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17 août 2025
«L’ECOLE PUBLIQUE EST BIEN AFFECTEE»
Mamadou Diouf estime qu’une éducation de qualité pour tous passe par une construction des infrastructures adéquates et un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant.
Plus de 35 ans dans le mouvement syndical répartis entre la gestion du syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) et la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Mamadou Diouf est un homme du sérail quand il s’agit des questions relatives à la vie syndicale, notamment dans le secteur de l’éducation. Bien que l’école publique est affectée, dit-il, par une déperdition liée à plusieurs facteurs, Mamadou Diouf estime qu’une éducation de qualité pour tous passe par une construction des infrastructures adéquates et un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant. Pour le renforcement et la consolidation de l’unité syndicale, Mamadou Diouf fait savoir que «les plus représentatifs également devront faire preuve d’humilité et éviter toute pratique d’exclusion qui ne servirait qu’à entretenir des pôles de surenchères, étant entendu qu’aucun syndicat ou cadre de syndicats ne parviendra à gommer les autres de l’espace scolaire».
Nous sortons d’une élection présidentielle. Pensez-vous que l’actuel président de la République, au regard de son bilan de 7 ans sur le système éducatif sénégalais, peut conduire une politique pour une éducation de qualité ?
Le problème pour un responsable syndical ne doit pas se poser en termes de capacité ou non du Président de la République élu, d e conduire une politique éducative de q u a l i t é . N o t r e responsabilité est plutôt d’être porteur d’un projet éducatif alternatif et d’œuvrer par notre engagement, notre capacité de réflexion et de mobilisation, à sa prise en charge effective en vue de sa mise en œuvre
L’école publique sénégalaise bat de l’aile depuis une décennie, en atteste les mauvais résultats enregistrés dans les évaluations nationales (Cfee, Bfm et Bac). Au-delà du déficit de quantum horaire, quels sont les autres facteurs explicatifs d’une telle situation ?
Il est clair que notre école publique est bien affectée. Il y a certes la question du quantum horaire, qu’on lie trop vite aux nombreuses grèves d’enseignants, d’élèves et étudiants. Mais sur ce plan il y a bien d’autres déperditions qui résultent de l’état même des infrastructures et équipements scolaires, de la gestion des personnels, et plus globalement de la gestion des relations professionnelles dans le secteur.
Ne sommes-nous pas en train de payer le prix des recrutements rapides d’enseignants en plus des constructions d’infrastructures pour répondre à la politique de scolarisation massive ?
L’objectif reste une éducation de qualité pour tous. Je ne vois pas comment on pourrait y parvenir sans construire des infrastructures adéquates, sans recruter un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant. Il est vrai qu’en un moment donné, on a recruté n’importe comment, et de telles erreurs se répercutent de manière durable sur l’ensemble du système. Des tentatives de rectifications sont en cours avec la suppression de la pratique du quota sécuritaire, le relèvement du niveau de recrutement et la durée de la formation. Il faut à mon avis saluer et encourager de telles mesures en poursuivant la concertation pour une amélioration continue de la formation et de la motivation des personnels à tous les niveaux. Il faut pour cela beaucoup d’ouverture de la part des autorités en charge du système et des syndicats d’enseignants et une forte implication des parents d’élèves et d’étudiants ainsi que tous les amis de l’école.
Vous avez joué un rôle dans la mise en place du G6, cadre unitaire des syndicats les plus représentatifs ? Ne pensez-vous pas que cette initiative de gérer ensemble les revendications est en train de s’effriter en atteste des préavis de grève déposés tous azimuts ?
A vrai dire, je n’ai pas joué de rôle particulier dans la mise en place du G6, bien que je salue toute tentative de regroupement des enseignants. J’ai plutôt œuvré pour l’unité des syndicats d’enseignants dans un espace fédérateur où chacun sait ce qu’il représente en réalité. Des élections de représentativité ont eu lieu dans le secteur de l’éducation. C’était une demande forte pour plus de lisibilité dans le secteur. Il s’agit dans les faits, d’assumer leurs résultats et d’en tirer des conséquences utiles pour la crédibilité du système. Pour cela, les moins représentatifs doivent redoubler d’efforts, déterminer leurs lacunes et travailler à les combler en vue de futures échéances. Les plus représentatifs également devront faire preuve d’humilité et éviter toute pratique d’exclusion qui ne servirait qu’à entretenir des pôles de surenchères, étant entendu qu’aucun syndicat ou cadre de syndicats ne parviendra à gommer les autres de l’espace scolaire.
