La Direction des bourses a annoncé le démarrage du paiement des allocations pour l’année académique 2024-2025, ce jeudi 5 décembre 2024. Dans une note portée à la connaissance des étudiants des établissements publics d’enseignement supérieur, elle a précisé que ces allocations sont payées annuellement, d’octobre à septembre.
La Direction des bourses a communiqué, hier, les modalités et le calendrier de paiement des allocations d’études pour l’année académique 2024- 2025. «La Direction des bourses porte à la connaissance des étudiants des établissements publics d’enseignement supérieur que les allocations d’études sont payées annuellement, d’octobre à septembre. Ainsi, la dernière mensualité de l’année académique 2023-2024 a été payée au mois d’octobre 2023, correspondant au dernier paiement de l’année universitaire. Néanmoins, un paiement pour les retardataires est envisagé après la clôture définitive des inscriptions dans toutes les universités. Ces arriérés de paiement concernent les étudiants inscrits tardivement ou omis dans les états de l’année académique 2023-2024», informe la Direction des bourses à travers un communiqué.
515 MILLE OU 815 MILLE F CFA A VERSER A CERTAINS ETUDIANTS
Selon la même note, la Direction a annoncé la mise en place de «renouvellements automatiques» pour anticiper sur les paiements de l’année académique 2024-2025. «Le renouvellement automatique consiste à payer tout étudiant n’ayant jamais redoublé antérieurement dans le même cycle et considéré à présent comme un potentiel redoublant en attendant sa réinscription», précise la note. Ce faisant, ajoute le document, «le paiement des mensualités d’octobre et de novembre, pour le compte de l’année universitaire 2024- 2025, commence ce jeudi 5 décembre 2024». Toutefois, la Direction des bourses prévient que ce système de renouvellement automatique prendra fin en mars 2025. Les étudiants non réinscrits à cette date ne pourront plus bénéficier de ces allocations pour l’année en cours. «Le paiement desdits renouvellements automatiques sera arrêté en fin mars 2025 pour tout étudiant non réinscrit jusqu’à cette date, au titre de l’année académique 2024- 2025», lit-on dans le document. Alors, si la Direction tente de rassurer, des étudiants en Master 1 de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) dénoncent un retard de 14 mois dans le versement de leurs bourses. En réponse, ils ont initié depuis ce mercredi 4 décembre, une série de protestations, débutant par une journée sans tickets, et annoncent leur intention de poursuivre leur mouvement tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. Pour certains étudiants en Master, les montants à verser peuvent atteindre 815 mille F Cfa ou 515 mille F Cfa, selon les allocations attribuées aux étudiants (65 mille ou 40 mille, plus les 35 mille de trousseau).
L’ETAT MISE SUR LES CLPA POUR UNE PECHE DURABLE
Les conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA) contribuent à la prévention, à la réduction et à la résolution en premier ressort des conflits au niveau local et de participer au suivi, au contrôle et à la surveillance de la pêche et de ses activités
Les conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA) constituent des leviers pour assurer une pêche artisanale durable. Après leur installation dans les zones côtières sénégalaises, les autorités renforcent les capacités des présidents pour une meilleure gestion des ressources halieutiques.
Les conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA) contribuent à la prévention, à la réduction et à la résolution en premier ressort des conflits au niveau local et de participer au suivi, au contrôle et à la surveillance de la pêche et de ses activités annexes. Pour mener à bien cette mission, 41 CLPA ont été mis en place et un renouvellement de bureau a été opéré tout récemment. Pour les accompagner à assurer la mission qui leur est confiée, Ismaila Ndiaye Directeur des pêches maritimes est revenu sur leur rôle qui est primordial pour la durabilité des ressources. C’est pourquoi des changements drastiques ont été opérés pour équiper les CLPA. «Les moyens sont insuffisants. 718 km de côte et 200 mille miles de zone économique exclusive, donc la partie marine est plus large que la partie terrestre et pour surveiller cela, ça demande beaucoup de moyens. Pour le contrôle de la pêche, nous avons mis en place ces institutions. Au début, on avait prévu des sources mais malheureusement, il y avait des lenteurs. Cependant, ces derniers temps, on a mis sur la table la question et les CLPA commencent à entrer dans leurs fonds. Nous sommes encore en train de voir comment les renforcer. L’année passée, on a tenu un atelier pour voir comment nous allons trouver des fonds pour renforcer les moyens. Je pense qu’aujourd’hui, on peut revenir sur ces points et essayer de mettre en œuvre tout cela», a soutenu le représentant de l’Etat qui annonce que les CLPA seront renforcés en équipements pour leur permettre de mener à bien leur mission de surveillance.
