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17 août 2025
PLUS DE 7 HEURES DE DENEGATIONS
La machine judiciaire s’emballe, dans l’affaire du jeune Ibou Diop, tué à Tambacounda lors de la campagne électorale, au cours d’affrontements entre des membres du convoi du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et des militants de BBY
La machine judiciaire s’emballe, dans l’affaire du jeune Ibou Diop, tué à Tambacounda lors de la campagne électorale, au cours d’affrontements entre des membres du convoi du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et des militants de Benno Bokk Yaakaar. Les auditions au fond ont démarré hier mais le juge d’instruction n’a entendu au fond que 8 personnes sur les 14 inculpées. Ceux qui ont été auditionnés au fond, font partie des 11 inculpés écroués pour détention d’armes et coups et blessures volontaires. Selon nos sources, tous ont nié les faits qui leur sont reprochés. Ils se disent victimes et ont contesté avoir levé la main sur quiconque. Les auditions, renseignent nos interlocuteurs, ont duré de 10 h jusque vers 18 h. Vu les dénégations constantes des inculpés, tout porte à croire que les conseils pourraient user de leur possibilité d’introduction d’une demande de liberté provisoire dans les prochains jours. Le juge va poursuivre aujourd’hui les auditions en cuisinant les 6 autres membres de la bande. Parmi ces derniers, trois sont inculpés pour détention d’armes et coups et blessures volontaires. Trois autres pour meurtre.
LE CHAUFFEUR IBRAHIMA NDOYE EDIFIE LE 20 MARS
Pendant que ces inculpés passaient devant le juge d’instruction, le procès d’Ibrahima Ndoye, toujours dans la même affaire, continuait devant le tribunal de grande instance. Ce dossier, qui n’avait pas nécessité une instruction, en est même à son dernier tournant. Il est mis en délibéré le 20 mars prochain. Poursuivi pour homicide involontaire, Ibrahima Ndoye a été jugé le 27 février et le procureur avait requis 1 an de prison ferme. Le délibéré était même prévu le 6 mars dernier, avant que le représentant du parquet n’introduise une note pour apporter davantage de preuves à ses allégations. Il s’agit, en réalité, d’une vidéo qui a été visionnée hier, à huis clos. Le parquet a estimé que pour des raisons d'ordre public, il ne pouvait verser le film aux débats.
La question qui s’est alors posée est de savoir si c’est bien le bus conduit par Ibrahima Ndoye qui a heurté et tué la victime. Telle est la problématique sur laquelle les parties ont débattu après la séance de visionnage qui a pris une quarantaine de minutes. Pour Me Ousseynou Gaye, avocat du prévenu, dans la vidéo, il n’y a nulle part où l’on voit son client heurter avec son véhicule la victime. A l’en croire, on y voit juste beaucoup de poussière et le cortège du Pur qui passe. “Il est très difficile d'identifier le véhicule qui l'a fauchée", at-il fait savoir au sortir du procès. Me Gaye ne manque pas de souligner que la vidéo montre tout de même la victime en train de ramasser des pierres pour attaquer le cortège du Pur
CREATION DE LA BANQUE CENTRALE AFRICAINE , L’UA VEUT ACCELERER LE PROCESSUS
Une délégation de la Commission de l’Union africaine se rendra à Abuja, le mois prochain pour discuter avec la Banque centrale du Nigeria des questions liées à l’opérationnalisation de l’institut monétaire africain de l’Union africaine,
La Commission de l’Union africaine (Ua) «note le défi que représente la mise en œuvre du Programme de coopération monétaire en Afrique». L’Ua a ainsi décidé d’entreprendre de nouvelles initiatives afin d’accélérer le processus de création des institutions financières panafricaines, selon Victor Harison, commissaire aux Affaires économiques.
Une délégation de la Commission de l’Union africaine se rendra à Abuja, le mois prochain pour discuter avec la Banque centrale du Nigeria des questions liées à l’opérationnalisation de l’institut monétaire africain de l’Union africaine, a annoncé hier le commissaire aux Affaires économiques, à l’ouverture de la 1ère réunion ordinaire au titre de l’année 2019 du Bureau de l’Association des Banques centrales africaines (Abca) tenue dans les locaux de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). En effet, explique Victor Harison, «depuis l’adoption des instruments juridiques du fonds monétaire africain, de la Banque africaine d’investissement, le nombre de signatures de ratification reste faible pour que ces instruments puissent entrer en vigueur».
Auparavant, assure le commissaire Harison, la Commission de l’Ua «a créé et soumis un questionnaire aux Etats membres à Yaoundé lors de la 3 ème session du Comité technique spécialisé (Cts) tenue les 7 et 8 mars derniers, pour connaître les facteurs explicatifs des taux relativement faibles de signatures de ratification, mais aussi avoir leur point de vue sur la création de la Banque centrale africaine. Les informations collectées seront compilées avec des retours récoltés lors des prochaines visites des pays sélectionnés.
La commission travaille également à la nomination d’un envoyé spécial chargé de suivre et accélérer le processus de ratification des institutions financières panafricaines».
Au cours des dernières années, relève-t-il, «l’environnement économique et financier a évolué rapidement pour ne pas dire profondément bouleversé au plan international.
La création de ces institutions panafricaines visant à renforcer la stabilité macroéconomique et à contribuer au financement du développement est d’autant plus nécessaire que l’économie mondiale est de plus en plus marquée par l’incertitude due, entre autres, à la montée du protectionnisme et du nationalisme économique avec de nouvelles orientations politiques dans certains pays, à l’émergence de nouveaux enjeux géopolitiques, aux crises financières, aux risques élevés de surendettement et à la forte volatilité de la croissance et des prix des produits de base».
La Commission réitère ainsi, son souhait «de renforcer la collaboration avec les banques centrales africaines pour traduire dans la réalité le projet de création de la Banque centrale africaine qui est une clé de voûte de l’intégration continentale».
