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12 septembre 2025
2 BLESSÉS À FATICK
Ça a chauffé hier à Fatick entre partisans de Ousmane Sonko et des militants de Benno bokk yaakaar. Jusqu’à 22 h, les militants du leader de Pastef attendaient leur candidat à la Place Les Berges du Sine.
Aussitôt après, le préposé au micro, Lamine Diagne, annonce avoir reçu de Cheikh Bitèye, leur coordonnateur départemental adjoint, l’information selon laquelle il y a des «menaces sérieuses qui pèsent sur l’arrivée» de Sonko dans le fief du candidat sortant. Il est alors demandé aux militants de la coalition SonkoPrésident de rentrer chez eux. Les Berges du Sine se vident peu à peu. Puis, à 22h 30, un autre monsieur reprend le micro pour inviter la poignée de militants qui espéraient voir le convoi de Sonko à rester, assurant que celui-ci devrait enfin les rejoindre.
Sonko a foulé le sol de Fatick aux environs de 23 h, mais n’avait pas encore rejoint le quartier général de Fatick. Ses hommes qui l’attendaient sur place ont aussitôt aperçu un cortège de véhicules pensant que c’est lui. Alors, ils scandent «Sonko ! Sonko !». Il s’est trouvé que c’était des militants de Bby. Ces derniers ont pris ces slogans comme une provocation. Ils sont alors descendus de leurs véhicules et ont attaqué les hommes de Pastef. Armés de gourdins, de coupe-coupe et autres armes blanches, les nervis ont malmené leurs adversaires. Bilan : deux personnes grièvement blessés qui ont été évacuées par les sapeurs-pompiers. Cheikh Bitèye et Cie annoncent une plainte et réclament justice dans cette affaire. Jusqu’à minuit et demi, le candidat de SonkoPrésident n’était pas encore sur les lieux du meeting.
SONKO PÊCHE DANS LE SYSTÈME
Ousmane Sonko, candidat de «l’anti système» a rencontré, samedi, Me Abdoulaye Wade, un des symboles du système.
Ousmane Sonko souhaite l’apport du Parti démocratique sénégalais et de son leader. Il l’a fait savoir, samedi, après son entretien avec Abdoulaye Wade à l’hôtel Terrou bi. Face à la presse, il a aussi déclaré que leur tête à tête a porté sur la transparence du processus électoral.
Mieux encore, le leader de la coalition SonkoPrésident souhaite enrôler le Pape du Sopi dans son camp. «Si on a l’apport du Président Abdoulaye Wade et du Pds, c’est déjà quelque chose d’extraordinaire et de formidable pour nous. Nous aurions bien souhaité avoir le soutien du Pds et du Président Abdoulaye Wade», a-t-il lâché au sortir de son entretien avec Me Wade, qui a duré presque deux heures. Il était accompagné de Boubacar Camara et de Pierre Goudiaby Atepa. C’est après quelques minutes de mise au point entre la presse et Me Amadou Sall, que Sonko est arrivé, puis Abdoulaye Wade dans une salle exiguë. Un moment marqué par de chaleureuses salutations entre les deux hommes, immortalisées par la meute de photographes et de cameramen. «Viviane, viens saluer Sonko», demande le vieux. Sourire aux lèvres, Ousmane Sonko serre la main de Viviane Wade. Après cette séquence, la porte se referme après que la presse a été priée de quitter la salle. C’est le huis clos.