Selon vous, partons-nous encore vers une année académique avec des perturbations?
Je préfère avoir une approche positive, et dire que je ne le souhaite pas. Tout dépendra évidemment de l’attitude des acteurs. La période électorale a été une période de pause, et d’ailleurs je salue l’attitude responsable des différents cadres syndicaux, car beaucoup parmi eux ont su faire la part des choses. Cela ne signifie pas, toutefois que les germes de conflit ont disparu. Tout dépendra de la manière dont les autorités scolaires et universitaires vont reprendre les choses en main
Quels sont les leviers sur lesquels on devra s’appuyer pour éviter toute perturbation ? Est-ce le respect total des accords ou revoir l’action syndicale ?
Les deux à la fois. Un Etat responsable doit s’évertuer à respecter ses engagements. Mais sans se voiler la face, notons qu’il y a des problèmes de fond (et de fonds) qui vont rejaillir parce que jusqu’ici, le Gouvernement peine à prendre le taureau par les cornes. Il s’agit de la question de l’équité salariale dans la Fonction publique. Elle restera une pomme de discorde aussi longtemps que les acteurs n’accepteront pas de mener autour de cette problématique, un débat à la fois responsable et courageux pour s’entendre sur ce qu’il y a lieu de faire, ce qui est faisable et ce qui ne le serait pas, et planifier une mise en œuvre consensuelle des accords retenus. A défaut, il faudra que le mouvement syndical travaille davantage à son renforcement par un élargissement et une consolidation de l’unité en son sein, mais aussi il faudra qu’il sache réinterroger ses formes et méthodes d’action.
LES OUVRIERS RECLAMENT DEUX MOIS D’ARRIERES DE SALAIRE
Les ouvriers en service à l’entreprise chinoise CRBC ont décrété, hier mardi, un mot d’ordre de grève de 72 heures.
Ces travailleurs qui sont restés deux (2) mois sans salaires réclament leurs dus. Le Préfet du département de Bambey qui a reçu les grévistes leur a demandé de surseoir au mouvement. Mor Talla Tine s’engage à saisir qui de droit pour leur permettre de rentrer dans leurs fonds.
72 heures de grève, c’est le mot d’ordre de grève décrété hier, mardi 12 mars 2019, par les ouvriers en service dans l’entreprise CRBC, en charge de la réalisation de l’autoroute Thiès-Touba. Ces travailleurs exigent le paiement de leur deux (2) mois d’arriérés de salaire. Assane Diouf, le porte-parole des grévistes raconte: «on a des problèmes. Nous sommes restés deux (2) mois sans salaires. Nous sommes aujourd’hui au 3ème mois et nous n’avons reçu aucun sou. Nous avons reçu seulement une avance de 40.000 F Cfa sur les 2 mois d’arrières de salaires. On a continué à travailler jusqu’au moment où l’on parle et on ne parvient pas à recevoir nos salaires». Et Assane Diouf d’ajouter: «on arrive plus à continuer, on a décidé de ne plus travailler jusqu’à ce qu’on nous paye nos salaires ou qu’on nous dise quelque chose de concret. On n’a jamais eu ce genre de problème. On est fatigue. Nous allons arrêter le travail jusqu’à vendredi prochain» a-t-il conclu.
Ces travailleurs en colère se sont rendus à la Préfecture de Bambey pour se faire entendre. Le Préfet de Bambey, Mor Talla Tine, après avoir reçu les grévistes, déclare: «notre rôle est de tenter une médiation. Ils nous exposent leurs difficultés notamment ils sont restes 2 mois sans percevoir leurs salaires. Ce que nous déplorons. Dans le cadre d’une médiation, nous leur avons fait comprendre qu’ils nous ont saisis et qu’ils devraient nous laisser le temps nécessaire pour que cette affaire puisse trouver une solution. Nous avons également insisté auprès de la Direction générale du CRBC pour qu’une solution urgente soit trouvée».
Et le Préfet de Bambey de poursuivre: «au Sénégal, le salaire joue une fonction sociale extrêmement importante; d’où la nécessité pour que ces travailleurs rentrent dans leurs fonds. Nous allons rendre compte à qui de droit pour qu’une solution puisse être trouvée dans les meilleurs délais».
