Le leader du Mouvement Jengu, Boubacar Camara va mettre en place la nouvelle version de son programme économique et social dénommée «Tabax» et l’Ecole du Parti. Il prévoit également de transformer son mouvement en une force politique. Dans un communiqué parvenu à «L’As», il a tenu à féliciter ses militants qui l’accompagnent depuis 10 mois.
A défaut de féliciter le vainqueur de l’élection présidentielle du 24 février dernier, Macky Sall, Boubacar Camara a adressé un message de félicitation et d’encouragement à ses militants. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le leader du mouvement Jengu a indiqué que pendant ces dix mois, les militants ont toujours fait preuve d’une mobilisation et d’une constance qui forcent le respect.
Pour l’ancien Directeur Général des Douanes et membre de la coalition «Sonko Président», des chantiers décisifs pour les futures échéances attendent les militants. En guise de perspectives, Boubacar Camara souligne que son parti a déjà commencé «un excellent travail» de recensement des adhérents, de vente des cartes et d’organisation des instances.
«Il revient aux responsables la mission de finaliser la structuration du mouvement, les formalités de reconnaissance et surtout la mise en place des Comités dans les quartiers, des sections communales et départementales et des fédérations régionales».
Et bientôt, une nouvelle version de son programme économique et social dénommée «Tabax (construire)», œuvre en continuelle amélioration, devra être présentée aux militants et sympathisants. Il annonce également la mise en place, dans les meilleurs délais, de l’Ecole du Parti si chère aux militants.
UN MANDAT DE REDRESSEMENT DE CINQ ANS
Le président du Mouvement Jengu rappelle que sa vision consiste à bâtir un Sénégal prospère par un capital humain épanoui à partir de l’exploitation judicieuse des ressources naturelles, notamment par l’optimisation de toutes les chaînes de valeur des produits. Il s’agira ainsi de renforcer les acteurs essentiels de la société, pour un développement durable.
«Ils sont l’Etat, le travailleur, l’entreprise, la femme et la jeunesse».Dans ce Sénégal, souligne l’ex Dg de la Douane, l’éducation et la santé, la sécurité et la citoyenneté auront un véritable sens. Pour Boubacar Camara, les responsables du mouvement Jengu ont contribué autant que possible à l’élaboration d’un programme pour un mandat de redressement de cinq ans, à la constitution d’une équipe et la à désignation d’un candidat à la suite d’une compétition à l’issue de laquelle il a été choisi comme candidat avant d’être recalé par le parrainage. «Le bébé Jengu a grandi très vite et ses habits sont devenus trop étroits.
Il nous appartient de suivre la voie tracée par les fondateurs de Jengu et de transformer le Mouvement en une force politique incontournable dans le paysage politique sénégalais. Nous en avons les capacités et la volonté», affirme Boubacar Camara qui demande aux militants de se mettre au travail.
LES ECLAIRAGES DU DR JEAN CHARLES BIAGUI
"Je ne suis pas sûr que la dernière élection soit un cadre pertinent pour apprécier la configuration actuelle de l’opposition sénégalaise. Je reste convaincu que l’élection présidentielle n’a été ni ouverte encore moins compétitive"
Le Dr Jean Charles Biagui, Enseignant chercheur en Sciences politiques à l’Ucad prend le contre-pied du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall qui avait fini de désigner le candidat Idrissa Seck comme chef de l’opposition sénégalaise. Interpellé par la rédaction de Sud Quotidien hier, lundi 11 mars, sur la nouvelle reconfiguration de l’opposition post-présidentielle du 24 février dernier, Dr Jean Charles Biagui évoquant l’absence de plusieurs acteurs à ce rendez-vous a estimé que cette élection n’est pas un cadre pertinent pour apprécier la configuration actuelle de l’opposition sénégalaise.
«Je ne suis pas sûr que la dernière élection soit un cadre pertinent pour apprécier la configuration actuelle de l’opposition sénégalaise. Je reste convaincu que l’élection présidentielle n’a été ni ouverte encore moins compétitive. Elle n’a pas été ouverte parce que l’administration et la justice ont été instrumentalisées de telle sorte que des candidats dont on ne connaitra pas malheureusement pour l’instant le poids électoral réel, ont été écartés. Elle n’a pas été non plus compétitive dans la mesure où les cinq candidats retenus par le Conseil constitutionnel constituent simplement une partie des forces politiques en présence dans le pays. Par conséquent, je pense qu’il faut être très prudent dans l’appréciation des résultats d’ailleurs contestés de l’élection présidentielle. Ce que je peux par contre dire, c’est que l’opposition sénégalaise doit comprendre que le plus important dans une démocratie n’est pas de participer de manière symbolique mais plutôt d’être dans la perspective de pouvoir gagner les élections. Les acteurs politiques sénégalais gagneraient à s’organiser davantage autour de mobilisations collectives afin que le système électoral ne fasse l’objet d’aucune controverse.
