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14 septembre 2025
Par Makhtar DIOUF
PSE : EUROS, DOLLARS. EN VEUX-TU, EN VOILA
«Chez nous, quand il pousse une fleur, c’est un évènement politique», Ainsi s’exprimait l’écrivain Ilya Ehrenbourg à propos de son pays l’Union soviétique. Nous n’en sommes pas loin au Sénégal.
Un acte strictement économico-financier comme la levée de fonds auprès du Groupe consultatif de Paris pour financer des projets a été transformé en kermesse politicienne avec tout le folklore qui sied. Au départ, une méga délégation hétéroclite, un véritable salmigondis
Hormis le PR avec son protocole, les deux ministres des finances et du budget, tous les autres n’y avaient rien à faire. Mais quand il s’agit de gaspiller l’argent public… Au retour, une salve d’exclamations dithyrambiques : La belle moisson ! La baraque a été cassée ! Comme s’il s’agissait de dons, alors que ce sont pour l’essentiel des prêts à rembourser avec intérêts. Mettons cela sur le compte de l’enthousiasme militant et de la méconnaissance ou de l’oubli d’une histoire pas si ancienne. Cheikh Anta Diop nous le disait : l’histoire n’est rien d’autre que vérités oubliées.
Du temps de la crise de la dette
Un souci élémentaire de responsabilité nous commande de convoquer l’histoire relative à l’endettement des pays africains et de la crise de la dette de 1982. Dans un ouvrage publié en 2002, mais rédigé deux ou trois ans auparavant, ‘’Endettement puis ajustement structurel. L’Afrique des institutions de Bretton-Woods ’’, j’écrivais, pages 33-34 :
« Dans la période 1973/80, à la suite des augmentations du prix du pétrole, c’est une masse importante de pétrodollars qui vient s’ajouter à la masse non moins importante d’eurodollars disponibles dans les grandes banques occidentales. Le problème alors à l’ordre du jour est de recycler ces capitaux. En effet, du fait de l’incidence de la crise économique dans les pays industrialisés, les occasions rentables d’investir sont devenues rares, tandis que les pays en développement non producteurs de pétrole sont chroniquement confrontés à la situation inverse : un besoin pressant de financement. La solution au problème du recyclage des pétrodollars est alors trouvée. Il suffit de transférer une partie de ces flux financiers vers les pays du Sud…
La réalité est que l’Etat africain a opté délibérément pour le financement extérieur. Dans les pays de colonisation française, la nomenclature budgétaire est déjà en soi un appel explicite aux capitaux extérieurs : le budget ordinaire présente les dépenses de fonctionnement des services publics avec leur financement par les recettes fiscales ; tandis que les dépenses d’investissement, dites extraordinaires, qui correspondent aux projets inscrits dans le Plan de développement, doivent être financées par des capitaux extérieurs. Autrement dit, on estime que le financement du développement doit être pris en charge par l’extérieur, ce qui n’est concevable que par recours à l’emprunt. Il n’est demandé aux populations que de financer le fonctionnement de l’appareil bureaucratique de l’Etat et ses énormes gaspillages…
Tout le problème est de savoir s’il était vraiment nécessaire d’emprunter de telles sommes. Ces emprunts ont-ils correspondu à un besoin de financement objectivement déterminé ? D’autant plus que les possibilités de remboursement sont pour le moins hypothétiques, compte tenu de la nature des projets réalisés avec ces financements : infrastructures urbaines, édifices publics tels que maisons de la radio, centres de foire internationale où les industriels étrangers ont le monopole des expositions ... . Des investissements non rentables, et de surcroît, sans aucun effet d’entraînement sur les économies africaines, même s’ils sont officiellement présentés comme des projets de développement. On en arrive à se demander si les dirigeants africains n’ont pas parfois cherché, par des projets grandioses, prestigieux et non rentables, inaugurés à grands frais, à se placer dans l’histoire, un peu à la manière des constructeurs de pyramides de l’Egypte pharaonique.
Quoiqu’il en soit, il n’est pas exclu que les dirigeants africains aient été victimes de mauvais conseils… Au plan du raisonnement politique, les dirigeants africains ont pu se laisser persuader que le volume de l’endettement est un gage de sérieux, de crédibilité, les bailleurs de fonds ne faisant confiance qu’à des gouvernements dotés d’institutions politiques et de structures économiques solides. Alors qu’en réalité, on cherchait simplement à se débarrasser de capitaux excédentaires dont on ne savait que faire, du fait de la réduction des possibilités d’investissements rentables dans les pays d’origine…
L’histoire retiendra que c’est l’un des rares moments, où des bailleurs de fonds ont daigné se déplacer dans les pays du tiers monde, pour aller à la rencontre des clients, « hantant les antichambres des ministres des finances » (A.B. Taylor, ‘’Les débiteurs africains’’ 1985 p. 261), n’hésitant pas à leur faire véritablement la cour, pour leur prêter de l’argent. Le comportement des grandes banques commerciales des pays occidentaux dans cette période est loin de correspondre au modèle décrit par James Burnham (sociologue américain) : des banques qui ne font que répondre à une demande, des banques ressemblant à des jeunes filles à un bal d’autrefois, attendant assises, qu’on les invite à danser. Cette fois, les rôles ont été renversés : ce sont des jeunes filles, sans doute d’ailleurs de vieilles filles, particulièrement entreprenantes, qui sont elles-mêmes allées chercher leurs cavaliers pour avoir des chances de danser. Autrement dit, les pays du Sud se sont trouvés dans une véritable situation de ‘’prêts forcés’’… Les emprunteurs se voient accorder des prêts qu’ils ne jugent pas nécessaires, et qu’il ne leur paraissait pas possible d’obtenir…
Il s’est agi en fait d’une stratégie délibérée d’endettement des pays du tiers monde pour les tenir en mains, les domestiquer, comme cela finit toujours entre créancier et débiteur…. Ici, c’est l’impératif de la libéralisation et de la mondialisation qui commandait d’enlever aux pays africains toute souveraineté en matière de politique économique ».
Une nouvelle donne est intervenue dans l’endettement au niveau mondial. Les prêteurs ne sont plus les banques mais les marchés financiers, avec intermédiation des agences de notation financière.