Ces structures composées de volontaires jouent un rôle important dans la protection de la ressource. C’est pourquoi le ministère des Pêches a pris la décision de les formaliser. «Comme le CLPA, c’est du volontariat, les membres n’ont pas de salaires mais ce sont des personnes engagées qui veulent défendre leur métier et le rendre pérenne. Aujourd’hui, il y a des pistes de solutions pour les accompagner. Le problème est qu’ils ont rencontré des difficultés pour faire la surveillance en haute mer mais ils n’avaient pas de protection juridique et sociale parce qu’il y avait des problèmes. Il serait très difficile de les protéger contrairement aux fonctionnaires. Et depuis, ils ont demandé qu’il y ait un statut qui leur permette de faire ce travail et l’année passée on a formalisé le statut de surveillant des acteurs et maintenant il va falloir les former», renchérit Ismaïla Ndiaye. Pour les renforcer, l’État a doté chaque CLPA d’une pirogue en fibre de verre motorisé et quelques équipements de sécurité et du carburant pour aller en mer.
Pour Mbaye Sarr, président du CLPA de Sindia Sud qui polarise les villages côtiers de Mballing, Nianing, Pointe Sarène et Mbodiène, la pêche artisanale commet autant de dégâts que la pêche industrielle. Dès lors, suggère-t-il, il faut des mesures plus corsées pour obliger les pêcheurs à respecter la loi et à assurer la préservation de la ressource.
EL HADJI MALICK DIOUF BUTEUR AVEC LE SK SLAVIA PRAGUE
L’international sénégalais du SK Slavia Prague (République tchèque), El Hadji Malick Diouf, a inscrit le cinquième but de sa saison actuelle, dans un match de la huitième journée joué en retard, jeudi, contre Ostrava.
L’international sénégalais du SK Slavia Prague (République tchèque), El Hadji Malick Diouf, a inscrit le cinquième but de sa saison actuelle, dans un match de la huitième journée joué en retard, jeudi, contre Ostrava.
Le défenseur sénégalais de 19 ans a inscrit l’unique but du match à la 29e mn. En championnat, il n’avait plus marqué depuis le 29 septembre, contre le Boheminias.
Son compatriote d’Anderlecht (Belgique), Moussa N’diaye, a inscrit son premier but de la saison avec le club belge, lors des huitièmes de finale de la Coupe de Belgique, contre Westerlo.
Le club du défenseur âgé de 22 ans a gagné le match et s’est qualifié pour les quarts de finale.
EL HADJI MALICK DIOUF AVEC LE SK SLAVIA PRAGUE
L’international sénégalais du SK Slavia Prague (République tchèque), El Hadji Malick Diouf, a inscrit le cinquième but de sa saison actuelle, dans un match de la huitième journée joué en retard, jeudi, contre Ostrava.
L’international sénégalais du SK Slavia Prague (République tchèque), El Hadji Malick Diouf, a inscrit le cinquième but de sa saison actuelle, dans un match de la huitième journée joué en retard, jeudi, contre Ostrava.
Le défenseur sénégalais de 19 ans a inscrit l’unique but du match à la 29e mn. En championnat, il n’avait plus marqué depuis le 29 septembre, contre le Boheminias.
Son compatriote d’Anderlecht (Belgique), Moussa N’diaye, a inscrit son premier but de la saison avec le club belge, lors des huitièmes de finale de la Coupe de Belgique, contre Westerlo.
Le club du défenseur âgé de 22 ans a gagné le match et s’est qualifié pour les quarts de finale.