Par ailleurs, si je considère l’hypothèse selon laquelle, il y a au Sénégal une volatilité électorale d’une élection a une autre, c’est-à-dire que le vote n’est pas forcement stable, il peut changer d’une élection à une autre, je peux dire que les prochaines échéances électorales pourraient révéler une configuration de l’opposition différente surtout si les principaux acteurs politiques y participent, si les électeurs surtout les primo votants ne sont pas ostracises et surtout si les règles du jeu ne font pas l’objet d’une manipulation partisane comme ce fut le cas pour l’élection du 24 février ».
LE STATUT DU CHEF DE L’OPPOSITION, UN FAUX DEBAT
« Il s’agit de mon point de vue d’un faux débat. C’est une question inopportune dans ce contexte postélectoral marqué par une contestation des résultats de l’élection par 4 candidats sur 5. Manifestement, certains cherchent l’occasion à noyer le poisson. J’ai toujours pensé que dans notre régime présidentialiste marqué par un contrôle strict des institutions politiques par l’exécutif et par l’inexistence d’une séparation des pouvoirs, les priorités ne sont pas forcement à une formalisation d’un statut du chef de l’opposition. Nous n’avons pas encore compris que la démocratie doit s’enraciner dans une culture politique. L’importation d’institutions et de structures politiques qui sont en déphasage avec le contexte politique ne participe pas a la consolidation démocratique. Parler de statut du chef de l’opposition dans un pays où les droits des opposants ne sont pas toujours respectes, où les manifestations publiques de l’opposition sont souvent interdites ou font l’objet d’un encadrement strict n’a pas de sens. En tout état de cause, il faut savoir que la question du chef de l’opposition est intimement lie dans les grandes démocraties au type de régime. Dans le régime présidentiel par exemple, l’adversaire du président en exercice est souvent considéré comme le chef de l’opposition. Cette fonction non officielle aux Etats Unis par exemple est tenue par un leader, le temps de la campagne. Dans un contexte de régime parlementaire comme au Canada et surtout en Grande Bretagne, le chef de l’opposition est parfois le président du groupe parlementaire du parti minoritaire au parlement. Tout cela pour dire qu’en général, le chef de l’opposition est l’acteur politique qui dirige la principale force d’opposition. Il peut aussi être l’adversaire principal du président en place ou du chef du gouvernement. Dans certains cas, il est l’un des candidats déclarés ou non à l’élection présidentielle. Dans les démocraties contemporaines, l’identification du chef de l’opposition ne fait pas forcement l’objet de critères bien définis. La Grande Bretagne est certainement le seul pays ou cette fonction est définie de manière rigoureuse».
WADE, IDY, SONKO OU… ISSA SALL
«Le contexte politique sénégalais ne me permet pas de vous répondre en citant un nom. Si nous étions dans la configuration d’une démocratie substantielle où les institutions politiques sont régies conformément a la séparation des pouvoirs, le chef du parti de l’opposition le plus représentative a l’Assemblée nationale devrait naturellement être considéré comme le chef de l’opposition. C’est ce qui est conforme à la pratique dans les régimes politiques où cette notion de chef de l’opposition a un sens. Mais encore une fois, c’est un faux débat. Aujourd’hui, la vraie urgence a laquelle doit s’attacher le pouvoir en particulier est de reconquérir une légitimité contestée».
RECUEILLIS PAR NANDO CABRAL GOMIS
MACKY SALL TIENT LES CARTES EN MAIN
Qui est le chef de l’opposition sénégalaise ? Cette question à mille inconnus taraude les esprits, après la présidentielle du 24 février dernier. Impossible de dire, sans risque de se tromper, qui est le chef de l’opposition sénégalaise
Après la présidentielle du 24 février dernier, la sphère politique sénégalaise s’est recomposée avec une montée en force du leader de Pastef, Ousmane Sonko, ou encore la «résurrection» du président du parti Rewmi, Idrissa Seck. Pour autant, le statut de chef de l’opposition ne semble toujours pas lisible, surtout avec la non-participation du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la dernière présidentielle. Encore qu’il revient au chef de l’Etat, Macky Sall, de définir clairement ledit principe constitutionnel, à travers une loi organique, de concert avec les acteurs.
Qui est le chef de l’opposition sénégalaise ? Cette question à mille inconnus taraude les esprits, après la présidentielle du 24 février dernier. Impossible de dire, sans risque de se tromper, qui est le chef de l’opposition sénégalaise. En effet, la reconfiguration de la sphère politique, surtout de l’opposition sénégalaise, est actée après la réélection du président sortant, Macky Sall, avec 58,26% des voix, suivi d’Idrissa Seck fort de 20,51%. Ousmane Sonko ferme le podium avec 15,67%, suivi d’El Hadj Issa Sall 4,07% et enfin de Madické Niang 1,48%. Sorti deuxième à la présidentielle, le leader du parti Rewmi, Idrissa Seck peut légitimement se réclamer «chef de l’opposition», avec ses 899.556 voix. Fort de ses résultats aux allures de remontée, comparés à ceux de 2012 d’environ 8%, Idrissa Seck qui est monté en sympathie a fini de prouver qu’il sait renaitre de ses cendres. Surtout pour quelqu’un qui avait été déclaré pour «mort politiquement» après sa «glissade» sur l’affaire «Makka-Bakka».
