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17 août 2025
LA FEDE CONFIRME LE CHOIX DE THIES
Le match qui va opposer le sénégal à Madagascar pour le compte de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la can 2019 devrait avoir lieu au stade Lat dior
Le match qui va opposer le sénégal à Madagascar pour le compte de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la can 2019 devrait avoir lieu au stade Lat dior de Thiès. C’est le souhait du président de la Fédération sénégalaise de Football (Fsf) me Augustin senghor, en marge du comité régional de développement (CRD) tenu hier à thiès.
La rencontre Sénégal / Madagascar du 23 mars prochain comptant pour l’ultime journée des éliminatoires de la Can 2019 a de fortes de chances de se tenir au stade Lat Dior de Thiès. C’est la volonté affichée par la Fédération Sénégalaise de Football, lors d’un Comité régional de développement (CRD) tenu hier dans la capitale du Rail. Selon Me Augustin Senghor, faire jouer cette partie hors de Dakar n’a pas été un hasard.
« L’idée d’organiser un match international à Thiès découle d’un contexte particulier. Comme vous le savez, notre équipe nationale est déjà qualifiée pour cette Can 2019. Mais il y a cette 6ème et dernière journée à jouer, mais aussi une rencontre amicale contre le Mali. Il faudra aussi prendre en compte le match du 24 mars de l’équipe des U23 contre la Guinée pour les qualifications de la Can de cette catégorie. Avec un tel calendrier, nous avons décidé de jouer au stade Lat Dior », explique le président de la FSF. Toutefois, le souhait de jouer à Thiès répond à une volonté des autorités de permettre aux autres régions d’être en contact avec l’équipe nationale. «Nous avons aussi voulu matérialiser la volonté de délocaliser des matchs de l’équipe A dans les régions. Cela permettra aux populations de l’intérieur de voir leur équipe nationale, mais aussi de faire corps avec elle.
Nous sommes déterminés pour y arriver. Mais bien entendu, si toutes les conditions sont réunies», affirme Me Senghor. En l’absence du ministre des Sports, le Crd s’est tenu en présence d’une forte délégation conduite par le Directeur des infrastructures sportives. Le patron du football sénégalais en a profité pour expliquer leur démarche pour tenir le match dans la cité du Rail. «Pour jouer un match officiel international, il y a un cahier de charges à remplir. Il doit être fixé dans un cadre réglementé par la FIFA et la CAF. En rapport avec le ministère des Sports, plusieurs visites ont été effectuées à Thiès pour faire l’état des lieux, le suivi de l’avancement des travaux. Et au terme de chaque visite, des recommandations ont été faites et transmises aux services compétents pour un suivi», détaille M. Senghor qui s’est félicité de l’état d’avancement des travaux.
«Notre dernière visite nous a donné beaucoup de satisfactions en termes d’avancées. Nous voudrions en profiter pour saluer l’investissement des autorités locales, qu’elles soient municipales ou déconcentrées», a ajouté le président de la fédération sénégalaise de football.
LE MARABOUT DÉROBE UN MILLION DE FCFA A SON CLIENT
Abdou barry Fall a fait les frais de Moustapha Diop qui promettait de l’aider à fructifier ses avoirs
Commerçant de son état, Abdou barry Fall y réfléchira à deux reprises avant de requérir les services d’un marabout. Il a en effet fait les frais du marabout Moustapha Diop qui promettait de l’aider à fructifier ses avoirs. Il lui a remis la somme d’un million à charge pour le marabout de les multiplier à hauteur de 15 millions de FCFA. Victime d’une agression, Abdoul barry Fall a traîné son marabout devant le tribunal pour «association de malfaiteurs et vol en réunion». quant à l’accusateur, il répondait du chef «d’escroquerie portant sur la somme de 8 millions de francs» au préjudice de mor tall. Le parquet a requis la peine de 6 mois assortie du sursis contre Fall et 2 ans dont 6 mois de prison ferme contre moustapha diop. Le tribunal rendra son verdict le 26 mars prochain.
