3 -2-0 ! Ces trois chiffres cachent une réalité plus que douloureuse chez la journaliste-présentatrice Juliette Bâ qui a eu trois (3) mariages dont deux (2) divorces et zéro (0) enfant. Personnalité publique et professionnelle jusqu’à la profondeur de la voix, elle souffre de la maladie de l’endométriose. Une pathologie rare, gênante, douloureuse et très stressante qui touche l’intimité de la femme et installe le couple dans des difficultés financières, des problèmes d’instabilité, d’épanouissement, de bien-être et où on espère rarement l’arrivée d’un bébé. C’est l’histoire de cette charmante dame de 43 ans qui, malgré quatre opérations chirurgicales et quatre fécondations In vitro, « ça ne roule toujours pas » dans son intimité et sa vie de couple. Mais « ça roule » tout de même sur Tv5 Monde, du nom de l’émission qu’elle anime à Tv5 Monde et « Génies en herbe » sur Rti (Radio-télévision-Ivoirienne). Très joviale et toujours souriante, Juliette fait pourtant face depuis 30 années à des douleurs atroces, des errances médicales et une lutte continue contre l’infertilité. A un certain temps, dit-elle, le mot endométriose lui faisait un pincement au cœur, mais aujourd’hui, elle a réussi à accepter sa maladie pour un meilleur épanouissement. D’où la création des espaces d’échanges sur l’endométriose comme l’ENDO MIEUX-ÊTRE et l’ANEDO-MIEUX-ÊTRE pour amener les filles et les femmes à mieux comprendre et mieux vivre leur maladie.
Juliette, vous êtes connue des Sénégalais. Peut -on cependant en savoir plus sur votre trajectoire ?
J’ai 43 ans. Je suis journaliste de formation, animatrice télé et radio. Je suis également coach de mieux-être certifié en rééquilibrage alimentaire et en perte de poids et professeur de Yoga. J’ai longtemps travaillé pour les médias au Sénégal. J’ai commencé à Sud Fm radio de 1995 à 2002 comme animatrice de la matinale « Kinkelibah », puis j’ai intégré la rédaction comme journaliste- reporter pour présenter les éditions du matin et du soir. Ensuite, je suis allée travailler un peu à Tract, -un quotidien sénégalais-, où j’écrivais des papiers sous le Pseudo de Doc Gényco avant d’aller en France pour une année et revenir au Sénégal pour avoir été sollicitée par la 2Stv où j’ai présenté le premier magazine sportif, « Sports 2S » présentée par une femme avant d’être nommée directrice de la rédaction. Donc j’ai monté la rédaction de 2stv en 2004. Quelques temps après, je suis allée à Nostalgie Dakar. C’était en 2006. J y ’animais deux émissions de Radio : « En Filigrane » et Calianté », puis à la Rts où j’ai présenté le journal de 13 heures et le matinal « Kinkélibah » en 2008. Trois ans après, en 2011, j’ ai intégré Africa7 où je présentais « 7 matin » avant d’aller en Côte d’Ivoire en 2014 où j’ai présenté d’abord « Super Morning » sur Nostalgie Abidjan en 2015 et « Génie en herbe » que je continue d’ailleurs de présenter de même qu’une autre émission sur Tv5 monde d’Auto et de découverte qui s’appelle « ça Roule ». Et à côté de ça, j’ai passé entre autre, un diplôme de professeur de Yoga en 2010. Depuis lors, j’accompagne les gens dans le mieux-être sur tout ce qui est gestion du stress, perte du poids, yoga, relaxation, rééquilibrage alimentaire, trouble digestif et j’ai aussi un programme spécial pour toute les personnes qui souffrent d’endométriose et d’adénomyose basés sur des méthodes naturelles pour les aider à faire face aux traitements qui sont très lourds.
Le terme endométriose, rien qu’à l’entendre, que ressentez-vous sur le plan psychologique ?
Quand j’entends le terme endométriose psychologiquement, c’est de quoi il s’agit. Il y a quelques années, cela me faisait toujours un pincement au cœur parce que cela symbolisait le mal-être, toute la souffrance et toute la détresse dans laquelle je pouvais me trouver. Aujourd’hui, quand j’entends ce terme médical, je pense à ce tout ce que j’ai pu accomplir, à tout ce que j’ai pu vivre. Il faut dire que cette maladie m’a ouvert des portes du Yoga, lutter contre la souffrance silencieuse pour pouvoir tenir bon, malgré les saignements, les douleurs. J’ai toujours eu des règles douloureuses. Dès mes premières règles à l’âge de 14 ans, j’ai eu des douleurs atroces. C’était en 1990. Cela fait à peu près 30 ans que je vis avec cette maladie.
On a appris que vous avez connu trois mariages, deux divorces et que vous n’avez jamais eu d’enfant malgré votre désir d’en avoir. Comment vivez-vous cette situation ?
Trois mariages, deux divorces et zéro bébé. Je pense que j’ai souffert parce que j’avais une maladie, des douleurs, des saignements, j’étais en détresse physique et psychologique. Je pense que mes ex -maris ont souffert aussi. Parce que quand tu te maries avec une femme que tu rencontres, que tu courtises avec qui tu as envie de faire un bout de chemin, tu n’es pas prêt à aller affronter cette maladie-là. Au début, je ne savais pas que j’avais une endométriose. Quand je sentais des douleurs, lors de la survenue des règles, je prenais des pilules qui apaisaient la douleur. Mais je l’ai découvert quand j’ai voulu faire un enfant. J’ai arrêté la pilule et c’est en ce moment-là que l’endométriose a flambé. J’ai eu de plus en plus de douleurs, de saignements et je ne devenais pas enceinte. Il a fallu que je consulte… Et voilà, au bout de 7 à 8 années de douleurs, on a enfin trouvé ce qui s’est passé, on a découvert l’endométriose. Face à ces douleurs, ces saignements, la maladie et l’infertilité, au bout d’un moment le Monsieur se bat en courant. Il s’en va… C’est compliqué pour lui de gérer cela parce qu’il ne s’y est pas préparé. C’est quelque chose de tabou qui n’est pas évident à gérer. Surtout on ne sait pas où l’on va. A un moment, il y a un essoufflement qui est compréhensible et la personne va voir ailleurs en espérant trouver une femme moins compliquée à gérer. Toujours sur la vie de couple, il y a aussi une incidence sur la libido, sur la vie sexuelle, la vie intime du couple. Avoir des rapports sexuels douloureux et qu’en même temps on saigne, c’est presque impossible. Et puis aussi, il y a l’infertilité à gérer : le fait que ce bébé ne vient pas. Et on sait en Afrique comment cela se passe.
Pour l’arrivée d’un bébé Avez-vous essayé des traitements voire la fécondation In Vitro ?