La nouvelle donne : les agences de notation financière (Anf)
Les anf (en anglais ‘’Credit Rating Agencies’’) sont créées aux Etats-Unis au début du 20ème siècle avec comme clients les grandes entreprises. C’est à la suite de la grande crise de 1929 que leurs services sont orientés en direction des Etats. Les trois plus grandes anf sont américaines : Moody’s (de John Moody), Standard & Poors (de Henry Poors) et Fichte (de John Fichte). Elles contrôlent 95 pour cent du marché financier. L’Afrique du Sud abrite une anf dont les clients sont surtout des entreprises.
L’anf se situe entre l’emprunteur et le prêteur. Un Etat en quête de financement sollicite une anf contre rémunération. L’évaluation qu’elle fait de la situation économique (croissance, inflation, balance des paiements, finances publiques…) et politique (stabilité, gouvernance, acquittement de dettes antérieures) de l’emprunteur permet de savoir s’il bénéficie de garanties suffisantes de remboursement pour accorder le prêt sollicité. Sur ces bases les anf donnent aux emprunteurs des notes en lettres selon le système de notation en vigueur dans le système américain d’enseignement, de Aaa (excellent) à D (médiocre). Ces notes déterminent la décision des prêteurs financiers sur les marchés obligataires, et aussi des investisseurs directs.
Les notes de Moody’s et Standard &Poors se présentent ainsi dans l’ordre décroissant :
Le système semble ainsi bien huilé et cohérent. Mais ce n’est qu’en apparence. Les critiques n’ont pas manqué au fonctionnement des anf.
Les anf sont en concurrence entre elles. Celle qui est sollicitée par un Etat peut lui donner une note surestimée, de peur de le perdre comme client au profit d’un de ses concurrents. En outre, le montant de la rémunération payée par l’Etat joue sur la note accordée. Une bonne note fait aussi baisser le taux d’intérêt du prêt accordé. Ainsi, les notes ne sont pas toujours objectives.
Certains financiers prêteurs sont actionnaires dans le capital des anf, ce qui donne lieu à des conflits d’intérêts. L’agence est ainsi accusée d’être à la fois ‘’coach’’ (entraîneur) et arbitre.
L’anf joue aussi le rôle de consultant pour l’emprunteur, surtout lorsqu’il s’agit d’un pays sous-développé. Il lui confectionne un Plan de développement maintenant estampillé ‘’émergent’’ comme c’est à la mode depuis le lancement du terme en 1981par Antoine van Agtmael, économiste hollandais de la Banque mondiale. Ce sont 37 pays africains qui ainsi disposent de ‘’Plan émergent’’. L’anf se charge ensuite de ‘’vendre’’ ce projet aux bailleurs de fonds qui sont actuellement en excès de liquidités, comme la crise financière de 2008 l’a montré. L’anf a son réseau de consultants qui descendent sur le terrain (pays emprunteur) où ils se font grassement payer grâce à leurs carnets d’adresses pour intervenir auprès des bailleurs de fonds.
C’est ainsi que Dominique Strauss-Kahn (DSK), ancien ministre des Finances en France et ancien directeur du Fmi, depuis ses déboires, a fait son entrée en Afrique comme consultant : Congo, Sud Soudan, Togo, Mali, puis Sénégal pour le Pse (reçu au palais le 22 janvier 2017). Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour savoir que le bonhomme n’est pas payé au tarif smig sur nos maigres ressources.
L’influence actuelle des anf sur le monde de l’économie et de la finance est telle que, elles sont considérées comme l’autre superpuissance. Les Etats-Unis peuvent détruire un pays par des bombardements, les anf peuvent détruire un pays par son économie avec une mauvaise notation. La remarque est du journaliste américain Thomas Friedman du ‘’New York Times’’ (22 fev 1995).
Mais ce ne sont pas les couacs qui manquent dans le fonctionnement des anf. Il leur est reproché de porter une grande responsabilité dans la crise financière de 2008. Quatre jours après avoir reçu une bonne note des anf, la firme d’énergie américaine Enron tombe en faillite. La faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008 est précédée par une bonne note.
C’est à partir de 2000 que les gouvernements africains sont poussés vers les anf. L’argument avancé est que l’aide au développement et les prêts concessionnels (avec faible taux d’intérêt) ont fortement baissé, et dans la nouvelle situation de mondialisation avec financiarisation de l’économie, l’alternative pour le financement des projets est le recours au marché financier, plus précisément le marché des titres obligataires ou marché des dettes.
Le cas Sénégal
Qu’est-ce qui explique que le Sénégal ait reçu trois fois plus de financement que ce qui avait été demandé ? Quelques rappels sont nécessaires.
Le Sénégal a toujours bénéficié d’une bonne cote à l’extérieur depuis son statut colonial exceptionnel de capitale de l’Aof, avec certains de ses ressortissants flanqués de la citoyenneté française. Par la suite, des Sénégalais ont été distingués dans le système des Nations unies, dans des organisations sportives internationales. En 1989, le Sénégal est coopté avec l’Algérie, le Nigeria et le Zimbabwe, comme membre du G 15 créé en 1975 au sein du G 77 (groupe des pays sous-développés) de l’Assemblée générale des Nations unies, pour faire pendant au G 7 (groupe des 7 pays les plus industrialisés). A tout cela s’ajoutent des atouts persuasifs : stabilité politique, absence de coup d’Etat (fait rare en Afrique), deux alternances démocratiques, parfaite harmonie religieuse et ethnique.
C’est ainsi que le Sénégal a toujours été très favorisé dans les fonds d’aide extérieure. Le professeur Elliot Berg, consultant de US Aid en rendait ainsi compte :
Avec 1,5 pour cent de la population de l’Afrique au sud du Sahara, le Sénégal a reçu 4,8 pour cent de l’aide officielle au développement pour l’Afrique. En 1987, le Sénégal a reçu comme aide 100 dollars par tête d’habitant, ce qui représente 20 pour cent de son produit intérieur brut, et 4 à 5 fois la moyenne pour l’Afrique ; la moitié des recettes publiques est venue de l’extérieur.... (Elliot Berg, ‘’Ajustement ajourné’’, 1990, étude pour US-Aid)
En décembre 2018, lors de la rencontre du Groupe consultatif de Paris, Le Sénégal qui cherchait 2 850 milliards de francs s’est retrouvé avec 7356 milliards de francs selon les chiffres officiels. Grâce a-t-on dit, à ses bonnes performances économiques qui justifient sa bonne note auprès des anf. Le Sénégal collabore avec Moody’s et Standard &Poors.
