Dans la nuit du 13 au 14 septembre 2024, une boutique de transfert d’argent à Sangalkam et de vente de téléphones portables et accessoires a été cambriolée par une bande de plusieurs malfrats. Le Haut-commandement de la Gendarmerie, qui a aussitôt ouvert une enquête, annonce ce mercredi l’arrestation de trois (3) des auteurs présumés de ce vol avec effraction.
“Les investigations menées par la Compagnie de Rufisque, appuyée par la Section de Recherches de Dakar ont abouti à l’interpellation, ce 17 septembre vers 03 heures, de trois (03) suspects présentant des indices graves et concordants qui présument de leur participation à ce cambriolage”, lit-on dans le document publié par les services de communications de la Gendarmerie nationale.
La gendarmerie de rappeler que l’enquête suit son cours et que “les malfaiteurs encagoulés à bord d’un véhicule Pick-up, armés de fusils de chasse, auraient emporté une forte somme d’argent estimée à 20 millions de francs CFA et des téléphones portables”.
LE MINISTRE DES FINANCES ET LE CDEPS AMORCENT UN DIALOGUE POUR ALLÉGER LA PRESSION FISCALE SUR LA PRESSE
Le ministre Cheikh Diba a dit sa volonté de décrispation, informe le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal, Mamadou Ibra Kane, à travers un communiqué.
iGFM - (Dakar) Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a rencontré le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) pour échanger sur la situation de la dette fiscale des entreprises de presse.
A l’issue de cette entrevue, un vent de décrispation a été noté sur le bras de fer entre le gouvernement et les entreprises de presse. «Le ministre a dit sa volonté de décrispation des rapports (…) avec la presse sénégalaise », informe le président du Cdeps Mamadou Ibra Kane, à travers un communiqué.
En réponse aux doléances du Cdeps, le ministre Cheikh Diba dit être disposé à faire des propositions à son gouvernement. « Après le plaidoyer de Me Doudou Ndoye sur l’urgence d’une main levée sur les comptes bancaires, le ministre a promis, dès le début de la semaine prochaine, des mesures pour examiner favorablement toutes les mesures fiscales préconisées pour desserrer l’étau sur les entreprises de presse », lit-on dans le document.
Pauline Thiam, Maimouna Ndour Faye et Alassane Samba Diop, tous membres du Cdeps, ont rappelé à l’autorité la nécessité du paiement des contrats échus au bénéfice des entreprises de presse.
VIDEO
LES IMAGES DE L'ATTAQUE TERRORISTE À BAMAKO
L'aéroport Modibo Keita a tremblé sous les balles. Le fleuron de l'aviation présidentielle, symbole de puissance, s'est vu réduit à une carcasse fumante sur le tarmac
L'aube du 17 septembre à vu Bamako s'éveiller dans un cauchemar orchestré. Des ombres meurtrières se sont faufilées dans la capitale malienne, semant le chaos et la mort.
L'école de gendarmerie, sanctuaire de l'ordre, est devenue en quelques instants un enfer de flammes et de cris. Puis, comme un deuxième coup de tonnerre, l'aéroport Modibo Keita a tremblé sous les balles. Le fleuron de l'aviation présidentielle, symbole de puissance, s'est vu réduit à une carcasse fumante sur le tarmac.
Cette chorégraphie macabre, revendiquée par les sbires d'Al-Qaïda, a laissé la ville KO. Le bilan, aussi flou que glaçant, se compte en dizaines de vies fauchées.
Mais au-delà des chiffres, c'est l'audace de cette opération qui frappe. En paralysant les forces d'élite avant de frapper le cœur du pouvoir, les assaillants ont démontré une stratégie aussi efficace que terrifiante.
Cette attaque, survenant dans le sillage d'une cuisante défaite militaire dans le Nord, sonne comme un sinistre rappel : le Mali, malgré ses efforts, reste prisonnier d'une spirale de violence dont l'issue semble, plus que jamais, incertaine.
DOLEEL PIT-SÉNÉGAL SONNE LE TOCSIN
Le mouvement dénonce ce qu'il perçoit comme des manœuvres de l'ancien régime pour reprendre le pouvoir, avec la complicité surprenante de certains acteurs politiques, dont la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme
Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi dresse un tableau sans concession des forces en présence dans le paysage politique national, pointant du doigt ce qu'il considère comme des trahisons et des compromissions. Il fustige notamment l'alliance entre la CDS et les figures de l'ancien régime.