Adama NDIAYE
LA LEVEE DU MORATOIRE OUVRE LE BOULEVARD AUX DELINQUANTS
Selon le commandant Djimanga Diédhiou, l’Inspecteur régional des Eaux et Forêts (IREF) de Sédhiou, 139 billons de bois (gros troncs d’arbre), 179 charrettes, 66 chevaux et 145 ânes sont saisis depuis le début des opérations de terrain
De nombreuses saisies de bois de veine sont opérées dans le Nord de la région de Sédhiou, frontalier à la Gambie, entre les mois de janvier et février dernier. Cette recrudescence du trafic de bois résulte de la levée du moratoire sur la réexportation de ces produits forestiers à partir de la Gambie. Dans les filets, des dizaines de billons de bois, des charrettes à traction équine et des tronçonneuses. Cependant, l’étendue vaste et longue de la bande frontalière associée à l’insuffisance des moyens d’intervention et des ressources humaines laissent encore un boulevard assez large aux délinquants quoique contusionné par l’ampleur des coupes des pieds de végétaux.
La première quinzaine du mois de janvier 2019 a été marquée par des saisies multiples de bois de vèn dont l’exploitation est interdite un an plus tôt. Selon le commandant Djimanga Diédhiou, l’Inspecteur régional des Eaux et Forêts (IREF) de Sédhiou, «139 billons de bois (gros troncs d’arbre), 179 charrettes, 66 chevaux et 145 ânes sont saisis depuis le début des opérations de terrain. Nous travaillons de concert avec des indicateurs qui connaissent bien le milieu et qui nous fournissent des renseignements assez fouillés sur la présence des trafiquants de bois. Il est vrai que quelques fois nous intervenons avec les Forces de défense et de sécurité. Mais, depuis janvier, ce sont presque nos hommes qui opèrent sur le terrain, avec succès», explique-t-il.
Dans la nuit du 18 au 19 février dernier, une nouvelle opération a eu lieu. «23 bilons ont été saisis, 20 charrettes, 15 ânes et 11 chevaux. Ce qui fait un total de 162 billons de bois, 199 charrettes, 77 chevaux et 160 ânes», a expliqué Habib Léon Ndiaye, le gouverneur de Sédhiou, face à la presse, intervenant sur le sujet.
Ce regain du trafic de bois fait suite, ajoute l’Inspecteur Djimanga Diédhiou, résulte de «la levée du moratoire en Gambie qui ouvre donc les vannes au profit de la réexportation du bois vers l’étranger. Et, tout d’un coup, on a constaté une recrudescence vers les forêts casamançaises. C’est la raison pour laquelle nous autres également investissons le terrain pour les en empêcher. Nous allons alors les traquer jusque dans leur dernier retranchement», assure-t-il d’un ton manifestement ferme.
LE PERIL DEJA VECU AU QUOTIDIEN
L’immense couche de poussière dense qui enveloppe l’atmosphère, depuis avant-hier lundi et ce jusqu’au jeudi 14 mars, résulte d’une dégradation des conditions météorologiques. Parmi les facteurs aggravants figure la déforestation à outrance. L’instabilité et la variabilité du cycle de l’eau sont aussi, d’après les techniciens du climat, une manifestation expressive du dérèglement du système écologique. Pis, l’aridité de l’écosystème décime la faune et la flore.
Conséquence, l’insécurité alimentaire s’installe à pas de géant au point d’encourager, comme ultime recours, à une dynamique d’adaptation au changement climatique. Un système de résilience et de péréquation des variétés hâtives est recherché pour prévenir toute surprise qui pourrait compromettre la nourriture des citoyens de la planète et ceux de l’Afrique au Sud du Sahara, en particulier.
DES MOYENS HUMAINS ET MATERIELS A POURVOIR
Il ne fait plus de doute que l’Etat du Sénégal a renforcé la vieille sentinelle sur la gestion de ses ressources forestières et de l’exploitation du bois, en particulier. Les territoires couvrant le bassin naturel de la Casamance sont vastes et se caractérisent par la densité des forêts, des pistes sinueuses et bordées de lianes qui rendent difficile la mobilité en toutes saisons. A cela s’ajoute l’insécurité ambiante en raison des répercussions du conflit armé, quoique latent ces dernières années, dans le Sud du Sénégal.
A l’inverse, les services forestiers qui interviennent directement sur le terrain manquent toujours de moyens logistiques, même si, très récemment, ils ont reçu une dotation en véhicule de type 4X4 pick-up, entre autres. L’effectif des ressources humaines est tout aussi loin de couvrir les besoins, selon certaines indiscrétions. L’ultime alternative reste une étroite collaboration avec les populations locales. Mais, face à une pauvreté endémique dans cette partie nord de Sédhiou, les massifs forestiers de la Casamance restent en sursis.