Regardons les choses de plus près.
Le Sénégal a obtenu de Standard &Poors la même note B+ en 2000, 2006, 2010, 2013, et 2018. Sur Moody’s, la note a reculé de B1 en 2013 à Ba3 en 2016 (la même note que la Côte d’Ivoire).
En note chiffrée d’examen, le Sénégal aurait eu la note 8 à 9 sur 20 avec les deux notations, sans être le dernier de la classe. Le Botswana est le seul pays africain avec la note A2 de Moody’s en 2016, soit 15 sur 20. Afrique du Sud, Namibie, Maroc ont obtenu chacun une note supérieure à celle du Sénégal, tous dans la tranche des notes B avec ses subdivisions.
Est-ce pour cela qu’il a été fait appel à D. Strauss-Kahn ? Les potentiels bailleurs de fonds pour le Sénégal sont pourtant des pays et des institutions où DSK n’est pas en odeur de sainteté. On ne peut vraiment pas dire qu’il a eu à déployer un lobbying pour soutenir le Sénégal auprès de ces bailleurs de fonds qui sont des alliés de longue date. En quoi consiste son rôle de consultant ? C’est toute une nébuleuse qui entoure cette affaire, alors qu’il est grassement payé avec l’argent des Sénégalais. Il n’a fait montre d’aucune expertise avérée, ni comme ministre des finances en France (1997 - 1999), ni au Fmi (2007-2011).
Cela dit, est-il raisonnable pour le gouvernement sénégalais d’emprunter des sommes qui vont au-delà de ses projections de financement ? Ne sommes-nous pas dans la situation des ‘’prêts forcés’’ qui avait conduit à la crise de la dette en 1982 ?
Il est loisible de déclarer que le Sénégal n’est pas très endetté puisque le rapport de la dette au produit intérieur brut est en-dessous de la norme fixée par l’Uemoa à 70 pour cent. Mais parmi les 8 membres, le Sénégal est de loin le plus endetté. Le rapport de la dette au revenu national brut se présente ainsi fin 2017 : Mali : 29,3 ; Burkina : 25,0 ; Bénin : 31,3 ; Togo : 39,1 ; Côte d’Ivoire : 34,4 ; Niger : 47,2 ; Sénégal : 57, 2. (source : World Bank, International Debt Statistics, 2019). La moyenne dans l’Uemoa est de 32,9. Le Sénégal s’est encore enfoncé dans l’endettement avec les nouveaux 7356 milliards de décembre 2018. Ce qui fait que son taux d’endettement va dépasser les 60 pour cent.
Inquiétudes justifiées
Un facteur déterminant pour expliquer cet empressement à déployer les cordons de la bourse pour le Sénégal ne peut pas être constitué par les notes attribuées par les anf. Il s’agit cette fois à n’en pas douter de la découverte des ressources minières (gaz, pétrole, fer, or, autres minerais). Ce qui m’amène à reprendre ce passage de l’ouvrage ‘’Endettement puis ajustement’’ de 2002, page 43 :
« La thèse de l’insolvabilité des pays endettés est contestée par certains analystes financiers ; ils se placent en dehors du cadre habituel de projection des balances des paiements, affectionné par les économistes. Pour eux, il faut raisonner en terme de comptabilité de patrimoine, c’est- à- dire de bilan d’entreprise, en examinant les deux postes Actif et Passif. Dans ce cas, tout pays est solvable, parce que détenteur d’un certain stock de ressources naturelles qui constituent ses actifs immobilisés, et qui sont susceptibles de transactions. Dans le cas des pays endettés, ce patrimoine peut être utilisé pour désintéresser les créanciers. Tout comme lorsqu’une entreprise est en faillite, la liquidation des éléments de l’Actif du bilan permet de rembourser les créanciers, lesquels ont priorité sur les actionnaires qui eux, sont des propriétaires ».
Ce propos a été tenu par un financier américain d’origine libanaise, Sarky Khoury, lors d’un colloque universitaire sur La Dette, tenu à Alger en juin 1988 auquel j’avais participé. Ce qui avait suscité l’émoi et la désapprobation dans la salle. Il ne faisait en fait que reprendre Walter Wriston, l’influent directeur de Citibank à l’époque : ‘’Countries don’t go out of business’’ (les pays ne tombent pas en faillite) ; pour ajouter que les infrastructures, la productivité de la population, les ressources naturelles ne quittent pas le pays. Ainsi l’Actif excède toujours le Passif.
Dans le même passage, j’avais ajouté :
« Ce qui revient très simplement à dire que les créanciers, c’est -à -dire les pays occidentaux et leurs institutions financières, devraient avoir un droit de regard direct sur les ressources naturelles des pays endettés du tiers monde. Comme aux plus beaux jours de la colonisation ».
Un Etat endetté perd toute capacité à décider de son propre destin. Tout lui est indiqué de l’extérieur. Les dirigeants africains gagneraient à s’inspirer de cette sagesse africaine ainsi exprimée en langue wolof :
Lorsqu’on est tiré à la traîne pour marcher on ne choisit pas son chemin et sa destination (ku gnuy diri doo taamu fu gnu lay jaarale).
Ou encore :
Lorsque quelqu’un te prête des yeux, tu ne peux regarder que dans la direction de son choix (ku la abal i bët fa ko neex ngay xool).
Un ministre des Finances de l’Irlande Brian Lenihan a eu à faire cet aveu :
Dès ma nomination, en mai 2008, j’ai eu le sentiment que nos difficultés — liées au secteur bancaire et à nos finances publiques — étaient telles que nous avions pratiquement perdu notre souveraineté. En appelant l’Union européenne et le Fmi à l’aide, l’Irlande abdiquait officiellement sa capacité à décider de son propre destin (‘’The Irish Times’’, 25 avril 2011).
