SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 août 2025
8 LYCEENS DES COLLEGES SACRE-CŒUR ET YALLA SUUR-EN ARRETES
La Brigade de lutte contre la cybercriminalité de la sûreté urbaine amis la main sur 10 personnes dont 8 élèves en classe de terminale au collège Sacré-Cœur et Yalla Suur-en pour les délits de détention de chanvre et haschich.
C’ est peut-être une lapalissade de dire que la drogue sévit dans certains collèges et lycées de ce pays. Mais, il est très rare que des élèves soient appréhendés pour des histoires de drogue. Pourtant, c’est ce qui s’est passé aux collèges Sacré-Cœur et Yalla Suuren. Ce sont les autorités académiques du collège Sacré-Cœur qui ont dénoncé des activités de trafic de drogue aux alentours immédiats de ces établissements, étant entendu que les clients privilégiés de ces trafiquants ne sont autres que leurs pensionnaires. Ainsi, les éléments de la Brigade de lutte contre la criminalité (BLC) de la sûreté urbaine ont été dépêchés sur les lieux aux fins d’intervention et d’interpellation des individus impliqués dans les faits ainsi dénoncés. Ils ont mis la main sur 10 individus. Selon nos sources, une fois sur les lieux indiqués par les responsables de l’établissement, les enquêteurs ont observé un temps d’observation, avant de procéder à l’interpellation de huit individus dont une fille. Tous sont des élèves en classe de terminale au groupe scolaire Yalla Suur-en et au Collège Sacré-Cœur.
Soumis à une fouille corporelle, il a été découvert par-devers l'un d'eux, 1 cornet entamé de chanvre indien dissimulé dans un sac et, sur un autre, une barre de haschich. Soumis à un interrogatoire, les deux susnommés ont reconnu les faits, mais, ils ont soutenu ignorer l’identité de ceux qui s’activent dans le trafic de drogue aux alentours de l’école. Pendant ce temps, les 6 autres ont nié toute implication dans cette affaire. A l'unanimité, ils ont soutenu ne pas être des usagers de la drogue. Mais, selon toujours nos informations, une investigation a permis de mettre la main sur l’un des fournisseurs qui a été interpellé avec 2,5 grammes de haschich. La personne qui l'accompagnait au moment de son interpellation a été trouvée en possession d’un cornet entamé de chanvre indien. Auditionnés, ils ont reconnu les faits. Ils sont en garde à vue pour les faits de détention et usage de chanvre indien, détention de haschich, détention et trafic de haschich. L'enquête suit son cours.
« ON S’EST BATTU SUR CETTE SERIE, AFIN... »
Jean-Luc Herbulot Franco-Congolais et créateur de la série “Sakho et Mangane’’ est également le réalisateur des épisodes…
Il était à l’avant-première de la nouvelle série évènement qui passe sur Canal+ à partir du 25mars. Il est revenu, avec “EnQuête’’, sur les difficultés liées au tournage, sur ce qui l’a poussé à faire cette série policière au contenu premium, entre autres.
Comment est née cette série ?
Je parlerai plutôt de la création de la sériedemanièreglobale.Cequiestintéressantsurunesérie-jem'ensuisrendu compte sur “Sakho et Mangane’’, parce que c'est la première fois que j’étais créateur d’une série - c’est que quand tu es réalisateur en télé, tu es plutôt un technicien. Cela veut dire que tu as déjà un scénario qui est prêt. Tout est prêt, tu viens, tu tournes et tu dois rester dans la lignée de ce qui a été déjà fait. Sur “Sakho et Mangane’’, le fait de créer une série revient à être réalisateur au cinéma. Cela veut dire que tu contrôles tous les aspects artistiques et techniques de A à Z. La grosse difficulté était là, en fait. Cela a été de mettre en place les codes, qu’ils soient vestimentaires, visuels ou narratifs, pour que tout tienne et tienne en haleine les spectateurs pendant 8 épisodes. Donc, cela a été le gros défi. Je ne l’avais jamais fait. Hormis cela, la réalisation en elle-même était assez simple. La grosse difficulté était de mettre tout le monde au même diapason. On avait des attentes de la chaine et de nous-mêmes qui étaient d’un niveau assez élevé. Il a fallu que les gens comprennent assez vite qu’on n’était pas là pour rigoler.
Mais comment est née l’histoire qui y est racontée ?
L’histoire était déjà en place, quand je suis arrivé, parce que c’est une série qu’il développait depuis 2 ou 3 ans. J’ai coécrit quelques épisodes, notamment le dernier. Je l’ai fait avec un des scénaristes. On l’a écrit à deux avec l’aval de la chaine, parce que je suis aussi scénariste. Les histoires étaient déjà en place, donc. Il y avait beaucoup d’histoires que ce vous verrez dans la série. Il y a 8 épisodes. On avait suffisamment d’histoires pour douze épisodes. Mon travail était de choisir ceux qui étaient faisables. Ensuite, d’y mettre des couleurs. C’était des épisodes qui dataient d’il y a trois ans, donc de les remettre au goût de jour et de mettre aussi ma patte dedans en termes de réalisateur. Comme je suis un gros déconneur, il fallait aussi rendre Mangane un peu plus fou. L’idée qu’il soit blond et un peu plus fou vient de moi. Il y a plein de petits détails comme ça que j’ai ajoutés. Pour les gens qui ont déjà vu ce que je faisais avant, il y a mon côté punk que j’ai voulu rajouter à “Sakho et Mangane’’.
Parlant de ce vous avez déjà fait, la série que vous avez coréalisée, “Dealer’’, est vue par certains critiques comme une réinvention de la manière de faire des films en France. Avec “Sakho et Mangane’’, est-ce qu’il y avait ce défi de faire des choses différentes de ce qui se fait en Afrique ?
Je me donne des défis. C’est un peu ma maladie. J’ai du mal à arriver sur un projet sans me lancer des défis. De la manière dont on a présenté “Sakho et Mangane’’ au début, qui était un peu plus comique, ne m’intéressait pas beaucoup. Rencontrer Cécile de chez Canal+ et Alexandre, le producteur, m’a un peu soulagé. J’ai réussi à les convaincre d'aller vers quelque chose de plus à la fois fou, mais à la fois plus sérieux. En plus, j'étais l'Africain de la bande, je suis celui qui a grandi en Afrique. Je leur ai dit moi, en tant qu’Africain, j'en ai marre, clairement, de voir des gens qui, parce qu'ils ne sont pas capables de faire les choses proprement, tournent cela en comédie. Ça me fatigue. On est capable de faire des policiers sérieux, en Afrique. On est capable de monter des scènes d'actions sérieuses. Faisons-le, parce qu’on en est au moment où on a de l'autre côté, l'Afrique anglophone qui commence à grimper. Nous les francophones sommes toujours comme des cons à rester dans l’humour bas de gamme, basique. Ce sont des choses que je ne regarde pas. Elles me fatiguent, même si j’adore la comédie. Je me dis que la plupart des gens qui font de la comédie ont tendance à se dire: je fais de la comédie, parce que je n’ai pas les moyens d’être sérieux.
