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13 septembre 2025
PAR MOHAMED DIA
VERS UN SECOND TOUR INÉVITABLE
Tanor disait en 2000 : « le deuxième tour ne fait pas partie de mes préoccupations, je travaille pour élire notre candidat au premier tour » - La même erreur est en train d’être commise par le camp présidentiel
Ousmane Tanor Dieng disait en 2000 : « le deuxième tour ne fait pas partie de mes préoccupations, je travaille pour élire notre candidat au premier tour. » La même erreur est en train d’être commise par le camp présidentiel. Fauvel disait dans ce sens que « excès de confiance, l'échec sera ta doléance. »
Selon la numérologie, le chiffre 5 est le symbole de la liberté, du changement, de la mobilité, du dynamisme, de l’aventure, du mouvement. Nous avons cinq candidats dans la course présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal. Ils ont tous pu récolter au moins 52 000 signatures, soit 0.8 % du corps électoral. Il y a eu beaucoup de bruits avant d’en arriver à cinq candidats. Il y a eu l’emprisonnement de Karim Wade, puis son exil au Qatar et l’emprisonnement de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Ils ont tous pu récolter au moins 52 000 signatures, soit 0.8 % du corps électoral. Après tout cela, Macky Sall, sera-t-il reconduit ou sera-t-il le premier président sénégalais à faire un mandat ?
Dakar- Ils sont repartis sur 14 régions et la diaspora, quinzième région pour un total de 6 683 043 inscrits. Parmi ces régions, Dakar a le plus grand électorat avec 1 687 826 inscrits et plusieurs scénarios y sont possibles. Il est évident que la plupart des grandes réalisations ont été faites à Dakar, ce qui va sans doute aider le président sortant. La capitale a toujours été l’électorat le plus mouvementé, qui n’a pas peur de changement. La montée fulgurante du jeune Ousmane Sonko a surpris tout le monde, car personne ne l’a vu venir, comme personne n’avait vu venir l’opposant Macky Sall en 2012. Tous ceux qui ont été recalés ou ne sont pas éligibles peuvent faire gagner Dakar. Il faut rappeler que le président Wade est relativement populaire dans la capitale.
Si les cinq candidats se partagent l’électorat et que les recalés soutiennent les candidats de l’opposition, c’est impossible que le président Sall gagne la capitale. Le sentiment d’injustice avait aidé le président à venir second durant les élections de 2012 et ce même sentiment d’injustice anime la population sénégalaise par rapport aux emprisonnements de l’ancien maire et du fils de l’ancien président Wade. L’erreur politique, je dis bien politique, commise par le président Sall aurait été de n’emprisonner que Karim Wade sur la liste des 25 citées par la CREI. L’autre erreur politique commise par le président Sall aurait été l’emprisonnement de Khalifa Sall qui d’ailleurs n’avait même pas l’intention de se présenter. La dernière erreur commise par le président Sall est la radiation d’Ousmane Sonko qui hante son sommeil en pareil moment, car le président l’a rendu très populaire. Le moment du « tout est permis » qu’est la campagne électorale démontrera que Dakar est très divisée. Malgré les grandes réalisations, il y a toujours les mêmes problèmes dont, les embouteillages, la pollution, le problème de la mobilité urbaine, la cherté de la vie, la violence et le chômage, entre autres. Pensez-vous toujours que Macky puisse gagner Dakar ?
Thiès- La région du rail compte 901 216 inscrits et aussi divisée que Dakar. Cette région a toujours appartenu au président Wade qui l’a finalement donné à Idrissa Seck après son séjour carcéral. Il est très populaire à Thiès, son fief. Idrissa Seck et sa coalition avaient gagné la commune de Thiès durant les dernières législatives. Il y a Talla Sylla qui y est, mais qui ne fait pas trop le poids. Nous ne pouvons pas ne pas parler de Thierno Alassane Sall qui y a une base très solide. Ousmane Sonko est né dans cette région, ce qui compte dans la manière dont les Sénégalais votent. La coalition présidentielle y avait gagné durant les législatives avec la première victoire d'Abdou Mbow dans son centre de Diamageune. Il ne faut pas sous-estimer Sire Dia, car Idrissa Seck était incapable de le battre dans son centre de vote.
Diourbel- C’est la région la plus chère du Sénégal après Dakar. Elle a coûté 460 milliards de nos francs avec son Ila Touba électoraliste. Avec ces 589 015 inscrits, cette région est la bête noire du président Sall. Elle ressemble un peu à Dakar, car étant très divisée. Cette région avait toujours appartenu au président Wade et de nos jours la plupart des Diourbellois voient toujours bleu. Le président Wade y avait écrasé la coalition du président Sall. N’oublions pas Idrissa Seck, devenu un disciple de cette ville. Le président a eu à faire quelques réalisations dans cette région, donc il pourrait mieux y figurer que durant les législatives. Parlons de Madické Niang maintenant. Je n’ai jamais douté de la justice de mon pays et je prie Dieu de ne jamais en douter. Je crois quand même que la candidature de Madické Niang a pour but d’empêcher Idrissa Seck de rafler Diourbel.
Saint-Louis- La région de Saint-Louis avec ses 504 867 inscrits est une région généralement neutre. Mansour Faye a certes un poids là-bas, mais il ne faut pas oublier Cheikh Bamba Dieye qui y est très aimé. Cela étant dit, ce sera une région à prendre. Quiconque arrive à être honnête et à faire des promesses raisonnables gagnera cette région. Certes, la coalition du président avait gagné cette région, mais elle ne devançait pas toute l’opposition, donc c’est une région qui peut aller dans les deux sens.