Ce n’est pas pour rien que le Prophète Muhammad (ﷺ) déconseillait l’endettement, et faisait cette prière :
- Ô Allah ! Je cherche refuge en Toi contre le péché et la dette (Bukhâri 43.10 ; Muslim 5.161).
Ce propos n’a pas valeur d’interdiction de la dette qui en soi n’est pas illicite, mais de mise en garde. La dette peut être assimilée à un médicament, avec ses effets curatifs – encore que pas toujours – mais à coup sûr avec ses effets indésirables.
Les Africains de ma génération croyaient en avoir fini avec ces Plans soi-disant de développement des années 1960 à 1980 concoctés à l’extérieur : Plan Jeanneney, Plan Gorse, Rapport Brand, Rapport Berg (pour torpiller le Plan d’Action de Lagos conçu en 1980 par des Africains). Et voilà qu’au début de ce millénaire, il nous tombe sur la tête d’abord le Nepad, ensuite les Plans émergents, tous de provenance extérieure et tributaires de l’endettement. Ce ne sont pas ces Plans dits émergents qui développeront les pays africains qui les ont adoptés.
IDY «DEVANCE» MACKY ET SONKO
La bataille pour le débauchage des ex-candidats à la candidature membres du C25 fait rage entre les cinq autorisés par le Conseil constitutionnel à prendre part au prochain scrutin électoral présidentiel dont le premier tour est prévu le 24 février 2019
A moins de vingt quatre du démarrage officiel de la campagne électorale, cette guerre de séduction semble tourner, pour le moment, en faveur du candidat de la coalition «Idy 2019» qui a réussi à enrôler quatre des cinq candidats recalés qui se sont jusqu’ici déterminés. Idrissa Seck est suivi par le président sortant et le candidat de la coalition «Sonko Président » accrédité chacun d’un soutien pour le moment.
Lancé le 1er janvier dernier par un groupe de 23 candidats (recalés du parrainage et les 4 candidats) à la candidature de la prochaine présidentielle du 24 février issu de l’opposition, le collectif des 23 (C23) qui est passé par la suite à 25 avec l’arrivée de deux autres prétendants qui n’ont pas eu la chance de passer le filet de vérification des parrains est aujourd’hui dans tous les états. En effet, la course d’alliances politiques engagée par les cinq candidats autorisés par le Conseil constitutionnel à participer au prochain scrutin électoral présidentiel a fini de plomber l’unité de ce bloc qui voulait jusqu’ici, être une force politique à mesure de contraindre le régime en place «à organiser une élection présidentielle transparente et démocratique». A vingt quatre heure de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour cette élection présidentielle, l’esprit d’unité qui prévalait jusqu’ici au sein de ce bloc pour faire face au régime en place et à son président , candidat sortant de la coalition majoritaire Benno Bokk Yakkaar a fini de s’envoler. La «détermination à lui barrer la route» affirmée par les 23 signataires de la résolution issue de la première rencontre du C23, le 1er janvier dernier semble, aujourd’hui, être reléguée au second plan au profit du jeu d’influences et de positionnements engagé par les cinq candidats à la Présidentielle autour des recalés.
La preuve, la décision de certains membres de ce Collectif à l’image de Me Aïssata Tall Sall de tourner le dos au C25 pour rallier le camp du président candidat sortant Macky Sall. D’ailleurs, lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau siège de son parti, Macky Sall a annoncé l’arrivée dans son camp d’autres responsables de l’opposition. Cependant, nonobstant cette annonce du président candidat sortant, il y’a que Me Aïssata Tall Sall qui a «osé», pour le moment, dans ce groupe des recalés, renier à ses engagements au sein du C25 pour apporter son soutien à Macky Sall. Les autres candidats à la candidature malheureux semblent prendre l’option de se conformer à leur engagement de «barrer la route» à l’actuel chef de l’Etat en apportant leur soutien à l’un des quatre candidats de l’opposition. Et dans ce jeu d’alliance, le candidat de la coalition «Idy 2019» semble prendre une bonne option sur ses autres concurrents y compris le président sortant.
En effet, sur un nombre d’environs cinq ex-candidats à la candidature qui se sont déterminés à la date de ce jour, le président du parti Rewmi, Idrissa Seck se taille à lui seul la part du lion pour avoir enrôlé pour le moment quatre candidats d’entre eux. Il s’agit entre autres, de Malick Gakou, leader du Grand parti et ex-candidat de la coalition Suxali Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, ex-maire de Dakar et ancienne tête de liste nationale de la coalition Taxaw Sénégal aux législatives de 2017, Moustapha Guirassy et le professeur Amsatou Sow Sidibe, présidente du mouvement Car Lenen. Dans cette quête d’alliance au sein du C25, le candidat de la coalition «Sonko Président » n’est pas en reste. En effet, tout comme Idrissa Seck et Macky Sall, l’ancien Inspecteur des Impôts, présenté comme l’étoile montante de la politique sénégalaise et qui se présente comme «Monsieur anti-système» est parvenu lui-aussi à décrocher le soutien de l’ancien architecte du président Abdoulaye Wade, Pierre Goudiaby «Atepa» lui aussi, candidat recalé par le parrainage.
A coté de ces ex-candidats qui se sont déjà déterminés, il y’a aussi le groupe des indécis. Au nombre de quatorze, certains parmi ces anciens candidats qui continuent de maintenir le suspense sur celui qu’ils vont soutenir, avaient toutefois juré qu’ils ne vont jamais apporter leur soutien à Macky Sall. Ces quatorze indécis sont entre autres, Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Mamadou Diop Decroix, Pape Diop, Bougane Dany Gueye, Abdoul Mbaye, Mamadou Ndiaye, Samuel Sarr, Hadjibou Soumare, Mansor Djamil Sy, Karim Meïssa Wade, Thierno Alassane Sall et Aissatou Mbodj. Il faut souligner que c’est en jour du vendredi 1er février que cette dernière a donné rendez-vous à la presse dans sa base politique de Bambey pour annoncer officiellement son choix.
Reste maintenant à savoir si les soutiens vont porter leur fruit et surtout s’ils seront suivis par les militants et autres sympathisants. Wait and see !