En 2017, le commerçant Abdou Barry Fall avait vendu, sans procuration, 8 terrains à son ami Mor Fall. Au bout d’un certain temps, ce dernier lui a réclamé son dû sous la menace d’une plainte. C’est dans ce cadre que Abdou Barry Fall a fait appel aux services du marabout Moustapha Diop qui lui a réclamé la somme de 68.000 FCFA en guise de rémunération. En dehors de cette tâche, Moustapha Diop lui fait savoir qu’il est en mesure de l’aider à fructifier son avoir. A cet effet, il lui a réclamé un million de FCFA pour qu’il les multiplie à hauteur de 15 millions. Le commerçant se montre favorable à la proposition. Le 7 décembre 2017, vers minuit, le marabout lui a donné rendez vous à la plage du Cap des Biches. Sur les lieux, trois personnes l’ont interpellé en se présentant comme des policiers. C’est ainsi qu’ils l’ont menotté en compagnie de son chauffeur et du marabout. Les vrais faux policiers les dépouillent de leurs biens avant de les abandonner au Technopôle de Pikine. Son argent emporté par les malfaiteurs, le commerçant se rend aussitôt au commissariat de police de Golf Sud pour porter plainte contre le marabout qu’il soupçonne d’être le complice de ses agresseurs qui, selon ses dires, lui ont pris 2,5 millions de FCFA.
Interpellé, Moustapha Diop a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Pendant ce temps, Mor Tall a introduit une plainte contre Abdou Fall pour escroquerie portant sur 8 millions de francs CFA. Poursuivi pour «association de malfaiteurs et vol en réunion », Moustapha Diop affirme qu’il avait promis à Abdou Fall de lui multiplier des billets de banque, mais il n’en avait pas les moyens. «Bombardier et Baye Fall sont mes complices. J’ai simulé une agression avec l’aide de mes amis», a-t-il souligné à la barre. Pour le plaignant Abdou Barry Fall, le sieur Diop passe son temps à escroquer les gens. «Vu que je suis dans les navetanes, j’ai sollicité ses services.
Je lui ai remis 68.000 FCFA. Par la suite, il m’a donné un rendez-vous au Cap des Biches. Il m’a convoqué à la plage pour me faire des sacrifices. Je suis venu et les faux policiers m’ont arrêté avec mon sac qui contenait 2,5 millions de FCFA», explique le commerçant. Revenant sur le délit d’escroquerie pour lequel il est poursuivi, il affirme qu’il a vendu à Mor Fall des terrains par procuration à Bambilor. La partie civile Mor Tall soutient que Abdou Barry Fall devait lui vendre 10 terrains, mais il ne l’a pas fait. «C’est un certain Pape Sow qui a réglé le problème. Je demande que les papiers de mes terrains me soient remis», déclare-t-il. L’avocat de Abdou Barry Fall a réclamé 10 millions au marabout. Selon la robe noire, son client a été agressé par un indicateur de la police, en complicité avec Moustapha Diop, mais le policier n’a pas été arrêté. Selon le parquet, la multiplication des billets de banque est une manœuvre du marabout pour voler la somme d’un million. S’agissant des terrains, poursuit le parquet, Abdou Fall n’était pas titulaire de parcelles, mais il a pris l’argent de Mor Tall.
Pour les délits de «vol en réunion commis la nuit» et d’ «association de malfaiteurs», le maitre des poursuites a requis deux ans dont 6 mois de prison ferme contre Moustapha Diop, et la peine de 6 mois assortie du sursis contre Abdou Barry Fall. La défense a plaidé une application bienveillante de loi. Délibéré au 26 mars prochain.
LE SUSPECT COPIEUSEMENT TABASSÉ EST À L’HOPITAL
Un individu, suspecté d’avoir tenté d’enlever une fille de 5 ans, a passé un sale quart d’heure hier, entre les mains des populations de l’unité 19 des Parcelles Assainies
Un individu, suspecté d’avoir tenté d’enlever une fille de 5 ans, a passé un sale quart d’heure hier, entre les mains des populations de l’unité 19 des Parcelles Assainies. La Police de cette zone attend d’avoir la version du mis en cause, admis à l’hôpital, pour voir la suite à accorder à ce dossier.
Les récents cas de viols sur des fillettes de 3 ans à Diamaguène Sicap Mbao et à Pikine, en l’espace de 48 h, ont fini par installer une psychose chez les parents, pressés de faire passer un sale quart d’heure à tout individu qui aurait un comportement équivoque envers les enfants. C’est ainsi qu’un jeune homme surpris avec une petite fille de 5 ans, qu’il entraînait hors de son quartier après lui avoir offert une pièce de 100 FCFA, a été copieusement tabassé par les riverains. Particulièrement mal en point, le mis en cause a été admis dans un hôpital de la place.
