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13 septembre 2025
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
VOTER SÉNÉGAL !
EXCLUSIF SENEPLUS - Y’a-t-il plus bel engagement ? Argumenter, confesser, proposer, s’engager devant un peuple qui n’est plus depuis longtemps crédule, mais toujours en attente de lendemains meilleurs
C’est comme une réminiscence tenace ; un souvenir indélébile : 19 ans après, comment on aborde une campagne électorale que tout le monde prévoit violente, voire sanglante. En se basant sur des propos tout compte fait éculés, parce que familiers : le pays va connaître le feu et le sang, pronostiquent ils.
Je cherchais un sujet et un titre, tout en regardant les candidats à la présidentielle défiler a la RTS pour leur premier enregistrement. Entre la peur du premier jour face à la petite lucarne, en réalité, la peur du « comment je suis », mon cerveau enregistrait la même phrase répétée pour chacun des cinq gladiateurs électoraux : « la paix », « prier pour la paix, etc. » ; Et me suit alors revenu la « Une » de Sud quotidien du début de la campagne présidentielle de 2000.
Il est environ 23h quand il débarque à la rédaction et demande : « alors, c’est quoi votre Une ? » On lui dit : « la paix seulement », « voter en paix », « sauver la démocratie » etc. Et dans un coin du bureau du Dir Pub, je dis : « il y a aussi Voter Sénégal ». Silence, puis « c’est ça notre une ». Ce visiteur tardif de la rédaction, c’était BT, Babacar Touré. Ça lui arrivait ainsi de revenir à la rédaction comme ça. Ainsi donc nous titrâmes « Voter Sénégal ».
19 ans après, alors que je cherche un sujet et un titre, alors que je regarde la ronde de nos cinq gladiateurs et que j’entends, comme une lointaine litanie, chacun parler de paix, je me dis, seul le « vote Sénégal » garantit, justifie, mérite la paix.
Ce dimanche de démarrage de campagne, les candidats, avec de forts efforts sur soi, ont fait montre de....pacifistes et de responsables face à leurs concitoyens, qui décideront de celui qui va porter, réaliser leurs rêves et espoirs. Voter Sénégal ! Y’a-t-il plus bel engagement ? Argumenter, confesser, proposer, s’engager devant un peuple qui n’est plus depuis longtemps crédule, mais toujours en attente de lendemains meilleurs.
Ne plus jurer, ne plus aligner des slogans et promesses qui, semble-t-il, n’engagent que les crédules et autres lambda qui y croient. Je crois pouvoir affirmer que notre peuple, de plus en plus, n’est plus l'un ou l’autre. Et qu’il ne veut plus de messie ni de vendeur de rêves. Mais juste de faiseur du possible.
Allez, d’aujourd’hui au 24 février, vivons pour et votons Sénégal. Hé, vous, boites à rêves pour les prochaines trois semaines, convainquez que vous ne vendez que le possible. Parce que voyez-vous, le rêve et le possible ne sont pas antinomiques. Juste les longitudes et latitudes du possible. De l’humain.
Sans surprise, les interventions des quatre challengers du président sortant ont convergé vers un même point : fusiller la politique menée par le président Macky Sall pendant sept ans.
Pour le premier jour de campagne, les déclarations des cinq candidats ont été enregistrées dans les locaux de la RTS. Pour cette fois-ci, on ne peut pas dire que c’était Rien Tous les Soirs — comme les téléspectateurs raillent l’audiovisuel public — puisque tous les Sénégalais étaient au rendez-vous pour suivre les lutteurs qui se s’affrontent en vue de remporter le « drapeau » du combat du 24 février prochain.
Trois orateurs, en l’occurrence Me Madické Niang, Macky Sall et Idrissa Seck se sont exprimés en français et wolof, Issa Sall s’est exclusivement exprimé dans la langue de Molière. Seul Ousmane Sonko s’est exprimé entièrement dans la langue de Kocc même si l’épilogue de son discours a été dit en français. Le choix de la langue n’est pas fortuit puisqu’elle constitue un élément de patriotisme. Et Ousmane Sonko, qui revendique le patriotisme tous azimuts, a marqué le coup en s’exprimant aisément comme le ferait un « Cadior-Cadior ». Il faut aussi noter la quiétude et la sérénité affichées par Macky Sall dans son intervention. Seul le candidat Madické Niang, pourtant avocat rompu à la rhétorique, semble avoir rencontré des difficultés d’expression. On sentait dans son discours le poids d’une certaine émotivité. Ou alors, s’agissait-il de l’intensité de la douleur qu’il dit éprouver en voyant l’état de délabrement de notre pays.
