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18 août 2025
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DJINDA, LA PETITE MÈRE TERESA
EXCLUSIF SENEPLUS - Travailleure sociale spécialisée dans le domaine du handicap, Djinda Diallo est une grâce pour les enfants vivants avec une déficience mentale à Spécial Olympics
Youssouf Ba et Rokhaya Bassène |
Publication 12/03/2019
Quand Djinda Diallo est au milieu de ses enfants, elle se fond dans la masse. De par sa petite taille, il est difficile de distinguer la permanente de Spécial Olympics de ses proches, ces personnes vivants avec une déficience intellectuelle qu’elle considère comme sa famille. ‘’ Je ne dirais pas que c’est comme une famille. Ces enfants sont ma famille. Ce n’est pas ma deuxième famille ’’, précise celle qui se dévoue 16 heures par jour pour le bonheur de ces êtres fragiles.
Quatrième rencontre de notre rubrique de mars exclusivement consacrée à la femme sur www.seneplus.com, Djinda Diallo traine un seul "handicap" : son amour pour les enfants vivants avec une déficience mentale. Une sorte de petite mère Teresa pour ses enfants souvent incompris, stigmatisés, parfois même dans leurs propres familles.
AUCHAN SE PORTE BIEN EN AFRIQUE
Avec 30 magasins répartis entre le Sénégal et la Mauritanie, l'activité africaine d'Auchan reste très minoritaire au sein du groupe - Mais s'avère particulièrement rentable, alors que le groupe affiche des chiffres en baisse partout ailleurs
Jeune Afrique |
Théau Monnet |
Publication 12/03/2019
Alors que le groupe Auchan vient de présenter un bilan particulièrement morose pour l’année 2018, avec un chiffre d’affaires en baisse de 3,2 %, l’Afrique est le seul continent où les ventes du groupe ont augmenté.
Implanté en Afrique depuis 2015, avec 28 magasins au Sénégal, et 2 enseignes en Mauritanie, Auchan voit ses revenus africains plus que doubler, passant de 40 millions d’euros en 2017 à 101 millions d’euros en 2018 (+ 152,5 %). Bien que très minoritaire dans l’activité totale de l’entreprise, le continent voit ainsi sa part doubler (de 0,1 à 0,2 % du résultat global).
Au Sénégal, malgré la grogne du collectif « Auchan dégage », le groupe français semble ainsi s’installer dans le paysage commercial local, depuis sa première ouverture d’enseigne en 2015, d’abord sous l’enseigne Atac, puis en rachetant, en septembre 2017, les magasins Citydia. Une stratégie d’expansion réussie : le groupe compte désormais 28 points de vente, tous sous la marque Auchan.
Le déploiement est plus lent en Mauritanie, où l’aventure a également commencé en 2015 via un franchisé local constitué par un groupe d’investisseurs mauritaniens. Alors que l’objectif initial était d’ouvrir « une vingtaine de supermarchés en cinq ans » dans les principales villes du pays, seuls deux magasins ont à ce jour ouvert leurs portes.
CFAO, un nouveau concurrent
Si l’expansion de la marque au Sénégal a été relativement facile du fait du rachat de Citydia, son principal concurrent, le groupe doit désormais faire face à un nouvel acteur dans le paysage dakarois : le groupe français CFAO, qui a ouvert sa première enseigne Carrefour Market à Dakar, en janvier 2019 et projette d’implanter, d’ici 2020, trois magasins de sa nouvelle enseigne low-cost destinée aux couches populaires, Supeco.
Un défi qui pourrait s’avérer plus délicat que la simple concurrence avec l’acteur historique Casino, dont l’ex-directeur commercial d’Auchan, Laurent Leclerc, estimait en 2015 ne pas craindre le créneau haut de gamme, les deux acteurs visant cette fois la même clientèle.
Les accusations de dumping et de concurrence déloyale envers les petits commerçants par le collectif « Auchan dégage » ont en outre amené le gouvernement à publier un décret visant à réglementer l’activité des supermarchés, mais celui-ci a été jugé insatisfaisant par les membres du collectif. Les discussions se poursuivent.