"Les laquais de l’ancien régime à l’assaut de la révolution citoyenne
Depuis l'élection du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye le 24 mars 2024, accompagnée de la nomination de Ousmane Sonko comme Premier ministre, le Sénégal est en plein bouleversement politique. La révolution citoyenne que représente ce duo, porté par les idéaux de Pastef et adoubé par les Sénégalais, a redonné espoir à une nation longtemps maintenue sous le joug néocolonial et impérialiste. Mais tout le monde n'est pas prêt à voir ce projet aboutir. Les figures de l'ancien régime, Macky Sall et Amadou Ba, bien que déchus du pouvoir, n’ont pas dit leur dernier mot. En effet, ils comptent sur les élections législatives du 17 novembre 2024 pour annuler les acquis de cette révolution populaire.
La Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS), autrefois porteuse des espoirs d’une gauche progressiste, a sombré dans une trahison silencieuse, choisissant de s’aligner derrière ces figures usées du pouvoir, plutôt que de défendre les idéaux qu’elle prétendait incarner. Au lieu de se battre pour le projet d’émancipation citoyenne porté par la nouvelle équipe dirigeante, la CDS a préféré s'allier à l'ancien régime, espérant reprendre pied dans l’appareil d’État par la petite porte des législatives.
Ce qui est frappant, c’est que la CDS, au lieu de proposer une alternative claire pour soutenir le projet de renouveau démocratique et économique de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a choisi de faire le jeu de ceux qui ont méthodiquement exploité les travailleurs sénégalais. Macky Sall et Amadou Ba incarnent tout ce que la révolution citoyenne cherche à détruire : la soumission aux intérêts étrangers, la domination néocoloniale, et le mépris des aspirations populaires. Alors que Pastef promet de rétablir la souveraineté nationale en rompant avec la Françafrique et en refondant les structures économiques pour le bénéfice des Sénégalais, la CDS s’accroche au passé, soutenant une bourgeoisie compradore qui a toujours privilégié ses propres intérêts.
Amadou Ba, fonctionnaire milliardaire sans convictions, n’a jamais représenté autre chose que la continuité du système corrompu de Macky Sall. Et pourtant, la CDS, incapable de proposer un véritable programme pour les travailleurs et les opprimés, a décidé de se ranger derrière cet homme, dans une tentative désespérée de faire la roue de l’Histoire à l’envers à l’envers. Là où Bassirou Diomaye Diakhar Faye et Ousmane Sonko incarnent l’avenir, la CDS préfère s’enliser dans le passé, sacrifiant le monde du travail sénégalais sur l’autel des alliances politiciennes.
La lâcheté de la CDS est d’autant plus flagrante qu’elle se dérobe à ses responsabilités dans un moment crucial de l’histoire sénégalaise. Elle aurait pu se rallier à la révolution citoyenne, soutenir le projet de Pastef et se battre pour que le Sénégal prenne enfin en main son destin. Mais non, elle a préféré se complaire dans son rôle de figurant de l’ancien régime, espérant récupérer quelques miettes de pouvoir en soutenant leurs anciens compères de BBY lors de ces élections législatives dont ils espèrent qu’elles vont annihiler les acquis de la révolution.
Le peuple sénégalais, cependant, ne se laissera pas tromper. La victoire de Bassirou Diomaye Diakhar Faye et la nomination de Ousmane Sonko sont le fruit d’un long combat pour la justice, la souveraineté et la dignité. Le projet de Pastef n’est pas qu’un simple changement de visages au sommet de l’État ; c’est une transformation profonde des structures économiques et politiques du pays. Il s’agit de rompre avec des décennies de domination étrangère et de reconstruire un État au service de tous les Sénégalais, pas seulement d’une élite privilégiée.
Le 17 novembre 2024, les Sénégalais auront à choisir entre la poursuite de cette révolution citoyenne ou un retour en arrière, symbolisé par Macky Sall, Amadou Ba et leurs laquais, comme la CDS. Le choix est simple : continuer sur la voie de la souveraineté, de la justice sociale et de la démocratie, ou permettre à l’ancien régime de reprendre le contrôle et de détruire ce que le peuple a si durement acquis."