Pendant ce temps, une enquête a été ouverte par le Commissariat de Police des Parcelles Assainies qui attend d’avoir la version du suspect pour se faire une idée nette et précise des tenants et aboutissants de ce présumé cas d’enlèvement d’enfant qui alimente les discussions depuis hier, dans cette localité de la banlieue. Il y a lieu de noter que l’enfant ne présente aucune blessure. Les faits se sont déroulés vers 17 h. Selon une dame qui dit n’avoir rien raté de la scène, le mis en cause a trouvé l’enfant à la boutique, lui a tendu la main, l’a entraîné dans la rue et lui a remis une pièce de 100 FCFA pour qu’elle le suive. C’est en ce moment que la femme lui a demandé ce qu’il comptait faire avec la fillette, il a répondu qu’il voulait qu’elle lui achète un sachet de détergent en poudre.
Ce qui semblait bizarre, puisqu’ils sortaient d’une boutique. Lorsque l’enfant a ouvert la paume de sa main, le témoin a vu la pièce de 100 FCFA et a insisté pour savoir ce qui se passait. C’est là que l’individu a pris ses jambes à son cou. Malheureusement, il n’est pas allé loin. Rattrapé par les riverains alertés par les cris de la dame, le jeune homme a été copieusement battu.
«JE SUIS UN INCOMPRIS MÊME SI....»
L'artiste Thione Seck se dévoile à travers l'ouvrage que lui a consacré le journaliste Fadel Lô
Après le documentaire qu'il a réalisé sur le «Rossignol» de la musique sénégalaise, le journaliste Fadel Lô vient de produire un ouvrage sur l'artiste-chanteur Thione Ballago Seck. La cérémonie de dédicaces du livre a coïncidé avec l'anniversaire du lead vocal de raam daan. Cette occasion a été saisie par le musicien et le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, pour tresser une couronne de lauriers au journaliste Fadel Lo.
Journaliste très connu dans la presse culturelle sénégalaise, Fadel Lô a une grande estime pour le chanteur Thione Ballago Seck. En tout cas, personne ne dira le contraire. Après avoir consacré un film documentaire sur la vie et l’œuvre de l’artiste musicien, Fadel Lo revient avec un livre intitulé : «Paroles de Thione Ballago Seck, un poète inspiré et prolifique». Dans cet ouvrage l’auteur met en exergue les paroles musicales du lead vocal du groupe Raam Daan. S'expliquant sur le titre de l'ouvrage, Fadel Lo affirme que «les gens ont tendance à dire que le leader du Groupe Ram Dan est le plus grand parolier de la musique sénégalaise, mais il n'y avait pas de preuves palpables et concrètes. C’est pour cela, que j’ai passé ces deux ans à écouter plus de 300 morceaux de Thione Seck. Ainsi, je me suis rendu compte que ses textes sont d'une profondeur avérée, mais il s'y dégageait également une certaine poésie. Il faut écouter et réécouter les morceaux pour pouvoir les comprendre», explique l’auteur du livre.
Dans l’ouvrage, le journaliste écrivain parle du cheminement de Thione Seck du début jusqu'à nos jours et évoque les thèmes abordés par ce dernier. Il s’agit entre autres de la famille, du mariage, de l'amour et de la mort. «Tout ce qui se trouve dans son répertoire, se retrouve dans le livre», dit-il. A en croire Fadel Lô, le père de Waly Ballago Seck est un fin observateur de la société sénégalaise. En effet, le choix sur la personne de Thione Seck n'est pas fortuit. Entre Thione Seck et Fadel Lô, c'est une longue histoire. Le journaliste présente d'ailleurs l’interprète de «Mathiou» comme son frère, car il ne lui a rien refusé depuis qu'ils se sont connus. «J'ai été le premier à avoir tenté d'écrire sur lui, et il m'a donné carte blanche. Mieux, il m'a cédé gracieusement tous les droits d'auteurs. C'est pour cela que j'ai décidé de faire un film et un livre sur lui. Je connais Thione Seck depuis 18 ans. Il maîtrise le Wolof à la perfection. C'est un grand parolier», témoigne Fadel Lô qui précise, par ailleurs, qu'il lui a fallu 4 voire 5 ans pour terminer le livre qui est un parachèvement de son sujet de DESS en communication à l'Issic, portant sur la stratégie de communication d'une icône de la musique, en la personne de Thionne Ballago Seck.