LE MONDIAL 2022 ENTRE SPÉCULATIONS ET ACCUSATIONS
La Fifa et le groupe audiovisuel Al Jazeera auraient passé un contrat financier juste avant la désignation du Qatar comme pays-hôte de la compétition
La Fédération internationale de football (FIFA) et le groupe audiovisuel Al Jazeera auraient passé un contrat financier juste avant la désignation du Qatar comme pays-hôte de la Coupe du monde 2022, a assuré l’hebdomadaire britannique Sunday Times. Ces soupçons de corruption interviennent alors que la FIFA va discuter le 15 mars 2019 à Miami d’un Mondial 2022 avec 48 équipes au lieu de 32.
Le 15 mars à Miami, la Fédération internationale de football (FIFA) va se pencher très sérieusement sur un sujet complexe : l’élargissement de la Coupe du monde 2022 de 32 à 48 équipes.
Au Qatar, futur hôte du tournoi, ce projet a été accueilli avec beaucoup de prudence. Les autorités locales n’ont pas fermé la porte. Elles ont indiqué qu’elles auraient évidemment leur mot à dire. Et pour cause : qui dit davantage d’équipes dit davantage d’infrastructures et donc des centaines de millions d’euros supplémentaires à dépenser.
Oman et/ou le Koweït coorganisateurs?
Cependant, la FIFA a vite opté pour une éventuelle co-organisation, en raison des sommes faramineuses engagées par le Qatar – un budget de 200 milliards de dollars, selon un rapport de 2013 du cabinet Deloitte – et de la superficie réduite du petit Etat.
Une alternative qui se heurte toutefois à la crise entre le Qatar et la plupart de ses voisins du Golfe persique. Depuis juin 2017, plusieurs pays ont rompu leurs relations diplomatiques avec les Qatariens, dont les Saoudiens, les Emiriens et les Bahreïniens. Parmi les pays de la péninsule arabique, seuls le Koweït et Oman maintiennent des rapports normaux avec Doha. Des solutions pour la FIFA ?
« De fait, la situation géopolitique est complexe », admettait le patron du foot mondial, Gianni Infantino, en février. « Mais je vois qu'aujourd'hui Donald Trump et Kim Jong-un se rencontrent. Ça veut dire que tout est possible. » La FIFA ne devrait en tout cas pas prendre de décision définitive sur ce point avant sa prochaine assemblée générale, en juin à Paris.
Celle-ci sera en outre suivie très attentivement par les organisations non-gouvernementales qui ont critiqué à plusieurs reprises le sort des personnes travaillant sur les chantiers du Mondial 2022. « Nous rappelons à la FIFA son engagement à respecter les droits humains, la transparence et le développement durable, écrivent huit ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, dans une lettre. Nous vous demandons ainsi de confirmer publiquement que toute évaluation de co-hôtes potentiels pour 2022 suivrait un processus qui inclut ces critères ».
De nouvelles accusations de corruption
La toute-puissante fédération sportive va par ailleurs discuter de la Coupe du monde 2022 dans un climat de tension. Le 10 mars, le Sunday Times a publié une nouvelle enquête sur les conditions supposées d’attribution du tournoi, en décembre 2010. L’hebdomadaire britannique y affirme notamment que la FIFA a signé un contrat secret avec le groupe audiovisuel qatarien, Al Jazeera, quelques semaines avant la désignation du pays hôte. Toujours selon le journal, ce deal prévoyait entre autre le versement de 300 millions de dollars, ainsi que de 100 millions supplémentaires en cas de victoire du Qatar face aux autres candidats : l’Australie, la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon. Cette somme correspondait à une prise en charge d’une partie des frais de production télévisée, normalement assumés par la FIFA.
Le Sunday Times assure également que 480 millions de dollars auraient encore été versés par Al Jazeera à la FIFA, trois ans plus tard dans le cadre d'un deuxième contrat de droits télévisés. Cette dernière a répondu à l'hebdomadaire que « les allégations liées à l'attribution de la Coupe du monde de la FIFA 2022 ont déjà été commentées de manière approfondie ».
