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13 septembre 2025
LA DIASPORA ATTEND LE MOT D'ORDRE DE KHALIFA
La Coalition décide à l’unanimité de donner carte blanche à Khalifa Ababacar Sall pour indiquer la direction à suivre et s’engage à faire siennes toutes les décisions qu’il prendra - COMMUNIQUÉ DE TAXAWU SENEGAAL FRANCE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la coalition Taxawu Senegaal France, recu le 4 février 2019, relatif à l'actualité électoral et à celle concernant Khalifa Sall.
"La Coalition Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall - France réunie le samedi 2 février à Paris, renouvelle sa fidélité et sa confiance totale à son leader et candidat aux élections présidentielles du 24 février 2019 : Khalifa Ababacar Sall.
La Coalition décide à l’unanimité de donner carte blanche à Khalifa Ababacar Sall pour indiquer la direction à suivre et s’engage à faire siennes toutes les décisions qu’il prendra.
La Coalition dénonce avec la dernière énergie l’implication anti-républicaine de la justice sénégalaise dans le processus électoral pour faire éliminer des candidats, dont Khalifa Ababacar Sall.
La Coalition exige la libération de Khalifa Ababacar Sall et ses codétenus, de même que nos jeunes camarades khalifistes séquestrés dans les geôles de Macky Sall.
La Coalition s’engage à ne ménager aucun effort pour bouter dehors Macky Sall lors des prochaines élections présidentielles et à faire des choix de Khalifa Ababacar Sall l’alternative victorieuse, qui libérera notre pays du régime prédateur, népotiste et corrompu qui le gouverne depuis sept ans."
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LA DANSE DE MACKY SUR LA PLACE FAIDHERBE
Le chef de l'Etat, candidat à sa succession a esquissé quelques pas de danse au rythme des sonorités de Youssou Ndour, ce lundi lors d'un meeting à Saint-Louis
Macky Sall et Youssou Ndour ont égayé les militants de BBY ce lundi à Saint-Louis.
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"LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN RESSEMBLE À UN POTENTAT AFRICAIN"
Après "l'espoir" suscité chez Chimamanda Ngozi Adichie par Barack Obama, l'écrivaine nigériane se montre très critique envers envers son successeur : "Sous la présidence Trump, il y a cette idée que c'est OK d'être raciste"
Lors de la Nuit des idées à Washington, France 24 a rencontré l'écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. Notamment connue pour son roman "Americanah", féministe et anti-raciste engagée, Chimamanda Ngozi Adichie partage son temps entre le Nigeria et les États-Unis. Après "l'espoir" suscité chez elle par Barack Obama, elle se montre très critique envers envers son successeur : "Sous la présidence Trump, il y a cette idée que c'est OK d'être raciste".
MACKY A TRAHI KHOMBOLE, SELON IDRISSA SECK
« Près de neuf projets ont été annoncés sans jamais être réalisés - Khombole une ville qui est confrontée également à un problème d’eau »
Le leader de la coalition Idy2019, lors de sa marche orange de ce lundi, a fait escale à Khombole. Accueilli chaleureusement par les populations, Idrissa Seck a soutenu que « Khombole est la ville la plus trahie par le président Macky Sall » . « Près de neuf projets ont été annoncés sans jamais être réalisés. Khombole une ville qui est confrontée également à un problème d’eau », liste-t-il avant de promettre qu’une fois élu président de la République, il mettra fin à ce calvaire.
Communiant avec les populations, Idrissa Seck leur demandé, d’un ton taquin, si elles veulent éliminer le candidat Macky Sall dès le premier tour ou attendre le second tour pour le battre. En choeur, elles ont toutes scandé « premier tour, premier tour ».
Idy d’enchainer: « comment voulez-vous qu’on le terrasse? Avec fracas ou en douce? ». « Avec fracas », répètent sous le regard admiratif du candidat Idrissa Seck qui affiche un large sourire avant que son cortège ne s’ébranle en direction de Bambey Serere.
PAR ALMAMY MAMADOU WANE
LA CRISE DE CROISSANCE DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - La défection des acteurs politiques expérimentés a entamé durablement les fondements de la République - Le moment n’est-il pas venu de faire une loi sur le financement des partis politiques ?