APRÈS BOURGES FOOT 18, SADIO MANÉ VA ENCORE INVESTIR EN FRANCE
Associé à l’entrepreneur berrichon Sébastien Pillard, avec lequel il vient de créer la société SM10 France, l’international sénégalais est en passe de faire l’acquisition d’un hôtel particulier du centre-ville de Bourges.
iGFM (Dakar) Patron du Bourges Football Club, la star mondiale du ballon rond Sadio Mané souhaite investir dans le Cher. Associé à l’entrepreneur berrichon Sébastien Pillard, avec lequel il vient de créer la société SM10 France, l’international sénégalais est en passe de faire l’acquisition d’un hôtel particulier du centre-ville de Bourges, avec pour but de le transformer en complexe de luxe.
L’investissement de Sadio Mané à Bourges devrait largement dépasser le cadre du football. La star mondiale du ballon rond ne compte pas se contenter du costume d’actionnaire majoritaire de la société par actions simplifiée (SAS) SM10 Pro Bourges, statut faisant de lui le patron du Bourges Football Club.
Vers l'acquisition d'un hôtel particulier qui sera transformé en complexe de luxe
Sadio Mané est visiblement tombé sous le charme du département du Cher. Quasi un an après avoir être devenu actionnaire majoritaire du club de Bourges Foot 18 en National 2, l’international sénégalais (107 sélections, 43 buts) est sur le point d’acquérir un hôtel particulier pour le transformer en complexe de luxe, informe Le Berry Républicain.
Un investissement de plusieurs millions d’euros
L’idée est de faire sien L’Hôtel des Méloïzes, également appelé hôtel des Finances, dans le centre-ville de Bourges et de le transformer en un établissement haut de gamme. L’ambitieux projet, d’un coût total estimé à plusieurs millions d’euros d’après le quotidien départemental français, englobe, entre autres, un restaurant gastronomique, des solutions d’hébergement de luxe et un espace de bien-être.
Populaire pour ses ouvrages dans le caritatif au Sénégal depuis plusieurs années, Sadio Mané dévoile petit à petit sa facette d’homme d’affaires au nez creux. Avec son associé Sébastien Pillard, un entrepreneur berrichon avec lequel il vient de créer la société SM10 France portant ses initiales, l’ailier de 32 ans a flairé le bon coup. « Sadio Mané souhaite, comme moi, investir sur le territoire. Et si nous travaillons ensemble sur ce magnifique dossier, c’est parce que nous sommes conscients que la demande est forte », a confirmé Pillard.
Les deux hommes sont entrés en contact par l’intermédiaire de Cheikh Sylla, ami de la star et président de BF18. Toujours selon Le Berry Républicain, le complexe ouvrira ses portes en 2026. L’ancien de Liverpool est également entré au capital du groupe Sesyclau, un cador du commerce dans le Berry, ajoute la même source.
IMPORTATIONS FRAUDULEUSES, UN DÉCLARANT EN DOUANE ARRÊTÉ
Cette arrestation est la prolongation d'une vaste affaire d'importations sans déclarations sur laquelle enquête la Douane. El Hadil Malick Diop est visé pour des marchandises d'une valeur de plusieurs milliards.
Sous le coup d'une opposition de sortie du territoire émise depuis le 21 aout dernier, le déclarant en Douane El Hadji Malick Diop, a été arrêté lundi 16 septembre à Rosso-Sénégal puis acheminé à Dakar. Ce, au moment où il tentait de quitter le pays.
Selon Libération, cette arrestation est la prolongation d'une vaste affaire d'importations sans déclarations sur laquelle enquête la Douane. El Hadil Malick Diop est visé pour des marchandises d'une valeur de plusieurs milliards sortis frauduleusement. Mais, renseigne le journal, le déclarant en Douane n'est que la face visible de l'iceberg et pour cause.
