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7 juin 2025
Par Khady Gadiaga
BANNIR L'EXCLUSION DANS LA CONSTRUCTION DU PROJET
La vision humaniste du « Li nieup bok nieup diot si » est en danger lorsque « le don de soi pour la patrie » risque de devenir « le don de soi pour le parti »
La vision humaniste du « Li nieup bok nieup diot si » est en danger lorsque « le don de soi pour la patrie » risque de devenir « le don de soi pour le parti ».
Éradiquer la pratique partisane dans l'exercice de l'action publique
En cette période de possible reprise de l'initiative, la pratique partisane dans l'exercice de l'action publique ne peut servir de boussole. Elle nous éclaire sur les défauts profonds des systèmes partisans, consumés par des logiques d’appareil et des prises de position individualistes délétères contre la volonté générale. Et en empêchant de pallier ces tares, ses effets toxiques épuisent le peuple et érodent toute vitalité démocratique chez les citoyens.
Le gros des 54% des suffrages exprimés à la présidentielle de 2024 a emporté la conviction des électeurs pour le projet souverainiste sans qu'il soit affilié à aucun parti ni à un passé politique. D’autre part, l’option de l’engagement citoyen et militant qui a recueilli plus largement l’approbation de cet électorat de jeunes doit continuer à servir de réceptacle à leur contestation ainsi qu’à leurs discours et revendications politiques.
Par conséquent, est-il nécessaire de rappeler que nous sommes nombreux à nous considérer comme de légitimes actionnaires de ce projet pour avoir, chacun à sa manière contribuer à le rendre visible, désirable et opérationnel, souvent à nos risques et périls?
Immuniser les corps politiques et sociaux
Il importe de résister à ces tendances de caporalisation si l’on veut que la promotion de la démocratie atteigne son potentiel en tant que force positive et idéal de vie en commun.
Dans la pensée dominante, l’agir en commun, en dépit d’un désordre ou d’un mécompte originaire, suppose un moment d’unité qui écarte les exclusivités et qui pose d’emblée la multiplicité, la «pluriversalité » au cœur de l’action politique.
Ce serait regrettable que la nouvelle équipe en selle reproduise les mêmes travers que le système de pouvoir précédent, connu pour sécréter des anticorps pour atténuer, voire anéantir, toute tentative de remise à plat... D'où une nécessaire immunisation des corps sociaux et politiques contre les désirs d'accaparement de la chose publique.
Imprimer notre projet patriotique et souverainiste dans l'imaginaire collectif des sénégalais pour sa pérennité souligne la nécessité de démocratiser en profondeur nos institutions et cela passe par une immunisation de nos corps sociaux et politiques contre les dérives institutionnelles.
A nous de produire ce vaccin, une véritable posture de défense et de préservation des acquis récents mais ô combien fragiles qui délimitent clairement les droits et libertés de nos gouvernants mais qui fixe également les devoirs et obligations de tous ceux qui interviennent dans l'espace public.
Il ne s'agit rien d'autre que de rééquilibrer les pouvoirs afin de rendre possible l’alternance au sommet de l’État dans un climat dédramatisé et redonner au citoyen la plénitude du mandat qu'il a confié à des tiers.
Rouvrir les espaces démocratiques
Toujours est-il qu'il est utile et pédagogique de rappeler aux tenants du pouvoir actuel, qu'ils ne sont pas les leaders d'un clan ou d'une faction mais de ceux de tous les Sénégalais. Il nous faut rouvrir des espaces démocratiques, pour reprendre l’offensive, pour récupérer des marges de manœuvre et d’action dans la construction du monde auquel nous aspirons...
L’acte politique comme acte éthique consiste à engager et transformer leur désir au nom d’un imaginaire collectif. Il s’agit bien de trouver les points de levier : ils sont nombreux et ils supposent des agencements individuels et collectifs, éventuellement contradictoires ou inconciliables.
Il est inutile de les opposer, inutile de s’épuiser, mais définir un horizon commun, telle est l’urgence de cet ethos démocratique.
TOUBA, UN ENFANT DE 4 ANS TUÉ DANS UN EFFONDREMENT
Avec les eaux qui ont pris possession de plusieurs demeures, les effondrements se multiplient. Le Khalife général des mourides appelé à la solidarité, notamment ceux qui ont des demeures non utilisées afin qu’ils les mettent à disposition des sinistrés.
Avec les eaux qui ont pris possession de plusieurs demeures à Touba, les effondrements se multiplient. Ce jeudi, un enfant de 4 ans a perdu dans la cité religieuse suite à l’éboulement d’un mur.
À Touba, la douleur ne s’estompe toujours pas. En effet, ce jeudi, un enfant, âgé de seulement quatre ans, a perdu la vie dans des conditions tragiques au niveau du quartier de Guédé. Ce qui porte le nombre de décès engendrés par les inondations à quatre.
Selon les informations fournies par le correspondant de Gfm, un mur s’est effondré sur lui. Car, les fortes pluies qui ont inondé la cité religieuse et occasionné beaucoup d’effondrements, ont aussi affaibli plusieurs constructions dans la capitale du mouridisme.
Mercredi, Serigne Mountakha Mbacké, le Khalife général des mourides, avait déboursé 200 millions de nos francs Cfa pour aider à soulager les populations. Le patriarche avait aussi appelé à la solidarité, notamment ceux qui ont des demeures non utilisées dans la cité afin qu’ils les mettent à disposition des sinistrés.
Par Chérif Salif SY
LA DÉMOCRATIE, UNE PROMESSE TRAHIE ?
Jadis porteuse d’espoir, la démocratie devait être le garant d’une prospérité partagée. Elle promettait des emplois en abondance, une économie stable et des services publics de qualité
Jadis porteuse d’espoir, la démocratie devait être le garant d’une prospérité partagée. Elle promettait des emplois en abondance, une économie stable et des services publics de qualité. Pourtant, depuis les années 1980, cette promesse semble s’être évanouie, laissant place à une réalité bien moins reluisante.
La croissance économique stagne, les inégalités se creusent et les crises successives depuis 2008 révèlent au grand jour une triste vérité : nos gouvernements semblent peu préoccupés par le sort de leurs citoyens. Ce constat, bien que largement documenté, reste trop souvent ignoré.
Les citoyens sont de plus en plus peu nombreux à faire confiance aux institutions démocratiques. Pourquoi ? Parce que nos dirigeants apparaissent souvent paralysés face aux défis contemporains, hésitant à mettre en œuvre les réformes nécessaires. Et lorsqu’ils agissent enfin, ils peinent à convaincre de la pertinence de leurs choix, donnant l’impression d’être déconnectés des préoccupations réelles de la population.
Dans ce contexte trouble, une multitude de menaces, réelles ou perçues, viennent exacerber les tensions : changement climatique, chômage, épidémies, mouvements migratoires, robotisation, intelligence artificielle, risques de conflits… Ces enjeux, amplifiés par les réseaux sociaux qui créent des bulles idéologiques, polarisent dangereusement l’opinion publique.
L’immigration irrégulière, en particulier, cristallise les inquiétudes économiques et culturelles d’une part croissante de la population. Face à ce phénomène, la réponse ferme des responsables politiques traditionnels ouvre la voie à l’ascension de partis extrêmes, autrefois marginaux, dans de nombreux pays.