#Enjeux2019 - L’espace politique sénégalais semble avoir basculé dans une nouvelle ère. Il existe en effet une réelle adhésion des citoyens à une autre façon de faire de la politique. Cette aspiration ancienne, qui n’a pas trouvé jusqu’ici un écho favorable dans les partis politiques, est amplifiée par les réseaux sociaux et les autres supports d’information qui sont des vecteurs de communication incontournables. Même les populations peu éduquées y trouvent leur compte. Les électeurs de plus en plus jeunes scrutent les contenus des discours. Les déclarations politiques, et c’est une première, sont soumises à une vérification minutieuse : le fact-checking. Ces jeunes électeurs tournent le dos à des politiciens qui continuent de tenir des discours en total déphasage avec leur vécu quotidien. La banalisation de la confrontation des idées et du savoir par la plupart des partis politiques a contribué à l’appauvrissement du discours politique qui se limite à des joutes verbales stériles, à des invectives et parfois à des confrontations physiques. Y compris dans l’enceinte du parlement. Le champ politique est devenu une « arène » où le langage le plus usité est celui des lutteurs.
- Ne naître à gauche que pour mourir à droite -
Les discours populistes des politiciens se distinguent par leur brutalité. La vieille garde politicienne garante farouche de ces dérives (à quelques rares exceptions près) a modifié le sens de son engagement initial, comme pour obéir au slogan : Ne naître à gauche que pour mourir à droite. Ces postures relativisent toutefois la réalité des convictions chez les uns et les autres. La défection des acteurs politiques expérimentés a entamé durablement les fondements de la République du Sénégal. De même que l’utilisation systématique de la persécution administrative et judiciaire pour éliminer des adversaires politiques a renforcé l’exigence populaire pour une gouvernance sobre et vertueuse. Ce sont les partis politiques qui doivent insuffler ce goût pour la République et par conséquent pour le respect des lois.
La désaffection et l’affaissement des partis politiques traditionnels sont liés en partie à l’absence de démocratie et de formation des militants. Ces partis sont souvent organisés autour d’un seul homme, animateur zélé d’un État jacobin ankylosé. L’inamovibilité du chef est aussi pour beaucoup dans la crise de croissance des partis politiques. Le fait que le chef de l’Etat soit en même temps chef de parti entraine un mélange des genres dangereux pour l’équilibre des institutions. La présidence de la République est restée l’épicentre d’une politique partisane entrainant irrémédiablement une rupture du contrat qui lie le peuple à son président. De même, le fait que les bus de l’entreprise nationale de transport (Dakar Dem Dikk) soient aux couleurs du parti au pouvoir dénote une volonté d’accaparement des attributs de l’État pour instiller dans l’esprit du citoyen une sorte de suprématie. Une privatisation de l’espace public en somme. Rares sont les partis politiques qui ont échappé jusqu’ici à l’engagement clientéliste qui entremêle la quête permanente de prébendes et l’infantilisation des populations à des fins électoralistes. Ainsi il existerait une sorte de loi non écrite qui voudrait qu’une fois élu, l’impétrant oublie vite celui qui l’a élu et les raisons pour lesquelles il a été élu. Du haut de son balcon, « l’élu » nargue les citoyens. Et parfois profère des menaces. Les forces de l’ordre, dernier rempart de la cohésion nationale, deviennent, malgré elles, le bras armé d’un État autoritaire de plus en plus décrédibilisé. Au Sénégal il en est ainsi depuis des lustres.
- Un "entre soi" ravageur -
La destruction méticuleuse des structures partisanes (partis) au nom d’un vaste rassemblement autour du « gâteau national » a cassé les ressorts démocratiques de la société sénégalaise. Ceci a entrainé le discrédit des politiques. On ne fait plus un gouvernement d’union nationale pour faire face à une crise politique, mais on le fait pour contourner le vote des Sénégalais en organisant un "entre soi" ravageur. Le machiavélisme dans un pays pauvre est une sorte de fuite en avant qui masque difficilement une absence de lucidité. Cette méthode met en évidence une absence de convictions politiques dont la transhumance est une des dérives les plus mal vécues. Cela a paradoxalement ouvert un vaste couloir à des voix nouvelles en dehors des « écuries » politiciennes classiques. La dérive participationniste du parti socialiste a stoppé l’éclosion d’une perspective nouvelle en son sein et ceci a accéléré le bouleversement de l’espace politique. Les partis dans leur version classique sont devenus les réservoirs d’un immobilisme qui se réfugie souvent dans la péroraison politicienne qui accorde peu d’intérêt à l’électeur. On l’affame pour le convoquer ensuite à des élections à grands coups de slogans démagogiques.
- Plus bête que les bêtes, l’électeur nomme son boucher -
En 1902 l’écrivain Octave Mirbeau, dans son ouvrage la grève des électeurs, s’intéressait au sort absurde de l’électeur :
« Entre ses voleurs et ses bourreaux, il a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces. Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois ».