J’ai subi quatre interventions chirurgicales, deux cœlioscopies (avec trois petits trous, deux pour les instruments chirurgicaux et un pour la caméra microscopique » et deux laparotomies (une vision comme pour une césarienne). Ce sont des techniques chirurgicales. Il y a aussi le decapeptyl pour la ménopause chimique. J’ai fait aussi quatre fécondations in vitro mais cela n’a pas marché. Tout cela pour dire que l’intervention chirurgicale ne garantit pas la guérison puisque la maladie est récidive et puis la fécondation in vitro ne garantit pas aussi l’arrivée d’un bébé. Il n’y a pas 100% de réussite. Au contraire c’est 20% et c’est très peu.
Apparemment la maladie installe la fille ou disons le couple dans la précarité vue le coût très onéreux de la prise en charge ?
Côté finance, cela dépend du traitement que vous suivez.
Au début, quand vous être sous pilule en continue, ce n’est pas forcément des traitements très lourds en finance. En revanche, une intervention chirurgicale coûte très chère quand cela n’est pas pris en charge par votre travail. Et puis, le traitement est beaucoup plus lourd comme des ménopauses chimiques, une injection qui va durer trois mois et qui coûte environ 400 000 francs. Donc il faut les avoir. Aujourd’hui, je n’ai plus de traitement. Je me soigne avec des plantes, une alimentation saine et équilibrée, avec le Yoga, les cataplasmes, les ventouses. Je me soigne pratiquement qu’avec des méthodes naturelles. Il y a des choses qui coûtent chères comme les compléments alimentaires et certaines tisanes. Tout est relatif. Cela dépend de votre choix. Toujours pour les dépenses, quand on prend des médicaments, cela reste un coût. Tous les mois, il faut acheter des anti-inflammatoires, des antalgiques, anti spasmodiques, et parfois il faut être hospitalisée. Tout cela c’est des frais médicaux.
Une maladie qui touche l’intimité avec des saignements et des douleurs qui indisposent la personne tous les mois. Comment avez-vous réussi, pendant 30 ans, à allier la vie-privée et à la vie professionnelle pour bien tenir le coup?
Je pense que côté vie privée et vie professionnelle, les astuces pour bien tenir le coup, je pense que la première, c’est l’acceptation de la maladie. Il faut savoir ce qu’on a et ne pas souffrir. Car souffrir comme ça sans savoir ce que l’on a, c’est la pire chose qui peut arriver à une femme. Il faut aller consulter un médecin. Ce que je trouve important. Et une fois le diagnostic posé, il faut accepter que ce soit une endométriose et il faut se renseigner pour être suivie par un bon médecin qui s’y connait en endométriose. Il faut avoir le bon protocole, que ce soit l’intervention chirurgicale, la mise en ménopause artificielle ou le suivi de traitement artificiel. Parfois, il faut se faire aider et être sûre que c’est le traitement qui vous convient. C’est cela qui vous permettra de diminuer les douleurs, les saignements et d’avoir au maximum une bonne qualité de vie. Pour le côté professionnel, quand on saigne, il faut gérer, essayer d’avoir des collègues en qui vous avez confiance pour les mettre au courant. Il ne faut pas le cacher en fait. Il faut le dire au moins deux à trois personnes dont votre responsable pour que quand vous vous absentiez, qu’il comprenne que ce n’est pas parce que vous vous amusez. Mais que vous êtes malade et vous ne pouvez pas venir travailler. Quand vous demandez des toilettes spéciales, il faut qu’on vous les donne parce qu’on ne peut pas aller dans des toilettes mixtes quand on saigne beaucoup, où cela pue, où on pisse où il y a partout du monde. Il faut un minimum d’intimité, de confort, de propreté parce que ce n’est pas une situation très agréable.
En parallèle à votre métier de journaliste, vous êtres très active sur les réseaux sociaux notamment sur vos pages qui traitent des questions d’endométriose. Pourquoi justement la création de ces espaces ?
J’ai créé une chaine Youtube en 2013 qui s’appelle « Mademoiselle Endo, vivre avec l’endométriose » parce que je me rendais compte qu’il n’y avait pas grand-chose sur l’endométriose sur les réseaux sociaux et que j’avais aussi envie de partager mon expérience. Ensuite j’ai créé le groupe facebook « Endométriose, Adénomyose Afrique ». L’Adénomyose c’est quand on a de l’endométriose dans le muscle utérin et c’est encore plus grave que l’endométriose. Parce qu’en plus des règles, on saigne en dehors des règles. Entre deux ou trois semaines, tous les mois. Donc c’est un groupe de paroles, de soutien, d’échanges. J’ai créé aussi le groupe « Infertilité et désir d’enfant » parce que c’est directement une des conséquences de l’endométriose le plus souvent. Et puis j’ai créé ce groupe « Endo-mieux-être et Adeno-Mieuxêtre »qui permet aux filles qui sont intéressées par un traitement naturel de pouvoir bénéficier de nos coaching mieux-être où je les accompagne pour qu’elles aient une qualité de vie plus intéressante, plus adéquate, et plus confortable. Je travaille avec le Yoga, la relaxation, les plantes, les tisanes, les massages, les ovules d’argile, de manger sainement, une alimentation anti inflammatoire, beaucoup de choses que j’ai mis en place. Ce groupe, parce que les traitements sont très lourds, va permettre aux filles d’avoir une alternance naturelle.
SADIO MANÉ, L'HOMME À TOUT FAIRE DES REDS
A Liverpool, on parle beaucoup plus souvent de Salah, double Ballon d’Or africain - Mais son coéquipier international sénégalais n'est pas du reste, à en croire ses performances depuis quelques temps
A Liverpool, on parle beaucoup plus souvent de Mohamed Salah, double Ballon d’Or africain. Mais par rapport à son volume de jeu, son efficacité, sa polyvalence et sa présence en phase défensive et offensive, Sadio Mané est devenu l’homme à tout faire des Reds. En témoignent ses dernières grosses perf’ en championnat et en Ligue des Champions.
Auteur d’un retentissant doublé contre le Bayern Munich (1- 3), Sadio Mané a été le grand artisan de la qualification de Liverpool pour les quarts de finale de Ligue des Champions. L’image de son premier but continue de faire le tour du mon de. L’attaquant des Reds ayant ridiculisé Manuel Neuer et la défense du Bayern Munich à la suite d’une superbe feinte de corps, suivie d’un petit lob de grande classe. Ce doublé, son 5e de la saison, vient confirmer que Sadio Mané est plus qu’un attaquant. En un mot : c’est l’homme à tout faire des Reds de par son volume de jeu. En effet, le Sénégalais ne se contente pas seulement de marquer des buts. «Il est partout», comme disait l’autre. Présent à la récupération et agressif sur le porteur du ballon, il provoque, percute sur les flancs, dribble, marque de la tête, fait des appels en profondeur. A l’image de son premier but contre le Bayern suite à une superbe passe de Van Dijk. Suffisant pour ne trop pousser le débat sur la comparaison avec Mohamed Salah qui est surtout un renard des surfaces. En clair, les deux potes de l’attaque des Reds n’ont pas le même profil ni le même volume de jeu. Et si on y ajoute cette nouvelle caractéristique de l’ancien Messin, à savoir sa polyvalence, on tombe tous sous son charme. En effet, repositionné comme avant-centre de pointe suite à la blessure de Frimino, Sadio Mané avait surpris tout le monde en claquant un doublé. Comme quoi, il est utile partout.