Par ailleurs, Sonko s’est défendu en tentant de donner une nouvelle définition du système qui gouverne le Sénégal depuis l’indépendance et qu’il dit combattre. Selon lui, «le système dont on parle, ça transcende des hommes. Et un homme peut avoir été à un moment donné de sa vie responsable de ceci ou cela là et finalement se retrouvait quelques années plus tard, quelques mois plus tard dans une autre dynamique en se disant qu’on peut faire mieux. Ne vous trompez pas quand on parle de système, on parle du fonctionnement de l’Etat mais ce n’est pas des hommes qui sont visés», essaye-t-il de justifier sa démarche qui a surpris plus d’un. Alors à l’heure des combines entre les «politiciens professionnels», Ousmane Sonko est aujourd’hui prêt à tout renier. Il dit : «Nous sommes ouverts à toute alliance qui permettrait de débarrasser le Sénégal de ce régime de Macky Sall mais nous ne sommes pas dans une course aux alliances.» Et après sa rencontre «très riche», le candidat à la Présidentielle a remercié le Parti démocratique sénégalais pour «cette ouverture vis-à-vis de leur coalition» même s’il a soutenu qu’une alliance n’a pas été à l’ordre du jour.
Il a aussi laissé entendre qu’ils sont prêts à accompagner Wade dans son combat sans aucune autre précision sur la démarche à adopter. Selon lui, leur discussion a tourné autour de la transparence du processus électoral. Il reste à savoir maintenant si le Pds sans candidat rejoindra Ousmane Sonko. L’avenir nous édifiera.
"L'ALLEMAGNE PROFITE DES ERREURS PASSÉES DE LA FRANCE SUR LE CONTINENT"
L'Allemagne continue sa percée en Afrique - Dans les pays francophones, elle jouit, selon une récente étude, de la meilleure image auprès des leaders d'opinion, au détriment de la France - Explications avec un spécialiste des problématiques africaines
La France perd de son influence en Afrique francophone, tandis que l'Allemagne en gagne. Selon le nouveau baromètre du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), publié le 7 février, le pays d'Angela Merkel bénéficie de la meilleure image auprès des leaders d’opinion d’Afrique francophone : sur 1 244 d'entre eux interrogés, 45 % ont cité l'Allemagne. La France ne vient qu’en 5e position, avec 21 % d’opinions favorables, et se classe derrière, dans l'ordre, la Chine, les États-Unis et le Japon. Edgard Kpatindé, spécialiste en intelligence économique et des échanges économiques en Afrique de l’Ouest et centrale, analyse pour France 24 le recul de l'ancienne puissance coloniale sur le continent.
France 24 : L'Allemagne gagne du terrain en Afrique. C'est elle qui bénéficie de la meilleure image auprès des leaders d’opinion en Afrique francophone. La France, partenaire historique de cette partie du continent, est reléguée au cinquième rang. Comment peut-on expliquer cela ?
Edgard Kpatindé : La France souffre d’énormément de choses. Il y a l’usure dans les relations franco-africaines. Il n’y a plus le génie qui caractérisait l’esprit français. Les idées ne se renouvellent plus. Lorsque vous êtes persuadé que telle partie du globe vous appartient, vous ne faites plus aucun effort pour vous adapter aux dynamismes des sociétés. La France oublie que les sociétés africaines sont dynamiques, qu’elles bougent. La vision française est restée statique. Mais les grandes entreprises françaises sont toujours présentes sur le continent.
Pourquoi ce nouvel intérêt de l'Allemagne pour l'Afrique ?
Il y a la crise migratoire qui inquiète. Angela Merkel a été sanctionnée politiquement pour cela. L’Allemagne recherche une nouvelle forme de coopération qui pourra maintenir les jeunes candidats au départ chez eux. Il y a aussi une préoccupation liée au sentiment antifrançais qui se développe sur les réseaux sociaux, et même chez certaines élites africaines. Cela créé un environnement hostile à tout ce que la France entreprend. L’Allemagne en est bien consciente aussi.
Qu'est-ce qui fait la différence aujourd'hui entre l'Allemagne et la France ?
L’Allemagne rassure. Elle est très rationnelle et n’est pas dans le paternalisme. L’Allemagne profite des erreurs que les Français ont commises et adapte sa coopération avec les pays africains. Les Allemands ont l’organisation et la méthode de travail.
La France ne pâtit-elle pas aussi de l'image qu'elle donne auprès des nouvelles générations africaines, surtout en ce moment de grandes polémiques sur le franc CFA ?
