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17 août 2025
PAR AMINATA TOURÉ
IDY, UN MAUVAIS PERDANT
Il tente d’entretenir vainement un pseudo-contentieux électoral alors que sa grande débâcle aux allures de dérouillée est aussi clair que le soleil de midi - Sa place, il la connait, à défaut, on l’y remettra chaque fois que de besoin
Le Conseil constitutionnel a définitivement clos le chapitre de l’élection présidentielle du 24 février 2019, les sénégalais aussi. Le Président Macky Sall a été réélu avec un score presque trois fois supérieur à celui de Idrissa Seck. Le Président Macky Sall a eu exactement 2,8 fois plus de voix que Idrissa Seck. Le Président Macky a eu 2.555.426 voix tandis qu’Idrissa Seck a eu 899.556 voix.
Le Président Macky Sall a gagné 40 départements sur 45. Idrissa Seck en a gagné 2 sur 45. Il n’y donc guère besoin d’une loupe pour constater la distance abyssale qui sépare le Président Macky Sall de Idrissa Seck. Ce qui aurait honoré Idrissa Seck, c’aurait été de féliciter avec fair-play le Président Macky Sall, librement choisi par la large majorité des électeurs sénégalais. Comme l’avaient fait le Président Abdou Diouf en 2000 ou le Président Abdoulaye Wade en 2012. Mais l’élégance démocratique et républicaine, ce n’est pas donné à tout le monde.
Une grossière fabrication de résultats
En lieu et place, Idrissa Seck s’est lancé dans une opération de fabrication de faux résultats si grossière qu’il n’a pas osé les porter auprès du Conseil Constitutionnel chargé d’étudier et de vider les recours électoraux. Comme à l’accoutumée, Idrissa Seck se laisse ronger par la rancœur et l’amertume suite à sa bérézina électorale, la nième du genre.
La compétition électorale est terminée, et les sénégalais sont résolument tournés vers l’avenir après s’être exprimés dans les urnes sans ambages, dans le calme et la sérénité. Ce n’est donc pas Idrissa Seck qui réussira à semer le trouble dans les esprits ou à discréditer les institutions de notre pays.
A l’heure où partout en Afrique et dans le monde on salue à nouveau la maturité de notre démocratie, Idrissa Seck tente d’entretenir vainement un pseudo-contentieux électoral alors que sa grande débâcle aux allures de dérouillée est aussi clair que le soleil de midi.
Sa place, il la connait, à défaut, on l’y remettra chaque fois que de besoin, tout en ne nous laissant pas distraire par ses gesticulations de mauvais perdant.
VIDEO
LA VÉRITÉ SUR LE BRAQUAGE DE LA STATION DE JAXAAY
EXCLUSIF SENEPLUS - L’état de santé du pompiste blessé, le nombre d’assaillants encagoulés et armés, la somme globale emportée – Maguette Fall déroule le film à sa sortie de l’hôpital
Sadikh Sall et Fanseyni Djitté |
Publication 14/03/2019
‘’ Ils étaient 13 assaillants encagoulés et armés jusqu’aux dents. Nous, nous étions au nombre de 4. Au début, nous avions essayer de résister mais c’était peine perdue face à leur détermination… Ils avaient déjà emporté le coffre fort quand un des assaillants est revenu me demander encore de l’argent. A ce moment, les autres braqueurs étaient déjà dans le pick-up. Je pensais que je pouvais le ralentir. Mais un des gars qui avait compris mon jeu, n'a pas hésité à tirer sur moi. Je me suis caché derrière une des voitures qui se trouvait à la station. Il a attendu jusqu’à ce que je relève la tête pour tirer sur ma jambe…’’, raconte Maguette Fall, pompiste blessé lors du cambriolage de la station Shell de Jaaxaay, lundi dernier. Dès sa sortie de l’hôpital, le diplômé de la faculté des Sciences économiques et de gestion, a accordé un entretien exclusif à www.seneplus.com.