LES JEUNES BRISENT LE PLAFOND DE VERRE
Agés respectivement de 50 ans, 44 ans, et 42 ans, Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, et El Malick Ndiaye incarnent aujourd’hui l’élite dirigeante du Sénégal. Ils ont ainsi mis à la retraite toute une génération d’acteurs politiques
Agés respectivement de 50 ans, 44 ans, et 42 ans, Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, et El Malick Ndiaye incarnent aujourd’hui l’élite dirigeante du Sénégal. ils ont ainsi mis à la retraite toute une génération d’acteurs politiques qui voulait faire encore de la résistance
Jamais dans l’histoire du Sénégal, on n’a eu en même temps de si jeunes Présidents d’institutions. Bassirou Diomaye Faye a été porté à la magistrature suprême, à 44 ans, à l’issue de la présidentielle du 24 mars 2024. Une fois au pouvoir, il nomme son mentor en politique, Ousmane Sonko, 50 ans, Premier ministre. Neuf mois après, le nouveau régime organise des élections anticipées qu’il remporte haut la main. Avec 54, 97% de l’électorat, PASTEF se retrouve avec 130 députés à l’hémicycle. Ce qui lui a permis d’élire El Malick Ndiaye, à 42 ans, Président de l’Assemblée nationale. Ces trois hommes ont en commun d’être tous issus de PASTEF, le parti au pouvoir ; et personne parmi les trois ne dépasse la cinquantaine. Ils sont relativement jeunes comparés à ceux qui, jusque-là, occupaient ces positions-là au sein de l’architecture institutionnelle.
Avec ces nouveaux hommes forts de la République, une nouvelle ère politique s’ouvre au Sénégal.
Mieux, l’alternance générationnelle est définitivement actée. La présence de ces jeunes au sommet de nos institutions est perçue d’ailleurs par certains observateurs comme une exception. Or, cela doit être la norme au regard de la proportion des jeunes dans la population sénégalaise. En effet, selon les dernières statistiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), les personnes âgées de moins de 35 ans représentent 72,2% de la population.
Souvent, on disait que les jeunes n’étaient pas trop engagés en politique, qu’ils n’étaient pas suffisamment représentés dans les institutions ou qu’ils jouaient les seconds rôles dans les formations politiques. Mais avec l’avènement PASTEF, la tendance a été renversée. Les Patriotes ont à vrai dire bouleversé les codes établis dans les cercles politiques sénégalais.
«CETTE ALTERNANCE GENERATIONNELLE POURRAIT OUVRIR LA VOIE A UN CHANGEMENT SYSTEMIQUE …»
Cette alternance générationnelle réclamée depuis longtemps vient ainsi à son heure. En effet, les jeunes se voient facilement en Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, ou El Malick Ndiaye. Et ces nouveaux leaders d’une autre génération ont plus de facilité à communiquer avec la jeunesse et à comprendre ses préoccupations.
Aussi, dans ce monde en perpétuel mutation, il est plus facile pour ces leaders Patriotes de se mouvoir dans le concert des nations. Ils sont en effet branchés sur les avancées technologiques et ils ne nourrissent aucun complexe d'infériorité envers les pays occidentaux ou les partenaires internationaux.
Par contre, ils ne sont pas très expérimentés dans la gestion d’un Etat. Ils sont taxés à tort ou à raison de stagiaires. Il demeure évident cependant qu’ils sont résolument déterminés à changer le pays avec tous les risques que cela peut comporter en termes d’engagement ou de prise de décision politique.
En outre, le spécialiste des questions politiques et de développement en Afrique de l'Ouest, Ousmane Faye a publié récemment une tribune pour dire que le Sénégal se trouve à un moment décisif de son histoire, marqué par l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs politiques. Selon lui, cette alternance générationnelle pourrait ouvrir la voie à un changement systémique attendu depuis longtemps par le peuple, qui exige des élus des actions concrètes et transparentes. Les jeunes, particulièrement impatients, dit-il, aspirent à un avenir meilleur dans leur pays, sans envisager de migrer vers d’autres horizons. “Ils ont besoin de formation et de compétences pour pouvoir eux aussi assurer l’élite de transition à venir. Ils représentent l’avenir du Sénégal et ont soif de changement”, a-t-il déclaré.
