De Blaise Diagne à Macky Sall, l’histoire politique du Sénégal est jalonnée de luttes âpres entre anciens alliés. Une série de reniements, de ralliements ou de ruptures aussi fracassants les uns les autres. A en conclure que le compagnonnage politique se termine inéluctablement en queue de poisson.
Le péché originel fait remonter en surface les bisbilles entre Blaise et Ngalandou ; le Sérère Senghor séparé de son mentor Lamine Coura puis réconcilié ; la rupture fratricide entre le même Senghor et son ami Dia ; l’irrévérence subtile du dauphin Abdou à son bienfaiteur académicien qui mena à la guéguerre du trio d’héritiers, en l’occurrence Diouf, Djibo et Niasse. Une déchirure qui, in fine, éjecta le longiligne timonier socialiste du navire Sénégal.
Aujourd’hui, l’arène politique abrite le choc des seconds couteaux libéraux, avec les adversaires d’hier comme arbitres. D’abord, une série d’infanticides avant que le général des calots bleus ne bute sur l’indigeste colosse de Fatick. Macky le géologue, dur comme un roc, terrassa le vieux maitre enchanteur et l’envoya à Versailles.
Ainsi, plus que la confrontation des programmes, les attaques crypto-personnelles entre bonnes vieilles connaissances vont bon train. Le feu est attisé par le souffle venimeux de l’intraitable Sonko qui n’a pas la langue liée. Des diatribes à foison qui indisposent les citoyens ou amusent la galerie de spectateurs friands de sensations fortes. Une dose de cynisme qui en dit long sur les rancœurs et autres règlements de comptes qui moussent et débordent des alvéoles trop pleines de mauvais sang.
Arriva le vieux Wade, patriarche aux caprices de star, qui ne veut point se faire ravir la vedette dans cette vendetta tous azimuts. Il profite des bains de foule et de jouvence qui préservent ses énergies de rude combattant toujours prêt à ouvrir des fronts. Quelle grinta pour le pathétique papa qui se substitue à son fils frileux ! Ce vrai faux candidat qui redoute tout ce que le père aime endurer.
Toutefois, depuis le fameux ‘’wax waxet’’, le stratège de réputation se fourvoie trop souvent dans ses stratagèmes. Celui qui fut un génial politicien continue de bénéficier de la mansuétude des observateurs, eu égard certainement à son âge avancé qui force le respect et l’indulgence.
Mais, enfin, quel crédit pour un discours va-t’en guerre qui rejette la tenue du scrutin et qui, en même temps, propose un plan d’actions pacifiques en fonction de l’agenda de ce même processus : pendant la campagne, le jour de l’élection et au moment de la proclamation des résultats ?
Quelle cohérence chez ce prophète qui proclame urbi et orbi que l’élection n’aura pas lieu, mais qui annonce déjà les chiffres et le futur président élu ?
Bref, on ne brûle pas une icône, surtout s’il s’agit de l’inusable Wade !
LA CONDUCTRICE EST FINALEMENT DÉCÉDÉE
Plongée dans le coma depuis l'accident, Mously Mbaye, a finalement rendu l'âme, hier, à l'hôpital général Yoff
La conductrice de la voiture qui a fait l'accident, dimanche dernier à Sicap Amitié 1, est décédée. Plongée dans le coma depuis l'accident, Mously Mbaye, a finalement rendu l'âme, hier, à l'hôpital général Yoff, où elle était internée, renseigne Rewmi Quotidien.
Pour rappel, Mously a perdu dans l'accident ses deux filles qui devaient fêter leur anniversaire ce mois de février. 9 victimes étaient à bord de la 4X4 Toyota Rav 4 de couleur grise conduite par celle qui a perdu l'année dernière, durant la même période, son mari.
SOUTIEN A UN CANDIDAT : BAMBA FALL SE DECIDE SAMEDI
Le maire de la Médina, Bamba Fall, va se déterminer samedi prochain, quant au candidat qu'il compte soutenir pour la présidentielle.
Selon la la Rfm, qui donne l'information, l'édile médinois a pris cette décision lors d'une rencontre avec ses partisans.
Mais, signale la même source, ces derniers menacent de ne pas suivre leur leader s'il décide de soutenir Macky Sall. Ils disent faire confiance à Khalifa Sall qui a choisi Idrissa Seck.