Le mouvement antifrançais, qui a commencé il y a une dizaine d’années, remet en cause les fondamentaux des relations franco-africaines, comme la monnaie. Mais pour ma part, je pense que les choses sont plus compliquées que cela. Je ne pense pas que ceux qui se soulèvent contre le franc CFA aient pris la peine d’étudier réellement quels seront les impacts si nous mettions fin à cela du jour au lendemain.
On peut démarrer un processus qui aboutisse un jour. Mais lorsque je vois des pays qui sont incapables de gérer leur budget et qui tendent la main pour demander des aides budgétaires d’urgence à la France ou ailleurs, je les vois mal gérer un nouveau franc, quel que soit le nom qu’on lui donnera et quelles que soient les conditions dans lesquelles cette nouvellle monnaie verra le jour.
Pourtant, le président Emmanuel Macron voulait rompre avec les relations sulfureuses de la Françafrique. Il a notamment mis en place il y 18 mois, le Conseil présidentiel pour l’Afrique pour impulser une diplomatie économique plus vertueuse.
Il y a peut-être une volonté mais le constat est là : cela ne marche pas pour le moment. Il y a ceux qui n’ont jamais participé aux réunions, ceux qui ont démissionné. La France a des ambassadeurs dans tous les pays africains. Est-ce que le Conseil présidentiel pour l’Afrique se substitue aux remontées d’informations des ambassades ? On ne perçoit pas vraiment leur rôle. La méthode de travail, la France ne l’a plus sur le continent et cela favorise l’émergence d’autres puissances, comme l’Allemagne.
"WADE NOUS A HABITUÉ A CLIGNOTER A DROITE ET A TOURNER A GAUCHE"
Entretien avec Seydou Gueye (Porte parole de l'APR)
Après une semaine intense de campagne électorale, le candidat de la majorité déroule. Le ministre Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République, fait le point sur la stratégie de son candidat, le jeu des alliances qui se poursuit et surtout l’intrusion de l’ex-président Abdoulaye Wade qui vient bouleverser le cours des choses, avec un discours belliqueux.
Quel commentaire faites-vous de l’arrivée de Me Wade à Dakar et des propos qu’il a tenus sur votre candidat ?
Abdoulaye Wade appartient au passé. Ses déclarations incendiaires, invitant les Sénégalais à déchirer leurs cartes d’électeur et à brûler les urnes, sont la manifestation d’une tentative de sabotage du processus électoral qui ne saurait être toléré. Son plan de guerre est voué à l’échec. Il se rendra à l’évidence que sa télécommande, qu’il ne cessait d’actionner depuis Versailles, ne saurait fonctionner en terre sénégalaise. Wade n’a pas fait le choix du boycott, mais plutôt d’une surenchère politique démesurée. Mais, une chose est sûre, il nous a habitués à clignoter à droite et à tourner à gauche. L’homme n’a pas changé. Il déteste la retenue qui sied aux grands hommes, aux hommes d’Etat, tout simplement. Jamais le président Macky Sall n’abaissera la fonction présidentielle en lui répondant.
Faut-il avoir des craintes sur le déroulement de l’élection présidentielle et même le scrutin du 24 février ?
Le 24 février 2019, le suffrage des Sénégalais s’exprimera à l’échelle du territoire national et de la diaspora. Les Sénégalais choisiront notre candidat, le président Macky Sall, le candidat de la stabilité. Je puis vous garantir que l’Etat prendra toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité de nos concitoyens contre toute forme d’intimidation ou de détournement de leur volonté par des combinaisons machiavéliques de vestiges du passé. Les tentatives d’installer la peur dans l’esprit des Sénégalais ne passeront pas. Nous avons un peuple mûr, qui sait prendre ses responsabilités. D’ailleurs, nous sommes tous témoins de la vague de désapprobations qui a accueilli ses élucubrations. C’est la première fois, dans l’histoire politique du Sénégal, qu’un homme ayant occupé la plus haute fonction de ce pays s’adonne à un pareil spectacle. Les Sénégalais n’en reviennent pas. Franchement, je pense qu’il faut sauver le soldat Wade.