Les citoyens de plus en plus conscients des enjeux sont à la recherche d’une alternative crédible à la politique politicienne. Le peuple sénégalais malgré son extrême dénuement aspire à un renouvellement qualitatif du discours et des comportements de la part de ceux qui sont chargés de conduire son destin. Les partis politiques doivent retrouver ce goût pour l’échange et le débat démocratique indispensables afin d’établir des consensus favorables à la mise en œuvre de projets viables dans le respect de la parole donnée. Un réel besoin de justice est également au cœur des revendications citoyennes. Ce sont ces thèmes centraux qui doivent faire l’objet de débats au sein des partis.
Le moment n’est-il pas venu de faire une loi sur le financement des partis politiques au Sénégal ? Légiférer dans ce sens permettrait de clarifier la situation tout en dissuadant les aventuriers d’accéder aux ressources nationales. Cela permettrait aussi de mettre un coup d’arrêt à l’immixtion brutale de certains investisseurs peu scrupuleux dans notre économie en friche.
Une pédagogie, même partisane, pour un développement endogène est plus efficace que le culte pour une émergence bling-bling qui ne profite qu’à quelques-uns.
Almamy Mamadou Wane est écrivain, essayiste et poète. Éditorialiste à SenePlus.com. Il a publié plusieurs essais politiques. Il est l’auteur du livre "Le Sénégal entre deux naufrages ? Le Joola et l’alternance". Dans son dernier ouvrage "Le secret des nuages" paru à l'Harmattan il y a quelques semaines, il revendique une poésie sociale qui se veut au service de la collectivité.
"PERSONNE NE POURRA OBLIGER LES SÉNÉGALAIS À FERMER LES YEUX SUR MES RÉALISATIONS"
Macky Sall se dit tellement rassuré qu'il aurait pu ne pas battre campagne à Louga où la victoire semble acquise à l'avance
Le Président Macky Sall a ete accueilli cette après-midi à Louga par une foule en liesse, sans doute la plus importante mobilisation depuis le début de cette campagne électorale. Sur plusieurs kilomètres, le President Sall a eu beaucoup de mal à se frayer un passage, s'imposant une marche saccadée devant une foule nombreuse et mobilisée. "Nous pensions avoir battu un record hier à Mbacke, mais là... Louga menace de l'emporter", a déclaré le Président Sall en présence des responsables du département unis. Macky Sall a cité ses nombreuses realisations dans le département, notamment en matiere d'hydraulique avec la realisation de forages dans la zone sylvo pastorale, le projet KMS 3, les centres de collecte de lait, les unités pastorales.
L'industrialisation sera rendue plus facile par l'ouverture d'une route longeant la côte de Dakar à Saint-Louis, a-t-il indiqué. Mais l'annonce qui a le plus suscité l'espoir est sans doute la creation d'un corps de 50 000 volontaires avec l'Agence nationale de protection des forêts. Autant de réalisations et de promesses fermes qui font dire au candidat de Benno que "personne ne pourra obliger les Sénégalais à fermer les yeux sur mes realisations". Macky Sall de plaindre ceux qui, "réveillés de leur torpeur, ont déclaré leur candidature et se sont mis à attaquer à tout va". Quand il rappelle la situation desastreuse dans laquelle il a trouvé le pays, c'est pour se dire tellement rassuré qu'il aurait pu ne pas battre campagne à Louga où la victoire semble acquise à l'avance.
PAR ALASSANE KITANE
WADE-IDY, LA RÉINCARNATION DE L’ESPRIT DE 2000 ?
Ils ont tous les deux intérêt à arracher le pouvoir des mains du monstre aveugle qui en abuse - La cohérence politique serait que Wade aide Idy à conquérir ce pouvoir
Ils ont entre 18 et 30 ans, ces milliers de jeunes qui, sur des kilomètres, ont jalonné la route et accompagné le candidat Idrissa Seck jusqu’à la « Promenade des Thiessois ». Que de symboles ! Ils n’étaient pas, pour la plupart, nés lorsque la marche bleue de 2000 semait les germes du grand mouvement démocratique qui donnera naissance à la première alternance politique au Sénégal. Abdoulaye Wade opposant aguerri, victime de toutes sortes d’injustices et de brimades, avec Idrissa Seck, directeur de campagne. La sagesse de l’âge et la virilité de la jeunesse avaient accouché d’un bel élan de renaissance démocratique. Hélas, comme une symphonie inachevée, les péripéties douloureuses de la gestion du pouvoir politique eurent raison de cette belle intelligence entre deux hommes politiques aux qualités avérées.
