Une fois n’est pas coutume... Dans sa chronique hebdomadaire, Mamoudou Ibra Kane a fait une incursion sur les terrains de football. Et c’est pour magnifier la leçon de vie administrée par le légendaire numéro 10 français d’origine algérienne aux hommes politiques qui ont dû mal à partir pendant qu’il est temps. Un peu comme un certain président algérien, Abdelaziz Bouteflika, tardivement balayé par la brise du printemps arabe. Puis, par un contrôle orienté, le journaliste se tourne vers le Sénégal... "Une hirondelle ne fait pas le printemps... (Mais) l’oiseau migrateur peut également se poser sous nos tropiques", glisse-t-il, s’engageant dans un tacle sur le débat portant sur la volonté prêtée à Macky Sall de briguer un troisième mandat. Pas de troisième mi-temps. On se concentre sur le jeu. Sur les priorités. Comme Zizou. Clap de fin.
«POUR DIALOGUER, IL FAUT UN CLIMAT DE SERENITE ET DE CONFIANCE»
Journaliste spécialisé en politique et formateur, Mame Less Camara analyse la décision de l’opposition de ne pas réagir suite à l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, après l’officialisation de sa victoire à l’élection présidentielle
Journaliste spécialisé en politique et formateur, Mame Less Camara analyse la décision de l’opposition de ne pas réagir suite à l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, après l’officialisation de sa victoire à l’élection présidentielle. Pour parvenir à ce dialogue, il faut créer un climat de sérénité et de confiance, estime-t-il.
L’opposition tarde à réagir à l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat. Que vous inspire ce silence ?
Le dialogue ne commence pas avec l’appel au dialogue. Il y a des préalables, des contacts, etc. Il faut que le président montre qu’il est soucieux de dialoguer sur des sujets qui importent aussi à l’opposition. Il y a un avant dialogue et c’est là où l’on pose les termes du dialogue et où l’on échange de sorte que le dialogue ne soit que la phase finale d’un processus qui a commencé bien avant que tout le monde ne se rencontre à la salle des banquets du palais de la République. Il faut vraiment formaliser les choses. Il faut que d’autres personnes, beaucoup plus consensuelles, puissent ouvrir le chemin du dialogue. Sinon, on risque d’avoir des rancunes et des rancœurs et le dialogue peut se transformer en une rencontre d’empoignades beaucoup plus qu’en rencontre d’écoute, de propositions et de tentatives de synthèse. Il faut que tout le monde, opposition comme pouvoir, ait quelque part comme objectif la création d’un climat politique qui fait que l’annonce d’élection ne soit pas synonyme d’annonce de confrontation. Pourquoi au Sénégal, chaque fois qu’il y a élection, il y a tension ? Je peux comprendre que les gens, de tous bords, aient envie de gagner mais ici, autour du 24 février dernier, les gens ont fait des provisions de deux, trois jours, le temps de sécuriser la nourriture de la famille pendant que l’on va au scrutin alors que le jour du scrutin est, je ne dirai pas de fête, mais le moment où l’on rassure tout le monde que la voix de chaque citoyen sera prise en compte. Mais ici quand il y a élection, il y a inquiétude. Il faut qu’on sorte de cela. Il ne faut, non plus, qu’après chaque élection, il y ait une contestation violente et des arrestations. Nous parlons beaucoup de la maturité démocratique du Sénégal mais tant que la démocratie sera un moment de danger et non pas de restitution de la souveraineté au peuple, tant que cela va demeurer, nous aurons ce problème d’appeler au dialogue après une période de tension. Sortir de cela, c’est autant le travail du président de la République que celui de l’opposition. Le seul dialogue qui a vraiment réussi, c’était sous Abdou Diouf autour du Code électoral ou bien quand Abdou Diouf, las de la confrontation interminable avec Abdoulaye Wade, l’invite au palais de la République pour qu’ils se rencontrent et se parlent. Il faut retrouver les vertus sereines et de fidélité du dialogue entre personnes qui se respectent et qui se font confiance. Sinon on sera toujours là à appeler au dialogue et au fond ça, ce n’est pas un dialogue constructif, c’est plutôt un dialogue d’apaisement. Maintenant, il faut créer les conditions pour qu’il n’y ait rien à apaiser après une élection parce que la confiance aura régné, le vainqueur sera indiscutable. Jusqu’ici les contestations des résultats demeurent sur fond d’appel au dialogue. Cela fait un peu cacophonie et n’illustre pas une démocratie apaisée.