N’est-ce pas lié au fait qu’il y a ce cliché qui fait croire que le public africain aime l’humour ?
Oui, et je ne sais pas qui a installé ce cliché en fait et c’est cela qui me désole. Nous, comme les Asiatiques ou les Européens, consommons la même chose. Tout le monde consomme Netflix. Tout le monde connaît Netflix. Nous consommons les mêmes séries. Aujourd’hui, sur les forums, en lisant les avis, on ne sait qui est qui. Les gens ont des pseudos et on ne sait pas de quels pays ils viennent. Cela veut dire que les gens regardent tout ce qui se passe au niveau mondial, grâce à plein de plateformes. Aujourd’hui, vous avez deux ou trois grands cinémas à Dakar. Nous au Congo, nous n’avons pas ça. Donc, le Sénégalais est abreuvé, toutes les semaines, de films américains, d’’’Avengers’’, de “Black Panther’’, etc. Ils sont éduqués à ça enfait. Ce n’est pas la peine de continuer à faire semblant de dire que l’Afrique ne connaît pas ou ne va pas comprendre. Ce sont des bêtises. Je n’arrive pas à les accepter. On s’est battu sur cette série afin qu’elle se hisse aux standards de ce qui se passe dans le monde. C’est une première saison, un premier jet, un premier essai avec des choses réussies et d’autres que moi je considère moins réussies. C’est le jeu aussi. Mais j’espère au moins que ce qui a été posé là va rendre fier l’Africain, de manière générale, et qu’il va se dire que là ça se passe à Dakar et non à Los Angeles ou à Miami. Que ces comédiens sont sénégalais, parlent français et des fois même wolof. Il y a des comédiens ivoiriens et congolais qui eux aussi ramènent leurs couleurs. Moi, je suis fier de me dire qu’il y a des séries comme ça qui peuvent exister comme Alex Ogou a essayé avec “Invisibles’’, par exemple.
Dans une interview avec Bbc, vous dites : “Nous devons raconter les réalités africaines.’’ A quelles réalités faites-vous exactement allusion ?
Pour moi, c’est créer des héros. Les réalités africaines aujourd’hui, malheureusement, c’est mon opinion, c’est qu’on est un peu la risée du monde sur quasiment tous les domaines. Qu’on se le dise, que ce soit la fiction, on ne nous prend pas au sérieux ; que ce soit des choses concrètes, on ne nous prend pas au sérieux ; que ce soit qu’on sorte des bouquins qui parlent de nos histoires, on ne prend pas au sérieux ; quand on nous tue, on ne nous prend pas au sérieux. Voilà où on en est donc. C'est une responsabilité que d'avoir les capacités ou d'avoir les moyens de créer des choses comme ça et qu’elles soient diffusées à cette échelle-là. C’est une responsabilité. Il y a beaucoup de gens qui nous disent : on a la chance, etc. Oui, on a de la chance, mais il y a une part de travail. Avant tout, c’est une responsabilité et en tant qu'Africain, ma responsabilité, quand vous prenez une caméra, vous êtes en train de donner un point de vue. On ne parle pas forcément de politique, mais en tout cas vous donner un point de vue. C’est essentiel pour moi de donner mon point de vue africain, quand on crée quelque chose comme ça, quand Canal+ nous donne les moyens de le faire.
Etait-ce difficile de tourner à Dakar ?
Oui et non. Oui, parce que tous les tournages sont difficiles. Oui, parce que c’est une série de 8 épisodes de 52 minutes, donc c’est comme si vous faisiez huit longs métrages en moins d’un an. C’est ce qui s’est passé, parce qu’on a tourné en sept ou huit mois, je crois. Alors qu’un long métrage normal prend douze mois de tournage. Vous voyez les épisodessousdesformats52minutesà la télé, mais au montage, ils font 1h 1h 10 ou 1h20 minutes. L’autre difficulté était de mettre tout le monde au même diapason et qu’ils comprennent tous qu’on est venu faire de la qualité. Donc, eux-mêmes doivent se battre pour donner le meilleur. Pas difficile, d’un autre côté, parce que Dakar est une ville très cinématographique. Les gens sont très accueillants. Le métissage de cultures qu’on a à Dakar fait que, dès que je veux trouver quelqu’un qui fait de la musique, je le trouve sans problème. Idem pour quelqu’un qui fait du dessin ou du graphisme. Après, le défaut qu’on a au Sénégal, et qu’on a aussi partout en Afrique, c’est que, comme on a du mal à se nourrir d’un poste, tout le monde fait plein de postes différents. Donc, quand je veux aller chercher un graphiste, quelqu’un me dit je suis aussi graphiste. Au bout d’un moment, à force de faire plein de choses, on n’est bon nulle part. C’est cela la difficulté qu’on trouve à Dakar et le message que je veux faire passer, ce genre de série aussi, c’est que non seulement c'est possible de faire ça, mais qu’à un moment, même si c'est dur d'arriver à penser comme ça, c'est de se dire :je suis bon dans quelque chose, je maitrise d’abord cette chose-là et la travailler comme de l’artisanat. On ne peut pas faire 40 choses en même temps. La chance que vous avez au Sénégal, de tous les pays d’Afrique que j’ai fait, et c’est très honnête ce que je dis, le Sénégalais est le plus bosseur. Mais ce que j’ai aussi vu, c’est que la méthode, elle est inexistante, et c’est là où est le problème. Et cette méthode-là, ce n’est pas de la magie, ça s’apprend. Même si je sais que les jeunes raffolent d’écoles de formation, il faut vraiment se former. On monte des académies ici pour pouvoir former les futures personnes avec qui on va travailler et peut-être qui nous feront travailler.
DEUX ANS APRES SA DISPARITION, LES TALIBES TOUJOURS INCONSOLABLES
15 mars 2017, 15 mars 2019, deux ans déjà que Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum n’est plus de ce monde.