Parrain de la cérémonie de présentation du livre, le chanteur compositeur Ismaëla Lô, héraut de la musique sénégalaise, a soutenu dans son discours que Thione Seck a du mérite pour tout ce qu'il a fait pour la musique sénégalaise. «Quand je vois mon aîné Thione Seck, il me revigore. C'est un homme très pieux», a soutenu Ismaëla Lo qui n’a pas manqué de faire les éloges du fondateur du groupe Raam Daan. Aussi, l'auteur de «Dibi-dibi rek» s'est dit très comblé d'être le parrain de la cérémonie de dédicaces du livre de Fadel Lô qui, selon lui, a pris le temps de magnifier les paroles de Thione Seck. Prenant la balle au rebond, le représentant du ministre de la Culture, Abdoulaye Koundoul et non moins directeur des Arts au ministère de la Culture a été particulièrement élogieux envers le journaliste Fadel Lô. Pour lui, ce dernier est très courtois et sensible. «Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly garde de Fadel Lô pour avoir été son professeur un étudiant qui présageait une belle carrière de journaliste», a souligné le directeur des Arts qui dira par la même occasion que Thione Seck a du mérite. Visiblement satisfait du travail de Fadel Lô, Thione Ballago Seck n'a pas été très prolixe.
Cependant, il s'est réjoui de l'honneur qui lui été fait, en magnifiant l'ouvrage du journaliste Mouhamadou Fadel Lô. «J'ai 64 ans, aujourd’hui. Même si je suis un incompris, il y a des gens qui me comprennent. Fadel Lô et Ismaëla Lô en font partie. Je rends grâce au Bon Dieu. C'est le deuxième livre qui m'a été consacré. Fadel Lô est mon frère et il m'aime sans condition. Tout ce que je peux, c'est prier pour lui», lâche le père du «Faramarène» de la musique sénégalaise
Le calme quasiplat en matière de cambriolage, qui régnait ces derniers jours, a été rompu par un braquage perpétré à la cité jaxaay avant-hier nuit. Une dizaine de malfaiteurs apris d’assaut une station-service et un point de transfert d’argent et a emporté2,4millions de F CFA. un caissier qui tentait de s’échapper a été blessé par balle au pied, mais il est hors de danger. Le véhicule de type pickup qui a transporté les mis en cause a été retrouvé en fin d’après-midi à diamniadio. L’enquête est menée par la sûreté urbaine (su) de Dakar, en collaboration avec le commissariat de jaxaay.
L’accalmie notée depuis quelques temps pour les cas de cambriolages a été rompue dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 courant à Jaxaay avec le braquage d’une station-service et d’un point de transfert d’argent. Les malfaiteurs, au nombre 10, ont débarqué sur les lieux entre 03 h 30 mn et 04 h du matin et ont emporté 2 400 000 FCFA.
Armés de fusils de chasse et de coupe-coupe, ils ont tenu en respect les vigiles et les caissiers. L’un des caissiers qui tentait de prendre la poudre d’escampette, a été blessé au pied par balle, mais il est hors de danger. Il a pu retrouver les siens après avoir reçu des soins à l’hôpital. Nos sources nous informent que le véhicule qui a transporté les suspects, un pick-up, a été localisé et retrouvé en fin d’après-midi à Diamniadio, précisément sur la route de Déni Malick Gueye. Bien entendu, la voiture était inoccupée. L’enquête est menée par la Sûreté Urbaine (Su) de Dakar et le Commissariat de Jaxaay. Le cambriolage a été perpétré à la station-service «Shell» située entre Jaxaay et Rufisque non loin de la société Sedima. L’effet de surprise aidant, les malfaiteurs qui avaient l’avantage du nombre et des armes à feu, ont commis leur forfait en prenant tout leur temps.
Les gardiens ligotés, ils ont ordonné aux caissiers de vider les coffres et de leur remettre l’argent. Il est à relever que les cas de cambriolages sont devenus moins fréquents ces derniers jours après le démantèlement de beaucoup de gangs par les forces de sécurité. Ces dernières invitent les populations à collaborer avec les enquêteurs pour mettre hors d’état de nuire les mis en cause dans les plus brefs délais. D’autant qu’un pick-up qui transporte nuitamment une dizaine de gros gaillards ne doit pas passer inaperçu et doit susciter la méfiance. Par ailleurs, les propriétaires des stations d‘essence et autres lieux de transfert d’argent, au lieu des portes en verre, à la merci de la première pierre, devraient installer des portes en fer pour plus de sécurité, propose notre source. Les fusillade chasse et l’endroit où a été abandonné le véhicule, laissent penser que les malfaiteurs résident dans des villages et non en ville.