Selon vous, dans quelles conditions doit se tenir ce dialogue ?
Il faut d’abord créer les préalables, dire : « voici les points sur lesquels le président de la République veut qu’on fasse le focus de la discussion. « Voilà mes propositions. Et vous, quelles sont vos contrepropositions ? S’il y a des lacunes dans mes propositions, faites-moi d’autres propositions pour qu’on fasse une synthèse et un agenda de discussion ». Qu’il n’y ait surtout pas d’esprit de revanche ou de triomphalisme excessif parce que si chacun se règle, on peut arriver à se parler.
Quelles sont les raisons de l’appel au dialogue de Macky Sall ?
Il y a d’abord l’aspect retour à la paix, ensuite fermeture de la page électorale et enfin retour au travail. Les élections n’ont pas manqué de créer un certain nombre de contentieux, de frustrations, de dérapages. Appeler à la négociation, c’est faire montre, peut-être, de bonne volonté pour que, comme on dit, les gens retournent au travail. De ce point de vue, je crois que c’est une bonne initiative du président de la République de tendre la main à ses anciens adversaires pour signifier que la période de confrontation électorale est derrière nous. Elle a été plutôt pacifique même s’il y a des mots qui ont pu blesser et que l’opposition qui se relève d’une défaite peut avoir, à la limite même, des rancunes, parce que c’est très violent, une défaite électorale, au vu des espérances de l’opposition qui a fourni des efforts pour gagner ces élections. Ce n’est pas la première fois au Sénégal qu’un Chef d’Etat appelle au dialogue. Abdoulaye Wade l’avait fait, en vérité, cela n’avait pas marché puisque ça s’était terminé par des attaques très violentes du président de l’époque contre l’opposition. Cette manière est, je crois, indécente. Le problème que le président Macky Sall a, avec le dialogue, c’est qu’il ne fait concession de rien. J’ai comme l’impression qu’il a une approche un peu formaliste du dialogue politique. Sa conception du pouvoir, c’est un pouvoir fort, le pouvoir a raison et le dialogue est le moment de confirmer cette posture de vainqueur. Le dialogue est parfois ouvert à trop de monde et cela tourne au folklore. Beaucoup de gens accourent au dialogue beaucoup plus pour poser des doléances au président de la République ; ce qui va le gêner lui-même. Il me semble que quand on dialogue, il faut créer un climat de sérénité et de confiance
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ON ROMPT AVEC UN SYSTÈME QUAND ON EN A LES MOYENS
EXCLUSIF SENEPLUS – L’antisystème prôné par Sonko, l’ingéniosité politique de Macky, la gestion du pétrole et l’avenir du parti socialiste – Notre éditorialiste Ousmane Blondin Diop, fait une lecture de l'actualité politique nationale
Alioune G Sall et Rokhaya Bassène |
Publication 15/03/2019
‘’Je ne pense pas que l’antisystème soit un projet. Mais il faut toujours qu’on ait un système dans lequel on adhère. Toutefois, je constate que l’Afrique n’a pas son propre système ou ne choisit pas son système’’, affirme Ousmane Blondin Diop. Pour l'éditorialiste de SenePlus, il serait illusoire de rompre avec un système sans une stratégie à long terme prélablement définie.‘’ Si le Sénégal gère intelligemment les retombées de la découverte du pétrole et du gaz, on peut avoir plus d’autonomie, plus d’indépendance’’, indique-t-il.
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L’ETAT A PAYE 66 MILLIARDS DE FCFA A 100 267 ETUDIANTS
Ce sont 3.587 étudiants à l’étranger et 96.680 au niveau national qui bénéficient des bourses d’études de l’Etat. Le cumul fait 100.267 bénéficiaires d’allocations chèrement payées en 2018, à savoir 66 milliards de FCfa.
Le nombre total d’étudiants bénéficiaires d’une bourse d’études du gouvernement du Sénégal en 2018 s’élève à 100.267 étudiants. Dans le détail, cela donne les chiffres suivants : 3.587 étudiants enregistrés pour le compte de l’étranger. Ce sont les étudiants directement pris en charge par l’antenne de la Direction des bourses à Paris. « Nous gérons un effectif de près de 4.000 à l’étranger. Exactement 3.587 étudiants en 2018. C’est le nombre d’étudiants établis à l’étranger et qui sont gérés par l’antenne de la Direction des bourses à Paris », a précisé le directeur des Bourses, Dr Lansana Konaté.