Cette crise politique qui secoue les « démocraties » n’est pas une simple remise en question du système économique à gauche comme à droite. Elle traduit plutôt une perte de repères des dirigeants, voire, dans le pire des cas, la mainmise d’intérêts particuliers (ceux des élites et des grands groupes) sur les décisions publiques.
Un autre monde est possible disons-nous mais lequel ? Où se cache cette alternative capable de restaurer la confiance perdue ? Comment concevoir des politiques véritablement bénéfiques pour la majorité ? Comment renouer avec l’idéal d’égalité ?
Il est temps de repenser nos modèles dit « démocratiques » pour qu’ils répondent enfin aux attentes légitimes des citoyens. Cela implique de :
1. La nécessité d’une vision partagée par la Nation entière, ce qui préfigure un leadership fort et engage avec les intérêts du peuple.
2. Le renforcement de la transparence et la responsabilité des institutions ;
3. La garantir l’égalité des chances et l’accès au savoir ;
4. La mise en place des politiques économiques et sociales plus équitables ;
5. L’investissement massivement dans l’éducation et la formation pour préparer l’avenir ;
6. L’adoption d’une approche plus humaine et durable du développement économique et social.
En tant que société, nous devrions nous engager collectivement dans ce processus de renouveau démocratique et en faire un socle partagé, sans qu’il soit question de gommer nos contradictions. Au contraire, cela pourrait les stabiliser. C’est à ce prix que nous pourrons redonner un sens et une substance à la promesse d’une démocratie au service de tous.
LE CLERGE VEUT S'IMPLIQUER DANS L'EMIGRATION IRREGULIERE
L’Union du clergé sénégalais (UCS) a pris mercredi à Thiès l’engagement d’accorder une “attention particulière” aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière, à travers son plan d’action triennal.
Thiès, 19 sept (APS) – L’Union du clergé sénégalais (UCS) a pris mercredi à Thiès l’engagement d’accorder une “attention particulière” aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière, à travers son plan d’action triennal.
L’UCS a pris son engagement lors de la clôture de sa 46-ème assemblée générale, qui prend pris fin ce jeudi dans la capitale du rail.
“Une attention particulière sera accordée aux jeunes tentés par l’émigration, en collaboration avec les communautés locales et les autorités compétentes”, souligne notamment la déclaration lue à cette occasion par l’abbé Séraphin Ntab, du diocèse de Kolda.
Trois-cents prêtres membres de l’UCS se sont retrouvés depuis lundi à Thiès pour le renouvellement de leur bureau national.
La rencontre a coïncidé avec la clôture du jubilé d’or marquant son 50-ème anniversaire.
“A la suite de nos réflexions et échanges, nous avons pris des résolutions importantes qui orienteront nos actions dans les années à venir”, indique la déclaration. Elle annonce le renforcement de l’organisation et de son “impact” aussi bien sur les fidèles chrétiens que sur la société sénégalaise de manière générale.
“Nous mettrons en œuvre un plan d’action triennal qui tiendra compte des recommandations issues de cette assemblée générale, en vue de renforcer les structures de notre union, notre fraternité sacerdotale et notre efficacité pastorale”, dit le texte.
Les prêtres sénégalais comptent, pour ce faire, “intensifier” leur collaboration avec les instances ecclésiales, les autorités et la société civile.
“Nous observons avec une profonde tristesse le drame de l’émigration irrégulière qui affecte gravement notre jeunesse”, note la déclaration finale de l’assemblée générale du clergé sénégalais.
L’UCS regrette que ”de nombreux jeunes Sénégalais, poussés par la pauvreté, le chômage et l’absence de perspectives viables, se lancent sur des routes migratoires périlleuses”.
“Ces trajets à travers les océans et le désert entraînent des pertes en vies humaines tragiques et exposent les migrants à des conditions inhumaines et dégradantes”, poursuit Séraphin Ntab, en lisant les résolutions des prêtres dans les locaux de la cathédrale Sainte-Anne de Thiès.
Les recommandations du clergé sénégalais
L’UCS note que les difficultés que rencontrent ces “jeunes en quête d’une vie meilleure qui se retrouvent souvent victimes de désillusion, de violence ou d’exploitation dans les pays de transit ou d’accueil”, “ne peuvent laisser indifférent le clergé sénégalais”.
“Chaque paroisse est appelée à réfléchir et à agir pour offrir un soutien concret aux jeunes tentés par l’émigration”, indique la déclaration.
Les prêtres soulignent “l’importance de l’engagement dans les actions de prévention et d’éducation, pour apporter un soutien” à ces jeunes.
“Nous appelons la société sénégalaise à prendre la pleine mesure de la tragédie que constitue l’émigration irrégulière”, poursuit l’UCS, par la voix de l’abbé Séraphin Ntab.
“Les pouvoirs publics sont encore invités à mettre en œuvre des politiques inclusives qui offrent des perspectives viables et réalisables aux jeunes par le moyen de programmes d’insertion professionnelle et le renforcement des opportunités économiques locales”, recommande le document.
Le clergé exhorte les familles à “jouer pleinement leur rôle dans l’accompagnement de leurs enfants, en dialoguant ouvertement avec eux sur les risques et les dangers de l’émigration irrégulière”.
Il invite à offrir à la jeunesse “des repères fiables” et à “les encourager à saisir les opportunités locales”.
“Aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière, nous lançons un appel pressant, nous les exhortons à ne pas risquer leur vie dans un voyage périlleux, mais à chercher des solutions ici dans leur pays, le Sénégal”, note le document final de l’AG de l’UCS.
“Ensemble, avec l’aide de la société et des autorités, nous devons bâtir des perspectives durables et dignes pour un avenir meilleur de nos jeunes”.
Une “vitalité croissante des communautés chrétiennes”
Notant avoir constaté que ses actions pastorales, sociales et éducatives ont eu un “effet bénéfique sur l’église et la société sénégalaise”, l’UCS reconnaît cependant l’importance, face aux défis actuels, de “renouveler (sa) vision et (son) engagement pour répondre aux besoins émergents des fidèles et de la société”.
Le clergé sénégalais se réjouit de la “vitalité croissante” des communautés chrétiennes, “grâce à l’engagement des laïcs et au dynamisme des mouvements et associations”.
Il dit avoir identifié toutefois “un besoin de formation continue et d’accompagnement”.
Aussi salue-t-il l’ouverture de l’Institut de formation théologique et pastorale de Sébikhotane, comme “une étape essentielle pour la formation du clergé au service de (l’) église locale”.
L’UCS souligne, par ailleurs, “l’importance du dialogue interreligieux dans un contexte pluraliste”.
L’élection du nouveau bureau de l’UCS pour un mandat de trois ans a été “un moment fort de cette assemblée générale”, poursuit la déclaration.
“Elle témoigne de notre vitalité et de notre désir d’un leadership dynamique et renouvelé”, ajoute l’UCS.
L’UCS recommande à ses membres, en l’occurrence les 300 prêtres sénégalais d'”entrevoir l’avenir avec une foi et une espérance qui débouchent sur une réelle audace missionnaire”.
LE CLERGE VEUT JETER UN REGARD SUR L'EMIGRATION IRREGULIERE
L’Union du clergé sénégalais a pris mercredi à Thiès l’engagement d’accorder une “attention particulière” aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière, à travers son plan d’action triennal
L’Union du clergé sénégalais (UCS) a pris mercredi à Thiès l’engagement d’accorder une “attention particulière” aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière, à travers son plan d’action triennal.
L’UCS a pris son engagement lors de la clôture de sa 46-ème assemblée générale, qui prend pris fin ce jeudi dans la capitale du rail.