PRESIDENTIELLE 2019
Idrissa Seck enrôle Amsatou Sow Sidibé...
Annoncée aux cotés du président candidat sortant dans les médias, la présidente de Car Leenen, a finalement atterri chez le président de la coalition Idy2019. Le professeur agrégé en droit, Amsatou Sow Sidibé a annoncé hier, jeudi 31 janvier lors d’une conférence de presse tenue à son domicile sa décision de soutenir Idrissa Seck, candidat qui à ses yeux a «démontré une véritable considération pour le leadership féminin». Poursuivant son propos, le professeur Amsatou Sow a indiqué avoir pris cette décision de soutenir à l’élection présidentielle de 2019 le candidat Idrissa Seck, président de la Coalition IDY2019 après «concertation avec notre base politique». «Notre choix est mûrement réfléchi après plusieurs rencontres avec le candidat lui-même. C’est donc un choix qui s’est imposé dans l’intérêt du Sénégal et pour un changement notoire», a encore ajouté la présidente de Car Leenen, candidate recalée à l’épreuve des parrainages qui, par ailleurs, a formellement démenti l’information concernant son supposé ralliement au camp du pouvoir. «Je ne sais pas d’où vient cette information mais ce n’est pas vrai. J’ai été démarché par tous les candidats y compris des proches du président Macky Sall, mais croyez-moi, je suis une femme de conviction ! Vous m’avez entendu depuis des années dire que je ne suis pas contente du gouvernement».
…Moustapha Guirassy rejoint Idrissa Seck…
Le maire de la commune de Kédougou et président du parti Sénégal Uni pour le Développement se détermine pour la prochaine élection présidentielle. En conférence de presse hier, jeudi 31 janvier, l’ancien candidat à la candidature recalé à l’étape du contrôle du parrainage a annoncé avoir porté son choix sur le candidat de la Coalition IDY2019. Face à la presse, Moustapha Mamba Guirassy a dit «choisir ce qu’il y a de préférable et même de mieux pour le Sénégal». Parlant du président du parti Rewmi, il a indiqué que ce dernier est «l’homme politique le plus aguerri et le plus expérimenté en matière démocratique, et aussi son expérience naturelle en matière de gestion de l’État». «C’est le candidat qui peut apporter ce changement tant rêvé que nous avons toujours recherché », a estimé le président du parti Sénégal Uni pour le Développement lors de son face à face avec la presse.
…Me El hadji Diouf entre dans le «Macky»…
Le tonitruant avocat politicien Me El hadji Diouf a retourné dans la mouvance présidentielle. Nonobstant ses critiques contre la gestion de certaines affaires politiques par le régime en place, Me El hadji Diouf qui avait claqué la porte de la coalition majoritaire a finalement décidé d’apporter son soutien au président candidat sortant lors de la prochaine élection présidentielle. Face à la presse, l’avocat politicien a annoncé avoir pris cette décision de soutenir la candidature de Macky Sall après avoir procédé par élimination, parmi les candidats restants à la course au palais. Poursuivant son propos, il a indiqué que cette épreuve (élimination) l’a permis de retrouver avec deux candidats que sont le président sortant, Macky Sall et le leader du Parti Rewmi, Idrissa Seck mais son choix a finalement sur le premier cité.
…le PDS campe toujours sur son refus
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) campe toujours sur sa position. A vingt quatre du démarrage officiel de la campagne électoral pour la présidentielle du 24 février prochain, les responsables de l’ancien parti libéral au pouvoir dont le candidat, Karim MeÏssa Wade a été recalé par le Conseil constitutionnel continuent de clamer haut et fort que le «Pds n’a ni candidat de substitution, ni candidat alternatif». Interrogé hier, jeudi 31 janvier par nos confrères de Sud Fm (privée), Me El Hadj Amadou Sall, membre du Comité directeur de ce parti fondé par Me Abdoulaye Wade en 1974 et, qui depuis lors, a participé à toutes les élections, a indiqué que le Pds «reste campé sur sa position d’empêcher la tenue d’une quelconque élection sans la participation de son candidat, Karim Wade». Cette sortie de Me El Hadj Amadou Sall intervient au moment où des tractations dans la capitale française visant à convaincre Me Abdoulaye Wade à apporter son soutien à son ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Mais pour Me El Hadj Amadou Sall, «si notre candidat n’est pas retenu, non seulement nous ne boycotterons pas l’élection présidentielle, mais nous en empêcherons la tenue. C’est ça la position de notre parti. Ni plan A, ni plan B et ni plan C. Maintenant, le reste, les gens peuvent dire ce qu’ils veulent».
LE SUDES/ESR PROTESTE ET INTERPELLE LE RECTEUR
La cérémonie de remise de gilets de presse pour la couverture de la Présidentielle 2019 prévue le 30 janvier 2019 au CESTI et annulée au dernier moment a poussé le Sudes/ESR à sortir de ses gongs.
Ainsi, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, la Section Enseignement Supérieur et Recherche du Sudes a fustigé l’attitude du Recteur non sans rappeler à la Directrice du Cesti de jouer pleinement son rôle de garante des franchises académiques dans l’établissement placé sous sa direction en reprogrammant cette activité et en ne tenant pas compte, à l’avenir, d’instructions illégales, quelle que soit leur provenance.
«Conformément à sa mission de service à la communauté, le Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) avait prévu d’organiser ce mercredi 30 janvier 2019, en partenariat avec l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar, une cérémonie de remise de gilets de presse. Cette cérémonie a été brutalement annulée au dernier moment», informe le communiqué ; et de préciser «Après enquête, le Sudes/ESR a découvert que c’est sur instruction de M. Ibrahima Thioub, Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar que Mme la Directrice du Cesti a fait annuler cette cérémonie».
Le Sudes/ESR a tenu à rappeler à la communauté universitaire et au-delà, à la communauté nationale que «le Recteur de l’Ucad, bien qu’il soit l’autorité suprême de cette Université, n’a aucun droit de s’immiscer dans le fonctionnement normal des Facultés et Écoles qui sont, pour chacune d’elles, des entités scientifiquement autonomes».