Klopp : « Si Mané continue, je lui chanterais ma chanson en fin de saison»
Evidemment avoir sous la main un attaquant d’une telle qualité ne peut laisser indifférent. On comprend du coup, la joie de son coach. Jürgen Klopp avait évidemment le sourire à l’issue de la rencontre contre le Bayern, à l’heure d’évoquer la prestation XXL du Sénégalais. «Je n’ai pas à en parler, il est dans une forme exceptionnelle, il traverse un superbe moment de forme, espérons qu’il ne se blesse pas et que cela continue le plus longtemps possible», lâchait le coach allemand en conférence de presse. Avant d’y aller de son trait d’humour habituel. «S’il continue, je lui chanterais ma chanson en fin de saison !» Liverpool vibre plus que jamais au rythme de la «Mané Mania». Au prochain… doublé !
TOMBOUCTOU PREND SA DOSE
Des saisies record, un réseau bien organisé, un taux de consommation en croissance continue – Au cœur de du trafic et de la consommation du Tramadol.
Conséquence de l’absence de l’Etat, la partie nord du Mali qui fut occupée par des groupes terroristes et une multitude de bandes armées est devenue l’épicentre du narcotrafic dans la bande sahélo-saharienne. Si auparavant on parlait plus de cocaïne et du cannabis, ces derniers temps, le tramadol, considéré comme la nouvelle drogue des pauvres, compte tenu de son prix bas et de son accessibilité sur le marché, a envahi cette partie du territoire malien. Immersion dans les milieux du trafic et de la consommation de tramadol à Tombouctou, capitale de la 6e région administrative du Mali où ces deux fléaux prennent de l’ampleur. Cette enquête a été réalisée par la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest.
Depuis le début de la crise sécuritaire du Mali en 2012, on assiste à une explosion du trafic de drogue dans ce pays du Sahel frappé de plein fouet par le terrorisme. L’une des grandes conséquences : l’Etat du Mali a perdu le contrôle de la plus grande partie de ce territoire devenue un no man’s land, dans lequel des terroristes et bandits armés mènent des activités criminelles. Un terreau fertile au trafic de drogue.
Le Rapport Afrique N°267 de l’International Crisis Group (Icg) rendu public le 13 décembre 2018 n’en dit pas moins : «L’incapacité de l’Etat malien à contrôler cette zone a rendu le narcotrafic particulièrement concurrentiel, tandis que la circulation d’armes de guerre, liée aux rébellions des deux dernières décennies, a contribué à sa militarisation. Les rivalités entre trafiquants alimentent les tensions politiques et communautaires dans la région. Le trafic est à la fois une source de financement des groupes armés de toutes natures et une cause d’affrontements.»
Bien avant son occupation par la coalition de mouvements terroristes en 2012, la partie nord du Mali était considérée déjà comme le point de départ des routes du Sahel pour l’acheminement de la drogue vers l’Europe et l’Asie.
La confirmation en a été donnée par ce que la presse a surnommé en son temps «L’Affaire Air cocaïne» pour désigner l’épave de ce Boeing utilisé pour transporter (novembre 2009) jusqu’à la commune de Tarkint (dans la région de Gao), onze tonnes de cocaïne disséminées ensuite à travers le vaste espace Sahélo-Saharien, après transbordement dans de petits avions et des camions.
Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime organisé (Onudc) : «Depuis 2006, 20 à 40 tonnes de cocaïne par an transitent par la région en direction de l’Europe. Avec 20 tonnes évaluées à 1 milliard de dollars, cela excède le Pib de certains pays ouest-africains.» Mais jusqu’à présent, on évoquait cet aspect de transit de la drogue au Mali, banalisant le trafic local. Alors que, même si les quantités de drogue saisies sont relativisées par rapport à l’ampleur du trafic très souvent dénoncé, les statistiques officielles publiées sonnent l’alerte : «Près de 26 tonnes de cannabis, 42 kg de méthamphétamine, 13 kg d’héroïne, 9 kg de cocaïne…», selon l’Office central des stupéfiants du Mali (Ocs) chargé de la coordination de la lutte contre la drogue au Mali.
En ce qui concerne le tramadol, les statistiques de l’Ocs révèlent que d’importantes quantités ont été saisies les quatre dernières années : 77 paquets et 54 140 gélules en 2014 ; 67 paquets et 432 plaquettes en 2015 ; 15 cartons, 30 paquets et 298 plaquettes en 2016 ; 22 cartons, 206 paquets, 414 plaquettes, 25 616 comprimés en 2017 et plus de 270 000 comprimés en 2018. Pourtant, dans le Nord du Mali, les saisies sont rares. Depuis 2012, aucune saisie majeure de drogue n’a eu lieu dans cette partie du pays, si ce ne sont quelques saisies de tramadol, en partie pour la consommation locale.
La preuve, selon les statistiques de saisie de drogue en 2018 recueillies auprès de l’Office central des stupéfiants (Ocs), 270 mille comprimés de tramadol ont été saisies dont 1200 par l’antenne de Tombouctou. Pour en savoir davantage sur l’ampleur du trafic et de la consommation de tramadol dans une des localités du Nord du Mali, nous avons séjourné dans la ville de Tombouctou, située à plus de 1000 km de Bamako, la capitale. Le tramadol, dont le principe actif est le tramadolhydro chlorhydrique, est un agent analgésique destiné à soulager la douleur dans les états de peine modérés ou sévères. L’unité de dosage la plus connue est le comprimé de 50 mg.
La provenance Des informations recueillies auprès de l’antenne de l’Ocs, il ressort que la majeure partie du tramadol se trouvant sur le marché noir à Tombouctou provient de Bamako et de pays voisins du Mali. Toujours selon le chef d’antenne de l’Ocs, le capitaine Moussa Koné, le tramadol illicite arrive à Tombouctou par voie terrestre depuis Bamako, certes, mais aussi ou par voie fluviale à bord des pinasses. B.D., un ancien guide touristique reconverti en convoyeur de fret entre Mopti et Tombouctou, est plus précis sur la provenance du tramadol qui alimente un marché illicite à Tombouctou.
Il sait de quoi il parle puisqu’il reconnaît avoir vendu de la drogue lorsqu’il était en plein dans son métier de guide. C’est à la demande de touristes qu’il était devenu un intermédiaire pour l’acquisition de cannabis destiné à leur consommation. Attiré par l’appât du gain, avoue-t-il, il était devenu revendeur en diversifiant aussi son offre pour augmenter ses revenus. Est-il sorti de ce business ?
Rien n’est moins sûr car il a hésité avant de répondre évasivement en ces termes : «Je le faisais avec les touristes, mais ils ne viennent plus.» En fin connaisseur, B.D. révèle plusieurs circuits d’approvisionnement de Tombouctou en tramadol. Pour lui, cette localité est au cœur même du réseau qui s’étend du Niger au Burkina Faso avec de grosses quantités convoyées à travers des voies terrestres situées dans des zones sous contrôle de groupes armés qui sont en collusion avec les trafiquants.
