mandats.
Au Président Maky désormais de jouer franc jeux. Ce tournant historique sera décisif pour l'avenir du Sénégal et qu'il faut négocier avec intelligence, audace, tolérance et ouverture d'esprit.
DANS LES COULISSES DU PROCHAIN GOUVERNEMENT
Son séjour aux Emirats Arabes Unis a été mis à profit par le chef de l’Etat pour esquisser l’ossature du premier gouvernement de son second mandat - Une équipe qui sera bâti autour du triptyque : «Compétence-Efficacité-Accélération»
Depuis la proclamation des résultats de la Présidentielle du 24 février 2019, l’atmosphère politique est polluée par les agitations de responsables de l’Alliance pour la République (Apr) et des alliés de Benno bokk yakaar (Bby) qui occupent l’espace médiatique pour se mettre en valeur. Un exercice bien calculé à quelques semaines de la formation du prochain Gouvernement et des changements annoncés. Le Président Sall ne subit pas cette pression. Loin de Dakar, il finalise son projet. «L’Observateur» révèle les secrets des choix du Président.
Autour du Président Macky Sall, on ne joue pas sur les mêmes tempos. Les violons ne s’accordent pas sur le… chant de guerre. Des notes dissonantes creusent l’écart entre les aspirations de responsables obnubilés par une conservation de poste ou par une promotion politique et l’obsession d’un chef d’Etat à mériter davantage la confiance de son peuple. Depuis la proclamation des résultats, les déclarations des membres de Benno bokk yakaar (Bby) se multiplient. Sous forme de clin d’œil ou dans la volonté d’exercer une pression sur le Président. Dans tous les cas, c’est peine perdue. Macky Sall reste insensible à tout cela. Mieux, pour la formation de sa prochaine équipe qui explique l’agitation des responsables de son camp, le Président Sall a déjà fait son casting. Les choses sont très claires dans sa tête, car les profils sont dégagés. Son invitation, par le Prince héritier des Emirats Arabes Unis aux Jeux olympiques spéciaux de Abu Dhabi, a été mise à profit par le chef de l’Etat pour esquisser l’ossature du premier Gouvernement de son second mandat. Un Gouvernement qui sera bâti autour du triptyque : «Compétence-Efficacité-Accélération.»
Entre les audiences avec des hommes d’affaires émirati, le Président Macky Sall s’enferme dans sa suite présidentielle de l’hôtel Emirates Palace qui s’ouvre sur laWest Corniche Road de Abu Dhabi, pour faire la sélection. Cette fois-ci, les critères politiques n’influent pas sur ses choix. Le chef de l’Etat compose une équipe homogène d’hommes et de femmes capables de relever les défis auxquels il fait face.
D’après les confidences recueillies de personnalités très proches du Président, la priorité est accordée à ceux qui sont à même de booster les réformes. L’option de Macky Sall, souffle-t-on, est de s’entourer de personnes avec qui il partage les valeurs de travail, de sacrifice pour le Sénégal et qui se donnent pour atteindre les objectifs fixés. Ces objectifs se résument au renforcement du capital humain avec la volonté d’offrir 1 million d’emplois aux jeunes, de réaliser au moins 100 000 logements sociaux pour les couches moyennes… Et pour y arriver, la voie de l’industrialisation est privilégiée avec la promotion des Petites et moyennes industries (Pmi), de même que la promotion du concept «Entreprise-Formation». D’après certains de ses plus proches collaborateurs, Macky Sall fait toujours valoir son ouverture dans toutes les initiatives qu’il prend. Même s’il prend en compte toutes les opinions qui lui viennent, ses décisions sont le plus souvent marquées du sceau de la logique.
Le Président quitte Abu Dhabi aujourd’hui pour le Maroc
Après que son opinion est faite sur le schéma à mettre en œuvre pour réussir son pari, le chef de l’Etat poursuivra l’achèvement du plan à partir d’aujourd’hui, mais loin des Emirats Arabes Unis. Sauf cas de force majeure, Macky Sall devrait quitter Abu Dhabi, aujourd’hui, pour rallier le Maroc. Annoncé à Marakech, il y sera seul, peut-être accompagné de son épouse, pour un séjour d’environ une semaine. D’ailleurs, les quelques collaborateurs qui l’avaient accompagné à Abu Dhabi, vont retourner à Dakar ce soir. De cette ville touristique du Maroc où Macky Sall a l’habitude de séjourner pour ses vacances, il prendra les derniers avis de ses confidents, fera les dernières consultations à distance avant de boucler son équipe. Ses derniers jours en terre chérifienne seront consacrés au repos absolu, à la récupération avant le retour pour la suite de la préparation de la cérémonie de prestation de serment du 2 avril. Un événement que coordonne le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne rentré de Paris lundi soir.
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LA VÉRITÉ SUR LE FCFA
Le Franc CFA peut-il être, aujourd'hui encore, considéré comme une «monnaie coloniale» ? Quels sont les intérêts de la France à son maintien ?