MAMADOU LAMINE DIALLO INTERPELLE MACKY
Le président du mouvement Tekki, apporte son grain de sel dans la polémique sur le contrat d’affermage de l’eau dont l’attribution provisoire à la société française Suez a été annulée par l’Armp
Le président du mouvement Tekki, apporte son grain de sel dans la polémique sur le contrat d’affermage de l’eau dont l’attribution provisoire à la société française Suez a été annulée par l’Armp.
Mamadou Lamine Diallo se demande si le Président Macky Sall va suivre son beaufrère Mansour Faye en remplaçant la Sde par Suez. Il se désole de l’attitude du ministre de l’Hydraulique qui ne cache pas son penchant pour Suez avant d’affirmer avoir dépensé des millions d’euros dans la préparation de l’appel d’offres.
Que Macky Sall ne compte pas sur le leader de Tekki pour l’appel au dialogue qu’il a lancé. Mamadou Lamine Diallo revient sur ce qui fonde la divergence fondamentale de l’opposition avec la mouvance présidentielle. A l’en croire, le Président Macky Sall n’a jamais caché sa volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression.
Mais, le chef de l’Etat ignore, à l’en croire, qu’une démocratie n’a de sens que s’il y a une opposition qui s’oppose, notamment à l’Assemblée Nationale et une justice indépendante qui norme les comportements des populations pour en faire des citoyens respectueux de la loi votée à l’Assemblée nationale. Selon lui, Macky Sall a toujours appelé au dialogue pour diviser et affaiblir l’opposition. Il rappelle que le premier appel au dialogue, c’était pour couvrir le transfert du prisonnier Karim Wade au Qatar.
Une deuxième fois, c’était pour imposer le parrainage «corrompu» destiné à sélectionner les candidats à la présidentielle d’abord et ensuite les maires. Cette fois-ci, analyse Mamadou Lamine Diallo, c’est pour faire avaliser quelque chose avec l’onction de Abdou Diouf et de Me Wade. Par conséquent, dit-il, le dialogue ne sera pas à l’avantage de la démocratie sénégalaise.
LA DÉSUNION DES APERISTES DE LA MEDINA DEPLORÉE
Le collège des responsables républicains de la Médina a tiré hier, le bilan de l’élection présidentielle. Selon leur porte-parole, Pape Jean Ndiaye, la victoire du Président Macky Sall à la Médina est à mettre à l'actif de la Première Dame
Le collège des responsables républicains de la Médina a tiré hier, le bilan de l’élection présidentielle. Selon leur porte-parole, Pape Jean Ndiaye, la victoire du Président Macky Sall à la Médina est à mettre à l'actif de la Première Dame. A l’en croire, Marième Faye Sall a remis 26 millions FCFA à la commune avant le scrutin. Cette somme, dit-il, a été répartie entre les 26 mosquées de la Médina.
Ainsi pour la première fois, la mouvance présidentielle a obtenu 16 000 voix dans la commune. Cela dit, Pape Jean Ndiaye a jeté un gros pavé dans le jardin du ministre porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye. Sans le citer nommément, il déclare qu’il n'y a pas de leader à la Médina.
A l’en croire, un leader doit être rassembleur et proche de la population. A ce propos, il déplore la désunion des apériste de la commune où l’on dénombre six permanences de l’Apr. En perspective des élections locales, le collège des responsables républicains invite tous les apéristes à œuvrer dans le même sens pour gagner les locales.
PRESIDENTIELLE 2024: LE SPECTRE DU TROISIEME MANDAT
l’Alliance pour la République (Apr) fonctionne exactement comme son frère aîné, le Parti démocratique sénégalais (Pds). Pis, ce dernier est encore plus organisé, plus ancien et mieux structuré. Alors, le parti va difficilement se passer de Macky
On croyait le débat dépassé. Que nenni. Il revient toujours, insidieux. Et il en sera ainsi de plus en plus que l’on s’approchera de la présidentielle de 2024.
Car, faudrait-il le rappeler, l’Alliance pour la République (Apr) fonctionne exactement comme son frère aîné, le Parti démocratique sénégalais (Pds). Pis, ce dernier est encore plus organisé, plus ancien et mieux structuré. Alors, le parti de Macky va difficilement se passer de sa personne.
