Baadoolo - Le scrutin est soluble dans l’eau
Ce qui se passe à Touba est indescriptible. Yallah nafi yam ! Les sinistrés des 140 mm en ont perdu la voix pour crier. Ils cherchent une voie de sortie des eaux. Pendant ce temps, ils réservent leurs voix pour le 17 novembre. Sou tawoul encore. Sinon si ça continue- je touche de... l’eau- le scrutin, comme le sucre, est soluble dans l’eau. Dans les inondations. Comme le Sénat l’a été en 2012. Report rek la Sénégalais bania degg parce que Macky Sall a traumatisé tout un pays. Baadoolo nak day météo rek.
Direction des Affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en arabe Le Président nomme Djim Ousmane Dramé
Le chef de l’Etat avait annoncé, lors de ces dernières visites dans les foyers religieux, la nomination imminente d’une personnalité qui serait son médiateur auprès des guides. Et ce mercredi, en Conseil des ministres, il a choisi Dr Djim Dramé comme Directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe. Ce dernier est Maitre de recherches titulaire à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan). Djim Ousmane Dramé est aussi docteur en langue et civilisation arabo-islamique. Un homme d’un savoir reconnu pour ses écrits et son goût pour l’islamologie.
Hôpital Fann Un différend entre 2 médecins impacte le service de cardiologie
Un problème crypto-personnel et d’égo entre le chef du service de cardiologie de Fann et un de ses agents accusé d’insubordination, pollue l’atmosphère depuis quelques temps dans ce milieu hospitalier, a rapporté, hier, Rfm. Une situation qui, si on n’y prend garde, risque d’avoir des dégâts collatéraux, déjà qu’elle a commencé à créer un ralentissement des activités. Pourtant, depuis le 13 septembre dernier, une source sanitaire avait lancé l’alerte sur Seneweb, en portant à l’attention du public, les risques qu’encourent les malades victimes d’infarctus du myocarde ou de crise cardiaque. Selon la même source, ce problème qui dure depuis bientôt 2 mois est consécutif à une altercation entre les deux médecins. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames/Fann) et le Saes/Fmpos sont en train de se mobiliser pour contraindre le chef de service de cardiologie de Fann, la Direction de l’hôpital, le ministère de la Santé et les autorités universitaires à résoudre cette situation gravissime.
Démission de son poste d’Envoyé spécial de la Bad - Amadou Hott fait un pas vers sa candidature à la présidence
Amadou Hott a fait un pas de plus vers sa candidature à la présidence de la Banque africaine de développement (Bad). Il a démissionné de son poste de d’Envoyé spécial et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (Agia), informe le site marche.finance du journaliste Abdou Diaw. «Cette décision intervient alors que j’ai l’intention de briguer la présidence de la Banque africaine de développement, ce qui pourrait créer un conflit avec mon rôle actuel à la Banque», a déclaré l’ancien ministre de l’Economie, de la planification et de la coopération sous Macky Sall. M. Hott a été nommé Envoyé spécial en décembre 2022, afin d’encourager la mobilisation des ressources pour l’Agia en vue de soutenir la transition de l’Afrique vers une consommation nette zéro par le biais d’investissements dans les infrastructures vertes. Il a été également vice-président chargé de l’électricité, de l’énergie, de la croissance verte et du changement climatique à la Banque africaine de développement.
Touba Serigne Mountakha dégage 200 millions pour soutenir les sinistrés
Le khalife général des mourides est très touché par la situation des sinistrés de Touba, après les 140 mm qui ont fait au moins 2 morts. Serigne Mountakha Mbacké a décidé de dégager la somme de 200 millions de F CFA, selon Dakaractu qui rapporte les propos de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre à l’occasion d’une déclaration faite ce mercredi 18 septembre 2024. Face à la presse à Darou Miname, le porte-parole du khalife a précisé qu’il s’agit d’un premier geste et la gestion de ce fonds a été confiée à l’association Touba Ca Kanam, au dahira Hizbut Tarquiyah et à la commune de Touba.
Après avoir condamné les attaques terroristes à Bamako La Cedeao réaffirme son engagement pour la sécurité dans la sous-région
La capitale malienne a été la cible d’attaques terroristes, mardi. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a réagi. Dans un communiqué, l’organisation communautaire, dont le Mali, le Niger et le Burkina ne sont plus membres, «condamne les attaques terroristes contre les installations militaires à Bamako qui ont fait des victimes et de nombreux dégâts matériels». Après avoir présenté ses sincères condoléances au Gouvernement et au peuple de la République du Mali, ainsi qu’aux familles des victimes, la Cedeao a réaffirmé «sa ferme condamnation de toute attaque terroriste qui menace la paix et la sécurité des populations de la région ouest africaine». Elle réitère, en outre, «son ferme engagement en faveur de toute initiative visant à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région».
