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7 juin 2025
DES ARTISTES D’AFRIQUE ET DE LA DIASPORA SE REUNISSENT A HARLEM
Dans le cadre du programme « Let Art Speak », Harlem (New York) accueille à partir de ce jeudi 19 septembre et ce, jusqu’au 21 septembre prochain des artistes d’Afrique et de la diaspora,
Des artistes d’Afrique et de la diaspora vont se réunir à Harlem pour le programme Let Art Speak afin de participer au dialogue et de présenter leurs idées aux leaders mondiaux lors du Sommet de l'ONU. C’est du 19 au 21 septembre 2024 avec au menu des lectures d’écrivains, de la poésie, de la danse, entre autres.
Dans le cadre du programme « Let Art Speak », Harlem (New York) accueille à partir de ce jeudi 19 septembre et ce, jusqu’au 21 septembre prochain des artistes d’Afrique et de la diaspora, renseigne un communiqué rendu public. Il s’agit d’un événement pré-sommet des Nations Unies sur le futur organisé par un collectif d’organisations panafricaines..
« L'objectif est de rassembler des écrivains, artistes, poètes, musiciens, danseurs, réalisateurs, artistes visuels et d'autres genres pour s'asseoir ensemble et créer une vision pour l'avenir », précise le document. « En septembre, les leaders du monde entier se réuniront à New York lors du Sommet du futur pour adopter le Pacte du futur dans le monde. Nous travaillons avec AU Ecosocc, Priority Africa Network et d'autres organisations panafricaines pour convoquer des leaders de la société civile du continent à venir également à New York et participer à cette même conversation sur l’avenir du monde. Nous avons voulu le faire avant le Sommet de l'ONU et nous voulions entendre d'abord la voix des artistes », a expliqué la présidente de Trust Africa, Coumba Touré.
Et d’ajouter: « Alors que nous parlons de l'avenir du monde, il est temps pour nous d'imaginer un futur différent. Un avenir qui ira au-delà de tout ce que nous connaissons aujourd'hui et qui ne fonctionne pas pour la majorité des habitants du monde, en imaginant quelque chose de différent. Nous devons imaginer un autre type de gouvernance, de gouvernance mondiale, des relations entre les différents pays et les peuples. Qui mieux que les artistes pour nous aider à créer une société juste ? C’est pourquoi nous avons créé Let Art Speak»
Le Sommet l'ONU sur le futur est, en effet, « un événement de haut niveau qui rassemble des parties prenantes mondiales pour forger un nouveau consensus international sur la manière dont, collectivement, en tant que communauté mondiale, nous pouvons offrir un présent meilleur et protéger l'avenir ».
Au programme, il y aura des discussions au coin du feu avec des artistes africains, des lectures d'écrivains, de la poésie, de la danse et des performances musicales spéciales clôtureront l'événement. Il est également prévu des panels sur des thèmes tels que : la jeunesse, leader du futur, le renforcement de la paix, de la sécurité internationale, le financement durable pour le développement durable, la place de la diaspora dans la réinvention du futur, et bien plus encore. Les conférenciers principaux invités incluent le professeur Bayo Olukoshi (professeur distingué, WITS University School of Governance), Brian Kagoro (directeur général, Open Society Foundations), Chido Mpembwa (envoyée de la jeunesse de l'UA), Dr. Krista Johnson (professeur et directrice du Centre d'études africaines, Howard University), entre autres.
Cette initiative est une collaboration entre Trust Africa, le Conseil économique, social et culturel de l'Union africaine (AU ECOSOCC), la Mission d'observation permanente de l'Union africaine auprès des Nations Unies à New York, le projet USAfrica Bridge Building, Kuumbati Productions, Geantesinvisible.com, Priority Africa Network, la Fédération des journalistes africains, Teaching Arts Institute, Artful Walls, Advocacy Network for Africa, et Oxfam, précise le document.
LE CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 1 ET LIGUE 2 DÉMARRE LE 19 OCTOBRE
La saison 2024-2025 du championnat national de football de Ligue 1 et Ligue 2 va débuter le 19 octobre, a annoncé, la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), dans une lettre circulaire rendue publique, mercredi.
Dakar, 18 sept (APS) – La saison 2024-2025 du championnat national de football de Ligue 1 et Ligue 2 va débuter le 19 octobre, a annoncé, la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), dans une lettre circulaire rendue publique, mercredi.
La LSFP a fait savoir que les clubs de Ligue 1 ont jusqu’au 5 octobre 2024 pour déposer auprès de la Fédération sénégalaise de football leurs demandes de candidatures pour obtenir la licence de clubs nationale.