Ce tramadol frauduleusement importé ou détourné de son usage médical, est ensuite écoulé dans plusieurs pays de la bande sahélo-saharienne. «C’est devenu une activité lucrative et les stocks sont visibles dans les magasins et l’on sait que s’y trouvent, dissimulées, des quantités importantes de tramadol.» Son compagnon, un chauffeur de camion, reconnaît consommer du tramadol depuis plusieurs années, depuis le temps qu’il conduisait une camionnette pour transporter des voyageurs de Douentza à Tombouctou. Il essayait, selon lui, de tromper les affres de ce voyage chaotique de 200 km de piste sablonneuse par l’usage de la drogue. Le cannabis au départ, ensuite de la drogue sous forme de comprimés dont principalement le tramadol.
Selon lui, une grande partie du tramadol vendu au marché noir à Tombouctou est produit au Nigeria puis transporté au Mali via le Ghana et Mopti avec les pinasses. A partir de cette ville, profitant de la situation de confusion causée par l’insécurité, les stocks sont disséminés à l’intérieur du territoire malien. Pour en savoir davantage, nous nous sommes rendus à Dibida et Dabanani, deux endroits en plein Grand marché de Bamako et comme nous l’avait recommandé HK un pharmacien interrogé par nos soins sur la vente illicite de tramadol : «Il avait répondu que l’Etat doit prendre ses responsabilités pour démanteler les chaînes de distribution de médicaments en dehors des pharmacies.
C’est devenu une activité lucrative car au Dabanani et au Dibida, les stocks sont visibles dans les magasins et l’on sait que s’y trouvent, dissimulées, des quantités importantes de tramadol.» Nos investigations dans ces deux endroits révèlent une propension de l’activité de vente de médicaments comme on le ferait pour de vulgaires marchandises.
Des pans entiers des marchés Dibida et Dabanani sont occupés par des entrepôts de commerçants grossistes qui alimentent non seulement des revendeurs à Bamako, mais aussi ceux des régions qui viennent s’y approvisionner. Une forte demande est enregistrée pour des revendeurs établis à Mopti et Gao, reconnaît-on au Grand marché de Bamako. Après plusieurs tentatives, nous avons pu accrocher une dame venue s’approvisionner en médicaments. Elle affirme les revendre dans son quartier.
A notre question : «y’a-t-il un bénéfice intéressant ?», elle répond : «Oui, surtout avec le tramadol très prisé par les jeunes.» Joignant l’acte à la parole, elle ouvre un gros sac pour nous montrer les plaquettes de gélules de tramadol. Après avoir sympathisé avec un tenancier de kiosque à sandwich sur les lieux, celui-ci nous révèle une autre provenance du tramadol : la Guinée. «Puisque la frontière entre le Mali et la Guinée est poreuse, il y a des gens qui s’enrichissent avec l’importation frauduleuse de tramadol de la Guinée. Le produit entre par pirogue à n’importe quel endroit du fleuve pour emprunter ensuite des pistes rurales à travers le Wassoulou, terroir à cheval entre les deux pays, pour parvenir ensuite à Bamako.» «Moi-même je vends le tramadol que certains de mes clients préfèrent ingurgiter sur place avant de commander une tasse de café et les clients ont des préférences, selon que c’est le tramadol venu du Nigeria ou de la Guinée ; car celui du Nigeria est plus prisé donc plus cher», dit-il de façon déconcertée, ignorant apparemment le crime qu’il est en train de commettre. Pour le capitaine Moussa Koné, chef de l’antenne de l’Ocs de Tombouctou, le Tramadol «est vendu à Tombouctou par des réseaux mafieux entretenus par des ressortissants de Tombouctou avec des connexions dans certains pays voisins comme le Niger».
Ce pays est en train de devenir une plaque tournante du trafic de tramadol, au regard des grosses quantités qui y sont saisies ces derniers temps. En effet, on se rappelle qu’au mois de juin 2018, la douane nigérienne a démantelé un vaste réseau de trafiquants de tramadol qui opéraient entre la Libye, le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Durant l’opération, il a été saisi plus de 300 mille comprimés de tramadol. Qui sont les consommateurs ?
Les consommateurs se situent dans la tranche d’âge de 14 ans et plus, et la plupart ont conscience des dangers. Mais la situation est telle que la consommation ne décourage pas les plus téméraires. Ils sont pour la plupart, des chauffeurs, des apprentis-chauffeurs, des ouvriers, des élèves, des membres de groupes armés, nous explique M.H., élu communal dans la région de Tombouctou. En l’absence de données officielles, il ajoutera que beaucoup de jeunes de moins de 30 ans, sur l’ensemble de la région, sont des consommateurs réguliers du tramadol.
Cette tendance a été confirmée par le Pr Souleymane Coulibaly, psychiatre à l’hôpital du point G, qui affirme que plus de 20% de patients consultés à son unité souffre de dépendance à la drogue, notamment le Tramadol. Ce jeune ouvrier, habitant du quartier Hamabangou, un peu plus de la vingtaine, consommateur régulier de tramadol, que nous allons désigner par l’initial M pour préserver l’anonymat requis, nous explique : «Chaque matin avant d’aller décharger les camions au marché, je passe m’approvisionner chez mon fournisseur. Je prends chaque matin deux comprimés de 120 mg. Mon fournisseur a une parfaite couverture.
C’est un revendeur d’essence en bouteilles. On se connaît bien et le comprimé coûte 350 F CFA…» Observé de loin, le revendeur de carburant en plein cœur de Hamabangou n’a rien de suspect et ressemble à un commerçant normal. Pourtant, il est l’un des plus grands distributeurs de tramadol à Tombouctou. Nous avons essayé de l’approcher par le biais du jeune ouvrier cité un peu plus haut, mais la méfiance est de rigueur dans ce genre d’activités. Ce qui fait qu’un non initié a du mal à intégrer ce milieu qui use de codes pour la communication entre trafiquants et consommateurs. «Je prends chaque matin deux comprimés de 120 mg »
Ce jeune apprenti-chauffeur que nous allons désigner par l’initial L, une connaissance de notre guide, affirme : «Je consomme le tramadol par nécessité car cela m’aide à affronter les longues distances, à changer de pneus rapidement et charger aussi vite sans ressentir la fatigue. Cela fait plus d’un an que j’en consomme car l’herbe (appellation de la marijuana ou le chanvre indien) ne me donne plus l’effet désiré.» Nous avons rencontré nos deux autres sources par le biais de notre guide. Le rendez-vous était fixé dans l’après-midi au niveau du canal Kadhafi. Ils semblaient être dans un état normal et on a passé une heure à discuter…
Un réseau bien organisé Le réseau de trafic du Tramadol est vaste, bien organisé et se ramifie tous les jours, nous expliquent le capitaine Moussa Koné, chef de l’antenne de l’Ocs de Tombouctou et son adjoint, le commandant de police Tahibou Lamako. «Certains élèves mettent les cachets dans leurs sacs à dos et distribuent les produit à l’école», indiquent-ils.