Disparu de la scène publique pendant quelques années, le vide laissé par l’ancien Khalife Général de Tivaouane demeure encore immense, de nombreux talibés se sont recueillis hier en masse devant son mausolée.
Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum aura vécu 92 années, entouré de mystère. Il a toujours suscité de l’intérêt dans la société sénégalaise. Ses contemporains retiennent de lui “un apprenant surdoué”. Cette précocité intellectuelle l’amène à jouer ses premiers rôles aux côtés de son père dans les dernières années du califat de Serigne Babacar Sy. A la mort de ce dernier, le fondateur du Moustarchidine Wal Moustarchidati se sert de sa position auprès des muqqadams (dignitaires) et des fidèles pour revendiquer la légitimité dans la succession. A défaut de succéder à son défunt père, le guide religieux fonde son propre dahira Moustarchidine Walmoustarchidati. Son ouverture d’esprit l’amena à étudier le Français sans grande difficulté.
Philosophe de nature, il développe un intérêt particulier pour la politique et entre en contact avec les hommes politiques avec qui Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy entretiendra des relations pas assez tendres. Il fonde ainsi le Parti de la solidarité sénégalaise (PSS) et s’oppose au Président Léopold Sédar Senghor, avec divers politiciens notamment Ibrahima Seydou Ndao et Me Moustapha Wade, ainsi que le marabout Cheikh Ibrahima Niasse. En 1959, la contestation de résultats électoraux jugés “tronqués” par le PSS et le PAI vaudra à Cheikh un séjour carcéral. Quelques années plus tard, Serigne Cheikh est nommé ambassadeur du Sénégal au Caire auprès de la République arabe unie (Egypte et Syrie). La fin ne fut pas prospère.
Aux accusations de “fautes de gestion” se mêlent celles d'un “rapprochement inquiétant avec les milieux arabo-musulmans”. La crainte venait surtout des autorités françaises et des proFrançais dans l'entourage de Senghor. Avec les régimes successifs, son parcours politique est parsemé de d’alliance et séparation. Mais, chez les intellectuels notamment les lettrés en arabe, Serigne Cheikh Tidiane Sy incarne le renouveau dans l'islam au Sénégal. En 1955, le jeune marabout Tidjane monte l'Association éducative islamique en même temps, il lance le journal « L'islam éternel ». Ainsi, il multiplie les conférences thématiques sur l'Islam, la société, la science, la culture et la politique. Mystique, intellectuel et politique, Cheikh Tidiane ajoute à son tableau de chasse la figure de l'homme d'affaires. Producteur d'arachides dans le Saloum, il s'est ensuite intéressé à l'industrie (huilerie et tomate de conserve) avant de devenir actionnaire majoritaire dans l'unique cimenterie du pays à l'époque, la SOCOCIM. Al Makhtoum, c'est surtout la maîtrise de la parabole comme méthode d'éducation allusive alliée à un humour qui tenait ses inconditionnels disciples en haleine lors des conférences qu’il animait.
LE PHENOMENE INQUIETE
Au Sénégal, la violence surtout chez les jeunes reste et demeure une réalité. Pour expliquer les causes et motivations qui incitent les jeunes à basculer vers la violence et la criminalité, peu de recherches sont malheureusement faites
Adama Sene (Direct-Info Saint-Loui) |
Publication 16/03/2019
C’est dans ce cadre que l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis à travers le Carrefour d’Études et de Recherches-Action pour la Démocratie et le Développement (CERADD), a réuni une trentaine de journalistes et correspondants régionaux pour partager les résultats de leurs recherches et renforcer leur capacité sur les stratégies de résilience des jeunes face à la violence en Afrique de l’Ouest.
Depuis plus de 24 mois, des universitaires-chercheurs mènent des enquêtes au Burkina Faso et au Sénégal dans le cadre du projet « Jeunes et stratégies de résilience à la violence et à criminalité en Afrique de l’Ouest ». A en croire le coordonnateur adjoint du projet, l’objectif de la recherche étant de contribuer à rompre le cycle de production de violence et de criminalité chez les jeunes à travers une meilleure compréhension des stratégies de résilience des jeunes et de leurs communautés dans les deux pays cités. Une contribution qui nécessite l’apport de tous les acteurs dont ceux des médias. « Pour la diffusion de nos recherches, l’équipe de coordination a décidé d’inclure tous les acteurs. Raison pour laquelle, les acteurs des médias de la région sont impliqués pour qu’ils s’approprient des résultats afin de jouer pleinement leur rôle. Souvent ils ont tendance à parler plus de la violence, c’est pourquoi, nous avons jugé utile de les renforcer sur la base des résultats de nos recherches sur les stratégies de résilience à la violence et à la criminalité.
C’est dans ce cadre que s’inscrit cet atelier de formation des journalistes et correspondants de presse au niveau Saint-Louis pour informer les décideurs publics sur la problématique de la recherche », a déclaré Dr alpha Bâ. Avant de se féliciter de la motivation des journalistes qui ont montré un réel intérêt à la thématique, mais également un engagement pour la résilience de la violence dans nos pays. « D’ailleurs au sortir de cette session de formation, nous avons convenu avec les acteurs et actrices des médias d’organiser le prix sur Jeunes et Résilience de la violence et de la criminalité pour primer les meilleurs articles de tous les supports de médias », a soutenu Dr Bâ. Il faut signaler que le projet « Jeunes et stratégies de résilience à la violence et à criminalité en Afrique de l’Ouest » au Burkina Faso et au Sénégal, est appuyé par le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI) via le programme de recherche panafricain « Comprendre et surmonter l’exposition des jeunes à la violence, l’exclusion et l’injustice en Afrique », lancé depuis 2017.
QUAND DES GIGOLOS MARQUENT LEUR TERRITOIRE
Aujourd’hui, dans la société sénégalaise, on assiste à une dégradation progressive des mœurs. L’homosexualité, la pédophilie, la pratique lesbienne, sont devenues monnaie courante.