UN BUDGET SOUS TENSION
Si les recettes fiscales affichent une progression, les autres sources de revenus de l'État sont en net recul. Cette situation intervient alors que le FMI pointe un ralentissement de la croissance économique du pays
Le rapport trimestriel d’exécution budgétaire fait ressortir, au terme du premier semestre, une hausse des recettes fiscales par rapport au premier semestre 2023, alors que les recettes non fiscales et externes sont en chute libre.
Alors que la plupart des indicateurs économiques virent à l’orange pour ne pas dire au rouge (voir communiqué FMI et note de conjoncture économique DPEE), le fisc, lui, peut bien se frotter les… caisses. C’est d’ailleurs grâce à ses performances que la situation des recettes se porte plus ou moins bien au premier semestre. ‘’Les ressources du budget général mobilisées jusqu’à fin juin 2024 sont essentiellement composées de ressources internes (recettes fiscales et recettes non fiscales) pour une part de 96,91 %’’, informe le rapport trimestriel d’exécution budgétaire qui couvre la période allant du 1er janvier au 30 juin et qui a été publié hier par le ministère des Finances et du Budget.
Malgré les efforts colossaux réalisés essentiellement par les régies financières, il est à relever que les objectifs de la loi des finances n’ont pas été atteints. Seuls 86,01 % des recettes prévues dans la LFI ont pu être mobilisés. ‘’Les ressources internes du budget général ont été recouvrées à hauteur de 1 854,84 milliards F CFA, soit un taux de réalisation de 86,01 % par rapport à l’objectif fixé pour le deuxième trimestre’’, révèle la source.
L’analyse de ces chiffres montre combien les régies financières pèsent sur la mobilisation des ressources, cette année bien plus que les années précédentes. Sur l’enveloppe de 1 854,84 milliards, les 1 789,92 milliards F CFA sont constitués de recettes fiscales. Seulement 59,10 milliards F CFA de recettes non fiscales. ‘’Comparé à la même période de l’année 2023, le recouvrement des ressources internes est en hausse de 99,83 milliards F CFA, soit 5,69 %’’, précise le rapport du ministère chargé des Finances. Les services de Cheikh Diba de préciser que cette augmentation des recettes s’explique surtout ‘’par le niveau de recouvrement des recettes fiscales de +121,60 milliards F CFA, soit +7,3 %.
Le Sénégal, un État de plus en plus dépendant des impôts
Ces performances fiscales ont permis d’atténuer le recul net des recettes non fiscales et des recettes externes du budget. En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles ont connu un repli de -21,77 milliards F CFA, soit en valeur relative -25,1 %. A la fin juin 2024, ‘’les ressources du budget général mobilisées s’élevaient à 1 913,94 milliards F CFA, soit un taux d’exécution de 40,78 % par rapport à l’objectif annuel de 4 693,80 milliards F CFA fixé par la loi de finances initiale de 2024 (LFI 2024)’’.
Par rapport à la même période en 2023 (soit 1 834,80 milliards F CFA), la mobilisation de ces ressources a enregistré une hausse de 79,14 milliards F CFA en valeur absolue, soit 4,31 % en valeur relative’’, note le rapport d’exécution budgétaire.
À l’instar des ressources internes non fiscales, les ressources externes ont également sensiblement reculé par rapport aux objectifs et aux performances des années précédentes. La situation de mobilisation des dons semble le plus impactée.
Selon le rapport, ‘’les dons reçus au cours du deuxième trimestre de 2024 s’élèvent à 59,10 milliards F CFA, représentant un taux d’exécution de 19,45 % des prévisions de la loi de finances initiale. Ils sont exclusivement constitués de dons en capital destinés à financer des projets d’investissement durant le deuxième trimestre’’. La source de préciser que ‘’les tirages sur dons en capital proviennent pour 94,2 % des principaux partenaires que sont respectivement l’USAID (53,1 %), la GIZ (17,1 %), l’AFD (16,5 %), la Bad (4,2%) et l’Italie (3,3 %)’’.