«C’est la deuxième fois que le Recteur Ibrahima Thioub viole l’autonomie du CESTI. Il avait en effet déjà fait annuler une autre activité liée à la « la transparence de la gouvernance des finances publiques et des ressources minérales», rappelle le Sudes-ESR.
Et d’ajouter : «ce sont là, non seulement des violations extrêmement graves de la liberté académique et de l’autonomie des établissements composant l’UCAD mais également une atteinte à la réputation du CESTI qui est une École de Journalisme prestigieuse dont le monde attend qu’il montre à ses élèves ce que c’est que dire la vérité au risque de déplaire à l’autorité».
En conséquence, le Sudes/ESR, à travers le bureau du Campus de Dakar, condamne cette attitude liberticide, illégale et contraire à toutes les normes académiques du Recteur Ibrahima Thioub ; appelle le Recteur Ibrahima Thioub à se ressaisir, à respecter les normes et lois qui gouvernent l’Université sénégalaise et à garantir la liberté académique plutôt que de politiser son action ; apporte un soutien sans faille aux collègues du Cesti qui font honneur à l’Université sénégalaise et à leur pays en prenant des initiatives visant à garantir la transparence du processus électoral ; demande à Madame la Directrice du Cesti de jouer pleinement son rôle de garante des franchises académiques dans l’établissement placé sous sa direction en reprogrammant cette activité et en ne tenant pas compte, à l’avenir, d’instructions illégales, quelle que soit leur provenance.
VERS DES JOURNEES SANS PAIN DANS TOUTES LES REGIONS
La fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnabs), dans le cadre du plan d’actions qu’elle est en train de dérouler, va décréter dans les jours à venir des journées sans pain sur toute l’étendue du territoire national.
Le président de la Fnbs, Mamadou Gaye, l’a fait savoir hier, jeudi 31 janvier lors d’une conférence de presse.
Très remonté contre l’Etat qui ne réagit pas à leurs revendications, la fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) est montée au créneau. Les boulangers vont ainsi décréter, les jours à venir des journées sans pain sur l’ensemble du territoire national. Le président de la Fnbs, Mamadou Gaye l’a fait savoir hier, jeudi 31 janvier lors d’une conférence de presse.
«Nous sommes fatigués face au mutisme de l’Etat qui n’accepte pas de négocier avec les boulangers. En collaboration avec les autres boulangers, nous avons décidé de faire des journées sans pain graduellement dans toutes les régions du Sénégal. On va aller dans ce sens pour qu’on puisse comprendre que nous sommes des Sénégalais. Il faut que l’Etat accepte de nous écouter », a martelé Mamadou Gaye, président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal.
A l’en croire, les boulangers n’ont jamais dit qu’ils vont augmenter le prix du pain unilatéralement mais le poids. «Nous avons proposé de mettre sur le marché un nouveau format conformément aux recommandations des assises du secteur de la boulangerie. Nous avons simplement décidé de proposer un nouveau format de 250 grammes à 200 francs. Nous ne pouvons pas comprendre qu’un Etat, à un mois des élections, accepte que la libre concurrence entre meuniers soit levée», souligne-t-il.
Ainsi, Mamadou Gaye et ses collègues demandent à l’Etat l’application des recommandations issues des assises de la boulangerie. «Lors des Assises, on avait proposé impérativement qu’on mette sur le marché deux nouveaux formats. On n’accepte pas qu’on empêche les boulangers à ne pas produire du pain. Il faut comprendre que le poids de 190 grammes dans tous les pays du monde n’est pas appelé baguette parce que le poids minimum d’une baguette c’est 250 grammes», soutient M. Gaye.
Et de rappeler : «Nous avions suggéré la réglementation du secteur. L’anarchie dans l’ouverture des boulangers. Le pain se vend partout n’importe où et n’importe comment. Les assises avaient aussi recommandé qu’on puisse mettre un système d’autorisation d’ouverture des boulangeries. Et pour cela on doit renforcer les conseils régionaux de régulation dans chaque région ».
LA FEDERATION «DANS LE TEMPS », SELON LE SG
La Fédération sénégalaise de football (FSF) est dans les temps concernant le processus d’homologation du stade Lat Dior de Thiès pour le match Sénégal-Madagascar de la 6-ème journée des éliminatoires de la CAN 2019 du 22 mars prochain selon Victor Ciss
«Concernant les délais, nous sommes dans les temps, on attend la réception officielle du stade qui a été réhabilité avant d’envoyer un courrier à la CAF (Confédération africaine de football) pour demander son homologation», a expliqué le SG de l’instance dirigeante du football sénégalais.
Rappelant que le stade est doté d’une nouvelle aire de jeu en gazon naturel et les tribunes réhabilitées, il a annoncé la visite d’un expert de la CAF avant de pouvoir y jouer. La CAF va ensuite envoyer un expert dont le transport et le séjour seront pris en charge par la partie sénégalaise dans le cas d’espèce, a ajouté le responsable de l’administration à la Fédération sénégalaise de football. Le ministre des sports, Matar Ba, qui s’est rendu mardi en visite d’inspection du stade Lat Dior, a confirmé la tenue de la rencontre de la dernière journée éliminatoire de la CAN dans ce stade réhabilité. Les deux sélections déjà qualifiées à la CAN 2019 vont jouer pour la suprématie de la poule A dominée à l’issue des cinq premières journées par les Lions (13 points) suivis des Baréa de Madagascar (10 points).
En sus de ce match prévu le 22 mars prochain, la Fédération sénégalaise de football a programmé d’y organiser en septembre prochain la 2-ème édition du Championnat d’Afrique des Nations seniors de l’Union des fédérations ouest-africaines de football en partenariat avec la chaîne américaine Fox News. Le Ghana a remporté la première édition qui a eu lieu sur son sol en septembre 2017.
LA BATAILLE DES ALLIANCES ET LA RÉCEPTION DE L’AIR SÉNÉGAL EN EXERGUE
Les alliances électorales en vue de la présidentielle du 24 février prochain et la présentation du premier Airbus A330-900 Neo d’Air Sénégal constituent les sujets dominants de l’actualité dans la livraison de la presse quotidienne de ce vendredi.