SONKO OUVERT «A TOUTE ALLIANCE POUR BATTRE MACKY»
Même si une éventuelle alliance entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et la Coalition «Sonko Président» n’est toujours pas à l’ordre du jour, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, ne cracherait pas sur un soutien de Me Abdoulaye Wade.
Le leader de la Coalition «Sonko Président» a rencontré l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, avant-hier samedi, dans un hôtel de la place. Alors que tout le monde s’attendait à une coalition en perspective des élections du 24 février, la rencontre à été finalement un cadre de partage des préoccupations entre les deux leaders de formations politiques. «Nous lui avons offert un exemplaire de notre programme pour qu’il puisse observer dans quelles mesures il y a convergence. Nous allons continuer à discuter, à toutes les étapes du processus, pour évaluer ce qui est en train de se passer et voir dans quel sens orienter le combat que nous voulons mener ensemble pour le Sénégal», a déclaré Sonko à la sortie de la rencontre.
Signalant la disponibilité de Me Wade à s’entretenir sur toutes les questions, Sonko se dit toutefois ouvert «à toute alliance qui peut permettre au Sénégal de se débarrasser du régime de Macky Sall. Mais, nous ne sommes pas dans une course aux alliances. Notre préoccupation est l’intérêt supérieur de la Nation», a-t-il affirmé, qualifiant d’extraordinaire un éventuel soutien des libéraux. «Si on peut avoir le soutien du Pds, ce serait quelque chose d’extraordinaire et formidable», souligne le candidat qui a fait le centre du pays lors de la première semaine de campagne.
Ousamane Sonko est d’avis qu’il n’y a pas d’alliance contre nature. Selon lui, le plus important, c’est sur quoi on s’est entendu pour aller ensemble. «Si on s’est mis d’accord sur des préoccupations qui vont à l’encontre des intérêts du Sénégal, ça pose problème. Qu’on se retrouve autour d’un programme et non de partage de pouvoir», explique-t-il. Mieux, Sonko se veut clair: «le système dont nous parlons transcende les hommes. Nous parlons du fonctionnement de l’appareil d’Etat. Ce ne sont pas les hommes».
Face au « Jury du Dimanche » de Mamoudou Ibra Kane sur Imedia, El Hadji Kassé, ministre-conseiller et coordonnateur du Pôle Communication du candidat Macky Sall, a abordé l’éventualité de retrouvailles entre le chef de l’Etat et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, de retour au Sénégal et engagé à empêcher la tenue de la présidentielle du 24 février prochain.
Interpellé sur l’éventualité pour Macky Sall de rencontrer Wade, le conseiller en communication du président sortant laisse croire qu’une entrevue entre les deux hommes ne serait possible que si le second en fait une demande expresse auprès du premier. Le ministre conseiller d’arguer dans la foulée que Wade, comme tout autre citoyen, a le droit de solliciter une audience et d’être écouté par le président de la République.
Toutefois, cela n’empêche qu’il exclut toute idée de collaboration électorale. «C’est parfaitement impossible», assure-t-il, pour la simple raison, qu’à ses yeux, «Abdoulaye Wade est dans une logique insurrectionnelle, tandis que Macky est dans une logique républicaine».
4 MORTS ET 12 BLESSES GRIEVEMENT DONT 02 CIVILS
Sédhiou - Un pick-up du cortège de sécurité de Macky Sall fait plusieurs tonneaux
Le cortège de la Gendarmerie nationale assurant la sécurité du candidat Macky Sall, en provenance de Kolda, a fait une sortie de route suivie de plusieurs tonneaux dans le décor, à hauteur du village de Bougnadou-Soucoutoto. Le drame, manifestement très violent, a fait quatre (04) morts sur le coup et dix (10) blessés parmi les gendarmes occupant le véhicule. Deux (02) autres civils se trouvant sur le bas-côté sont aussi grièvement blessés, rapporte une source proche des corps habillés. Par ailleurs, en meeting à Sédhiou, le candidat Macky Sall annonce de nouvelles réalisations pour la ville et invite les populations à le reconduire au soir du 24 février prochain.