Dans le fond des discours, les thématiques de l’indépendance de la justice, de la sécurité, de la bonne gouvernance, de l’emploi des jeunes, du financement des femmes sont revenues de manière récurrente. Madické Niang promet des emplois nombreux après avoir accusé le président Sall d’avoir créé 500 mille nouveaux pauvres. Lui Madické, homme de la stabilité, du respect de la parole donnée, du respect de la parole donnée (ne pensez ni à Macky encore moins à Wade, les champions du wakh wakhète), de la persévérance et du courage, dit avoir la panacée qui sauvera le Sénégal de sa pauvreté. Toutefois, à prêter l’oreille au discours-réplique du même Macky, on manque de se convaincre que le Sénégal, sous son magistère, est devenu un petit paradis terrestre. Aujourd’hui pour le candidat de Bennoo, la performance économique est au rendez-vous grâce à la pertinence du PSE. Le Sénégal, même si l’IDH le classe 25è pays le plus pauvre du monde, serait à la lisière de l’émergence. Un premier pas est entamé non avec le Yonnou Yakhouté mais avec le PSE. Et le loukoum que nous réserve le Président-Lionqui-ne-dort-plus sera effectif avec son nouveau programme, « Ligeyal euleuk ». Si Macky se projette dans l’avenir, Madické, Idy, Sonko et Issa promettent un présent idyllique avec un Sénégal où les « khéwal » couleront à flot. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que Madické Niang a dénommé son programme « Diaam ak Khéwal ». Issa Sall le Puriste s’engage avec son cheval Pur-sang ou son programme Pur cent à faire de l’homme sénégalais sa priorité. Sonko, lui, se propose de partager entre tout le monde, ce qui appartient à tout le monde. Lui, le Patriote, il aurait le sens du partage tout comme Idy qui promet de faire des nationaux sa priorité. Pendant trois semaines, chacun des cinq candidats nous présentera son programme pour nous vendre ses rêves ou ses chimères.
«EN S’ATTAQUANT SAUVAGEMENT A WADE, MACKY SALL NE SAVAIT PAS QUE LE PEUPLE NE VEUT PAS QU’ON TOUCHE A SES SYMBOLES»
Le candidat de la coalition « Idy 2019 » n’a pas manqué hier de faire un clin d’œil au Pape du Sopi.
Lors de son discours à la promenade des Thiessois, Idrissa Seck a soutenu qu’ « en s’attaquant sauvagement à Me Abdoulaye Wade, Macky ne savait pas que le peuple sénégalais ne veut pas qu’on touche à ses symboles ».
Idrissa Seck a commencé par se réjouir du fait qu’en venant de Dakar, il a été accueilli par une population « qui avait soif et qui est sortie pour trouver de l’eau ». Et d’estimer au vu de cette situation de pénurie que si un gouvernement ne peut pas donner de l’eau aux populations, ces dernières ne doivent nullement croire en ce qu’il leur dit. « En arrivant, j’ai vu des médecins marcher, j’ai vu des enseignants et des étudiants marcher, j’ai vu des jeunes femmes marcher, j’ai vu des personnes du troisième âge marcher. Et ils ont tous marché en criant « Nous en avons assez de ce régime actuel ». J’en ai déduit que le président de l’APR est le premier président de la République de l’histoire du Sénégal à ne faire qu’un seul mandat dans la dictature, l’oppression, l’emprisonnement de leaders politiques. Il sera aussi le premier président de la République sortant de l’histoire politique du Sénégal à être battu dès le premier tour. C’est ce que les femmes, les jeunes m’ont dit tout au long de la caravane qui nous a conduits ici » a indiqué Idrissa Seck. Poursuivant, le candidat de la coalition « Idy 2019 » a soutenu que Macky et son camp avaient concocté des trucs et astuces pour bloquer certains candidats en pensant que cela aller les sauver. Mais qu’ils sachent, selon lui, qu’ « ils n’ont pas à faire avec la classe politique mais c’est plutôt au peuple sénégalais que Macky Sall a fait tort ».