Le groupe audiovisuel étant étroitement lié aux autorités qatariennes, y a-t-il eu corruption ? Pas selon celui qui a été le patron de la FIFA de 1998 à 2015. « Je ne comprends pas cette réouverture d'un dossier de présumée corruption qui, avec la publication du rapport Garcia [d'enquête interne, Ndlr], avait été clos, a rétorqué le Suisse à l’AFP. De toute façon, la désignation/élection du Qatar pour la Coupe du monde 2022 a été faite suite à l'intervention politique du président de la République [française], Nicolas Sarkozy, demandant à Michel Platini de voter avec ses proches pour le Qatar ». Le Suisse, déchu suite à une affaire de versement controversé à Michel Platini, conclut : « Ces quatre voix ont fait pencher la balance pour le Qatar et contre les USA. »
A cette époque, seuls les membres du gouvernement de la FIFA (Conseil) désignaient les pays-hôtes de la Coupe du monde. Suite à plusieurs scandales retentissants, c'est désormais l'assemblée générale (Congrès) de la Fédération internationale de football qui vote. Par un souci de démocratie interne. Mais aussi parce qu’il est théoriquement plus difficile de corrompre un grand nombre de personnes – les 211 délégués du Congrès – qu’un petit nombre – les 37 dirigeants du Conseil.
LES FEMMES VENDEUSES DE POISSONS VILIPENDENT LE MAIRE MANSOUR FAYE
Entre le maire de la commune de Saint-Louis et les vendeuses de poissons du grand marché de Sor, ce n’est plus le parfait amour.
Les vendeuses de poissons du marché Sor sont très remontées contre l’édile de la ville de Saint-Louis. Pour montrer leur colère, elles ont arboré hier des brassards rouges et organisé un sit-in à l’entrée du marché. Une occasion pour ces dernières de dénoncer avec la dernière énergie les nombreuses tracasseries des agents de la commune dont elles sont victimes, mais également les mauvaises conditions de travail et d’hygiène du marché de Sor.
Entre le maire de la commune de Saint-Louis et les vendeuses de poissons du grand marché de Sor, ce n’est plus le parfait amour. A en croire les responsables des femmes manifestantes, les autorités municipales n’ont aucune considération à leur égard. « En Janvier 2018, les vendeuses de poissons ont été victimes d’incendie et avaient perdu des millions de francs CFA de denrées et du matériel frigorifique sans que le maire ne mette les pieds au marché pour nous réconforter moralement. Au lieu de nous soutenir, Mansour Faye nous a parqués dans un petit hangar avec toutes les autres vendeuses de légumes. Raison pour laquelle, à défaut de places suffisantes, les vendeuses de poissons envahissent les abords du marché et les trottoirs de l’avenue Général Degaulle », a fustigé Ndeye Fally Gaye. Une pagaille que ne veut nullement tolérer les autorités municipales.
D’ailleurs, ce sont des courses poursuites quotidiennes qu’on note entre vendeuses et agents de sécurité de la mairie. « Durant les rafles, tous nos poissons sont pris par la force par les agents de la municipalité. Ainsi ce sont des centaines de milliers de francs CFA que nous perdons par jour. Déjà, il faut faire beaucoup de sacrifice et d’économie pour rembourser les mareyeurs, donc si on y ajoute encore la confiscation de nos produits, c’est la catastrophe. C’est pourquoi, nous invitons les autorités de la ville et de ce pays pour qu’elles respectent les femmes vendeuses de poisson du marché de Sor. Car, nous avons besoin d’espace et de sécurité dans nos lieux de travail », a-t-elle signalé. Selon les manifestantes du marché de Sor, en tant que ville de pêche et pourvoyeuse de poissons dans les régions de l’intérieur du pays, Saint-Louis ne mérite pas une telle situation. « Le maire et son équipe sont maintes fois interpellés sur nos dures conditions de travail, mais malheureusement ils n’accordent aucun crédit à ce qu’on lui réclame.
Toutes les villes du Sénégal qui se respectent, disposent de marchés au poisson sauf Saint-Louis. Ce qui signifie que nos autorités n’ont aucune considération envers les vendeuses de poissons que nous sommes. Pourtant nous sommes des citoyennes qui méritons égard et attention. Il faut que Mansour Faye et ses agents cessent de nous harceler et de nous humilier », a râlé la porte-parole du jour. Avant d’ajouter, qu’elles ne vont plus se laisser pourchasser comme des malpropres venues d’une autre planète. « Nous en avons assez des tracasseries. Si la mairie nous interdit de vendre sur les abords du marché et des trottoirs, qu’elle nous construise des locaux avec toutes les commodités comme dans les autres villes du Sénégal. On ne menace personne, mais on n’acceptera plus que nos poissons soient confisqués par qui que ce soit », a pesté Ndèye Fally.