Alors que le niveau de mobilisation des recettes peine à progresser conformément aux prévisions de la loi de finances initiales, celles des dépenses, elle, suit presque le rythme initialement prévu. D’après le rapport, ‘’les dépenses du budget de l’État (base ordonnancement) sont réalisées à hauteur de 2 305,70 milliards F CFA représentant 41,24 % des crédits ouverts au 30 juin 2024’’. L’analyse de ces chiffres montre que malgré une tendance presque généralisée aux licenciements, les dépenses de personnels ne faiblissent pas. ‘’Les dépenses de personnel exécutées au 30 juin 2024 s’élèvent à 701,19 milliards F CFA, soit un taux d’exécution de 48,61 % sur des crédits ouverts (1 442,465 milliards F CFA)’’. En glissement annuel, explique la source, ‘’les dépenses de personnel ont évolué de 63,04 milliards en valeur absolue et 9,9 % en valeur relative’’. Cette hausse, souligne-t-on, ‘’est due à la prise en charge des échéances relatives aux accords signés entre l’État et les organisations syndicales des secteurs de l’éducation et de la santé en 2022’’.
Durant le deuxième trimestre, poursuit le rapport, les dépenses de personnel ont été principalement portées par les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle avec un montant de 194,098 milliards, soit 57,5 % du total. ‘’Suivent respectivement, selon le document, le secteur des forces de défense et de sécurité (81,218 milliards, soit 24,0 %), le secteur de la santé (19,516 milliards, soit 5,8 %), le ministère des Finances et de Budget (9,838 milliards, soit 2,9 %), le ministère de la Justice (8,653 milliards, soit 2,6 %) et les institutions (5,593 milliards, soit 2,0 %). Les autres secteurs se partagent 5,3 % de la masse salariale, soit 17,922 milliards’’. L’évaluation a aussi montré qu’à la fin du semestre, ‘’l’effectif des agents de la Fonction publique a progressé de 0,7 % par rapport au trimestre précédent’’. Il a, en effet, été porté à 183 168 agents.
En revanche, les dépenses d’acquisition de biens et de services ont presque dégringolé par rapport à l’année dernière. ‘’Au 30 juin 2024, les dépenses d’acquisitions de biens et services ont été ordonnancées à hauteur de 37 %, représentant un montant de 156,98 milliards F CFA des crédits ouverts contre 233,66 milliards F CFA un an auparavant, soit une baisse de 76,68 milliards F CFA en glissement annuel’’, lit-on dans le rapport triennal d’exécution budgétaire.
Les prévisions peu optimistes du FMI
Il faut rappeler qu’à l’issue de sa dernière mission au Sénégal, le FMI a fait un communiqué qui a suscité de nombreux commentaires au sein de la classe politique. Dans la note, l’institution de Bretton Woods constate un ralentissement de l’économie sénégalaise. ‘’L'économie sénégalaise a enregistré une croissance plus lente que prévu au cours du premier semestre de 2024. La croissance du PIB réel s'est établie à 2,3 % au premier trimestre’’, indique la source qui ajoute que ‘’les perspectives demeurent difficiles pour le reste de l'année’’.
Selon le document, la position budgétaire devrait se détériorer en raison d’une baisse des recettes et de l'augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d'intérêts’’.
Revenant sur les raisons de ces contre-performances, la délégation du FMI expliquait que ‘’ce ralentissement reflète une activité plus faible dans les secteurs minier, de la construction et l’agro-industriel, et, dans une moindre mesure, dans le secteur primaire’’. Beaucoup d’observateurs n’ont pas hésité à indexer les mesures fiscales du régime qui découragent l’investissement.
DJIM DRAMÉ, NOUVEAU PATRON DES AFFAIRES RELIGIEUSES
Le chercheur émérite de l'IFAN, accède au poste de Directeur des Affaires religieuses et de l'Insertion des diplômés en langue arabe nouvellement créé par le président Bassirou Diomaye Faye
Monsieur Djim Dramé, maître de recherches titulaire à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), a été nommé Directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe. Cette nomination marque une étape importante dans sa carrière, après des années d’engagement dans les études islamiques et la recherche sur les questions religieuses en Afrique.
En tant que Directeur des Affaires religieuses, M. Dramé aura pour mission de renforcer les relations entre l’État et les communautés religieuses, de promouvoir le dialogue interreligieux, et d’encourager l’insertion professionnelle des diplômés en langue arabe, souvent confrontés à des défis d’intégration dans le marché de l’emploi.
Avec son expertise reconnue dans le domaine religieux et académique, Djim Dramé est bien placé pour coordonner les politiques publiques en matière d’affaires religieuses et assurer l’harmonisation entre les divers courants religieux présents au Sénégal.
Ce poste stratégique permettra également de mettre en lumière les problématiques liées à la valorisation des compétences des diplômés en langue arabe, en travaillant sur leur intégration dans les secteurs publics et privés.
