IL N’Y A #PASD’EXCUSES À LA VIOLENCE À L'ÉGARD DES FEMMES
Nous, le Groupe des femmes ambassadeurs et cheffes d'organisations internationales au Sénégal, voulons soutenir cet important appel à l'action qui nous concerne toutes et tous.

Les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre ont débuté le 25 novembre. Chaque année, du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes, au 10 décembre, Journée des droits de l'homme, cette campagne invite les gouvernements, les militants et les individus à s'unir et à œuvrer pour un changement durable afin de mettre fin à la violence basée sur le genre (VBG). Nous, le Groupe des femmes ambassadeurs et cheffes d'organisations internationales au Sénégal, voulons soutenir cet important appel à l'action qui nous concerne toutes et tous.
1 femme sur 3 dans le monde est encore victime de violence, le plus souvent infligée par son partenaire ou un membre de sa famille. En Afrique de l'Ouest, ce chiffre est de 40 %. Pour certains groupes de femmes et de filles, le risque est encore plus élevé. Par exemple, les femmes handicapées sont jusqu'à 4 fois plus susceptibles d'être victimes de violence. Des pratiques néfastes, notamment les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage précoce, continuent de dévaster des vies. Au moins 200 millions de femmes et de filles ont subi des MGF dans le monde. Malgré le fait que le mariage précoce ait diminué de 15 % au cours de la dernière décennie, 20 % des filles se marient encore avant l’âge de 18 ans dans le monde, contre 39 % des filles en Afrique de l’Ouest. De nouvelles formes de violence sont aussi apparues : au moins 85 % des femmes dans le monde ont été témoins ou victimes de violence sur Internet. Dans les récentes enquêtes d'Afrobaromètre, la violence basée sur le genre est l'une des questions prioritaires des droits des femmes que les Africains veulent que leur gouvernement aborde. Nous connaissons pour la plupart une femme -une sœur, une mère, une fille ou une amie - qui a subi une forme de violence ou d'abus. Certaines d'entre nous ont enduré cette violence. Dans de nombreux cas, cette violence aura menacé le bien-être de beaucoup de femmes et leurs enfants, voire leurs vies, et aura eu des impacts physiques, psychologiques et/ou économiques durables.
Enracinée dans l'inégalité entre les sexes, la violence basée sur le genre est une violation de nos droits humains. Elle nuit à notre santé – physique et mentale – et crée des obstacles à l’éducation et à la pleine contribution de tous à la société. La Banque Mondiale estime que la violence familiale coûte à elle seule 1 à 2 % du PIB par pays, soit l'équivalent de ce que la plupart des pays émergents consacrent à l'éducation primaire. Le FMI estime qu'en Afrique subsaharienne, une augmentation de 1 % de la proportion de femmes victimes de violence peut réduire les activités économiques jusqu’à 8 %.
Dans ce contexte, nous souhaitons unir nos voix et nos forces et contribuer à la recherche de solutions durables pour mettre fin à la violence basée sur le genre. Ainsi, au cours de chacun de ces 16 jours, nous diffusons une série de messages sur les médias sociaux afin de mettre en lumière l'impact significatif que la violence peut avoir dans différents secteurs (suivez nos tweets en ligne sur X et LinkedIn). Nous nous engageons également à écouter et à apprendre des survivants de violence, et des acteurs locaux qui travaillent pour mettre fin à la violence, afin d'éclairer nos propres actions. Nous vous encourageons également à réfléchir aux actions que vous pouvez prendre. Rejoignez le mouvement et partagez vos actions. #Doyna #noexcuse #pasdexcuses.
Signées
-Juliette John, Ambassadrice du Royaume-Uni et Présidente du Groupe
-Nur Sağman, Ambassadrice de Türkiye et Vice-Présidente du Groupe
-Hélène De Bock, Ambassadrice du Royaume de Belgique et Trésorière
-Ursula Fahringer, Ambassadeur d’Autriche
-Keiko Miwa, Directrice pays, Banque mondiale
-Claudia Mosquero Rosero, Ambassadrice de Colombie
-Dolores Rios Peset, Ambassadrice de Espagne
-Anu Saxén, Ambassadrice du Finlande
-Tracey Hébert-Seck, Représentante Résidente, Fonds des Nations Unies pour la Population Sénégal
-Christine Fages, Ambassadrice de France
-Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice, Institut Africain de Développement Economique et de Planification
-Caterina Bertolini, Ambassadrice d’Italie
-Laure Huberty, Ambassadrice du Grand-duché de Luxembourg
-Aminata Maiga, Coordonnatrice résidente des Nations Unies
-Kaia Bilton, Chargée d’affaires, Ambassade Royale de Norvège
-Aissata Kane, Représentante Résidente, Organisation Internationale pour les Migrations Sénégal
-Arlette Mvondo, Représentante Résidente, ONU Femmes Senegal
-Silvia Gallo, Directrice pour le Maghreb, l’Afrique de Ouest Francophone et Lusophone et le Sahel, UNOPS
-Saima Sayed, Ambassadrice du Pakistan
-Carmen Hagenaars, Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas
-Margot van der Velden, Directrice Régionale, Programme Alimentaire Mondial
-Mia Rimby, Ambassadrice de Suède