Pensez-vous que Wade ait les moyens de faire ce qu’il a dit ?
Dans un premier temps, il a dit que la Présidentielle ne se tiendrait pas sans son fils. Ensuite, il a déclaré urbi et orbi que notre candidat ne battrait pas campagne. Et aujourd’hui, il en appelle au boycott de la Présidentielle. A la vérité des faits, son fils n’est pas candidat et la campagne se déroule très bien. Wade ne détient plus le monopole de la violence symbolique. Pour avoir perdu l’initiative politique au soir du 25 mars 2012, il doit se résigner. Après lui, ce ne sera pas le déluge.
Ce discours ne va-t-il pas parasiter celui de votre candidat et, par ricochet, celui des autres engagés à cette Présidentielle ?
Je vous l’ai dit : Jamais le président Macky Sall n’abaissera la fonction présidentielle en lui répondant. Le président Macky Sall est un homme serein. Il a hérité d’un pays à genoux et, sept ans durant, il s’est évertué à le redresser. Aujourd’hui, la nouvelle trajectoire économique du Sénégal, marquée par une croissance à la fois forte, soutenue et vigoureuse, l’attractivité de notre environnement des affaires, le renouveau infrastructurel, prouvent que le président Macky Sall a relevé les défis du redressement pour pouvoir inscrire notre pays dans une perspective de transformation de sa structure socio-économique. Pour les autres candidats, j’avoue que je suis déçu par la faiblesse de leurs offres assimilables à de simples déclarations d’intention.
Justement, le président Macky Sall met l’accent sur ses réalisations, depuis le début de la campagne et fait moins de promesses. Qu’est-ce que cela signifie ?
Je pense que le président Macky Sall fait mieux que des promesses. En vérité, il s’est engagé à léguer aux générations futures un pays prospère. L’objectif qu’il partage avec les Sénégalais, c’est de bâtir un Sénégal uni et prospère dans l’équité et la justice. C’est tout le sens de son combat. L’équité et la justice constituent l’épine dorsale de sa politique. Tant bien même que les leviers de croissance sont activés, une politique sociale est mise en œuvre, à travers les Bourses de sécurité familiale, la Couverture maladie universelle, le Pudc, Promovilles, Puma, etc. En réalité, le président Macky Sall est dans le temps de l’action, le temps utile.
Dernièrement, il a procédé à l’inauguration de plusieurs infrastructures qui ne sont pas encore achevées. Ne craignez-vous pas que cela soit contre-productif ?
Je pense qu’il y a une confusion sémantique entretenue par des marchands d’illusions qui n’ont jamais rien proposé à leur pays. Ils n’ont rien compris. Pour l’Airbus, il a été question de présentation d’un appareil flambant neuf, contrairement aux avions ‘’brandés’’ aux couleurs du Sénégal et qui devaient changer d’habillage régulièrement sous l’ancien régime. Pour le Ter, il a été question d’une réception et le président Macky Sall en a profité pour tester le dispositif, de la gare de Diamniadio à la gare emblématique de Dakar, en passant par Rufisque et Colobane.
Aujourd’hui, notre patrimoine autoroutier est ouvert aux usagers. Qu’il s’agisse de Ila-Touba, Aibd - Thiès ou encore Aibd - Mbour. Ils sont séduits par la qualité des ouvrages, le service et le temps du voyage.
Quel bilan faites-vous de cette semaine de campagne qui s’achève ?
Nous sommes satisfaits. Très satisfaits. La campagne se passe très bien. Sans prétention, nous battons la meilleure campagne, actuellement. La déferlante populaire qui accueille le président Macky Sall montre que les Sénégalais ont adhéré à son programme. D’ailleurs, c’est ce qui a semé la confusion dans le camp de l’opposition.
Pouvez-vous revenir sur la stratégie qui a été développée jusqu’ici ?