C’est ce qui rend lancinante la fameuse question du troisième mandat, agitée çà et là.
C’est Sitor Ndour, à la suite de Mbaye Samb du Conseil économique social et environnemental, qui soutient que «Légalement, le troisième mandat est possible. La Constitution dit à peu près ceci : le mandat présidentiel est de 5 ans. Nul ne peut exercer au-delà de 2 mandats consécutifs. Cette loi a été prise au moment où le premier mandat de Macky Sall était en cours. Tout le monde sait qu’en droit, la loi ne vaut que pour l’avenir, elle n’a point d’effet rétroactif».
Et pourtant, le Ministre de la Justice, Ismaël Madio rFall, a été formel : ‘’La Constitution du Sénégal est très claire sur la question du mandat du Président de la République et ne laisse place à aucune interprétation sur la possibilité d’un troisième mandat. L’article 27 de la Constitution dit : «Le Chef de l’Etat est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs’’. Les choses semblent être clairs aux yeux de nombreux partisans du Président, au rang desquels l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye pour qui le troisième mandat n’est même pas envisageable.
Au demeurant, le troisième mandat inconstitutionnel bien connu des Sénégalais. L’ancien Président Abdoulaye Wade avait essayé » de convaincre l’opinion nationale et internationale sur la question en faisant appel à une armada de juristes, y compris français.
Au finish, son forcing lui couta cher car il sera battu à plate couture par le Président actuel, le Grand Manitou.
Ce qui veut dire, en clair, qu’il est dangereux pour Macky de prêter une quelconque oreille attentive aux partisans du troisième mandat qui sont plus nombreux qu’on ne le pense, pour des raisons évidentes. Les mêmes motifs qui font que le président algérien Abdellatif Bouteflika a voulu briguer un cinquième mandat.
En Mauritanie, en Guinée Conakry et ailleurs en Afrique, ce débat pernicieux s’est posé avec la même acuité. Il a fallu la détermination du Président de s’affranchir de son entourage et de privilégier la Constitution.
Car, le problème, c’est justement l’entourage des Chefs d’Etat. Des gens qui ont goûté au pouvoir, exercé des privilèges à tous les niveaux et ne souhaitent nullement que le système tombe.
Conséquence, les Présidents qui restent otages de leurs entourages ne vont jamais céder le pouvoir. Ils trouveront, toujours, un moyen de s’y accrocher.
Or, ce que l’on oublie, souvent, c’est qu’il y a la lettre et l’esprit de la Constitution. Et tout le monde sait que l’esprit du législateur, il n’est pas question de permettre au Président en exercice, au moment où la nouvelle Constitution est votée, de briguer un troisième mandat. Car, charité bien ordonnée commence par soi-même. Le président ne peut pas dire qu’il va faire trois mandats alors que les autres vont en faire deux. Ce ne serait pas logique. Même si, dans la lettre, on peut parler de non-rétroactivité de la loi ou d’application immédiate.
En tout état de cause, ‘’la jurisprudence Wade’’ doit convaincre les récalcitrants de se calmer.
Alors, il serait préférable que, comme en Mauritanie et ailleurs, le Président Sall mette définitivement fin à ce débat vicieux qui risque, à la longue, de lui faire beaucoup de mal.
L’occasion sera belle lors de sa prestation de serment le 02 février. Et que son entourage sache que l’on ne peut pas s’éterniser au pouvoir. On quittera tôt ou tard. Et que la politique n’est pas un travail, mais une mission de service public somme toute honorable.
Pis, c’est un genre de débat qui divertit, pollue l’atmosphère et empêche l’entente nationale. Surtout à un moment décisif où tout le monde sait que les priorités sont ailleurs.
TRANSPORT AERIEN : CES CRASHS QUI ONT MARQUE L'AFRIQUE EN 20 ANS
Entre le sérieux dont peuvent faire preuve certaines compagnies aériennes africaines et la probabilité d’accidents de ce genre, la limite peut parfois –voire exceptionnellement- se révéler fine
La Tribune Afrique |
Ristel Tchounand |
Publication 13/03/2019
Le tragique accident survenu ce dimanche 10 mars en Ethiopie où s’est écrasé un avion d’Ethiopian Airlines a des airs de déjà-vu. Entre le sérieux dont peuvent faire preuve certaines compagnies aériennes africaines et la probabilité d’accidents de ce genre, la limite peut parfois –voire exceptionnellement- se révéler fine. Retour sur les crashs de vols commerciaux qui ont particulièrement marqué le secteur de l’aérien panafricain au cours de ces deux dernières décennies.