La Ligue professionnelle rappelle que ‘’cette licence est obligatoire pour participer au championnat de Ligue 1’’.
Le vice-président chargé des affaires juridiques, Pape Sidy Lô avait fait savoir, mercredi dernier, lors de la cérémonie de tirage au sort du calendrier de cette nouvelle saison 2024-2025 ‘’que tout club de Ligue 1, qui souhaite déposer une homologation de contrat et participer au championnat, doit obligatoirement avoir, au préalable, la licence de club délivrée par la Fédération sénégalaise de football.
Il avait aussi précisé que la Ligue professionnelle ‘’a reçu notification de la Direction technique nationale de l’impossibilité cette année d’avoir des dérogations pour les entraîneurs’’ à propos des licences.
Pape Sidy Lô avait expliqué que ‘’les détenteurs de licence D CAF sont des éducateurs formés pour aller dans les écoles de football. Ce ne sont pas des entraîneurs. Ils ne peuvent pas être sur les bancs de touche des matchs de championnats professionnels’’.
Pour le championnat de la Ligue 1, ‘’il y a l’exigence d’avoir la licence B ou d’être en formation pour la licence B ou encore d’être dans le circuit des entraîneurs qui sont en instance de commencer leurs formations’’.
M. Lô avait averti qu’‘’un dispositif ferme est en place pour vérifier tout cela. Aucune permission ne sera accordée sur les bancs de touche qui seront vérifiés et contrôlés.
Une formation pour les préparateurs de gardiens de buts des clubs de la Ligue 1 et Ligue 2 sera organisée à Toubab Dialao les 25, 26 et 27 septembre prochains. La rencontre servira de cadre pour la délivrance d’une attestation autorisant la présence des titulaires sur le banc.
Des changements majeurs ont été apportés au niveau du championnat national de la Ligue 1 et Ligue 2. Pour cette saison, seize équipes, au lieu des quatorze habituelles, seront en lice pour chaque division.
AMADOU HOTT VEUT LA BAD
L’ancien ministre sénégalais sera candidat à l’élection du président de la Banque africaine de développement (BAD) prévue en mai 2025, a-t-on appris mercredi de cette institution financière.
L’ancien ministre sénégalais Amadou Hott sera candidat à l’élection du président de la Banque africaine de développement (BAD) prévue en mai 2025, a-t-on appris mercredi de cette institution financière.
En raison de la candidature qu’il prépare, M. Hott a démissionné de ses fonctions d’envoyé spécial du président de la BAD, chargé de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique. ‘’Cette décision est motivée par mon intention de briguer la présidence de la Banque africaine de développement, ce qui pourrait créer un conflit avec mon rôle actuel à la banque’’, écrit la banque sur son site Internet en citant l’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.
M. Hott ‘’a démissionné de son poste avec effet immédiat’’, précise la même source.
Il a rendu hommage au ‘’leadership visionnaire exceptionnel’’ d’Akinwumi Adesina, le Nigérian qui dirige la BAD depuis une dizaine d’années.
Amadou Hott a exprimé sa gratitude pour l’opportunité qui lui a été donnée de contribuer à la mobilisation des ressources au profit de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique.
Il avait été nommé envoyé spécial du président de la Banque africaine de développement en décembre 2022, dans le but d’aider l’institution financière à assurer la transition de l’Afrique vers le ‘’zéro émission nette’’, par des investissements dans les infrastructures vertes.
Auparavant, Amadou Hott a exercé les fonctions de vice-président de la BAD, chargé de l’électricité, de l’énergie, de la croissance verte et du changement climatique.
Il avait quitté ce poste après sa nomination au poste de ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération au sein du gouvernement sénégalais.
‘’Je le (Amadou Hott) remercie pour son travail exemplaire et les services qu’il a rendus à la Banque africaine de développement et à l’[Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique]’’, rapporte le site Internet de la BAD en citant Akinwumi Adesina.
Au Sénégal, l’économiste et banquier Amadou Hott, âgé de 51 ans, a exercé aussi les fonctions de conseiller spécial du président de la République, Macky Sall (avril 2012-avril 2024), et de directeur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires.
UNE QUARANTAINE D’ENTREPRISES BRITANNIQUES EN PROSPECTION A DAKAR
Les perspectives d’affaires du marché sénégalais inspirent de plus en plus confiance aux investisseurs britanniques
Des investisseurs britanniques prospectent le marché sénégalais depuis hier, mercredi 18 septembre 2024, pour une durée de trois jours. Au total, une quarantaine de chefs d’entreprise opérant dans les secteurs de l’énergie, de la finance, de l’agriculture, de l’éducation, de la santé et des infrastructures échangent avec les autorités publiques et le secteur privé national sur les opportunités d’affaires.