LE PRESIDENT MACKY SALL LIBRE DE TOUTE PRESSION
Il semble ne point être redevable à une certaine classe d’acteurs politiques si prompts à clamer et à déclamer leurs actions dans la réélection du Président Macky Sall.
Pape Diogoye Faye (Direct Info) |
Publication 12/03/2019
Le Président Macky Sall prête serment le 2 avril 2019 et entame son second et dernier mandat. Celui-ci sera fondamentalement différent du premier. Le successeur de Abdoulaye Wade a remporté avec brio et au premier tour la présidentielle de 2019. Ainsi, il va dérouler en toute sérénité, loin des possibles pressions.
Le Président Macky Sall doit en grande partie sa victoire à son coefficient personnel. Il semble ne point être redevable à une certaine classe d’acteurs politiques si prompts à clamer et à déclamer leurs actions dans la réélection du Président Macky Sall.
Sur le plan politique, le Président ne subit aucune pression. C’est lui en personne qui a amené sa campagne de bout en bout en dégageant les moyens requis pour sa communication politique, fondée sur le message et le visuel. En plus de la vulgarisation de ses réalisations. Même s’il est évident qu’il ne pouvait pas gagner tout seul. Ceci revient à dire qu’il est au début et à la fin de sa réélection. Il a été le bailleur de sa propre campagne en achetant les tee-shirt, les casquettes, sans oublier sa remarquable logistique, entre autres. Il a mis ses partisans dans les conditions idoines de performances. Il s’y ajoute qu’il est allé dans le Sénégal des profondeurs en faisant à trois reprises le tour du pays pour véhiculer les raisons pour lesquelles, les Sénégalais doivent voter pour lui.
Du côté de Touba et de Tivaouane principalement, personne ne peut se targuer d’avoir été d’un apport considérable pour le Président Macky Sall. Ce dernier a subi un revers dans la cité de Cheikh Ahmadou Bamba. Tandis qu’à Tivaouane, il n’a pas une majorité absolue. Son score dans le département y est de 49%. Aucune consigne de vote n’a émané de ces deux foyers religieux. Le Sine a toujours porté le combat du Président.
Les Fatickois étaient là dans les années de braise. A l’époque, il fallait se munir d’une dose de courage pour réclamer sa proximité avec l’ex maire de Fatick. C’est par la suite que la communauté Hal Pular est entrée dans la danse. Ils s’investissent aujourd’hui plus que tout le monde. Ils essaient de lui payer sa dette. D’autres les ont rejoints bien après en provenance d’autres chapelles. C’est le cas de Modou Diagne Fada, Baldé, Lamine Keîta, Souleymane Ndéné et tant d’autres néo convertis. Aucun parmi eux ne peut prétendre apporter une valeur ajoutée réelle à la victoire du Président Macky Sall. Sauf qu’ils l’ont accompagné dans sa marche vers les cimes de la gloire. Sous ce rapport, aucun politique ne pourra se réclamer d’être actionnaire majoritaire dans le triomphe du Président Macky Sall. Il pourra former son gouvernement avec quiétude et en roue libre. La seule exigence à respecter est l’équilibre ethnique, géographique et religieux comme le faisait Léopold Sédar Senghor.
La République, c’est un tout. Que les maîtres chanteurs se le tiennent pour dit. Macky Sall n’acceptera aucun chantage d’où qu’il puisse venir.
PAR ABABACAR GAYE
BENNO BOKK YAAKAAR, À L’HEURE DE LA SEPARATION !
Alors que la réélection de Macky Sall est obtenue au terme d’un travail d’équipe assez bien organisé, il faut s’attendre à un éclatement graduel mais inévitable de la structure regroupant les partis de la majorité présidentielle
La sauvegarde de l’unité au niveau des coalitions présidentielles est toujours le principal défi auquel les partisans d’un pouvoir sont confrontés. Durant leurs derniers mandats, il est habituel de constater des ruptures en lieu et place des fissures difficilement mais habilement gérées lors des premiers mandats. La coalition Bennoo Bokk Yaakaar ne fait pas exception et tout porte à croire que cette majorité présidentielle, qui a déjà du plomb dans l’aile avec l’arrivée des transhumants, aura des lendemains difficiles.