Toutefois, il souligne que la concrétisation de ces aspirations dépend, d’une part, largement de la volonté du gouvernement à promouvoir le progrès, surtout dans un contexte économique favorable, marqué par l’exploitation du gaz et du pétrole, qui propulsera le pays parmi les nations bénéficiant de ces ressources. D’autre part, ajoute-t-il, le changement tant attendu ne pourra avoir lieu que dans un environnement où la justice et les institutions sont indépendantes et justes.
VIDEO
BARTH ÉVINCÉ DE L'HÉMICYCLE
Malgré les appels d'Alioune Tine dénonçant "un coup dur pour la démocratie sénégalaise" et ceux de Seydi Gassama plaidant pour "la voix forte et discordante" du maire de Dakar, ce dernier est déchu de son mandat de député
(SenePlus) - L'Assemblée nationale a officiellement prononcé ce vendredi 6 décembre 2024, la radiation de Barthélémy Dias de son mandat de député. Cette décision est intervenue lors de la séance plénière consacrée à l'installation des 14 commissions parlementaires.
Le président de l'Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a formellement annoncé la nouvelle devant l'hémicycle : "Sur demande du ministre de la Justice, garde des Sceaux et en application des dispositions de l'Article 61 de la Constitution, dernier alinéa et de l'Article 51 de notre Règlement intérieur, le bureau de l'Assemblée nationale, réuni le jeudi 5 décembre 2024, a procédé à la radiation de Barthélémy Dias."
Cette radiation trouve son origine dans l'affaire Ndiaga Diouf, un dossier judiciaire qui poursuit le maire de Dakar depuis plus d'une décennie. En effet, la Cour suprême du Sénégal, par son arrêt n°76 du 22 décembre 2023, avait définitivement confirmé la condamnation de Barthélémy Dias à deux ans d'emprisonnement, dont six mois ferme, pour "coups mortels" sur Ndiaga Diouf, ainsi qu'au paiement de 25 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
Cette situation juridique complexe soulève d'importantes questions sur l'éligibilité de l'ancien député. Comme l'explique Mamadou Salif Sané, enseignant-chercheur en droit public cité par Le Soleil, Barthélémy Dias "ne fait plus partie du corps électoral, c'est-à-dire des personnes qui bénéficient juridiquement du droit de vote, même s'il n'est pas radié de la liste."
Avant cette radiation, plusieurs voix s'étaient élevées pour défendre le mandat de Dias. Alioune Tine, figure respectée de la société civile, avait notamment déclaré : "Ce serait un coup dur pour la démocratie sénégalaise que de chercher à liquider politiquement Barthélémy Dias." Dans le même sens, Seydi Gassama, directeur d'Amnesty International Sénégal, avait souligné que "l'Assemblée nationale a besoin, pour la qualité des débats, de la voix forte et discordante de Barthélémy Dias."
Il est à noter que le désormais ex-député n'avait pas assisté à la cérémonie d'installation des députés le 2 décembre, étant présent à Saint-Louis pour soutenir ses gardes du corps impliqués dans une affaire de violences électorales.
Cette radiation constitue un nouveau chapitre dans la vie politique mouvementée de Barthélémy Dias, figure majeure de l'opposition et tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu, qui conserve néanmoins son poste stratégique de maire de Dakar.
LOI SUR LA PARITÉ, UN TEXTE INTERPRÉTÉ AU GRÉ DES INTÉRÊTS POLITIQUES
Le leadership féminin en politique est-il tributaire de celui des hommes ? C’est à cela que ressemble le coup de théâtre qui vient de se jouer, le 2 décembre dernier, lors de l’installation de l’Assemblée nationale composée de 41% de femmes
Le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal se voit privé d’un poste de vice-président pour non-respect de la parité. Pourtant, il leur suffisait de présenter une femme ou au groupe Pastef de reconstituer la composition de sa liste pour se conformer à la législation en vigueur. il faut aussi relever que, dans plusieurs cas, la justice a été obligée d’intervenir pour faire respecter cette disposition.