La Commission de l’Union africaine, à travers son département des Affaires économiques, a organisé la 3e session du Comité technique spécialisé de l’Ua sur les finances, les questions monétaires, la planification économique et l’intégration, les 7 et 8 mars derniers à Yaoundé, au Cameroun. Cette session avait pour thème «Politique publique pour une transformation productive». Pour M. Harison, «ce thème est particulièrement crucial dans un contexte où l’Afrique doit entreprendre de profondes réformes structurelles pour réussir à transformer, diversifier son économie, afin d’ajouter des valeurs à ses matières premières non transformées par l’industrialisation, de créer des emplois décents et productifs pour sa jeune population et d’endiguer les flux de migration des jeunes africains vers d’autres pays».
A cet égard, renseigne-t-il, «le rôle essentiel des institutions financières panafricaines est admis particulièrement, dans la création d’un environnement propice au développement du système financier africain dynamique et moderne afin de mobiliser les ressources intérieures et les investissements directs intra-africains pour financer le programme de transformation productive du continent et atteindre les objectifs de l’Agenda 2063».
«Parvenir à la convergence macroéconomique dans les meilleurs délais»
A cette session du Cts ainsi que la réunion des experts qui l’a précédée, l’Association des Banques centrales africaines a été invitée à présenter le rapport du groupe d’experts sur l’affinement des critères de convergence du Programme de coopération monétaire africaine dans le cadre du Comité conjoint qu’elle partage avec l’Union africaine.
C’était une occasion pour l’Abca de discuter de l’harmonisation des critères de convergence et des délais pour la création de la Banque centrale africaine. L’opportunité était aussi de recueillir les recommandations et avis des techniciens des Etats membres, notamment en ce qui concerne leurs contraintes quant à la création de cette institution.
A cet effet, le comité avait formulé, entre autres recommandations, d’entreprendre une étude pour déterminer les raisons pour lesquelles la signature et la ratification des instruments juridiques des institutions financières panafricaines sont lentes ; développer une stratégie visant à accélérer le processus qui devrait être présentée à la quatrième réunion du Cts sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l’intégration ; travailler en étroite collaboration avec l’Abca en vue de réviser les échéances pour la création de la Banque centrale africaine en se référant aux rapports de l’Abca sur l’affinement des critères de convergence, du problème de coopération financière en Afrique et tenir des réunions consultatives avec les communautés économiques régionales sur les critères de convergence macroéconomique afin de parvenir le plus rapidement possible à un consensus et proposer un calendrier pour leur mise en œuvre.
Par ailleurs, les ministres en charge des Finances, des affaires monétaires, de la planification et de l’intégration des Etats membres exhortent l’Abca à inclure le Pib par habitant comme critère secondaire dans le programme de convergence macroéconomique et approuve que l’examen par les pairs soient entrepris conjointement par la Com¬mission de l’Union africaine et le secrétariat de l’Abca.
La Commission note le défi que représente la mise en œuvre du Programme de coopération monétaire en Afrique. Toutefois, exhorte le commissaire, «nos efforts devront être multipliés pour travailler avec les communautés des Etats économiques régionales et les Etats membres pour proposer un calendrier qui permet de parvenir à la convergence macroéconomique dans les meilleurs délais».
«GRAND-YOFF A DEFINITIVEMENT TOURNE LA PAGE KHALIFA SALL»
Cheikh Bakhoum, président du comité électoral de BBY dans le fief de l'ancien maire de Dakar, analyse l’issue de la présidentielle et décline ses ambitions en perspective des prochaines locales
Cheikh Bakhoum exulte. Le président du comité électoral de Benno Bokk Yaakaar à Grand-Yoff et son équipe ont réussi à terrasser Khalifa Sall dans cette commune, fief de l’ex-maire de Dakar. De quoi aiguiser les appétits du jeune responsable de l’Apr en perspective des prochaines Locales. Dans cet entretien, le Directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) analyse l’issue de la Présidentielle du 24 février.
Quelle lecture faites-vous des résultats de la Présidentielle avec la victoire de votre candidat, Macky Sall ?
Nous rendons grâce à Dieu après la réélection de notre candidat dès le premier tour. C’était une élection très disputée. On a vu la lucidité avec laquelle les Sénégalais ont fait leur choix. D’abord, ils sont sortis en masse. On n’a jamais vu un taux participation pareil pour une élection au Sénégal, avec plus de 66%, au-delà du nombre d’électeurs qui a dépassé les 6 millions. Les Sénégalais ont plébiscité le Président Macky Sall avec plus de 58%. Cela montre l’adhésion du Peuple sénégalais à la politique du chef de l’Etat, au plan Sénégal émergent, leur attachement au président de la République pour la poursuite des projets entamés depuis 2012. C’est l’occasion de saluer la démocratie sénégalaise et la maturité de son Peuple. Les observateurs nationaux et internationaux avaient prédit des troubles dans notre pays avant, pendant et après l’élection. Fina¬lement, le Peuple sénégalais a su répondre efficacement en faisant son choix dans la paix sans beaucoup de difficultés. En définitive, c’est le Peuple qui se retrouve grandi après cette élection.
Finalement, Benno bokk yaakaar a gagné à Grand-Yoff, fief historique de Khalifa Sall. Quelle a été votre stratégie ?