Utilisée dans 14 pays africains, cette monnaie très critiquée a été créée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale lorsque 13 d’entre eux étaient encore des colonies françaises. Le Franc CFA peut-il être, aujourd'hui encore, considéré comme une «monnaie coloniale» ? Quels sont les intérêts de la France à son maintien ? Pour aller plus loin sur le sujet, Olivier Delamarche et Estelle Farge reçoivent Ndongo Samba Sylla, économiste et coauteur de «L’arme invisible de la Françafrique, une histoire du Franc CFA».
LA PROBLÉMATIQUE DU CONSOMMER LOCAL EN AFRIQUE
Pourquoi peine t-on à consommer local ? Le continent débourse plus de 30 milliards d'euros pour importer de la nourriture - Comment en sortir ?
Pourquoi peine t-on à consommer local ? L'Afrique débourse plus de 30 milliards d'euros pour importer de la nourriture. Comment en sortir ? Dieu Donné Okalas Ossami fondateur de la startup e-Tumba répond à vos questions.
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LE PROBLÈME DES BOUCHES D'INCENDIE
Comme au marché de Petersen ce vendredi, les sapeurs-pompiers sont confrontés à un manque criant de bouches d'incendie à Dakar - Une situation que déplore Alioune Ndoye, maire de Dakar-Plateau
Aliou Ndoye a exprimé sa compassion vis-à-vis des victimes qui, selon lui, ont perdu tous leurs investissements. « Il y a une dame qui me disait qu’elle a pris des prêts bancaires récemment et continuait à investir dans son business. Aujourd’hui, tout est parti en fumée. Nous essayons de voir comment nous pouvons nous mettre à leur coté humainement », rassure le maire de Dakar-Plateau.
Pour ce qui est des séries d’incendies dans les marchés, il admet que c’est une chaine de responsabilités. « C’est une chaine de responsabilités et nous en avons notre part. Pour l’instant, nous ne savons pas quelles sont les causes mais c’est parti d’une installation d’une des cantines. Mais, les incendies deviennent une série noire qu’il nous faut stopper », a soutenu le maire Alioune Ndoye.
Il informe que ses services sont en train d’aménager de nouvelles installations de cantines. « C’est un investissement de 300 millions de francs CFA. Cela est certes couteux mais nous ferons tout pour avoir ces cantines pour lutter contre les incendies. Ce sera des cantines qui permettront aux commerçants de s’installer convenablement avec les règles de sécurité qu’il faut respecter », a-t-il renseigné.
Par ailleurs, Alioune Ndoye a regretté le déficit de bouche d’incendie qui, à son avis, ne facilite pas le travail des sapeurs-pompiers. Lesquels sont obligés de faire des va-et-vient incessants pour chercher de l’eau. « J’étais en train de poser la question de savoir comment on peut nous aider pour des procédures d’urgence, pour essayer d’augmenter les bouches d’incendie au Plateau. Parce que cela commence à devenir une série noire. Et les conséquences deviennent plus graves », a regretté l’édile de Plateau.
LA DÉTRESSE D'OULY DIOP ÉMEUT LE PAYS
Lourdement handicapée, elle marche 7kms chaque jour pour vendre du charbon - Plus de 15 000 euros ont déjà été collectés pour lui venir en aide
Le courage d'Ouly Diop a ému les Sénégalais du monde entier. Lourdement handicapée, elle marche 7kms chaque jour pour vendre du charbon. Plus de 15 000 euros ont déjà été collectés pour lui venir en aide.
UNE VICTOIRE AU GOÛT AMER OBTENUE AU FORCEPS
S’il y a autant de suspicions et de contestations des différents scrutins, c’est par ce qu’il y a une obsolescence des institutions tant décriées et auxquelles bon nombre de citoyens n’ont plus confiance - DÉCLARATION DE TAXAW TEAM
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de Taxaw Team, datée du 15 mars 2019, relative au déroulement de la présidentielle du 24 février.
« Le Directoire Exécutif de Taxaw Temm (TT) a analysé le scrutin présidentiel du 24 Février 2019.
Le candidat sortant Macky Sall a été déclaré vainqueur par le Conseil Constitutionnel, à 58, 26 % des suffrages valablement exprimés, ce qui signifie que 41,74% des Sénégalais ont pratiquement et réellement voté contre lui ; s’y ajoutent les 34 % d’abstention (2 256 699 de citoyens) soit autant que ceux qui ont voté en faveur du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (2 554 605). Rapportée à l’ensemble du corps électoral officiel (les Sénégalais en âge de voter), cette «victoire/défaite » représente seulement 38% de ce corps électoral, soit un peu plus du tiers (1/3), encore que des centaines de milliers de nos compatriotes surtout les primo-votants constitués essentiellement de jeunes ont été privés du droit de vote, par tout un tas de subterfuges, de manipulations, depuis l’identification jusqu’à la répartition des électeurs.
Choix douloureux
Il apparaît donc clair qu’il s’agit d’une « victoire » au goût amer, obtenu au forceps, par un viol et l’achat de consciences avec les moyens de l’Etat, par un processus électoral vicié dès le départ et tout au long de son déroulement, clôturé par le marteau du parrainage censitaire. Tout ceci sous le regard impuissant d’une opposition médusée, qui aura perdu beaucoup de temps et d’énergie dans les batailles de positionnement à se ressaisir. Bref, les déclarés vaincus, ont été ko et les vainqueurs groggy.