Statistiquement, le transport aérien est considéré comme le plus sûr. Mais comme partout dans le monde, ce dernier est aussi soumis à quelques exceptions, lesquelles se produisent parfois au moment où les compagnies aériennes s'y attendent le moins. C'était le cas le week-end dernier où en 48 heures, l'aérien mondial a été particulièrement secoué. Samedi matin, le Boeing 737-800 de la compagnie aérienne canadienne Air Transat procédait à un atterrissage forcé à l'aéroport international de Newark-Liberty dans la région de New York, après la détection de fumée dans la soute à bagages.
Le même jour sur un vol reliant Istanbul à New York, Turkish Airlines a connu de fortes turbulences 45 minutes avant l'atterrissage qui ont fait 30 blessés. Dans la nuit de samedi à dimanche, l'Airbus A360 d'Air France sur la ligne Abidjan-Paris a perdu un moteur en plein vol au-dessus du Niger avant de réussir, par coup de chance, à faire demi-tour vers la capitale ivoirienne. Le plus douloureux s'est produit en Ethiopie dimanche matin où le Boeing 737 000 Max d'Ethiopian Airlines, à destination de Nairobi (Kenya), s'est écrasé six minutes après son décollage à Addis-Abeba .
Au cours de ces vingt dernières années, l'Afrique a connu près d'une trentaine de crashs d'avion dont la grande majorité s'est déroulée au niveau national, principalement au Nigéria, au Congo, en RD Congo, en Guinée équatoriale, au Cameroun, en Afrique du Sud, ... Sur les vols commerciaux reliant les capitales africaines, voici ceux qui ont marqué le business de l'aérien avec, parfois, des incidences sur le tourisme.
31 octobre 2015 - Egypte
Cette journée restera certainement à graver dans les mémoires de ceux qui l'ont vécu de près ou de loin, tellement l'accident a été brutal et la suite des événements tumultueux et plein de suspens. Le 31 octobre 2015, l'Airbus A-321 de la compagnie aérienne russe Kogalymavia -exploitant la marque MetroJet- reliant Charm el-Cheikh à Saint-Pétersbourg s'écrase dans la péninsule du Sinaï. Les 224 passagers à bord dont l'équipage y périssent tous.
D'abord imputé à une mystérieuse dislocation de l'appareil en plein vol, l'accident est ensuite revendiqué par la branche égyptienne de l'Etat islamique. Rejetée par l'Egypte et la Russie, cette piste sera confirmée, plus tard, par Vladimir Poutine. Ce crash a eu un impact négatif sur le tourisme égyptien, très alimenté par les Russes notamment, engrangeant des pertes de plusieurs millions de dollars au quotidien pour ce pays d'Afrique du Nord. Ce n'est qu'en avril 2018 que reprendra le trafic aérien entre les deux pays.
24 juillet 2014 - Mali
Un autre événement qui aura marqué le ciel africain. C'est un vol d'Air Algérie qui s'écrase au nord du Mali le 24 juillet 2014, quelques temps après son décollage de Ouagadougou pour Alger. Le bilan est lourd : aucun survivant parmi les 118 passagers à bord dont dix membres d'équipages.
A l'origine de ce tragique accident, de mauvaises conditions météorologiques que n'auraient su gérer les deux pilotes. Selon les résultats de l'enquête livrés en décembre 2016, ces derniers auraient omis d'activer le « système antigivre des sondes moteur » qui auraient permis à l'avion de résister notamment à l'orage.
Pour réaliser cette desserte, Air Algérie avait affrété l'avion McDonnell Douglas MD-83 de la compagnie espagnole Swift Air, laquelle avait fourni à la fois l'équipage. Seul hic : les deux pilotes étaient des saisonniers qui, selon les résultats de l'enquête passaient plus de temps à terre qu'en vol et ne suivaient pas de formation pour actualiser leurs connaissances. En juin 2017, Swiftair a été mise en examen en France pour « homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité », révélait le parquet parisien. Air Algérie tenue pour responsable du choix de ses affrètements, la compagnie nationale algérienne avait été rétrogradée dans le groupe C « sous surveillance ».