L’étape de Sédhiou de la caravane du candidat Macky Sall, en provenance de Kolda, est endeuillée par la mort de quatre (04) gendarmes tués dans un accident de leur véhicule pick-up à hauteur de Bougnadou-Soukoutoto, hier dimanche 10 février. Dix (10) autres gendarmes et deux civils de Bougnadou qui se trouvaient sur le bas-côté (Malang Djité et Alla Fissa Cissé de Bougnadou-Soucoutoto) sont grièvement blessés, selon nos informations. Les victimes sont de l’Escadron terre de la Gendarmerie de Ziguinchor. Les circonstances du drame ne sont toujours pas établies avec précision. Mais, une source digne de foi renseigne que le conducteur aurait perdu la maîtrise du véhicule quand, soudain, ils se sont retrouvés dans le décor assorti de plusieurs tonneaux.
Toutefois et malgré la compassion à l’égard de ces victimes, le meeting du candidat Macky Sall a lieu, avec une forte mobilisation des militants venus de tous les coins de la région de Sédhiou. Macky Sall dit avoir investi à Sédhiou et s’engage à intensifier les réalisations dans la région, une fois réélu au soir du 24 février prochain. Le bitume de la corniche sud de la boucle du Boudié, un pont entre Sédhiou et Sandiniéry, avec le slogan «zéro bac», et bien d’autres services sociaux de base sont distinctement annoncés par le candidat Macky Sall pour la région de Sédhiou. Auparavant, les responsables locaux qui se sont succédés à la tribune, dont le ministre-maire de Sédhiou, Abdoulaye Diop, et le député et président du Conseil départemental, Boubacar Biaye, ont fait observer que les investissements faits à Sédhiou dispensent leur candidat de toute campagne. Suffisant pour qu’ils annoncent, au demeurant, un score de 90% à Macky Sall au soir du 24 février prochain.
FAUTE DE BALISAGE DE LA PISTE DE KOLDA : L’avion venu chercher les gendarmes blessés dans l’accident rebrousse chemin
L’appareil spécialement affrété pour l’évacuation des blessés de Kolda à Dakar n’a finalement pas pu atterrir sur le tarmac de Kolda. L’absence de balisage de la piste serait à l’origine du renoncement à la décente de l’avion dans la capitale du Fouladou. Les victimes sont à nouveau évacuées sur Ziguinchor ; mais des questions restent en suspens sur l’amélioration et l’entretien des aéroports en région.
Les dix gendarmes grièvement blessés dans l’accident de leur véhicule pick-up hier en sécurisation du cortège du candidat Macky Sall ont été évacués sur Kolda en fin d’après-midi pour leur acheminement sur Dakar par vol spécial. L’appareil venu les chercher n’a pas pu atterrir sur le tarmac de l’aéroport de Kolda faute de balisage de la piste. Après avoir survolé en vain deux fois l’espace aérien du Fouladou, l’avion a finalement rebroussé chemin. De Kolda, les blessés sont à nouveau évacués sur Ziguinchor pour une distance de plus de 200 kilomètres à parcourir. Cette absence de balisage de la piste de Kolda remet au goût du jour la lancinante question de l’entretien et de l’amélioration des conditions aéroportuaires notamment dans les régions. Sédhiou dispose d’un aéroport qui peut tout aussi accueillir de gros porteurs mais le site est abandonné à la divagation des animaux après chaque décollage d’appareil.
A rappeler enfin que l’accident d’hier sur l’axe Kolda/Sédhiou via le Pakao est le deuxième du genre mettrait en cause le cortège présidentiel. Le 20 octobre dernier soit juste 5 mois, un jeune écolier de 8 ans a été mortellement fauché par un des véhicules du cortège présidentiel.
LES JOURNAUX FONT LE BILAN DE LA PREMIÈRE SEMAINE DE CAMPAGNE
Les quotidiens parvenus lundi à l’APS font le bilan de la première semaine de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février prochain, s’intéressant notamment aux accidents dans lesquels sont impliqués les caravanes de différents candidats.
Dakar, 11 fév (APS) - Les quotidiens parvenus lundi à l’APS font le bilan de la première semaine de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février prochain, s’intéressant notamment aux accidents dans lesquels sont impliqués les caravanes de différents candidats.
"La première semaine de la campagne électorale est macabre, les différentes caravanes sont impliquées dans de nombreux accidents’’, dont le plus récent a eu lieu à Sédhiou, dimanche, rapporte le quotidien Enquête. "Une campagne meurtrière", affiche ce journal, Vox Populi de renchérir : "1ère semaine de campagne macabre".
Comme Enquête, Vox Populi également évoque l’accident de Sédhiou (sud), dans lequel "4 civils et 4 gendarmes (ont été) tués", sans compter "une trentaine de blessée enregistrée".