Dans la recomposition de l’opposition politique sénégalaise post-présidentielle, le leader du Pastef Ousmane Sonko qui est sorti troisième au scrutin de février pourrait avoir se prévaloir de prétentions motivées pour siéger à l’avant-garde du camp opposé à Macky Sall. Avec son score honorable de 15,67%, en cristallisant le vote contestataire, ce «jeune loup» qui est présenté comme le candidat «antisystème» a fini de cristalliser les attentions des analystes, observateurs et classe politique confondus. Pour sa première participation à une présidentielle, Ousmane Sonko caricaturé au début comme le candidat des réseaux sociaux, a pu bénéficier du soutien d’une bonne frange de la jeunesse. Ce qui peut être prometteur pour les échéances futures. Cela peut-il cependant suffire pour porter le costume de chef de l’opposition sénégalaise ? Allez savoir.
Le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), El Hadj Sall dit Issa Sall qui a fini quatrième avec 4,07%, l’avait réclamé ce costume, tout juste après les élections législatives de 2017. Comme raisons évoquées, le professeur avait estimé, lors d’une conférence de presse, que «le Pur est devenu le premier parti au Sénégal et comme nous sommes de l’opposition, nous réclamons le statut de chef de file de l’opposition (….) Faites le calcul du nombre de députés par rapport au nombre de parties des différentes coalitions, vous vous rendrez compte que nous sommes le premier parti du Sénégal car nous avons, en tant que parti, plus de députés que les autres». Le même schéma ne serait-il pas toujours valable, avec cette présidentielle surtout quand on audite la configuration des partis et coalitions qui ont été en lice ? Peut-on, dès lors, écarter le Parti démocratique sénégalais (Pds), plus précisément l’ancien président Me Abdoulaye Wade, même si sa formation n’a pas participé à la présidentielle dernière ? Les souvenirs encore fraiches rappellent qu’il a dirigé la liste de la coalition gagnante «Wattu Senegaal», sortie deuxième aux élections législatives de 2017, devant beaucoup de listes de leaders de l’opposition.
Macky Sall, maître du jeu
Cependant, la loi reste muette sur la définition du statut de l’opposition et de son chef. Il manque jusqu’à ce jour une loi organique qui précisera ou complétera les dispositions de la Constitution qui a fixé les principes généraux. Dans une interview accordée à AZ Actu, en novembre 2016, lors de sa visite officielle en Pologne, le chef de l’Etat, Macky Sall avait déclaré, sur cette question, que «si l’opposition n’est pas prête pour cela et si son adoption doit poser problème pour elle, ça peut attendre. Le jour où l’opposition sera prête sur cette question, on pourra avancer. En tout cas, cette affaire de statut du chef de l’opposition est un débat qu’il faut vider». Maintenant qu’il a lui-même invité les acteurs au dialogue, tout en promettant de fixer les termes de référence dudit dialogue après sa prestation de serment, le 2 avril prochain, n’est-il pas temps de vider cette affaire de statut du chef de l’opposition? Même si du côté du régime, l’on semble adosser sa faisabilité à l’acceptation du dialogue par l’opposition qui serait la seule concernée par cette affaire, il n’en demeure pas moins que la balle est dans le camp du président Macky Sall, à même de faire bouger les choses.
LES POLICIERS DE ZIGUINCHOR GROGNENT
Les hommes en uniformes qui opèrent dans la région de Ziguinchor courent derrière neuf mois d’arriérés d’Indemnités journalières d’opération.
Bruit de bottes dans les rangs de la Police à Ziguinchor. Des policiers en fonction dans le sud du pays ont droit à une prime mensuelle de soixante quinze mille (75.000) francs CFA. Mais, depuis neuf mois, ceux de Ziguinchor n’ont pas reçu leur dû. Conséquence, ces derniers sont montés au créneau hier, pour réclamer le paiement de leurs fonds.
Ils n’ont pas l’habitude de se plaindre publiquement. Cette fois-ci, les policiers qui opèrent dans la région de Ziguinchor courent derrière neuf mois d’arriérés d’Indemnités journalières d’opération (OJI). Pour se faire entendre, ils sont sortis de leur réserve pour décrier le non-respect des délais de paiement de leurs primes par la hiérarchie.
«Nous avons choisi de faire le concours de la police pour participer à la sécurisation des personnes et des biens de notre pays», déclarent quelques policiers rencontrés dans la commune de Ziguinchor. Et ces derniers d’ajouter : «Certains d’entre nous pouvaient réussir au concours d’entrée à l’Ena, comme l’ont fait plusieurs de nos camarades de chambre à l’Université Cheikh Anta Diop, ou Gaston Berger de Saint Louis. Ces indemnités concernent tous les auxiliaires des forces de l’ordre et de sécurité en théâtre d’opération», renseignent-ils.