Alors que la réélection de Macky Sall est obtenue au terme d’un travail d’équipe assez bien organisé, il faut s’attendre à un éclatement graduel mais inévitable de la structure regroupant les partis de la majorité présidentielle. Il n’est point besoin d’affirmer que les premières frustrations naîtront de la répartition des postes ministériels pour le prochain gouvernement.
En effet, la sortie récente du Parti Socialiste (PS) à travers le maire de Yène en l’occurrence le Pr Gorgui Ciss réclamant un quota plus important dans l’attelage gouvernemental est tout à fait symptomatique des évènements futurs. S’il faut y ajouter la sortie récente de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) par la voix de Bouna Mouhammed Seck, chef de cabinet de Moustapha Niass, relançant ainsi le débat sur l’après-Macky, il serait presqu’une lapalissade que de prédire l’éclatement de Bennoo Bokk Yaakaar dont on n’a cessé jusqu’ici de chanter la longévité.
Pourtant, on ne le dit pas si souvent, mais la longévité de Bennoo Bokk Yaakaar n’a pas battu et ne pourra pas battre le record de celle de la CAP 21 sous le régime Wade. Avec le pape du Sopi, les formations politiques de la CAP 21 s’appropriaient aveuglément de tous les projets du chef de l’Etat, fût-il le désir de briguer un troisième mandat.
L’union sacrée autour de Maitre Wade, écartant toute liberté de ton des alliés, avait fini par rassurer le maître des horloges et le réconforter dans sa politique. Ce n’est pas parce que Wade l’avait réussi que Macky Sall y parviendra parce que les contextes sont totalement différents.
Contrairement à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, les partis qui gravitaient autour de Wade et réunis dans la CAP 21 n’étaient pas aussi représentatifs et ambitieux. D’ailleurs aucune de ces formations autour du Parti démocratique sénégalais (PDS) n’avait pu obtenir le remboursement de leur caution après une aventure présidentielle. Ils n’existaient que pour profiter de la générosité du président Wade.
La cohésion au sein de Bennoo Bokk Yaakaar sera bientôt conjuguée au passé. Les prémices de l’éclatement sont déjà là, sous nos yeux. Mieux encore, les guerres intestines au sein de l’Alliance de la République (APR) vont devenir plus intenses à l’approche des élections locales de décembre prochain.
Le compte à rebours de la bombe à retardement a déjà commencé avec l’annonce de Moustapha Cissé Lô de briguer la mairie de Dakar et son auto-proclamation comme le patron de Yoff qui n’avait pas plu aux partisans d’Abdoulaye Diouf Sarr. Si des dissidences peuvent être notées dans l’APR, il ne faut surtout pas espérer qu’elles épargnent Bennoo Bokk Yaakaar, la coalition fourre-tout aux sensibilités aussi diverses que nombreuses.
L’enjeu de la réélection dépassé, les partisans de Macky Sall ne feront pas montre de la générosité des locales passées et les alliés qui ont déjà en tête la reconquête du pouvoir après Macky Sall ne peuvent plus courber l’échine dans un gentleman agreement désormais inopportun.
Face à l’émergence des ambitions et des humeurs débordantes de ses alliés, le président Macky Sall ne peut plus gérer ses hommes dans une sorte de « qui-m’ aime-me-suive ». La coalition Bennoo Bokk Yaakaar ne peut pas survivre aux querelles de positionnement, c’est juste une question de temps, le temps que la distribution des privilèges arrive à terme et qu’il ne reste plus aucun espoir d’en bénéficier.
DES INVESTIGATIONS EN COURS SUR LE DÉROULEMENT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Le travail d’investigation des états-majors des candidats continue et les résultats seront portés à la connaissance de l’opinion le moment venu - COMMUNIQUÉ DU FNR
BeninPlus publie ci-dessous, le communiqué du Front pour la Démocratie et la Résistance Nationale (FNR), reçu le 12 mars 2019, relatif à la situation sociopolitique nationale.