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"LA FRANCE A DONNÉ KIDAL AUX SÉPARATISTES"
Au Nord-Mali, la France a-t-elle ajouté du désordre au désordre depuis son opération militaire de janvier 2013 ? C'est la thèse de Nicolas Normand, qui sait de quoi il parle, puisqu'il a été ambassadeur de France à Bamako
Au Nord-Mali, la France a-t-elle ajouté du désordre au désordre depuis son opération militaire de janvier 2013 ? C'est la thèse de Nicolas Normand, qui sait de quoi il parle, puisqu'il a été ambassadeur de France à Bamako. Aujourd'hui, il publie aux éditions Eyrolles « Le grand livre de l'Afrique », un panorama complet des réalités politique, économique et culturelle de l'Afrique. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Pourquoi dites-vous que la France a manqué l’occasion, en 2013, de neutraliser, de désarmer tous les groupes armés du nord du Mali ? Pourquoi dites-vous qu’elle a ajouté du désordre au désordre ?
Nicolas Normand : Effectivement, je suis assez critique sur cette opération-là. Sur le principe, l’opération Serval de janvier 2013 était une excellente opération. C’est-à-dire qu’il fallait empêcher les différents groupes jihadistes réunis de déferler vers le Sud et éventuellement vers Bamako. Le problème, c’est que la France a cru ensuite distinguer des bons et des mauvais groupes armés. Certains étaient perçus comme politiques et d’autres étaient perçus comme terroristes. Et l’armée française est allée rechercher ce groupe – c’était le MNLA à l’époque –, ces séparatistes touaregs, d’une tribu particulière qui était minoritaire au sein même des Touaregs, les Ifoghas. Ce groupe, on est allé le chercher et on lui a donné la ville de Kidal. Et ensuite, ultérieurement, il y a eu les accords d’Alger, qui mettent sur une sorte de piédestal ces séparatistes, à égalité en quelque sorte avec l’Etat. Cela, c’est une erreur importante.
Vous constatez, comme tout le monde, que l’accord d’Alger de 2015 n’est pas appliqué, notamment au niveau du désarmement. Et vous dites que les groupes touaregs Ifoghas, qui contrôlent la ville de Kidal notamment, ont intérêt à ce qu’il ne soit pas appliqué, ont intérêt au statu quo, et que c’est l’une des raisons pour lesquelles dans les zones qu’ils contrôlent, l’année dernière ils ont fait voter massivement pour la reconduction du président Ibrahim Boubacar Keïta…
Effectivement, les groupes ex-rebelles signataires de l’accord d’Alger ne sont pas mécontents des lenteurs de l’application de l’accord d’Alger. Le problème de cet accord, c’est qu’il est un peu signé avec des seconds couteaux. C’est-à-dire des séparatistes et des groupes, curieusement anti-séparatistes et pro-Bamako, qui sont quand même des groupes armés. En fait, c’était des rivalités inter-touarègues, au départ, entre les Ifoghas nobles et le tiers-état touareg qu’on appelle les Imghad. Les Imghad - ce tiers-état -, était pro-Bamako, pour résister au pouvoir féodal de la noblesse Ifoghas, qui elle, était séparatiste en bonne partie pour pouvoir résister elle-même à la démocratisation, au pouvoir du nombre et au pouvoir de l’égalité de statut entre les nobles et le tiers-état. Donc je pense que la rébellion touarègue était, avant tout, une défense de privilèges féodaux d’une minorité de Touaregs, dans la région de Kidal. Le problème de l’accord d’Alger, c’est que l’on a donné un statut fort avantageux et toutes sortes d’avantages matériels aux signataires. Actuellement, ils sont payés pour participer à des comités de gestion. Il n’y a pas d’élection et il n’y a pas de désarmement immédiat. Le fait qu’ils puissent garder leurs armes jusqu’à la fin du processus – et ils ne sont toujours pas désarmés pour l’essentiel – a créé une sorte d’instabilité dans la région, parce que les groupes majoritaires non touaregs se sont sentis un peu menacés. Donc tout le monde s’est armé, il y a eu une tribalisation armée qui s’est produite au nord du Mali. Ils se sont dit : « Pour avoir des avantages, il faut prendre les armes ». En plus, l’aboutissement de l’accord, c’est le désarmement et ce sont des élections. Et cette noblesse Ifoghas minoritaire n’a pas intérêt à des élections. Parce qu’à ce moment-là, elle serait sans doute balayée par la majorité non Ifoghas. Donc, idéalement, étant donné que pour l’instant ces Ifoghas se sont crispés sur leurs privilèges, il faudrait qu’ils négocient eux-mêmes avec leur tiers-état – c’est-à-dire les Imghad, les tributaires touaregs – pour partager le pouvoir à Kidal. A Kidal, les Ifoghas sont minoritaires et ils ont tout le pouvoir actuellement.