Les perspectives d’affaires du marché sénégalais inspirent de plus en plus confiance aux investisseurs britanniques. En effet, depuis hier, mercredi 18 septembre, une quarantaine de chefs d’entreprise du Royaume-Uni s’imprègnent des avantages d’investir au Sénégal.
Cette mission commerciale, la deuxième du genre, organisée par l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal et son partenaire DMA Invest, constitue pour certaines entreprises britanniques un moyen de consolider leurs investissements, tandis que pour d’autres, il s’agit de découvrir de nouvelles opportunités d’affaires.
Prenant part à cette rencontre aux côtés des décideurs publics et des membres du secteur privé sénégalais, Juliette John, ambassadrice du Royaume-Uni au Sénégal, salue la présence remarquable des investisseurs britanniques dans plusieurs secteurs. « Nous comptons parmi nous plus de 40 entreprises issues d’un large éventail de secteurs, notamment l’énergie, la finance, l’agriculture, l’éducation, la santé et les infrastructures », a-t-elle énuméré.
Selon elle, la diversité de ces secteurs reflète « les priorités des gouvernements des deux pays ainsi que l’importance des opportunités existant de part et d’autre », a ajouté la diplomate. Mme John a précisé que, cette année, les échanges entre les deux pays portent essentiellement sur l’accès au financement et les solutions énergétiques, deux grandes préoccupations des partenaires. Convaincue que l’accès au financement constitue un pilier fondamental pour tout écosystème commercial florissant, Juliette John a affirmé que « les solutions en matière de financement, ainsi que les partenariats public-privé, peuvent combler les lacunes et ouvrir de nouvelles opportunités ».
L’ambassadrice a également souligné que l’énergie est la pierre angulaire du développement économique et un moteur essentiel du progrès. À ce sujet, elle a déclaré : « Sans une énergie fiable et abordable, même les idées les plus innovantes et les projets les plus ambitieux peuvent échouer ». D’où l’importance, selon elle, pour le Sénégal et le Royaume-Uni de travailler ensemble. La particularité de la coopération sénégalo-britannique repose sur des investissements mutuellement bénéfiques.
En clair, Mme John a assuré : «Nous souhaitons vraiment que les investissements britanniques aient un impact positif sur l’économie, le développement, la création d’emplois et le transfert de technologies ». L’ambassadeur du Sénégal au Royaume-Uni, le général Cheikh Wade, a qualifié le Royaume-Uni de «partenaire stratégique» pour les autorités publiques et le secteur privé sénégalais. Selon lui, les investissements britanniques au Sénégal en font le premier partenaire économique du pays.
Le directeur général adjoint de l’APIX, le colonel Mamadou Diallo a, pour sa part, affirmé que l’engagement du gouvernement à créer un environnement favorable aux affaires fait du Sénégal une destination attrayante pour les investisseurs désireux d’avoir un impact positif tout en réussissant financièrement. Il a également invité les hommes d’affaires britanniques à explorer les opportunités d’investissement au Sénégal et à envisager des collaborations avec des partenaires locaux, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, du tourisme et de la culture.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, ouvrant les travaux de cette mission de prospection et d’investissement, a également encouragé les hommes d’affaires britanniques à investir dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie.
LES PREPARATIFS DES LÉGISLATIVES ANTICIPÉS DU 17 NOVEMBRE AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens parus ce jeudi, s’intéressent aux préparatifs des législatives du 17 novembre prochain
Dakar, 19 sept (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS s’intéressent pour la plupart aux préparatifs des législatives du 17 novembre prochain, sujet qui alimente le plus la livraison du jour des journaux.
Le Soleil, par exemple, annonce qu’en perspective de ces législatives convoquées suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, le 12 septembre dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dont les services ont en charge le processus électoral, va ouvrir ‘’des concertations avec la Cena [la Commission électorale nationale autonome], les acteurs politiques et les organisations impliquées’’.
‘’l’Etat accélère la cadence’’, titre Sud Quotidien, suite à la publication en considérant des décrets, portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces législatives anticipées.
Concernant le dépôt des listes, Les Echos font observer que les états-majors ‘’n’ont qu’une dizaine de jours pour déposer leurs listes’’. L’Observateur redoute ‘’le présage d’une période contentieuse pré-électorale et le piège du temps pour l’opposition’’.
‘’La réduction des délais par le président Bassirou Diomaye Faye soulève déjà des vagues et laisse présager une période contentieuse pré-électorale, en plus d’une opposition prise dans le piège du temps’’, indique cette publication.