L’As parle de "week-end macabre dans le sud-est du pays", Le Témoin quotidien de "campagne ensanglantée". L’Observateur, pour sa part, titre : "Une campagne à sang et à leurre", en revenant sur les gendarmes morts à Sédhiou, le contrebandier fauché à Malem Niani et les blessés enregistrés à Fatick ’’lors d’affrontements entre militants de BBY et de PASTEF’’.
Le décompte du Témoin quotidien remonte plus loin. ’’Auparavant, signale-t-il, un chauffeur de Jakarta (a été) tué par le cortège de Idy à Koumpentoum. Un militant de l’APR a trouvé la mort dans un accident à Matam’’, entre autres.
Au 8e jour de la campagne électorale démarrée le 3 février dernier, les candidats sont "de plus en plus vitaminés’’, souligne Tribune, qui fait une sorte de bilan de leurs rencontres avec les populations.
Le journal rapporte les dernières promesses, se fait l’écho des convictions de certains et rappelle des positions de principe renouvelées par d’autres candidats.
Pour le reste, l’entrevue entre le candidat de la coalition ’’Sonko Président’’ et l’ancien président Me Abdoulaye Wade compte parmi les sujets sur lesquels les quotidiens reviennent le plus.
"Même sans la candidature à la présidentielle du PDS dont il est encore le secrétaire général, Me Abdoulaye Wade est en train de dessiner l’agenda de la campagne’’, fait observer le journal au sujet de la rencontre de ce dernier avec Ousmane Sonko.
"Après une caravane bleue de Diass à la permanence du PDS qui a éclipsé les actions de terrain des vrais candidats, vendredi dernier, voilà que l’ancien chef de l’Etat reçoit tour à tour Ousmane Sonko, Atépa, Boubacar Camara et autres Samuel Sarr’’, écrit le journal.
Il ajoute : "Et il se susurre qu’il serait en +partance+ pour Rebeuss voir Khalifa Sall, alors que Madické Niang s’engage à aller à sa rencontre dès son retour à Dakar’’, d’où les questions du journal sur ce que mijote l’ancien président qui au demeurant "cultive le flou !’’
Il y a cependant que Kritik affirme que le vétéran de la classe politique sénégalaise "snobe le benjamin néo-opposant’’, Direct Info de s’étonner de cette rencontre entre "le candidat de l’antisystème’’ et "le pape du système’’.
"Ousmane Sonko court dans tous les sens et n’hésite pas à se lier aux symboles d’un système qu’il combat. Ses accointances avec Wade entrent dans ce qu’il convient d’appeler +les paradoxes d’une démarche+. Mais au Sénégal, la politique a sa dynamique propre et résiste aux serments les plus mirobolants, fussent-ils ceux d’un antisystème’’, écrit Direct Info.
"Mystère autour de deux audiences’’ entre Me Wade et Samuel Sarr, indique également Libération. "L’ex-chef de l’Etat et le soutien du candidat Macky Sall se sont rencontrés samedi et dimanche’’, rapporte le journal.
Walfquotidien part de la "méprise d’un membre’’ de la Commission électorale nationale autonome (CENA), ’’qui pourrait faire scandale’’, pour dire que cette structure a été prise ’’en flagrant délit de partialité’’.
"Alors que l’on en est au début de la deuxième semaine, la CENA, organe de contrôle des élections, est en passe d’être éclaboussée par un scandale de favoritisme au profit du camp du pouvoir", écrit Walfquotidien, selon lequel un "mail +égaré+ pourrait entacher la neutralité de la CENA".
Dans le même temps, rapporte le journal Le Quotidien, une bonne partie de l’opposition a rencontré l’ancien président Me Wade "pour dégager les stratégies à adopter pour empêcher la tenue de l’élection et la contestation des résultats. Abdoul Mbaye a été le plus radical en proposant un appel à la violence".
Par Abdoulaye THIAM
OBJECTION, MAITRE !
Quand est-ce que le pape du Sopi qui a fait rêver une bonne partie de la jeunesse de notre pays, comprendra-t-il que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par la voie de ses représentants (députés) ou par voie référendaire.
«Brûlez vos cartes d’électeur !» C’est la consigne que Me Abdoulaye Wade a donnée aux militants et autres sympathisants du Parti démocratique sénégalais (Pds), mais au-delà, à la jeunesse sénégalaise pour dit-il, «empêcher la tenue de l’élection présidentielle» dont le premier tour est prévu le 24 février prochain.