« La Conférence des Leaders du Front pour la Démocratie et la Résistance Nationale (FNR) s’est réunie ce Lundi 11 Mars 2019 à Dakar.
La Conférence des Leaders a entamé une réflexion portant sur l’évaluation du combat mené par le FRN jusqu’ici, d’une part et, d’autre part sur les perspectives.
Il a été décidé d’approfondir et de systématiser cette réflexion. Dans cette perspective, des commissions de travail ont été chargées de préparer des rapports et des recommandations à soumettre à la conférence des leaders prévue le Samedi 30 Mars 2019.
D’ores et déjà, la Conférence des Leaders du FRN a relevé suite aux exposés, les diverses manœuvres frauduleuses par lesquelles Macky Sall a perpétré un hold-up électoral pour se maintenir illégitimement au pouvoir. Le travail d’investigation des états-majors des candidats est en cours et les résultats seront portés à la connaissance de l’opinion nationale et internationale le moment venu.
Le FRN adresse ses félicitations aux candidats de l’opposition, ainsi qu’à tous les Sénégalais qui ont exprimé clairement leur volonté au changement.
Le FRN poursuit son combat pour la restauration de la démocratie et l’organisation d’élections inclusives et équitables.
A ce propos, la conférence des leaders appelle à l’unité de toute l’opposition et demande à tous les patriotes et démocrates à se tenir prêts pour les batailles futures dans les semaines et mois à venir. »
PAR ABDOULAYE CISSÉ
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WADE FOSSOYEUR DU DIALOGUE ?
C’est Wade qui risque d’être l’écueil de ce dialogue annoncé - Mais peut-être que finalement l’objectif véritable, c’est de se rabibocher avec lui sous l’autel des vrais enjeux de l’heure
Il y'a maldonne dans l'appel direct du Président Macky Sall à Abdoulaye Wade. Wade l'opposant déborde le Wade l’ancien Président. Le mettre sur un piédestal va froisser une bonne frange de l'opposition qui considère Abdoulaye Wade comme le "traitre" qui a joué contre le camp du C25, et qui a permis à Macky Sall d'être réélu sans difficulté. Wade Joker et fossoyeur du dialogue politique ?
N’en déplaisent aux thuriféraires et autres affidés déjà si nostalgiques de Wade, un opposant au pouvoir pour paraphraser l’autre, le Abdoulaye Wade de ces dernières semaines, qui voulaient bruler le pays, afin presque ne pourra encore se draper du manteau de celui qui prendra de la hauteur pour faire avancer le dialogue.
C’est d’ailleurs son droit le plus absolu de défendre sa maison PDS, de porter l’étiquette de son fils Karim et de bruler tous ceux qui ne s’alignent sur cette ligne, mais alors qu’on ne nous l’impose pas comme le Me. Es médiation.
A y regarder de plus près, il y’a problème d’ans l’appel direct du président Macky Sall à Abdoulaye Wade ainsi mis sur orbite.
Abdoulaye Wade est encore un acteur politique. A ce titre à la table du dialogue, il ne peut qu’occuper la même table qu’un Idrissa Seck, qu’un Ousmane Sonko, qu’un Issa Sall, qu’un Madické Niang, ou qu’un Me. El hadji Diouf et son parti des travailleurs et du peuple ou qu’un Ansoumana Dione avec son mouvement politique Jammu Askan wi. Des noms piochés au hasard dans le grand bazar des 300 partis politiques.
Comment pourrait-il ne pas être au même niveau que tous ceux-là, lui Me. Wade qui a joué la carte de son parti ou rien jusqu’au bout. L’avis honnête de Abdou Diouf et la distance du géant avec l’activité politique partisane ne devraient pas souffrir pour son rôle au dessus de la mêlée. Ce qui ne peut pas être le cas pour Abdoulaye Wade.
L’appel direct du président Macky Sall à Abdoulaye Wade laisse au moins supposer une chose : qu’on remet en selle Abdoulaye Wade. Mais pourquoi donc le replacer au centre du jeu ?