Une stratégie, on ne la dévoile pas avant la fin des opérations. Sinon, c’en est plus une. Ce que je peux vous dire, c’est que nous déroulons notre stratégie au fil des jours. Nous sommes en complicité avec les militants qui sont eux-mêmes plus engagés, plus enthousiastes et plus confiants. Une campagne électorale est un moment fort de grande ferveur politique et c’est ce que le président Macky Sall, candidat de Benno Bokk Yaakar, vit et partage avec tous les militants et sympathisants. La même chose avec tous les alliés et leaders mobilisés à ses côtés, dans son cortège ou à la base, à travers les comités électoraux. Plus extraordinaire encore, au-delà de la grande mobilisation autour des meetings, nous nous rendons compte, pendant les porte-à-porte et les visites de proximité, du coefficient de sympathie du président Macky Sall qui augurent de réelles perspectives au soir du 24 février 2019.
La coalition Bb y a réussi à pêcher de gros poissons, notamment Aïssata Tall Sall. Mais la coalition Idy-2019 regroupe l’essentiel des recalés des parrainages et tout récemment Khalifa Sall. Comment voyez-vous les rapports de forces en présence ?
La grande coalition politique, c’est Benno Bokk Yaakar, renforcée par la coalition dite de la Majorité présidentielle, les mouvements politiques, les assemblées religieuses, traditionnelles ou coutumières, les groupements de jeunes et de femmes, sans oublier la Plateforme des forces de l’émergence. Par conséquent, il n’y a pas de rapport de force qui tienne, puisque les forces ne sont pas égales. Loin de là. Une liste de noms et de personnes de soutien n’est pas synonyme de poids électoral. Surtout lorsqu’il s’agit des recalés qui peuplent le boulevard des invalidés. Comme vous le savez, ‘’doolé yémoul’’. Nous avons un leadership incontestable, nous avons une méthode mobilisatrice et une grande capacité d’organisation sereine, cohérente et diversifiée partout au Sénégal jusque dans la diaspora. Vous ne pouvez pas en dire autant de l’opposition.
On a noté quelques actes de violence, notamment à Saint-Louis, avec l’attaque de la caravane de Sonko, et hier à Louga avec des jets de pierres essuyés par ce même candidat et ses militants. Quel commentaire en faites-vous ?
Sans donner une quelconque caution à la violence d’où qu’elle provienne, il est heureux de constater que cette présente campagne électorale est très apaisée. Globalement, tout se passe dans la cordialité et dans la grande sagesse. Même dans les traits d’humour, notre camp est resté fair-play. Et je peux vous dire que nous ne céderons pas à la provocation.
Est-ce qu’on peut espérer de Bby que ses militants vont rester fair-play jusqu’au bout ?
Tout à fait. Et comme toujours.
Dakar est considérée comme la mère des batailles où vous-même et beaucoup de responsables êtes engagés. Etes-vous confiant, malgré la concurrence ?
Je suis très confiant ! D’abord, parce que le président Macky Sall a obtenu 606 619 voix, soit 73,59 % à Dakar en 2012. Ensuite, en 2017, lors des élections législatives, alors que le président Macky Sall n’était pas engagé dans la compétition, Dakar est tombée entre les mains de la coalition Benno Bokk Yakaar. Je suis convaincu que notre candidat est meilleur.
Les propos de votre candidat tenus à Matam sont considérés par l’un des candidats comme une dérive ethniciste. Quel commentaire faites-vous ?
Le président Macky Sall est un Sénégalais de synthèse. Faire de telles insinuations est caractéristique d’un manque de fair-play de ce candidat dont vous parlez. Heureusement que les Sénégalais ne sont pas dupes, au point de se laisser entraîner dans des considérations ehnicistes qui n’ont rien à voir avec la politique.
De Blaise Diagne à Macky Sall, l’histoire politique du Sénégal est jalonnée de luttes âpres entre anciens alliés. Une série de reniements, de ralliements ou de ruptures aussi fracassants les uns les autres. A en conclure que le compagnonnage politique se termine inéluctablement en queue de poisson.