L’OPPOSITION ENGAGE UN NOUVEAU CYCLE DE COMBATS
Loin d’abdiquer, les candidats perdants de la présidentielle, tous membres du Front de Résistance Nationale, sont sortis de leur mutisme - Ils continuent de contester et de dénoncer un holdup électoral
D’aucuns ont été surpris par la réaction des quatre candidats de l’opposition, après la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Idrissa seck, Ousmane Sonko, Issa sall et Madické Niang ont décidé tout bonnement de ne pas introduire des recours malgré leurs contestations. Aujourd’hui, le combat estportépar le fronde résistance nationale
Par la voix de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, les quatre candidats de l'opposition avaient rejeté fermement les résultats provisoires de la présidentielle de 2019, suite à leur proclamation par le juge Demba Kandji. Depuis lors, à part le refus d’introduire des recours auprès du Conseil Constitutionnel, aucun acte de désapprobation n’a été posé par l’opposition.
Mais loin d’abdiquer, les candidats perdants de la présidentielle, tous membres du Front de Résistance Nationale, sont sortis de leur mutisme. Ils continuent de contester et de dénoncer un holdup électoral. Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», la Conférence des Leaders du Front pour la Démocratie et la Résistance Nationale (FRN) indique avoir entamé une réflexion portant sur l’évaluation du combat mené par le FRN jusqu’ici, d’une part, et d’autre part, sur les perspectives. Il a été ainsi décidé d’approfondir et de systématiser cette réflexion. Dans cette perspective, lit-on dans la note, des commissions de travail ont été chargées de préparer des rapports et des recommandations à soumettre à la conférence des leaders prévue le samedi 30 mars 2019.
La Conférence des leaders du FRN estime toujours avoir relevé des manœuvres frauduleuses par lesquelles «Macky Sall a perpétré un holdup électoral pour se maintenir illégitimement au pouvoir». De ce fait, elle souligne qu’un travail d’investigation des états-majors des candidats est en cours et que les résultats seront portés à la connaissance de l’opinion nationale et internationale le moment venu. Le FRN dit également poursuivre le combat pour la restauration de la démocratie et l’organisation d’élections inclusives et équitables.
A ce propos, la conférence des leaders appelle à l’unité de toute l’opposition et demande à tous les patriotes et démocrates à se tenir prêts pour les batailles futures dans les semaines et mois à venir. Par ailleurs, le FRN a adressé ses félicitations aux candidats de l’opposition, ainsi qu’à tous les Sénégalais qui ont exprimé clairement leur volonté au Changement.
LE PDS, A LA CROISEE DES CHEMINS
Depuis un certain moment, des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds), se prononcent sur l’avenir du parti de l’ancien président Me Abdoulaye Wade.
Considéré comme le premier parti de l’opposition, depuis 2012, le Parti démocratique sénégalais (Pds) semble arriver, irréversiblement, à un moment où il faut faire un choix entre la continuité dans une gestion paternaliste, la nécessité d’opérer une rupture pour une meilleure structuration du parti, ou enfin le choix de quitter le parti. Cette option de restructuration parait faire son petit bonhomme de chemin, avec notamment les sorties de certains responsables du parti. Toutefois, la constante Me Wade n’est pas à perdre de vue.
Depuis un certain moment, des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds), se prononcent sur l’avenir du parti de l’ancien président Me Abdoulaye Wade. En effet, le Secrétaire national adjoint du parti, Oumar Sarr, avait estimé «qu’il est temps que le Pds fasse le diagnostic de cette période dans laquelle il a été impliqué sans retenue, en s’oubliant souvent, dans tous les combats de l’opposition». «Histoire de faire son introspection pour mieux se projeter», avait tranché le maire de Dagana. Embouchant la même trompette, ou même allant plus loin, Lamine Ba, membre du Comité directeur du Pds et porte-parole de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl), pense que leur parti «doit être restructuré et doit se projeter vers l’avenir». Mieux, il reste persuadé que le parti est dans l’impératif de se refaire «un nouveau parti plus attractif», car ne pouvant plus «continuer avec le système dont il a fonctionné jusqu’ici», s’était-il plaint. Ainsi donc, se pose la lancinante question du fonctionnement dudit parti.