Massaër Dia eT Diaw MBODJ (Direct Info) |
Publication 16/03/2019
Des jeunes hommes, à la fleur de l’âge, couchent avec même des vieilles femmes ou d’autres hommes pour de l’argent. Cette pratique constitue un gagne - pain pour beaucoup de jeunes qui deviennent de véritables objets sexuels pour ceux qui sont en perpétuelle quête de plaisir intense. Des témoignages révélateurs renseignent sur ce phénomène qui a atteint des proportions insoupçonnées.
l est 10 heures et quelques minutes, dans un grand marché de la place où beaucoup de grandes commerçantes possèdent des magasins. Au milieu de ce marché, nous éprouvons d’énormes difficultés pour circuler normalement à cause de la forte concentration humaine. Dans un atelier de tailleur, nous avons trouvé un jeune chauffeur qui a accepté de témoigner loin des regards indiscrets. « Je suis le chauffeur d’une très riche commerçante de la place. C’est une veuve et elle a des enfants plus âgés que moi. Au début, ce sont des rapports de travail qui nous liaient. Le week-end, quand je l’amenais chez une de ses copines, elle se mettait à côté de moi tout en me caressant la main. Un jour, elle m’a demandé de lui monter une nouvelle lampe dans sa salle de bain. Au moment où je m’acquittais de cette tâche, elle m’a rejoint dans la salle de bain toute nue. J’ai eu tellement peur ce jour-là que j’ai cassé la lampe », avance le jeune homme. Tout en allumant une cigarette, il poursuit : « Par la suite, nous avons fait l’amour ensemble. C’est ainsi qu’elle m’a remis 50.000 FCFA en me promettant beaucoup de cadeaux. Depuis lors, je ne manque plus de rien, elle me donne tout ce dont j’ai besoin. Ainsi, je suis devenu son objet sexuel. Je ne peux plus me passer d’elle à cause des grosses sommes d’argent qu’elle me donne ». Beaucoup de jeunes sont dans la même situation que ce chauffeur. Ces gigolos s’adonnent à cette pratique qui est leur gagne-pain. Mangane Ndiaye a accepté d’appeler sa copine très âgée en mettant son téléphone en mode main libre pour qu’on puisse suivre leur conversation téléphonique. « J’ai du mal à me décoller du lit car hier tu m’as donnée une bonne dose. Parfois, tu sais être méchant mais il faut avoir en tête que je ne suis plus très jeune, j’ai pris de l’âge maintenant », lance son interlocutrice au bout du fil. Et le jeune de répliquer : « Je suis à sec là et j’ai besoin de 100.000 FCFA, c’est très urgent je dois honorer une dette sinon je serai poursuivi devant la justice ». Et la femme au bout du fil de dire : « Tu passes discrètement au magasin, je te donne la somme. J’ai annoncé que je pars en voyage le week-end, on va le passer ensemble dans l’appartement de ma copine aux Maristes. Elle est absente du territoire national actuellement ».
Stupéfiantes confessions
Après la conversation, notre interlocuteur a martelé : « Je ne suis pas prêt à laisser cette vieille qui m’a fait sortir de la précarité. Elle m’entretient financièrement. Presque tous mes copains sont jaloux, ils ne cessent de me demander de la laisser parce qu’elle a l’âge de ma mère. Les temps sont durs et cette dame me nourrit, m’habille et m’offre tout ce que je désire. Tout ce qu’elle me demande en retour, c’est de lui faire l’amour à chaque fois qu’elle le désire. Ce n’est pas pour demain que je vais la laisser tomber ». Certaines « driankés » investissent les parcours sportifs et les salles de musculation à la recherche de gigolos Toujours dans la recherche effrénée d’une seconde jeunesse, certaines femmes se mettent au volant de leur voiture à la recherche de jeunes hommes avec qui, elles peuvent passer d’agréables moments. « Actuellement, je suis avec une femme, cadre d’une grande banque de la place. J’avoue qu’elle est de la même génération que ma mère. On s’est connu au parcours sportif, où elle vient tous les soirs pour pratiquer du sport. Chaque fois, la femme me dévorait des yeux. Un beau jour, madame m’a proposé de l’accompagner chez elle après mes exercices. En cours de route, Maï m’a invité chez elle. C’est ce même jour que nous avons eu des relations sexuelles. Elle a beaucoup apprécié et m’a remis une grosse somme d’argent en disant de lui faire part toujours de mes soucis financiers à l’avenir. C’est ainsi que j’ai continué à la fréquenter. Financièrement, je ne me plains plus avec cette dame qui est très généreuse avec moi », confie un jeune sportif. Beaucoup jeunes veulent soutirer de l’argent à ces « mamies » qui cherchent du sang neuf. « Les vieilles femmes très riches sont devenues nos cibles car elles entretiennent financièrement les jeunes. Elles réclament en retour d’intenses moments de plaisir. Dans notre salle de musculation, beaucoup de femmes âgées se font sauter par des hommes. Je sors avec deux femmes à la fois et elles savent mettre la main dans leur portefeuille. Je n’ai plus rien à envier aux salariés. Je passe tout mon temps à m’entraîner pour défoncer ces dames qui ne cherchent que du plaisir », témoigne Mady alias Camou
Ces gigolos sont objet de marchandage entre « driankés »
Des jeunes, pour de l’argent, se décarcassent sans penser aux conséquences incalculables d’une telle pratique. Beaucoup de ces gars sont recommandés par leur copine à d’autres femmes comme s’il s’agissait de marchandises. Celle qui recommande, c’est elle qui sous-traite l’affaire en partageant l’argent avec le gigolo. « J’ai quitté la semaine dernière Mbène avec qui, je sortais car elle me proposait d’entretenir aussi des relations sexuelles avec ses copines moyennant de l’argent. C’est elle qui a venté mes performances sexuelles à ces dernières qui souhaitaient me découvrir. Mon ex encaissait l’argent tout en m’en donnant une partie. C’est ainsi que j’ai compris que cette femme faisait du commerce sur mon dos. Aujourd’hui, je regrette mes actes et je conseille à tous ceux qui s’abandonnent à de telles pratiques d’arrêter avant qu’il ne soit trop tard », confie Laye Sambou qui regrette les moments passés avec ces vielles dames à la recherche d’une nouvelle jeunesse. Moulaye Ciss, de son côté confesse : « Il y a des réseaux de « driankés » qui cherchent des jeunes pour uniquement entretenir des relations sexuelles. Après avoir passé de bons moments avec ces derniers, elles les offrent à d’autres femmes comme si ces derniers sont à vendre. Un de mes amis a vécu cette expérience. Et la dame l’entretenait financièrement. Après avoir passé beaucoup de temps avec mon ami, cette dernière l’a mise en relation avec d’autres, qui le récompensaient avec de l’argent. C’est ainsi qu’il finit par tomber malade. Depuis lors, il a renoncé à ces pratiques malsaines. Ces dames ne manquent de rien et elles vivent dans un luxe insolent sans un homme à leur côté. La plupart du temps, ce sont des divorcées ou veuves qui veulent une seconde jeunesse ».