N’ayons pas peur des mots. Il ne s’agit ni plus, ni moins que d’une déclaration à l’insurrection d’un homme politique qui a complètement perdu la tête depuis l’incarcération de fils, Karim Meïssa Wade. D’ailleurs, son seul et unique combat politique se résume à la promotion de ce dernier vers la station présidentielle.
La psychologue-clinicienne, Dr Yaye Fatou Diagne, avait déclaré, à juste raison, dans les colonnes de Sud Quotidien (voir édition du 13 septembre 2018) que : «Me Wade cherche à faire de la vie de Karim Wade une rectification de sa propre vie».
Une volonté clairement exprimée dans les différentes modifications de notre charte fondamentale, jusqu’à l’introduction d’un ticket avec un colistier pour valider la dévolution dynastique du pouvoir, tuée heureusement dans l’œuf par le peuple, un jour du 23 juin 2011. La volonté de Wade de briguer un 3ème mandat avait emporté la vie d’une dizaine de jeunes Sénégalais. A l’époque, les magistrats qu’il vilipende aujourd’hui avaient fait correctement leur boulot. Ils avaient pourtant validé une candidature contestée par une grande majorité du peuple et l’histoire le retiendra.
Me Wade n’est pas candidat aujourd’hui, son parti non plus n’a pas de candidat, mais il veut brûler le pays, parce qu’avec Wade, les choses sont toutes simples : «c’est mon fils, sinon c’est l’apocalypse !».
Avec tout le respect que nous lui devons, pour son rang d’ancien Président de la République, désormais grassement payé avec l’argent du contribuable, véritable combattant pour la démocratie et la liberté d’expression, convenons-en tous, que cette fois, le Maitre est passé à côté de la plaquette en demandant aux Sénégalais de faire preuve d’incivisme inouï en brûlant leur propre carte d’électeur et par conséquent, leur carte d’identité nationale. Diantre !
Quand est-ce que Wade arrêtera de se prendre pour le nombril du monde ? Quand est-ce que le pape du Sopi qui a fait rêver une bonne partie de la jeunesse de notre pays, comprendra-t-il que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par la voie de ses représentants (députés) ou par voie référendaire. Et Karim Wade ne deviendra président de la République que quand ce vaillant peuple l’aura décidé. Comme il a eu à le faire avec brio pour lui, le 19 mars 2000, avant de lui renouveler le bail en 2007. Ce peuple lui a aussi dit stop, le 25 mars 2012, pour porter Macky Sall à la Magistrature suprême. Le 24 février, il décidera qui va présider à ses destinées pendant les cinq prochaines années. Et ce sera entre Ousmane Sonko, El Hadji Sall, Macky Sall, Idrissa Seck et Madické Niang. Point !
SONKO S’EN VA CUIRE SES CAROTTES CHEZ WADE
On penserait que « Gorgui » divague, qu’il se croirait ou serait nostalgique de ses années de gloire face au régime socialiste, quand il lui suffisait de lever la main pour envoyer des milliers de jeunes paralyser la capitale sénégalaise
On aurait pensé, comme Aminata TOURE, que, l’âge faisant ses effets, le vieux a décidé de saboter toute présidentielle sans un candidat nommé WADE. On penserait que « Gorgui » divague, qu’il se croirait ou serait nostalgique de ses années de gloire face au régime socialiste, quand il lui suffisait de lever la main pour envoyer des milliers de jeunes paralyser la capitale sénégalaise.
Notre « grand-père » national, qui appelle à bruler les bulletins de vote, n’est sans doute pas cohérent, lui qui a toujours refusé d’accéder au pouvoir en passant sur des cadavres. Seulement, prendre Abdoulaye WADE pour un sénile, qui distilles des sottises, serait la plus grave erreur à ne point commettre. Plus solide qu’un gaillard, Me Abdoulaye WADE n’a lâché aucun mot qu’il ne voulait pas. Ses derniers actes, avec l’audience qu’il a accordée à Ousmane SONKO, entrent en droite ligne avec le projet qu’il a toujours nourri : laisser un héritage marqué par 50 ans de gouvernance libérale.
Enfin ! Ils se dévoilent, au grand jour. Je me suis toujours borné à croire que cette élection présidentielle, serait l’occasion idéale pour les Sénégalais, dont j’attire l’attention depuis si longtemps sur les accointances entre Me Abdoulaye WADE et Macky SALL qui coûtent si cher à la démocratie sénégalaise, de comprendre. Si les deux hommes sont réellement en contradiction, comme ils le font croire aux Sénégalais depuis près de dix ans, ce scrutin présidentiel serait à même de le démontrer.