ANNONCE DES MODALITÉS RELATIVES AUX LÉGISLATIVES ANTICIPÉES
Exit le parrainage. La caution reste reste inchangée, tandis que le découpage électoral de 2022 fait office de référence. Ces ajustements dessinent les contours d'un scrutin anticipé où rapidité rime avec pragmatisme
(SenePlus) - Le Directeur général des Élections du Sénégal a émis un communiqué de presse le 18 septembre 2024, informant sur les modalités des élections législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024.
Premier changement majeur : la suppression du parrainage pour ces élections. Cette disposition, souvent source de débats, ne sera pas appliquée, ouvrant la voie à une participation élargie des formations politiques.
En revanche, la caution financière demeure. Les partis et coalitions devront donc mobiliser les mêmes ressources que lors du précédent scrutin pour se lancer dans la course.
Le fichier électoral à utiliser sera celui de la dernière élection, sans mise à jour. Cette décision vise probablement à accélérer le processus, mais pourrait soulever des questions sur la représentativité du corps électoral.
Quant à la répartition des sièges, elle reste identique à celle des élections législatives du 31 juillet 2022.
Ces dispositions s'appuient sur une décision du Conseil constitutionnel et sur des articles spécifiques du Code électoral et d'un récent décret. Elles s'adressent à l'ensemble des partis politiques légalement constitués, aux coalitions, ainsi qu'aux entités regroupant des candidats indépendants.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 18 SEPTEMBRE 2024
Le chef de l'Etat a invité le ministre de l’Intérieur à engager des concertations avec la Commission électorale nationale autonome, les acteurs politiques impliquées afin de partager toutes les informations relatives aux élections législatives.
Le chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 18 septembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République s’est réjoui de la bonne organisation de la fête du Maouloud qui a été célébrée dans d’excellentes conditions sur l’étendue du territoire national. Il a remercié les Khalifs généraux, les guides religieux et toute la communauté musulmane du Sénégal pour les prières ferventes formulées pour un Sénégal de paix, de stabilité et de prospérité dans la justice et la solidarité. Il a félicité le Gouvernement, le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, les Ministres impliqués, l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité et les services de l’Etat qui ont permis un bon déroulement de l’édition 2024 du Maouloud.
Le Chef de l’Etat a mis en exergue le fait religieux qui est une réalité au Sénégal, lequel s’érige en activité économique, sociale, culturelle et éducationnelle de premier plan. Il a évoqué la nécessité pour l’Etat, plus que par le passé, d’analyser cette dynamique globale des fêtes et cérémonies religieuses. L’Etat doit ainsi s’employer, dans le respect du culte et au regard de ses possibilités, à accompagner les organisations et foyers religieux dans leur diversité et leur spécificité.
Revenant sur la dissolution de l’Assemblée nationale, le Chef de l’Etat a mis en relief la nécessité d’une meilleure préparation pour une bonne organisation des élections législatives anticipées prévues le dimanche 17 novembre 2024. Il a informé le Conseil avoir pris deux décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges des députés à élire au scrutin majoritaire départemental. Il a, dès lors, demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions afin d’assurer la bonne tenue du scrutin pour les électeurs sénégalais établis sur le territoire national et ceux résidant à l’étranger.
Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en charge des élections, à engager des concertations avec la Commission électorale nationale autonome (CENA), les acteurs politiques et les organisations impliquées afin de partager toutes les informations techniques, administratives et financières relatives aux élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024. Il a aussi demandé au Ministre chargé des élections de déployer une vaste campagne de communication auprès des acteurs politiques et du public pour préciser, dans la transparence, les règles d’organisation du scrutin et de déroulement de la campagne électorale.
La tragédie de Mbour, vécue la semaine dernière, a révélé la complexité de la problématique de l’émigration clandestine, entretenue par des réseaux bien organisés, véritables trafiquants d’êtres humains et marchands d’illusions qui doivent être sanctionnés par la Justice à la hauteur de leurs actes. C’est pourquoi le Président de la République a exhorté le Premier Ministre à renforcer avec les Ministres compétents, tous les dispositifs préventifs, sécuritaires et coercitifs de lutte contre les départs de migrants à partir du territoire national.
Le Chef de l’Etat a souligné, en outre, l’urgence d’une supervision stratégique par le Premier Ministre du dispositif interministériel de lutte contre la migration irrégulière et d’une révision du cadre national de pilotage et de coordination opérationnelle des activités de prévention et de lutte contre la migration irrégulière, en renforçant l’alerte précoce, la collaboration des populations, la sensibilisation et la communication notamment à l’endroit des jeunes. Au regard des causes profondes du développement de cette activité illicite ces dernières années, il a demandé au Premier Ministre d’engager, dans les meilleurs délais, avec toutes les parties prenantes, des concertations nationales inclusives sur la migration irrégulière en vue d’ajuster notre stratégie nationale de lutte en la matière.