Les gays aussi sur la place
Internet, plus précisément Facebook constitue un terrain de chasse particulièrement fréquenté par les homosexuels. Ils n'ont presque plus peur de s'afficher et d'étaler au grand jour leur position sexuelle. Au niveau des réseaux sociaux, ils sont facilement reconnaissable avec des photos de profil et n'hésitent pas à entretenir une liste d'amis sur laquelle figurent que des Européens et Américains. Au moment où d’autres de même orientation sexuelle, souvent vêtus de jeans serrés, de chemises moulantes aux couleurs chatoyantes, pêchent leurs clients aux abords des avenues, hôtels et autres restaurants chics de la capitale et au niveau de la Petite Cote. « Nous avons identifié les leaders pour vraiment éradiquer ce phénomène. On a dépisté plus de 120 MSM (homosexuels) dont 6 cas séropositif, 2 bisexuels. Ils sont des jeunes âgés entre 20 et 24 ans. Et derrière ces jeunes, il y a de grands lobbys que nous connaissons, des mariés, des responsables hautement bien placés dans la société », a expliqué le Dr Nourou Diallo, de l’Alliance Nationale des Communautés pour la Santé (ANCS). Avant d’expliquer : « La prostitution n’est plus comme avant. On ne trouve plus des prostituées dans les bars, ni forcément dans les hôtels. Mais, on les trouve sur les réseaux sociaux avec les nouvelles technologies de l’information ».
LE SUDES/ESR DENONCE «DES ATTAQUES SEXISTES CONTRE LA LA DIRECTRICE DU CESTI»
Mouhamadou El Hady Bâ, secrétaire général du Campus de Dakar et ses camarades sont dans une colère noire. Ils dénoncent avec la dernière énergie l'attitude de certains enseignants grévistes qui se sont opposés par la force à ce que d'autres collègues.
Mouhamadou El Hady Bâ, secrétaire général du Campus de Dakar et ses camarades sont dans une colère noire. Ils dénoncent avec la dernière énergie l'attitude de certains enseignants grévistes qui se sont opposés par la force à ce que d'autres collègues dispensent librement leurs cours.
«Si le droit de grève est consacré par la loi sénégalaise, il n’autorise nullement les personnels qui en usent à obliger par la force des collègues qui veulent dispenser leurs enseignements à ne pas le faire ». Cette déclaration est du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal de l'Enseignement supérieur et recherche Sudes/Esr. Ledit syndicat, très remonté contre leurs collègues enseignants, trouve malheureux ce qui est arrivé cette semaine au Cesti où certains enseignants grévistes se sont opposés par la force à ce que d’autres collègues non concernés par leur grève dispensent librement leurs enseignements. A en croire Mouhamadou El Hady Bâ et ses camarades, «de tels agissements qui violent clairement les franchises universitaires sont inadmissibles et sont inédits dans l’espace universitaire sénégalais ».
Pourtant, rapporte la note dont «L'As » a reçu une copie, le Sudes/Esr avait saisi par courrier le Recteur de l’Ucad pour l’avertir que des menaces avaient été proférées par les membres d’un autre syndicat non sans lui rappeler son obligation de ne pas laisser prospérer le terrorisme syndical au sein de l’Université. «L’inaction du Recteur Ibrahima Thioub est donc la preuve d’une complicité objective face au harcèlement dont la Directrice du Cesti est la victime depuis un certain temps déjà au sein de l’institution qu’elle préside», dénoncent les syndicalistes. Compte tenu de tous ces manquements, le Sudes/Esr «condamne fermement l’attitude irresponsable et illégale des collègues qui cherchent à imposer une grève impopulaire par la terreur ». Aussi, pour ne pas se laisser intimider et faire face à ses frondeurs, le Sudes/Esr «appelle ses militants au Cesti, mais également tous les enseignants qui ne se reconnaissent pas dans ce mouvement puéril et aux motivations inavouées, à continuer à enseigner sans se laisser intimider et les étudiants du Cesti à continuer à assister aux enseignements ».
Par le même canal, le Secrétaire général du Campus de Dakar dit apporter son soutien plein et entier « à la Directrice du Cesti qui fait face depuis plus d’un mois maintenant à des attaques sexistes totalement inadmissibles ». En conclusion, les enseignants du Cesti rappellent, dans le même temps et publiquement, au Recteur Ibrahima Thioub qu’il est le garant des franchises universitaires et qu’à ce titre, il a la responsabilité d’assurer l’intégrité physique des enseignants qui veulent continuer à dispenser leurs cours.
LE MAIRE DANS LE COLLIMATEUR DE L’OFNAC
Trois enquêteurs de l’office national de lutte contre la corruption et la fraude (Ofnac) fouille depuis lundi passé la gestion du maire de Mbacké, Abdou Mbacké Ndao. Ils ont effectué une descente à Mbacké, à la suite d’une plainte de Youssoupha BABOU
Trois enquêteurs de l’office national de lutte contre la corruption et la fraude (Ofnac) fouille depuis lundi passé la gestion du maire de Mbacké, Abdou Mbacké Ndao. Ils ont effectué une descente à Mbacké, à la suite d’une plainte de l’ex conseiller municipal, Youssoupha Babou qui a été d’ailleurs entendu. Il a donné plusieurs tuyaux aux investigateurs qui vont tenter de tirer au clair cette affaire. Quant au maire, il est injoignable
Le maire Abdou Mbacké Ndao doit se faire des soucis. Il est dans le viseur de l’Office national de lutte contre la corruption et la fraude (Ofnac). Trois enquêteurs de l’Ofnac fouillent depuis lundi dernier, sa gestion. C’est suite à une plainte déposée par un certain Youssoupha Babou, ancien adjoint au maire de l’équipe sortante que la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté a décidé d’envoyer des enquêteurs à Mbacké. Ce dernier qui a relevé plusieurs griefs contre le premier magistrat de Mbacké, avait déposé une plainte à l’Ofnac, il y a de cela plus de trois mois.