Le leadership féminin en politique est-il tributaire de celui des hommes ? C’est à cela que ressemble le coup de théâtre qui vient de se jouer, le 2 décembre dernier, lors de l’installation de l’Assemblée nationale composée de 41% de femmes. Il s’est déroulé le 2 décembre dernier lors de la première session de la nouvelle législature. En effet, faute de présenter une femme au poste de huitième vice-président de l’Assemblée nationale, le seul groupe parlementaire de l’Opposition Takku Wallu s’est vu privé d’un siège qui, pourtant, lui revenait de droit. En conséquence, le groupe de la majorité a décidé de s’accaparer du poste en présentant une femme.
Dans un hémicycle éminemment politique, les deux groupes parlementaires se sont donnés en spectacle en se rejetant la balle. Ils s’accusent mutuellement de violation des dispositions de la loi de 2010 sur la parité. « Le poste de vice-président que nous avons, nous le tenons de la loi. Nous avons fait notre proposition pour le poste de vice-président. Il vous revient d’en prendre acte quelles que puissent être les conséquences. La proposition a été bien faite et bien pensée avant de la faire. Nous vous demandons de la soumettre au vote », a déclaré la présidente du groupe parlementaire Takku Wallu.
Dans sa réplique, le chef de file de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale rétorque : « Nous avons déposé notre liste en respectant la parité. Nous avons demandé à nos collègues de déposer leur candidature. Mais, je ne sais pourquoi ils s’obstinent à proposer une candidature qui ne respecte pas la parité. Il y a une réelle volonté de bloquer les travaux de l’Assemblée nationale. Si vous continuez à bloquer les travaux de l’Assemblée nationale, la majorité va présenter une candidature pour compléter le bureau ». Dans la foulée, le groupe de l’opposition qui a boudé les travaux de la plénière a annoncé un recours devant la justice pour amener l’Assemblée nationale à se conformer à la loi.
Mais derrière cette polémique de non-respect de la parité se cache un réel problème de reconnaissance du leadership politique féminin. En effet, à l’Assemblée nationale, l’article 14 du règlement intérieur qui traite de l’élection des membres du bureau est sujet souvent à des interprétations avec des connotations politiques. Il ressort de cet article que : « Les vice-présidents, les secrétaires élus et les questeurs sont élus au scrutin de liste pour chaque fonction respectant la parité homme-femme, conformément aux dispositions de la loi 2010- 11 du 28 mai 2010 »
Mais, dans la pratique parlementaire, la parité semble ne tenir que d’un seul registre homme-femme et jamais l’inverse. Et pour preuve, le débat sur la parité qui se pose très régulièrement à l'Assemblée nationale. Les tenants du Parlement ont tendance à sortir le président de l’Assemblée nationale du champ d’application de la loi sur la parité. Ils font souvent une dichotomie entre le président de l’Assemblée nationale élu pour toute la législature et les membres du bureau élus pour la durée de la législature, c’est-à-dire un renouvellement par an. « C’est une erreur de penser que la parité ne s’applique qu’à partir de l'élection des vice-présidents », estime Me Mamadou Diouf, Doctorant en droit public dans une tribune publiée dans les médias. Le président de l’Assemblée nationale, ajoute-t-il, étant membre du bureau, doit avoir une première vice-présidente à la place du sieur Ismaila Diallo. « Cette mauvaise interprétation qui voudrait écarter le chef de l’institution de l’application de la parité est balayée constamment par la jurisprudence sénégalaise. La lecture de l’article 1er de la loi de 2010, le bureau de l’Assemblée nationale y compris le Président(voir l’article 13 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale), doit être intégralement et alternativement composé d’un homme et d’une femme. Mieux, le décret n°2011-819 du 16 juin 2011 portant application de la loi sur la parité, en son article 02, énumère l’Assemblée nationale, son bureau et ses commissions parmi les institutions dans lesquelles la parité doit être respectée », a-t-il soutenu.