‘’L’opposition face à des alliances et investitures en 10 jours’’, fait observer le quotidien Bès Bi Le Jour, pointant également le raccourcissement des délais de dépôt des candidatures. ‘’La loi du fait accompli’’, affiche à ce sujet le journal.
L’As précise justement que le dépôt des listes ‘’commence le 28 septembre’’, la caution de 15 millions de francs CFA restant ‘’inchangée par rapport à la dernière présidentielle’’, alors que ‘’le parrainage a été abandonné pour ces joutes’’.
Le quotidien Enquête constate à son tour que les choses ‘’s’accélèrent’’, alors que le processus électoral pour ces législatives anticipées ‘’entre dans une phase décisive’’. ‘’Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé au ministre chargé des élections de déployer une vaste campagne de communication auprès des acteurs politiques et du public’’, informe le journal.
Il ajoute que l’objectif poursuivi à travers cette initiative est de ‘’préciser, dans la transparence, les règles d’organisation du scrutin et le déroulement de la campagne électorale’’.
Pendant ce temps, le duo au pouvoir essuie les critiques de l’opposition, au sujet des inondations et de l’émigration clandestine notamment, des sujets sur lesquels surfe par exemple Bougane Guèye Dany.
Le président de Gueum Sa Bopp Les Jambars ‘’se défoule sur Sonko, Diomaye, Mimi…’’, en dénonçant une ‘’confusion des rôles au sommet de l’Etat’’, rapporte Vox Populi.
Bougane Guèye Dany a animé mercredi un ‘’open presse’’, au cours duquel il ‘’n’a pas mâché ses mots pour exprimer une opposition ferme à ce qu’il qualifie de +totalitarisme rampant + et de manipulation des institutions de la République pour servir les intérêts d’un homme, Ousmane Sonko’’.
‘’Bougane, volcan XXXL’’, affiche sur ce sujet Source A, Tribune titrant : ‘’Bougane détruit le système, menace Sonko et Diomaye’’. Le Mandat souligne que lors de cette rencontre avec les journalistes, Bougane Guèye Dany ‘’a livré un discours virulent contre le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement’’.
Il a notamment ‘’dénoncé la gestion des catastrophes naturelles’’, non sans exprimer ‘’sa solidarité avec les victimes des inondations récentes à Touba et Kaolack, avant de critiquer sévèrement la gestion gouvernementale’’ de ce problème, ajoute Le Mandat.
Sur ce même sujet, Le Quotidien rapporte que le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, ‘’appelle au secours’’ et ‘’débloque 200 millions’’ de francs CFA au profit des sinistrés des inondations à Touba.
LE GRAIN DE SABLE DANS LA MACHINE ÉLECTORALE
L'expert Ndiaga Sylla met en lumière des irrégularités potentielles dans les récents décrets présidentiels concernant les élections législatives anticipées
L’expert électoral, Ndiaga Sylla qui avait plaidé pour une nouvelle saisine du Conseil constitutionnel parle président de la République pour se prononcer sur le calendrier électoral basé sur l'hypothèse des 60 jours ne lâche pas prise.
Réagissant à la suite de la publication des décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces élections législatives anticipées, l’expert électoral dit relever des irrégularités relativement à trois points sur ces décrets pris dans le cadre de la préparation des élections législatives anticipées.
La première porte selon lui sur la période de réception, de traitement et de publication des listes de candidats, la deuxième sur la période distribution des cartes d'électeurs par les commissions administratives et la dernière sur la répartition des sièges à pourvoir dans les départements. Aucune disposition du code électoral ne prévoit la reconduction de la répartition des sièges de la dernière élection. Selon lui, toutes ces procédures et délais relèvent du domaine de la loi. Or, le Conseil constitutionnel s'est prononcé sur les délais au-delà de 90 jours en vertu de la hiérarchie des normes.
Poursuivant, il a indiqué que la démarche appropriée aurait été de saisir à nouveau le Conseil sur un calendrier électoral basé sur l'hypothèse basse de 60 jours conférée par l'article 87 de la Constitution...
L’ÉTAT LANCE LE PROCESSUS ELECTORAL
Publication des décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces élections législatives anticipées, Fini les supputations autours du processus électoral
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le General Jean Baptiste Tine, a officiellement lancé le processus électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain. Il a procédé hier, mercredi 18 septembre à la publication des décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces élections législatives anticipées.