25 janvier 2010 - Liban
Cela faisait près de 15 ans qu'Ethiopian Airlines volait sans connaitre ce type incident. Le 25 janvier 2010, le Boeing 737-800 quitte Beyrouth pour Addis-Abeba, mais n'arrivera jamais à bon port. L'appareil explose en pleine méditerranée quelques minutes après son décollage tuant tous les 90 passagers à bord dont huit membres d'équipage. Selon l'enquête, l'accident aurait été favorisé par la fatigue du pilote et son copilote qui n'auraient pas alors su prendre les bonnes décisions pour mener à bien le vol. La série télé Air Crash y consacrera, plus tard, un épisode.
5 mai 2007 - Cameroun
Peu après son décollage le 5 mai 2007 aux environs de minuit à Douala, le Boeing 737-800 promis pour rejoindre Nairobi (Kenya) explose au large de la cote camerounaise. Les 114 passagers à bord dont les neuf membres d'équipage trouvent la mort. Le rapport d'enquête finalisé en 2010 imputait ce tragique accident à une erreur du pilote qui aurait décidé de décoller sans l'autorisation de la tour de contrôle, dans des conditions météorologiques peu rassurantes. Des orages s'abattaient sur la ville de Douala et malgré les réticences de la tour de contrôle, le pilote préféré décoller avant de perdre tout signal quelque minutes plus tard.
Cet incident a particulièrement résonné au Cameroun qui s'en est sorti avec le plus grand nombre de victimes, une trentaine, mais aussi au Kenya qui n'avait pas connu un accident aérien au bilan aussi lourd depuis de nombreuses années.
25 décembre 2003 - Bénin
Ce jour-là, la planète était en fête, à l'occasion de Noël. Ce vol promis pour être long car assurant la ligne Conakry-Cotonou-Beyrouth-Dubaï, transportait 153 passagers qui, pour la plupart, allaient retrouver famille et amis pour célébrer le Nouvel An. Mais après son arrivée dans la capitale béninoise, le Boeing 727-200 de la compagnie privée libano-guinéenne Union des transports africains (UTA) décollait à peine pour sa deuxième escale qu'il s'est démoli en plein océan Atlantique. Sur les 163 personnes à bord dont 10 membres d'équipage, 141 périssent.
Les causes de l'accident sont imputées à une surcharge de l'appareil avec des bagages trop lourds en soute et en cabine, pour un appareil de plus de 25 ans dont la maintenance n'était pas correctement assurée. Les passagers étant majoritairement de nationalité libanaise, ceux des 22 survivants avaient été accueillis par les autorités à leur arrivée à Beyrouth.
TROISIEME MANDAT : DES CONSTITUTIONNALISTES AVERTISSENT MACKY
Alors que le débat fait rage déjà sur un possible troisième mandat, des constitutionnalistes rappellent à Macky Sall que tout a été verrouillé, tout en l'avertissant sur les conséquences d'un coup de force
Alors que le débat fait rage déjà sur un possible troisième mandat, des constitutionnalistes rappellent à Macky Sall que tout a été verrouillé, tout en l'avertissant sur les conséquences d'un coup de force.
Macky Sall n’a pas encore prêté serment pour son second mandat à la tête du Sénégal que la question d’un troisième mandat occupe déjà l’actualité. Et les propos jugés équivoques du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, ont créé davantage de suspicion autour de la question.
Mais, selon les constitutionnalistes Ngouda Mboup et Ameth Ndiaye, une décision de Macky Sall de briguer un troisième mandat pourrait plonger le pays dans un chaos, économiquement et socialement.
‘’Si on essayait, par des arguments fallacieux, discutables, de lui faire croire qu’il est en mesure de faire un troisième mandat, ce serait juridiquement impossible, politiquement trop risqué. Socialement et économiquement, ce serait un frein pour son grand projet relativement à l’émergence de ce pays’’, avertit Ameth Ndiaye sur les ondes de la Rfm.
Selon lui, les propos du ministre de la Justice dérangent, dans ce sens qu’ils installent un débat inutile et nauséabond dans ce pays. ‘’Le Sénégal ne peut être assujetti à la loi des juristes que nous sommes. L’interprétation doit prendre fin quand la loi issue de la Constitution est claire, rappelle-t-il. Un troisième mandat n’est pas envisageable, au regard de la Constitution, au regard de l’esprit de la Constitution’’.