C’est l’occasion de féliciter tous les responsables de la coalition Benno bokk yaakaar. Tout le monde était uni. C’était un acquis durant cette Prési¬dentielle et on a travaillé la main dans la main pour permettre au président de la République d’avoir une victoire au sein de notre commune. Nous remercions les populations de Grand-Yoff qui nous ont fait confiance ainsi qu’au président de la R鬬publique. Cela montre que le travail que nous avons entamé depuis 2009, a finalement payé en 2019. Parfois, on a perdu au niveau communal mais depuis 2014, un travail de fourmi a été réalisé. C’est un travail de proximité. Nous avons suivi les directives du président de la République qui nous a fortement recommandé d’aller voir les populations, à savoir les groupements de femmes, les jeunes, les foyers de Grand-Yoff… On leur a expliqué la politique du chef de l’Etat et l’intérêt qu’il a pour cette commune. Nous comptons conforter notre majorité lors des prochaines élections locales. Pour l’instant, on n’en est pas aux candidatures. Je suis un militant discipliné. Nous voulons que cette commune soit marron-beige. Les Grand-yoffois ont définitivement tourné le dos à Khalifa Sall. Ces résultats sans appel le montrent. Khalifa a été maire de Grand Yoff depuis 1996. Et à chaque fois, les populations lui ont renouvelé leur confiance au niveau communal. Mais cette fois-ci, les Grand-yoffois ont décidé de tourner la page Khalifa Sall qui incarne le passé. Khalifa a été beaucoup soutenu par Grand-Yoff mais il n’y a pas eu de retour d’ascenseur en matière de développement. Grand-Yoff a besoin de changement et nous voulons l’incarner.
Etes-vous pour une grâce en faveur de Khalifa Sall ?
A ce niveau, le président de la République a été assez clair en affirmant qu’il est dans les dispositions de dialoguer surtout avec les acteurs de l’opposition. Le fils de l’ancien chef de l’Etat, Karim Wade, a été grâcié par le Président Sall, donc avec Khalifa, c’est quelque chose de possible. Tous les acteurs conscients doivent répondre à l’appel du président de la République. Main¬tenant, on ne peut pas obliger les gens à venir discuter.
Que pensez-vous du débat sur la dissolution de l’As¬sem¬blée nationale et le couplage Législatives-Locales ?
On n’est pas encore à ce niveau. Le Président Macky Sall a une claire idée de ce qu’il veut faire et ce sera la meilleure solution. Après cette élection présidentielle, il aura une lecture globale des résultats et sur cette base, il pourra apprécier si l’Assemblée nationale doit être dissoute pour permettre le couplage des élections locales et législatives. J’ai confiance au Président qui, avec sa clairvoyance, fera des choix judicieux pour notre démocratie. Sa position est la mienne. Par ailleurs, on a bonnes perspectives pour l’Apr qui a fait 10 ans. Nous avons un parti qui a fait ses preuves, il est présent dans toutes les communes du Sénégal. C’est le moment de consolider ces acquis. Il faut maintenant organiser le parti et permettre que les responsabilités puissent être données. Il faut faire de l’Apr le plus grand parti du Sénégal.
MOUSTAPHA DIOP ET ABDOUL B. FALL, ACCUSATION ET CONTRE-ACCUSATION
Profitant du différend qui opposait Abdou Barry Fall à Mor Tall, suite à une vente de 8 terrains, Moustapha Diop lui a fait croire qu’il peut le rendre riche.
Abdoul Barry Fall a fait comparaître son marabout pour association de malfaiteurs et vol en réunion. Mais comme il n’était pas exempt de tout reproche, il comparaissait aussi pour escroquerie portant sur 8 millions de francs au préjudice de Mor Tall. Le Parquet a requis 6 mois assortis de sursis contre lui et 2 ans dont 6 mois ferme contre Moustapha Diop. La décision sera rendue le 26 mars prochain.
C’est une situation cocasse. Profitant du différend qui opposait Abdou Barry Fall à Mor Tall, suite à une vente de 8 terrains, Moustapha Diop lui a fait croire qu’il peut le rendre riche. Il lui a ainsi demandé de lui remettre la somme d’un million de francs afin qu’il multiplie ce montant par quinze. Et pour rien au monde, Abdou Barry n’entendait cracher sur une telle fortune qui peut le sortir de sa misère. C’est ainsi que le 7 décembre 2017, vers les coups de 00h, le marabout lui a donné rendez-vous à la plage du Cap des Biches. Malheureusement pour lui, il va tomber sur trois présumés policiers qui faisaient la ronde. Il sera ainsi menotté avec son chauffeur et le marabout avant d’être dépouillé de leurs biens (2,5 millions) et abandonnés au Technopôle. Il ne s’est pas fait prier pour porter plainte contre le marabout au commissariat de Golf Sud. Arrêté, Moustapha Diop a reconnu les faits qui lui sont reprochés sans am¬bages. L’arroseur sera aussi arrosé. En fait, Mor Tall a introduit par ailleurs une plainte contre Abdou Barry Fall pour escroquerie sur un montant de 8 millions pour la vente des terrains.
Devant la barre, le marabout Moustapha Diop qui comparaissait pour association de malfaiteurs a complétement retourné sa veste. Il a nié avoir remis de faux billets au plaignant et à son coprévenu. Cependant, il reconnaît avoir promis à Abdou Fall de lui multiplier les billets mais que ce dernier savait qu’il n’en avait pas les moyens. «Bombardier et Baye Fall sont mes complices. J’ai simulé une agression avec l’aide de mes amis. Je suis un marabout et non un charlatan», révèle-t-il. Des dénégations qui sont loin de la vérité, selon Abdou Fall, qui le dépeint comme un coutumier des faits. «Je suis dans les navétanes et je sollicite souvent ses services. Je lui ai remis 68 mille francs. Par la suite, il m’a donné rendez-vous au Cap des Biches. Il m’a convoqué à la plage pour faire les sacrifices. Je suis venu et les limiers m’ont arrêté en volant mon argent», se plaint-il.