Le péché originel fait remonter en surface les bisbilles entre Blaise et Ngalandou ; le Sérère Senghor séparé de son mentor Lamine Coura puis réconcilié ; la rupture fratricide entre le même Senghor et son ami Dia ; l’irrévérence subtile du dauphin Abdou à son bienfaiteur académicien qui mena à la guéguerre du trio d’héritiers, en l’occurrence Diouf, Djibo et Niasse. Une déchirure qui, in fine, éjecta le longiligne timonier socialiste du navire Sénégal.
Aujourd’hui, l’arène politique abrite le choc des seconds couteaux libéraux, avec les adversaires d’hier comme arbitres. D’abord, une série d’infanticides avant que le général des calots bleus ne bute sur l’indigeste colosse de Fatick. Macky le géologue, dur comme un roc, terrassa le vieux maitre enchanteur et l’envoya à Versailles.
Ainsi, plus que la confrontation des programmes, les attaques crypto-personnelles entre bonnes vieilles connaissances vont bon train. Le feu est attisé par le souffle venimeux de l’intraitable Sonko qui n’a pas la langue liée. Des diatribes à foison qui indisposent les citoyens ou amusent la galerie de spectateurs friands de sensations fortes. Une dose de cynisme qui en dit long sur les rancœurs et autres règlements de comptes qui moussent et débordent des alvéoles trop pleines de mauvais sang.
Arriva le vieux Wade, patriarche aux caprices de star, qui ne veut point se faire ravir la vedette dans cette vendetta tous azimuts. Il profite des bains de foule et de jouvence qui préservent ses énergies de rude combattant toujours prêt à ouvrir des fronts. Quelle grinta pour le pathétique papa qui se substitue à son fils frileux ! Ce vrai faux candidat qui redoute tout ce que le père aime endurer.
Toutefois, depuis le fameux ‘’wax waxet’’, le stratège de réputation se fourvoie trop souvent dans ses stratagèmes. Celui qui fut un génial politicien continue de bénéficier de la mansuétude des observateurs, eu égard certainement à son âge avancé qui force le respect et l’indulgence.
Mais, enfin, quel crédit pour un discours va-t’en guerre qui rejette la tenue du scrutin et qui, en même temps, propose un plan d’actions pacifiques en fonction de l’agenda de ce même processus : pendant la campagne, le jour de l’élection et au moment de la proclamation des résultats ?
Quelle cohérence chez ce prophète qui proclame urbi et orbi que l’élection n’aura pas lieu, mais qui annonce déjà les chiffres et le futur président élu ?
Bref, on ne brûle pas une icône, surtout s’il s’agit de l’inusable Wade !
LA CONDUCTRICE EST FINALEMENT DÉCÉDÉE
Plongée dans le coma depuis l'accident, Mously Mbaye, a finalement rendu l'âme, hier, à l'hôpital général Yoff
La conductrice de la voiture qui a fait l'accident, dimanche dernier à Sicap Amitié 1, est décédée. Plongée dans le coma depuis l'accident, Mously Mbaye, a finalement rendu l'âme, hier, à l'hôpital général Yoff, où elle était internée, renseigne Rewmi Quotidien.
Pour rappel, Mously a perdu dans l'accident ses deux filles qui devaient fêter leur anniversaire ce mois de février. 9 victimes étaient à bord de la 4X4 Toyota Rav 4 de couleur grise conduite par celle qui a perdu l'année dernière, durant la même période, son mari.
SOUTIEN A UN CANDIDAT : BAMBA FALL SE DECIDE SAMEDI
Le maire de la Médina, Bamba Fall, va se déterminer samedi prochain, quant au candidat qu'il compte soutenir pour la présidentielle.
Selon la la Rfm, qui donne l'information, l'édile médinois a pris cette décision lors d'une rencontre avec ses partisans.