Ces sorties de responsables du Pds, pas des moindres, cachent mal le malaise qui existe au sein du parti considéré comme la principale formation politique de l’opposition, depuis 2012. En réalité, les observateurs de la scène politique s’accordent sur le fait que Me Wade est la «seule constance au Pds» et que son objectif serait de mettre sur orbite politique son fils Karim Wade, en exil à Doha, depuis un moment déjà. C’est ce qui expliquerait le «jusqu’auboutisme» dont a fait preuve le Secrétaire national du Pds, Me Abdoulaye Wade qui, après sa tentative avortée de «brûler» les bureaux de vote ou de «saboter» l’élection présidentielle, s’est résigné à appeler ses militants et sympathisants au boycott du scrutin. Ont-ils répondu favorablement à l’appel de leur mentor ? Le moins que l’on puisse dire, à l’exception de quelques rares responsables tels que Babacar Gaye, porte-parole du Pds, ou Mamadou Lamine Massaly, les membres du Pds n’ont pas désavoué officiellement, ni publiquement leur Secrétaire national (Sn). Toutefois, même si certains pensent qu’à son âge, Me Wade ne peut plus porter le combat politique, il n’en demeure pas moins que son parti manque de leader à sa dimension pour arrêter l’hémorragie.
De ce fait, se pose alors le problème de la gestion du parti par un Secrétaire national incapable de porter le combat politique, au vu de son âge très avancé et de l’impossibilité pour lui de se présenter à une présidentielle, et par son fils, Karim Wade, qui tiendrait les rênes du Pds de Doha où il est en exil, depuis son élargissement de prison par grâce présidentielle. En tout cas, à force d’en faire un candidat de stratégie politique, pour barrer la route au régime de Macky Sall sur la traque des biens mal acquis, Karim Wade est en passe de devenir le successeur de son père à la tête du parti. Ce qui ne serait pas sans dégâts collatéraux. Reste à savoir si les adeptes de la structuration du parti prendront leur courage en main pour le réclamer au “Pape du Sopi“ et à son fils Karim Wade, à l’image de Modou Diagne, Mamadou Lamine Keita, Madické Niang et autres, au risque de se faire exclure du parti.
L’AFRIQUE PERD 50 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN
La saignée en flux financiers en Afrique continue de plus belle et de la pire des manières.
En effet, selon la présidente de la Fondation Trust Africa, Coumba Touré, le montant des flux financiers illicites qui quittent annuellement le continent africain vers d’autres destinations représentant des paradis fiscaux s’évalue à 50 milliards de dollars.
«Les chiffres les plus bas parlent de 50 milliards de dollars qui quittent l’Afrique, contre 70 à 100 milliards de dollars selon les chiffres les plus élevés», a-t-elle indiqué hier mardi, à Dakar, à l’ouverture, d’une réunion de la société civile sur la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique.
Cette rencontre de deux jours à l’initiative de Trust Africa réunissant des experts venus de plusieurs pays africains dont ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), portant matière: «Gagner la lutte contre les flux financiers illicites en provenance d’Afrique : Quelle est la prochaine étape ? Un accent particulier sur l’Afrique de l’Ouest» se veut une occasion pour les participants de réfléchir sur les défis liés aux flux financiers illicites (Ffi) en provenance d’Afrique, sur la région ouest africaine en particulier.
Déplorant ce manque transparence et de rigueur dans les ressources en provenance d’Afrique, elle renseigne: «l’argent issu des flux financiers illicites est de deux fois plus élevé que l’aide publique au développement que l’Afrique reçoit.»
Toutefois, elle a relevé toute difficulté de disposer de données fiables sur cette question, en appelant à une collaboration entre gouvernements africains, société civile et les pays abritant les paradis fiscaux. D’où l’appel lancé aux gouvernements africains à collaborer en fournissant des informations réelles sur les flux financiers qui quittent le continent, aux fins de les publier pour que ça soit visible.
A l’entendre, les principaux secteurs touchés par le phénomène de blanchiment illicite sont «le commerce (65%), le secteur minier et pétrolier et l’agriculture.»
Oumar Diallo de la direction de la monnaie et du crédit au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à cette rencontre, s’est réjoui de l’organisation de la tenue de cet atelier, en estimant que la lutte contre les flux financiers illicites ne saurait être le combat d’une seule entité.
Il a, lors de cette rencontre, rappelé les engagements pris par le Sénégal au sein notamment de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) dans la lutte contre les flux financiers illicites. Au sujet de la difficulté de disposer de données fiables concernant le transfert illicite d’argent, il note que cette situation s’explique principalement par l’opacité dans laquelle les transactions se font.