Dans le cadre de cette enquête, la Douane avait frappé en premier au cœur de Dubaï port world (Dpw) qui exploite le terminal à containers de la zone nord du Port. Afin de sortir des griffes de la Douane, Dpw a dû transiger à hauteur de presque 4 milliards de Fcfa. Par ailleurs, trois transitaires dont les nommés Baba Guèye et Ndiaga Diouf, visés pour les memes faits, sont actuellement en prison.
par Abdou Latif Coulibaly
LA FALSIFICATION POLITICIENNE DU RAPPORT DU FMI
Certains se sont lourdement trompés en prétendant que les remarques faites par le Fmi sur notre économie sont le fruit de « la gouvernance désastreuse » de Macky Sall
Sous nos latitudes, les politiques en charge de la conduite du destin des populations préfèrent se boucher les oreilles pour ne pas entendre les critiques intelligentes dont les auteurs n’ont aucun autre souci que d’aider les pouvoirs publics à trouver les meilleures solutions pour mieux faire face aux aspirations des peuples et à prendre en charge leurs besoins.
A la suite de la dernière visite de responsables du Fonds monétaire international (Fmi), venus évaluer la situation économique du pays, après trois mois d’exercice ouvert depuis le 2 avril 2024, certains responsables politiques n’ayant peut-être pas ou mal lu le rapport de la délégation du Fmi, ont immédiatement réagi, pour conclure, avec une terrifiante légèreté, que les constats d’échec notés par le Fmi résultent des avatars de la «gestion catastrophique» du régime sortant.
Certains parmi eux, manquant notablement de sincérité dans «l’analyse» ou bien faisant preuve d’une ignorance surprenante des règles opérationnelles sur la pratique des finances publiques, c’est selon les cas, se sont lancés dans une appréciation hasardeuse sur les conclusions de la mission du Fmi.
On rappelle que les rapports du Fmi produits sur la situation économique d’un pays se lisent et se comprennent à la fois dans une perspective diachronique et synchronique. Certains se sont lourdement trompés en prétendant que les remarques faites par le Fmi sur notre économie sont le fruit de «la gouvernance désastreuse» de Macky Sall.
Faux et archi faux ! Les plus zélés d’entre ces défenseurs de l’actuelle équipe au pouvoir en sont arrivés à des conclusions sentencieuses, en oubliant d’opérer une articulation entre les deux démarches dont nous avons parlé tantôt : diachronique et synchronique. Cela aurait permis d’aboutir à un meilleur éclairage sur le sujet qu’ils ont imprudemment abordé.
Pourquoi s’être abstenus de prendre en compte l’avant-dernier rapport produit et publié sur l’état de l’économie nationale au mois de juin dernier, qui a été l’œuvre de la même délégation du Fmi ? Cet exercice intellectuel simple aurait aisément permis de savoir que la posture affichée, en appréciant le rapport du mois de septembre, est inappropriée. Comme sont fausses également les conclusions émises.
Sous ce rapport, il me plaît de citer le chroniqueur Mamadou Sy Tounkara qui relève, avec pertinence, dans une tribune libre publiée sur le site d’actualités Seneweb : «Réagissant sur la récession économique du Sénégal constatée par le Fonds monétaire international lors de sa mission du 5 au 12 septembre 2024, madame Aminata Touré, Haut-Représentant du président de la République, écrit ceci sur ses réseaux sociaux : «Le dernier rapport de la mission du Fmi au Sénégal fait le bilan économique catastrophique des derniers mois de Macky Sall.».»
L’auteur ne manque pas d’ajouter que l’ancienne Première ministre de Macky Sall, Aminata Touré est allée très fort dans ses appréciations sentencieuses, sans apporter la moindre preuve de ce qu’elle avance, encore moins de chiffres crédibles pour soutenir ce qu’elle affirme. Nous pensons, comme lui, que le Fmi dit l’exact contraire de ses affirmations.
Nous revenons volontiers sur les résultats du rapport de la mission du Fonds menée dans notre pays deux mois plus tôt, c’est-à-dire du 6 au 19 juin 2024. Le Fmi avait conclu : «A la suite de la tenue pacifique de l’élection présidentielle de mars, les perspectives économiques se sont améliorées. La croissance économique devrait atteindre 7, 1% en 2024 et 10, 1% en 2025, avec une inflation qui devrait diminuer et rester dans la fourchette cible de la Bceao d’ici la fin de l’année 2025.»
En vérité, les résultats obtenus dans le cadre des programmes soutenus par le Fmi ont été globalement satisfaisants, malgré les tensions politiques qui ont précédé l’élection présidentielle et un environnement extérieur difficile, avait fait remarquer la délégation du Fmi dans son précédent rapport.