Et de déplorer : «Ce qui nous fait mal, c’est que les autres corps perçoivent leurs primes à la fin de chaque mois. C’est le cas notamment de la gendarmerie et de l’armée. Mais, la police attend plus de six mois pour payer. Et, parfois, on reste jusqu’à neuf, voire dix mois pour recevoir nos primes», pestent-ils. «Nous travaillons durement nuit et jour pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Et certains de nos collègues sont dans des zones très reculées. Mais, ils assurent la sécurité, car se sont eux qui ont choisi ce métier. Maintenant, quand s’il agit de payer les indemnités, nos chefs trainent les pieds. Nous comptons sur ces indemnités pour régler beaucoup de problèmes familiaux, et nos arriérés de loyer et certaines dettes chez le boutiquier», affirment-ils.
KHADIM SÈNE DÉMASQUÉ
Le commerçant se faisait passer pour le commissaire de Dieuppeul
Alors qu’il voulait se faire passer pour un commissaire de police, le commerçant Khadim Sène a été démasqué et traduit en justice. Il a comparu hier pour «usurpation de fonction». Alors que son acolyte Moustapha Kane a été jugé pour «extorsion de fonds» avant d’être relaxé. Khadim Sène écopé d’une peine de 3 mois assortie de sursis.
On a l’impression que les faits sont sortis d’un film de science-fiction. Il s’avère en effet que le commerçant Moustapha Kane voulait entretenir des relations sexuelles avec sa cliente, Aïssatou Sow. Devant le refus de cette dernière, Moustapha Kane a sollicité les services de son ami Khadim Sène qui s’est fait passer pour le commissaire de la Police de Dieuppeul. A cause de ces faits, ils ont été traduits devant le Tribunal de Grande Instance de Dakar.
Les faits remontent au 22 février dernier et se sont déroulés au Marché Hlm 5. Ce jour-là, la plaignante était venue faire des emplettes dans la boutique du commerçant Moustapha Kane. Ce dernier lui a vendu différents tissus à hauteur de 190.000 FCFA, alors qu’elle ne détenait par devers elle que 170.000 FCFA. Ne disposant pas de la somme requise, elle a demandé à sa sœur de lui envoyer 20.000 francs. Entre temps, elle s’est rappelée qu’elle a oublié sa carte d'identité pour effectuer le retrait. «Lorsque je lui ai dit que j'habite aux Parcelles Assainies, le commerçant a en profité pour me dire qu'il avait un rendez- vous là-bas.
C’est ainsi que nous nous sommes rendus chez moi. A notre arrivée, je l’ai installé dans le salon», indique Aïssatou Sow. Constatant que la maison est déserte, Moustapha Kane lui a fait des avances en vue d'entretenir des rapports sexuels avec elle. «Je l’ai remis à sa place et il m'a empoignée. Aussitôt, il a joint au téléphone un nommé Khadim Sène qui s'est présenté comme un commissaire de Police servant à Dieuppeul. Ce dernier m'a demandé de restituer tous les tissus que j'ai achetés, sinon il va envoyer ses éléments venir me cueillir. Quand j'ai voulu lui expliquer, il n'a rien voulu comprendre. Pis, il m'a taxée de prostituée et a menacé de me déférer au parquet», raconte la plaignante.
Ses déclarations ont été confortées par le prévenu Moustapha Kane qui reconnait s’être rendu chez la dame, tout en jurant qu’il ne s’est rien passé. Pour se dédouaner, il soutient qu’il voulait seulement connaître son domicile et récupérer le restant de son argent qui s'élève à 45.000 francs.
«Dans sa maison, Mme Sow était nerveuse et elle m'a enfermé dans son domicile. C’est dans ce cadre que j’ai appelé mon ami Khadim Sène pour qu'il vienne à mon secours», s’est-il défendu. Abondant dans le même sens, son acolyte, Khadim Séne qui a été une fois condamné pour les mêmes faits a reconnu s'être présenté comme le commissaire Sène dans le but d'aider son ami. Si le procureur s’en est rapporté à la sagesse du Tribunal, les avocats de la défense ont plaidé la relaxe. Prononçant le verdict, le tribunal a condamné Khadim Sène à 3 mois assorti du sursis. Plus chanceux, son co-prévenu a été relaxé purement et simplement.
QUAND L’ETAT FAIT DANS LA RIPOSTE
La coupe abusive de bois a été, ces dernières années, une grande préoccupation dans la région sud du pays. L'Etat du Sénégal a décidé de prendre à bras-le-corps le phénomène.
Fatou NDIAYE, I.DIALLO et Abdou DIAO |
Publication 12/03/2019
Le gouvernement a pris des mesures pour lutter contre la coupe abusive de bois en Casamance. Cependant, les décisions majeures ne sont prises qu’en réaction à des évènements particuliers et parfois malheureux, comme la sortie de l’ancien ministre de l’Ecologie Aly Aïdar, en 2016, dénonçant l’ampleur du trafic de bois dans la région sud ou à la suite de la tragédie de Boffa-Bayotte qui a eu comme conséquence la mort de plusieurs exploitants forestiers. Il est attendu de Macky II des mesures énergiques, en renforçant les moyens humains et matériels des agents de l’Etat en charge de combattre ce fléau qui est en train de décimer l’une des dernières réserves de forêt du Sénégal.