En effet, Macky SALL a entrepris, à sa prise de pouvoir, une titanesque tâche : réussir à transformer l’opinion que les Sénégalais avaient de Karim WADE et maintenir la vieille caste politique, excepté Me WADE, dans les girons du pouvoir. L’objectif étant, en définitive, de reconfigurer l’espace politique sénégalais. Jusqu’en 2012, avec trois grands pôles, les Libéraux, souvent alliés à ceux qui se font appeler Communistes (PIT, LD, AJ), faisaient face aux Socialistes. Le schéma que Me WADE a dessiné et que Macky SALL exécute veut que ces trois pôles soient substitués en trois autres mais qui seraient tous de sa famille libérale.
Les trois pôles, ou le triangle libéral, c’est au cœur même du pouvoir que Me Abdoulaye WADE les a constitués. Lui qui a mis 26 ans à se battre pour la conquête du pouvoir n’était pas disposé à le lâcher malgré son âge. 50 ans de gouvernance libérale avait-il théorisés pour perpétuer son héritage. Ce qu’il avait entrepris dès 2004, avec les nominations de Macky SALL (Premier ministre) et de Karim WADE (ANOCI) et la disgrâce d’Idrissa SECK, a définitivement pris forme avec l’avènement de Macky SALL à la tête de l’Etat.
Arrivé au pouvoir, le Président SALL a déroulé le tapis rouge à ses alliés du PS, de l’AFP, du PIT, de la LD, entre autres. Ceux qui s’étonnaient de voir homme dont on dit qu’il est né après l’indépendance s’entourer de Moustapha NIASSE, Ousmane Tanor DIENG, d’Ahmet DANSOKHO etc., ne savaient pas que c’était le meilleur moyen pour Macky SALL de bousiller leurs appareils politiques. Moustapha NIASSE, avait pris son chocolat avec l’Assemblée nationale, avait pleuré pour remercier Macky SALL avant de chasser Malick GAKOU qui voulait lui empêcher de se lécher les doigts.
Attendant son beurre que Macky SALL allait appeler HCCT, Ousmane Tanor DIENG a montré au leader de l’APR comment se débarrasser de Khalifa SALL. Et pendant que Macky SALL cherchait à ferrer ses alliés et toutes les « grandes gueules » susceptibles d’occuper l’espace de contestation (Abdoulatif COULIBALY, Penda MBOW, Souleymane Jules DIOP, Youssou NDOUR, Abdoul Aziz DIOP…), Idrissa SECK prenait ses distances. Dès la proclamation des résultats des élections législatives de 2012, il quitte Benno Bokk Yaakaar et s’en va constituer l’un des trois angles du triangle, décidé à accueillir les mécontents du PS et de l’AFP.
Mais, ce qui aura le plus coûté à Macky SALL, c’est la peine qu’il s’est donné pour métamorphoser Karim WADE aux yeux de l’opinion sénégalaise. Abdoulaye WADE qui depuis le début a désigné son fils comme l’héritier du pôle qu’il incarne a employé la manière douce sans parvenir à mettre Karim WADE dans le cœur des Sénégalais. En ressuscitant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), pour s’occuper de l’ancien ministre d’Etat, Macky SALL a fait passer Karim WADE « d’arriviste hautain » à « victime », acceptant volontiers le rôle du « bourreau » du fils de son bienfaiteur.
Pour avoir, pendant sept ans, utilisé tous les instruments de l’Etat pour déplacer des pions de l’échiquier, Macky SALL s’est mis à dos tous ceux qui ne sont pas ses partisans. Mais, assuré d’avoir une opposition qui le « frappe » là où il veut, son fauteuil n’a jamais tremblé. Et, il en a bien profité pour totalement verrouiller pas seulement la présidentielle à venir, mais aussi toutes celles qui vont suivre.
Sauver le soldat Macky
Certains ont été surpris d’entendre Me Abdoulaye WADE dire aux autres candidats qu’il est inutile de participer à la prochaine élection présidentielle que Macky SALL va gagner au premier tour. Ces seuls mots suffisent à plier l’affaire. Et, le leader du PDS ne les aurait pas prononcés si le C25 avait réussi son coup. En effet, c’est parce que la déclaration des candidats réunis dans cette autre énième organisation de l’opposition a été très mal accueillie par l’opinion, que le vieux s’est retroussé les manches pour débarquer au Sénégal, décidé à mettre en pratique le « boycott actif » prôné par le C25 et qui n’est autre qu’un boulevard ouvert pour Macky SALL.