Vous dites qu’il y a un exemple réussi, c’est au Ghana ?
Oui. C’est-à-dire qu’au Ghana, de façon plus générale, c’est un peu le problème de la transition entre les pouvoirs traditionnels et la démocratisation. Au Ghana, c’est un exemple de réussite, où les chefs traditionnels ont gardé certains pouvoirs locaux, fonciers, juridiques… Alors, on peut s’inspirer de cela. C’est tout à fait possible.
Et vous écrivez que la stratégie actuellement de la France et de l’Europe, c’est-à-dire faire converger au nord du Mali l’action militaire et le développement, cela ne suffit pas. Il faut développer l’Etat régalien. Vous dites que dans les forces de sécurité maliennes, il n’y a actuellement que 16 000 personnes !
Oui. C’est-à-dire que, d’une façon globale, l’approche est simpliste. On applique toujours la même formule. Pas seulement au Mali, mais également en RDC ou en République centrafricaine. Il y a des troubles, on envoie une sorte de corps expéditionnaire – c’était Serval, devenu Barkhane au Mali, c’était Sangaris en Centrafrique – ensuite, on fait une élection précipitée du président de la République, qui est censé redonner une légitimité au pouvoir. Et ensuite, on met des Casques bleus pour gérer le tout. En fait, le tout c’est un chaos, en général. Il faut sortir de cette approche simpliste. Les causes du problème, c’est que l’Etat malien – ou évidemment, l’Etat de Centrafrique – s’est effondré. Parce que c’est un Etat très fragile et que finalement l’aide au développement elle-même a contribué à sa fragilité, puisqu’elle a contourné l’Etat en s’adressant directement à la population. On n’a pas vu que l’armée s’affaiblissait, était insuffisante pour tenir tête à des groupes armés. On n’a pas vu que la police ne fonctionnait pas bien, que la justice ne fonctionnait pas non plus, ne s’appliquait pas dans les zones périphériques et que beaucoup de zones étaient une sorte de Far West sans shérif, de friches étatiques, de zones sans contrôle… A ce moment-là, des groupes armés prolifèrent. Tous ces groupes se développent lorsque l’Etat est faible. Donc, je crois qu’il ne s’agit pas de traiter militairement et ensuite d’apporter du développement. Cela, c’est trop simpliste. Il faut traiter le problème de la fragilité de l’Etat et de ses services fiscaux. Parce que, sans fiscalité, évidemment, on ne peut pas payer une armée, une police, une justice et ni une éducation nationale, évidemment.
PAR JEAN MEISSA DIOP
LA TENTATION DU MÉDIA D'ÉTAT
Un média public est-il un média d'Etat ? En d'autres termes, a-t-il vocation à être la voix de l'Etat qui le finance ?
Africa Check |
Jean Meissa Diop |
Publication 14/03/2019
Un « média public n’est pas un média d’Etat ». Cette leçon de la Société des journalistes (SDJ) de Radio France internationale au Premier ministre français aurait pu être donnée aussi par des journalistes de pays africains où les médias du service public sont alignés – au corps défendant des rédacteurs – dans des activités qui font plutôt la promotion du pouvoir politique.
Des médias politisés et monopolisés par le régime au pouvoir sans toujours être orientés vers ce qui aurait pu être leur vocation et leur ligne éditoriale de service public. « Média d’Etat est un abus de langage », assène Ben Ismaël, chroniqueur du portail ivoirien www.abidjan.net.