Le Président de la République a invité le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget à mettre en œuvre un programme budgétaire spécial « Prévention et lutte contre la migration irrégulière ».
Le Chef de l’Etat a évoqué les inondations et l’assistance de l’Etat aux sinistrés. Il a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les mesures urgentes en vue d’organiser les secours et de déployer la solidarité nationale auprès des populations sinistrées sur l’étendue du territoire national.
Evoquant le 22ème anniversaire du naufrage du bateau le Joola prévu le 26 septembre 2024 à Ziguinchor et à Dakar, le Président de la République a rappelé qu’il constitue la plus grande tragédie qu’a connue notre pays. Il a invité le Premier Ministre à prendre toutes les dispositions pour la commémoration de cet événement douloureux de concert avec les familles des victimes.
Parlant du succès du « first Sénégal Spatial Day » et l’importance stratégique de la recherche scientifique et technique, le Chef de l’Etat a félicité le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, toute la communauté universitaire, les chercheurs et l’équipe de GaindeSat pour la réussite de la Journée nationale de célébration du lancement du premier satellite du Sénégal, organisée le vendredi 13 septembre 2024.
Enfin, au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République a informé le Conseil qu’il se rendra à New York, aux Etats-Unis, du 22 au 26 septembre 2024, pour participer au Sommet de l’Avenir et à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Dans sa communication, le Premier Ministre a présenté au Conseil l’agenda de validation du nouveau Référentiel des politiques économiques sociales 2025-2050 et de ses déclinaisons en un Master Plan 2025-2034 et un Plan quinquennal 2025-2029. À cet égard, il a rappelé les différentes étapes du processus d’élaboration du Référentiel, en mettant en exergue les concertations menées notamment avec le secteur privé et la société civile pour recueillir leurs avis et commentaires sur les documents élaborés. Ces documents seront soumis à Monsieur le Président de la République en vue de leur adoption et publication.
Le Premier Ministre a ensuite évoqué les décisions ressorties de la réunion interministérielle, tenue ce mardi 17 septembre 2024, consacrée à l’impact du stress hydrique et des crues de cet hivernage sur les cultures, les habitations et les infrastructures notamment routières. Les décisions majeures prises sont, entre autres, axées sur le recensement exhaustif des exploitations impactées et les diligences à mettre en œuvre pour faire face au risque d’insécurité alimentaire dans les zones affectées au niveau de certains départements du pays.
Relativement aux crues, il a été notamment retenu l’amélioration des dispositifs d’alerte et de riposte ainsi que le renforcement de la coopération interétatique au sein de l’OMVS et de
l’OMVG en matière de surveillance hydrologique. Au regard de la récurrence du stress hydrique et des crues, le Premier Ministre a informé le Conseil de la mise en place, au sein de la Primature, d’un Comité permanent comprenant toutes les parties prenantes en vue d’assurer les synergies requises et la prise en charge efficace des mesures arrêtées.
Enfin, le Premier Ministre a abordé la question lancinante de la restructuration prolongée des entreprises publiques et parapubliques en difficulté. En vue d’accélérer le traitement de ces dossiers, il a jugé nécessaire la redynamisation du Comité interministériel de Suivi et de Restructuration des entreprises publiques et parapubliques institué au sein de la Primature. Dans ce cadre, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de prendre les dispositions idoines en vue d’assurer le fonctionnement régulier dudit Comité.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la situation
hebdomadaire de la gestion des inondations ;
Le Ministre des Pêches, des Infrastructures portuaires et maritimes a fait le point sur
la mise en œuvre des décisions issues du Conseil interministériel spécial sur les
infrastructures maritimes et portuaires.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
Le Conseil a examiné et adopté :
Le Projet de décret relatif aux trimestres et à la durée des congés et vacances dans les écoles, établissements et daaras pour l’année scolaire 2024-2025.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
AU TITRE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE :
Monsieur Djim DRAME, Maitre de recherches titulaire à l’IFAN est nommé Directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe.
AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET :
Monsieur Mouhamadou Bamba SIBY, Inspecteur des Impôts et Domaines de classe exceptionnelle est nommé Président de la Cellule nationale de Traitement des
Informations financières (CENTIF), en remplacement de Madame Ramatoulaye Gadio AGNE.
