L’ETAT MISE SUR LES CLPA POUR UNE PECHE DURABLE
Les conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA) contribuent à la prévention, à la réduction et à la résolution en premier ressort des conflits au niveau local et de participer au suivi, au contrôle et à la surveillance de la pêche et de ses activités

Les conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA) constituent des leviers pour assurer une pêche artisanale durable. Après leur installation dans les zones côtières sénégalaises, les autorités renforcent les capacités des présidents pour une meilleure gestion des ressources halieutiques.
Les conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA) contribuent à la prévention, à la réduction et à la résolution en premier ressort des conflits au niveau local et de participer au suivi, au contrôle et à la surveillance de la pêche et de ses activités annexes. Pour mener à bien cette mission, 41 CLPA ont été mis en place et un renouvellement de bureau a été opéré tout récemment. Pour les accompagner à assurer la mission qui leur est confiée, Ismaila Ndiaye Directeur des pêches maritimes est revenu sur leur rôle qui est primordial pour la durabilité des ressources. C’est pourquoi des changements drastiques ont été opérés pour équiper les CLPA. «Les moyens sont insuffisants. 718 km de côte et 200 mille miles de zone économique exclusive, donc la partie marine est plus large que la partie terrestre et pour surveiller cela, ça demande beaucoup de moyens. Pour le contrôle de la pêche, nous avons mis en place ces institutions. Au début, on avait prévu des sources mais malheureusement, il y avait des lenteurs. Cependant, ces derniers temps, on a mis sur la table la question et les CLPA commencent à entrer dans leurs fonds. Nous sommes encore en train de voir comment les renforcer. L’année passée, on a tenu un atelier pour voir comment nous allons trouver des fonds pour renforcer les moyens. Je pense qu’aujourd’hui, on peut revenir sur ces points et essayer de mettre en œuvre tout cela», a soutenu le représentant de l’Etat qui annonce que les CLPA seront renforcés en équipements pour leur permettre de mener à bien leur mission de surveillance.
Ces structures composées de volontaires jouent un rôle important dans la protection de la ressource. C’est pourquoi le ministère des Pêches a pris la décision de les formaliser. «Comme le CLPA, c’est du volontariat, les membres n’ont pas de salaires mais ce sont des personnes engagées qui veulent défendre leur métier et le rendre pérenne. Aujourd’hui, il y a des pistes de solutions pour les accompagner. Le problème est qu’ils ont rencontré des difficultés pour faire la surveillance en haute mer mais ils n’avaient pas de protection juridique et sociale parce qu’il y avait des problèmes. Il serait très difficile de les protéger contrairement aux fonctionnaires. Et depuis, ils ont demandé qu’il y ait un statut qui leur permette de faire ce travail et l’année passée on a formalisé le statut de surveillant des acteurs et maintenant il va falloir les former», renchérit Ismaïla Ndiaye. Pour les renforcer, l’État a doté chaque CLPA d’une pirogue en fibre de verre motorisé et quelques équipements de sécurité et du carburant pour aller en mer.
Pour Mbaye Sarr, président du CLPA de Sindia Sud qui polarise les villages côtiers de Mballing, Nianing, Pointe Sarène et Mbodiène, la pêche artisanale commet autant de dégâts que la pêche industrielle. Dès lors, suggère-t-il, il faut des mesures plus corsées pour obliger les pêcheurs à respecter la loi et à assurer la préservation de la ressource.