Nous ne maîtrisons pas les tribulations qui ont eu raison de cette belle symphonie, mais nous partons du postulat simple que voici : Idrissa Seck voulait le pouvoir après le père alors que ce dernier voulait le conserver encore ? Peu importe, la nature du ressort qui s’est brisé ; l’essentiel est qu’aujourd’hui, c’est Idrissa Seck qui veut le pouvoir et que Wade est potentiellement en mesure de lui faciliter cette tâche ! Cruelle ruse de l’histoire me diront certains, tandis que d’autres me diront que c’est la tragédie du pouvoir qui se mue en romantisme politique. Je préfère, quant à moi, y voir les plans du destin : en sérère on dit « mbind ba djaggaa dokh » (ce n’est que lorsqu’une maison est complètement ravagée par le feu que la nécessité de sa reconstruction permet sa rénovation).
Ils ont tous les deux intérêt à arracher le pouvoir des mains du monstre aveugle qui en abuse, mais le constat est que, c’est Idy qui peut présentement en être le dépositaire. La cohérence politique la moins incohérente serait que Wade aide Idy à conquérir ce pouvoir et ce, au moins pour deux raisons. La première est que personne ne connait Wade mieux que Idy et personne n’est, mieux que ce dernier, en mesure de lui restituer la place qu’il mérite dans l’histoire politique du Sénégal. En rendant hommage à Wade, Idy en serait grandi, ce qui n’est pas le cas pour Macky, persuadé qu’il est, de ne pouvoir être grand que par la néantisation de Wade. La deuxième est que, ne pas aider Idy, c’est aider Macky à conserver le pouvoir : or qu’est-ce que Wade pourrait bien y gagner ? L’adage qui nous dit que quand un ami te trompe une fois, il ne faut plus lui faire confiance car il pourra te tromper indéfiniment suffit à ne pas compter avec les engagements de ce monsieur. Macky ne tiendra aucune promesse faite à Wade parce qu’il ne peut se sentir grand qu’en écrasant Wade.
L’incohérence absolue serait que Wade aide directement ou indirectement Macky : ce serait à notre avis une façon d’allumer le feu de sa propre combustion. Mais le plus déterminant dans le choix de Wade devrait, à notre avis, être la survie de cette démocratie qu’il a contribuer à construire avec autant d’abnégation et de sacrifices. Avec toutes les mutilations qu’il a fait subir à notre système démocratique, Macky est devenu un danger et pour cette démocratie, et pour la nation. Accorder un deuxième à un président qui n’a aucune espèce de grandeur, c’est ouvrir le cycle d’une gestion sauvage de la rivalité politique.
La politique ne peut pas être une guerre, n’en déplaise en à Jean Svagelski : elle doit être noble jusque dans l’antagonisme le plus prononcé. Mais quand la politique se résume à de la tricherie et à de la roublardise, elle ne requiert plus de génie et se vide de sa substance morale. Car il suffirait d’avoir les moyens (l’argent, la justice inféodée, et la complicité du spirituel) pour gouverner de la façon la plus abjecte sans que cela ne soit perçue comme telle.
Non Macky Sall ne peut plus gouverner ce pays et Wade est mieux placé que quiconque pour le savoir.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MODY NIANG
CE PRÉSIDENT-POLITICIEN NOUS EN FERA VOIR DE TOUTES LES COULEURS
Cette tare de notre société, la détestable transhumance, vit ses plus beaux jours aujourd’hui, publiquement bénie le président-politicien, qui l’entretient sans état d’âme à force de pièces sonnantes et trébuchantes
« Alal bumu la jaral sa ngor, yabbi diko lekkaat, as gor duko def, dañoo wara maandoo ». J’ai utilisé ces mots de la très regrettée Ndèye Marie Ndiaye Gawlo au beau milieu de la première page de mon livre ‘’Le clan des Wade : accaparement, mépris, vanité’’, L’Harmattan, Paris, juin 2009. En note de bas de page, je précisais : « Ces mots de l’artiste compositeur s’appliquent parfaitement à nos hommes et femmes politiques qui troquent sans vergogne nos valeurs cardinales contre les prébendes futiles et périssables qu’ils tirent de l’odieuse gouvernance libérale. En d’autres termes, pour gagner une place dans l’entourage du prince, ils n’ont aucune honte à ravaler ce qu’ils dégueulaient hier. De contempteurs invétérés de l’ancien opposant, ils se transforment du jour au lendemain en de vulgaires encenseurs dès que ce dernier est élu le 19 mars 2000. »