Rapport dans lequel il faisait valoir que «tous les critères de performance pour la fin décembre 2023 ont été respectés. Tous les objectifs indicatifs ont été atteints à l’exception d’un. En outre, des progrès ont été accomplis en matière de réformes structurelles. Trois des six repères structurels pour la deuxième revue du programme Mec/Fec ayant déjà été remplis».
Je me demande : quelles sources une intervenante dans le débat comme Aminata Touré a pu consulter pour faire les accusations aussi fausses que celles qu’elle a pu en sortir à la suite de la visite de la délégation du Fmi ? Je suis tenté de dire qu’elle n’en a consulté aucune. Elle s’est, sans aucun doute, appuyée sur sa seule volonté légitime de défendre et de justifier son appartenance nouvelle à la mouvance présidentielle.
Il faut bien justifier, je crois, son retour au pouvoir à travers sa nouvelle fonction d’Envoyée spéciale du Président Bassirou Diomaye Faye, qu’elle avait aussi assumée sous Macky Sall. Comment ne pas admettre cette vérité de Lapalisse pourtant longtemps révélée par le Fmi ?
En juin, l’institution financière internationale indiquait bien que tous les voyants économiques étaient au vert au mois de juin. Comme l’écrit Mamadou Sy Tounkara dans sa tribune : «(…) On peut ainsi souligner avec emphase que «si tout s’est détérioré en seulement deux mois», il faut regarder du côté de la gestion des actuels dirigeants.»
Je signale qu’«il n’y aurait ni tableau de bord, ni investissement, ni stratégies, ni animation, ni incitation, ni stimulation économique dans notre pays depuis six mois». On peut ajouter, pour mettre davantage à nu les allégations de certains citoyens et responsables politiques qui, à l’image de l’ancienne Première ministre, retiennent la faute de Macky Sall, comme justification, se trompent. Comme l’indique le chroniqueur qui relève : «(…) au contraire, des circulaires du chef du gouvernement ont suspendu les marchés publics, les constructions, les opérations domaniales, les conventions, les recrutements, les Cdd, les séminaires, les formations, les missions, les paiements. En plus d’une atmosphère d’incertitudes et de menaces qui sape la confiance des investisseurs et des consommateurs. C’est ce qui étouffe notre économie et que nous payons amèrement. Notre économie ne peut faire face à cette thérapie de chocs. Elle fait naufrage en ce moment.»
Voici un autre intellectuel qui, au regard de ses écrits, ne peut, en aucune façon, être suspecté de sympathie pour l’ancien régime, encore moins de connivence avec lui qui, comme pour faire écho à la critique juste d’un ancien conseiller de Macky Sall, embraye, en se montrant encore davantage plus critique, voire féroce.
Se montrant encore plus acerbe, l’auteur poursuit en indiquant : «La masse salariale mensuelle de la Fonction publique a ainsi bondi de 2 milliards de F Cfa depuis le mois d’avril 2024, passant de 114, 89 milliards de F Cfa à 116, 82 milliards de F Cfa. Clairement, nous ne sommes pas dans la rationalisation. Au contraire, les dépenses non productives sont en train d’exploser et tout ce qu’on nous avait promis sur la lutte contre le gaspillage s’est avéré inexact dans la réalité.»
Autre fait inquiétant, les dépenses d’hospitalisation des agents de l’Etat qui, sous le précédent régime, plafonnaient en moyenne autour d’un milliard de F Cfa par mois, sont brusquement passées à 1, 5 milliard de F Cfa. Soit +50% d’augmentation des frais d’hospitalisation des fonctionnaires depuis mai 2024, sans que le contexte sanitaire ne le justifie. Parlant de ces frais médicaux, j’indiquerais qu’avec une assurance annuelle de moins de cinq cents millions de primes, tous les membres du gouvernement et d’autres personnalités ont été pris en charge sous Macky Sall.
L’auteur ajoute : «Il faudra d’ailleurs vérifier si nous ne sommes pas en présence d’un cas de détournement de deniers publics maquillé dans la prise en charge médicale des fonctionnaires. La lumière doit être faite sur ce dérapage des dépenses de santé de la Fonction publique et sur d’éventuels postes de dépenses sur lesquels une telle augmentation inopinée pourrait être relevée.» Pour finir, M. Kane dit, comme pour enfoncer le clou dans le cercueil de la nouvelle gouvernance et sur celui de la rupture «(…) qu’en dépit des bonnes intentions, de la vision et des discours volontaristes, l’examen des faits et des chiffres montre que le Projet est parti pour être un échec si rien n’est fait pour modifier rapidement la trajectoire enclenchée.