L’impact financier de ces boursiers établis un peu partout à travers le monde a atteint 5,100 milliards de FCfa en 2018. Les boursiers étudiant au Sénégal sont au nombre de 96.680 en 2018, selon Dr Konaté, avec un impact financier de 61 milliards de FCfa. Les deux régimes de bourses (étranger et national) ont coûté, au total, plus de 66 milliards de FCfa au Trésor public. «C’est incroyablement énorme », a commenté le directeur des Bourses qui dit avoir pourtant abattu un «immense travail» pour assainir et mettre de l’ordre dans les allocations.
A mon arrivée, a-t-il dit, il y avait une totale anarchie. La politique d’attribution et de renouvellement des bourses n’était pas du tout cohérente. Les ayants droit se retrouvaient sans bourses alors que les non ayants droit étaient payés. « La situation, à notre arrivée, était caractérisée par beaucoup de dysfonctionnements. Il fallait les corriger et proposer une nouvelle politique d’attribution sur la base de l’équité, afin que le social soit au service de l’excellence et de la pédagogie. Nous l’avons fait. Aujourd’hui, ce sont les méritants qui sont les vrais boursiers », a expliqué Dr Lansana Konaté. Ce « travail de fond » a nécessité le changement des textes. Un nouveau décret et de nouveaux arrêtés ministériels ont été pris. L’audit du fichier a révélé 25.000 étudiants boursiers qui, en réalité, ne devaient pas l’être. Ce qui donne un montant détourné de 10 milliards de FCfa
Nouvelle politique des bourses
Les efforts entrepris et le toilettage des textes concernant les bourses d’études ont abouti à la mise en place d’une nouvelle politique qui récompense l’excellence pédagogique. Une politique qui s’est traduite par la création des bourses d’excellence qui n’existaient pas auparavant au niveau national. Aujourd’hui, tout bachelier ayant obtenu la mention « Très bien » ou « Bien », inscrit dans un établissement public ou privé, a droit à cette bourse qui s’élève à 60.000 FCfa. Sur les catégories des bourses, des critères très clairs ont été également mis en place. La nouvelle politique a aussi favorisé les bacs en voie de disparition (S1, S3, S4) et les bacs techniques et technologiques. Dans cette dynamique, on enregistre les femmes et les étudiants handicapés qui ont tous bénéficié d’une discrimination positive
Demande de bourse en ligne, l’autre grande innovation
La nouvelle approche concernant les bourses étrangères a permis de prendre en charge une vieille doléance : celle des Sénégalais de l’extérieur. Désormais nos compatriotes nés à l’étranger sont éligibles. Ils peuvent demander et obtenir une bourse de l’Etat du Sénégal. « La mesure a été très bien appréciée par la diaspora. Nous recevons très souvent des notes pour nous le faire savoir », a souligné le directeur des Bourses. Il s’y ajoute que tout bachelier inscrit dans un institut préparatoire ou dans une grande école d’ingénieur à l’étranger peut bénéficier d’une bourse d’excellence qui s’élève à 460.000 FCfa, en réponse aux exigences du Plan Sénégal émergent (Pse), a noté Dr Konaté. « Ces étudiants sont brillants. Il faut les mettre à l’abri du besoin en leur donnant des moyens économiques qui leur permettent de se consacrer exclusivement à leurs études », a-t-il souligné. D’autres innovations ont été aussi introduites. La plus grande est certainement celle relative à la procédure. Plus besoin d’envoyer un dossier physique. L’étudiant doit juste aller sur le site Campusen, remplir le formulaire et l’envoyer par Internet (en ligne). « Campusen est une très grande innovation », a fait remarquer le directeur des Bourses qui a également mis en exergue les allocations de mobilité. Ce sont des bourses (650 euros, soit un peu plus de 426.000 FCfa) qui vont jusqu’à dix mois, voire plus, et qui permettent à des étudiants sénégalais de fréquenter un laboratoire ou une faculté d’un autre pays pour apprendre une technique. Mais, « une technique qui n’existe pas au Sénégal », a précisé Lansana Konaté. Il a, en outre, mis le doigt sur la grosse difficulté connue à la Direction des bourses, c’est-à-dire le chevauchement des années universitaires. Un Master qui devait normalement durer deux ans est, aujourd’hui, fait en quatre ans. Cela pose problème puisque la bourse est annuelle. Face aux difficultés de maîtriser la durée de l’année universitaire, on ne peut donc pas payer plus de 12 mois. « Voilà les sources des malentendus », a martelé Dr Konaté.