Fini les supputations autours du processus électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche17 novembre prochain. Le Général de corps d'armées, Jean Baptist Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également chargé de piloter l’organisation de ces élections législatives anticipées a procédé hier, mercredi 18 septembre à la publication du décret portant convocation du corps électoral. Dans ce document, les services du ministère de l’Intérieur tirant toutes les conséquences de la décision n°2/C/2024 du Conseil constitutionnel portant demande d’avis du président de la République du 10 juillet dernier, sur laquelle, le chef de l’Etat s’était appuyé pour dissoudre par décret n° 2024-1980 du 12 septembre dernier, l’Assemblée nationale et fixer la date de ces élections législatives anticipées, ont indiqué que ce scrutin sera ouvert à 08 heures et clos le même jour à 18 heures.
Poursuivant, ils ont cependant, précisé que, pour faciliter aux électeurs l’exercice de leur droit de vote, le Gouverneur, le préfet ou le Sous-préfet ou, le chef de la représentation diplomatique ou consulaire à l’étranger, peut prendre un arrêté afin de retarder l’heure de clôture du scrutin dans l’ensemble ou une partie de la circonscription électorale. Revenant sur le déroulement pratique du processus électoral, ils ont confirmé l’annulation du parrainage pour ces législatives anticipées de même que la reconduction du montant de la dernière caution qui était de quinze millions (15.000.000) de francs CFA et le maintien de la répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental, appliquée lors des dernières élections législatives, du 31 juillet 2022 par dérogation aux dispositions du Code électoral comme le recommande le Conseil constitutionnel dans sa décision.
Dans le rapport de présentation de ce décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain, les services du ministre de l’Intérieur, ont justifié cette contraction de la plupart des délais prévus par le Code électoral par leur inadaptation au présent scrutin. « La décision du Conseil constitutionnel, n°2/C/2024, portant demande d’avis du Président de la République, du 10 juillet 2024, a rappelé de façon pertinente « que d’autres délais prévus par le Code électoral sont incompatibles avec le délai maximum de 90 jours prévu par l’article 87 de la Constitution pour l’organisation du scrutin » » ont ils souligné avant de faire remarquer.
A l’évidence, si on se réfère à la règle classique de la hiérarchie des normes, les dispositions de la Constitution doivent impérativement prévaloir. Dans ce cas, les délais prévus par le Code électoral ne peuvent être appliqués au présent scrutin. Par conséquent, les dispositions constitutionnelles donnent une base juridique suffisante au Président de la République, qui dispose d’un pouvoir réglementaire en matière électorale, pour compresser voire déroger aux dispositions du Code électoral, sus visées, afin de se conformer au respect des délais constitutionnels incompressibles. De ce fait, le présent décret a pour but de déroger aux dispositions du Code électoral, notamment les articles, L.37, L.68, LO.183, L.175, L.176, et LO.190.
DÉPÔT DES DOSSIERS DE DÉCLARATION DE CANDIDATURES DÈS LE 1ER OCTOBRE
Dans ce décret portant convocation du corps électoral, l’administration électorale préparé par le ministère de l’Intérieur et entériné par le chef de l’Etat avec la contre signature de son Premier ministre, il est également prévu l’institution en mode fast-track des Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures au plus tard le 9 octobre prochain. En effet, l’article 7 de ce document dispose que par dérogation aux dispositions de l’article L. 176 du Code électoral, une Commission de Réception des Dossiers de Déclaration de Candidatures est instituée, au plus tard, cinquante-cinq (55) jours avant celui du scrutin par le Ministre chargé des Elections. Laquelle commission est chargée quarante-neuf (49) jours au plus et quarante (40) jours au moins soit le 1er octobre prochain, avant celui du scrutin, de procéder à la réception des dossiers de déclaration de candidatures et à l’exécution de toutes les opérations subséquentes en la matière. « La période de dépôt est ouverte du quarante neuvième (49) jour au quarante-huitième (48e) jour avant celui du scrutin, le dépôt des dossiers de déclaration de candidatures est fait parle mandataire de la liste, selon l’ordre issue du tirage au sort effectué par la Commission de réception et le calendrier établi à cet effet. L’étude pour la recevabilité juridique des dossiers de déclaration de candidatures déposés, est effectuée entre le quarante-septième (47e) et le quarante-troisième (43e) jour avant celui du scrutin ».
PUBLICATION DE LA LISTE DES CANDIDATS ET DÉSIGNATION DES PLÉNIPOTENTIAIRES ENTRE 1ER ET LE 5 OCTOBRE PROCHAIN
Outre l’institution des Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures, ce document a également raccourci entre le trente-septième (37) et le trente-cinquième (35) jours avant celui du scrutin la période de désignation des listes de plénipotentiaire auprès de chaque autorité administrative, diplomatique ou consulaire compétente par les différents candidats qui seront en liste.