En effet, dès que les enquêteurs ont installé leur quartier général à Mbacké, ils ont convoqué Youssoupha Babou, un instituteur principal de son état et 3e adjoint au maire de l’équipe municipale sortante. Il a été entendu sur plusieurs dossiers, notamment sur la gestion de la réserve foncière, le patrimoine roulant, la gestion de la gare routière et les finances. Youssoupha Babou a tout balancé aux enquêteurs de l’Ofnac. Celui qui se réclame être un lanceur d’alertes dénonce ce qu’il appelle une mauvaise gestion de l’édile de Mbacké. «J’avais saisi l’Ofnac d’une plainte. J’ai été entendu lundi par trois enquêteurs à Mbacké», a confié M. Babou. Il soupçonne le maire d’avoir vendu le matériel roulant de la commune, notamment le véhicule 406 immatriculé DL 3391. A l’en croire, tout le monde se demande pourquoi ce véhicule municipal est entre les mains d’une tierce personne. «Si comme le prétend le maire, si le véhicule était en réparation pourquoi, il n’est pas ramené après l’entretien ? », s’interroge Youssoupha Babou. Aussi les investigateurs de l’Ofnac vont vérifier une supposée cession d’un camion de la mairie à un certain Guèye gérant d’une station service.
Selon M. Babou, sur la carte grise du camion offert par la ville de Saint Dezier de France à Mbacké figure désormais le nom de ce M. Guèye. Aussi, le camion de vidange, dit-il, se trouve entre les mains d’un particulier.
LA GESTION DU FONCIER, UNE PISTE A EXPLORER
Pour ce qui est des soupçons sur l’assiette foncière, il parle de morcellement des réserves foncières etla nébuleuse qui entoure l’usage de trois terrains qui ont fait l’objet d’une délibération du Conseil municipal pour l’érection d’infrastructures socio-économiques de base. Ces projets concernent, notamment, la construction de 700 logements sociaux, une tannerie et une usine de transformation de fruits, mais tous sont tombés à l’eau. Youssoupha Babou a confié également à l’équipe de l’Ofnac des indications sur les supposées malversations financières du maire. Il en veut comme exemple, la ligne budgétaire consacrée à l’habillement des agents municipaux et l’appui aux conseillers municipaux pour les besoins du Grand Magal de Touba. Il a été prévu, dit-il, 20 000 F pour chacun des 70 conseillers municipaux, mais certains n’ont pas vu la couleur de l’argent. Même si tout le monde avait reçu l’argent, précise, M. Babou le cumule ne fait pas les 5 millions dégagés à cet effet. Youssoupha Babou s’interroge aussi sur le reliquat du projet de construction de quatre salles de classe d’une école franco-arabe. «La Banque mondiale avait financé la construction de quatre salles de classe pour 5 millions chacune, mais seules deux sont construites. Où est le reste de l’argent», se demande-t-il. Le contrat de gestion de la gare routière de Mbacké est nébuleux, aux yeux de l’enseignant. «Le 4 février 2014, le Conseil municipal avait décidé de résilier le contrat de la gestion de la gare routière parce qu’il ne reçoit pas d’argent. Mais, cette décision n’est pas mise à exécution et le même concessionnaire continue de gérer la gare. Le maire est soupçonné d’être en connivence avec lui ainsi que le gérant de la nouvelle station», soutient M. Babou. A l’en croire, la construction de la gare routière a été financée par la Banque mondiale pour permettre à la commune d’avoir plus de recettes.
SOUPÇONS D’UNE GESTION FINANCIERE NEBULEUSE
Dans le même registre, il fait savoir que depuis deux ans, la mairie de Mbacké n’assure pas la collecte des ordures prétextant que les véhicules sont en pannes alors que des crédits sont affectés à l’entretien du matériel roulant. Une piste que pourraient explorer également les enquêteurs de l’Ofnac, le projet d’érection de bouches d’incendie qui n’a jamais vu le jour alors que le Conseil municipal y a affecté des crédits. Idem pour le curage du seul canal crédité à 7 000 000 F, alors dit-il, «l’équipe municipal sortante n’y injectait que 500 000 F». Ce sont autant d’indices que l’Ofnac peut explorer pour confirmer ou infirmer les soupçons du plaignant et par ricochet les populations de Mbacké. «J’ai pris ma responsabilité et je me suis préparé en conséquence», dit-il sur d’éventuelle représailles. Quant au maire Abdou Mbacké Ndao, «L’As» a tenté en vain de le joindre pour recueillir sa version.
«CEUX QUI PEUVENT BRULER CE PAYS SONT AVEC MACKY SALL»
" Personne ne peut le brûler actuellement. Parce que ceux qui détiennent la technique pour le brûler sont avec Macky Sall», a déclaré hier le coordonnateur des leaders de Macky 2012, Moustapha Fall Che
Les leaders de la coalition Macky 2012 ont fait face à la presse hier, pour évaluer les résultats du scrutin du 24 février 2019. saisissant l’occasion, le coordonnateur Moustapha Fall Che a descendu en flammes l’opposition notamment, Idrissa Seck qu’il traite de «faussaire » et de quelqu’un qui verse dans le «mensonge », la «victimisation », les « fake news » et les «féne news ». Selon, M. Fall, cette opposition est incapable de déstabiliser le climat social du pays, car les vrais faiseurs de troubles se trouvent dans le camp de Macky sall.
«Dorénavant, ce pays ne va plus brûler, ni être troublé car ceux qui étaient censés le brûler et le troubler sont aujourd’hui avec Macky Sall. Il y a quelques temps, des gens menaçaient de troubler la stabilité du pays et de saboter les élections. Jusqu’à présent, on n’a pas noté de troubles. Il faut qu’ils sachent que ce pays est ininflammable. Personne ne peut le brûler actuellement. Parce que ceux qui détiennent la technique pour le brûler sont avec Macky Sall», a déclaré hier le coordonnateur des leaders de Macky 2012, Moustapha Fall Che. D’ailleurs pour lui, la théorie de gouvernement parallèle brandie par les proches d’Idrissa Seck n’est pas soutenable. « Un gouvernement parallèle c’est nous qui disions cela durant notre jeunesse, sous Abdou Diouf, mais cela n’a jamais fonctionné. Un gouvernement parallèle n’a jamais été possible. Je pense même que celui qui a eu l’idée, l’a déjà oubliée. C’est juste une façon pour les proches d’Idrissa Seck de contester. Mais, ils doivent savoir une chose, c’est que Macky Sall les a dépassés depuis longtemps. Ils sont juste des stagiaires en politique», ironise, le Pca de la Snhlm. Auparavant, il s’est réjoui de la victoire du président Macky Sall. « Les leaders de la coalition Macky Sall félicitent le peuple et Macky Sall pour sa brillante victoire. Une belle victoire sans appel de 2 554 605 voix, soit un écart de plus de 1 600 000 voix. Les leaders de Macky 2012 se félicitent de ce second mandat et s'engagent à l'accompagner », lance-til.