«L’ECOLE PUBLIQUE EST BIEN AFFECTEE»
Mamadou Diouf estime qu’une éducation de qualité pour tous passe par une construction des infrastructures adéquates et un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant.
Plus de 35 ans dans le mouvement syndical répartis entre la gestion du syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) et la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Mamadou Diouf est un homme du sérail quand il s’agit des questions relatives à la vie syndicale, notamment dans le secteur de l’éducation. Bien que l’école publique est affectée, dit-il, par une déperdition liée à plusieurs facteurs, Mamadou Diouf estime qu’une éducation de qualité pour tous passe par une construction des infrastructures adéquates et un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant. Pour le renforcement et la consolidation de l’unité syndicale, Mamadou Diouf fait savoir que «les plus représentatifs également devront faire preuve d’humilité et éviter toute pratique d’exclusion qui ne servirait qu’à entretenir des pôles de surenchères, étant entendu qu’aucun syndicat ou cadre de syndicats ne parviendra à gommer les autres de l’espace scolaire».
Nous sortons d’une élection présidentielle. Pensez-vous que l’actuel président de la République, au regard de son bilan de 7 ans sur le système éducatif sénégalais, peut conduire une politique pour une éducation de qualité ?
Le problème pour un responsable syndical ne doit pas se poser en termes de capacité ou non du Président de la République élu, d e conduire une politique éducative de q u a l i t é . N o t r e responsabilité est plutôt d’être porteur d’un projet éducatif alternatif et d’œuvrer par notre engagement, notre capacité de réflexion et de mobilisation, à sa prise en charge effective en vue de sa mise en œuvre
L’école publique sénégalaise bat de l’aile depuis une décennie, en atteste les mauvais résultats enregistrés dans les évaluations nationales (Cfee, Bfm et Bac). Au-delà du déficit de quantum horaire, quels sont les autres facteurs explicatifs d’une telle situation ?
Il est clair que notre école publique est bien affectée. Il y a certes la question du quantum horaire, qu’on lie trop vite aux nombreuses grèves d’enseignants, d’élèves et étudiants. Mais sur ce plan il y a bien d’autres déperditions qui résultent de l’état même des infrastructures et équipements scolaires, de la gestion des personnels, et plus globalement de la gestion des relations professionnelles dans le secteur.
Ne sommes-nous pas en train de payer le prix des recrutements rapides d’enseignants en plus des constructions d’infrastructures pour répondre à la politique de scolarisation massive ?
L’objectif reste une éducation de qualité pour tous. Je ne vois pas comment on pourrait y parvenir sans construire des infrastructures adéquates, sans recruter un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant. Il est vrai qu’en un moment donné, on a recruté n’importe comment, et de telles erreurs se répercutent de manière durable sur l’ensemble du système. Des tentatives de rectifications sont en cours avec la suppression de la pratique du quota sécuritaire, le relèvement du niveau de recrutement et la durée de la formation. Il faut à mon avis saluer et encourager de telles mesures en poursuivant la concertation pour une amélioration continue de la formation et de la motivation des personnels à tous les niveaux. Il faut pour cela beaucoup d’ouverture de la part des autorités en charge du système et des syndicats d’enseignants et une forte implication des parents d’élèves et d’étudiants ainsi que tous les amis de l’école.
Vous avez joué un rôle dans la mise en place du G6, cadre unitaire des syndicats les plus représentatifs ? Ne pensez-vous pas que cette initiative de gérer ensemble les revendications est en train de s’effriter en atteste des préavis de grève déposés tous azimuts ?
A vrai dire, je n’ai pas joué de rôle particulier dans la mise en place du G6, bien que je salue toute tentative de regroupement des enseignants. J’ai plutôt œuvré pour l’unité des syndicats d’enseignants dans un espace fédérateur où chacun sait ce qu’il représente en réalité. Des élections de représentativité ont eu lieu dans le secteur de l’éducation. C’était une demande forte pour plus de lisibilité dans le secteur. Il s’agit dans les faits, d’assumer leurs résultats et d’en tirer des conséquences utiles pour la crédibilité du système. Pour cela, les moins représentatifs doivent redoubler d’efforts, déterminer leurs lacunes et travailler à les combler en vue de futures échéances. Les plus représentatifs également devront faire preuve d’humilité et éviter toute pratique d’exclusion qui ne servirait qu’à entretenir des pôles de surenchères, étant entendu qu’aucun syndicat ou cadre de syndicats ne parviendra à gommer les autres de l’espace scolaire.