Quand on fait l’état des lieux de la fonction disponible des « Média d’Etat », analyse le chroniqueur, il n’y a pas de changement dans son rapport avec « l’Etat » qui concerne tout le monde. « L’Etat » c’est tout le monde. Forcément le bien de l’Etat appartient à tout le monde. Dans ce cas, nous nous comprenons déjà, mais en Afrique « média public » et « Média d’Etat » provoquent des incompréhensions et des débats ».
Les médias sont avant tout des « médias de service public »
C’est parce que le gouvernement français a voulu que les médias français du service public (regroupés en une société dénommée France Médias Monde et qu’on a voulu être « une BBC à la française ») promeuvent la diplomatie de Paris que le chef du gouvernement français a subi, pour sa gouverne, la réplique de la SDJ de RFI. « RFI n’a pas vocation à être la voix de la France », souligne la SDJ de RFI dans un tweet.
« Nous sommes, avant tout, des médias internationaux de service public (…) Nous n’avons pas à faire la promotion d’une ligne diplomatique portée par l’un ou l’autre président ».
Une réplique qui relance la controverse sur les notions de « média public » et « média d’Etat » et l’usage abusif que, dans des pays africains et d’ailleurs, des gouvernants peuvent faire de médias qui, parce qu’ils sont financés par l’Etat et relèvent de la propriété de l’Etat, doivent et/ou peuvent être utilisés à des fins politiques et politiciennes, abusives de toutes façons.
C’est que, en France et dans bien d’autres pays à travers le monde, un média d’Etat est forcément un média public, l’un et l’autre étant interchangeables. Très peu de personnes, en dehors des spécialistes, de journalistes ne saisissent la nuance introduite par le fait qu’aussi bien le média public que le média d’Etat sont financés par des fonds de l’Etat.
Le Réseau du savoir électoral ACE établit une distinction fort édifiante qui aide à mieux comprendre la subtilité. Ainsi, il y a « les médias publics qui puisent à même le Trésor pour présenter une programmation qui est dans l’intérêt de la population en général. Ils n’appuient aucun parti politique, pas même le parti au pouvoir ».
« Les médias nationaux qui appartiennent à l’État et utilisent aussi l’argent du Trésor public. Ils sont également contrôlés directement par l’État ».
« Les médias du gouvernement qui sont la propriété du parti au pouvoir et qui utilisent également l’argent du Trésor public. Ils sont aussi contrôlés par le parti au pouvoir », explique l’article d’ACE.
« La tradition de radiodiffuseur au service du gouvernement »
En Afrique, cette confusion remonte à bien longtemps. Par exemple, rappelle ACE, « les radiodiffuseurs des pays coloniaux comme ceux des régimes britanniques et français, qui étaient basés sur les convenances plutôt que sur de fermes garanties légales, jouissaient très peu de l’indépendance de leurs confrères métropolitains. Une fois indépendants, les gouvernements des pays post-colonialistes ont maintenu la tradition de radiodiffuseur au service du gouvernement. Ce phénomène a presque fait disparaître la distinction nette qui existait en principe entre les médias du gouvernement et les médias publics ».
« Cette distinction demeure toutefois importante. Le modèle de radiodiffuseur public reposait sur un principe qui est toujours justifié pour la plus grande partie du monde et qui veut que les médias privés ne peuvent à eux seuls garantir le pluralisme de la radiodiffusion. Le problème, toutefois, est que les médias des gouvernements ont, eux aussi, largement failli à cette tâche. Dans plusieurs pays, l’arrivée des médias privés a poussé les gouvernements à exercer un contrôle éditorial des médias publics. »
Le modèle incontesté de média public est la British Broadcasting Corporation (BBC britannique) dont la Revue des médias de l’Institut national de l’audiovisuel français dit que la « meilleure preuve d’indépendance est bien que la BBC réussit à se faire des ennemis de gouvernements de toute couleur politique ».
Ce modèle britannique, bien des publics en rêvent, mais il restera un idéal dont bien des pouvoirs politiques ne voudront pas, parce qu’autrement ils seraient en contradiction avec leur souhait que les médias publics fassent leur promotion politique. Alors, les médias ainsi politisés et monopolisés resteront à libérer.