D’après lui, Idrissa Seck le faussaire, qui se relève difficilement de son Ko, doit savoir que « la démagogie, le mensonge, la victimisation, les Fake news et « Féne news » ne passeront pas». S’agissant du 3ème mandat agité ça et là, le Coordonnateur de Macky 2012 déclare : « On n’a jamais parlé de 3ème mandat. Car pour nous, c'est exclu que Macky Sall essaye d'avoir un 3ème mandat. Le Syndrome du 3ème mandat est exclu de nos rangs. Les Sénégalais en parlent, mais, nous n’avons jamais parlé de cela. Le président Macky Sall l'a bien dit, c'est son 2ème et dernier mandat. Ce qui est sûr c’est qu’en 2024, Macky 2012 aura un candidat d’autant plus qu’on a des compétences masculines et féminines pour nous représenter en 2024. Mais, nous n’en dirons pas plus pour le moment. N’empêche le président Macky Sall demeure toujours le leader de Bby. Et son avenir n’est pas scellé. Donc quand son mandat sera terminé en 2024, il aura la possibilité de se présenter en 2029, parce qu’il est jeune et que la loi le lui permet», dit-il.
NOUS SOMMES ENTRE LE MARTEAU DES PRIVÉS ET L’ENCLUME DE L’ETAT
‘’Depuis le 2 avril 2016, date de liquidation de notre société, nous vivons des drames. Il y a des familles disloquées. Certains agents sont au chômage, d’autres ont changé de métier. C’est la grande débrouille’’ – Le cri du cœur de Moustapha Diakhaté
Un grand dossier et non des moindres attend le premier gouvernement de Macky II. Les ex travailleurs de « Sénégal Airlines » se signalent déjà et murissent leur plan d’actions en attendant la mise en place de la prochaine équipe gouvernementale. se désolant d’être sous le marteau des privés et l’enclume de l’Etat, ils attendent soit une réintégration au niveau de «Air Sénégal sA» soit une indemnisation afin qu’ils puissent rentrer dans leurs droits.
Alors que «Air Sénégal SA» prend son envol, les ex travailleurs de « Sénégal Airlines » s’enfoncent dans le trou. « Depuis le 2 avril 2016, date de liquidation de notre société, nous vivons des drames. Il y a des familles disloquées. Certains agents sont au chômage, d’autres ont changé de métier. C’est la grande débrouille un peu partout, parce que le personnel est laissé en rade», confie au bout du fil le coordonnateur du collège des délégués des ex travailleurs de « Sénégal Airlines
». A en croire, Moustapha Diakhaté, ils sont toujours dans l’attente soit d’une réintégration dans la nouvelle compagnie nationale « Air Sénégal Sa », soit d’une indemnisation avec le paie- ment de leurs droits conformé- ment au code du travail.
Après un long silence, ces agents de la défunte compagnie «Sénégal Airlines» comptent remettre au goût du jour leurs principales revendications. En effet, ils affirment s’être effacés pendant tout ce temps en attendant que l’élection présidentielle se termine et qu’ils puissent avoir de vrais interlocuteurs. «Comme tout s’est bien passé. Nous allons mainte- nant faire prévaloir nos droits », a renseigné M. Diakhaté.
Toutefois, ces ex travailleurs de « Sénégal Airlines » n’ont pas de grands plans d’actions à part le ralliement du collectif des 18 sociétés et agences qui ont été dissoutes et qui courent toujours derrière leurs arriérés. Parmi lesquels, les ex travailleurs de la SIAS, de la Sotrac, les anciens d’Air Afrique et de Air Sénégal International. En plus de réintégrer ce collectif, il est prévu une réunion avec le personnel de « Sénégal Airlines » pour voir quelles mesures prendre pour faire valoir leurs droits. « Quand on aura un interlocuteur en l’occurrence notre ministre de tutelle, on lui fera le point. Parce que c’est l’Etat qui doit prendre en charge nos revendications », soutient Moustapha Diakhaté qui attend avec impatience la nomination de la prochaine équipe gouvernementale.
Deux tiers du personnel de « Sénégal Airlines » laissé en rade
Pour l’heure, il souligne qu’aujourd’hui, l’ensemble des créances dues au personnel estimé à environ 1 856 000 000 F CFA après une avance de 200 millions de F CFA. Et les ex travailleurs de « Sénégal Airlines » comptent sur l’Etat qui est actionnaire à hauteur de 36% là où les privés nationaux ont 64%. « Nous sommes entre le marteau des privés et l’enclume de l’Etat. En effet, nous savons déjà que les privés nationaux puisqu’ils disent déjà avoir perdu de l’argent. Aller vers eux, c’est perdre du temps parce que c’est une évidence qu’ils ne paieront pas. Maintenant, si l’Etat ne nous paye pas ; nous n’allons pas rentrer dans nos droits. S’il nous de- mande d’aller vers le privé, c’est parce qu’il fuit ses responsabilités et fait dans le dilatoire. Ce qui n’est pas acceptable. Ils ont liquidé et créé une nouvelle compagnie aérienne ; s’ils ne peuvent pas réintégrer tout le monde qu’ils indemnisent ceux qui jusque-là où ne savent pas où donner de la tête», déclare le coordonnateur du collège des ex travailleurs de «Sénégal Airlines». Il estime que si le personnel a accepté la liquidation de « Sénégal Airlines », c’est parce qu’il a compris, la mort dans l’âme, que c’était la seule solution. Tout en sachant, dit-il, qu’une autre compagnie aérienne serait créée et qui allait recaser les agents de la défunte compagnie. « Bien que des agents du personnel navigant et commercial ainsi que des hôtesses et stewards aient été recrutés, c’est la grande désillusion pour les deux tiers du personnel laissés en rade sans être recrutés ni indemnisés», soutient Moustapha Diakhaté.