COMMISSIONS CHARGÉES DE LA DISTRIBUTION DES CARTES D’ÉLECTEUR
Autre mesure prise par le ministère de l’Intérieur dans ce document, concerne la distribution des cartes d’électeurs. En effet, pour permettre aux Sénégalais qui n’ont toujours pas récupéré leur carte d’identité couplée à la carte d’électeur, il est prévu l’institution par l’autorité administrative compétente des commissions chargées de la distribution des cartes trente-cinq (35) jours avant celui du scrutin et en nombre suffisant pour précise-t-il que la distribution des cartes puisse être effectuée normalement et complètement. S’agissant des autres opérations électorales qui n’ont pas été énumérées, l’article 11 de ce décret publié dans le journal officiel le 17 septembre précise que leurs délais prévus par la loi sont maintenus.
RÉPARTITION DES SIÈGES DE DÉPUTÉS
Toujours concernant le processus électoral en vue de ces élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique parallèlement au décret portant convocation du corps électoral, a également publié celui portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces élections législatives anticipées. Et le principal enseignement à tirer de ce décret publié dans le journal officiel rendu public hier, mercredi 18 septembre, concerne également la reconduction de la grille de répartition des sièges retenue pour les dernières élections législatives du 31 juillet 2022. Rappelant que le nombre de députés à élire dans chaque département à l’intérieur comme à l’extérieur du pays est déterminé par décret en tenant compte de l’importance démographique respective de chaque département, ce document précise que depuis les élections législatives du 31 juillet 2022, le nombre de circonscriptions (quarante-six départements) et de sièges (cent soixante-cinq) n’a pas varié même s’il y a une légère hausse de la démographie liée à l’accroissement naturelle de la population. « Tenant compte de ces paramètres et de l’urgence, il apparait ainsi normal de maintenir la même répartition des sièges que celle retenue pour les dernières élections législatives » a justifié le ministère de l’Intérieur qui évoque également « la particularité de ce scrutin qui nécessite une urgence dans les différentes opérations électorales ».
Par Abdoulaye THIAM
DIOMAYE NE PEUT ÊTRE QUE SONKO
Sans exagération, aucune. Bassirou Diomaye Diakhar Faye est bel et bien Ousmane Sonko. C’est plus qu’un slogan. C’est une réalité. Palpable. Et il ne pouvait en être autrement
Comme le concepteur du slogan «Manko Wutti Ndamli» qui a permis au Sénégal de toucher le Graal le soir du 6 février 2022, suite à un coup de patte exécuté par Sadio Mané, à 21 h 06 minutes, mettant fin à 57 ans de d’attente et de symphonies inachevées, celui qui a créé «Diomaye Mooy Sonko» devrait être fier de son idée. Mieux, il devrait même la breveter à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Sans exagération, aucune. Bassirou Diomaye Diakhar Faye est bel et bien Ousmane Sonko. C’est plus qu’un slogan. C’est une réalité. Palpable. Visible. Et il ne pouvait en être autrement. Et pour cause, jamais dans l’histoire politique du Sénégal nous n’avions assisté à un tel scénario où le leader d’un parti politique accepte de s’éclipser pour permettre non pas à son second (ici, Birame Souley Diop) d’accéder au pouvoir, mais plutôt à son Secrétaire général de devenir l’homme le plus puissant de la République sénégalaise.
On n’a beau citer des exemples supposés ou réels de hautes trahisons qui se sont déjà produits à Ndoumbelane, entre notamment Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia, ou encore entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck voire Macky Sall et feu Alioune Badara Cissé, mais force est de reconnaître que ces cas avaient fini d’installer des dyarchies au sommet de l’état, ou le numéro 2 lorgnerait le fauteuil du président. Ici, nous assistons à un duo où le Président, par la force des forces, accepte de s’éclipser, de s’effacer pour son Premier ministre. Dans un régime hyperprésidentialiste, une telle situation suscite des interrogations et donne du fil à retordre aux analystes politiques.
Sauf que beaucoup d’analystes font fi d’occulter qu’aucun des scénarios susmentionnés n’est identique à la situation actuelle du Sénégal. Ici, ce sont des complots les plus loufoques, les brimades les plus viles, du sang, des séquestrations, des privations de liberté tous azimuts qui ont empêché au principal opposant de Macky Sall d’être candidat à l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Après l’affaire Adji Sarr qui a fait pschitt à cause de la requalification des faits passant de viol avec menaces d’armes à une corruption de la jeunesse, il a fallu se rabattre sur l’affaire de la diffamation sur les 29 milliards du Prodac, qui avait opposé Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang. Une affaire qui n’a toujours pas livré son verdict. Le leader du Pastef sera condamné dans un premier temps à deux mois de prison assortis du sursis et à verser 200 millions de francs CFA au ministre. Il sera relaxé des délits d’injures et de faux. Mame Mbaye Niang jubile et soutient que son honneur est lavé. Mais quelques temps après, il interjette appel pour corser l’addition : l’objectif est tout simplement d’empêcher le leader de l’opposition de se présenter.