Cette tare de notre société, la détestable transhumance, vit ses plus beaux jours aujourd’hui, publiquement bénie le président-politicien, qui l’entretient sans état d’âme à force de pièces sonnantes et trébuchantes et de sinécures. Les alliances autour de sa candidature dont nous avons été témoins ces derniers jours nous en ont administré encore plus la preuve. Ces alliances devraient avoir pour socle l’attachement à des principes, la proximité des visions et des programmes, etc. Ce qu’on constate, c’est tout à fait le contraire : des candidats qui affichaient leur ambition pour un meilleur Sénégal, avec des promesses fermes d’imprimer au pays les changements et les ruptures profondes que nous attendons depuis 59 ans ; des candidats qui, pendant cinq, six, sept ans ont pilonné le président sortant et sa gouvernance qu’ils ont traitée de tous les noms d’oiseaux ; ces mêmes candidats, contre toute attente, et à moins de deux mois du scrutin du 24 février 2019, plient bagages et se livrent mains et pieds liés au président-politicien et s’engagent à lui assurer un second mandant. Le président-politicien ajoute à notre indignation en se félicitant de ces ralliements d’opposants qu’il qualifie de républicains, non sans ironiser sur l’attitude ‘’grotesque et ridicule’’ des autres. Les Ousmane Ngom, Moussa Sy, Me Aïssatou Tall Sall, Me El Hadj Diouf, Abdoulaye Baldé et de nombreux autres sont donc des opposants républicains puisqu’ils ont accepté son jeu politicien. Je rappellerai seulement quelques propos du ‘’républicain’’ Ousmane Ngom qui le clouaient au pilori lors d’un meeting de son camp : « (…) Aujourd’hui, d’enrichissement illicite ou de blanchiment d’argent, Macky Sall et son Gouvernement sont au premier rang. Ce n’est même pas de la délinquance financière, c’est du grand banditisme financier, parce que son Premier Ministre a dépassé toutes les limites. Il a avoué devant tout le Sénégal d’avoir blanchi de l’argent mais au moment où il le faisait, la loi sur l’enrichissement illicite n’existait pas encore. » Me Ngom poursuivit son réquisitoire sévère en ces termes : « Mais la loi sur le vol existait déjà, la loi sur le recel et la complicité de vol existait déjà. » Et il en tira cette conclusion : « Kon nak,moom (Macky) ndeyi sacc la. Avant de parler de qui que ce soit, il faut d’abord s’adresser à Macky Sall et à son Premier Ministre qui sont les plus grands blanchisseurs que le Sénégal n’ait jamais connus. » Me Ngom a tenu d’autres propos allègres contre le président-politicien et, avant lui, contre le vieux président politicien avant de se dédire sans état d’âme pour chanter leurs louanges.
Que dire de l’ancien candidat Abdoulaye Baldé ? Le quotidien ‘’L’Observateur’’ nous a facilité la tâche pour suivre la trajectoire tortueuse de candidat. Ainsi, ‘’L’OBS’ n°2723 rappelle sa déclaration-ci : « Nous sommes dans l’opposition et s’il y a des gens qui sont à côté du peuple, nous y serons avec eux. Nous sommes un parti centriste et modéré et à chaque fois qu’on aura constaté que les intérêts du peuple sont menacés, que le gouvernement en place n’applique pas le programme pour lequel il a été élu, nous nous mettrons du côté de ceux qui le combattent (…). Notre mission, c’est de rappeler au gouvernement les promesses qu’il a faites au peuple. »
Un an plus tard, le ton monte, du moins en apparence et il déclare dans les colonnes de ‘’L’OBS’ n° 2838 du 06 mars 2013 : « Je pense que pour le moment ils n’ont rien fait. Ils n’ont pas de programme, pas de visibilité, pas de réalisation, aucune perspective et les coupures d’électricité sont toujours là. Les étudiants sont toujours dans la rue, en train de faire des grèves. C’est le même constat avec les enseignants et les professeurs. Ils nous ont promis une couverture médicale universelle, mais on attend toujours. Mais aussi des bourses sociales qui vont peut-être concerner une cinquantaine ou mille familles, alors que les Sénégalais font plus de treize millions. » Et, ironisant, il conclut : « Je pense que le gouvernement fait de l’enfantillage. »
Il ne s’arrête pas en si bon chemin et se montre plus radical. Dans le même quotidien (n° 3299 du 19/09/2014), il lance : « J’ai accompli ma mission à la tête de cette association (l’Amicale des Maires du Sénégal) que j’ai décidé de quitter. Je ne veux plus d’un second mandat, car ma seule ambition aujourd’hui est de bouter hors du pays le président Macky Sall en 2017. » Il était donc si pressé de débarrasser le Sénégal de Macky Sall. Il n’avait même pas la patience d’attendre le 24 février 2019. Et il saisissait toutes les opportunités pour charger son adversaire (du moment). Aussi, ironisa-t-il après sa tournée économique au Sud du pays. En réalité, pour lui, « Macky Sall était venu à Ziguinchor pour baptiser les enfants d’autrui, faire une campagne électorale déguisée, mais aussi et surtout pour faire du saupoudrage aux populations de la Casamance. » Il s’est fait aussi le devoir de lui rappeler que « toutes les infrastructures (qu’il) a inaugurées à Ziguinchor sont des réalisations d’Abdoulaye Wade » (‘’L’OBS’’ n° 3426 du 23 février 2015).