« ON NE DIRIGE PAS UN PAYS AVEC UN NIANGAL»
Et « Idy » de tancer « Macky » en ces termes : « Il n’a pas eu la culture et la sagesse de comprendre qu’être président de la République du Sénégal exige de la hauteur, de la sagesse, de la mansuétude, de la bonté envers les populations. On ne dirige pas un peuple comme celui du Sénégal dans la force et le ‘’niangal’’. On dirige un pays comme le Sénégal par la culture, par la miséricorde, la générosité et par la capacité de prévenir ». Comme pour faire un clin d’œil à son ancien mentor Abdoulaye Wade, Idy dira qu’en s’attaquant aussi « sauvagement qu’il l’a fait au président Abdoulaye Wade qui lui a tout donné, Macky a manqué de comprendre que le peuple sénégalais ne tolère pas qu’on touche à ses symboles ». « En agressant judiciairement ses adversaires, il n’a pas compris que le Sénégalais ne tolère pas l’injustice. En mettant à genou notre système éducatif, en mettant à genou notre système de santé, en accaparant l’économie du pays au service de sa dynastie Faye-Sall, il n’a pas compris que le peuple sénégalais ne tolère pas que les dirigeants s’occupent d’eux-mêmes plutôt que des préoccupations des sénégalais. C’est pourquoi, je crois en votre promesse de vous débarrasser de lui dès le premier tour. Et je pense que la première économie qu’on devra éviter au Sénégal, c’est de gaspiller son argent dans l’organisation d’un deuxième tour parce que le peuple peut résoudre le problème dès le 24 février 2019 », a flingué le leader de Rewmi. Toujours selon lui, Macky Sall a pris toute l’économie du pays « pour le donner à des étrangers et laisser les fils de son pays errer sans ne rien faire ». « Macky Sall a abimé ce pays. Et ceci est arrivé au stade qu’il a promis à ces étrangers-là , qui l’ont pris en otage, de lui laisser le soin de gagner pour ensuite augmenter de manière exorbitante les prix de toutes les denrées mais aussi de l’électricité et de l’eau », a conclu Idrissa Seck sous les ovations et acclamations de milliers de militants et sympathisants…
MADICKE PROMET DE SUPPRIMER LE HCCT ET LE CESE
Le candidat de la Coalition Madicke 2019 a soutenu dans un rassemblement politique à Mbacke que le candidat sortant n’a rien réalisé à Touba et à Mbacké. Par conséquent, il a invité les populations de ces localités à lui tourner le dos.
Thierno A. Ba Envoyé Spécial |
Publication 04/02/2019
Le candidat de la Coalition Madicke 2019 a soutenu dans un rassemblement politique à Mbacke que le candidat sortant n’a rien réalisé à Touba et à Mbacké. Par conséquent, il a invité les populations de ces localités à lui tourner le dos. En outre, Me Madicke Niang a promis aux Sénégalais, la suppression des institutions inutiles comme le Haut conseil des collectivités locales, le Haut conseil du dialogue social sans compter le Conseil économique social et environnemental.
Très satisfait de la prestation de ses militants, Madické Niang a dit qu’il peut ne plus faire campagne car sûr de remporter la victoire. Le boulevard Ndoyenne de Mbacké était trop exiguë pour recevoir le monde fou venu assister au meeting d’ouverture de la coalition Madické 2019. En effet en dépit de la présence du candidat sortant à l’autre bout de la même ville, le meeting de Madické Niang a refusé du monde. Ils sont venus de tous les coins et recoins de Touba et de Mbacké. La seule fausse note qu’on pourrait reprocher à Madicke serait sa présence tardive sur les lieux occasionnant le départ de beaucoup de militants.