Mais, signale la même source, ces derniers menacent de ne pas suivre leur leader s'il décide de soutenir Macky Sall. Ils disent faire confiance à Khalifa Sall qui a choisi Idrissa Seck.
SONKO OUVERT «A TOUTE ALLIANCE POUR BATTRE MACKY»
Même si une éventuelle alliance entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et la Coalition «Sonko Président» n’est toujours pas à l’ordre du jour, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, ne cracherait pas sur un soutien de Me Abdoulaye Wade.
Le leader de la Coalition «Sonko Président» a rencontré l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, avant-hier samedi, dans un hôtel de la place. Alors que tout le monde s’attendait à une coalition en perspective des élections du 24 février, la rencontre à été finalement un cadre de partage des préoccupations entre les deux leaders de formations politiques. «Nous lui avons offert un exemplaire de notre programme pour qu’il puisse observer dans quelles mesures il y a convergence. Nous allons continuer à discuter, à toutes les étapes du processus, pour évaluer ce qui est en train de se passer et voir dans quel sens orienter le combat que nous voulons mener ensemble pour le Sénégal», a déclaré Sonko à la sortie de la rencontre.
Signalant la disponibilité de Me Wade à s’entretenir sur toutes les questions, Sonko se dit toutefois ouvert «à toute alliance qui peut permettre au Sénégal de se débarrasser du régime de Macky Sall. Mais, nous ne sommes pas dans une course aux alliances. Notre préoccupation est l’intérêt supérieur de la Nation», a-t-il affirmé, qualifiant d’extraordinaire un éventuel soutien des libéraux. «Si on peut avoir le soutien du Pds, ce serait quelque chose d’extraordinaire et formidable», souligne le candidat qui a fait le centre du pays lors de la première semaine de campagne.
Ousamane Sonko est d’avis qu’il n’y a pas d’alliance contre nature. Selon lui, le plus important, c’est sur quoi on s’est entendu pour aller ensemble. «Si on s’est mis d’accord sur des préoccupations qui vont à l’encontre des intérêts du Sénégal, ça pose problème. Qu’on se retrouve autour d’un programme et non de partage de pouvoir», explique-t-il. Mieux, Sonko se veut clair: «le système dont nous parlons transcende les hommes. Nous parlons du fonctionnement de l’appareil d’Etat. Ce ne sont pas les hommes».
Face au « Jury du Dimanche » de Mamoudou Ibra Kane sur Imedia, El Hadji Kassé, ministre-conseiller et coordonnateur du Pôle Communication du candidat Macky Sall, a abordé l’éventualité de retrouvailles entre le chef de l’Etat et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, de retour au Sénégal et engagé à empêcher la tenue de la présidentielle du 24 février prochain.
Interpellé sur l’éventualité pour Macky Sall de rencontrer Wade, le conseiller en communication du président sortant laisse croire qu’une entrevue entre les deux hommes ne serait possible que si le second en fait une demande expresse auprès du premier. Le ministre conseiller d’arguer dans la foulée que Wade, comme tout autre citoyen, a le droit de solliciter une audience et d’être écouté par le président de la République.
Toutefois, cela n’empêche qu’il exclut toute idée de collaboration électorale. «C’est parfaitement impossible», assure-t-il, pour la simple raison, qu’à ses yeux, «Abdoulaye Wade est dans une logique insurrectionnelle, tandis que Macky est dans une logique républicaine».
4 MORTS ET 12 BLESSES GRIEVEMENT DONT 02 CIVILS
Sédhiou - Un pick-up du cortège de sécurité de Macky Sall fait plusieurs tonneaux
Le cortège de la Gendarmerie nationale assurant la sécurité du candidat Macky Sall, en provenance de Kolda, a fait une sortie de route suivie de plusieurs tonneaux dans le décor, à hauteur du village de Bougnadou-Soucoutoto. Le drame, manifestement très violent, a fait quatre (04) morts sur le coup et dix (10) blessés parmi les gendarmes occupant le véhicule. Deux (02) autres civils se trouvant sur le bas-côté sont aussi grièvement blessés, rapporte une source proche des corps habillés. Par ailleurs, en meeting à Sédhiou, le candidat Macky Sall annonce de nouvelles réalisations pour la ville et invite les populations à le reconduire au soir du 24 février prochain.