LES ÉTATS-UNIS REFUSENT UN VISA AU PRÉSIDENT DE LA CAF
Le président de la Confédération africaine de football (CAF) s'est vu refuser un visa d'entrée aux États-Unis où il devait se rendre pour une réunion du conseil de la Fifa, dont il est membre
"Je confirme l'information", a déclaré à la BBC une porte-parole de la CAF, Nathalie Rabe, ajoutant qu'elle ignore la raison pour laquelle le visa a été refusé à Ahmad.
Le Malgache âgé 59 ans dirige la CAF depuis deux ans. Il est également vice-président de la Fifa, qui tient une réunion de deux jours à Miami à partir de ce jeudi.
Le projet d'extension du nombre de sélections nationales devant participer à la Coupe du monde, de 32 à 48 équipes, pourrait être étudié lors de cette rencontre.
Six autres membres africains du conseil de la Fifa, qui ont obtenu le visa d'entrée aux États-Unis, prendront part à la réunion de Miami. Il s'agit de la Burundaise Lydia Nsekera, du Congolais Constant Omari, du Tunisien Tarek Bouchamarou, de l'Égyptien Hany Abo Rida, du Guinéen Kabélé Camara et du Malawite Walter Nyamilandu.
Ahmad a été élu président de la CAF en mars 2017. Il avait promis de lutter contre la corruption au sein de l'organisation.
Mais il a été critiqué récemment parce qu'il n'aurait pas respecté les statuts de l'instance dirigeante du football africain, lors de l'attribution des éditions de la Coupe d'Afrique des nations 2021, 2023 et 2025.
VOYAGE DANS LA CREATION ARTISTIQUE DE THIONE SECK
Un livre récemment publié, revient sur l’œuvre musicale et le riche répertoire du leader du «Raam daan» qui en plus de 40 ans de carrière, fait partie des pierres angulaires de la musique sénégalaise
Le paysage littéraire sénégalais vient de s’enrichir d’un nouveau livre. «Paroles de Thione Ballago Seck, un poète inspiré et prolifique», est écrit par la plume culturelle et désormais auteur, Fadel Lô. Le livre revient sur l’œuvre musicale et le riche répertoire du leader du «Raam daan» qui en plus de 40 ans de carrière, fait partie des pierres angulaires de la musique sénégalaise.Le paysage littéraire sénégalais vient de s’enrichir d’un nouveau livre. «Paroles de Thione Ballago Seck, un poète inspiré et prolifique», est écrit par la plume culturelle et désormais auteur, Fadel Lô. Le livre revient sur l’œuvre musicale et le riche répertoire du leader du «Raam daan» qui en plus de 40 ans de carrière, fait partie des pierres angulaires de la musique sénégalaise.
Ecrit en 160 pages et scindé en 6 chapitres, Paroles de Thione Ballago Seck, un poète inspiré et prolifique, retrace l’histoire musicale de Thione Seck qui, après plus de 40 ans de présence dans le paysage musical sénégalais, s’est illustré de fort belle manière à travers la qualité et le contenu de ses chansons. Préfacier de ce livre, il est clair pour Ibrahima Wane, qu’une telle œuvre valait la peine d’être réinvestie, mieux, reversée dans des supports susceptibles d’amplifier ses échos. Aux yeux de l’universitaire, le mérite de l’auteur réside justement dans le fait même qu’il se propose de restituer ce fonds musical, d’en ressortir l’homogénéité et d’éclairer sur les ressorts de la création artistique. Ce, après avoir, pendant plusieurs années, raconté au quotidien des concerts, commenté des albums au fil de leur parution et interviewé l’artiste au cours de divers événements.
Pour l’auteur, le projet de fixer la parole d’un artiste dans un livre, n’a pas été une activité tout à fait ludique.