Est-ce le retour sur investissement pour n’avoir pas pris part à la bataille électorale ? Plutôt que donner une consigne de votre clair pour un candidat de l’opposition, membre du même cadre que le PDS dans le C25, afficher une neutralité par rapport au processus.
C’était déjà une bonne pioche pour le camp présidentiel. Ainsi, ceux de l’opposition qui portent des accusations à peine voilées contre Wade pour avoir joué contre leur camp et donc jouer pour le pouvoir ne devrait pas pouvoir le supporter longtemps s’il est placé sur un piédestal.
C’est Wade qui risque d’être l’écueil de ce dialogue annoncé, au moins le dialogue politique. Mais peut-être que finalement l’objectif véritable, c’est ca : se rabibocher avec Wade sous l’autel des vrais enjeux de l’heure, d’une décrispation du paysage politique.
Que ce serait dérisoire si l’objectif de tout ceci était juste une entourloupe pour pacifier les relations avec le PDS, avec Abdoulaye Wade. La première grande idée du quinquennat naissant serait donc, juste un leurre.
Petits meurtres et arrangements entre copains. C’est un autre scénario de la Wade formula inspiré certainement du palais Sékoutouéya qui déroule.
Silence, ca tourne !
PAR SAGAR SECK
POUR UNE CITOYENNETÉ DES FEMMES
Il est évident que la dernière élection présidentielle a laissé planer l’ombre d’un certain sexisme, avec zéro participation de femmes à la dernière course pour la souveraineté, le parrainage s’étant chargé de l’élimination de la seule note féminine qui p
A la parution du livre au titre mémorable de Simone de Beauvoir «Le Deuxième Sexe», l’écrivain André Rousseau n’avait pas manqué de soupirer : «Comment faire comprendre [à la femme] que c’est au bout du don de soi que sont les enrichissements infinis ?» Cette remarque n’est pas sans attirer l’attention sur le regard que l’homme porte sur la condition de la femme, regard, il faut le dire, assez limité par ailleurs.
En effet, admettre que l’éducation de la femme doit se faire dans le sens le plus altruiste, c’est du coup reconnaître que le seul rôle dévolu à la femme dans la vie est de tout donner autour d’elle (l’amour, la beauté, la joie, le sourire, bref se prêter à une soumission totale et entière, sans faire figure de martyr). Et ce don de soi passe nécessairement par l’abandon de ses potentialités créatives, par le renoncement de toutes ambitions créatives, de toutes aspirations personnelles.
De telle sorte que refuser de nous sacrifier, ou vouloir poursuivre nos propres buts, nous attire une réprobation sans précédent de la part d’hommes face à qui il est difficile de disputer une aura imperceptible mais tenace, de prestige et de légitimité dans tous les domaines (l’écriture, la création, l’action politique etc.). Cette remarque, pour en arriver à ce constat assez évident que, malgré des progrès incontestables, l’égalité entre les hommes et les femmes demeure un objectif très difficile à atteindre tant dans la sphère publique que dans la sphère privée.
Et cette situation menace grandement la pleine citoyenneté de la femme et l’enjeu que représente cette citoyenneté face au défi de la démocratie. Si la journée du 08 mars est dédiée aux droits des femmes, partout dans le monde, il faut reconnaître tout d’abord que c’est notre citoyenneté (qui aussi fait partie de notre nature, en tant que nous aspirons à prendre position dans toutes les décisions qui orientent notre futur) qui est d’abord mise à rude épreuve.
En effet, l’état actuel des choses laisse voir que les femmes peinent à accéder à la pleine citoyenneté. Ce qui est assez révélateur des relations de pouvoir et de domination qui structurent nos sociétés, particulièrement en Afrique. Peut-on parler de pleine citoyenneté pour les femmes alors que leurs droits fondamentaux ne sont presque pas reconnus ou sont menacés dans de nombreux pays, surtout en Afrique ? Peut-on parler de citoyenneté sans participation à la vie politique ? Il est évident que la dernière élection présidentielle a laissé planer l’ombre d’un certain sexisme, avec zéro participation de femmes à la dernière course pour la souveraineté, le parrainage s’étant chargé de l’élimination de la seule note féminine qui pouvait encore prétendre à la légitimité suprême.