“Une attention particulière sera accordée aux jeunes tentés par l’émigration, en collaboration avec les communautés locales et les autorités compétentes”, souligne notamment la déclaration lue à cette occasion par l’abbé Séraphin Ntab, du diocèse de Kolda.
Trois-cents prêtres membres de l’UCS se sont retrouvés depuis lundi à Thiès pour le renouvellement de leur bureau national.
La rencontre a coïncidé avec la clôture du jubilé d’or marquant son 50-ème anniversaire.
“A la suite de nos réflexions et échanges, nous avons pris des résolutions importantes qui orienteront nos actions dans les années à venir”, indique la déclaration. Elle annonce le renforcement de l’organisation et de son “impact” aussi bien sur les fidèles chrétiens que sur la société sénégalaise de manière générale.
“Nous mettrons en œuvre un plan d’action triennal qui tiendra compte des recommandations issues de cette assemblée générale, en vue de renforcer les structures de notre union, notre fraternité sacerdotale et notre efficacité pastorale”, dit le texte.
Les prêtres sénégalais comptent, pour ce faire, “intensifier” leur collaboration avec les instances ecclésiales, les autorités et la société civile.
“Nous observons avec une profonde tristesse le drame de l’émigration irrégulière qui affecte gravement notre jeunesse”, note la déclaration finale de l’assemblée générale du clergé sénégalais.
L’UCS regrette que ”de nombreux jeunes Sénégalais, poussés par la pauvreté, le chômage et l’absence de perspectives viables, se lancent sur des routes migratoires périlleuses”.
“Ces trajets à travers les océans et le désert entraînent des pertes en vies humaines tragiques et exposent les migrants à des conditions inhumaines et dégradantes”, poursuit Séraphin Ntab, en lisant les résolutions des prêtres dans les locaux de la cathédrale Sainte-Anne de Thiès.
Les recommandations du clergé sénégalais
L’UCS note que les difficultés que rencontrent ces “jeunes en quête d’une vie meilleure qui se retrouvent souvent victimes de désillusion, de violence ou d’exploitation dans les pays de transit ou d’accueil”, “ne peuvent laisser indifférent le clergé sénégalais”.
“Chaque paroisse est appelée à réfléchir et à agir pour offrir un soutien concret aux jeunes tentés par l’émigration”, indique la déclaration.
Les prêtres soulignent “l’importance de l’engagement dans les actions de prévention et d’éducation, pour apporter un soutien” à ces jeunes.
“Nous appelons la société sénégalaise à prendre la pleine mesure de la tragédie que constitue l’émigration irrégulière”, poursuit l’UCS, par la voix de l’abbé Séraphin Ntab.
“Les pouvoirs publics sont encore invités à mettre en œuvre des politiques inclusives qui offrent des perspectives viables et réalisables aux jeunes par le moyen de programmes d’insertion professionnelle et le renforcement des opportunités économiques locales”, recommande le document.
Le clergé exhorte les familles à “jouer pleinement leur rôle dans l’accompagnement de leurs enfants, en dialoguant ouvertement avec eux sur les risques et les dangers de l’émigration irrégulière”.
Il invite à offrir à la jeunesse “des repères fiables” et à “les encourager à saisir les opportunités locales”.
“Aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière, nous lançons un appel pressant, nous les exhortons à ne pas risquer leur vie dans un voyage périlleux, mais à chercher des solutions ici dans leur pays, le Sénégal”, note le document final de l’AG de l’UCS.
“Ensemble, avec l’aide de la société et des autorités, nous devons bâtir des perspectives durables et dignes pour un avenir meilleur de nos jeunes”.
Une “vitalité croissante des communautés chrétiennes”
Notant avoir constaté que ses actions pastorales, sociales et éducatives ont eu un “effet bénéfique sur l’église et la société sénégalaise”, l’UCS reconnaît cependant l’importance, face aux défis actuels, de “renouveler (sa) vision et (son) engagement pour répondre aux besoins émergents des fidèles et de la société”.
Le clergé sénégalais se réjouit de la “vitalité croissante” des communautés chrétiennes, “grâce à l’engagement des laïcs et au dynamisme des mouvements et associations”.
Il dit avoir identifié toutefois “un besoin de formation continue et d’accompagnement”.
Aussi salue-t-il l’ouverture de l’Institut de formation théologique et pastorale de Sébikhotane, comme “une étape essentielle pour la formation du clergé au service de (l’) église locale”.
L’UCS souligne, par ailleurs, “l’importance du dialogue interreligieux dans un contexte pluraliste”.
L’élection du nouveau bureau de l’UCS pour un mandat de trois ans a été “un moment fort de cette assemblée générale”, poursuit la déclaration.
“Elle témoigne de notre vitalité et de notre désir d’un leadership dynamique et renouvelé”, ajoute l’UCS.
L’UCS recommande à ses membres, en l’occurrence les 300 prêtres sénégalais d'”entrevoir l’avenir avec une foi et une espérance qui débouchent sur une réelle audace missionnaire”.
CAN BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL DANS LA POULE B
Le Sénégal est logé à la poule B de la Coupe d’Afrique des nations de Beach Soccer 2024 prévue à Hurghada en Egypte (19-26 octobre 2024) en compagnie du Mozambique, du Malawi et de la Mauritanie
Dakar, 19 sept (APS) – Le Sénégal est logé à la poule B de la Coupe d’Afrique des nations de Beach Soccer 2024 prévue à Hurghada en Egypte (19-26 octobre 2024) en compagnie du Mozambique, du Malawi et de la Mauritanie, a appris l’APS à l’issue du tirage au sort effectué, jeudi au Caire.
Huit pays dont l’Egypte (hôte) et le Sénégal participeront à cette sixième édition de la CAN de Beach Soccer. Les autres nations sont le Ghana, le Malawi, le Maroc, la Mauritanie, le Mozambique et la Tanzanie.
Elles seront réparties en deux groupes de quatre.
Les Lions du Sénégal, septuples champions d’Afrique, sont les tenants du titre.
La CAN de Beach Soccer est qualificative pour les phases finales de la Coupe du monde de la discipline prévue en 2025 à Victoria, aux Seychelles, (1er-11 mai).
L’Égypte accueille, pour la deuxième fois, la Coupe d’Afrique des nations, après l’édition de 2018 à Sharm El Sheikh.
Voici le tirage au complet :
Poule A
Egypte, Maroc, Tanzanie et Ghana
Poule B
Sénégal, Mozambique, Malawi et Mauritanie
AMADOU BA DEMANDE L’ACTIVATION IMMÉDIATE DU PLAN ORSEC
Ancien premier ministre et leader du mouvement « nouvelle responsabilité », Amadou Ba s’est exprimé sur les inondations qui continuent de faire des dégâts surtout à Matam.
Ancien premier ministre et leader du mouvement « nouvelle responsabilité », Amadou Ba s’est exprimé sur les inondations qui continuent de faire des dégâts surtout à Matam. Dans un communiqué transmis, il a soutenu que : « Aujourd’hui, le constat est clair : les inondations sévissent dans des zones comme Touba, Bakel, Matam, Kaolack, affectant fortement les populations et emportant des vies humaines. Malgré les efforts déployés par l’État les années passées, qui avaient permis de limiter les impacts d’une pluviométrie pourtant abondante, la situation actuelle montre qu’il reste encore beaucoup à faire pour protéger nos concitoyens. (…) Ces efforts doivent non seulement être poursuivis, mais aussi renforcés pour mieux préparer le pays aux défis climatiques croissants », explique Amadou Ba.