La coupe abusive de bois a été, ces dernières années, une grande préoccupation dans la région sud du pays. Mais c’est en mai 2016, après la sortie de l’ancien ministre en charge de l’Environnement, Aly Aïdar, qui, lors d’une conférence de presse, a dénoncé la coupe et le trafic illicite de bois de vène, dans les villages situés le long de la frontière avec la Gambie, au Sud du Sénégal, que l’Etat du Sénégal a décidé de prendre à bras-le-corps le phénomène.
Aly Aïdar fustigeait, à l’époque, le fait que de puissantes sociétés étrangères s’adonnent à cette pratique. «Le résultat de ce trafic est que, disait-il, le Sénégal a perdu plus d’un million d’arbres depuis 2010, tandis que les exploitants basés en Gambie ont empoché près de 140 milliards de francs CFA, en exportant ce bois vers la Chine.» Pis, cette coupe abusive de bois est à l’origine d’une déforestation avancée dans la partie sud du pays, l’une des dernières réserves ligneuses du Sénégal, avait expliqué Aly Aïdar.
A la suite de ce constat effarant de l’écologiste, le président de la République, Macky Sall a réagi. En effet, en juin de la même année, trois ministres de la République, Augustin Tine en charge des Forces Armées, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique d’alors et Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de l’Environnement et du Développement durable de l’époque avaient été dépêchés en Casamance. «Les pouvoirs publics sénégalais sont décidés à mettre fin, d’ici quelques jours, à la coupe abusive de bois dans la région de Kolda», avait assuré Augustin Tine.
Qualifiant d’inadmissible l’ampleur du phénomène, le ministre des Forces Armées, avait annoncé que des mesures coercitives allaient suivre pour mettre fin à cette situation déplorable. La riposte prévue a été le déploiement de l’Armée de long des villages frontaliers avec la Gambie. Une accalmie a été notée après la venue des soldats. Mais, le trafic n’a pas pris fin. A l’aide de charrettes et de motos, les braconniers ont continué à brader la ressource forestière.
LE DRAME DE BOFFA, UN REVEIL DE PLUS
Même si la pratique nébuleuse s’est faite dans une grande discrétion, les braconniers ont continué à mener leurs activités. Le drame de Boffa-Bayotte, avec la mort de plusieurs personnes, est venu remettre au-devant de la scène l’épineuse question de la coupe de bois en Casamance. A la suite du drame, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Thierno Dieng, a fait part des décisions gouvernementales pour combattre le trafic.
Il s’est agi de la réforme de la loi régissant le secteur, par l’adoption d’un nouveau Code forestier censé durcir l’arsenal juridique de répression du trafic de bois. Ce, par le renforcement du quantum (durcissement) des peines encourues par les trafiquants et la création de nouveaux délits aggravés que sont le trafic international de bois et l’association de malfaiteurs portant sur le trafic de bois, sans possibilité pour les contrevenants de transiger.
Mieux, le gouvernement avait aussi décidé d’installer une Cellule de contact et de veille. Cette cellule, selon Mame Thierno Dieng, est ouverte à l’ensemble des acteurs et structures composant «l’essentiel du dispositif de réaction de l’Etat». Elle se devait d’être un instrument de coordination avancée et d’intensification de la lutte contre le trafic illicite de bois. Le gouvernement avait aussi décidé de suspendre toutes les autorisations de coupe de bois.
LES FORETS DE GOUDOMP EN SURSIS
Au même moment, la Gambie voisine avait décrété un moratoire suspendant l’exportation du bois, ce qui avait mis en veilleuse les activités des scieries chinoises et indiennes implantées dans ce pays voisin, le long de la frontière avec le Sénégal. Mais la levée de ce moratoire a comme ravivé l’appétit des braconniers. En attestent les nombreuses saisies opérées par les agents des Eaux et Forêts et autres Force de défense et de sécurité dans les régions de Kolda, Sédhiou et Bignona ces dernières semaines.
Cependant, force est de relever que ce n’est pas seulement du côté de la Gambie que les forêts casamançaises sont agressées. Le long de la frontière avec la Guinée-Bissau aussi, la coupe de bois est dénoncée par les populations, surtout dans le département de Goudomp qui est en train de payer un lourd tribut de ce braconnage qui continue de décimer, lentement mais sûrement et dans l’indifférence presque totale, les réserves de ressources ligneuses de cette contrée de la région de Sédhiou. Macky II est vivement attendu, à travers des coercitives et non réactionnaires, pour prendre effectivement en main cette campagne de déforestation en marche en Casamance.
EN DEPIT DES MESURES COERCITIVES APRES BOFFA-BAYOTTE : Les trafiquants toujours en activité
Le trafic de bois a repris de plus belle en Casamance, en dépit des mesures annoncées par le gouvernement. Rien que pour le mois de février, des saisies ont été opérées par les services des Eaux et Forêts. Le 7 février dernier, une importante quantité de bois a été saisie à Oulampane, dans le département de Bignona, par le service des Eaux et Forêts, appuyés par l’Armée. 5 trafiquants ont été aussi arrêtés pendant l’opération. Au total, 946 unités de bois composés de troncs d’arbres, des madriers et des plateaux de Caïlcédrat ont été saisies.