Non seulement les tares des anciens régimes qu’il est censé éradiquer sont toujours là et encore plus résilientes, mais surtout, ce nouveau gouvernement, par son orientation budgétaire, ne se donne pas les moyens de réussir la transformation de l’économie et des institutions qu’il s’est fixée comme objectif. Le réveil pourrait être brutal à l’heure des comptes et le risque politique non négligeable».
Cette conclusion, à elle seule, démolit la thèse principale de tous ceux qui seraient tentés de jeter la faute sur Macky Sall, en analysant l’état de l’économie nationale au premier trimestre de l’année en cours. Ceux-là devraient tous se montrer justes avec lui et avec ce Peuple, en laissant tranquille le régime sortant. La recherche effrénée dont font montre certains, en essayant de trouver des coupables, désignés autres que le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, n’est ni juste ni réaliste. Et encore moins recevable.
PALESTINE, UNE RÉSOLUTION EXIGEANT LA FIN DE L’OCCUPATION ISRAÉLIENNE AU VOTE À L’ONU
Premier du genre depuis l’octroi de nouveaux droits et privilèges supplémentaires à l’Etat palestinien, les débats sur ce projet se sont étirés sur deux jours dans le cadre d’une session extraordinaire d’urgence.
L’Assemblée générale des Nations Unies va procéder ce mercredi à partir de 15 heures (GMT) au vote d’un projet de résolution appelant à la fin de l’occupation par Israël des terres palestiniennes de Gaza et de Cisjordanie.
Le projet de résolution introduit par la Palestine exige qu’Israël ‘’mette fin sans délai à sa présence illicite dans les territoires palestiniens et que ce soit fait au plus tard douze mois après l’adoption de cette résolution’’, ont indiqué des médias.
Ils rapportent que le projet de résolution porte notamment sur le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, l’arrêt de l’érection de nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ou encore la possibilité d’un retour des Palestiniens déplacés.
Premier du genre depuis l’octroi de nouveaux droits et privilèges supplémentaires à l’Etat palestinien, les débats sur ce projet se sont étirés sur deux jours dans le cadre d’une session extraordinaire d’urgence réunissant les 193 pays membres de l’ONU.
Le texte appelle aussi à la fin des importations venant des colonies, la fourniture d’armes à Israël et la prise de sanctions contre les personnes participant ‘’au maintien de la présence illicite d’Israël ‘’dans les territoires occupés, a par exemple rappelé le site d’information de Radio France international.
‘’Il incombe à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité de mettre fin à la présence illégale d’Israël dans le territoire palestinien occupés’’, a déclaré le président de l’assemblée générale des Nations-Unies, Philémon Yang.
Par Mamadou Mbakhé Ndiaye
DÉBAT PUBLIC, LA RENGAINE
Les vieilles habitudes politiques persistent, avec leur lot d'invectives et de querelles stériles. L'approche des élections législatives ravive les tensions, tandis que les polémiques politico-religieuses continuent de parasiter le dialogue national
Décidément, au Sénégal, les hommes passent à la tête de l'État mais le débat public reste le même. En effet, malgré l'accession à la magistrature suprême du Président Bassirou Diomaye Faye et de son équipe, les débats politiciens et les querelles politico-religieuses sont toujours en vogue, d'autant qu'une élection législative se profile encore à l'horizon.
Le Sénégal a traversé des moments de troubles marqués par des adversités voire des animosités politiques qui ont failli amener le pays au bord du gouffre. Heureusement qu'avec l'élection présidentielle de 2024, tout le monde était revenu à de meilleurs sentiments, espérant un souffle nouveau avec le nouveau régime incarné par le tandem Diomaye-Sonko et le Pastef.