Cette fois, la sentence l’envoie au tapis puisqu’il va écoper de six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Mais le coup de massue, Ousmane Sonko et sa bande vont le recevoir le lundi 31 juillet 2023 avec la dissolution de leur parti. Une annonce faite peu après l’inculpation et le placement en détention de leur leader, notamment pour «appels à l’insurrection et complot».
Ironie de l’histoire, c’était un 31 juillet 1961 qu’on a assisté à la première dissolution d’un parti politique au Sénégal. Il s’agissait du Parti africain des indépendances (PAI) de Majhemout Diop. Ensuite, ily a eu les dissolutions du Bloc des masses sénégalaises en 1963 et le Front national sénégalais en 1964. Deux partis créés par l’intellectuel sénégalais le plus célèbre: Professeur Cheikh Anta Diop. A cette époque, le président de la République Léopold Sédar Senghor était allergique à toute opposition à son régime. Macky Sall, lui, avait opté pour l’euthanasie ou la réduction à la plus simple expression de l’opposition sénégalaise.
La messe est ainsi dite. Ousmane Sonko est hors course. Pour autant, il ne s’avoue pas vaincu. Tel un phénix, il cherche à renaitre de ces cendres. Et contrairement au PDS et à Takhawu, qui ont milité pour le jusqu’au-boutisme avec ses slogans «Karim Wade ou rien » et/ou « Khalifa Sall ou rien », lui, il va adopter une solution de brouillages des pistes en envoyant plusieurs candidats de son camp chercher les parrainages, parmi eux, un fidèle parmi les fidèles, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui l’avait rejoint en prison. Il finira par choisir ce dernier en lui offrant tout, sur un plateau d’argent. La suite se passe de commentaire. Dans le cas d’espèce, la légitimité appartient à Ousmane Sonko qui, par procuration, a transmis le pouvoir à Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ce qui tranche d’avec les dyarchies qu’on a connues jusque-là. D’ailleurs, le Président Faye ne refusera jamais que Ousmane Sonko lorgne son fauteuil contrairement à ses prédécesseurs qui se sont battus en tant secrétaires généraux et/ou présidents de parti pour arriver à la magistrature suprême. Entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, c’est un cas d’école inédit dans les annales. Ne soyons donc pas étonnés que le premier délègue en partie ou tous ses pouvoirs au second avant de disparaitre de la scène pour mettre en orbite son leader lors de la Présidentielle de 2029.
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude
Issac Yakhouba Ndiaye dit Jacob, professeur agrégé nous enseignait en deuxième année de son cours de droit des obligations, que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Cette situation politique du Sénégal où le Président de la République s’éclipse au détriment de son Premier ministre n’a été possible qu’à la suite des combines, des compromis voire des compromissions au plus haut sommet de l’Etat sous la dictée du Chef de l’Etat, Macky Sall principal acteur du protocole du Cap Manuel. Les wolofs disent que « kou iniane sa doono sa dewine niaw »(lorsqu’on veut priver sa descendance, on finit mal). La réalité, c’est qu’à force de vouloir jouer avec nos institutions, l’effet boomerang a fini par se produire.
Macky Sall est le seul chef de l’Etat sénégalais qui décidait contre qui, il allait aux élections. Ce ne sont pas Karim Meissa Wade et Khalifa Ababacar Sall ne démentiraient pas. Sans occulter les suppressions et reconduction du poste de Premier ministre, avec des prétextes fallacieux soutenus par des délits d’ambitions contre ses anciens camarades. Accusation de corruption des juges constitutionnels, fragilisation de son candidat de raison, etc. Conséquences : l’élection d’un président par défaut.
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’a jamais pensé, pas un seul instant à briguer la magistrature suprême. Le Projet de Pastef a été porté par Ousmane Sonko. Il a été de tous les combats. Même lors des manifestations de Yewwi d’alors, alors que Khalifa Ababacar Sall occupait le poste du président de la conférence des leaders, le patron du Pastef, parlait le dernier. Il captivait les foules, l’hypnotisait par son discours empreint souvent de mots quasi-insurrectionnels. Sonko était le seul et unique opposant qui a su tenir tête à la machine mediatico-politico-judiciaire mise sur pied par Macky Sall qui ne peut maintenant que nourrir des regrets, d’avoir contribué à l’ascension fulgurante de l’actuel Premier ministre vers le sommet de la pyramide. Du banni de l’administration, il est devenu le patron de cette même administration. Quel destin !