TT salue toutefois la maturité du peuple sénégalais qui a voté massivement (plus 60 % des inscrits), il a exprimé ses attentes et espoirs de manières diverses. Il a souffert à certains moments, comme dans le passé, devant le spectacle de nombreux immolés à l’autel de l’inorganisation, de la corruption, de la violence gratuite et de la bêtise.
Défaite révolutionnaire
Cette élection illustre la cristallisation du vote identitaire, culturaliste, d’allure essentialiste. Ce qui illustre la régression politique et idéologique notée au Sénégal depuis décennies, régression accélérée par l’échec de l’Acte III de la décentralisation, par l’augmentation des désespoirs et des angoisses. Il faudra bien panser les blessures, ressouder les tissus, articuler solidarités locale, nationale, africaine et internationale.
Rétrospective et perspective
Ce scrutin fait suite à un référendum chaotique ainsi qu’à des législatives calamiteuses dont le pouvoir est sorti à chaque fois minoritaire, le tout un seul et même objectif obsessionnel, à savoir un second mandat au premier tour, en mettant à contribution toutes les techniques anciennes et nouvelles, tous les leviers et moyens de l’Etat ainsi que de l’administration politisée à outrance.
Au regard du vécu de toutes ces élections (législatives et présidentielles) et consultations (référendum), le principal enseignement à tirer et qui constitue en même temps une exigence citoyenne, c’est la refondation des institutions à la lumière des Assises Nationales Politiques et des recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI).
S’il y a autant de suspicions et de contestations des différents scrutins, c’est par ce qu’il y a une obsolescence des institutions tant décriées et auxquelles bon nombre de citoyens n’ont plus confiance, telle que la Justice perçue trop partisane et instrumentalisée par l’Exécutif, telle une Assemblée Nationale, qui ne reflète pas la proportionnelle des forces socio-politiques, bref une Assemblée foire aux empoignades et qui demeure une caisse de résonnance.
Des choix douloureux balançaient entre cinq (5) jours d’enfer ou cinq (5) années de tristesse, de purgatoire. Le choix a été fait par la majorité des acteurs d’éviter les cinq (5) jours d’enfer. Reste maintenant le vivre ensemble en politique, en économie, en société, pour les cinq (5) prochaines années. D’où la résurgence du grand débat sur le dialogue sur lequel T.T s’est prononcé maintes fois dont les contours sont pourtant indiqués par les Assises Nationales (cf Annexes 1 et 2).
Espoir dans la résilience
C’est l’occasion de réaffirmer les principes de TT à travers ses quatre (4) R : rassembler les patriotes, restaurer les valeurs cardinales, rebâtir l'Etat de droit, et relancer le développement économique et social TT reste constant et cohérent dans sa démarche unitaire et patriotique, envers tous ceux qui croient aux valeurs républicaines, démocratiques, patriotiques et qui partagent la même vision que nous au sein d’un pôle alternatif.
Pour TT, l’élection présidentielle n’a jamais été une obsession, raison pour laquelle il a opté pour l’articulation entre la présidentielle et les élections locales et législatives, avec des alliés déterminés et solidaires, comptant d’abord et avant tout sur leurs propres forces. TT reste convaincu que l’opposition progressiste et patriotique ne pourra triompher aussi longtemps qu’elle restera minée par le sectarisme et le nombrilisme. La faiblesse des partis politiques, l’éclatement et la dispersion de la société civile, sont autant d’entraves qui retardent les transformations positives.
L’exercice de bilan à notre niveau, doit être approfondi, étendu et partagé dans le temps et l’espace (depuis les expériences de Benno, Forces de l’espoir, Samm Li Ñi Bokk, Ndawi Askan Wi, Alternative Africaine Solidaire, Fippu Alternative Citoyenne, Front National de Résistance), pour nous permettre de relever les défis du court, du moyen et du long terme. L’espoir est permis pour ceux et celles qui peuvent relever la tête, rouvrir les yeux ou leurs oreilles, marcher sur leurs jambes ou avec leurs bras avec une partie de leurs corps. Le champ est vaste, le temps est long mais il faut savoir saisir les bons moments pour reconstruire, accélérer et vivre mieux.
« Ce qu’il faut retenir d’essentiel, c’est l’illustration du décalage entre légalité et légitimité, un grand défi que les démocraties républicaines ou les républiques démocratiques doivent relever, au risque de dégénérer en royaumes ou empires fragiles. Il faut aussi prendre au sérieux le défi de la citoyenneté totale et entière pour éviter les exclusions dangereuses. Si le fossé entre corps civique et corps électoral s’élargit, il faut s’attendre à des surprises désagréables. Donc même s’il faut s’atteler à l’urgence du dialogue franc et ouvert conduit par une équipe crédible, force est de prêter attention à l’éducation de tous les citoyens dans la culture démocratique et républicaine.
C’est sur ce socle triangulaire (citoyenneté, refondation des institutions et éducation totale et permanente) qu’on peut bâtir un Sénégal où il fera bon vivre. »