Selon lui, dans ces moments critiques, l’unité nationale doit être notre plus grande force. « Nous devons répondre à cette situation avec courage, responsabilité et une solidarité inébranlable. Il est impensable que nos concitoyens, pris au piège des eaux, soient laissés à eux-mêmes. Face à l’ampleur des dégâts et aux souffrances qui en résultent, il est de notre devoir, à tous, de nous mobiliser pour venir en aide aux sinistrés, pour les accompagner dans cette épreuve avec compassion et détermination. Chaque geste compte, chaque solidarité, aussi petite soit-elle, a le pouvoir de redonner espoir à ceux qui ont tout perdu », dit-il.
Par ailleurs, il estime que l’Etat doit prendre des mesures urgentes et concrètes pour déployer des secours efficaces, mais ce travail ne saurait être mené seul. « Le plan ORSEC doit être activé immédiatement dans toutes les zones sinistrées. Il est indispensable de mobiliser des ressources supplémentaires pour soutenir les autorités locales et garantir que l’aide arrive rapidement à ceux qui en ont besoin. Cependant, l’urgence de l’heure ne doit pas faire oublier la nécessité de prévenir ces catastrophes à l’avenir. Le gouvernement doit continuer à investir dans des infrastructures modernes et résilientes, capables de mieux faire face aux phénomènes climatiques extrêmes. Cela inclut la construction d’ouvrages de drainage plus performants et le renforcement des systèmes d’assainissement dans les zones à risque. L’anticipation et la préparation sont les clés pour éviter que ces événements ne se reproduisent à une telle échelle », a également martelé Amadou Ba.
LA PETITE-CÔTE EN MUTATION
L'arrivée de l'autoroute et la proximité de Diamniadio ont propulsé la région dans une nouvelle ère, attirant investisseurs et nouveaux résidents. Cette ruée soulève cependant des questions sur l'avenir environnemental et social de la cité
(SenePlus) - La Petite-Côte sénégalaise connaît une transformation rapide et profonde, selon un reportage publié par Le Monde. Cette région côtière, autrefois connue pour ses villages pittoresques et son attrait touristique, est aujourd'hui au cœur d'un boom immobilier et démographique sans précédent.
Le journal français rapporte que le développement de la cité est étroitement lié à l'expansion de la métropole dakaroise. Papa Sakho, géographe à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, explique : "Nous assistons à une extension de la métropole dakaroise. La Petite-Côte devient une zone périurbaine." Cette évolution est notamment favorisée par l'ouverture d'une autoroute en 2019, qui a considérablement réduit le temps de trajet entre Dakar et la région.
Le développement de la ville nouvelle de Diamniadio et la proximité de l'aéroport international Blaise-Diagne ont également contribué à l'attrait de la zone. Selon Le Monde, le département de Mbour, qui englobe la Petite-Côte, est devenu le troisième le plus peuplé du Sénégal, passant en dix ans de 669 000 à environ 940 000 habitants.
Cette croissance rapide a des impacts significatifs sur l'économie locale. Demba Sarr, un employé de la mairie de Ngaparou, souligne : "L'arrivée de nouveaux habitants entraîne une hausse des recettes fiscales." Il note également la croissance de nouveaux secteurs dans la région comme "le BTP, les services et le commerce".
Cependant, cette transformation ne va pas sans soulever des inquiétudes. Le journal rapporte une hausse spectaculaire du prix du foncier. Cheikh Fall, de l'ONG Enda Tiers-Monde, précise : "Un terrain d'environ 200 m2 qui valait 2 millions de francs CFA il y a cinq ans peut partir aujourd'hui à 8." Cette inflation immobilière a des conséquences sur les activités traditionnelles de la région, notamment l'agriculture et la pêche.
Le développement rapide pose également des défis environnementaux. En 2020, le ministère de l'environnement pointait une "situation alarmante" sur la Petite-Côte. Bien que des mesures de protection aient été prises, comme le classement de 4 000 hectares de la lagune de la Somone en aire marine protégée, les inquiétudes persistent face au bétonnage croissant de la région.
Le projet de port en eaux profondes à Ndayane, lancé en 2023, illustre les tensions entre développement économique et préservation de l'environnement. Malgré l'opposition des défenseurs de l'environnement et des pêcheurs locaux, le chantier a débuté et le premier ministre Ousmane Sonko a récemment reçu le directeur général du constructeur DP World pour discuter de l'avancée de l'ouvrage.
PAR Adama Dieng
POUR UNE COMPRÉHENSION HOLISTIQUE DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE DANS UN MONDE POLARISÉ
En observant ce qui se passe au Soudan, il est clair que l'humanité n'a rien appris de ce qui s'est passé au Rwanda il y a 30 ans. Vous ne pouvez pas développer une minorité qui est au centre, tout en ignorant la majorité qui est à la périphérie
Adama Dieng, figure de la défense des droits humains en Afrique, lance un appel poignant pour la liberté de conscience. Dans le discours ci-dessous (français et anglais) prononcé au 4ème Congrès de l'Association Africaine pour la Liberté Religieuse (AARLA) prévu entre le 17 et le 21 septembre 2024, il dresse un tableau alarmant des défis auxquels le continent est confronté, du Soudan au Sahel. Dieng souligne l'urgence de promouvoir la tolérance religieuse comme pilier du développement et de la paix en Afrique.
"Chers participants et dignitaires,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je tiens à remercier sincèrement le Dr Joel Okindoh, Secrétaire Général de l'Association Africaine pour la Liberté Religieuse (AARLA). C'est avec humilité et gratitude que j'ai accepté l'invitation qu'il m'a adressée. L'indépendance de AARLA est bien connue et son caractère non-sectaire largement reconnu.
Permettez-moi de commencer en attirant notre attention sur ce qui se passe sur notre continent. Que ce soit les horreurs de diverses formes de violence, la souffrance et l'indignité causées par la pauvreté, la violation des droits humains; que ce soit les lacunes de nombreux dirigeants politiques à répondre aux besoins et aux espoirs des millions de personnes qui luttent pour survivre ou qui ont été déplacées en raison des conflits, ce tableau ne devrait laisser personne indifferente : la situation est grave !
Ce qui se passe au Soudan devrait être une source de honte et, en vérité, une cicatrice sur la conscience de notre humanité collective. J'implore les dirigeants africains de faire davantage pour aborder ce conflit tragique qui a condamné des millions de personnes à la misère et au désespoir. En écoutant les histoires horribles venant du Soudan, soit par les réfugié(e)s qui ont réussi à s'échapper, soit par les millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, on ne peut que conclure que l'humanité est de nouveau mise à l'épreuve. Nous sommes en train d’échouer de manière spectaculaire non seulement envers le peuple soudanais, mais aussi envers tous ceux et toutes celles qui travaillent sans relâche au service de la paix.
En observant ce qui se passe au Soudan, il est clair que l'humanité n'a rien appris de ce qui s'est passé au Rwanda il y a 30 ans, avec l'extermination de 1 000 000 de personnes principalement en raison de leur identité ethnique tutsie.