A propos du délit d’escroquerie qui lui est reproché, il argue avoir vendu des terrains par procuration à Mor Tall à Bambilor. Ce que dément la partie civile, Mor Tall qui parle de 10 terrains qu’il n’a jamais vu. «C’est un certain Pape Sow qui a réglé le problème. Je demande que les papiers de mes terrains me soient remis», réclame-t-il. Selon le conseil de Abdou Barry Fall, son client a été agressé par un indicateur de la police avec la complicité de Moustapha Diop. Il a réclamé la somme de 10 millions de francs en guise de réparation. De l’avis du Parquet, la multiplication des billets est une manœuvre pour le marabout de voler la somme d’un million. Concernant le terrain, poursuit le maître des poursuites, Abdou Fall n’était pas titulaire d’un terrain mais il a pris l’argent de Mor Tall. Il a requis 2 ans dont 6 mois ferme contre Moustapha Diop et 6 mois assortis de sursis contre son coprévenu. La défense a sollicité une application bienveillante de loi. La décision sera rendue le 26 mars prochain.
LE CLVF EXIGE LA CONDAMNATION FERME DES AUTEURS
Les viols sur des fillettes de moins 3 ans ulcèrent le Comité de lutte (Clvf) contre les violences faites aux femmes et aux filles, qui demande que les présumés auteurs soient condamnés le plus rapidement possible.
Les viols commis sur des fillettes de moins de 3 ans ont fait réagir le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles (Clvf). Dans un communiqué, la présidente de l’organisation, Penda Seck Diouf, «dénonce et condamne vigoureusement» ces actes.
Dans le document, elle invite «l’Etat à prendre des mesures fortes pour la protection des enfants». Ces derniers, souligne-t-elle, «sont aujourd’hui dans une situation d’extrême vulnérabilité avec la fréquence de ces actes ignobles commis à leur encontre et qui peuvent même être associés à un crime». Le Clvf demande ainsi «la condamnation ferme des auteurs de violences conformément à la loi qui n’admet aucun sursis ni circonstances atténuantes dans ces situations de violences sexuelles sur des mineures de moins de 3 ans».
Les membres de cette organisation appellent également les populations «à faire montre de patriotisme pour la dénonciation et le témoignage et aux familles touchées à se référer à la justice pour ces actes qui en aucun cas ne peuvent être passés sous silence». Jointe par téléphone, la présidente du Clvf informe que le comité est prêt à assister les parents des victimes pour l’accompagnement nécessaire dans le but de porter cette affaire en justice. Mme Penda Seck Diouf n’a pas manqué de souligner les problèmes rencontrés pour la dénonciation lorsque les viols sont commis dans les sphères familiales.
D’après elle, c’est tout le sens du travail de sensibilisation qu’elles sont en train de mener. Dans ce cadre, elle informe que le comité compte rendre visite aux familles des victimes pour les assister afin que ces actes soient punis.
LAS TESTE SA CAPACITE D’EVACUATION EN CAS D’URGENCE
Limak-Aibd-Summa (LAS), gestionnaire de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass a organisé, hier mercredi matin à partir de 10 heures, un «exercice d’évacuation en cas d’urgence», notamment la présence d’une bombe.
Cet exercice d’évacuation de l’Aérogare dans son ensemble, a vu la participation de tous les acteurs intervenants dans le domaine de la sureté et de la sécurité sur la plateforme aéroportuaire: Police, Gendarmerie, Douane, HAAS, TSA, 2AS, ASECNA, AIBD SA, compagnies aériennes…, informe un communiqué du Département relations publiques.
Selon la source, «le scénario a tourné autour de la présence d’une bombe dans une des toilettes de l’aérogare. Il s’agissait de tester la réaction des acteurs concernés par une situation réelle de ce genre mais aussi les passagers. Un satisfecit a été relevé lors de la séance de débriefing pour un premier exercice.»
Et d’ajouter que «des recommandations ont été faites à certains acteurs pour l’amélioration des procédures et du système d’évacuation déjà performant grâce à l’implication de tous par l’intermédiaire du Service Sécurité-Incendie et d’Assistance à personne (SSIAP) de LAS. Des passagers qui ont cru à une situation réelle ont à la fin de l’exercice apprécié l’encadrement des agents de facilitation et des forces de l’ordre».
LE SENEGAL FERME SON ESPACE AERIEN AU BOEING 737 MAX
Mieux, notre pays a pris toutes les mesures pour sécuriser son espace aérien suite au crash de l’avion d’Ethiopian Airlines, survenu le dimanche 10 mars 2019 et ayant coûté la vie à 157 passagers et 8 membres de l’équipage.
En attendant les résultats de l’enquête sur le crash du Boeing 737 MAX 8, un appareil flambant neuf, de la compagnie aérienne éthiopienne Ethiopian Airlines ayant fait 157 morts, dimanche dernier, l’Union européenne (UE) et plusieurs pays ont interdit le départ, l’atterrissage ou tout simplement le survol de leurs espaces aériens à ces types d’avions. Le Sénégal leur emboite le pas en interdisant le Boeing 737 MAX dans son espace aérien.
Le Sénégal interdit le Boeing 737 MAX dans son espace aérien. Mieux, notre pays a pris toutes les mesures pour sécuriser son espace aérien suite au crash de l’avion d’Ethiopian Airlines, survenu le dimanche 10 mars 2019 et ayant coûté la vie à 157 passagers et 8 membres de l’équipage. Donc, les compagnies qui utilisent les Boeing 737 MAX ne desservent plus le Sénégal. C’est Maguèye Maram Ndao, le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), qui donne ainsi des assurances à travers iRadio. «Nous avons commencé par répertorier l’ensemble de la flotte concernée qui fréquente le Sénégal.
C’est ainsi que nous avons pu noter que Turkish Airlines venait à Dakar avec ce type d’aéronef. Il y avait également Mauritania Airlines, Air Italie et une autre compagnie charter. Il faut noter que le risque n’existe plus parce que, d’abord, Turkish nous a notifiés depuis hier (avant-hier, ndlr) qu’il avait arrêté l’exploitation jusqu’à nouvel avis de ces types d’aéronef. La Mauritanie vient également de le faire. Je suis même avec le Directeur général de l’aviation civile de Mauritanie», a-t-il déclaré. Et d’ajouter: «enfin, les trois autres compagnies aériennes européennes sont également frappées par cette mesure d’interdiction au niveau de l’Union européenne (UE)», a expliqué le patron de l’ANACIM.