Revigoré par cette foule excitée qui scandait son nom, le candidat de la coalition Madicke 2019 a commencé par fustiger les méthodes peu orthodoxes du régime de Macky Sall. «Avec Macky Sall, l’intérêt personnel est privilégié au détriment du général. On ne reconnait plus les valeurs du pays de Cheikh Ahmadou Bamba, Mame Cheikh El hadj Malick et de tous les chefs religieux...
C’est un Sénégal ou tout le monde s’interroge. Les valeurs sont piétinées et les sénégalais souffrent dans leur chair» a-t-il révélé d’emblée. Il a en outre expliqué que beaucoup de sénégalais croient que Macky est derrière lui mais que ces derniers sachent que le candidat sortant ne peut pas le contenir. Madické Ninag a indiqué qu’une fois élu, il supprimera ces institutions inutiles et de réinvestir l’argent pour l’emploi et la formation des jeunes et des femmes. Devant une foule importante il a décidé de ne plus faire campagne et de rentrer car sûr de sa victoire.
VIDEO
L'OUVERTURE DE LA CAMPAGNE DU PUR
Le parti de l'unité et rassemblement a démarré sa campagne dans la banlieue
Youssouf Ba et Madeleine Diallo |
Publication 04/02/2019
L'émission GUEW BI, présentée par Abdoulaye CISSE, recevait ce dimanche 03 février 2019, Cheikh Tidiane DIEYE, porte-parole "SONKO Président" et fondateur de la plateforme "Avenir Sénégal bi nu beuug" qui faisait face à Mamadou Ndione porte-parole de la coalition Benno Bokk Yaakar du candidat Macky SALL.
SONKO DEVOILE SES TROIS AXES EN CAS DE VICTOIRE
L’industrialisation, l’impôt, les ressources naturelles et la réduction du train de vie de l’Etat seront les quatre chantiers que le candidat Ousmane Sonko engagera en priorité sitôt élu, au soir du 24 février 2019.
C’est un Ousmane Sonko d’attaque hier, dimanche 3 février, à l’occasion de l’ouverture de la campagne électorale. Pour espérer surmonter les difficultés qui ébranlent le pays, le candidat de la coalition Sonko Président veut mettre fin au règne de « cette oligarchie politique qui s’est accaparée de toutes les ressources avec un niveau de corruption jamais égalé ».
D’emblée, l’ancien inspecteur des impôts et domaines se veut clair : « l’enjeu de cette élection présidentielle est la réappropriation de notre souveraineté nationale ». En voulant restaurer ce qu’il qualifie de dignité nationale, Ousmane Sonko compte s’appuyer sur trois axes fondamentaux. Dans son programme, il parle d’un « impératif d’industrialiser ce pays, notamment la revitalisation des vallées fossiles, l’encadrement du monde paysan et une réforme foncière et agraire audacieuse pour l’autonomie des agriculteurs ».
En plus du secteur de la pêche, Ousmane Sonko envisage de s’attaquer évidemment au secteur de l’éducation pour une école de l’égalité des chances, de la santé avec le système de prévoyance sociale, des ressources halieutiques, du tourisme, la décentralisation. Alors comment compte-t-il mobiliser les fonds pour amener le Sénégal sur les rampes de l’émergence. Loin, dit-il, du discours politique, le candidat Sonko va s’appuyer sur l’impôt : « Nous allons réduire l’impôt sur les sociétés de 30% à 23%. Nous avons observé que le régime fiscal sénégalais a laissé des pans importants, notamment les exonérations de certaines multinationales. Un système fiscal performant pour financer nos programmes », soutient-il.
Ressources naturelles : renégocier tous les contrats
Toujours dans sa dynamique de mobilisation des ressources pour financer son programme ambitieux, Ousmane Sonko est revenu sur la question relative aux ressources naturelles dont sa gestion, croit-il, doit prendre en charge les conditions de vie des Sénégalais. Pour ce faire, Ousmane Sonko se veut clair : « nous allons renégocier tous les contrats ou bien nationaliser la gestion de nos ressources naturelles ». Dans son programme « Jotna », l’ancien secrétaire général du Syndicat autonome des agents des impôts et domaines s’engage à la réduction du train de vie de l’Etat s’il est élu. La coalition Sonko Président, rappelons-le, a sillonné Dakar et ses environs en prenant départ sur la Vdn passant par Ngor, Ouakam, Colobane avant de tenir un meeting au rond-point du boulevard Général De Gaulle.