Dakar, 1er fév (APS) - Les alliances électorales en vue de la présidentielle du 24 février prochain et la présentation du premier Airbus A330-900 Neo d’Air Sénégal constituent les sujets dominants de l’actualité dans la livraison de la presse quotidienne de ce vendredi.
Le quotidien Enquête qui a choisi de mettre en exergue le premier sujet, indique que c’est "la course aux alliances" pour le scrutin du 24 février lors duquel les Sénégalais sont appelés à élire un nouveau président de la République.
Le journal signale que le leader de la coalition Idy 2019, Idrissa Seck, peut compter sur l’ancien ministre Moustapha Guirassy.
Il explique que ce candidat recalé lors du contrôle des parrainages par le Conseil constitutionnel a décidé de lui apporter son soutien dans la foulée de Thierno Bocoum, Malick Gackou et Amsatou Sow Sidibé, qui ont également décidé de se ranger derrière lui.
Sud Quotidien en déduit que le leader de Rewmi "devance" sur ce plan Macky Sall, le candidat sortant, et le leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Le journal indique que cette "bataille pour le débauchage" des ex-candidats membres du C25 "semble tourner, pour le moment, en faveur du candidat de la coalition +Idy 2019 qui a réussi à enrôler quatre des cinq candidats qui se sont jusqu’ici déterminés".
Dans le sillage de Sud Quotidien, le quotidien Tribune signale "les frémissements d’une montée en puissance" du candidat Idrissa Seck, dont "la candidature semble prendre de l’embonpoint au vu des ralliements qu’il a commencé à engranger auprès des recalés du Conseil constitutionnel".
"Longtemps fragilisé par des positions publiques discutables et inutilement médiatisées par ses propres soins, Idrissa Seck pourrait être un vrai challenger au scrutin du 24 février", écrit le journal.
Pour Le Témoin, Idrissa Seck est "tel le Phoenix" qui renait de ses cendres. Selon le journal, "donné pour mort politiquement il y a quelques mois, le leader de Rewmi rebondit spectaculairement".
Mais selon Le Soleil, si Amsatou Sidibé et Moustapha Guirassy ont choisi de rallier le camp d’Idrissa Seck, l’avocat Me El Hadji Diouf a lui préféré continuer à cheminer avec le président Macky Sall qui s’est aussi renforcé avec le soutien du Diaraf Youssou Ndoye.
Le Quotidien remarque lui qu’ l’ancien président "Abdoulaye Wade et Khalifa Sall tardent à donner leur consigne de vote et courent ainsi le risque de division dans leur camp".
"Voix de dispersion", titre le journal, expliquant que "chez les +Khalifistes+, c’est Bamba Fall qui ne se voit pas lié par un mot d’ordre de son chef", tandis que "chez les Libéraux, c’est Babacar Gaye qui invite son parti à soutenir Idy ou Madické et exclut tout boycott".
Résumant ce jeu des alliances, L’Observateur parle d’un "mercato divers". Le journal signale aussi que le leader de ’’Fecce Maci Boolé’’ Youssou Ndour a décidé de baliser la voie à Macky Sall avec l’opération "Xaal Yoon" qu’il a décidé de mettre en branle.
En tout cas, pour WalfQuotidien "c’est la foire aux alliances", le journal notant que "les cinq candidats à la présidentielle sont dans une course effrenée pour avoir les faveurs des candidats recalés par le parrainage et des hommes politiques tout court’". Et de prévenir ainsi : "Attention à ne pas ramasser des candidats qui n’ont aucune représentativité".
Outre le jeu des alliances pour la présidentielle, la presse quotidienne évoque également la réception du premier Airbus A330-900 Neo d’Air Sénégal. Selon le chef de l’Etat, cité par Le Soleil, "cette nouvelle acquisition vient renforcer la flotte de la compagnie nationale (Air Sénégal) déjà composée de deux Air Atr 72-600 neufs et qui comprendra, à moyen terme, sept aéronefs avec la livraison du deuxième A330-900 Neo et d’un troisième 319 durant cette année".
La cérémonie de réception de cet Airbus baptisé "Casamance", fait aussi la Une de L’As, qui précise que la compagnie nationale est désormais "prête à exploiter le réseau intercontinental".
Le Quotidien n’est pas non plus en reste en annonçant que "Air Sénégal atterrit à Paris ce soir".
MACKY DÉGAGE ABDOULAYE WADE
A l’occasion de la cérémonie d’inauguration du building administratif un florilège de photos, "savamment" sélectionnées, a été présenté à l’appréciation du public censées retracer les temps forts du Sénégal indépendant, mais l’époque Wade a été omise
A l’occasion de la cérémonie d’inauguration du building administratif Mamadou Dia, tenue au 10ème étage de l’édifice, un florilège de photos, "savamment" sélectionnées, a été présenté à l’appréciation du public. Des photos en noir et blanc d’une autre époque et des images en couleurs plus récentes censées retracer les temps forts du Sénégal indépendant. Une incongruité de taille s’est toutefois glissée dans la sélection, pour ne pas dire un véritable crime de lèse-majesté qui, selon toute vraisemblance, a été perpétré avec préméditation à l’encontre du président Abdoulaye Wade.
En effet, le public pouvait voir çà et là sur les photos Léopold Sédar Senghor en meeting à Dakar, en visite au Mexique, Abdou Diouf inaugurant le stade Léopold Sédar Senghor, Macky Sall à la Cop 21 ou encore en compagnie de Marième Faye réceptionnant le Ter. Mais aucune trace du pape du Sopi qui a été gommé de cette mini exposition portant sur un pan de l’histoire du Sénégal contemporain.
L’on peut croire que le contexte politique de l'heure, et ses relations tendues avec l’actuel locataire du Palais, ont joué en défaveur de Me Abdoulaye Wade. Mais cette omission volontaire l’a grandi aux yeux de nombre d’observateurs qui estiment malvenu de ne pas rendre à César ce qui appartient à César. Notamment en accrochant ne serait-ce qu’une photo de Wade aux côtés de ses homologues sénégalais, sur les "cimaises" du building administratif.
IDRISSA GANA GUEYE NE REJOINDRA PAS PARIS SAINT-GERMAIN
Everton a rejeté l'offre du club français, s'opposant ainsi au départ de l'international sénégalais.