Aujourd'hui, ce que nous voyons au Soudan était prévisible. Vous ne pouvez pas développer une minorité qui est au centre, tout en ignorant la majorité qui est à la périphérie. Clairement, nous pouvons conclure que le Soudan est une société torturée. Les dirigeants successifs n'ont pas démontré de la compréhension ou de la volonté pour construire une société diversifiée, une société où les différences sont célébrées comme un trésor national et une source de force. Aussi, AARLA devrait-elle saisir ce moment pour montrer aux peuples africains, du Soudan au Sahel, que nous sommes là. AARLA devrait leur envoyer un message fort pour exprimer sa compassion, sa solidarité, leur dire: “Nous sommes avec vous, nous sommes avec le peuple.”
Nous vivons une période de turbulences, de tensions et de transitions. Les sociétés sont plus diverses, mais l'intolérance est en hausse. Nous assistons à la propagation de l'extrémisme violent et à l'élargissement des conflits qui se caractérisent par un mépris fondamental pour le droit international et la vie humaine. Les conflits basés sur l'identité des peuples – en particulier l'identité religieuse – sont en augmentation. Nous observons comment la manipulation de la religion par des intérêts particuliers profite des terribles conséquences de la création de divisions entre les personnes de différentes confessions. Cette tendance peut conduire à encourager, organiser et commettre des crimes d'atrocités. L'intolérance qui se nourrit des peurs des peuples et qui peut éclipser la raison humaine alimente les conflits religieux.
Nous vivons tous dans des sociétés plurielles avec des personnes d'origines, d'ethnies et de confessions différentes. C'est ce qui rend nos sociétés riches, mais cela peut aussi créer des tensions. Les États doivent promouvoir les valeurs de la diversité et gérer cette diversité de manière constructive. Ils ont l'obligation de protéger les droits de l'homme de toutes leurs populations de manière égale et sans discrimination. Ils se sont également engagés à protéger leurs populations contre les crimes d'atrocité, c'est-à-dire le génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre. Cette protection n'implique pas seulement la protection physique, mais aussi leur bien-être, leur droit de vivre en paix, leur droit d'accéder à la justice pour que leurs différends soient résolus à l'amiable. Un État digne de ce nom ne peut simplement exiger de ses citoyens le paiement des impôts ou le respect des lois et réglements, sans garantir à son peuple les droits fondamentaux de poursuivre ses efforts de manière responsible, mais en paix et en harmonie.
Mesdames et Messieurs,
J'ai appris à apprécier la détermination de l'Association Africaine pour la Liberté Religieuse à promouvoir la liberté de religion ou de croyance pour tous, quelle que soit leur foi ou leurs traditions. L'idée selon laquelle la conscience d'une personne, plutôt que le gouvernement, doit dicter son choix de culte est ancrée dans le principe de la liberté religieuse.
Ce principe est d'une importance capitale car chacun a le droit de prendre des décisions personnelles concernant ses croyances et ses pratiques. Cette autonomie est un aspect fondamental de la dignité humaine et de la liberté. Permettre aux individus de choisir leurs pratiques religieuses favorise une société diversifiée et pluraliste. Cette diversité peut conduire à une meilleure compréhension et tolérance entre les différents groupes. Bien que la diversité religieuse soit une caractéristique fondamentale de l'histoire humaine, nous assistons à de graves attaques contre la liberté religieuse dans toutes les régions du monde. Il existe des lois draconiennes pour punir ceux dont les croyances diffèrent des nôtres ou qui pensent différemment de nous.
Lorsque les pratiques religieuses sont imposées, cela peut conduire à l'oppression et à la persécution des groupes minoritaires. Assurons-nous tous que les individus puissent suivre leur conscience afin de protéger la communauté contre les abus. Je souscris à l'idée que le culte et les pratiques religieuses sont profondément personnels et souvent liés aux valeurs morales et éthiques d'un individu. Permettre aux gens de suivre leur conscience garantit que leurs actions sont cohérentes avec leurs convictions les plus profondes.
L'Association internationale pour la défense de la liberté religieuse (AIDLR), dont j'ai l'honneur de présider le Comité d'Honneur, à la suite de Marie Robinson ancienne Présidente de l’Irlande et de Léopold Sédar Senghor qui fut le premier Président de mon pays le Sénégal, est convaincue que le monde bénéficiera davantage de la paix que du conflit, davantage de l'amour que de la haine, et davantage de la promotion d'une famille humaine unie que d'une famille divisée, marquée par la montée de l'antisémitisme, de l'oppression contre les minorités chrétiennes, de l'islamophobie et de la haine croissante contre les musulmans.
Sur notre continent, peut-être plus qu'ailleurs, la liberté de religion joue un rôle crucial dans le développement. La liberté de religion réduit en effet les conflits interconfessionnels et favorise la coexistence pacifique entre les différentes communautés. Cela crée un environnement stable propice au développement économique et social. En outre, en garantissant la liberté de religion, les sociétés africaines peuvent mieux intégrer des communautés religieuses diverses, ce qui renforce la cohésion sociale et l'inclusion. D'où l'impératif pour nos dirigeants de s'efforcer de ne pas devenir la source de discorde et d'intolérance. Lorsque les dirigeants commencent à étiqueter ceux avec lesquels ils sont en désaccord, ceux qui les défient ou ceux qui cherchent simplement la protection de la loi, cela conduit à des situations telles que celles que j'ai observées au Myanmar avec les massacres des Rohingyas, qui ont pris la même dimension : l'humiliation et le déni de leur humanité.
Rappelons aux dirigeants politiques, religieux et aux acteurs de la foi, rappelons à tous ceux qui sont en position de pouvoir, que chaque fois que nous compromettons nos valeurs fondamentales pour accommoder notre confort immédiat ou nos intérêts à court terme, cela revient toujours nous hanter. Les communautés et les nations n'ont rien à craindre d'accepter d'autres croyances et traditions dans leur société. Le respect mutuel est un signe de force, non de faiblesse. La liberté de religion est en effet un pilier des droits de l'homme et de la démocratie. Elle permet aux individus de pratiquer leur foi sans crainte de persécution, ce qui est essentiel pour une société juste et équitable.
Sur le plan du développement économique, un environnement où la liberté religieuse est respectée attire les investissements. Les investisseurs locaux et étrangers sont plus enclins à s'installer dans des communautés et des pays où les droits fondamentaux sont protégés. En garantissant la liberté de religion, les communautés et les pays contribuent positivement au développement humain et à l'innovation. La défense et la promotion de la liberté religieuse en Afrique sont donc cruciales. La liberté de religion est un droit fondamental inscrit dans de nombreuses constitutions et conventions internationales. La protéger, c'est garantir le respect des droits de l'homme pour tous.
Cependant, l'Afrique fait face à de nombreux défis pour défendre la liberté de religion et de conscience. Ainsi, dans plusieurs régions, comme au Sahel et en Afrique de l'Est, l'extrémisme islamique représente une menace sérieuse pour la liberté religieuse. Des groupes extrémistes commettent des violences contre ceux qui ne partagent pas leurs croyances. Les tensions entre différents groupes ethniques et religieux peuvent conduire à une violence accrue et à la discrimination.
Ces défis nécessitent des réponses coordonnées et inclusives impliquant à la fois les gouvernements, les organisations religieuses et la société civile pour promouvoir la tolérance et le respect des droits de chacun. À cet égard, il est crucial de mettre l'accent sur la prévention des conflits en Afrique, plutôt que d'insister sur leur résolution, et ce pour plusieurs raisons.