IBRAHIMA BALDE
L’AGEROUTE AU BANC DES ACCUSES
«Au plus tard ce lundi (4 février, ndlr), les Dakarois privés d’eau, pourront retrouver leur liquide précieux».
Cette assurance est du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, qui a effectué hier, dimanche 3 février, une visite de chantier des travaux de réfection de la conduite d’eau endommagée sur la route du Front de Terre.
Depuis le vendredi dernier 1er février 2019, les populations des quartiers riverains du Front de Terre sont privées d’eau à cause d’un tuyau endommagé par Labosol/AGTS, une société qui travaille pour l’Ageroute, selon la Sénégalaise des eaux (Sde). Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, en visite hier, dimanche 3 février, sur le terrain pour s’enquérir de l’évolution des travaux sur la route du Front de Terre, a tenu à rassurer les populations de Dakar.
Ainsi, il a annoncé le retour à la normale dans la distribution de l’eau potable dans les 24 heures, à savoir ce lundi, au plus tard. «Présentement, une solution technique a été trouvée. Et, la remise d’eau va s’effectuer progressivement. Nous avons tous remarqué que la fuite a été réparée. Dans 24 heures, la situation va se rétablir. Les services de la Sde et de la Sones sont à pied d’œuvre», a déclaré le ministre de l’Hydraulique face à la presse. Tout en précisant «que plus de 90 camions ont été mis en service pour soulager la population».
Au niveau de la population, l’attente parait très longue. Depuis plus 48 Heures, aucune goutte d’eau n’a coulé des robinets. «J’ai passé toute la nuit du samedi au dimanche à guetter le retour de l’eau, mais en vain. Les robinets n’ont pas coulé. Ce qui a fait que nous avons acheté les bouteilles d’eau filtrés pour les besoins de la famille», a fait savoir cette mère de famille dépassée par la situation. Et de poursuivre : «les citernes d’eau annoncée par la Sde pour soulager les populations ne sont pas arrivées aux Hlm».
En attendant le retour du liquide précieux, les habitants des quartiers riverains affectés par cette panne prennent leur mal en patience.
Denise ZAROUR MEDANG
SI THIÈS ÉTAIT UN ROYAUME, IDRISSA SECK EN SERAIT INCONTESTABLEMENT LE ROI
Idy a dû passer deux (2) heures de temps entre l'entrée de la ville et le lieu où s'est tenu le meeting, à cause de la foule - A son arrivée, il n'a pas pu accéder au podium - Son discours, il l'a tenu dans la foule, marquée par des bousculades
Idrissa Seck, 59 ans, a quitté Dakar ce dimanche après midi pour Thiès, sa ville natale, pour ouvrir sa campagne électorale. Il a été accueilli par les milliers de partisans vêtus de tee-shirts orangers à son effigie. Idy a dû passer deux (2) heures de temps entre l'entrée de la ville et le lieu où s'est tenu le meeting, à cause de la foule. A son arrivée, il n'a pas pu accéder au podium. Son discours, il l'a tenu dans la foule, marquée par des bousculades.
"Thiès appartient à Idy. Si vous voulez avoir la confirmation venez ici. Si Thiès était un royaume Idy serait (incontestablement) le seul roi". Ces expressions sont courantes dans la bouche des partisans de l'ancien Premier ministre de Abdoulaye Wade, qui se disent "confiants".
Sur les pancartes des militants, on peut lire plusieurs slogans, dont "Idy mon choix" ou "Idy le gagnant". Le candidat espère obtenir le soutien des exclus de cette présidentielle, notamment Khalifa Sall, qu’il ira « chercher à la prison s’il est élu », et de Karim Wade, exilé au Qatar. Il a obtenu le ralliement de gros recalés au parrainage que sont Malick Gakou, Hadjibou Soumaré, Amsatou Sow Sidibé et Moustapha Guirassy.