"C'est la fin du feuilleton Idrissa Gana Guéye, sans doute l'un des dossiers les plus brulants de ce mercato d'hiver. Le PSG qui faisait du Sénégalais une de ses priorités devrait se rabattre sur d'autres pistes. Everton qui réclamait une 40 millions d’euros s'est finalement opposé au départ de son milieu de terrain. Selon la presse anglaise, l'actuel 8ème de Premier League a rejeté les 25 millions d'euros proposés par le PSG. Les dirigeants d'Everton qui auraient à un moment donné trouvé un accord avec le club français se sont heurtés à un obstacle nommé Marco Silva. L'entraineur des Toffees ne comptait pas perdre un de ses éléments clés, surtout à une période capitale de la saison." L'AS Quotidien
LE M23 EXIGE LA CONDAMNATION DES COMMANDITAIRES
Au lendemain de la décision de la Cour d’appel dans l’affaire Mamadou Diop, nous sommes partagés entre satisfaction et insatisfaction, estime ’Ousmane Ndiaye, le coordonnateur du comité de commémoration de l’an 7 de la disparition de Mamadou Diiop
La responsabilité n’a pas été totalement située. C’est la conviction d’Ousmane Ndiaye, le Secrétaire général du M23 par ailleurs coordonnateur du comité de commémoration de l’an 7 de la disparition de l’étudiant Mamadou Diop, tué le 31 janvier 2012, lors des manifestations préélectorales de la présidentielle de 2012 à la Place de l’Obélisque (actuelle place de la nation). Cela, suite à la décision rendue par la Cour d’appel dans cette affaire, confirmant celle prise en première instance.
« Aujourd’hui, réagit-il, au lendemain de la décision de la Cour d’appel dans l’affaire Mamadou Diop, nous sommes partagés entre satisfaction et insatisfaction. Satisfaction, d’abord, parce que les juridictions de ce pays se sont saisies du dossier, l’ont instruit et ont fait des jugements en première instance et en deuxième instance. Des jeunes policiers ont été condamnés mais à notre avis ces policiers ne sont pas les seuls responsables. Ces policiers ont agi sur ordre du ministre de l’Intérieur, sur ordre du président de la République. »
Ousmane Ndiaye et ses camarades se sont réunis ce jeudi 31 janvier 2019, au siège des forces vives de la nation du 23 juin 2011 dit M23, pour commémorer ce triste anniversaire. Et, fulmine leur porte-parole, ils « ne peuvent pas comprendre que ces jeunes policiers (Ousmane Thiam et Wagane Souaré) soient sacrifiés et que leurs chefs, ceux-là qui dirigeaient la police notamment le ministre de l’Intérieur d’alors, ne puissent pas être inquiétés. »
Que les responsabilités soient situés
Pour eux, « la justice doit travailler pour que dans ce genre d’affaire, il y ait une justice totale, que tous les coupables puissent être sanctionnés : les commanditaires, les donneurs d’ordre aux conséquences meurtrières. » Etant donné, motivent-ils que, « des vies ont été sacrifiés, des libertés sacrifiées et beaucoup de sang a coulé. Nous ne pouvons pas nous réfugier derrière un dédommagement, qui dit quatre (4) millions pour les blessés et dix (10) millions pour les morts. Non, au-delà des dédommagements, les responsabilités doivent être situées et tous les gens qui ont des responsabilités dans un meurtre ou une affaire de mort d’homme doivent être traduits devant la Justice et jugés comme cela se doit. »
Les membres dudit comité ont saisi l’occasion pour appeler à la retenue à quelques heures du démarrage de la campagne électorale. « Un appel à l’endroit de la jeunesse, de l’Etat qui doit garantir la paix civile, qui a aussi l’obligation de créer toutes les conditions pour un scrutin transparent, libre et démocratique. Nous demandons à l’Etat de permettre à ceux-là qui veulent manifester pour dénoncer de les encadrer pour qu’ils manifestent dans le respect des règles de droit qui régissent le pays », décline Ousmane Ndiaye.
Ledit comité a procédé à un récital de Coran pour prier pour Mamadou Diop et toutes les autres victimes des violences préélectorales de la présidentielle de 2012.
LA PROTECTION PLUTÔT QUE LA SUBVENTION
Couverture médiatique élection: Le ministre de l'Intérieur ne subventionnera pas la presse privée, mais veillera à la sécurité des journalistes
Le Ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a reçu ce jeudi 31 janvier 2019, une délégation du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics). Les discussions entre l'équipe dirigée par le Secrétaire général Bamba Kassé et l'autorité ont porté sur la sécurité des journalistes durant le processus électoral, leur identification, la subvention de la presse privée et la mise en place d'un Observatoire pour monitorer le travail des médias.
En ce qui concerne le premier point, "le ministre, après avoir pris note a pris l’engagement de communiquer des instructions aux forces de défense et de sécurité, pour qu’ils accordent une attention particulière à la sécurité des journalistes pour le reste du processus électoral"
Sur le deuxième point, Aly Ngouille Ndiaye "a demandé à ce que l’identification des journalistes soit assurée par tout moyen plus que d’habitude. En sus des moyens habituels d’identification, il a marqué son accord pour la confection de gilets homologués comme tels"
Cependant, s'agissant de la requête portant sur la mise à disposition de fonds de campagne aux médias privés, comme c’est le cas avec les médias publics, "au motif que particulièrement durant cette période toute la presse poursuit une mission de service public, le Ministre, même s’il est d’accord sur le principe, a informé ne pas avoir de budget pour se faire. Il a dit prendre bonne note".
Le dernier point concernait la mise en place d'un Observatoire en charge du monitoring du travail des journalistes durant le processus électoral et de répertorier toute violation au libre exercice de la liberté de presse. Le ministre a assuré qu'il mettra à contribution la Direction de la formation et de la Communication du ministère.
A noter que le Synpics procédera à la confection et à la distribution de gilets d’identification ‘’presse’’ dans les meilleurs délais. Les gilets préalablement détenus par les journalistes pour les dernières élections peuvent être usités. Un numéro d’alerte sera communiqué pour signaler tout incident impliquant un journaliste durant le reste du processus électoral.