Quelle citoyenneté pour toutes ces femmes migrantes, travailleuses sans droits ou épouses soumises aux législations discriminatoires de leur pays d’origine ? Sans oublier celles qui vivent dans la peur de la violence, à qui on dénie le droit le plus élémentaire et non moins humain de disposer de leur propre corps et de maîtriser leur propre vie ? Quelle citoyenneté dans nos démocraties où l’écart est persistant entre la réalité de la vie des femmes et les textes de lois, les résolutions relatives à l’égal accès aux processus de décision et à la lutte contre les discriminations et les violences ? Autant de questions qui nous invitent à mieux situer le débat que suscite la célébration de la journée des droits des femmes, pour ne pas tourner l’interrogation vers les initiatives citoyennes, les valeurs citoyennes ou l’entreprise citoyenne…
Toujours est-il qu’il est nécessaire d’alimenter tout d’abord une réflexion sur le statut de pleine citoyenneté de la femme, pour nous éviter le sort combien triste de nous inscrire dans ce que Michelle Perrot appelle les «Silences de l’histoire». («Les femmes ou les Silences de l’Histoire», Flammarion, 1998, Paris).
MODY GUIRO POUR LA PRÉFÉRENCE NATIONALE
Le Secrétaire général de la CNTS plaide pour une préférence nationale pour l’attribution du contrat d’affermage dans la gestion de l’eau.Pour Mody Guiro, la SDE mérite un renouvellement de son contrat, même s’il y a eu des manquements dans son travail.
Le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) plaide pour une préférence nationale pour l’attribution du contrat d’affermage dans la gestion de l’eau. Pour Mody Guiro, la Sénégalaise des eaux (Sde) mérite un renouvellement de son contrat, même s’il y a eu des manquements dans son travail. Mody Guiro était hier l’invité de Rfm matin.
«Nous avons toujours en tant que travailleurs, crié sur tous les toits que nous sommes pour une préférence nationale, même si par ailleurs, nous savons que les politiques de privatisation ont débuté depuis très longtemps. On s’est battus pour dire non à la privatisation, mais la privatisation est devenue une réalité. Nous pensons qu’il faudrait non seulement que les emplois soient maintenus, sauvegardés et qu’il y ait la participation des travailleurs au capital, mais également qu’on puisse faire en sorte que la préférence nationale soit mise en avant», a soutenu le syndicaliste.
A son avis, «la Sde a quand même montré ses compétences, malgré les difficultés que nous avons connues. Des difficultés techniques, liées à la démographie et le besoin des populations en eau. Nous avons un défi énorme à relever dans ce sens-là. Malgré tout cela, nous pensons qu’il faut quand même donner la place aux nationaux dans ces secteurs stratégiques». Mais, précise-t-il, «la préférence ne signifie pas la médiocrité». La procédure relative à ce contrat d’affermage se poursuit.
En effet, le ministre en charge de l’Hydraulique, qui a reçu une notification de la décision de l’Autorité de régulation des marchés publics, devait tenir une réunion hier, pour discuter de la question, mais la rencontre a été repoussée. Une rencontre qui doit déboucher sur la convocation du comité d’évaluation chargé de réévaluer les offres des trois soumissionnaires que sont la Suez, Veolia et Sde, mais avec les mêmes dossiers qui ont été présentés.
Ce comité d’évaluation est composé du ministère en charge de l’Hydraulique et de l’assainissement, du ministère de l’Economie, des finances et du plan, de la Primature, du Contrôle financier rattaché à la Présidence, du ministère en charge des Investissements et d’experts nationaux indépendants. Une fois des corrections ordonnées par l’Arm faites, le rapport d’évaluation sera soumis à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) pour avis de non objection. Si tel est le cas, l’attribution provisoire est publiée avec comme tout au début la possibilité de recours des sociétés en compétition.
Ces recours gracieux et contentieux vont suivre la même procédure avant de retourner à l’Armp, qui peut valider l’attribution provisoire ou demander une nouvelle évaluation des offres, c’est dire que ce dossier complexe de délégation de marché public dans la gestion de l’eau en milieu urbain et périurbain, est loin de connaître son épilogue. Mais en attendant, la Sde va assurer la continuité du service public de l’eau après l’avenant de 6 mois signé avec l’Etat en décembre dernier