Ailleurs, pouvoir et trahison vont de pair
Grand tribun, Ousmane Sonko sait aussi anticipé les coups. « Le seul combat de l’opposition, c’est qu’il ait une brouille entre Diomaye et Sonko », répète-t-il dans ses sorties. Cette phrase du Premier Sonko n’est pas gratuite. Le président du Pastef a lancé une sorte d’alerte pour que le Président de la République ne tombe dans les mêmes travers liés à l’exercice du pouvoir. D’une manière triviale, en langue wolof, on dit : « Buur daay fiir » (le pouvoir ne se partage pas). Surtout que les influences peuvent venir de partout. Des proches, des amis, des parents, des membres de la famille, des hommes d’affaires nationaux et étrangers, des lobbies insoupçonnés notamment de l’épouse et/ou des épouses voire des enfants. D’ailleurs tel un refrain d’une chanson, on entend à longueur de journée « Diomaye est gentil. C’est Sonko le méchant ». Comme si le Premier ministre ne faisait pas qu’exécuter la politique définie par le président de la République. Tout en étant dans un régime hyper-présidentialiste, Ousmane Sonko ne s’affiche pas comme le Premier des ministres. Il n’est pas non plus un simple fusible. Il est plus qu’un chef de gouvernement. Il fait office de chancelier comme en Allemagne, de président du Conseil comme c’est le cas de l’Italie ou encore de Premier ministre à la Britannique ou à l’israélienne.
Toutefois, il ne faut pas non plus insulter l’avenir. Tous les deux doivent faire pas preuve d’intelligence dans la gestion de pouvoir afin d’éviter au pays des crises inutiles qui ne feront que plomber ou retarder notre envol.
Par conséquent, il ne faut pas perdre de vue que pouvoir et trahison font bon ménage. Citons quelques cas.
En France par exemple, des hautes trahisons notées çà et là ont poussé de brillants confrères à publier un excellent ouvrage intitulé «La République des traîtres : De 1958 à nos jours ». Sous la houlette de Jean Garrigues, les meilleures plumes du journalisme ont réuni leurs talents pour s’inviter dans la « cage aux fauves », où tous les coups sont permis. Ils y relatent que Georges Pompidou a trahi Charles de Gaulle, Jacques Chirac a trahi Valéry Giscard d’Estaing, Édouard Balladur a trahi Jacques Chirac, Ségolène Royal a trahi François Hollande, Marine Le Pen a trahison propre père… Selon eux, «la trahison est le fil conducteur de la vie politique sous la Ve République, parce qu’elle est un marchepied indispensable pour la conquête de l’Élysée ».
Plus proche de chez nous, en Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani est accusé d’avoir trahi son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz, qui a été condamné d’une peine 5 ans de prison assortie de la confiscation de ses biens et à une peine d’inéligibilité pour enrichissement illicite et blanchiment.
Au Niger, aucun analyste politique ne pouvait imaginer la fin aussi malheureuse entre Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou qui se considéraient comme des « frères ». A l’image de Diouf-Wade, Wade-Macky Sall, Macky Sall-Diomaye Faye, le monde a apprécié cette image symbolique entre les deux hommes. Mohamed Bazoum prêtant serment en tant que nouveau chef d’Etat devant Mahamadou Issoufou qui venait de passer la main. Mieux, c’est Issoufou lui-même qui avait « imposé » la candidature de Bazoum au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), qu’ils ont co-fondé. Hélas, un peu plus de deux ans après, tout va dégringoler comme un château de cartes. Bazoum sera renversé le 26 juillet 2023 par un coup d’Etat et détenu parles hommes d’Abdourahmane Tiani, alors que son « frère » s’enferme dans un silence bruissant de paroles et des contradictoires dignes d’un tireur de ficèles pour ne pas dire d’un commanditaire.
Au Togo, pour parer à toute éventualité, le président Faure Gnassingbé n’a pas une seule seconde hésité d’arrêter son propre demi-frère, Kpatcha Gnassingbé, alors député et ancien ministre de la défense, le 15 avril 2009 pour tentative de coup d’état. Il sera par suite transféré au Gabon après quatorze années de détention.
Au vu donc de ce qui précède, on ne serait pas exagéré d’affirmer que Diomaye moy Sonko. Mais ne croyons pas non plus que le malheur ne peut arriver qu’aux autres.
God bless Sénégal !
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