Par ailleurs, dans la même semaine, les agents de la Brigade des Eaux et Forêts de Tambacounda avaient saisi 19 ânes, 1 cheval, 20 troncs d’arbres de vene, 2 autres troncs de «dimb», 2 camionnettes, 18 charrettes et un coupeur de bois avait été appréhendé. Kolda et Sédhiou n’ont pas été en reste dans ce regain de trafic.
LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION AU FOULADOU : Un combat loin d’être gagné
Les agressions contre le reste de la forêt se poursuivent dans la région de Kolda. Avec la levée du moratoire sur l’exportation du bois récemment en Gambie, le trafic semble aiguiser de nouveau des appétits. Ici les interpellations des braconniers sont quasi quotidiennes. N’empêche, le phénomène a repris de plus belle, avec une passivité inconcevable des communautés.
En effet, les habitants des zones forestières laissent ou aident parfois les braconniers dans l’exercice de leur sale besogne. Inconsciemment pour certains. Parce ce que, souvent, les braconniers viennent parfois avec des faux papiers pour tromper la vigilance des populations. En une semaine, en guise d’exemple, 111 billions, 119 charrettes, 43 chevaux, 98 ânes, 2 tronçonneuses, 2 scies passe-partout, 2 haches et 2 motos ont été saisis par les agents des Eaux et Forêts de Kolda, durant la période du 1er au 9 février 2019. Les 20 trafiquants de bois de vène arrêtés en même temps encourent 5 à 10 ans de prison.
Aujourd’hui le combat est mené par l’ensemble des Forces de de défense et de sécurité sur le terrain. Mais les brigands sont souvent bien informés des patrouilles. Ils ont réussi à tisser des relations à certains niveau et cela les aident à passer à travers les mailles des filets des agents de sécurité. En plus de cette faille, le maillage sécuritaire reste encore très faible.
Pis, tout le département de Médina Yéro Foulah, plus vaste que la région de Thiès, un des trois que compte la région de Kolda, ne dispose pas de Commissariat de Police, ni de Brigade de Gendarmerie. Il ne compte simplement que sur un détachement militaire et des gendarmes stationnés, selon l’organisation interne de la hiérarchie. A cela s’ajoute un manque criard de moyens. Les hommes de tenues ne parlent jamais de leur dénuement, certes. Mais, sur le terrain, on constate le déficit en matériel roulant de ses hommes de tenue préposés à la sécurité dans ce vaste territoire sans aucune bonne route.
En outre, malgré la révision des textes consacrant le renforcement des sanctions contre les contrevenants, la nouvelle loi condamnant à plus de 5 ans les coupables de trafic international du bois sans possibilité de transaction est encore très mal connue des populations locales. Au-delà de l’absence d’efforts pour vulgariser cette loi auprès des communautés, la non implication des élus locaux dans ce combat est à déplorer. En plus, les chefs des bandes de brigands sont souvent tapis dans l’ombre, sans jamais être inquiétés.
Toutefois, le candidat Macky Sall a promis une Brigade verte pour renforcer le combat. Des volontaires qui vont renforcer le dispositif. Il reste qu’il faudra renforcer les moyens de communication et surveiller encore plus et mieux les complices en tenue de braconniers. En fin, la diplomatie sénégalaise doit être mise en branle pour faire arrêter ce trafic dans lequel est impliqué la Gambie.
LA FACE CACHÉE DES ARRIÉRÉS D'INDEMNITÉ DE ZINGUINCHOR
En vérité, un malaise profond règne dans la Police parce que certains éléments, notamment de la Bnse et de la Dst, sont favorisés en matière d’indemnités tandis que d’autre ont vu leurs crédits téléphoniques revus drastiquement à la baisse, passant de 60
Le cri du cœur lancé hier par le représentant de 150 policiers de Ziguinchor qui réclament 9 mois d’indemnités journalières d’opération(Ijo) estimées à 101 250 000 Fcfa n’est en fait que la face visible de l’iceberg. En vérité, un malaise profond règne dans la Police parce que certains éléments, notamment de la Bnse et de la Dst, sont favorisés en matière d’indemnités tandis que d’autre ont vu leurs crédits téléphoniques revus drastiquement à la baisse, passant de 60 000 à 6 000 Fcfa.
En cette période de vaches maigres, un trou de 75 000 Fcfa par mois, dans les revenus d’un policier qui a un salaire moyen, ne peut qu’être ressenti. Il est question de 9 mois d’arriérés d’Indemnités Journalières d’Opération (Ijo) estimées à une enveloppe globale de 101 250 000 Fcfa. Selon nos sources, cette affaire n’est que l’arbre qui cache la forêt.