Dans sa tribune, Me Mamadou Diouf s’est penché aussi sur l’argument faisant une dichotomie entre le président de l’Assemblée et les membres du bureau. « La cour d’appel de Kaolack, qui avait fait une mauvaise interprétation de cette loi en arguant que le maire étant élu au suffrage universel n’était pas concerné par l’application de la parité, a vu son arrêt cassé et annulé par la cour suprême du Sénégal. En effet, dans l’arrêt n°47 du 27 octobre 2022, Cheikh Bitèye et autres contre le maire de Fatick, la chambre administrative de la Cour suprême a déclaré que le maire, étant le premier membre du bureau municipal (comme le président de l’Assemblée nationale), est soumis à l’exigence de la parité absolue et que même son élection au suffrage universel ne saurait constituer un obstacle à l’application de la loi sur la parité », a rappelé le juge.
Outre l’Assemblée nationale, le respect de la parité se pose également dans la constitution des bureaux municipaux. Souvent, c’est la justice qui en dernier ressort fait plier les hommes politiques sur fond de recours pour les amener à se conformer à la loi. C’est le cas notamment en 2022 avec beaucoup de décisions rendues par les cours d’appel qui ont ordonné la dissolution et la reconstitution de tous les bureaux ayant violé la loi sur la parité. A Dakar, par exemple, les bureaux municipaux des Hlm, de Biscuiterie, de Dieuppeul-Derklé, de Plateau, de la Ville de Dakar, de Diamniadio, de Malika entre autres ont été tout simplement dissous. Face aux bravades des hommes politiques, la justice a été souvent un rempart pour faire rayonner le leadership féminin en politique.
LE BOSS DE ÇALIK ENERJI À DAKAR
Selon des informations de L’As, Sonko, soucieux, de la souveraineté énergique du Sénégal, a reçu hier le patron de la société turque Çalik Enerji chargée de la construction de l’infrastructure et qui réclame à West African Energy 60 millions d’euros
Pour percer et résoudre le mystère qui entoure le problème à West African Energy, exacerbé par l’arrestation de Samuel et le ralentissement des travaux au niveau de la centrale électrique au Cap des Biches, le gouvernement semble prendre le taureau par les cornes. Selon des informations de L’As, le PM Sonko, soucieux, de la souveraineté énergique du Sénégal, a reçu hier le patron de la société turque Çalik Enerji chargée de la construction de l’infrastructure et qui réclame à West African Energy 60 millions d’euros.
Rebondissement dans l’affaire West African Energy. Alors que Samuel Sarr est en prison au pavillon spécial pour abus de biens sociaux au préjudice de West African Energy, suite à une plainte de Moustapha Ndiaye, le patron de la société turque Çalik Enerji, celui qui tire les ficelles de son arrestation, a été reçu hier par Ousmane Sonko qui, selon nos sources, l’aurait convoqué. Car, pour la marche de West Africa Energy, Çalik Enerji exige plus de 60 millions d’euros à Harouna Dia et Cie. Ainsi le Premier ministre Sonko a finalement une bonne compréhension du dossier qui constitue plus une affaire de souveraineté, qui a le viatique du leader du PASTEF et du Président Bassirou Diomaye. Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement devait parler avec son interlocuteur de la problématique de l’énergie en général, avec les délestages qui reviennent.
Il faut signaler que West African Energy, une société constituée par des hommes d’affaires sénégalais et a signé un contrat avec la société turque Çalik Enerji et le groupe américain General Electric (GE) pour la construction d’une centrale électrique à gaz de 300 MW au Cap des Biches à Rufisque. A noter que depuis 1998, au moins 11 contrats ont été signés aux Petits producteurs d'énergie indépendants (IPP) qui appartiennent tous à des étrangers. Et c’est Macky Sall qui a rompu cette pratique et grâce à la mise en place de West African Energy qui va disposer d’une centrale de 300MW dans le cadre du contenu local avec un financement de 432 millions (283 milliards FCFA).
Jusque-là chasse gardée des Libano-syriens, le secteur de l’énergie au Sénégal, à travers ce projet, accueille en force des privés locaux. Le capital est détenu par des hommes d’affaires locaux à raison de 15% pour la Senelec et le reste entre les hommes d’affaires sénégalais (Harouna Dia, Ablaye Dia-Senico, Moustapha Ndiaye (Pca de W A E), Khadim Bâ -Locafrique et l’ancien ministre de l’Energie Samuel Sarr en est le Directeur général. Ils ont profité du «local contain» pour travailler sur ce projet durant trois ans.