CANAL+ LANCE LA SERIE POLICIERE AFRICAINE, «SAKHO & MANGANE»
Avec « Sakho & Mangane », le Groupe Canal+ vient de lancer sa première série policière africaine.
Le groupe Canal+ a procédé, hier, au lancement de sa première série policière africaine après plusieurs mois de tournage à Dakar. « Sakho & Mangane », titre de cette production de huit épisodes de 52 minutes regroupant des comédiens sénégalais et africains, plonge dans des enquêtes criminelles et surnaturelles. L’intrigue se passe dans la tumultueuse capitale sénégalaise.
Cette production de huit épisodes de 52 minutes passera sur la chaine cryptée Canal+ Afrique à partir du 25 mars prochain. Tournée dans différents quartiers de Dakar, celle-ci plonge dans des enquêtes criminelles et surnaturelles du commandant Sakho et du lieutenant Mangane. Sous les ordres de la commissaire Mama Bâ, un tel duo de policiers, aux « caractères opposés et méthodes radicalement différentes », va chercher à résoudre ces enquêtes « de plus en plus étranges ». Entre comédie, mystères, traditions et rebondissements, ils vont combattre la malédiction du « Rapp noir, cachée derrière un homme mystérieux face auquel chaque nouvelle enquête va devenir une épreuve plus terrifiante ». Dans le film, chaque personnage a un trait particulier faisant de lui un héros fort. Mama Bâ, cette dame à la tête du commissariat, a réussi à se forger une parfaite réputation grâce à son parcours, son dynamisme… Le commandant Sakho, fort de son talent, est « l’archétype du policier brillant ».
Mangane se donne à 200 % sur le terrain et a réussi à vivre une certaine liberté lui permettant d’exceller dans son travail. A force de travail, Pape Ricky Tribord, mis à l’écart auparavant, est devenu un élément indispensable dans le commissariat… Créée et réalisée par le Congolais Jean-Luc Herbulot, avec la participation du réalisateur sénégalais Hubert Laba Ndao et du cinéaste franco-malien Toumani Sangaré, cette série, regroupant des comédiens du Sénégal et du reste du continent, est une production 100 % africaine. Selon Cécile Géradin, qui a pris part à la production, ce projet a duré 3 ans et 150 personnes y ont travaillé. D’après elle, il fallait des histoires locales mettant à l’honneur des talents locaux, la vie à Dakar. Avec « Sakho & Mangane », Canal+ continue à appuyer la production cinématographique du continent, mais aussi à œuvrer pour la professionnalisation des acteurs du secteur.
C’est aussi une façon « de poursuivre son engagement à soutenir tous les talents dans la création et la production artistique africaine ». Dans cette série, a informé le producteur Alexandre Rideau, « tout a été fabriqué à Dakar », du mixage à la création en passant par la composition de la musique du film. Avec un an et demi de production, 87 jours de tournage et 6 mois de postproduction, « Sakho & Mangane » se veut « un ovni inédit en Afrique ». Le réalisateur Jean-Luc Herbulot s’est dit fasciné par le métissage culturel de Dakar. Une ville qui répondait fortement à son attente par rapport au projet du film dans lequel il a été question de modernité, de tradition, de vices et de malédiction. 13 03 2019 - ASF
«L'ETAT A BEAUCOUP FAIT, L'EVENTAIL DES ACQUIS S'AMONCELLE, MAIS TOUT N'EST PAS ROSE»
Doudou Sarr, président de l’association sénégalaise des hémodialyses et insuffisants rénaux (Ashir)
La célébration de la Journée mondiale du rein, hier, a été mise à profit par le président de l'Association sénégalaise des hémodialysés et insuffisants rénaux (ASHIR) pour exposer les problèmes des malades. Cela, après avoir reconnu les avancées considérables réalisées par l'Etat du Sénégal.
«il y a de cela quelques années, l'horizon était sombre pour les malades du rein. Les malades du rein pensaient être des parias de notre société. La tendance exponentielle des cas de diagnostics d'insuffisants rénaux sur l'ensemble du territoire national contrastait gravement avec le nombre très limité de générateurs de dialyse et l'impuissance des médecins, avec hélas comme corollaire, un décompte macabre qui ne pouvait laisser insensible notre association», a d'emblée déclaré doudou Sarr.