Un officier du Moc (Mécanisme opérationnel de coordination) de Tombouctou, dont nous tairons le nom du fait qu’il a requis l’anonymat, nous explique que la plupart des groupes armés ont une mainmise sur le trafic du Tramadol et d’autres substances illicites, car c’est même l’une de leurs principales sources de revenus. Un jeune lieutenant du Moc, par ailleurs ressortissant de Tombouctou, ancien consommateur de chanvre indien et un agent de santé du nom Bouba A. Touré, nous expliquent que la quantité de tramadol consommée à Tombouctou, si importante soit-elle, n’est en rien comparable aux stocks qui y transitent par la ville. Tombouctou n’est pas la destination finale des cargaisons de tramadol, racontent-ils.
La ville est une plaque tournante du trafic international de stupéfiants. Certains trafiquants viennent de la commune de Ber, située à environ 53 km à l’Est de Tombouctou via l’Algérie, pour échanger certaines substances telles que la cocaïne et le haschich contre du Tramadol. On se rappelle qu’en décembre 2018, trois individus dont les liens avec des groupes terroristes ou des activités de trafic ont pu être prouvés, sont sanctionnés par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mophamedoune de la coalition pour le peuple de l’Azawad (Cpa), accusé d’entretenir des liens avec le groupe terroriste pour la défense des musulmans dans la région de Tombouctou, de Ahmoudou Ag Asriw du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Ggatia), accusé de trafic de drogue pour financer des attaques contre les forces maliennes et de Mahamadou Ag Rhissa, homme d’affaires de Kidal, membre du Haut conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua), impliqué lui dans le trafic de migrants et des activités de contrebande. «Certains élèves mettent les cachets dans leurs sacs à dos et distribuent le produit à l’école.»
La consommation du tramadol La consommation du tramadol comme tous les autres stupéfiants par les jeunes commence souvent par un complexe d’infériorité ou des mauvaises fréquentations, à en croire le Pr Souleymane Coulibaly, psychiatre. En plus de ces causes, le Chef d’antenne de l’Ocs justifie le phénomène par l’accessibilité des produits. Mohamed Garba, un ouvrier à Tombouctou, explique que ses collègues prennent le tramadol pour pouvoir travailler sans ressentir la fatigue et pour être au mieux de leur forme.
Quant à Sidi Mohamed, un jeune du quartier Hamabangou de Tombouctou, il soutient que pour être plus performants sexuellement, certains jeunes prennent le Tramadol. «Selon la dose prise, les effets recherchés pour la consommation récréative sont typiques des opiacés, c’est-à-dire que la consommation du tramadol peut avoir les mêmes effets que ceux des autres drogues en circulation», à en croire cette infirmière du nom de Fadimata Walett et ancienne gérante de la pharmacie Allama du camp de Kati (pharmacie pillée et brûlée en 2012, lors de l’éclatement de la crise).
Toujours selon elle, «la dépendance au tramadol présente un risque considérable sur la santé. Tout d’abord, la personne peut consommer 2 comprimés de 120 mg par jour, ensuite 4 et au fil du temps, il lui faut en consommer plus pour avoir l’effet désiré». Elle ajoutera que cela peut entraîner des convulsions et des sautes d’humeur. La consommation simultanée du tramadol avec d’autres opiacés, y compris l’alcool, peut entraîner des problèmes psychiatriques.
La lutte contre le trafic
L’Office central des stupéfiants, créé selon le décret n°10- 212/P.RM du 13 avril 2010,régularisé par l’ordonnance n°2013-012/P-Rm du 2 septembre 2013, est l’organe de lutte contre le trafic de drogue au Mali et donc contre le trafic de Tramadol. C’est en tout cas ce que nous a confié M. Kanouté, chargé de communication à l’Ocs. A l’en croire, l’Ocs agit sur deux volets : la prévention et la répression : «L’Ocs est chargé de mener un contrôle aigu sur la circulation de toutes les sortes de drogues y compris le tramadol. Il joue la fonction de police judiciaire. Cette présence s’étend davantage dans les coins reculés du Mali aussi et surtout les quartiers périphériques de la capitale malienne», explique-t-il.
Toujours selon M. Kanouté, les moyens de sa structure sont limités pour mettre fin à ce trafic. Le manque de collaboration des populations est aussi un handicap pour leur mission. Pour preuve, l’Ocs de Tombouctou sur la seule année 2018, n’a procédé qu’à quatre arrestations liées au trafic de drogue dont deux au tramadol. Installée depuis peu à Tombouctou, l’antenne de l’Ocs peine à faire bouger les choses à cause de l’insécurité. Selon le capitaine Moussa Koné, la population a peur de collaborer avec l’Ocs par crainte de représailles des trafiquants qui sont très dangereux. Du coup, il est très difficile d’appréhender les acteurs impliqués dans ce trafic, conclut-il.
LES ORGANISATEURS DE LA FIARA DRESSENT UN PARCOURS GLORIEUX
L'événement qui sera à sa 20è édition cette année, se tiendra du 11 avril au 2 mai
La 20ème édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales se tiendra du 11 avril au 2 mai de cette année. Cet évènement de dimension mondiale est devenu, selon les organisateurs, une activité incontournable des métiers des ruraux. Cette année, la Fiara fête ses 20 ans de parcours.
La Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara) se tiendra cette année du 11 avril au 2 mai. L’édition 2019 coïncide avec le 20ème anniversaire. «Vingt ans de parcours jalonnés de pratiques et de réflexions soutenues pour mettre en chantier et conduire cet évènement de dimension régionale qu’est la Fiara», souligne avec fierté le Secrétaire général de la Fiara. Les organisateurs notent aussi sur le plan économique et financier, «des retombées importantes». Ils estiment que les résultats acquis au fil des éditions ont fait de cet évènement une activité incontournable des métiers ruraux. Car, d’à peine «60 exposants, à la première édition, la Fiara accueille aujourd’hui, entre 500 et 800 exposants et 15 à 19 pays», soutient Amadou Makhtar Mbodj, son Secrétaire général.
Pour l’édition de cette année, les organisateurs se penchent sur la place et le rôle des jeunes dans le développement local durable d’où le thème «Rester ici, travailler et réussir ici». Une invite faite aux jeunes. Face au chômage galopant, Boubacar Cissé, président du Comité d’organisation, pense que seule la terre peut sauver cette jeunesse désœuvrée qui ne voit le salut que dans l’émigration. «Il suffit de croire en soi et d’avoir de la volonté et de peu de moyens pour réussir», soutient Pape Abdou Fall. Le Comité d’organisation annonce d’importantes innovations. Déjà des réflexions sont en cours avec le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) pour appuyer la commercialisation et favoriser la réalisation en marge de la Fiara de bourses agricoles, afin de donner plus d’impulsion aux activités commerciales des producteurs. Il s’agira, précise M. Mbodj, d’aider à travers des rencontres de partage de renforcer les capacités des organisations de producteurs. Le Comité envisage également, en collaboration avec l’Association sénégalaise pour la promotion du développement à la base (Asprodeb), de mettre en place un observatoire des prix et d’asseoir au sein des organisations professionnelles de producteurs, une dynamique de formation à la maîtrise des nouvelles techniques de communication.