West African Energy promet de vendre le kilowatt à SENELEC pour la somme de 60 au lieu 210 francs CFA comme le font les Turcs. Ce qui n’arrange pas donc les affaires de ces derniers.
60% DES FEMMES SENEGALAISES AVOUENT AVOIR SUBI UNE VIOLENCE CONJUGALE
L’annonce a été faite hier par Penda Seck Diouf, sociologue du développement et formatrice en genre lors d’un panel du forum de Remapsen, en partenariat avec ONU femmes.
Les violences basées sur le genre ont pris des proportions inquiétantes. Au Sénégal, 60% des femmes avouent avoir subi une violence conjugale. L’annonce a été faite hier par Penda Seck Diouf, sociologue du développement et formatrice en genre lors d’un panel du forum de Remapsen, en partenariat avec ONU femmes.
« 60% des femmes sénégalaises avouent avoir subi une violence conjugale». C’est la révélation de la sociologue du développement et formatrice en genre, Penda Seck Diouf qui animait hier un panel du forum de Remapsen, en partenariat avec ONU femmes. A l’en croire, les femmes subissent trop de violence.
Pour sa part, la chargée du projet Genre et santé sexuelle et reproductive ONU femmes bureau régional Aoc, Dr Dieynaba Ndao qui présentait sur la violence à l’encontre des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre, indique que 39% des filles ont été mariées avant l’âge de 18 ans. «Au niveau mondial, les filles et les jeunes femmes avec un handicap sont 10 fois plus victimes de violence. La prévalence des Mgf est de 28% pouvant aller jusqu’à 95%. Dans certains pays, 45% des utilisatrices de Facebook et Twitter ont déjà été victimes de Vbg lors de l’utilisation des médias sociaux», révèle-t-elle. Et d’ajouter que 40% des femmes en Afrique de l’Ouest ont subi une forme de violence.
LES DIFFERENTES FORMES DE VIOLENCE A L’EGARD DES FEMMES ET DES FILLES
Les femmes subissent plusieurs formes de violence, d’après Dr Dieynaba Ndao. Elle cite les violences physiques, sexuelles y compris la violence sexuelle liée aux conflits, la violence économique (ou émotionnelle), les mariages forcés et précoces, les mutilations génitales féminines, la traite des êtres humains, les crimes d'honneur, la violence facilitée par les technologies numériques.
Cependant, elle estime que ce défi mondial nécessite une action urgente et concertée. «C’est une violation des droits humains fondamentaux qui entravent le développement social et économique des communautés », dit-elle avant d’ajouter qu’elle touche toutes les régions du continent et des millions de femmes et de filles chaque année. «La violence est souvent perpétrée dans un contexte de patriarcat et d'inégalité entre les sexes, renforcée par des normes sociales discriminatoires et un manque d'accès à la justice. Il y a un rétrécissement de l'espace civique et l’augmentation des attaques contre les organisations de femmes et les défenseuses des droits humains», fait-elle remarquer.
Par Texte Collectif
IL N’Y A #PASD’EXCUSES À LA VIOLENCE À L'ÉGARD DES FEMMES
Nous, le Groupe des femmes ambassadeurs et cheffes d'organisations internationales au Sénégal, voulons soutenir cet important appel à l'action qui nous concerne toutes et tous.
Les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre ont débuté le 25 novembre. Chaque année, du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes, au 10 décembre, Journée des droits de l'homme, cette campagne invite les gouvernements, les militants et les individus à s'unir et à œuvrer pour un changement durable afin de mettre fin à la violence basée sur le genre (VBG). Nous, le Groupe des femmes ambassadeurs et cheffes d'organisations internationales au Sénégal, voulons soutenir cet important appel à l'action qui nous concerne toutes et tous.