«Le Sénégal est passé d'un à 23 centres de dialyse et de 50 patients traités à 753»
«Aujourd'hui, il n’y a plus de doute. Le malade du rein tient bon, parce que vous avez transformé son cauchemar en espoir. Le Sénégal est passé d'un à 23 centres de dialyse et de 50 patients traités à 753 dialysés. Voilà une avancée significative. Cela aurait été injuste de passer sous silence les énormes sacrifices consentis par l'etat ou les efforts déployés par votre cabinet et par le personnel médical pour aider les patients», a ajouté le porte-parole des malades. «L'etat a beaucoup fait. L'éventail des acquis s'amoncelle. Seulement tout n'est pas rose. Car s’il s’agit de sauver des vies, il n'y a jamais assez à faire», a encore souligné le président de l'Association sénégalaise des hémodialysés et insuffisants rénaux (ASHir).
L’ASHIR demande «une enquête nationale de prévalence» et «un programme de lutte»
Sur cette base, le président d'ASHir formule des doléances : «Voilà pourquoi nous attendons encore de l'etat, notamment la baisse des coûts des médicaments et des analyses pour les malades du rein, la mise en disposition des médicaments antirejet pour nos transplantés, la mise en application de la loi sur la transplantation rénale». «nous demandons aussi la validation des recommandations de l'atelier de Saly concernant la mise en place d'une réglementation de l'activité de dialyse, la réalisation d'une enquête nationale de prévalence et l'établissement d'un programme national de lutte contre les maladies rénales axé surtout sur la prévention», a-t-il indiqué.
«10% des cas d'insuffisance rénale pourraient être évités et 30% pourraient être renvoyés»
Pour sa part, le directeur de l'hôpital de Pikine où a eu lieu la cérémonie officielle, Mouhamed Abdallah Dièye, a indiqué : «10% des cas d'insuffisance rénale pourraient être évités et 30% pourraient être renvoyés, grâce au respect des règles hygiénodiététiques, la prévention et le dépistage. Le nouveau centre qu'on vient d'inaugurer vient de renforcer les centres de dialyse qui existaient. il comprend une salle entièrement équipée avec 12 lits, une salle d'urgence et une salle de stockage, avec une disponibilité de 300 kits». d’après lui, les défis à relever tournent autour de «la disponibilité permanente de ressources humaines de qualité et dédiée à la prise en charge de la pathologie rénale, de la disponibilité permanente de consommables et intrants, de la mise en œuvre d'activités de soutien sur la pathologie rénale et de l'effectivité de la transplantation». Secrétaire général du ministre de la Santé et de l’Action, Alassane Mbengue, qui représentait le ministre Abdoulaye diouf Sarr, a expliqué : «A ce jour, nous avons réparti dans 18 centres d'hémodialyse fonctionnels près de 275 postes de dialyse, sans compter les centres de Kolda, Sédhiou, Fatick, Kaffrine, Ndioum et Pikine qui seront bientôt inaugurés. Les médecins sont déjà affectés, le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse avec plus de 152 agents effectif.
«Il reste encore énormément de personnes malades à prendre en charge»
«A cela s'ajoute, selon lui, la signature de conventions entre l'état et les centres privés de dialyse qui a permis de renforcer l'offre de soins et l'adoption des textes relatifs à la transplantation rénale. Grâce à ce dispositif, près de 753 patients bénéficient régulièrement et efficacement de la dialyse». Cependant, selon M. Mbengue : «il reste encore énormément de personnes malades à prendre en charge. C'est pourquoi nous procédons à l'inauguration du centre de dialyse de l'hôpital de Pikine, afin de réduire cette forte demande et ainsi soulager les populations riveraines souffrant de cette pathologie lourde de conséquences sociales et économiques». «Le ministère de la Santé est conscient que la réalisation d'infrastructures ne suffit pas. il est aussi important d'assurer la prise en charge correcte de certaines maladies non transmissibles qui ont comme complication l'insuffisance rénale chronique», a-t-il conclu.
DE LA FRANCE AU SENEGAL A VELO POUR PLAIDER LA CAUSE DES ENFANTS
Pour le bonheur des mômes de toutes les races, de toutes les couleurs, de toutes les couches sociales, de toutes les religions, Laurent Simon a enfourché son vélo pour parcourir 12.000 km de Lille à Saint-Louis, prêchant partout les droits des enfants.