Toutefois, la première mesure à prendre dans une stratégie de croissance et dans une dynamique de changement, c'est de savoir à quoi il faut renoncer, sinon les mêmes causes donneront les mêmes effets. Indubitablement. Et s'il est vrai que l'espace public est un espace de confrontation, force est de dire qu'il est aussi, pour reprendre Dominique Wolton, un espace de négociation. «Même si on n’est d'accord sur rien, il faut qu'on apprenne à ne pas se tuer et à apprendre à respecter un minimum de codes», ajoute le sociologue français, spécialiste patenté de la communication. Mais au Sénégal, les acteurs du débat public refusent de se débarrasser de «l'obsolète» et de «l'improductif». C'est la même antienne, encore et toujours. Les acteurs refusent d'élever le discours en élevant le langage. Certains tenants du pouvoir actuel et leurs acolytes, au lieu d'engager et d'orienter le débat sur les grandes réformes du «Projet», continuent leurs passes d'armes avec ceux qu'ils appellent de manière sarcastique la nouvelle opposition, survivance indépassable visiblement de leur passé d'opposants radicaux. Au grand dam ainsi de la sérénité politique qui sied à une nouvelle dynamique de changement.
Les partisans de Diomaye Faye ont besoin d'inventer un nouveau récit au sein de l'espace public où on débat de manière contradictoire mais constructive des grandes orientations de la nation, surtout dans un contexte où le FMI fait un diagnostic tout sauf reluisant de l'économie sénégalaise et que l'immigration irrégulière a repris de manière inquiétante, ces dernières semaines. Il y a vraiment matière à débattre dans l'espace public. Même son de cloche pour l'actuelle opposition qui, pour la plupart, refuse d'être objective dans ses analyses et saisit la moindre occasion pour crier «l'incompétence» d'un régime qui n'a pas encore fait une année. Il faut croire que certains opposants ont décidé d'appliquer de manière délibérée et irréfléchie la loi du talion aux actuels tenants du pouvoir. Et avec les élections législatives qui se profitent à l'horizon, les sénégalais auront droit aux mêmes querelles politiques faites d'invectives et de règlements de comptes. À cela viennent se greffer toutes les polémiques politico-religieuses qui s'incrustent dans le débat public ces derniers jours comme l'affaire Cheikhou Omar Diagne. Et certaines sorties, lors du Gamou qui est censé être un moment d'introspection et de ferveur spirituelle, maintiennent toujours l'espace public dans le statu quo. Et comme à l'accoutumée, les propos pour le moins incongrus de l'iconoclaste marabout Ahmed Khalifa Niasse occupent les médias. L'habitude est une seconde nature...
LES SOLUTIONS D'ADHA ET ENDA ECOPOLE CONTRE LA MIGRATION IRRÉGULIÈRE
Selon les deux organisations, les politiques de lutte contre la migration irrégulière continuent de révéler leurs limites malgré les efforts déployés
La tragédie de la migration irrégulière préoccupe au plus haut niveau “action pour les droits Humains et l’amitié (ADHA)” et ENDA ECOPOLE. Ces deux organisations ont entamé un fort plaidoyer pour des solutions durables et une nouvelle politique de jeunesse.
Une quarantaine de personnes ont péri dans le naufrage de leur embarcation le 8 septembre dernier au large de Mbour. Ce drame a plongé le Sénégal en état de choc. Et des organisations de la société civile parmi lesquelles “Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) et ENDA ECOPOLE” ont pris leur bâton de pèlerin pour des actions de plaidoyer envers tous les acteurs concernés.
Même si elles ont salué la présence du président de la République à Mbour pour témoigner sa solidarité aux familles des victimes, “un geste empreint de compassion et d'empathie, fort apprécié”, ADHA et ENDA ECOPOLE relèvent toutefois ces drames à répétition appellent à une introspection et une réévaluation profonde des politiques de jeunesse et de migration afin de mettre en place des solutions durables.
Elles appellent de ce fait à un changement de paradigme urgent. A les en croire, depuis plusieurs années, les politiques de lutte contre la migration irrégulière continuent de révéler leurs limites malgré les efforts déployés. “Bien que financées à hauteur de plusieurs milliards de FCFA, elles n'ont malheureusement pas permis de freiner le phénomène et des milliers de jeunes continuent de braver les intempéries. Des initiatives de lutte contre la migration irrégulière, à l’image de la migration circulaire avec l'Espagne qui a mobilisé 85 milliards de FCFA entre 2019 et 2023, restent sans incidence réelle et même méconnues des jeunes, pourtant les premiers concernés”, regrettent-elles.