Bien au contraire, comme il le souligne dans son avant-propos et face aux journalistes, ça lui a pris 2 ans. «Cette exaltante tâche m’a paru gigantesque au départ. Mais avec le temps et la volonté affichée par le principal concerné, j’ai pris sur moi le pari de m’atteler à la rédaction de cet ouvrage. Un travail de recherche et de rédaction qui n’a pas été de tout repos, car il a fallu procéder par étape et faire des recoupements. Il a fallu attendre deux longues années avant de finaliser ce projet», note-t-il précisant avoir commencé à écrire le manuscrit en fin 2010. Loin d’être une biographie du musicien, le livre Paroles de Thione Ballago Seck, un poète inspiré et prolifique, est plutôt, selon son auteur, une plongée dans les beaux textes de l’artiste qui a su s’imposer au forceps, malgré les nombreux écueils qui ont jalonné sa longue marche vers le succès. Pour le journaliste et écrivain, il s’agit donc d’une contribution visant à expliquer un tant soit peu, l’univers poétique si particulier de Thione que d’aucuns considèrent comme l’un des paroliers les plus féconds de sa génération.
Thione Seck, «un humaniste»
Fadel Lô fixe d’emblée son lecteur en présentant brièvement dans le premier chapitre intitulé «Le griot des temps modernes», le personnage principal de son livre. Partant de sa naissance le 12 mars 1955, en passant par ses parents, son enfance à Pikine jusqu’à ses débuts dans la musique. M. Lô campe le décor et rappelle par la même occasion ce qui a poussé le jeune Thione vers la musique. Nous sommes «au début des années 1970. Des artistes de renom faisaient la pluie et le beau temps», note-t-il, citant entre autres des vedettes comme Ndiaye Lô Ndiaye, Mada Thiam, le saxophoniste Bira Guèye. Baignant dans cet univers où régnait une grande effervescence musicale, de jockey occasionnel, Thione se laissera tenter par la musique. Et lors d’une prestation, il se fera découvrir par Abdoulaye Mboup, son mentor qui, plus tard, le prendra sous son aile non sans convaincre le père du jeune Thione alors âgé de 15 ans. De son passage au Star band à l’Orchestra baobab, à la sortie en 1975 de son premier morceau Sëy qui connut un grand succès, à la formation de son propre orchestre le Raam Daan inspiré du mois de Ramadan (parce que créé à la veille de ce mois), Fadel Lô ne laisse rien au hasard de sa plume dans ce premier chapitre. Et dans les cinq autres qui suivra, il sera question pour le journaliste et auteur, de faire découvrir la personnalité de Thione Seck au travers de ses chansons.
Et on découvre ainsi «un homme qui a un sens élevé de la famille, un homme profondément spirituel, un citoyen modèle, un amoureux inspiré, mais surtout quelqu’un de très humaniste».
Aidé dans sa tâche par le professeur d’histoire-géographie et conteur Babacar Mbaye Ndack, l’auteur se livre à une traduction en français de plusieurs chansons de l’artiste. Ballago, Yaye Boye, Pappa, Siiw, Man mi niuul, Yow, Diaga entre autres et les classe en fonction de leur appartenance au thème de la famille, de la religion, de l’amour, la citoyenneté, l’humanisme.
Peint sous les traits d’un poète inspiré et prolifique, Thione est révélé et immortalisé dans ce livre à travers ses chansons. Mais pas uniquement. Des images exposées à la fin du livre, dévoilent par ailleurs l’histoire d’un homme très attaché à la scène et à l’amitié, un homme influant et tenace. Pour Thione Seck, ce livre, dédicacé le jour même de son 64e anniversaire, est un bel hommage. Aussi invite-t-il les jeunes à s’inspirer de son parcours et à chanter des thèmes qui éduquent ou sensibilisent. «Woy bu diglewul, terewul, yeetewul, ay naxaate la» (Si une chanson n’éduque pas, ne sensibilise pas, n’éveille pas. Elle ne sert à rien), dit-il.
87 LIBERES ET 2 DEFERES AU PARQUET PROCHAINEMENT
Après l’interpellation de 89 candidats à l’émigration clandestine
Les choses se précisent davantage dans l’affaire des 89 candidats à l’émigration clandestine interpellés lundi dernier sur l’île de Dionewar par les éléments de la brigade de gendarmerie de Fimela. En effet, les auditions qui ont été menées par les pandores depuis lors les ont amenés, sur ordre du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Fatick, à libérer, hier entre 12 et 14h, 87 d’entre eux, considérés plutôt comme des victimes. Cependant, l’adjudant-chef, Mamadou Fall, commandant de la brigade de gendarmerie de Fimela, a confié par téléphone au journal Le Quotidien que deux individus de nationalité ghanéenne sont toujours en détention à Fimela et seront déférés au Parquet d’ici à vendredi. Il s’agit du capitaine de la pirogue et de son second, âgés respectivement de 41 et 38 ans. Les enquêtes sont toujours en cours pour essayer de mettre la main sur les autres membres de la bande.