AU TITRE DU MINISTRE DE LA JUSTICE :
Madame Aïssé Gassama TALL, Magistrat, matricule de solde n°516 916/ D, est nommée Directeur général de la Protection judiciaire et sociale au Ministère de la
Justice, poste vacant ;
Monsieur Souleymane TELIKO, Magistrat, matricule de solde n°516 912/Z, est nommé Directeur général du Centre de Formation judiciaire (CFJ) au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Mademba GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mor NDIAYE, Magistrat, matricule de solde n°616 170/Q, est nommé Directeur général de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels
(ONRAC) au Ministère de la Justice en remplacement de Monsieur Malick LAMOTTE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima TINE, Ingénieur en Génie civil, est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice et autres édifices au Ministère de la Justice, en
remplacement de Monsieur Mohamed WANE.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA SECURITE PUBLIQUE :
Madame Marième Pouye ANNE, Administrateur civil, matricule de solde n°696 392/G, précédemment adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé des
Affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Guinguinéo, région de Kaolack, poste vacant ;
Monsieur Cheikh SAMB, Administrateur civil principal, matricule de solde n°616 300/H, est nommé Secrétaire général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de
Proximité, en remplacement de Monsieur Babacar BA, appelé à d’autres fonctions.
Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
DIDDY DERRIÈRE LES BARREAUX
Inculpé pour trafic sexuel et racket, le magnat du rap a vu sa demande de libération sous caution rejetée par la justice américaine
(SenePlus) - Selon un rapport du New York Times (NYT), Sean Combs, figure emblématique de l'industrie musicale américaine, a été placé en détention fédérale mardi dernier après s'être vu refuser une libération sous caution. Le producteur de musique, connu sous les noms de scène Diddy et Puff Daddy, fait face à des accusations de trafic sexuel et de racket.
Le contraste est saisissant entre la vie de luxe de Combs et sa nouvelle réalité. Le New York Times rapporte : "Quand Sean Combs a volé de Miami à New York ce mois-ci pour se préparer à une inculpation fédérale attendue, il a laissé derrière lui son vaste manoir avec ses multiples piscines, son spa et sa maison d'hôtes sur une île artificielle."
Désormais, Combs est détenu au Metropolitan Detention Center (MDC) de Brooklyn, un établissement abritant plus de 1 200 détenus et réputé pour ses conditions difficiles. Un avocat cité par le journal décrit le MDC comme "une prison fédérale surpeuplée, en sous-effectif et négligée qui est un enfer sur terre."
Les avocats de Combs ont tenté en vain d'obtenir sa libération sous caution. Selon le NYT, ils ont proposé une caution de 50 millions de dollars, garantie par sa résidence de Miami. Dans une lettre adressée à la juge, ils ont qualifié les conditions de détention au MDC d'"horribles", citant des cas de contamination alimentaire et plusieurs suicides survenus ces dernières années.
Cependant, la juge Robyn F. Tarnofsky est restée inflexible, convaincue par les arguments des procureurs fédéraux. Emily A. Johnson, procureure, a déclaré lors de l'audience : "La séquence des événements montre clairement qu'on ne peut pas prendre la parole de l'accusé pour argent comptant".
Les accusations portées contre Combs sont graves. Le New York Times indique que "les procureurs l'accusent d'avoir contraint des femmes à participer à des soirées sexuelles élaborées avec des prostitués masculins et d'avoir utilisé la violence et l'intimidation pour les empêcher de le dénoncer."
L'ampleur de l'enquête est considérable. Les procureurs ont notamment émis plus de 300 assignations à comparaître devant le grand jury et collecté plus de 90 téléphones portables, ordinateurs portables et comptes de stockage électronique dans le cadre de l'affaire.
Pour l'instant, Sean Combs, enregistré sous le numéro 37452-054, restera détenu au MDC. Son équipe juridique a annoncé son intention de faire appel de la décision de détention. En cas d'échec, le producteur pourrait passer des mois au MDC en attendant son procès.
IDRISSA SECK DEMANDE AU GOUVERNEMENT DE DÉCLENCHER LE PLAN ORSEC
Le leader de Rewmi demande à l’Etat de mettre en place un plan national pluriannuel de lutte contre les inondations dont Touba bénéficiera d’un programme spécial.
La forte pluie qui s’est abattue à Touba le lundi 16 septembre et qui a fait trois morts ne laisse pas indifférent le leader du parti Rewmi.
Dans une note, Idrissa Seck, qui a tout d’abord exprimé sa compassion aux sinistrés, a demandé au gouvernement de déclencher le Plan d’organisation des Secours en Cas de Catastrophes (Plan ORSEC) afin de leur venir en aide.
Prenant en compte le statut spécial de Touba et ses problèmes en matière d’assainissement, Idrissa Seck et ses camarades demandent à l’Etat de mettre en place un plan national pluriannuel de lutte contre les inondations dont Touba bénéficiera d’un programme spécial.