Rappelons, pour en terminer avec lui, qu’en septembre 2018, il a réitéré avec force sa candidature à l’élection présidentielle du 24 février 2019, non sans constater avec regret que « les valeurs démocratiques du Sénégal sont aujourd’hui bafouées », pour justifier encore plus son engagement à « bouter Macky Sall hors du pouvoir ». Il était alors l’invité de ‘’opinion.fr’’. Vous avez bien lu, mes chers compatriotes. Voilà que, à moins de deux mois de l’élection présidentielle, celui qui s’engageait à bouter le candidat sortant hors du pouvoir va se livrer pieds et mains liés à lui pour contribuer à sa réélection. Rappelons quand même que, dans le cadre de la ‘’Traque des Biens mal acquis’’, la Commission d’Instruction de la Haute Cour de Justice aurait déjà bouclé l’enquête le concernant. Il ne restait, semble-t-il, que le chemin de la Haute Cour. Il se serait enrichi de façon illicite, lui et son épouse, jusqu’à hauteur de cinq milliards. Avait-il peur d’aller en prison ? En tous les cas, le risque est désormais nul pour lui, puisqu’il a rejoint le camp de celui fait et défait les destins politiques, en fonction de ses propres intérêts.
Peut-on l’appeler, celui-là (M. Baldé), un opposant républicain ? Il ne l’est pas plus que celui qui l’a reçu, à un moment où il devait être conduit en justice. Une telle félonie est impensable dans les grandes démocraties. Le président-politicien n’est malheureusement pas dans la peau d’un républicain. Rien, dans sa gouvernance n’est républicain. Tout, au contraire, y est politicien et souvent carrément contraire à la morale et à l’éthique. La République ne compte pas pour une seule once pour lui, dans son objectif de se faire réélire coûte que coûte. Il a eu le même comportement coupable avec de nombreux autres transhumants comme Moussa Sy, Modou Diagne Fada, El Hadj Diouf, etc. sur WhatsAPP, des vidéos mettent en évidence leurs pitoyables retournements de vestes dont leurs proches ne doivent pas être très fiers. Nous rappelons, enfin, qu’il a à ses côtés comme Ministre délégué, Souleymane Jules Diop qui, maintenant, dit qu’il est son frère. A-t-il déjà oublié ses chroniques ? Dans celle du 8 décembre 2011 en particulier, il a été particulièrement féroce avec celui qui est devenu son frère et président aujourd’hui. Après avoir insinué son implication dans l’attribution par les Wade d’une licence aux trafiquants de drogue qui s’étaient installés à Ndagane Samba – feu Djibo Ka étant alors Ministre de l’Economie maritime –, il l’interpelle ainsi : « A Macky Sall, nous demandons la vérité sur cette affaire. Nous ne pouvons déroger à cette règle sans être injustes. Il louait un modeste appartement à Derklé. Il possède maintenant une radio qui vaut 200 millions de francs, un appartement plus coûteux à Huston, une maison qui vaut un milliard de francs dans laquelle il vient de déménager avec un parc automobile que personne ne possède dans ce pays. Qu’il nous dise comment il s’est bâti cette fortune colossale en six ans ! Nous osons aussi lui demander, lui qui a fait nommer sa sœur à l’ambassade du Sénégal à Paris, son frère à l’ambassade du Sénégal en Chine, son beau-frère au Consulat à New-York, s’il ne souffre pas des mêmes maux dont il accable l’actuel régime. »
Voilà le Sénégal ! Voilà ce qu’en a fait le président-politicien ! Reniant lui-même pratiquement tous ses engagements, usant sans état d’âme de son décret et de ses fonds spéciaux, il a bousculé toutes nos valeurs cardinales comme le sens de l’honneur et de la dignité, le respect de la parole donnée, l’attachement à des principes, etc., et leur a substitué la course effrénée vers l’argent et les ‘’honneurs’’. Par ses sinécures, il a rendu carrément méconnaissables des hommes et des femmes qui ne supportent plus que d’autres compatriotes regardent ailleurs, soutiennent d’autres candidats que le leur. Pour mériter encore plus de sinécures, ils rivalisent d’ardeur à le défendre, parfois de façon très maladroite, avec des arguments éculés qu’ils ne maîtrisent même pas. Je peux comprendre que, pris dans les ‘’délices’’ du pouvoir, ils soient toujours portés à le défendre. Ce que je comprends moins, c’est qu’ils ne s’y préparent généralement pas. En particulier, je suis gêné et déçu quand l’un d’entre eux prétend qu’aucun candidat ne doit avoir pour objectif de changer le système alors qu’il compte dans sa coalition des hommes et des femmes qui ont assumé des responsabilités dans le même système. De même, quand il ignore que le montant annuel (officiel) des fonds spéciaux du président-politicien est de huit milliards, il devrait s’abstenir de prendre part à un débat où il n’est manifestement pas à l’aise et, le sachant, tente de cacher ses limites dans la diversion.