En vérité, il y a un profond malaise qui s’est installé dans la Police sur cette question, depuis quelques temps. D’après nos sources, sous Wade, les éléments de renseignement bénéficiaient de 60 000 Fcfa de crédit téléphonique par mois pour les appels locaux et de 25 000 Fcfa pour les appels internationaux. Aujourd’hui, ceux de la Brigade nationale de Sûreté de l’Etat (Bnse) et de la Direction de la Sûreté du Territoire (Dst), qui dépendent du Ministère de l’intérieur, ne perçoivent plus que six mille (6 000 Fcfa) mensuellement pour le téléphone .
Ils ont le moral dans les bottes. Une frustration d’autant plus grande que certains de leurs collègues affectés à la Délégation nationale des renseignements (Dnr), dirigée par l’Amiral Farba Sarr où sont logées la Direction Générale des renseignements intérieur (Dgri, commandée par un policier) et la Direction Générale des renseignements extérieurs (Dgre, coiffée par un officier supérieur militaire), sont grassement payés.
En effet, la Dnr dépend de la Présidence de la République. D’après nos sources, ses agents bénéficient d’indemnités mensuelles allant de 200 000 Fcfa à 250 000 Fcfa, compte non tenu de 100 000 Fcfa de crédit téléphonique et des bons de carburant.
LA POLICE PARLE DE BLOCAGES AU TRESOR
Joint au téléphone, un officier de Police renseigne sous l’anonymat que l’autorité est sensible et consciente de la situation et promet de la résoudre incessamment. D’après lui, quelques difficultés au niveau du Trésor seraient à l’origine des arriérés de 9 mois. Quoi qu’il en soit, l’Etat devrait veiller à mettre nos forces de sécurité dans de meilleures conditions de travail. Il y va de la stabilité au pays.
AWA NDONG CONDAMNÉE À 6 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
La vendeuse de pharmacie, a été attraite hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance, offre et cession de drogue ou vente de médicament considéré comme de la drogue
Awa Ndong, vendeuse de pharmacie, a été attraite hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance, offre et cession de drogue ou vente de médicament considéré comme de la drogue. A l’insu de sa patronne Seynabou Sow, elle vendait du Ritrovil et de l’Artotec. Cette dernière a découvert un gap de 5 millions de francs Cfa. La prévenue a été condamnée à 6 mois assorti de sursis.
Abus de confiance et vente de médicament considéré comme de la drogue ! Ce sont les délits reprochés à Awa Ndong, vendeuse de pharmacie de son état. Sa patronne lui réclame 5 millions de francs Cfa. Selon la propriétaire de la pharmacie, la prévenue vendait du Rivotril qu’utilisent certaines personnes pour se droguer, et de l’Artotec qui permet aux femmes d’avorter. Devant le prétoire, la mise en cause a nié en bloc les graves accusations dont elle fait l’objet. Elle soutient que les médicaments qu’elle vendait provenaient de la pharmacie. «Je reconnais que Seynabou Sow a vu deux boites de médicaments Ritrovil dans mon sac, mais elles ne m’appartiennent pas. Peut-être que c'est mon enfant qui l'a mis dans mon sac», tente-t-elle de se dédouaner. Elle ajoute que sa patronne a essayé de trouver une solution en lui proposant de travailler avec elle durant 10 mois sans salaire. «Mais j’ai dit niet, car je ne lui dois pas 5 millions Fcfa. D’autant qu’à chaque fin du mois, on fait un inventaire. Je travaille avec elle depuis 11 mois et nous n’avons jamais eu de problème», clame-t-elle.
Comme il fallait s’y attendre, la partie civile a balayé d’un revers de la main ses déclarations. A l’en croire, Awa Ndong était son comptable. Seynabou Sow indique que c’est par hasard qu’elle a découvert que la prévenue vendait de l'Artotec, du Rivotril. «Ce jour-là, je suis venue à l’improviste dans la pharmacie vers 13h30 mn. Étant donné que c'est elle qui passait la commande, j’ai décidé de regarder les médicaments qui manquent dans l’ordinateur. A ma grande surprise, j'ai vu des commandes de médicaments qui servent à se droguer et des médicaments pour avorter. J'ai commencé à avoir des doutes sur elle, et je lui ai demandé d’aller chercher de la monnaie pour moi. Dès qu’elle est sortie, j’ai fouillé son sac où j’ai trouvé 2 boites de Ritrovil. A son retour, je l’ai interpellée et elle m’a demandé pardon», explique la victime qui révèle que les médicaments ne figurent pas dans le cahier de vente. L'avocat de la partie réclame 5 millions en guise de dommages et intérêts.
Selon le maître des poursuites, la prévenue a reconnu qu'elle faisait la comptabilité au sein de la pharmacie dans le procès- verbal. Dans le cahier de vente, poursuit-il, elle n'a pas mentionné la vente des médicaments comme le rivotril, l'artotec et autres, alors qu’il figurait dans les commandes. A la suite de ces observations, le ministère public a soutenu que l'abus de confiance ne souffre d'aucune contestation et a requis 2 ans de prison ferme. L’avocat de la défense, Me Aboubakry Barro pense que les faits ne sont pas avérés du fait que rien ne prouve que sa cliente a escroqué 5 millions de francs à sa patronne. De ce fait, il a plaidé la relaxe à des fins de la poursuite sans peine ni dépend. Finalement, Awa Ndong a été condamné à 6 mois de sursis.