Adama SENE (Direct Info -Saint-Louis) |
Publication 15/03/2019
L’enfant est le futur de demain. Une assertion que l’Ambassadeur de l’ONG Plan International, Laurent Simon en a fait un sacerdoce depuis sa tendre jeunesse. Ainsi pour le bonheur des mômes de toutes les races, de toutes les couleurs, de toutes les couches sociales, de toutes les religions, cet ancien cycliste français a enfourché son vélo pour parcourir des milliers de kilomètres prêchant partout les droits des enfants. Après avoir pédalé plus de 12.000 kilomètres de la ville de Lille à celle de Saint-Louis, il a été accueilli en grande pompe hier à Maka-Diama, ville frontalière entre le Sénégal et la Mauritanie.
Âgé de 43 ans, Laurent Simon est Ambassadeur de Plan International depuis 20 ans. Une fonction honorifique qu’il occupe fièrement pour soutenir les actions que l’ONG déroule en faveur des enfants. A l’en croire, le meilleur monde de demain ne peut être construit que par les enfants via l’éducation. « Une bonne éducation est à la base de tout développement. Aucun pays au monde ne peut se développer sans l’éducation de ses enfants. Car, l’accès à l’école est importante parce que cela permet à sortir de la pauvreté et à changer le futur », a signalé M. Simon.
Profitant de sa visite dans des écoles de Diama, l’ambassadeur de bonne volonté, a rappelé sa disponibilité à appuyer le travail de Plan international pour l’amélioration des conditions des enfants. Raison pour laquelle, il a appelé à l’union des forces en respectant les droits des enfants pour changer le monde. « Il faut un travail commun et uni entre les différents acteurs de la communauté, les enfants, les parents, les institutions politiques, les associations ou ONG comme Plan International pour arriver à changer les choses en faveur des enfants pour un monde meilleur », a-t-il plaidé. Selon toujours lui, le tour du monde en vélo qu’il a entamé, n’a qu’un seul but, c’est la promotion des droits des enfants. « Je parcours les continents à vélo pour collecter des fonds via des partenaires et des bonnes volontés pour financer des projets et programmes d’éducation des enfants du monde », a soutenu Laurent Simon.
Revenant sur les fins de son périple mondial, il déclare n’être motivé que par la cause de l’enfant. « Pédaler des milliers de kilomètres n’est pas aisé, puisqu’en route on brave toutes sortes de difficultés. En traversant le Maroc, la température était de moins de 12 degrés, malgré tout j’ai fait face. En cours de chemin, je suis tombé maintes fois malade, j’ai eu des chutes de vélo, mais dans ma tête il n’était pas question d’abandonner la cause des enfants », a expliqué M. Simon. Un engagement qui a été bien salué par les responsables locaux et nationaux de l’ONG. A en croire ces derniers, aucun effort ne sera ménagé pour soutenir les enfants à l’école. D’ailleurs le Directeur régional, Cheikhou Ndiaye et la Directrice régionale pour l’influence et le partenariat de Plan International en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’ont rappelé aux jeunes élèves du lycée de Diama qui sollicitaient une salle informatique, une bibliothèque et un terrain multifonctionnel de sport. A noter que Laurent Simon, visitera d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre comme le Cameroum.
Sur les quatre internationaux engagés en Ligue Europa, seul un est qualifié pour les quarts de finale. Malgré sa défaite (3-1) en Autriche face au RB Salzburg, Naples de Kalidou Koulibaly a décroché sa qualification à la faveur du but marqué à l’extérieur. Cependant, Rennes de Mbaye Niang et Ismaila Sarr et Inter Milan de Keita Diao Baldé ont respectivement été éliminés par Arsenal (3-1, 3-0) et Francfort (0- 0, 1-0).
Privé de Kalidou Koulibaly (suspendu), Naples est allé chercher sa qualification en terre autrichienne. Malgré un bon matelas de trois buts d’avance, Naples a failli payer cher l’absence de son défenseur central. Les Napolitains ont en effet été défaits par le Red Bull Salzburg (1-3). Ils ne doivent leur qualification qu’au but marqué à l’extérieur. Buteur à l’aller, Milik a pourtant ouvert le score à la 14ème minute mais le club autrichien n’a pas baissé les bras en marquant trois buts. Dabbur égalisait (25e) avant que Gulbrandsen ne donne la victoire aux siens (65e) et que Leitgeb ne scelle le sort de la rencontre (90e+1). L’international sénégalais poursuit ainsi l’aventure en Ligue Europa avec l’ambition de remporter la deuxième plus grande compétition de clubs en Europe.