Pour lui, ce plan doit se faire de manière consensuelle pour trouver une solution structurelle aux inondations.
CHARLES ÉMILE ABDOU CISS
AIDA M’A TUÉ
Qui a bien pu demander à Mme Aida Mbodj de retirer la parole à 262 personnes du groupe Diomaye Président : qui en sont les commanditaires? On n’aura jamais peut être la réponse.
Qui a bien pu demander à Mme Aida Mbodj de retirer la parole à 262 personnes du groupe Diomaye Président : qui en sont les commanditaires? On n’aura jamais peut être la réponse. Personnellement, je ne pensais pas Mme Aida Mbodj capable d’exécuter, au vu et au su, de tous ces responsables, ses menaces dans un contexte pareil.
Nous avons été bien naïfs.
Que nos compatriotes se rappellent ce 17 septembre 2024, Mme Aida Mbodj s’est emparé d’un « pilon digital » pour neutraliser la coalition Diomaye Président : plus de débats, plus de propositions.
Cet acte décrète vraisemblablement la fin de la coalition Diomaye Président qui agonisait depuis le lendemain de l’élection présidentielle victorieuse.
Toutes les propositions et documents visant à créer une synergie avec la population n’ont pas connu de retour favorables, la proposition de créer un organe de fonctionnement permettant d’améliorer son dynamisme n’a pas été validé.
Grâce aux échanges digitaux, la coalition Diomaye continuait à survivre jusqu’à ce fatal 17 septembre 2024 :
Que restera-t-il de cette coalition victorieuse ? juste rappeler qu’un samedi 27 janvier 2024 répondant à l’appel du Président de la République puis des responsables du PASTEF, nous nous étions réunis à l’hôtel Azalai et engagés à faire renaitre le Sénégal suivi de la signature le 1er février 2024 de la Charte officielle énonçant les règles de fonctionnement de la coalition et le respect mutuel des engagements pour les différentes élections à venir (présidentielle, législative, locale) : depuis lors que d’eaux a coulé sous les ponts.
Ci-gît la coalition Diomaye Président!!!
TOUBA, SERIGNE MOUNTAKHA MBACKÉ DÉBLOQUE 200 MILLIONS FCFA POUR LES SINISTRÉS
En plus de cette contribution, le khalife a lancé un appel à toutes les bonnes volontés, les exhortant à faire preuve de solidarité et de soutien envers les habitants de la cité religieuse.
Face aux inondations qui ont durement frappé la ville sainte de Touba, le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a mobilisé une aide financière de 200 millions FCFA pour venir en aide aux victimes. Cette annonce a été faite ce mercredi par son porte-parole, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, lors d’une déclaration publique.
En plus de cette contribution, le khalife a lancé un appel à toutes les bonnes volontés, les exhortant à faire preuve de solidarité et de soutien envers les sinistrés de la cité religieuse. Dans un geste de générosité, Serigne Mountakha Mbacké a également annoncé qu’il entreprendra la construction gratuite de maisons pour les familles touchées par ces intempéries.
Ce geste témoigne de l’engagement du khalife général des mourides à soutenir la communauté dans ces moments de difficulté, en plaçant l’entraide et la fraternité au cœur de l’action humanitaire.
CHUTE DRASTIQUE DE LA VENTE DES JOURNAUX IMPRIMÉS
Tandis que certains lecteurs nostalgiques continuent de soutenir la presse papier, les défis auxquels elle est confrontée soulignent la nécessité de réinventer le modèle traditionnel pour répondre aux nouvelles attentes du public.
Foisonnement de la presse en ligne, réseaux sociaux, désintérêt pour la lecture : la presse imprimée voit depuis quelques années ses ventes connaître une chute libre à cause des bouleversements liés à un certain nombre de facteurs, dont l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Debout sur l’un des trottoirs de l’avenue Malick Sy, près du quartier de la Médina, un homme scrute le ballet incessant des véhicules qui arpentent la chaussée.
Tous les jours, dès le lever du soleil, il exécute les mêmes gestes. Il exhibe les tabloïds, les ‘’soleils’’, appellation générique que lui et ses collègues donnent à tous les tabloïds dakarois. Une habitude qui remonte à l’époque où le quotidien national ”Le Soleil” était pratiquement le seul quotidien à paraître au Sénégal et qui est demeurée depuis lors chez beaucoup de vendeurs de journaux.
L’homme enserre sous son bras une pile de journaux et tient un petit lot qu’il exhibe de sa main pour attirer la curiosité des passants et des automobilistes.