ADHA et ENDA ECOPOLE pointent dans la foulée du doigt l’opacité et le manque de communication érigés en règle de gestion mettent en lumière la déconnexion entre les solutions proposées et les attentes réelles de la jeunesse. Elles estiment qu’il est grand temps de repenser les approches de la question migratoire. Dès lors, elles préconisent des solutions adaptées et efficaces doivent être envisagées et élaborées dans un esprit participatif, avec les jeunes et pour les jeunes, en intégrant les réalités locales et régionales.“ Le modèle actuel renforce le mythe selon lequel la réussite ne se trouve qu’à l’étranger, créant ainsi un « sur espoir » qui pousse de nombreux jeunes à risquer leur vie dans des conditions précaires et dramatiques”, renchérissent-elles.
Par ailleurs, les deux organisations appellent à une remise en question du mythe de la diaspora. ADHA et ENDA ECOPOLE de marteler que la glorification excessive de la diaspora et des rémittences financières renforcent une idée fausse selon laquelle la réussite est uniquement possible hors de nos frontières. Ce narratif, bien qu’encouragé par certains, disent-elles, alimente l'illusion d'un prestige à l'étranger, souvent démenti par la réalité.
Selon elles, il est crucial de valoriser les réussites locales et de montrer à notre jeunesse que réussir au Sénégal et en Afrique est possible. “De nombreux Sénégalais contribuent activement au développement national sans quitter leur pays. Il est temps de mettre en avant ces exemples positifs et d’encourager les jeunes à envisager un avenir radieux sur leur propre sol”, lit-on dans leur communiqué parvenu à “L’AS”.
APPEL A L’ACTION
En outre, ADHA et ECOPOLE recommandent un investissement dans les infrastructures régionales. Selon elles, une solution durable pour freiner l’exode rural et la migration irrégulière réside dans la transformation de notre modèle de gouvernance de nos ressources, l’investissement massif dans les infrastructures éducatives et économiques régionales.
“La valorisation des espaces artisanaux et de créativité (artisanat de service et d’art) et de production communautaires, une meilleure organisation des métiers de l’automobile, agriculture, pêche et élevage, la décentralisation des espaces de décisions etla création d’universités et de centres de formation dans des régions comme Tambacounda et la Casamance est essentielle pour offrir des alternatives crédibles à l’esprit de compétitivité régionale”, soulignent-elles. Non sans ajouter que la valorisation des opportunités des régions et les riches potentialités économiques, renforcent leur attractivité pour devenir de véritables pôles de développement et de centres de décision conformément à l’esprit d’équité territoriale. Elles sont convaincus que de telles initiatives permettraient d’éclore les talents des jeunes tout en leur offrant une masse critique de compétences nécessaires pour les accompagner, contribuant durablement au développement économique de leur terroir.
ADHA et ENDA ECOPOLE préconisent aussi la restauration de la confiance en l’avenir du pays. Leur conviction est que pour freiner l'hémorragie migratoire, il est impératif de restaurer la confiance des jeunes dans leur avenir au Sénégal. Cela passe nécessairement, disent-elles, par une réforme en profondeur du système éducatif, alignée sur les besoins du marché de l’emploi, l’égalité des chances, l’équité dans l’accès aux ressources ainsi que la promotion de projets entrepreneuriaux dans des secteurs porteurs comme l’agriculture, la technologie, l’économie verte, etc…
ADHA et ENDA ECOPOLE appellent également à la mise en place de politiques qui soutiennent l'emploi local, l'entrepreneuriat et la consommation locale, afin de renforcer le tissu économique national. Ces politiques doivent être basées sur des solutions structurelles, réalistes et durables, et conçues en concertation avec les jeunes eux-mêmes.
En définitive, ADHA et ENDA ECOPOLE exhortent l'État à mettre en place des mécanismes communautaires de veille pour prendre des mesures concrètes et prévenir de nouvelles tragédies. En investissant dans l'éducation, en renforçant les infrastructures régionales afin qu’elles soient mieux adaptées aux besoins de l’emploi, dans l’équité, la justice et la démocratie, et en offrant des perspectives d'emploi aux jeunes, il est possible de créer un environnement socio-économique où la migration ne sera plus vue comme une nécessité, mais comme un choix éclairé.