Il affirme cependant que « Air Sénégal Sa » a grandi et qu’il se retrouve désormais avec cinq avions. Une manière de dire que la nouvelle compagnie peut bel et bien les intégrer. Explications : « Si on regarde les normes de l’IATA, le ratio c’est pratiquement 50 personnes au minimum par avion. Et si on observe aujourd’hui le ratio que compte la compagnie aérienne «Air Sénégal Sa» on voit que c’est très faible alors que la compagnie monte en puissance. En plus, des deux avions qui faisaient la navette Dakar-Ziguinchor et l’avion qui faisait l’Afrique ; il y a maintenant un avion flambant neuf qui a couté plusieurs milliards et qui va faire la ligne Dakar-Paris. Donc il n’y a plus de prétexte, selon lequel, il n’y a pas d’avions. Parce que «Sénégal Airlines » avait moins d’appareils, deux ou trois avions, sans un gros porteur, pour un personnel de 183 agents à travers le Sénégal et dans la sous-région. »
MACKY EN CROISADE CONTRE LE CUMUL
Le chef de l'Etat qui entend marquer son quinquennat tout en conservant sa coalition devenue majorité présidentielle, se pencherait sur un postulat : «un responsable, un poste» pour pouvoir servir tout son monde
Députés, ministres, directeurs généraux, présidents de conseils départementaux…
Selon des sources dignes de foi, le Chef de l’Etat qui cherche à «caser» une clientèle politique de plus en plus grandissante avec le passage de la coalition Benno Bokk Yaakaar en une sorte de grande Majorité Présidentielle n’a autre solution que d’user de ce…stratagème.
Faites vos choix ! Voulez vous être député, ministre, maire, président de Conseil départemental, directeur général ou PCA ? Les responsables politiques de la majorité présidentielle devraient être appelés prochainement à y répondre. Ou du moins, si le Président de la République venait à concrétiser cette idée consistant à mettre un terme définitivement au cumul des mandats ou/et postes. Selon des sources dignes de foi et généralement bien informées, contactées par Sud Quotidien, Macky Sall qui entend marquer son quinquennat tout en conservant sa coalition devenue Majorité présidentielle, se pencherait sur un postulat : «un responsable, un poste» pour pouvoir servir tout son monde. «Les gens font preuve de gourmandise. Mais en un certain moment donné, il faut faire un choix. Soit, on est ministre ou maire. Mais occuper les deux postes alors que d’autres responsables frappent à la porte, ce ne fait qu’amplifier les frustrations», confie notre source.
UN MOYEN DE FREINER LES APPETITS SUR DAKAR
Le président de la République ne cacherait pas son souhait de faire basculer la capitale sénégalaise dans l’escarcelle de l’APR. Après les défaites de 2014 et 2017, il voudrait prendre sa revanche, parce que Macky Sall est le seul président de la République dont un membre de son parti n’a pas encore eu la chance de siéger à l’hôtel de ville de Dakar. Pour y arriver, ce ne sont pas des candidats qui lui manquent. Certains ont déjà déclaré leur amour à la capitale. C’est le cas du bouillant et imprévisible, Moustapha Cissé Lô, qui a déjà signifié d’ailleurs, qu’avec ou sans l’APR, il sera candidat pour la mairie. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et maire de Yoff, qui est le seul à avoir tenu tête à l’ouragan Taxawu Ndakaru, sous l’impulsion de Khalifa Ababacar Sall, ne cracherait pas non plus sur cette mairie au budget alléchant. Mais aussi et surtout qui est vue comme un tremplin pour la future bataille de la succession de Macky Sall en 2024. Quid d’Amadou Bâ ? L’argentier de l’Etat ne fait aucune déclaration, mais, il lui est attribué toutes sortes d’ambitions, les unes plus loufoques que les autres. Mais, sa conquête des Parcelles Assainies, son rôle dans la «remontada» pour la reprise de Dakar, lors des Législatives où il a été désigné tête de liste, feraient de lui, un candidat sérieux pour devenir le premier maire APR de Dakar. Toutefois, de ses ambitions occultes ou manifestement déclarées, il faudra choisir entre un juteux et prestigieux poste de ministre et un fauteuil de l’exécutif local. Fût-il celui de Dakar ?
EXEMPLE DE LA FRANCE
En France, l’actuel Premier ministre, Edouard Philippe qui était maire de Havre (Seine-Maritime) et Président de la communauté d’agglomération du Havre a été appelé à démissionner. François Bayrou, alors ministre de la Justice, avait fait de même avec la mairie de Pau. Le dernier exemple en date et le plus retentissant a été la démission de Gérard Collomb du département ministériel de l’Intérieur pour se mettre au service de la ville de Lyon. Avec cette volonté supposée ou réelle du président de la République, Macky Sall, on verra ce qu’il adviendra de tous les cumuls.
Enfin, des élus qui vont s’occuper des populations
Alors qu’une telle décision n’est pas encore rendue officielle, certains responsables s’extasient déjà. «Vivement que le président le fasse. Franchement, il est en train de montrer qu’il compte inscrire son quinquennat dans une gouvernance sobre et vertueuse», s’exclame un membre du Secrétariat exécutif de l’APR qui a préféré garder l’anonymat. La fin du cumul des mandats aurait d’ailleurs l’heur de booster la gestion de proximité des collectivités locales. Rappelons que des membres du M23 avaient posé le débat sur la disponibilité des élus. Alla Dieng, par exemple avait soutenu que l’Acte III de la Décentralisation, tel qu’il est articulé, nécessitait que les collectivités locales soient dirigées par des élus qui sont «disponibles». Mieux, certains avaient même relevé une incohérence car, soutenaient ils, «dans une localité, le préfet a plus de pouvoir que le maire, alors que le ministre coiffe le préfet du point de vue de la hiérarchie». Malheureusement, ce vœu plus que consolidant pour le parachèvement de la décentralisation entreprise depuis les années 70, n’a pas été réglé par cette loi. «Les ministres et les députés peuvent être maires, mais les directeurs généraux de sociétés publiques ne peuvent pas l’être», avait répondu Ismaïla Madior Fall alors ministre-conseiller juridique du Chef de l’Etat, lors d’une conférence sur l’Acte 3. A la question suivante : le ministre-maire enlève-t-il sa casquette de ministre une fois dans sa municipalité ? Ismaïla Madior Fall répondait ceci : «Les points de vue sont différents, voire divergents, sur cette question qui est éminemment complexe parce qu’il s’agit de voir quelles sont les fonctions qui sont incompatibles avec la fonction de maire ou de président de Conseil départemental. Elle n’est pas définitivement tranchée. La question n’est pas réglée par le Code général des collectivités locales, mais par une loi organique qui n’est pas encore adoptée». Et d’ajouter : «Les discussions sont encore ouvertes mais pour l’instant, ce qui était retenu, c’est que les ministres peuvent encore continuer à être des maires, pas à être des présidents de Conseil départemental». Le Président de la République, Macky Sall va-t-il y mettre un terme ? Affaire à suivre…