Sans arrêt, le vieil homme scande : ‘’Lisez les infos, il faut lire’’.
Mais ici, c’est au petit bonheur la chance. Car si certains automobilistes s’arrêtent parfois pour s’acheter des journaux, d’autres par contre font souvent la sourde oreille et sans même le moindre regard, continuent leur route.
‘’La vente de journaux est réduite maintenant à une affaire de clients. Seuls les habitués achètent’’, lâche-t-il, l’air dépité.
Actuellement, renchérit-il, ‘’il n’y a que les amoureux de la presse écrite qui achètent les journaux. Ces jeunes que je vois là ne lisent plus. La lecture est une question d’habitude. Et la plupart d’entre eux n’ont pas cette habitude. Si ce n’est qu’avec eux, le déclin de la presse écrite est garanti’’.
Le Coronavirus, facteur aggravant
Le vieux marchand de journaux indique que c’est la période de la crise sanitaire liée au coronavirus qui a aggravé la situation dont les symptômes n’ont cessé d’empirer avec l’essor sans précédent des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Contraints au confinement, des lecteurs assidus avaient déserté les kiosques pour se rabattre sur la presse en ligne et les réseaux sociaux.
Avec l’explosion des sites d’information en ligne, la presse papier a vu une bonne partie de ses lecteurs changer d’habitude.
Mais tous n’ont pas succombé à cette nouvelle tendance. Selon Samba Watt, certains d’entre eux demeurent encore de fidèles lecteurs et continuent à acheter les quotidiens, comme au bon vieux temps.
Khalifa Dramé appartient à cette catégorie de lecteurs restés assidus. Se targuant d’être de l’ancienne génération, il dit ‘’ne pas se retrouver avec le digital’’.
‘’Ce qui est digital peut être bon, mais ça ne me donne pas le feeling de la lecture. Avec le papier, je retiens ce que je lis, ma concentration s’accroît. Je suis très nostalgique de tout ça, je ne veux pas que cela disparaisse’’, fait-il valoir, tenant une dizaine de quotidiens dans l’une de ses mains.
Selon lui, le danger du digital est que les choses sont fugaces, compte non tenu de la disparition des emplois.
Chute drastique des ventes quotidiennes
Vendeur de journaux, Ndongo Ndiaye confie que ses ventes quotidiennes ont ‘’touché le fond’’.
‘’Il n’y a plus qu’une clientèle composée de personnes âgées. Le reste a trouvé la solution dans les applications’’, tente-t-il d’expliquer.
Surnommé Papi à cause de son âge avancé, ce vendeur de journaux considère le désintérêt du public pour les médias imprimés comme une sérieuse alerte.
C’est une ‘’alerte sur la stricte nécessité de réinventer et de réconcilier la presse écrite avec le public’’, estime Papi, établi au rond-point de Keur-Massar, dans la banlieue dakaroise.
Mais c’est aussi une ‘’alerte sur l’urgence de quitter cette vie miséreuse de marchand malheureux, avant de périr avec le soleil que j’ai promu pendant des lustres’’, s’alarme presque le vieux vendeur, les cheveux en bataille, conséquence du vent qui souffle presque sans arrêt.
Yves Ndong, ancien agent municipal devenu vendeur de journaux, confie que sa clientèle s’est rétrécie comme peau de chagrin. Seuls les fidèles parmi les plus fidèles sont restés. Il s’agit des clients auxquels il livre la presse chaque jour à l’aube, précise-t-il.
‘’En dehors de ces derniers, je ne gagne pas grand-chose dans la rue ou dans les kiosques que je fréquente’’, confesse le bientôt sexagénaire.
‘’Quelques fois, Dieu m’est témoin, on est contraint de retourner les journaux aux fournisseurs qui y voient une stratégie de notre part de leur soutirer des sous, alors que ceci n’est que la résultante des mauvaises performances de vente’’, se désole-t-il.
Si elle constate cette évolution, Mai Saliou, une jeune étudiante rencontrée près de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, ne semble guère s’en émouvoir. Maï Saliou ne cache guère son penchant pour la presse digitale dont elle loue le caractère pratique et la simplicité.
De l’avis d’un journaliste qui a requis l’anonymat, un certain nombre de facteurs peuvent expliquer cette chute des ventes des journaux.
Il cite, en premier lieu, l’apparition des sites d’information et le taux d’analphabétisme. S’y ajoutent, dit-il, un désintérêt pour la lecture, le penchant sensationnel de certains titres et le déficit de qualité.
Il pointe aussi un système de distribution très peu efficace ou encore un lectorat concentré en milieu urbain.