L’objectif étant, selon Amadou Makhtar Mbodj, de pousser les exploitations familiales vers la mise sur pied d’entreprises économiques viables et modernes capables de dégager des plus-values. Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux et l’Association sénégalaise pour la promotion du développement à la base, en partenariat avec la Fiara, comptent organiser la 2ème édition du Festival Aliment - terre. Ce sera du 22 au 27 avril. Une façon pour les organisateurs de sensibiliser les producteurs sur les pratiques saines et durables de l’agriculture. D’ailleurs, annonce le Secrétaire général du CNCR, les activités du Festival Aliment - terre seront étendues dans les régions de Koalack et de Saint-Louis. Des journées de consultations gratuites en ophtalmologie et en gynécologie seront également organisées pour permettre aux visiteurs de joindre l’utile à l’agréa
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CE QU'IL RESTE DE PETERSEN
Le violent incendie de ce vendredi et dont l'origine reste encore inconnue, a ravagé la quasi-totalité de ce marché du centre-ville, laissant les usagers dans le désarroi - REPORTAGE PHOTOS ET VIDÉO
L’origine de l’incendie reste pour le moment un mystère dans cet endroit réputé sis au cœur de la ville de Dakar et qui héberge des milieux d’affaires, notamment plusieurs cantines nichées aux abords des allées principales et détenues par des commerçants chinois.
Selon un témoin, les sapeurs-pompiers ont eu du mal à éteindre les flammes, avec d’abord des difficultés à accéder sur les lieux de l’incendie à cause de la promiscuité avant l’épuisement de leurs réserves d’eau lors des premières manœuvres sur place.
« Beaucoup de cantines étaient en feu. Puis, des renforts ont commencé à arriver de tout Dakar. Et c'est aux environs de 10 h 15 minutes que le feu a été éteint. Mais les opérations continuent. On est en train de faire le tour pour éviter tout risque de reprise de feu », a déclaré dans Seneweb le lieutenant-colonel Ange Diatta.
Le pompier a précisé par ailleurs qu’ils ont reçu l’alerte « vers 7H 35 ».
Arrivé sur les lieux de l’incendie, le maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye, a promis pour sa part de « reconstruire le marché ».
Sur place, d’autres responsables ont décrié « l’absence de bouches d’incendie » dans beaucoup de marchés sénégalais qui, pour la plupart, sont caractérisés par des branchements électriques sauvages qui favorisent souvent les incendies.
Pour rappel, le 5 septembre 2018, un autre incendie très violent avait touché le marché de Petersen, réduisant en cendres plus de 400 cantines.
Notre reporter photographe Youssouf Ba était sur les lieux.
Reportage
UN NOUVEAU CENTRE DE DIALYSE INAUGURE A L’HOPITAL DE PIKINE
A l’instar des autres pays du monde, le Sénégal a célébré la journée du rein à Pikine avec l'inauguration d'un centre de dialyse
A l’instar des autres pays du monde, le Sénégal a célébré la journée du rein. Une cérémonie commémorative en trois évènements majeurs dans le centre hospitalier national de Pikine. Il s’agit d’une séance de dépistage pour les populations de Pikine et des autres localités souffrant d’une pathologie rénale ou même d’autres maladies, suivie d’une cérémonie officielle dans l’hôpital avec l’ensemble des acteurs du système de santé et de l’inauguration du centre de dialyse du centre hospitalier.
La célébration de Journée mondiale du rein à l’hôpital de Pikine a été une occasion pour l’Association Sénégalaise des Hémodialysés et Insuffisants Rénaux (ASHIR) d’égrener un chapelet de doléances sur la situation des patients souffrant de maladies rénales, pour une meilleure prise en charge.
A en croire Ameth Sarr, le président de cette association, ce serait injuste de passer sous silence les efforts déployés par l’Etat pour venir en aide aux malades. «L’Etat a beaucoup fait, l’éventail des acquis s’amoncelle. Seulement, tout n’est pas rose car pour sauver des vies, il n’y a jamais assez à faire». Ameth Sarr de rappeler dans la foulée qu’il y a quelques années, l’horizon était sombre pour les malades du rein et que ces derniers se croyaient être les parias de notre société. « Aujourd’hui, le Sénégal est passé de 1 à 23 centres de dialyse, de 50 patients traités à 753 patients», a expliqué le président de ASHIR qui invite à plus de vigilance et d’observation de bonnes règles de dialyse.
Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Alassane Mbengue, a tenu à faire savoir à propos du nouveau centre de dialyse : «c’est un centre qui a couté un peu plus de 150 millions et qui a été réalisé par l’Etat du Sénégal. Nous venons de visiter le centre avec des équipements de dernière génération et ce centre nous a permis de prendre en charge les malades au nombre de 50 qui étaient notamment au centre Saliou Fall de Dakar et ils ont exprimé leur satisfaction par rapport aux efforts de l’état du Sénégal dans le cadre de la prise en charge de cette pathologie».
L’ETAT BLOQUE LA HAUSSE
Comme en 2018, quand les industriels de la cimenterie se sont révoltés contre l’arrêté fixant les prix plafond du ciment, pris en début du mois juin par le ministre du Commerce Alioune Sarr est encore monté au créneau pour rejeter toute idée de hausse.
Les services de ce département ont encore rappelé, à qui veut l’attendre, que «les prix plafond du ciment sont fixés au prix antérieurement pratiqués au 1er janvier 2018». D’un autre côté alors que la réaction commune des cimentiers est attendue, Cheikh Diop de la CNTS/FC a demandé à l’Etat, le retrait des taxes pour sauver les emplois.
Le ministère du commerce, du secteur informel, de la consommation et des PME, Alioune Sarr, a sorti hier, jeudi 14 mars un arrêté ministériel fixant le prix du ciment au prix antérieurement fixé en 2018.
“En application des dispositions de l’article 43 de la loi numéro 94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique, les prix plafond du ciment sont fixés au prix antérieurement pratiqués au 1er janvier 2018”, lit-on dans la note.
Selon le ministère du commerce, «est considéré comme prix illicite tout prix supérieur au prix plafond». Et de prévenir : «les infractions aux dispositions de cet arrêté sont passibles à des sanctions prévues par la loi sur les prix, la concurrence et le contentieux économique».
Le directeur du commerce intérieur est chargé de l’exécution de cet arrêté.
Cheikh Diop de la CNTS/FC demande le retrait des taxes pour sauver les emplois
A noter qu’après les alertes de la Sococim sur les pertes devant déboucher sur le dégraissage du personnel, le Secrétaire général de la Cnts-Fc, Cheikh Diop était monté au créneau pour demander à l’Etat du Sénégal de suspendre l’application des taxes sur les cimenteries. Ce, le temps qu’une solution définitive soit trouvée et que le prix du ciment reste à son niveau d’avant hausse, a-t-il soutenu dans une vidéo postée par nos confrères du site seneweb.com.