Contacté, depuis Bissau, par iRadio, il a informé de la tenue d’une réunion des ministres des Transports aériens de l’ASECNA, vendredi prochain. Et cette question sera abordée lors de cette rencontre. Par cette décision, le Sénégal vient ainsi allonger la longue liste des pays ayant pris une mesure d’interdiction à l’encontre de ce type d’appareil.
ON ARRIVE À SE RETROUVER LES YEUX FERMÉS
Hamari Traoré évoque son entente avec Ismaila Sarr
Le Stade Rennais fait une bonne saison, aussi bien en championnat (8ème) que sur la scène européenne. Un parcours presque parfait, réalisé avec un groupe huilé, avec des individualités comme Hamani Traoré et Ismaila Sarr. Dans un entretien accordé à Ouest-France, Hamari Traoré a évoqué son entente avec l’international sénégalais.
Saviez-vous que votre association avec Ismaila Sarr allait fonctionner autant ? L’an dernier, avec le coach Lamouchi, j’avais Bourigeaud de mon côté et ça fonctionnait très bien. Cette saison, Ismaïla a commencé à gauche puis Lamouchi a commencé à le mettre avec moi. Depuis que le coach Julien est là, ça se passe à merveille parce qu’Ismaïla et moi, on est très proches. On est de bons amis, pratiquement tout le temps ensemble. Donc du coup, hors du terrain, on est bien et ensuite, sur le terrain, c’est obligé de bien se passer. C’est cette entente qui est à l’origine de votre forme en ce moment? Aujourd’hui, on est tous les deux en très grande forme, confiants. On essaye d’apporter notre vitesse, notre technique. Isma est un joueur très important pour nous. Moi, je l’essaye de l’aider offensivement. Lui, il m’aide offensivement. Ça fait qu’on combine bien. On arrive à se trouver les yeux fermés. J’espère qu’on va continuer à être bons sur ce côté et encore plus décisif, parce qu’il y a des matchs importants à venir. Vous êtes très différents, malgré une histoire de vie assez similaire. Que vous apportez vous l’un à l’autre ? Je dirais qu’on a les mêmes valeurs. L’humilité, le travail, la solidarité. Penser à son prochain… Je pense que c’est ça qui fait qu’on se retrouve aussi facile ment. Lui est timide, moi, je suis actif. Je pense que c’est une bonne combinaison. Lui, quand il n’est pas bien, j’arrive à trouver les mots, à le remettre dans le bain. Moi, quand je suis énervé, il arrive à trouver les mots pour me calmer. Il n’y a pas que lui, Abdou Diallo joue un rôle très important aussi, même si je suis plus âgé que lui. qu’est ce qui vous lie à Ismaila Sarr, en dehors du foot ? En tout cas, avec Isma, on est très proches et je pense que ça se voir sur le terrain et en dehors. Des fois, je vais manger chez lui, des fois, lui vient chez moi. On vit presque ensemble. Après les entraînements, je le dépose chez lui. Il y a aussi Mehdi Zeffane, M’Baye Niang.On a un groupe où nous sommes très proches. Je pense que c’est ça aussi qui fait que ça marche bien sur le terrain.
IL VA FALLOIR ASSAINIR LE MINISTÈRE DES FINANCES
Idrissa Diallo, maire de Dalifort et responsable de Taxawu Dakar, sort de sa réserve pour analyser les résultats du scrutin présidentiel - Sans faux fuyants, il s’est prononcé sur toutes les questions brulantes de l’heure
Membre de premier plan de la coalition Taxawu Dakar et fidèle parmi les fidèles de Khalifa Sall, Idrissa Diallo s’était fait discret depuis quelques temps. Mais à la faveur de la réélection de Macky Sall à la tête du pays, le maire de Dalifort sort de sa réserve pour analyser les résultats du dernier scrutin présidentiel. Sans faux fuyants, il s’est prononcé sur toutes les questions brulantes de l’heure : dissolution de l’Assemblée nationale, loi d’amnistie ou grâce présidentielle en faveur de Khalifa Sall. Il s’explique aussi sur les rumeurs persistantes qui l’annonçaient, durant la campagne, dans le camp présidentiel.
Nous venons de sortir de l'élection présidentielle qui a consacré la réélection de Macky Sall dès le premier tour. quels enseignements tirez-vous de ce scrutin ?
D’après les résultats officiels, le Président Macky Sall a été réélu avec 58,26% des voix. Il est vrai que cette élection n’a pas été contestée, mais tout le monde est conscient que les résultats sont difficiles à avaler. Beaucoup de facteurs sont à l’origine de cette situation. Il y a le ressenti que l'on a eu sur le terrain, le comportement des populations et leurs réactions, et le sentiment de ceux qui étaient empêché de voter. Les résultats auxquels nous avons eu droit ont été préparés bien avant le jour du vote. C’est le principal enseignement à faire. Avant le 24 février, beaucoup de choses se sont passées. L'élection est une affaire publique.
Et qui dit affaire publique, dit l’implication de tous les citoyens. Cela concerne d'abord tous ceux qui sont organisés de manière formelle, c'est à dire les associations dont le but est de concourir aux suffrages des Sénégalais. Par conséquent, cela requiert des discussions entre acteurs afin de corriger les incorrections et autres incongruités. Malheureusement, l'Exécutif était dans une démarche de forcing du début jusqu’à la fin. Le résultat est là. Le Président Macky Sall a toujours souhaité avoir un deuxième mandat et il l’a obtenu. J'espère qu'il en fera bon usage pour ne pas décevoir une fois de plus. De vastes modifications et d’énormes changements de directions doivent s'opérer. Il ne peut pas continuer à gérer le Sénégal comme il l'avait fait durant les 7 dernières années. J'espère que la sagesse reviendra dans les rangs de tout ceux qui l'entourent pour qu'ils puissent comprendre que le Sénégal est un et indivisible. Le Sénégal n’est pas l'affaire d'une personne et d'un clan. Il a l’obligation d’éradiquer les multiples dérives qui ont commencé à se faire sentir. Le vote régionaliste et le vote ethnique sont des dérives qui viennent du pouvoir de Macky Sall et sont dangereuses pour les générations futures. Et le Président doit en prendre conscience, parce qu'il a ouvert la boite de Pandore. S’il ne le comprend pas, il aura fait 12 ans au Sénégal de façon inutile.