L’étape de Sédhiou de la caravane du candidat Macky Sall, en provenance de Kolda, est endeuillée par la mort de quatre (04) gendarmes tués dans un accident de leur véhicule pick-up à hauteur de Bougnadou-Soukoutoto, hier dimanche 10 février. Dix (10) autres gendarmes et deux civils de Bougnadou qui se trouvaient sur le bas-côté (Malang Djité et Alla Fissa Cissé de Bougnadou-Soucoutoto) sont grièvement blessés, selon nos informations. Les victimes sont de l’Escadron terre de la Gendarmerie de Ziguinchor. Les circonstances du drame ne sont toujours pas établies avec précision. Mais, une source digne de foi renseigne que le conducteur aurait perdu la maîtrise du véhicule quand, soudain, ils se sont retrouvés dans le décor assorti de plusieurs tonneaux.
Toutefois et malgré la compassion à l’égard de ces victimes, le meeting du candidat Macky Sall a lieu, avec une forte mobilisation des militants venus de tous les coins de la région de Sédhiou. Macky Sall dit avoir investi à Sédhiou et s’engage à intensifier les réalisations dans la région, une fois réélu au soir du 24 février prochain. Le bitume de la corniche sud de la boucle du Boudié, un pont entre Sédhiou et Sandiniéry, avec le slogan «zéro bac», et bien d’autres services sociaux de base sont distinctement annoncés par le candidat Macky Sall pour la région de Sédhiou. Auparavant, les responsables locaux qui se sont succédés à la tribune, dont le ministre-maire de Sédhiou, Abdoulaye Diop, et le député et président du Conseil départemental, Boubacar Biaye, ont fait observer que les investissements faits à Sédhiou dispensent leur candidat de toute campagne. Suffisant pour qu’ils annoncent, au demeurant, un score de 90% à Macky Sall au soir du 24 février prochain.
FAUTE DE BALISAGE DE LA PISTE DE KOLDA : L’avion venu chercher les gendarmes blessés dans l’accident rebrousse chemin
L’appareil spécialement affrété pour l’évacuation des blessés de Kolda à Dakar n’a finalement pas pu atterrir sur le tarmac de Kolda. L’absence de balisage de la piste serait à l’origine du renoncement à la décente de l’avion dans la capitale du Fouladou. Les victimes sont à nouveau évacuées sur Ziguinchor ; mais des questions restent en suspens sur l’amélioration et l’entretien des aéroports en région.
Les dix gendarmes grièvement blessés dans l’accident de leur véhicule pick-up hier en sécurisation du cortège du candidat Macky Sall ont été évacués sur Kolda en fin d’après-midi pour leur acheminement sur Dakar par vol spécial. L’appareil venu les chercher n’a pas pu atterrir sur le tarmac de l’aéroport de Kolda faute de balisage de la piste. Après avoir survolé en vain deux fois l’espace aérien du Fouladou, l’avion a finalement rebroussé chemin. De Kolda, les blessés sont à nouveau évacués sur Ziguinchor pour une distance de plus de 200 kilomètres à parcourir. Cette absence de balisage de la piste de Kolda remet au goût du jour la lancinante question de l’entretien et de l’amélioration des conditions aéroportuaires notamment dans les régions. Sédhiou dispose d’un aéroport qui peut tout aussi accueillir de gros porteurs mais le site est abandonné à la divagation des animaux après chaque décollage d’appareil.
A rappeler enfin que l’accident d’hier sur l’axe Kolda/Sédhiou via le Pakao est le deuxième du genre mettrait en cause le cortège présidentiel. Le 20 octobre dernier soit juste 5 mois, un jeune écolier de 8 ans a été mortellement fauché par un des véhicules du cortège présidentiel.