1 femme sur 3 dans le monde est encore victime de violence, le plus souvent infligée par son partenaire ou un membre de sa famille. En Afrique de l'Ouest, ce chiffre est de 40 %. Pour certains groupes de femmes et de filles, le risque est encore plus élevé. Par exemple, les femmes handicapées sont jusqu'à 4 fois plus susceptibles d'être victimes de violence. Des pratiques néfastes, notamment les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage précoce, continuent de dévaster des vies. Au moins 200 millions de femmes et de filles ont subi des MGF dans le monde. Malgré le fait que le mariage précoce ait diminué de 15 % au cours de la dernière décennie, 20 % des filles se marient encore avant l’âge de 18 ans dans le monde, contre 39 % des filles en Afrique de l’Ouest. De nouvelles formes de violence sont aussi apparues : au moins 85 % des femmes dans le monde ont été témoins ou victimes de violence sur Internet. Dans les récentes enquêtes d'Afrobaromètre, la violence basée sur le genre est l'une des questions prioritaires des droits des femmes que les Africains veulent que leur gouvernement aborde. Nous connaissons pour la plupart une femme -une sœur, une mère, une fille ou une amie - qui a subi une forme de violence ou d'abus. Certaines d'entre nous ont enduré cette violence. Dans de nombreux cas, cette violence aura menacé le bien-être de beaucoup de femmes et leurs enfants, voire leurs vies, et aura eu des impacts physiques, psychologiques et/ou économiques durables.
Enracinée dans l'inégalité entre les sexes, la violence basée sur le genre est une violation de nos droits humains. Elle nuit à notre santé – physique et mentale – et crée des obstacles à l’éducation et à la pleine contribution de tous à la société. La Banque Mondiale estime que la violence familiale coûte à elle seule 1 à 2 % du PIB par pays, soit l'équivalent de ce que la plupart des pays émergents consacrent à l'éducation primaire. Le FMI estime qu'en Afrique subsaharienne, une augmentation de 1 % de la proportion de femmes victimes de violence peut réduire les activités économiques jusqu’à 8 %.
Dans ce contexte, nous souhaitons unir nos voix et nos forces et contribuer à la recherche de solutions durables pour mettre fin à la violence basée sur le genre. Ainsi, au cours de chacun de ces 16 jours, nous diffusons une série de messages sur les médias sociaux afin de mettre en lumière l'impact significatif que la violence peut avoir dans différents secteurs (suivez nos tweets en ligne sur X et LinkedIn). Nous nous engageons également à écouter et à apprendre des survivants de violence, et des acteurs locaux qui travaillent pour mettre fin à la violence, afin d'éclairer nos propres actions. Nous vous encourageons également à réfléchir aux actions que vous pouvez prendre. Rejoignez le mouvement et partagez vos actions. #Doyna #noexcuse #pasdexcuses.
Signées
-Juliette John, Ambassadrice du Royaume-Uni et Présidente du Groupe
-Nur Sağman, Ambassadrice de Türkiye et Vice-Présidente du Groupe
-Hélène De Bock, Ambassadrice du Royaume de Belgique et Trésorière
-Ursula Fahringer, Ambassadeur d’Autriche
-Keiko Miwa, Directrice pays, Banque mondiale
-Claudia Mosquero Rosero, Ambassadrice de Colombie
-Dolores Rios Peset, Ambassadrice de Espagne
-Anu Saxén, Ambassadrice du Finlande
-Tracey Hébert-Seck, Représentante Résidente, Fonds des Nations Unies pour la Population Sénégal
-Christine Fages, Ambassadrice de France
-Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice, Institut Africain de Développement Economique et de Planification
-Caterina Bertolini, Ambassadrice d’Italie
-Laure Huberty, Ambassadrice du Grand-duché de Luxembourg
-Aminata Maiga, Coordonnatrice résidente des Nations Unies
-Kaia Bilton, Chargée d’affaires, Ambassade Royale de Norvège
-Aissata Kane, Représentante Résidente, Organisation Internationale pour les Migrations Sénégal
-Arlette Mvondo, Représentante Résidente, ONU Femmes Senegal
-Silvia Gallo, Directrice pour le Maghreb, l’Afrique de Ouest Francophone et Lusophone et le Sahel, UNOPS
-Saima Sayed, Ambassadrice du Pakistan
-Carmen Hagenaars, Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas
-Margot van der Velden, Directrice Régionale, Programme Alimentaire Mondial
-Mia Rimby, Ambassadrice de Suède