En tant que membre de la coalition Idy2019, êtes vous prêt à féliciter le Président Macky Sall?
Je n'ai pas de problème pour féliciter ou pas le Président Macky Sall. On félicite quelqu’un avec qui on a travaillé et lorsque tout s’est bien passé. Au départ, il y a eu des préalables avant d’aller aux élections. L’opposition a signalé et alerté sur certains manquements, mais le Président est resté sourd. Il a forcé. Il a foncé. Et il a gagné. Par conséquent, il ne doit pas avoir besoin de félicitations. En tant que chef de l'Exécutif, il était de son devoir de faire preuve de souplesse et d’ouverture.
Macky Sall vient de lancer un appel au dialogue. Peut-on s’attendre à ce vous répondiez favorablement à la main tendue du chef de l’Etat ?
Le Sénégal n'a pas commencé avec Macky Sall. Les discussions entre acteurs politiques ont existé du temps de Abdou Diouf et de Me Abdoulaye Wade. On y mettait les formes nécessaires. A mon avis, on ne peut pas appeler les gens et les regrouper dans la Salle de Banquet et décréter une «Journée du dialogue». On donne le micro à chacun et c'est terminé. Personnellement, je n'ai pas le temps d'aller faire du folklore. Si le Président Macky Sall veut vraiment que l'on dialogue, il doit y mettre les formes. D’abord, il y a le fond pour déterminer ce sur quoi on va discuter. Si les gens acceptent le principe, on détermine la forme.
C’est comment cela va se faire. Il faut une certaine volonté, mais si c'est pour le cirque et le folklore, les gens ne seront pas d’accord. Il faut être sérieux dans ce que l'on fait. Il est le président de la République et personne n’y peut rien. Cependant, un minimum d’élégance républicaine veut qu’on respecte certaines formes. Il sait pertinemment que certaines choses ne seront jamais acceptées par les gens. C’est comme lorsqu’il voulait instituer la loi sur le parrainage. A l’époque, on avait utilisé certains opposants pour faire passer cette loi. Voilà un peu la façon de faire du Président Macky Sall. S'il veut dialoguer, il n'a qu'à poser les jalons de ce dialogue et parler des termes de références. S’il y a lieu de les enrichir, nous le ferons.
Donc sur le principe, vous êtes disposé à répondre à l’appel au dialogue du chef de l’Etat?
Par principe, je discute avec tout le monde. Quand on partage un pays comme le Sénégal, on doit pouvoir discuter, trouver des points de convergences et dépasser certaines divergences pour l’intérêt exclusif du Sénégal. Donc je ne peux pas refuser le dialogue, mais je tiens à ce qu’on ne me prenne pour un faire valoir. Un dialogue qui se résume en un seul jour, c'est avec Macky Sall qu'on le voit. Par ailleurs, je pense que les gens sont allés trop vite en besogne. A mon avis, on devrait attendre qu'il dise exactement son intention et attende le feedback des gens qui ne manqueront pas d’exprimer leur souhait.
Après l'invalidation de sa candidature, Khalifa Sall a décidé de soutenir Idrissa Seck. Mais d'aucuns pensent que ce soutien a été tardif et que les responsables de Taxaawu Dakar n'ont pas mouillé le maillot lors de la campagne. que répondez-vous à cela?
Les gens sont libres de commenter comme ils le souhaitent. Nous n’étions pas dans une dynamique de soutenir un autre candidat, parce que Khalifa Sall avait introduit un recours au niveau de la Cour de justice de la Cedeao. La campagne électorale a commencé le 3 février alors que la Cedeao devrait se prononcer le 7 sur le rejet de sa candidature. Logiquement, on ne pouvait pas introduire un recours et soutenir un autre candidat, parce qu’on nous reprocherait de ne même pas croire à notre candidature. La Cour de justice de la Cedeao s'est prononcée le 8.
Le même jour vers 16 h, Khalifa Sall a pris la décision de soutenir le candidat de la coalition Idy2019, c’est-à-dire Idrissa Seck. Donc, je ne vois pas ce qui est tardif. En pleine campagne, Idrissa Seck même-lui a remercié les Khalifistes. Que ce soit à Tambacounda et à Dagana, j’ai entendu Idrissa Seck dire qu'il remercie son frère Khalifa Ababacar Sall du fait de l’engagement et de la combattivité des Khalifistes pendant la campagne.
Nous avons fait comme si Khalifa Sall était candidat. Cela dit, nous ne pouvions soutenir la candidature de Idrissa Seck avant le verdict de la Cour de la Cedeao.. En tout cas, Idrissa Seck le comprend et les responsables de la coalition Idy2019 le comprennent également. On pouvait faire comme d’autres et ne pas soutenir un candidat, mais avec Idrissa Seck, c'est une longue histoire. Nous n'ignorons pas ce qu'il a fait durant les législatives.
Durant la campagne, des rumeurs insistantes faisaient état de votre rapprochement avec les tenants du régime. Il était même dit que Amadou Ba vous avait décroché.
C'est vous qui m'informez de cela. C’est l’Apr qui voulait tranquilliser sa conscience en véhiculant ces rumeurs. Amadou Ba et moi avons fait le lycée ensemble, mais nous n’avons aucun contact. Je reconnais que certains responsables de l’Apr ont demandé à me rencontrer personnellement. Un de leurs responsables au niveau local ici à Pikine m’a appelé pour dire qu’il a besoin de moi. Le minimum, c’était de le recevoir. C’est le seul, d’ailleurs, qui m’a parlé de ce genre de sujet. Je lui ai expliqué que ce n’était pas possible. Si un autre m’avait appelé, j’aurais réagi de la même manière.