La prévention permet d'éviter la violence, les déplacements forcés et les pertes humaines qui accompagnent souvent les conflits. En agissant en amont, nous pouvons protéger les populations civiles et éviter des crises humanitaires majeures. De plus, les conflits armés entraînent des coûts énormes en termes de destruction d'infrastructures, de perte de productivité et de dépenses militaires. La prévention est généralement bien moins coûteuse que la résolution des conflits une fois qu'ils ont éclaté.
Pour l'Afrique que nous voulons et afin d'assurer la stabilité et la prospérité de notre continent, les pays en paix sont plus susceptibles de connaître un développement économique et social durable. La prévention des conflits contribue à créer un environnement stable propice à l'investissement et à la croissance économique, comme je l'ai mentionné précédemment. De même, la prévention des conflits implique souvent de renforcer les institutions démocratiques et l'état de droit, ce qui peut aider à résoudre les inégalités, la corruption et les violations des droits de l'homme. Beaucoup d'entre vous ici sont des acteurs locaux dont les initiatives de prévention pourraient être plus efficaces, car elles sont mieux adaptées à des contextes spécifiques et bénéficient d'une légitimité accrue grâce à une meilleure compréhension des dynamiques locales.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Nous devons soutenir et encourager nos peuples à envisager un monde de justice, d'équité et d'autonomisation. En fin de compte, la discrimination et l'exclusion sapent la dignité des personnes, l'égalité des droits citoyens, leur privant de leur voix et de leur capacité à participer à la vie publique. Tout comme les livres saints nous enseignent que nous ne devons pas tuer, la jurisprudence de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples a reconnu le droit à la vie comme un droit fondamental, sans lequel d'autres droits ne peuvent être appliqués.
Cela signifie que persécuter ou traquer, sans parler de tuer quelqu'un en raison de sa religion ou de ses croyances, n'est ni acceptable ni défendable, que ce soit sur le plan juridique ou moral.
Si nous laissons ces injustices se produire, elles s'aggraveront, et avant même de nous en rendre compte, nous pourrions faire face à des atrocités de masse. Néanmoins, nous devons répéter encore et encore que la haine, la dénigration, l'humiliation ou la déshumanisation d'une minorité ou de membres spécifiques d'un groupe sur la base de leur religion, race, ethnie ou nationalité est un poison qui pourrait facilement mener à une orgie de meurtres presque négligemment perpétrés par des personnes appartenant aux mêmes communautés, une tendance qui se répandrait alors dans tout le pays avec rapidité, férocité ou brutalité. À l'ère des nouveaux réseaux sociaux, l'exploitation nauséabonde de sentiments négatifs ou haineux peut relayer ou alimenter des appels à la stigmatisation, à l'ostracisme ou à la mort.
L'éducation est un élément essentiel pour garantir que les communautés ne tombent pas dans ces tendances négatives, alors que des individus ou des groupes sont injustement persécutés
simplement parce qu'ils ne sont pas acceptés par la majorité. La mise en œuvre de l'Agenda 2030 pour le développement durable, en particulier l'Objectif de développement durable 4, qui inclut la promotion des valeurs et des compétences liées à l'éducation à la citoyenneté mondiale, jouera un rôle clé à cet égard. Aujourd'hui, l'un des principaux défis consiste à lutter contre les discours de haine. C'est pourquoi, dans mes précédentes missions aux Nations Unies, j'ai œuvré pour combattre les discours de haine, principalement en renforçant les capacités du personnel des Nations Unies, en promouvant l'utilisation de la technologie et de l'éducation, et en forgeant des partenariats – y compris avec des entreprises de médias sociaux – afin que le renforcement des capacités des États membres et le développement de politiques visant à lutter contre les discours de haine soient améliorés. Les réseaux sociaux devraient promouvoir les valeurs de tolérance, de non-discrimination, de pluralisme, de liberté d'opinion et d'expression.
Que ce soit en ma qualité d'Envoyé Spécial de l'Union Africaine ou en tant que fondateur et président de PATROL-AFRICA, l'Alliance Panafricaine pour la Transparence et la Primauté du Droit, ou simplement en tant que citoyen, je réaffirme avec force que je suis prêt à soutenir toutes les entités nationales, régionales et internationales, y compris les vôtres, dans leurs efforts pour relever le défi de préserver et de promouvoir la liberté de religion et de conscience. Une fois encore, je salue tous les participants à cette réunion et félicite ceux qui ont organisé cette importante conférence.
Mon cher frère, Dr. Joel Okindoh,
Je vous remercie encore une fois très sincèrement de m'avoir permis d'avoir le privilège de m'adresser à ce public distingué. Un événement comme celui-ci est donc aussi nécessaire qu'utile. Je salue le travail accompli par votre organisation. Ce travail contribue de manière significative aux efforts mondiaux visant à renforcer la tolérance et à construire de meilleures communautés, une meilleure Afrique. Je fais partie de ceux qui chérissent la liberté de religion et qui pensent que l'humanité peut tirer les leçons du passé et ainsi éviter d’être condamnée à répéter les mêmes erreurs et les mêmes horreurs du passé.
En conclusion, nous pouvons affirmer qu'une compréhension globale de la liberté religieuse est cruciale dans le monde polarisé d'aujourd'hui. Et cela pour plusieurs raisons.
Une compréhension globale favorise la tolérance et la paix en reconnaissant et en respectant les croyances religieuses diverses, réduisant ainsi les conflits et favorisant la coexistence pacifique. Cette compréhension contribue à combler les écarts et favorise le respect mutuel entre les différentes communautés, comme nous l'avons souligné.
La liberté religieuse est un droit humain fondamental qui défend la dignité des individus. Elle permet aux personnes d'explorer et d'exprimer leurs croyances et leur identité sans crainte de persécution, ce qui est essentiel au bien-être personnel et sociétal.
Faire respecter la liberté religieuse nécessite un engagement fort et une volonté politique. C'est cet engagement et cette volonté politique qui soutiennent notre quête pour un monde meilleur, marqué par le respect de la diversité culturelle des peuples et des nations, un monde où toutes les formes de discrimination ne régneront plus et où le respect du droit à la différence prévaudra.
Une approche holistique de la liberté religieuse encourage le dialogue entre différentes confessions et cultures. C'est en tout cas ce que je continue d'expérimenter humblement au sein du Conseil Musulman des Sages (CMS), presidé par Son Excellence, Dr. Tayeb Ahmed Tayeb Grand Imam d’Al Azhar et siégeant à Abu Dhabi. Au Conseil Musulman des Sages nous avons compris que cette approche peut conduire à une coopération accrue et à une meilleure compréhension, essentielle pour relever les défis mondiaux. C'est aussi ma prière quotidienne en tant que président honoraire de l'AIDLR. En effet, dans un monde polarisé, la liberté religieuse peut agir comme une force apaisante qui contribue à réduire les peurs et angoisses existentielles en garantissant que tous les points de vue, même les plus impopulaires, sont protégés.
Cela peut atténuer l'intensité de la polarisation. N’oublions pas que la liberté religieuse est souvent considérée comme la pierre angulaire des autres libertés.
Essentiellement, une compréhension globale de la liberté religieuse consiste non seulement à protéger les droits individuels, mais aussi à favoriser un monde plus tolérant, plus pacifique et plus coopératif. C'est vers ce monde meilleur que nous devons tous nous diriger. nASANTE SANA."
Adama Dieng est Envoyé spécial de l'Union Africaine pour la prévention des crimes de génocide et autres atrocités de masse ; Fondateur-Président de l'Alliance Panafricaine pour la Transparence et la Primauté du Droit ; Conseiller spécial du Procureur de la CPI...
