AWA NDONG CONDAMNÉE À 6 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
La vendeuse de pharmacie, a été attraite hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance, offre et cession de drogue ou vente de médicament considéré comme de la drogue

Awa Ndong, vendeuse de pharmacie, a été attraite hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance, offre et cession de drogue ou vente de médicament considéré comme de la drogue. A l’insu de sa patronne Seynabou Sow, elle vendait du Ritrovil et de l’Artotec. Cette dernière a découvert un gap de 5 millions de francs Cfa. La prévenue a été condamnée à 6 mois assorti de sursis.
Abus de confiance et vente de médicament considéré comme de la drogue ! Ce sont les délits reprochés à Awa Ndong, vendeuse de pharmacie de son état. Sa patronne lui réclame 5 millions de francs Cfa. Selon la propriétaire de la pharmacie, la prévenue vendait du Rivotril qu’utilisent certaines personnes pour se droguer, et de l’Artotec qui permet aux femmes d’avorter. Devant le prétoire, la mise en cause a nié en bloc les graves accusations dont elle fait l’objet. Elle soutient que les médicaments qu’elle vendait provenaient de la pharmacie. «Je reconnais que Seynabou Sow a vu deux boites de médicaments Ritrovil dans mon sac, mais elles ne m’appartiennent pas. Peut-être que c'est mon enfant qui l'a mis dans mon sac», tente-t-elle de se dédouaner. Elle ajoute que sa patronne a essayé de trouver une solution en lui proposant de travailler avec elle durant 10 mois sans salaire. «Mais j’ai dit niet, car je ne lui dois pas 5 millions Fcfa. D’autant qu’à chaque fin du mois, on fait un inventaire. Je travaille avec elle depuis 11 mois et nous n’avons jamais eu de problème», clame-t-elle.
Comme il fallait s’y attendre, la partie civile a balayé d’un revers de la main ses déclarations. A l’en croire, Awa Ndong était son comptable. Seynabou Sow indique que c’est par hasard qu’elle a découvert que la prévenue vendait de l'Artotec, du Rivotril. «Ce jour-là, je suis venue à l’improviste dans la pharmacie vers 13h30 mn. Étant donné que c'est elle qui passait la commande, j’ai décidé de regarder les médicaments qui manquent dans l’ordinateur. A ma grande surprise, j'ai vu des commandes de médicaments qui servent à se droguer et des médicaments pour avorter. J'ai commencé à avoir des doutes sur elle, et je lui ai demandé d’aller chercher de la monnaie pour moi. Dès qu’elle est sortie, j’ai fouillé son sac où j’ai trouvé 2 boites de Ritrovil. A son retour, je l’ai interpellée et elle m’a demandé pardon», explique la victime qui révèle que les médicaments ne figurent pas dans le cahier de vente. L'avocat de la partie réclame 5 millions en guise de dommages et intérêts.
Selon le maître des poursuites, la prévenue a reconnu qu'elle faisait la comptabilité au sein de la pharmacie dans le procès- verbal. Dans le cahier de vente, poursuit-il, elle n'a pas mentionné la vente des médicaments comme le rivotril, l'artotec et autres, alors qu’il figurait dans les commandes. A la suite de ces observations, le ministère public a soutenu que l'abus de confiance ne souffre d'aucune contestation et a requis 2 ans de prison ferme. L’avocat de la défense, Me Aboubakry Barro pense que les faits ne sont pas avérés du fait que rien ne prouve que sa cliente a escroqué 5 millions de francs à sa patronne. De ce fait, il a plaidé la relaxe à des fins de la poursuite sans peine ni dépend. Finalement, Awa Ndong a été condamné à 6 mois de sursis.