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas ce genre de personnes. Je suis là où je suis par conviction et non par calcul. Si je voulais un poste, je l'aurais eu avant même le régime de Macky Sall. Idrissa Diallo c'est des idées et des convictions. Le jour où je dois partir, ce ne sera pas en cachette. Je dirais à tout le monde : voilà ce que j'ai décidé de faire. Le jour où je jugerai nécessaire de partir, je ne le cacherai à personne. La première personne qui sera informée, ce sera la personne avec qui je suis en train de cheminer. Vraiment sur ce plan, les gens peuvent se rassurer. On cherchait simplement à me discréditer. Je suis au Parti Socialiste (PS) et je me bats aux côtés de Khalifa Sall.
En tant que proche de l’ancien maire de Dakar, vous devez être aux anges puisque depuis la réélection de Macky Sall, beaucoup de dignitaires du camp présidentiel plaident pour une amnistie en faveur de Khalifa Sall. Quelques mois avant la présidentielle, le Président Macky Sall avait dit qu'il n'excluait pas d’amnistier Khalifa Sall et Karim Wade. Après l’élection présidentielle, les gens en ont parlé au sein de l'Apr. Si les gens pensent qu’il faut l’amnistier, ils sont libres de le dire. Tout comme ceux qui disaient qu'il doit rester en prison sont libres. Nous nous avons mené un combat pour montrer que sa détention est politique. Nous avons mené le combat jusqu'au bout. Il nous reste un ultime avec le rabat d'arrêt.
Maintenant, les prérogatives de grâce et d’amnistie appartiennent à d'autres. Celles de l’amnistie sont dévolues à l’Assemblée. Tandis que la grâce relève des prérogatives du président de la République. Nous tenons à rappeler que nous restons sur notre position. Nous n'avons pas demandé de grâce encore moins d’amnistie. De notre part, nous n’avons formulé aucune demande dans ce sens. Donc la procédure continue. N’empêche, les Sénégalais sont libres d'apprécier. C'est sincère en eux. De façon spontanée, les gens pensent qu'il faut gracier ou amnistier ces détenus politiques.
Comment le principal concerné, Khalifa Sall, apprécie-t-il cette idée ? Et que pense-t-il des résultats du scrutin du 24 février dernier qui consacrent la victoire de Macky Sall ?
Quand Khalifa Sall et moi nous voyons, nous discutons de beaucoup de choses. Mais, j’avoue qu'il ne m'a jamais parlé de grâce ou d'autre possibilités d’élargissement. Il me dit tout le
temps qu’il se trouve là où il est par la volonté de Dieu. Et que ce dernier le fera sortir de là le moment voulu. D’ailleurs, je n'aime pas aborder ce genre de questions avec lui parce qu’il vit une situation que je ne vis pas. Je suis très peiné quelques fois d'aborder ces genres de questions avec lui. Je puis vous dire que Khalifa est un homme très fort et particulièrement lucide. Je suis en train d'apprendre de lui. Je ne pouvais pas imaginer qu’un homme, après deux ans de détention, soit encore droit dans ses bottes et ne montre aucun signe de faiblesse et de fatigue.
S’agissant des résultats de l’élection présidentielle, il les analyse comme tous les opposants, parce que c'était prévisible. Le camp du pouvoir disposait d’un appareil qu'est le fichier. Quand Samuel Sarr parlait de deux fichiers, j’ai fait une sortie dans la presse pour confirmer cela. Je l'ai dit à l'Assemblée nationale à Abdoulaye Daouda Diallo. Je lui ai aussi dit qu’on a actuellement peu de fonctionnaires et beau- coup de politiciens dans les ministères. Prenons l'exemple du ministère des Finances où sont gérées les caisses de l’Etat, il y a peu de fonctionnaires. Ces derniers sont constitués de ceux qui viennent de sortir fraichement de l'école. C'est sous Macky Sall qu’on voit, pour la première fois, le ministre des Finances, le ministre du Budget, le Directeur général des Impôts et Domaines, faire de la politique.
C’est pour cela qu'il ne peut pas y avoir de dialogue, parce que ces derniers sont là pour conserver le pouvoir et dire comment il faut s’y prendre. Quand j'ai dit à Abdoulaye Daouda Diallo qu'au ministère de l'Intérieur, il y a plus de politiciens que de fonctionnaires, il n'était pas content. Il m'a dit que je devrais respecter les fonctionnaires. Je lui ai répondu que les fonctionnaires doivent rester à leurs places, et les politiciens faire de la politique. Avec Macky Sall, on mélange tout cela. Le processus électoral est super- visé et contrôlé de bout en bout par des gens qui sont à la retraite (Daf, Cena, Cour d’Appel, Conseil constitutionnel). Dans tout le processus, il n’y a que des retraités qui sont payés à coup de millions Fcfa. Très tôt, nous avions dénoncé le fichier et le processus électoral.
La première fois qu'un journal de la place à publié les premiers résultats par département, j'ai constaté que le département de Podor avec 203 000 inscrits dépasse de loin le département de Guédiawaye qui compte 193 000. On sait tous qu’il n'y a pas de monde à Podor. Comment Podor peut-il avoir la moitié de l'électorat de Pikine ?
Dans la commune de Dalifort, tous ceux qui ont fait leur révision à la mairie n'ont pas reçu leurs cartes d'électeur. Mais ceux qui l'ont fait à la sous préfecture ont obtenu leurs cartes. Le comble de la magouille, c’est lorsqu’on a retrouvé au siège de l'Apr la Commission qui devait produire les cartes d'identité. C’est avec ces genres de pratiques qu’on a établi le fichier. Donc, s’il sort des résultats avec ce fichier, on dira que c'est préfabriqué. Ce qui m’amène à dire qu’il va falloir assainir le Ministère des Finances. Cela me fait mal que le ministre des Finances soit dans des communes à se battre.