KHADIDIATOU SOW ENTRE SATISFACTION ET ENGAGEMENT
Après avoir remporté le Poulain d’argent dans la catégorie court-métrage fiction pour son film «Une place dans l’avion», la réalisatrice sénégalaise Khadidiatou Sow a fait part de sa satisfaction du prix qu’elle dédie à toutes les femmes
Selon elle, la distinction va l’inciter à travailler davantage.
Elle a fait, à côté de la réalisatrice Angèle Diabang, honneur au Sénégal à la 26ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou (Fespaco) qui s’est tenue du 23 février au 2 mars dernier dans la capitale du Burkina Faso. La réalisatrice Khadidiatou Sow a remporté le Poulain d’argent, deuxième prix du meilleur court-métrage fiction pour son film «Une place dans l’avion». «Ça représente beaucoup de choses pour moi parce que le Fespaco, c’est le plus grand festival africain. Et, franchement, c’est mon rêve d’abord de participer mais revenir avec un prix, ça me touche énormément et ça m’encourage à travailler davantage», a confié la réalisatrice sénégalaise.
Le film qui traite d’une histoire d’immigration et soutenu par le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), a pour acteur principal le comédien Cheikhou Guèye alias Sanekh. Khadidiatou Sow dit dédier son prix à toutes les femmes du monde. «Même si on a encore du mal à faire notre place, on va y arriver. Et c’est en travaillant qu’on y arrivera», a fait savoir Khadidiatou Sow.
La réalisatrice n’en est pas à sa première distinction. En 2017, elle avait remporté le Grand Prix Kodjo Ebouclé lors du Clap Ivoire à travers toujours son film «Une place dans l’avion». Lors de ce même festival, elle avait aussi gagné le Prix de la Meilleure Interprétation Féminine, celui de la Meilleure Photographie, celui du Meilleur Son et du Public. «Une place dans l’avion» a aussi été sélectionné au festival Clermont-Ferrand, sans oublier le Prix du Meilleur court métrage africain ex-aequo aux AMAA (Africa Movie Academy Awards 2017, au Nigeria), la Mention Spéciale du jury aux Ecrans Noirs 2017 à Yaoundé de même qu’à Nouakchott lors du Festival Nouakshort Films 2017; pour ne citer que ces distinctions.
Pour ce qui fait la particularité de ses films, la réalisatrice évoque le côté humour. «Peut-être parce que je traite les sujets dramatiques d’une autre manière, en utilisant l’humour parce que je pense que c’est un moyen aussi qui peut faire passer un message», dit-elle. Auteure des films «Punition» en 2008, «Lueur des Beaux jours» en 2006, «Solution» en 2005, entre autres, Khadidiatou Sow se projette sur d’autres films. «J’ai tout d’abord deux court-métrages à faire et je suis en train d’écrire un autre. Donc, j’ai trois projets en ce moment», a fait savoir la diplômée de l’Ecole des Beaux-arts de Dakar.
« 3EME MANDAT DE MACKY »: LE FORUM DU JUSTICIABLE DONNE SON AVIS
Le Forum du Justiciable estime que la sortie du Ministre de la Justice sur la question ne peut nullement semer le doute ou la confusion sur l’interdiction absolue faite par le constituant au Président Macky Sall de briguer un troisième mandat
« Le Forum du Justiciable souligne que le deuxième alinéa de l’article 27 de la constitution ci-dessus combiné avec l’article 103 règle définitivement la question du nombre de mandats qu’un Président peut briguer, puisqu’il est précisé que nul sénégalais ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. L’élu du peuple ne peut plus rester au pouvoir au-delà d’une décennie.
Le Forum du Justiciable précise également, que les deux mandats consécutifs dont fait état le constituant sénégalais sont indifférents d’un mandat de 7 ou de 5 ans. Alors peu importe qu’il soit un mandat de 7 ou de 5 ans, ce qui prévaut en l’espèce, c’est uniquement le nombre de mandat qu’aura exercé le Président en exercice.
Ainsi au titre de la « nouvelle » constitution le mandat de 7 ans (2012-2019) déjà exercé par le Président de la République est considéré comme un mandat et comptabilisé dans le décompte des mandats.
Le Forum du Justiciable estime que la sortie du Ministre de la Justice sur la question ne peut nullement semer le doute ou la confusion sur l’interdiction absolue faite par le constituant au Président Macky Sall de briguer un troisième mandat.
Le Forum du Justiciable rappelle que dans l’esprit de la révision constitutionnelle de 2016, la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels permet d’éviter la monopolisation du pouvoir par le chef de l’Etat et vise à encadrer dans le temps l’exercice du pouvoir en proscrivant les longs règnes préjudiciables à l’institutionnalisation du pouvoir.