Selon vous, partons-nous encore vers une année académique avec des perturbations?
Je préfère avoir une approche positive, et dire que je ne le souhaite pas. Tout dépendra évidemment de l’attitude des acteurs. La période électorale a été une période de pause, et d’ailleurs je salue l’attitude responsable des différents cadres syndicaux, car beaucoup parmi eux ont su faire la part des choses. Cela ne signifie pas, toutefois que les germes de conflit ont disparu. Tout dépendra de la manière dont les autorités scolaires et universitaires vont reprendre les choses en main
Quels sont les leviers sur lesquels on devra s’appuyer pour éviter toute perturbation ? Est-ce le respect total des accords ou revoir l’action syndicale ?
Les deux à la fois. Un Etat responsable doit s’évertuer à respecter ses engagements. Mais sans se voiler la face, notons qu’il y a des problèmes de fond (et de fonds) qui vont rejaillir parce que jusqu’ici, le Gouvernement peine à prendre le taureau par les cornes. Il s’agit de la question de l’équité salariale dans la Fonction publique. Elle restera une pomme de discorde aussi longtemps que les acteurs n’accepteront pas de mener autour de cette problématique, un débat à la fois responsable et courageux pour s’entendre sur ce qu’il y a lieu de faire, ce qui est faisable et ce qui ne le serait pas, et planifier une mise en œuvre consensuelle des accords retenus. A défaut, il faudra que le mouvement syndical travaille davantage à son renforcement par un élargissement et une consolidation de l’unité en son sein, mais aussi il faudra qu’il sache réinterroger ses formes et méthodes d’action.
LES OUVRIERS RECLAMENT DEUX MOIS D’ARRIERES DE SALAIRE
Les ouvriers en service à l’entreprise chinoise CRBC ont décrété, hier mardi, un mot d’ordre de grève de 72 heures.
Ces travailleurs qui sont restés deux (2) mois sans salaires réclament leurs dus. Le Préfet du département de Bambey qui a reçu les grévistes leur a demandé de surseoir au mouvement. Mor Talla Tine s’engage à saisir qui de droit pour leur permettre de rentrer dans leurs fonds.
72 heures de grève, c’est le mot d’ordre de grève décrété hier, mardi 12 mars 2019, par les ouvriers en service dans l’entreprise CRBC, en charge de la réalisation de l’autoroute Thiès-Touba. Ces travailleurs exigent le paiement de leur deux (2) mois d’arriérés de salaire. Assane Diouf, le porte-parole des grévistes raconte: «on a des problèmes. Nous sommes restés deux (2) mois sans salaires. Nous sommes aujourd’hui au 3ème mois et nous n’avons reçu aucun sou. Nous avons reçu seulement une avance de 40.000 F Cfa sur les 2 mois d’arrières de salaires. On a continué à travailler jusqu’au moment où l’on parle et on ne parvient pas à recevoir nos salaires». Et Assane Diouf d’ajouter: «on arrive plus à continuer, on a décidé de ne plus travailler jusqu’à ce qu’on nous paye nos salaires ou qu’on nous dise quelque chose de concret. On n’a jamais eu ce genre de problème. On est fatigue. Nous allons arrêter le travail jusqu’à vendredi prochain» a-t-il conclu.
Ces travailleurs en colère se sont rendus à la Préfecture de Bambey pour se faire entendre. Le Préfet de Bambey, Mor Talla Tine, après avoir reçu les grévistes, déclare: «notre rôle est de tenter une médiation. Ils nous exposent leurs difficultés notamment ils sont restes 2 mois sans percevoir leurs salaires. Ce que nous déplorons. Dans le cadre d’une médiation, nous leur avons fait comprendre qu’ils nous ont saisis et qu’ils devraient nous laisser le temps nécessaire pour que cette affaire puisse trouver une solution. Nous avons également insisté auprès de la Direction générale du CRBC pour qu’une solution urgente soit trouvée».
Et le Préfet de Bambey de poursuivre: «au Sénégal, le salaire joue une fonction sociale extrêmement importante; d’où la nécessité pour que ces travailleurs rentrent dans leurs fonds. Nous allons rendre compte à qui de droit pour qu’une solution puisse être trouvée dans les meilleurs délais».