Arsenal punit Rennes
Arsenal était bien plus fort que Rennes dans ce huitième de finales retour. L’avantage de de 2 buts engrangés à l’aller n’aura tenu que quinze minutes à l’Emirates Stadium. Quinze minutes au cours desquelles les Gunners ont montré leur supériorité grâce à un remuant Pierre Emerick-Aubameyang. Servi idéalement par Aaron Ramsey, le Gabonais, totalement démarqué, a trompé Koubek à bout portant dès la cinquième minute de jeu. Rebelote dix minutes plus tard, puisque son centre va être repris de la tête par Maitan-Niles pour le deuxième but du club londonien. Dépassés, les Rennais ont tenté de réagir mais Mbaye Niang butait sur le poteau (47ème) tandis qu’Ismaila Sarr voyait sa frappe contrée par que Kolasinac (61ème). Aubameyang a ensuite validé la qualification d’Arsenal, d’une reprise dans le but vide sur un centre de Kolasinac (3- 0, 72e). Ce dernier aurait pu aggraver le score s’il avait marqué ses deux autres occasions (78e , 82e ). Arsenal l’emporte finalement (3-0) et valide ainsi son billet pour le tour suivant. Titulaires, les deux internationaux sénégalais Ismaila Sarr et Mbaye Niang auront été à l’image de leur équipe, brouillonne et maladroite.
Les Rennais voient ainsi le meilleur parcours européen de l’histoire du club prendre fin à Londres. La France se voit ainsi rayer de la carte des compétitions de clubs puisque la Nation tricolore ne compte plus aucun représentant en Coupes d’Europe. L’aventure s’arrête également en huitièmes de finale pour Keita Diao Baldé. Tenu en échec (0-0) à l’aller, l’Inter de Milan a été sorti à domicile par l’Eintracht Francfort (0-1). Les Nerazzurri, qui ont encaissé un but de Jovic en début de match (6e), n’ont jamais réussi à hausser leur niveau de jeu pour aller chercher une qualification pour les quarts de finale. Titularisé en pointe pour son retour à la compétition, l’attaquant des « Lions » n’aura pas pesé durant les 90 minutes
«GANA GUEYE EST LE MEILLEUR RECUPERATEUR D’EUROPE»
Pour Paul Scholes, Manchester United devrait se hâter pour signer l’international Sénégalais Gana GUEYE, qu’il considère le meilleur milieu récupérateur d’Europe
Au cours d’un entretien sur la chaîne BT Sports, l’ancien milieu de terrain anglais a estimé qu’il manque à son ancien club un véritable métronome, un guerrier au milieu du terrain pour faire circuler le ballon. Et le candidat idéal pour ce poste n’est, personne d’autre que le milieu d’Everton, Idrissa Gana Guèye.
S’il y a quelqu’un qui peut juger la valeur d’un milieu récupérateur, c’est bien Paul Scholes. L’ancien milieu de terrain de Manchester United et actuel consultant s’est exprimé sur Idrissa Gana Gueye. Ce dernier ne devrait pas manquer de prétendants lors du prochain mercato. En effet, selon Paul Scholes, Manchester United devrait se hâter pour signer l’international Sénégalais qu’il considère le meilleur milieu récupérateur d’Europe. L’ancien milieu anglais indique que les Red Devils possèdent un excellent collectif, mais qu’il manque un véritable métronome, un guerrier au milieu du terrain pour faire circuler le ballon. Selon lui, les dirigeants du club mancunien doivent s’activer pour trouver un joueur avec les caractéristiques qu’il a citées.
Le coach du club de League Two, Oldham Athletic est formel: « Gana Guèye n’a pas d’égal en Premier League. Il est tout simplement phénoménal. Je pense même qu’à l’heure actuelle, il est le meilleur milieu récupérateur d’Europe », a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter: il a un volume de jeu impressionnant, à lui tout seul, il est capable de couvrir tout le milieu de terrain. Ses tacles sont justes et limpides. Ce que j’aime chez lui, c’est son caractère de guerrier, il n’abandonne jamais et participe beaucoup au jeu ».
Pour l’ancien métronome de Ferguson, « l’activité du sénégalais va permettre à la défense faible par moments, de trouver de la sérénité et de la confiance. La quantité de ballon qu’il récupère au cours d’une rencontre est prodigieuse, il écœure ses adversaires, rien ne lui résiste. Ole (il parle de Solskjær) doit tout faire pour le recruter, c’est le chaînon qui manque à son effectif, si Gana Gueye débarque à Manchester United, le club deviendra redoutable », conclut—il.