«Des taxes ont été appliquées par deux fois par l’Etat sur les produits des cimentiers. Ce qui a créé des tensions au niveau de ses industries. Donc, pour nous, travailleurs, parce que nous avons été saisis par le syndicat, sur la situation, pensons qu’il faut que l’Etat se retrouve autour d’une table pour discuter», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «Parce qu’aujourd’hui, il y a de réelles difficultés autour de ce secteur et les emplois commencent à être menacés. C’est la raison pour laquelle, nous voulons un équilibre pour le maintien des emplois et des prix du ciment. Et cela ne peut se faire sans discussions entre l’Etat et les Cimentiers».
«Mieux, nous pensons que les taxes qui ont été appliquées doivent être retirées en attendant qu’on puisse trouver des solutions définitives. Faute de quoi, nous allons vers des difficultés réelles dans le secteur du ciment. Les taxes peuvent être retirées parce que d’après le rapport de l’ITIE, les contributions sont très importantes dans le PIB. Par conséquent, ces taxes doivent être discutées, échangées et réfléchies entre les différents acteurs pour trouver l’équilibre qui est notre préoccupation», a soutenu Cheikh Diop.
Du côté des industriels de la cimenterie, on continue à soutenir que les taxes (CSMC arrêtée à 5 % sur le prix de la tonne et la taxe spéciale de 3000 F HT/Tonne sur le ciment depuis 2017) risquent de tuer les entreprises et d’envoyer près de 3000 travailleurs au chômage. Alors que, selon eux, nonobstant une augmentation de 3 francs sur le sac, le Sénégal reste leader dans la sous-région avec un écart de 20 à 25.000 F CFA/T.
IDRISSA SECK ADOPTE «LA STRATEGIE DU RAPPORT DE FORCE»
Le journaliste et analyste politique Momar Diongue est formel : la sortie musclée du leader de «Idy 2019» d’avant-hier, mercredi, contre Macky Sall et son pouvoir ne doit être automatiquement assimilé à un refus systématique de l’appel au dialogue
Le journaliste et analyste politique Momar Diongue est formel : la sortie musclée du leader de «Idy 2019» d’avant-hier, mercredi, contre Macky Sall et son pouvoir ne doit être automatiquement assimilé à un refus systématique de l’appel au dialogue politique. D’où la nécessité, selon lui, de relativiser ce «refus», dans la mesure où il pourrait s’agir «d’une stratégie de rapport de force» pour aller au… dialogue.
Selon le journaliste et analyste politique Momar Diongue, le refus d’Idrissa Seck de répondre au dialogue politique initié par le président nouvellement réélu, Macky Sall, pourrait être une stratégie pour pouvoir tirer profit de ce dialogue. En effet, interpelle par nos confrères de Sud Fm hier, jeudi 14 mars 2019, à la suite de la sortie du leader de la coalition «Idy 2019», le mercredi 13 mars, Momar Diongue a relevé que quatre raisons peuvent expliquer la sortie de l’ancien Premier ministre.
Pour l’analyste politique, l’opposition qui s’est plongée dans un mutisme total depuis la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale autonome (Cena) «avait besoin de prendre l’initiative, dans la mesure où il ya 42% de Sénégalais qui n’ont pas voté pour Macky Sall ».
Dans la foulée, Momar Diongue a fait remarquer que c’est un pourcentage assez appréciable, pour servir de prétexte à l’opposition qui «ne doit plus se taire. Ils (les leaders de l’opposition-ndlr) peuvent se dire qu’il est temps qu’on réponde à l’appel au dialogue du président Sall qui promet aussi de préciser les contours du dialogue, lors de sa prestation de serment, et de se dire qu’il est aussi temps de créer un rapport de force qui leur permettra, lors du dialogue, de faire prévaloir leur dû». Et c’est là que se trouverait, selon Momar Diongue, la seconde raison qui aurait motivé la sortie d’Idrissa Seck et de sa coalition. Pour lui, «l’opposition essaie, ne serait-ce que par la prise de parole de créer un rapport de force pour aller vers ce dialogue».
Pour autant, l’analyste politique estime que cette sortie ne doit pas être assimilée à un «rejet du dialogue».Mieux encore, il est d’avis que cela pourrait être une «stratégie», pour préparer le dialogue, se donner une certaine contenance «en montrant qu’on existe et créer un rapport de force», pouvant permettre à l’opposition de tirer quelque chose de ce dialogue.
La troisième raison de cette sortie d’Idrissa Seck est relative, selon Momar Diongue, au cas Khalifa Sall. Et d’expliquer qu’ il est aujourd’hui question pour Idy de monter au créneau et de mobiliser toute l’opposition pour exiger la libération de l’ancien maire de Dakar. Tout comme celle des membres de sa coalition qui ont été arrêtés par le pouvoir de Macky Sall. A noter de même que la question du livre blanc «sur les limites de Macky Sall », n’a pas aussi échappé à la lecture de Momar Diongue qui est d’avis qu’ «il est toujours bon de trouver un marqueur au plan politique à la suite d’échéance comme celle du scrutin de février ».
SEPT ANS DE CONFRONTATION DE DEUX LOGIQUES
Du dialogue de sourds au jeu de dupes, les relations entre Macky Sall et son opposition durant les sept dernières années ont été plutôt marquées par des rapports tendus et heurtés.
Sur le plan politique, Macky Sall qui dispose d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale a toujours préféré dérouler seul sans tenir compte de l’avis de l’opposition qu’il s’est d’ailleurs engagé à réduire à sa plus simple expression.
C’est ainsi qu’il a initié et fait passer plusieurs textes jugés par ses adversaires politiques comme des lois « scélérates ». Parmi ces textes, on peut citer entre autres, la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation adoptée en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale, les quinze points soumis au référendum du 20 mars 2016, la loi sur la refonte partielle du fichier électoral et le vote sans débat de la loi sur le parrainage.
Du coté de l’opposition, ce premier mandat du président Sall a été marqué par la pratique systématique de la politique de la chaise vide à la plupart des rencontres de concertation convoquées sur des questions d’intérêt national offrant ainsi aux tenants du pouvoir un boulevard pour imposer leur vision des choses.
A cela s’ajoutent aussi les multiples manifestations dans la rue pour dénoncer la politique de musèlement d’adversaires politiques et réclamer le respect de l’Etat de droit. C’est donc dans ce contexte que le président Sall, à la suite de sa réélection, a procédé au lancement de son appel au dialogue pour tenter de dépassionner le climat politique marqué par une tension liée à plusieurs faits dont le déroulement du processus électoral qui a conduit aux dernières législatives de 2017 puis à la présidentielle et au fameux parrainage mais aussi les dossiers politico-judiciaires impliquant certains membres de l’opposition dont Khalifa Sall et Karim Wade.
L’OPPOSITION BOUDE MACKY
Le dialogue «constructif et inclusif» que le chef de l’Etat veut tenir avec l’ensemble des acteurs politiques, y compris ses prédécesseurs, serait-il en train de tomber dans une impasse ?