Son collègue, Ngouda Mboup, embouche la même trompette. ‘’Macky n’oserait pas franchir le Rubicon à ce niveau’’, pense-t-il. Selon M. Mboup, le président de la République ne peut pas braver la Constitution. ‘’L’article 27 est clair. Il ne parle pas de principe, ni d’exception. Il stipule : ‘’Nul ne peut exercer deux mandats consécutifs’’, rappelle-t-il. Qu’on ne recherche pas l’avis du Conseil constitutionnel sur cette question, conseille-t-il. Mais surtout éviter certains conseils. ‘’S’il veut sortir par la grande porte, il ne doit pas écouter ceux qui lui conseillent cela. La Constitution a été définitivement verrouillée dans ce sens, dans la mesure où on l’a mis dans la clause d’intangibilité, à travers l’article 103 de la Constitution’’.
MAYACINE MAR : "L’ÉQUIPE NATIONALE A A LA PRIORITÉ SUR LES AUTRES"
Dakar, 12 mars (APS) – L’équipe nationale A, a la priorité sur les sélections de catégories inférieures, a déclaré, le directeur technique national, Mayacine Mar, au sujet du débat relatif à la convocation chez les seniors, des internationaux Krépin Diatta et Dialy Ndiaye pour les prochaines rencontre des Lions.
"L’équipe nationale A la priorité sur les autres", a déclaré le DTN interpellé au sujet des joueurs convoqués par les équipes nationales A et U23 pour les matchs de ce mois de mars.
L’entraîneur de l’équipe des moins de 23 ans, Joseph Koto, a récemment exprimé son désir d’avoir à disposition les internationaux Dialy Ndiaye et Krépin Diatta, convoqués en équipe nationale A, soulignant que "la priorité devait être donnée à la sélection olympique".
"Cette posture n’empêche pas de discuter à l’interne", a dit le DTN lors dans un entretien avec la Télévision futurs médias (TFM, privée). Il a insisté sur le fait que le sélectionneur national, Aliou Cissé est le responsable de la division élite.
Déjà qualifiés à la phase finale de la CAN 2019, les Lions joueront deux matchs au mois de mars contre Madagascar en éliminatoire de la CAN le 23 mars et contre le Mali en match amical international (26 mars).
L’équipe olympique sera opposée à celle de la Guinée en éliminatoires de la CAN U23 les 20 et 24 mars.
Le match aller est prévu à Conakry et le retour à Dakar.
"ILA TOUBA" : LES GRÉVISTES DEVRAIENT REPRENDRE LE TRAVAIL VENDREDI
Les travailleurs engagés à Bambey pour la construction de l’autoroute ’’Ila Touba’’, en grève depuis mardi pour protester contre les retards enregistrés dans le paiement de leurs salaires, ont annoncé avoir décidé de reprendre le travail vendredi
Bambey, 13 mars (APS) - Les travailleurs engagés à Bambey pour la construction de l’autoroute ’’Ila Touba’’, en grève depuis mardi pour protester contre les retards enregistrés dans le paiement de leurs salaires, ont annoncé avoir décidé de reprendre le travail vendredi, suite à une rencontre avec le préfet Mor Talla Tine.
Suite à cette rencontre, l’autorité administrative a promis de rendre compte aux autorités concernées pour qu’une solution puisse être trouvée dans les meilleurs délais aux revendications de ces travailleurs engagés par la CRBC, société nationale chinoise des travaux de ponts et chaussées.
"Notre rôle, c’était de tenter une médiation. Ils ont exposé leurs difficultés. Ils sont restés deux mois sans percevoir leur salaire. Ce que nous déplorons. Nous avons également insisté auprès de la direction générale de CRBC pour qu’une solution urgente soit trouvée", a fait savoir M. Kébé.
Le préfet, après avoir reçu les grévistes qui lui ont remis un mémorandum, a dit être sensible aux difficultés de ces travailleurs qui "n’arrivent pas à comprendre ce qui se passe (...)’’.
"Nous n’avons reçu que des avances de 40 000 francs CFA. On avait décidé de ne plus travailler jusqu’à ce qu’on nous paye nos salaires ou qu’on nous dise quelque chose de concret’’, a déclaré Assane Diouf, porte-parole des travailleurs de la CRBC à Bambey.
A en croire Mouhamadou Diawara, chargé des relations extérieures de la CRBC dans le département de Bambey, le retard noté dans le paiement des salaires de ces travailleurs s’explique par un problème de calendrier.
"L’entreprise reconnaît qu’elle leur doit deux mois de salaire. Ce n’est pas un manque de volonté mais un problème de calendrier. Le calendrier chinois est différent de celui que le Sénégal applique", a-t-il dit.