S'attaquant au programme du candidat sortant Macky Sall, Idrissa Seck a soutenu la vision de cet dernier "se limite à Diamniadio", une ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar. Et lui, il compte élargir cette vision sur l'entendu du territoire à savoir dans la région de Tamba, Casamance, Fouta.....
A Thiès, ville située à 70 Km de Dakar et deuxième région la plus peuplée en termes d'électorats avec 901.216. électeurs, après Dakar qui compte près de 1.700.000, selon le fichier électoral, M. Seck a promis de "réhabiliter le train Dakar-Bamako".
Second à la présidentielle de 2007, cinquième en 2012 avec 8% des voix, Idrissa Seck se présente pour la troisième fois à la présidentielle, malgré ses détracteurs qui estiment que c'est « la politique c'est fini pour lui », car il n’a plus aucun poids.
Sénégal, Prodac, scandal, Birahim seck
CHRONIQUE D’UN SCANDALE FINANCIER
Dans le livre, Birahime Seck révèle également que l’Etat du Sénégal ne s’est pas engagé que sur 29 milliards, mais plutôt sur 36 milliards de francs CFA, suivant une programmation de remboursement.
La création des Domaines agricoles communautaires (Dac), les péripéties de son financement, la gestion «calamiteuse» du contrat liant le Programme des Domaines agricoles communautaires (Prodac) à l’entreprise Green 2000, signé par le ministre de la Jeunesse d’alors, Mame Mbaye Niang, ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac, c’est un peu tout cela que le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, explique dans son ouvrage intitulé: «Lettre au peuple: Prodac, un festin de 36 milliards de francs Cfa». Dans le livre, Birahime Seck révèle également que l’Etat du Sénégal ne s’est pas engagé que sur 29 milliards, mais plutôt sur 36 milliards de francs CFA, suivant une programmation de remboursement. Non sans retracer les degrés d’«implication» et de «responsabilités directes» du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, d’une part et, de l’autre, de Mame Mbaye Niang et de Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé, respectivement ancien et actuel Coordonnateur national du Prodac. Dans «Lettre au peuple: Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA», Birahim Seck estime que les intérêts du Sénégal n’ont pas été défendus par Amadou Ba, à travers «l’exploitation de la Convention de financement». Pis, ajoute-t-il, «cette Convention protège plutôt la société Locafrique ayant comme parrain financier le ministre des Finances». Le coordonnateur du Forum civil explicite ainsi tout le «scandale» qui tourne autour du Prodac, à quelques jours de la présidentielle de 2019.
«Lettre au peuple: Prodac, un festin de 36 milliards de francs Cfa» fait une présentation globale du projet des Domaines agricoles communautaires (Dac), à travers une description qui met en exergue ses différents volets et composantes, pour aboutir à l’exploitation du décret de création du Programme des Domaines agricoles communautaires (Prodac), préparé par l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de l’Action citoyenne, Benoit Sambou.
Ce livre de 212 pages, revient sur les péripéties du financement «exécrable» pour la réalisation des Dac de Séfa, d’Itato, De Keur Momar Sarr et de Keur Samba Kane. Il étale aussi la gestion «calamiteuse» du contrat signé par le ministre Mame Mbaye Niang, le remplaçant de Benoit Sambou à la tête du département de la jeunesse en juillet 2014, et liant le Prodac à l’entreprise Green 2000 ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac. De plus, l’ouvrage retrace l’implication et les responsabilités directes d’Amadou Bâ, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, d’une part et, l’autre celles de Mame Mbaye Niang, et Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé, tous les deux respectivement ancien et actuel Coordonnateur national du Prodac.
UN ENGAGEMENT DE 36 MILLIARDS, AU LIEU DE 29, AVEC DES RETRO COMMISSIONS QUI SONT UN SYSTEME DE BLANCHIMENT DE CAPITAUX
Le livre révèle, à travers l’exploitation de la Convention de financement, que les intérêts de l’Etat et de la jeunesse sénégalaise n’ont pas été défendus par Amadou Bâ. Cette Convention protège plutôt la société Locafrique ayant comme parrain financier le ministre des Finances. Contrairement à ce que l’on pense, l’ouvrage rapporte aussi que l’Etat du Sénégal ne s’est pas engagé que sur 29 milliards, mais plutôt sur 36 milliards de francs Cfa, suivant une programmation de remboursement. C’est ce qui ressort de la Lettre d’engagement ferme et irrévocable n°0000305/MEFP/DGF du 15 avril 2016 adressée à Khadim Bâ de Locafrique par le ministre des Finances, Amadou Bâ. En plus, le livre détaille et précise les conditions «criminelles» pour lesquelles l’Etat du Sénégal est engagé, en termes de taux d’intérêt, de frais de dossiers et de commissions de tirage. Il s’agit d’une forme de contractualisation qui aboutit inévitablement à des retro commissions qui produisent un système de blanchiment de capitaux.