MACKY SALL: "ON NE GOUVERNE PAS UN PAYS PAR LE MENSONGE ET LA CALOMNIE"
Le candidat de la coalition Benno, qui tenait son second meeting de campagne, s'est fait plus offensif dans son discours en assénant ses vérités sous les acclamations de ses inconditionnels
«On ne gouverne pas un pays par les réseaux sociaux, le mensonge, la calomnie et les diatribes», a déclaré le Président Macky Sall à l’endroit de son opposition ce lundi à Kébémer. Le candidat de la coalition Benno, qui tenait son second meeting de campagne, s'est fait plus offensif dans son discours. Il a asséné ses vérités sous les acclamations de ses inconditionnels. Le Président Sall, très en verve, a tenu son assistance en haleine en rappelant un chapelet de réalisations, éléments constituants de son bilan. Dans la seule superficie départementale de Kébémer, le porte étendard de Benno Bokk Yakaar (Bby) a listé les kilomètres de pistes rurales ayant fini de désenclaver définitivement Kébémer, le Bloc scientifique, l’extension du réseau électrique des communes de Ndande, Guéoul, Kébémer… Mieux, le Président Maky Sall annonce, dans le cadre de Promoville, une enveloppe de 280 milliard FCFA entièrement consacrée aux chefs-lieux de département du pays pour leur rénovation avec des infrastructures modernes.
Hommage à Abdoulaye Wade
Macky Sall a par ailleurs réitéré sa décision d’injecter 400 millions FCFA à Darou Mousty où il compte ériger une résidence Borom Darou dans le cadre du programme de modernisation des cités religieuses. Sans oublier son engagement à faire la voierie. Autant d’arguments et de faits qui fondent le Président Sall à affirmer que «voter Benno Bokk Yakaar est un choix patriotique. Le seul choix qui honore le Sénégal». Il a souligné au passage que le département de Kébémer doit jouer un rôle prépondérant dans le développement socio-économique du Sénégal. D’autant que la contrée regorge de réelles potentialités dans les secteurs horticole et agro-pastoral. Dans ce sens, la mise en place d’un centre national d’horticulture est prévue très prochainement.
A l'entame de son discours, le Président Macky Sall, après avoir magnifié l’union des cœurs au sein du Benno départemental, a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade mais aussi à toutes les figures politiques qui ont marqué l’histoire du terroir. A ce titre, Macky Sall que les militants perçoivent comme le candidat de la stabilité, a rappelé que «Kébémer est la terre de Macodou Kangué Sall, d’Ameth Diop, du grand parlementaire Aly Kébé, du célébre transporteur Karim Fall, mais aussi et surtout fief de Me Abdoulaye Wade», a déclaré le candidat de Benno
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BACARY DOMINGO MANÉ
LE MONOLOGUE QUI DIT L’ESSENTIEL
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous avons vu un homme crispé, avare en chaleur humaine - Absence de gestuelle - Le candidat Madické Niang doit rassurer en se montrant bienveillant, décontracté, pour faire corps avec son slogan : Le choix qui rassure
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 04/02/2019
Les cinq candidats à la présidentielle du 24 février 2019, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, El Issa Sall, Madické Niang et Macky Sall, se sont adressés aux Sénégalais, à travers leur temps d’antenne de sept minutes. Chacun y est allé de son style pour séduire les électeurs. A travers l’alternance codique (usage français et wolof), ils ont su parler à leurs publics.
– Madické, le dandy
Tiré à quatre épingles, le ton solennel, le miraculé du naufrage libéral, s’est livré à une entreprise de déconstruction de la gestion du président sortant. L’instrumentalisation de la justice, la mal gouvernance, la précarité des femmes, la tragédie des jeunes sans emplois et qui ont transformé le désert du Sahara en cimetière. Sans compter les 500 milles pauvres créés, en sept ans, par le tenant du fauteuil… Tout y passe.
L’alternative qu’il propose comme projet de société est le « Jam ak Khéweul ».