"Dear participants and dignitaries, all protocols observed.
Excellencies, Ladies and Gentlemen
I sincerely thank Dr Joel Okindoh, Secretary General of the All-Africa Religious Liberty Association. It is with humility and gratitude that I have accepted the invitation he extended to me. The independence of the All-Africa Religious Liberty Congress is well known, and its non-sectarian character widely recognized.
Let me start by calling our attention to what is happening in our continent - the horrors of diverse forms of violence, the suffering and indignity caused by poverty, the violation of human rights, and the shortcomings of many of our political leaders in attending to the needs and hopes of the millions of people who are struggling to survive or who have been displaced because of conflict.
What is going on in Sudan should be a source of shame and indeed a scar on the conscience of our collective humanity. I implore African leaders to do more to address this tragic conflict which has condemned millions to destitution and hopelessness. Following horror stories from Sudan, either through refugees who have managed to escape or millions who have been forcibly displaced inside the country, one can only conclude that humanity is once again put on trial. We are spectacularly failing not only the people of Sudan but also all those who work tirelessly in the service of peace.
Watching what is happening in Sudan, it is clear that humanity learned nothing from what happened in Rwanda 30 years ago with the extermination of 1 000 000 people, mainly because of their Tutsi identity.
Today, what we are witnessing in Sudan was expected. You cannot develop the few at the center by simply ignoring the majority at the periphery. Clearly, we can all simply conclude that Sudan is a tortured society. Successive leaders have not demonstrated understanding or willingness to build a diverse society, where differences are celebrated as a national treasure and a source of strength. But to me this is the moment that the AARLA could seize to demonstrate to the African people, from the Sudan to the Sahel that we are here. And spread the message that we are with you, you the people.
We are living through a time of turbulence, tension and transition. Societies are more diverse, but intolerance is on the rise. We are seeing the spread of violent extremism and widening conflicts that are characterized by a fundamental disregard for international law and human life. Conflicts based on peoples’ identity – particularly religious identity – are on the rise. We are observing how the manipulation of religion by vested interests stand to gain from the terrible consequences of creating divisions among people of different faiths. This trend can lead to the extent of encouraging, organizing and committing atrocity crimes. Intolerance that feeds on peoples’ fears and can eclipse human reasoning fuels religious strife.
We all live in plural societies, with people of different origins, ethnicities and faiths. This is what makes our societies rich, but this can also create tensions. States must promote the values of diversity and manage this diversity constructively. They have an obligation to protect the human rights of all their populations, equally and without discrimination. They have also committed to protect their populations from atrocity crimes, by which I mean genocide, crimes against humanity and war crimes. This protection entails not only physical protection but also their well being, their right to live in peace, their right to access justice so that their differences can be resolved amicably. Any state worthy of the name cannot simply claim its ability to tax its citizens or demand respect for the law, without ensuring that its people are afforded the fundamental rights to pursue their endeavors responsibly, but in peace and harmony..
Ladies and Gentlemen,
I have come to appreciate the determination of the All-Africa Religious Liberty Association in promoting freedom of religion or belief for all people, no matter their faith or traditions. The idea according to which a person’s conscience, rather than the government, should dictate his/her choice of worship is anchored in the principle of religious freedom.
This principle is critically important because everyone has the right to make personal decisions about their beliefs and practices. This autonomy is a fundamental aspect of human dignity and freedom. Allowing individuals to choose their religious practices favors a diverse and pluralist society. This diversity can lead to greater understanding and tolerance between different groups. Although religious diversity is a fundamental feature of human history, we are witnessing serious attacks on Religious Freedom in all regions of the world. There are draconian laws to punish those whose beliefs are different from our own or think differently from us.
When religious practices are dictated, it can lead to oppression and persecution of minority groups. Let us all ensure that individuals can follow their conscience to protect the community from abuse. I concur with the notion that worship and religious practices are deeply personal and often tied to an individual’s moral and ethical values. Allowing people to follow their conscience guarantees that their actions are consistent with their deepest convictions.
The AIDLR which I have the privilege to Chair the Honorary Committee is convinced in the genuine belief that the world will benefit more from peace than from conflict, more from love than from hate, and more from promoting a united human family than a divided one characterized by the rise of antisemitism, the oppression against Christian minorities, islamophobia and the related rise of hatred against Muslims.
On our continent, perhaps more than anywhere else, freedom of religion plays a crucial role in development. Freedom of religion in effect reduces interfaith conflicts and promotes peaceful coexistence among different communities. This creates a stable environment conducive to economic and social development. Moreover, by guaranteeing freedom of religion, African societies can better integrate diverse religious communities, which strengthens social cohesion and inclusion. Hence the imperative for our leaders to strive not to become the source of discord and intolerance. When leaders start labeling those they disagree with, those who challenge them, or those who simply seek the protection of the law, it leads to the kind of situation I witnessed in Myanmar with the Rohingya massacres, which took on the same dimension: humiliation and denial of their humanity..
Let’s remind political, religious and faith-based leaders and actors, let’s remind all in position of power that whenever we compromise with our fundamental values, just to accommodate our immediate comfort, or our shortsighted interest, this always comes back to haunt us. Communities and nations have nothing to fear from accepting other faiths and cultures into their society. Mutual respect is a sign of strength, not weakness. Freedom of religion is indeed a pillar of human rights and democracy. It allows individuals to practice their faith without fear of persecution, which is essential for a just and equitable society.
On the economic development front, an environment where religious freedom is respected attracts investments. Local and foreign investors are more inclined to settle in communities and countries where fundamental rights are protected. By guaranteeing freedom of religion, communities and countries contribute positively to human development and innovation. The defense and promotion of religious freedom in Africa are therefore crucial. Freedom of religion is a fundamental right enshrined in numerous international constitutions and conventions. Protecting it is guaranteeing respect for human rights for all.
However, Africa faces many challenges in defending freedom of religion and conscience. Thus, in several regions, such as in the Sahel and East Africa, Islamic extremism poses a serious threat to religious freedom. Extremist groups commit violence against those who do not share their beliefs. Tensions between different ethnic and religious groups can lead to further violence and discrimination.
These challenges require coordinated and inclusive responses, involving both governments, religious organizations and civil society to promote tolerance and respect for everyone’s rights. In this regard, placing emphasis on conflict prevention in Africa, rather than insisting on their resolution is crucial for several reasons.
Prevention allows to avoid the violence, forced displacement and human losses that often accompany conflict. By acting upstream, we can protect civilian populations and avoid major humanitarian crises. Moreover, armed conflict entails enormous costs in terms of infrastructure destruction, loss of productivity and military expenditure. Prevention is generally much less costly than resolving conflicts after they’ve broken out.
For the Africa we want, and in order to ensure the stability and prosperity of our continent, countries at peace are more likely to experience sustainable economic and social development. Conflict prevention contributes to creating a stable environment, conducive to investment and economic growth, as stated earlier. Equally, conflict prevention often involves strengthening democratic institutions and the rule of law, which can help address inequalities, corruption and human rights violations. Many of you here are local actors whose prevention initiatives could be more effective because they are better adapted to specific contexts and benefit from increased legitimacy thanks to a better understanding of local dynamics.