Alors que lui, le ministre du Budget, le Directeurs Général des Impôts et Domaines doivent être des fonctionnaires qui pensent au développement du Sénégal. Ils ont tous de l'argent, ils se pro- mènent avec des milliards. On ne sait pas où ils prennent tout cet argent, mais ils sont très riches. On trouve des fonctionnaires super riches au ministère des Finances. On doit en parler, car ce sont des fonctionnaires. Le Président a intérêt à remettre de l’ordre dans toute cette pagaille. Depuis quelques jours, la
question d’un troisième mandat du Président est agitée. Quel commentaire cela vous inspire-t-il ?
Je trouve que ceux qui agitent cette question ont peur. Ils ont la peur de leur vie. Si vous prenez l’exemple du garde des Sceaux Ismaela Madior Fall, il doit politiquement son existence au Président Macky. Il pense que Macky Sall va finir son mandat dans 5 ans, il se pose des questions. C'est quelqu'un qui ne peut pas se battre, sans se réfugier sous l’aile protectrice de Macky Sall. Avant, il disait que tout était bloqué. S’il soutient maintenant que tout dépend du Président de la République, il fait preuve d’un manque de sérieux grave. Ismaela Madior Fall est un tailleur, il a ses ciseaux et il coupe.
Ce n’est pas sérieux pour un intellectuel de sa trempe. On a dit que nul ne peut faire plus de deux mandats successifs. Le Président Macky Sall, lui-même, a dit qu'il ne fera que deux mandats. Le porte-parole du gouvernement a dit que c'est le dernier, les responsables de l'Apr disent que c'est le dernier. Cependant, ceux qui ont peur pour l'après- Macky agitent le débat sur le 3ème mandat.
Me Aissata Tall Sall a jeté un pavé dans la mare politique en proposant la dissolution de l’Assemblée nationale. Êtes favorable à cette idée ?
Normalement, c’est en 2022 que l'on doit élire une nouvelle Assemblée Nationale. A cette période, il restera deux ans sur le mandat du Président Macky Sall. Ce dernier se dit qu’en 2022, ce n'est pas évident que les gens lui accordent une majorité parlementaire. Comme de 2022 à 2024, il pourrait être dans une cohabitation, Macky Sall pousse ses partisans à agiter l'idée de la dissolution de l’As- semblée nationale. Avec l'euphorie de la victoire, il se dit qu’il obtiendrait une autre majorité pour 5 ans.
6 JEUNES DE SENGHERE BAÏNOUNCK KIDNAPPES PUIS LIBERES, SANS LEURS CHARRETTES
C’est dans les forêts de Bissine (département de Ziguinchor) que les six (06) jeunes de Senghère Baïnounk, un village du département de Goudomp (Sédhiou) ont été kidnappés, hier mercredi en milieu de matinée, par des hommes en arme non identifiés
Six (6) jeunes originaires du village de Senghère Baïnounck, dans le département de Goudomp (Sédhiou) ont été kidnappés hier, mercredi 13 mars, dans les forêts de Bissine (département de Ziguinchor) par des hommes armés non identifiés. Ils s’y étaient rendus à la recherche de bois mort (bois de chauffe), selon les témoignages. Ces jeunes ont été relâchés sains et saufs, mais sans leurs charrettes que les assaillants ont emporté dans leur retraite en direction de la frontière avec la Guinée-Bissau.
C’est dans les forêts de Bissine (département de Ziguinchor) que les six (06) jeunes de Senghère Baïnounk, un village du département de Goudomp (Sédhiou) ont été kidnappés, hier mercredi en milieu de matinée, par des hommes en arme non identifiés, avant d’être relâché peu avant midi. Les victimes étaient parties à la recherche du bois de chauffe quand ils furent surpris par la présence de quatre hommes autour d’eux, leur intimant l’ordre de cesser toute activité et de les suivre en profondeur. Ces jeunes, d’une moyenne d’âge de trente (30) ans, pris en otage, n’ont subi aucun acte de violence physique, selon eux. Mais ils ont juste été dépossédés de leurs charrettes à traction équine. Ils ajoutent que rien ne leur a été reproché par les assaillants qui sont repartis avec les charrettes, en direction de la frontière avec la Guinée-Bissau. V. Biaye, un habitant de Senghère Baïnounck et proche de l’un des otages, explique que «dès leur retour, ils étaient sous le choc de la terreur car, à la vue des armes, ils ont vraiment eu peur. Dieu merci qu’ils sont rentrés sains et saufs. Ce sont des jeunes qui vont souvent à la recherche de bois mort pour gagner quelque chose et satisfaire leurs besoins primaires. Ce ne sont pas du tout des coupeurs de bois, encore moins des exploitants forestiers», dit-il avec insistance.
L’armée est intervenue pour rassurer davantage les populations locales. Mais, les visiteurs, quant à eux, ont eu le temps nécessaire pour se fondre dans la nature. Les faits ont donc eu lieu dans les forêts de Bissine, situées dans la collectivité territoriale de Ziguinchor; mais ces jeunes ont quitté leur village de Senghère Baïnounk dans le département de Goudomp, sur sa façade sud-ouest, non loin de Kaour. Cette zone est sujette à une instabilité permanente, dit-on, car c’est dans les environs, et à Diagnon précisément, que 11 jeunes ont été capturés par des rebelles qui ont sectionné leurs oreilles en signe d’avertissement il y’a quelques années. S’agit-il d’un acte organisé ou isolé ? Aucune réponse fiable pour l’heure. Cependant importe-t-il de signaler la récurrence des actions de banditisme armé à la faveur d’une situation d’insécurité en Casamance.