Non verbal : un homme crispé
Nous avons vu un homme crispé, avare en chaleur humaine. Absence de gestuelle. Les mains sous la table, il est loin d’être transparent. Les yeux rivés sur le téléprompteur, le candidat n’est pas dans l’échange. Il lit un texte et le récepteur ne semble pas être pris en compte. Même s’il faut saluer le ciblage dans son discours en parlant expressément des jeunes et des femmes. Le candidat doit rassurer en se montrant bienveillant, décontracté, pour faire corps avec son slogan : Le choix qui rassure.
– Macky Sall, la carapace du « sage »
Le candidat de Benno Bokk Yakaar s’est présenté en tenue traditionnelle, assortie d’un bonnet de la même couleur. Le candidat a adressé ses premiers mots aux guides religieux et a beaucoup insisté sur la paix qui n’est pas, dit-il, un luxe mais une condition pour une vie meilleure. Son éthos fait référence à l’expérience, la maturité et à la lucidité. Un ciblage clair sur les grands électeurs que constituent les guides religieux et les jeunes.
Non verbal : un homme détendu
Nous avons constaté une certaine assurance face au téléprompteur (habitué à cet exercice), une gestuelle plus détendue. Il s’est mis dans la peau du « gagneur » qui appelle au calme, à la sérénité. Mais le fait d’insister sur l’appel à la paix (il l’a fait aussi dans sa version wolof) peut signifier deux choses : soit, il jette la pierre dans le jardin de ses adversaires, pour les diaboliser, tout en se dédouanant d’éventuelles troubles ; soit, cet appel cache une peur (fonctionne comme une fausse sérénité) de perdre le contrôle de la situation.
– El Hadj Issa Sall : l’ethos en bandoulière
En tenue traditionnelle de couleur blanche - comme pour coller à la pureté du PUR, son parti - El Issa Sall a choisi de s’adresser aux Sénégalais par un discours écrit sur du papier. Il s’est efforcé d’être dans l’échange avec les électeurs, en levant la tête et en fixant la camera qui représente le récepteur du discours. Le candidat a parlé de son parcours d’universitaire qui est allé « prendre » le savoir chez les américains. L’informaticien qui a fait incursion dans le champ politique, dit répondre aujourd’hui à l’appel de la patrie. Et sa candidature, fait-il remarquer, est le constat d’échec du système politique. El Issa Sall n’a pas manqué de parler de la restauration des valeurs, avant de s’engager dans la voie de la suppression des fonds spéciaux.
Non verbal : dans la peau du professeur
Le professeur a submergé le candidat qui se croyait, à un moment donné, dans une classe. Au-delà du lexique qui le rappelle : rectangle, axe, El Issa Sall a, dans la version wolof de son discours, apostrophé les électeurs, comme s’il s’adressait à ses étudiants, quant à leurs responsabilités dans la trajectoire que prendra le pays au lendemain du 24 février. Le ton est forcément « dirigiste » et la communication est verticale.
– Idy : L’Ecoute active
Le candidat de la coalition Idy 2019, s’est mis dans la peau de celui qui a parcouru le Sénégal, en tendant une oreille attentive aux préoccupations des populations. Elles ont exprimé, selon lui, le besoin profond de bonne gouvernance. L’écoute lui a aussi permis de mesurer la détresse des femmes et des jeunes. Il a promis, une fois élu, de restaurer la justice que le président sortant, dit-il, instrumentalise à des fins politiques. Tout en œuvrant pour une administration juste et équitable.
Non verbal : les mains inductrices
Idy, qui a enfilé son grand boubou, a été très avare en gestuelle. Dans sa position assise, il n’a pas échappé au piège du téléprompteur qui requiert beaucoup d’attention pour ne pas perdre la trame du discours. Il a utilisé le geste des inducteurs (l’une des mains est scotchée sur la table et se sert de l’autre). Nous avons constaté l’excès de contrôle de soi (matérialisé par la quasi absence de la gestuelle) qui fait que le corps est soumis à une certaine raideur. Il gagnerait à être plus décontracté.
- Sonko : Le rassembleur
Le candidat de la coalition Sonko Président a prôné le rassemblement et l’unité de toutes les filles et tous les fils du Sénégal pour reconstruire un pays mis à genoux, dit-il, par les sept ans de gouvernance de Macky Sall. Il a appelé à une campagne de débat d’idées et non d’invectives. Sonko a ciblé dans son discours les jeunes, les femmes et les personnes du troisième âge. En promettant de revenir très amplement sur son projet de société au cours des vingt jours de campagne. A la fin du discours prononcé essentiellement en wolof, il dira dans la version française de son speech « qu’ils n’attendent pas le changement, mais : « nous sommes le changement ».
Non verbal : le leader de charme
Dans son costume cravate, Sonko présente bien. Sa posture debout, a facilité l’épanouissement d’un corps décontracté. La variation des gestes (doigts en faisceau, le cadre, le pince) est le secret de son charisme.