Pour rappel, ces 89 candidats à l’émigration clandestine dont 39 Sénégalais, 41 Ghanéens, 5 Gambiens, 3 Sierra-Léonais et 1 Libérien avaient embarqué à partir des environs d’Elinkine, en Casamance, avant de voir leur pirogue qui a connu quelques difficultés, échouer sur l’île de Dionewar. Alertée par les populations locales, la gendarmerie n’a pas perdu de temps pour intervenir et procéder à leur interpellation. Pour les besoins de l’enquête ouverte à cet effet, 50 de ces personnes ont, par la
suite, été gardées à vue à la brigade de gendarmerie de Fimela et les 39 autres à la brigade de
Fatick.
LA LISTAB DENONCE UNE VIOLATION DE LA LOI ANTITABAC ET ANNONCE UNE PLAINTE
«La télévision Marodi TV Sénégal fait la promotion de la chicha et viole la loi antitabac». Tel est l'avis de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (LISTAB).
Voulant condamner ces actes, la LISTAB annonce d’engager des poursuites contre la chaîne Marodi TV qui a produit la série : «Maîtresse d’un homme marié»
La Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (LiStaB) compte attraire devant la justice la télévision Marodi tV Sénégal qui, selon elle, viole la loi antitabac.
En effet, ‘Mardi tV’ qui produit la série «Maîtresse d’un homme marié», qui passe sur la 2StV, a mis en exergue dans l’épisode 11 du lundi 4 mars 2019, une actrice en train de fumer la chicha en pleine discussion. «or, relève la LiStaB, fumer la chicha équivaut à inhaler 125 fois plus de fumée que lorsqu’on fume une cigarette. pire, elle contient aussi 25 fois plus de goudron et 10 fois plus de monoxyde de carbone». C’est pourquoi d’ailleurs, les experts ont confirmé «sa toxicité extrême».
Partant de ce constat, la LiStaB insiste sur le fait que «la télévision Marodi tV Sénégal viole la loi antitabac». Pour elle, «c’est clair que la chaîne de télévision fait la promotion du tabac». aussi, elle soupçonne «l’industrie du tabac, qui serait derrière pour faire la promotion du tabac». «La LiStaB condamne fermement une attitude qui mérite d’être dénoncée tant au niveau national qu’international, car elle annihile tous les efforts déployés à la fois par l’état, mais aussi la société civile pour lutter contre le tabac en préservant la jeunesse d’une telle calamité». elle compte d’ailleurs porter plainte contre la télévision Marodi tV Sénégal et saisir le Cnra. «Car, prévient la LiStaB, aucune forme de publicité sur le tabac ne sera tolérée.
La LiStaB appelle solennellement la télévision Marodi tV Sénégal au respect de la mise en œuvre parfaite des décrets d’application de la loi. La LiStaB rappelle que ce sont les décideurs de ce pays qui ont ratifié la Convention- cadre de lutte antitabac, pour la signer avant de laisser la place au président de la république pour procéder à la signature des décrets d’application». «or, note-t-elle, la Convention cadre interdit la publicité, la promotion directe ou indirecte et le parrainage en faveur du tabac, de ses produits et dérivés et des sociétés qui les fabriquent, les commercialisent ou les distribuent». «La LiStaB communiquera afin de porter à la connaissance de toute la population de ce pays, que la télévision Marodi tV Sénégal est dans une dynamique de ‘saper tout le travail colossal qu’a fait jusqu’ ici la société civile avec l’appui du ministère de la Santé uniquement pour remplir ses caisses’», conclut le communiqué.