Un gros nuage d’incertitude semble planer sur l’horizon du dialogue politique que le chef de l’Etat, Macky Sall, veut tenir avec l’ensemble des acteurs politiques, y compris ses prédécesseurs à la magistrature suprême. En effet, depuis la sortie du président Sall ayant fait suite à la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle, l’appel au dialogue peine à enregistrer des candidats dans le camp de ses adversaires politiques, qu’ils soient ex-candidats à présidentielle ou candidats à la candidature recalés à l’étape de contrôle des parrainages.
Le dialogue «constructif et inclusif» que le chef de l’Etat, Macky Sall, veut tenir avec l’ensemble des acteurs politiques, y compris ses prédécesseurs, serait-il en train de tomber dans une impasse ? On pourrait bien répondre par l’affirmative si on s’en tient aux différentes réactions déjà enregistrées dans le camp de l’opposition, face à cette main tendue du chef de l’Etat. En effet, depuis la sortie du président Sall dans la foulée de la confirmation de sa réélection dès le 1er tour par le Conseil constitutionnel, l’appel au dialogue peine à enregistrer des voix favorables, aussi bien chez ses principaux adversaires lors de la dernière présidentielle qu’au niveau des anciens candidats à la candidature recalés à l’étape du contrôle des parrainages. La plupart des membres de l’opposition qui ont réagi sur cette question ont soit exprimé leur refus catégorique de répondre à cet appel soit posé des conditions préalables. La dernière réaction en date est la sortie du candidat de la coalition Idy2019 qui était entouré de la plupart de ses alliés. S’exprimant avant-hier, mercredi 13 mars, lors d’un point de presse tenu en marge d’une réunion avec les leaders de sa coalition, Idrissa Seck a préféré centrer son intervention sur la contestation de la victoire dès le 1er tour du président Sall, en se gardant de tout commentaire sur l’appel au dialogue.
Idy refuse de «reconnaître» Macky et... son dialogue
Face aux journalistes, le président du parti Rewmi dénonçant la «confiscation de la volonté populaire» par Macky Sall a fait savoir qu’il entendait rester mobilisé avec «responsabilité, fermeté et détermination, pour la prise en charge de ce désir de changement et pour la défense des acquis démocratiques de notre peuple». Sous cet lancée, invitant «les forces politiques et sociales du pays à l’unité pour faire face à la volonté de confiscation de la volonté populaire», il a exigé la libération immédiate et sans condition de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall et de tous ses militants.
«Sonko Président» taxe le dialogue de «non-évènement»
Il faut dire qu’avant l’ancien Premier ministre, arrivé deuxième lors de la présidentielle, c’est l’autre candidat de l’opposition, Ousmane Sonko, classé troisième à l’issue du scrutin présidentiel du 24 février qui avait exprimé en premier son refus catégorique de répondre à la main tendue du président Sall. En effet, interpellé sur cette invitation au dialogue, El Hadji Malick Ndiaye, un des proches collaborateurs du candidat de la coalition Sonko-président avait laissé entendre que «nous sommes passés à autre chose parce que c’est un non-événement et nous ne souhaitons pas réagir».
Issa Sall et Madické Niang posent des préalables
Pour sa part, réagissant à propos de l’appel au dialogue, le Secrétaire permanent du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) avait informé qu’il n’avait aucune difficulté à répondre au dialogue de Macky Sall. Cependant, les compagnons du Pr Issa Sall avaient tout de même tenu à préciser que la participation du Pur serait possible « si et seulement si le dialogue était inclusif et constructif ». Arrivé dernier à l’issue de la présidentielle avec 1,48 % des suffrages, le candidat Madické Niang, quoique se disant favorable à ce dialogue, préférait attendre de connaitre les termes de référence avant de dégager sa position et celle de sa coalition, Madické 2019, après toutefois concertation avec tous les autres candidats.
Le Pds étale ses suspicions
A coté des réactions de ces candidats à la dernière élection présidentielle, il y a aussi celles des autres acteurs politiques membres de l’opposition. Parmi eux, figure en bonne place la position du Pds de Me Wade. Interpellé par nos confrères de Vox Populi, Babacar Gaye, porte-parole du Pds estimant douter de la finalité de cet appel relevait que son parti restait à l’écoute de l’offre de ce dialogue et de la réaction de la classe politique. «Je doute que l’appel au dialogue procède d’une réelle volonté de décrispation. Mais, dans tous les cas, nous attendons l’offre de dialogue du Président et la réaction de la classe politique significative», avait-t-il indiqué.
TEKKI PARLE DE… STRATEGIE DE DIVISION
Réagissant lui aussi sur cette question, nonobstant sa position de membre de la coalition Idy2019, Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki, n’y est pas allé par quatre chemins. Soulignant que Macky Sall n’a jamais caché sa volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression, le leader de Tekki avait dit voir dans cet appel au dialogue une tentative de division de l’opposition et surtout de l’affaiblir. Sous ce rapport, il a clairement affirmé son intention de ne pas y participer. «Macky Sall a déjà appelé au dialogue, toujours pour diviser et affaiblir l’opposition. Une première fois, c’était pour couvrir le transfert du prisonnier Karim Wade au Qatar. Une deuxième fois, pour imposer le parrainage corrompu destiné à sélectionner les candidats à la présidentielle d’abord et ensuite les maires. Jamais deux sans trois. Cette fois-ci, c’est pour faire avaliser quoi ? Surtout avec l’onction de Diouf et Wade. Plusieurs hypothèses sont sur la table. Pour sûr, ce ne sera pas à l’avantage de la démocratie sénégalaise », a fait savoir l’ancien candidat à la candidature recalé à l’étape des vérifications du parrainage citoyen.
ABDOUL MBAYE ET TAS AUX ABONNES ABSENTS
Toujours dans cette liste des personnalités de l’opposition qui ont déjà annoncé leur intention de boycotter cet énième dialogue appelé par l’actuel chef de l’exécutif, figurent également ses deux anciens proches collaborateurs dans le gouvernement devenus aujourd’hui ses plus virulents opposants. Il s’agit entre autres de l’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye, et de l’ancien ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall. Réagissant à cette main tendue du président Sall, l’actuel patron de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a fait savoir qu’il préférait «rester dans une posture de sentinelle et de lanceur» et «laisser gouverner dans la continuité» son ex-patron. «Nous avons considéré qu’il nous revenait de continuer à jouer le rôle de sentinelle et d’être critique, puisque nous aurons en face de nous une continuité dans la politique qui a été menée jusqu’à présent. Donc, nous allons rester dans l’opposition. Nous n’irons pas au dialogue. Ça, c’est clair. Je crois qu’il faut le laisser gouverner dans la continuité et rester par contre dans une posture de sentinelle et de lanceur», a martelé l’ancien Pm. Abondant dans le même sens, la République des Valeurs dirigée par son ancien collègue dans le gouvernement, Thierno Alassane Sall, a également dit niet. Dans un communiqué rendu public sur cette question du dialogue, la République des valeurs soutient qu’elle est dans «l’opposition et restera dans l’opposition, pour continuer à dénoncer les dérives du pouvoir, d’apporter des propositions pour aller dans le sens des intérêts du peuple sénégalais».