En outre, l’ouvrage met au goût du jour l’Ordre de service illégal n°0151/MJECC/SG/CAB/SP du 24 mars 2016 signé par Mame Mbaye Niang qui est à la base de tous les paiements «frauduleux» qui s’ensuivront. Contrairement au propos de ce dernier, qui soutient souvent n’avoir pas signé de contrat financier, le livre démontre que le contrat «cruel et profitable» à Green 2000 qu’au Prodac, contient plus de clauses financières et de clauses techniques.
LE CONTRAT, UNE VOIE OUVERTE A L’ENRICHISSEMENT ILLICITE RAPIDE… A L’ESCROQUERIE
L’ouvrage souligne que l’essence de ce que l’on pourrait appeler «contrat technique» n’y figure pas car, Mame Mbaye Niang a signé un contrat qui n’a ni Cahier de clauses administratives générales (Ccag), ni Cahier de clauses administratives particulières (Ccap), encore moins un Cahier de clauses techniques particulières (Cctp). Il s’agit d’une voie ouverte à l’enrichissement illicite rapide mais aussi à la pratique de faux et d’escroquerie.
Le bouquin détaille également les responsabilités du ministre du Budget, Birima Mangara, dans cette affaire, de Jean Pierre Senghor, ancien Coordonnateur du Prodac et de Mamina Daffé, actuel Coordonnateur du Prodac et tant d’autres personnes. Aussi fait-il un focus sur une Lettre mystérieuse d’un montant de 40 millions d’euros, en date du 15 août 2015 impliquant le Groupe Carrefour automobile SA dans le financement du projet des Dac que Khadim Bâ de Locafrique avait adressé à Jean Pierre Senghor.
L’AUTRE CHAINE DE RESPONSABILITE
En outre, le livre expose les responsabilités:
de l’Armp (Agence de régulation des marchés publics) qui a autorisé illégalement le gré à gré que Mame Mbaye Niang avait réfuté à l’émission “Faram Facce” du journaliste Pape Ngagne Ndiaye sur la Tfm du 20 juin 2018;
de la Dcmp (Direction centrales des marchés publics) qui, malgré son refus d’accorder le gré à gré au Prodac pour le choix direct de l’entreprise Green 2000, a fini par prêté le flanc en approuvant un contrat qui manque de tout;
du président de la République, Macky Sall, qui, par son inaction, semblait encourager les mauvaises pratiques qu’il ne devait pas ignorer, malgré ses nombreux discours sur le Prodac.
En plus de relater les faits, le brûlot contient en son sein des documents signés par les différents protagonistes: Décrets, Décisions, Contrats et Lettres etc. Mieux, le livre revient sur des paiements dépassant 14 milliards de francs Cfa décaissés et payés à l’entreprise Green 2000, sans la validation du Bureau de contrôle Soterco.
LE ROLE AVANT-GARDISTE DE LA PRESSE SALUE
«Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs Cfa» n’a pas manqué de revenir sur le rôle très important joué par la presse dans cette affaire. Les faits relatés par les journalistes et les émissions animées par ces derniers ont beaucoup contribué à la réalisation de cet ouvrage.
Enfin ce «remarquable» travail des journalistes doit être consolidé par des suites judiciaires pour éclairer la lanterne des sénégalais car, une si grosse affaire ne doit pas passer par pertes et profits, selon Birahim Seck. Il est de la responsabilité des citoyens d’être plus exigeants et plus alerte pour instaurer définitivement la culture de la transparence et de la reddition des comptes, pour que l’impunité soit bannie au Sénégal.