Ousmane SONKO, dont la radiation a bizarrement coïncidé avec les déboires de Khalifa SALL, a suffisamment puisé dans la réserve électorale de ce dernier mais risque de tout reverser chez Me Abdoulaye WADE. Comme l’ancien maire de Dakar, le leader de PASTEF avait réussi à se hisser au niveau des trois pôles des libéraux. Idrissa SECK qui a curieusement accepté de se ranger derrière l’ancien maire de Dakar aux dernières législatives, vient de le phagocyter. En 2012, le leader de Rewmi a passé plus de temps à la place de l’indépendance à dénoncer la candidature de Me WADE que chez les électeurs qui écoutaient Macky SALL partit à leur rencontre.
En 2019, Abdoulaye WADE veut amener certains à la même place pendant qu’Idrissa SECK et Macky SALL s’en vont parler aux électeurs. Seulement, le combat auquel l’ancien président appelle, les insultes qu’il distille, plus que de la diversion, cherchent à maintenir en vie le pôle qu’il incarne et qui devrait échoir à Karim WADE. En entrant dans son jeu, SONKO ne perd pas que des heures précieuses de campagne, il balise une voie qui ne le mène pas là où il a déjà indiqué. En le « neutralisant», Me WADE est assuré qu’au soir du 24 février 2019, si le pouvoir quitte les mains de Macky SALL, ce serait pour échoir entre celles d’Idrissa SECK.
L’AS PIKINE CHUTE MAIS RESTE LEADER
L’As Pikine n’a pas bougé de son fauteuil de son fauteuil de leader de la Ligue 1 de football à l’issue de la 14e journée. Malgré sa première défaite de la saison concédée face au stade de Mbour (1-2), le promu pikinois garde la tête du classement (25 p
Avec un match en moins, Génération Foot s’est emparé à l’issue de cette journée, de la place de dauphin aux dépens de Teungueth FC. Même si les Académiciens n’ont pas joué leur match de la 14e journée contre la Sonacos pour faute de service d’ordre.
Invincible depuis le début de la saison et championne à l’issue de la phase aller, l’As Pikine a finalement subi son premier revers de la saison lors de la 14e journée disputée ce week- end. Le promu de la Banlieue dakaroise est tombé (1-2) à Alassane Djigo devant le Stade de Mbour (9e, 16 points). Le résultat a cependant été sans incidence au décompte de la 14e journée du classement.
Avec 25 points, les Pikinois ont réussi à conserver la première place avec une avance de deux points sur son suivant immédiat Génération Foot (23 points).
Pour ce début de la phase retour, les Académiciens n’ont toutefois pas pu disputer leur match contre la Sonacos faute de service d’ordre mais ils en profitent pour s’emparer de la deuxième place (23 points). C’est aux dépens de Teungueth (4e, 22 points) qui s’est inclinée en déplacement, au stade Léopold Sédar Senghor, face à Dakar Sacré Cœur(2-1). Avec ce succès, les Académiciens dakarois remontent au classement et doublent du coup leur adversaire du jour pour occuper la 3e place à égalité de points, avec Génération foot (23 points).
Pour les autres rencontres de la 14e journée, on notera la belle opération réussie à domicile par le Ndiambour. Les Lougatois qui se sont largement imposés devant l’AS Douanes (2–0) quittent la 8e pour la 6e place du classement 17 points). Ils sont talonnés au classement par les «Vert Blanc» du Jaraaf qui ont été contraints au match nul (1 -1) par Mbour Petite Côte (13e, 10 points).
C’est le même score de parité (1-1) qui a sanctionné le duel entre le Casa Sports (5e, 19 points) et l’Union sportive goréenne (10e, 13 points).
Résultats de la 14e journée
- Niari Tally-Linguère : ( 0-0)
- AS Pikine-Stade de Mbour : (1-2)
- Generation foot- Sonacos : (2-0)
- Mbour PC-Jaraaf : (1-1)
- DSC-Teungueth FC : (2-1)
- Casa Sports-US Gorée : (1-1)
- Ndiambour-AS Douanes : (2-0)