LES ETATS-UNIS ENTRENT DE PLAIN PIED DANS LE PETROLE ET LE GAZ SENEGALAIS
Grâce à BP, qui avait obtenu des contrats d’exploitation, les entreprises américaines McDermott International et Baker Hughes sont elles aussi entrées de plain pied dans les ressources naturelles de notre pays, notamment le gaz naturel.
En effet, ces deux dernières firmes ont obtenu des contrats de services portant sur des équipements pour la fourniture et la pose de conduites, ombilicaux et structures sousmarines (SURF) ainsi que des équipements pour système de production sous-marins (SPS). Elles sont précédées par Kosmos Energy, une autre entreprise junior américaine…
Deux autres entreprises américaines rejoignent Kosmos Energy
Huit mois plus tard, deux autres entreprises américaines rejoignent leur compatriote Kosmos Energy qui, elle, a obtenu un permis d’exploitation, de développement et de commercialisation du pétrole et du gaz grâce à BP. La première firme à avoir réussi à entrer de plain pied dans le gaz sénégalo-mauritanien est McDermott International qui est une multinationale américaine spécialisée dans l’ingénierie, l’approvisionnement, la construction et l’installation. Elle exerce ses activités dans les Amériques, au Moyen-Orient, dans la mer Caspienne et la bordure du Pacifique. L’autre est Baker Hughes qui est une entreprise parapétrolière américaine basée à Houston. Elle est spécialisée notamment dans les forages horizontaux et les produits chimiques nécessaires à la facturation hydraulique. À souligner aussi qu’en novembre2014, Halliburton avait annoncé l’acquisition de Baker Hughes pour 35 milliards de dollars. En mai 2016, la fusion entre Halliburton et Baker Hughes a été définitivement annulée en liaison avec les avis des autorités de la concurrence américaine et européennes. En octobre 2016, General Electric annonce la fusion de son activité spécialisée dans les équipements parapétroliers avec Baker Hughes. Créant une nouvelle entité, avec un chiffre d’affaires de 32 milliards de dollars, reprenant le nom de Baker Hughes mais détenue à 62,5 % par General Electric, le restant étant pour les actionnaires initiaux de Baker Hughes. En contrepartie, General Electric avait versé 7,4 milliards de dollars aux actionnaires de Baker Hughes
Aldjouma Seck, spécialiste en géopolitique pétrolière : « Cet intérêt des entreprises américaines pour le pétrole et le gaz sénégalais est mû par la volonté de vouloir trouver d’autres sources alternatives d’approvisionnement »
Selon Aldjouma Seck, spécialiste en géopolitique pétrolière et gazière et enseignant à l’Institut de formation professionnelle en management de la distribution du pétrole et du gaz Perform, à chaque fois que les États-Unis s’intéressent à de nouveaux pays pétroliers, c’est pour trouver des sources d’approvisionnement alternatives. Il rappelle que le MoyenOrient est le robinet du monde en matière d’hydrocarbures. Une zone toutefois instable du point de vue politique. Et se baser uniquement sur le Moyen-Orient pour assurer une couverture de ses besoins pétroliers ou gaziers serait, selon l’enseignant à l’Institut de formation professionnelle en management de la distribution du pétrole et du gaz Perform, un risque politique et économique pour les ÉtatsUnis. Ainsi, l’enjeu pour les États-Unis c’est, selon Aldjouma Seck, de trouver d’autres sources d’approvisionnement plus sûres et plus stables. « De ce fait, quel que soit l’endroit où le pétrole est découvert, dans la mesure où ce n’est pas au Moyen-Orient, cela intéresse les États-Unis. La question de la taille des hydrocarbures est très mouvante. Au début, cela peut ne pas jouer. Dès qu’il y a des traces d’hydrocarbures, on estime qu’il peut y en avoir beaucoup même si les premières découvertes sont très insignifiantes. L’avancée technologique fait que, même si vous avez aujourd’hui des quantités insignifiantes, vous pouvez demain avoir des quantités signifiantes. À l’instant où nous sommes, nous n’avons que Kosmos Energy qui est une junior dans le secteur ainsi que ces deux entreprises de services notamment McDermott International et Baker Hughes. Cet intérêt des entreprises américaines pour notre pétrole et notre gaz est mû par une volonté de vouloir trouver d’autres sources alternatives d’approvisionnement », soutient en conclusion l’expert en géopolitique pétrolière et gazière Aldjouma Seck…