Excellencies, Ladies and Gentlemen,
We should support and encourage our people to see a world of fairness, justice, and empowerment. Ultimately, discrimination and exclusion undermine peoples’ dignity, equality of citizenship, deprives them of their voice and ability to participate in public life. Just like holy books teach us that we should not kill, the jurisprudence of the African Commission on Human and Peoples Rights has recognized the right to life as a fundamental right, without which other rights cannot be implemented.
This means that persecuting or hunting down, let alone killing someone because of his or her religion or belief, is not acceptable and cannot be defended legally or morally.
If we let these injustices happen, they would get worse and, and before we even realize it, we could be facing mass atrocities. Nevertheless, we must repeat again and again that hating, denigrating, demeaning or dehumanizing a minority or individual members of a specific group, based on their religion, race, ethnicity or nationality is a poison which could easily lead to an orgy of murders almost negligently perpetrated by people belonging to the same communities, a trend that would then spread throughout the country, with rapidity, ferocity or sheer brutality. In the age of new social media, the nauseating exploitation of negative or hateful sentiments can relay or fuel calls for stigmatization, ostracism or death.
Education is an essential element to guarantee that communities do not fall prey to these negative trends whereas individuals or groups are wrongfully persecuted simply because they are not accepted by the majority. The implementation of the 2030 Agenda for Sustainable Development, in particular Sustainable Development Goal 4, which includes the promotion of values and skills related to education to global citizenship, will play a key role in this regard. Today, one of the main challenges involves combating hate speech. That is why, in my past assignments at the United Nations, I strived to fight hate speech, mainly by strengthening the capacities of the United Nations staff, promoting the use of technology and education, and by forging partnerships – including with social media companies – so that the capacity building of Member States and the development of policies aimed at combating hate speech would be strengthened. Social networks should promote the values of tolerance, non-discrimination, pluralism, freedom of opinion and expression.
Whether in my capacity as Special Envoy of the African Union, or as founder and president of PATROL-AFRICA, the Pan African Alliance for Transparency and the Rule of Law, or as a mere citizen, I reaffirm with force that I stand ready to support all national, regional and international entities, including yours, in their efforts to meet the challenge of preserving and promoting freedom of religion and conscience. Once again, I salute all esteemed participants in this gathering and congratulate those who have organized this important conference.
My dear brother Dr. Joel Okindoh,
I thank you once again very sincerely for allowing me the privilege of addressing this esteemed audience. An event like this is therefore as necessary as it is useful. I salute the work performed by your organization. This work contributes in a significant way to global efforts aimed at strengthening tolerance and building better communities, a better Africa. I do indeed belong to those who cherish freedom of religion and think that humanity can draw the lessons of the past and that as a result, it would be doomed to repeat the same mistakes, the same horrors of the past.
In conclusion, let us affirm that a global understanding of religious freedom is crucial in today’s polarized world. And this, for several reasons.
A global understanding fosters tolerance and peace by recognizing and respecting diverse religious beliefs, thereby reducing conflict and promoting peaceful coexistence. This understanding contributes to bridging the gaps and fosters mutual respect between different communities, as we have highlighted.
Religious freedom is a fundamental human right which defends the dignity of individuals. It allows people to explore and express their beliefs and personae without fear of persecution, which is essential to personal and societal well-being.
Enforcing respect for religious freedom requires a strong commitment and political will. It is this commitment and political will that sustain our quest for a better world marked by the respect for the cultural diversity of peoples and nations, a world where all forms of discrimination will no longer reign and respect for the right to be different will prevail.
A holistic approach to religious freedom encourages dialogue between different denominations and cultures. It is in any case what I continue to humbly experience within the Muslim Council of Elders, whereas we understand that this approach can lead to greater cooperation and better understanding, essential to addressing global challenges. It is also my daily prayer as the Honorary Chair of the AIDLR. Indeed, in a polarized world, religious freedom can act as a calming force that contributes to reducing existential fears and angst by guaranteeing that all points of view, even the most unpopular, are protected.
This can attenuate the polarization intensity. Religious freedom is often considered the cornerstone of other freedoms.
Essentially, a global understanding of religious freedom consists not only of protecting individual rights, but equally of fostering a more tolerant, more peaceful and more cooperative world. It’s towards this better world that we should all move.
ASANTE SANA."
IBRAHIMA NDIAYE CHITA SAVOURE CETTE MARQUE DE RECONNAISSANCE DE LA CAF
Ibrahima Ndiaye Chita prendra part au tirage au sort de la prochaine Can de beach soccer, aujourd’hui au Caire, en Egypte.
Ibrahima Ndiaye Chita prendra part au tirage au sort de la prochaine Can de beach soccer, aujourd’hui au Caire, en Egypte. Le précurseur du football de plage au Sénégal voit, à travers cette invitation de la Caf, un honneur, une reconnaissance.
La cérémonie de tirage au sort de la Can de beach soccer «Egypte 2024», prévue ce jeudi à 14h Gmt au Caire, aura un invité de taille :Ibrahima Ndiaye Chita. La Caf a, en effet, tenu à honorer le précurseur du football de plage au Sénégal en le conviant à ce tirage de la 12e édition. On devine, du coup, la joie de l’ancien Manager général de l’Equipe nationale de beach soccer.
«C’est vraiment une surprise pour moi. Je ne m’y attendais même pas. C’est pourquoi je rends grâce à Dieu. Je suis vraiment ravi de participer à ce tirage au nom du Sénégal et encore une fois je remercie infiniment le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor», a-t-il réagi.
Une invitation aux allures d’une reconnaissance pour celui qui s’est très tôt investi dans le développement de cette discipline qui a fait rayonner le Sénégal en Afrique et partout dans le monde.
«C’est un dirigeant de la Caf, un Egyptien, qui m’a informé vendredi dernier comme quoi je fais partie des invités au tirage au sort. Avant, on s’était retrouvés à Dubaï pendant la Coupe du monde et on a beaucoup discuté en insistant sur le travail que j’ai abattu pour le développement du beach soccer au Sénégal et aussi mon expertise en Afrique. En fait, tout cela, c’est le fruit d’un travail de longue durée. Je pense que c’est une belle récompense pour moi, particulièrement pour le Sénégal et mon village de Ouakam où je suis né», savoure Chita, joint mardi soir, au moment où il se préparait pour prendre la direction du Caire.
Chita regrette les incidents de Nouakchott
Continuant de s’impliquer pour le développement du beach soccer en tant que membre de la Direction technique nationale, Chita compte travailler pour aider à la détection de nouveaux talents afin d’assurer la relève. Ayant initié aussi le beach soccer en Mauritanie, il dit regretter les incidents ayant émaillé le match amical que les Lions étaient allés livrer à Nouakchott. «La Mauritanie participe pour la première fois à une Coupe d’Afrique et là, c’est une fierté pour moi pour les avoir initiés à la pratique de la discipline. Et donc là, je vais en profiter pour parler des incidents malheureux qui se sont passés à Nouakchott. J’ai été le premier à être déçu et triste de cet incident. On ne devait pas en arriver là. Parce que quand même, il faut voir les relations particulières qui existent entre les deux pays et aussi entre les deux présidents des deux fédérations qui sont des amis, des frères et qui siègent ensemble au Bureau de la Caf», regrette l’icône du football de sable. Championne d’Afrique en titre, l’Equipe du Sénégal connaîtra donc ses adversaires à l’issue du tirage qui va déterminer les deux groupes de quatre équipes. Cette compétition, faut-il le rappeler, est qualificative pour la prochaine Coupe du monde que les Seychelles accueillent en 2025.