L’ASCOSEN TIRE LA SONNETTE D’ALARME
L’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen) demande à l’Etat d’homologuer le prix du ciment, afin d’éviter les spéculations. Selon Momar Ndao, la Sococim a initié, depuis hier, une hausse de 3 500 F CFA sur la tonne
Après deux tentatives de hausse notée l’année dernière, la Sococim a, selon l’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen), initié une “nouvelle augmentation du prix du ciment de 3 500 F Cfa sur la tonne”. “Donc, le ciment 42-5, qui coûtait 58000FCFA, est aujourd’hui à 61500 FCfa. Celui de 54 est à 57500 FCfa. Cette augmentation est la troisième tentative que les cimentiers ont initiée. Lors des deux premières tentatives, nous avons demandé à l’Etat de les rapporter ; il l’a fait. Mais ils veulent profiter de ce moment post-électoral où il n’y a pas encore de nouveau gouvernement, pour augmenter les prix. Nous dénonçons avec la plus haute énergie cette forfaiture”, affirme le président de cette association de consuméristes, Momar Ndao, au téléphone d”’EnQuête”. Car le défenseur des consommateurs est d’avis qu’aucun élément ne justifie cette hausse.“ Le prix du gasoil a baissé, de même que celui de l’électricité. Ce qui constitue des intrants pour les industriels. Chaque Sénégalais aspire à avoir un toit, et dans tous les quartiers, il y a des chantiers. Ils mettent tous leurs économies pour construire un toit. Nous sommes en train de construire une ville entière. Et c’est des milliers de tonnes de ciment. C’est pourquoi nous ne comprenons pas qu’on puisse être dans une situation où les cimentiers sont, à chaque fois, à s’entendre pour augmenter le prix du ciment”, renchérit-il.
Ainsi, M.Ndao demande à l’Etat de prendre ses responsabilités et “d’homologuer le prix du ciment”. “L’Etat le faisait avant et je ne sais pas pourquoi ça a été enlevé. Au fait, quand le prix est homologué, personne n’a pas le droit d’augmenter les prix sans l’aval de l’Administration qui regarde la structure des prix, pour voir s’il n’y a pas d’homologation”, explique le président de l’Ascosen. Momar Ndao poursuit que la hausse a été notée hier, dans la matinée, pour la Sococim, et les autres sont en train de vouloir suivre la tendance. “Dangote, il parait, va le faire aujourd’hui ; les Ciments du Sahel après. Nous pensonsquecen’estpasdutoutnormal.Lescimentiersnesontpasdansleursdroits.Ilsnepeuventpas donner d’explications, sinon il sauraient pu le faire. Ils n’ont qu’à donner des explications plausibles.
Avant, ils parlaient de 3 % de taxes que l’Etat leur imposait. Ce qui est dépassé”, ajoute-t-il. Aujourd’hui, l’Ascosen estime que cette tentative de hausse “remet en cause l’équilibre” dans l’accès au logement, à la construction et “rien que l’appât du gain ne le justifie”. Si l’Ascosen décrie cette augmentation du prix et accusent les cimentiers, du côté de l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs), on opte pour la prudence. “Les gens ont longtemps tergiversé sur la hausse du prix du ciment, en se demandant si c’est légal ou pas, ou si elle est effective. On va discuter avec les partenaires et l’Etat pour voir les éléments constitutifs. S’il s’avère que la hausse est injustifiée, on va tout faire pour la combattre. Si c’est le contraire, on va engager une campagne d’explication auprès de nos mandants pour leur dire comment ça se passe”, déclare Emile Sène, qui est chargé du contrôle de l’approvisionnement du marché au sein de cette association.
FATOUMATA DIAKHOUMPA EN DÉTENTION
L’ancienne présidente de l'Assemblée nationale de la Gambie est accusée de subornation de témoin
Ancienne présidente de l’Assemblée nationale sous Jammeh, Fatoumata Diakhoumpa est en détention. Elle a été arrêtée à son retour du Sénégal où elle officiait au sein de la mission d’observation de la Cedeao pour la présidentielle du 24 février.
Selon Rewmi, qui donne l’information, elle a été incarcérée juste après son arrivée en Gambie. Le journal indique que Fatoumata Diakhoumpa est accusée de subornation de témoin. Sans plus de détails.