Kaolack- Avec ses 425 919, cette région semble appartenir au président Sall sauf en cas de surprise. Certes, Medina Baye lui a témoigné sa confiance, mais malheureusement la consigne de vote est morte au Sénégal et les citoyens sénégalais sont assez mûrs pour savoir comment voter.
Louga- C’est une région que Moustapha Diop contrôle relativement bien. Cette région comporte 414 144 inscrits et ce sera sans surprise si le président Sall la gagne.
Fatick- Avec ces 322 290 inscrits, l’opposition ne doit pas trop compter sur cette région qui est le fief du président Sall et de Matar Ba. Avec les moyens dont ils disposent, il leur est plus facile de conquérir cette région, même si beaucoup de réalisations n’y ont pas vu le jour.
Matam- Cette région est celle qui a le plus peur du changement. Elle vote souvent pour le président sortant. Avec ces 273 714, c’est une région qui croit fortement au vote ethnique et il y a Farba Ngom qui connaît bien son électorat. Il ne faut pas mettre toutes ses ressources dans cette région qui lui est acquise.
Tambacounda- Si la logique est suivie, le président Sall risque de perdre Tambacounda avec ses 251 363 inscrits. Les présidents ont tendance à avoir moins de voix durant leur second mandat à une exception près. Tambacounda est une région à prendre et cumulativement, l’opposition gagnera cette région de manière naturelle.
Kaffrine- Elle est souvent une région qui appartient au parti au pouvoir. Avec ces 232 081 inscrits, il n’y aura pas de surprise si le président Sall gagne Kaffrine, mais Issa Sall y avait fait de bons résultats. Ousmane Sonko, qui est populaire chez les jeunes votants, peut aussi changer la donne dans cette région. C’est en quelque sorte une région où il faudrait battre campagne de manière sérieuse.
Kolda, Sedhiou et Ziguinchor- Avec respectivement 229 399, 193 055 et 283 395 inscrits, elles appartiennent à l’opposition et particulièrement à Ousmane Sonko. Avec l’aide de Pierre Goudiaby, cette région lui est presque acquise. Le président Sall avait un peu de chance, mais les propos de Moustapha Cissé Lo ont tout changé. C’est aussi une région comme Matam où le vote ethnique est très présent.
Kédougou- Avec ses 65 167, c’est le fief de Guirassy. Il sera impossible que la tendance soit renversée, car malgré les richesses naturelles qui y sont, cette région reste très pauvre.
Diaspora- La « quinzième » région du Sénégal qui est la Diaspora avec ses 309 592 sera plus encline à voter pour l’opposition. Le Sénégal en est dans son histoire à un moment de déclic et les réalisations n’impressionnent pas trop ces Sénégalais. Ils veulent plutôt entendre parler d’un bilan économique.
Réseaux Sociaux- Nous n’oublierons pas la « seizième » région que sont les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont généralement plus utilisés par les jeunes. En y jetant un coup d’œil, on voit d’un côté qu’il y a le camp du président qui vante les réalisations faites, qui selon moi, ne doivent pas servir de bilan. Un bilan, à mon humble avis, doit être un bilan économique où on parle d’emplois, de l’indice de développement humain et non de réalisations à travers les PPP ou d’un budget que les citoyens vous ont doté. De l’autre côté, on a l’opposition qui critique toutes réalisations du président, même celles qui sont bonnes. Donc l’opposition s’oppose souvent pour s’opposer et non pour proposer quelque chose de plus concret que ce qui est en place.
Chaque citoyen en âge de voter est responsable de ses actes. Le vote est très important, il décidera votre avenir, notre avenir, celui de nos parents, nos enfants et arrière-petits-enfants. Il faut voter sur des bases claires pour le devenir du Sénégal, notre cher pays. Si ce que le président sortant a fait en termes de réalisations et la direction du pays vous suffisent, votez pour lui sans hésitation. Cependant, si vous ne vous retrouvez pas dans la politique du président sortant et que vous pensez qu’un des candidats peut mettre le Sénégal sur la voie de l’émergence, votez pour ce candidat sans hésitation. Personnellement, je pense que le second tour est inévitable, cependant un second tour ne signifie pas forcément la défaite du président sortant. Mistler disait que « la majorité a toujours raison, mais la raison a bien rarement la majorité aux élections ».
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IL NE FAUT PAS ENTRER EN CONFLIT AVEC UN AGENT
EXCLUSIF SENEPLUS - Le commandant Ibrahima Ndiaye, chef de la direction de communication de la gendarmerie, fait un rapport détaillé des dispositions prises pour assurer la sécurité des citoyens et reporters durant la période électorale
Youssouf Ba et Lamarana Diallo |
Publication 01/02/2019
Pour parer à d’éventuelles perturbations en cette période pré-électorale, la gendarmerie nationale a mis en place des dispositifs de sécurité au niveau des zones à risque. Invité à l’atelier de renforcement des capacités des photojournalistes du Sénégal sur le thème : "Présidentielle 2019 : Place et rôle du photojournaliste", le commandant Ibrahima Ndiaye, chef de la direction de communication de la gendarmerie, lève le voile sur les dispositions prises par ses services, à l'occasion de cette période électorale.
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FIPPU RECALE TOUS LES CANDIDATS
A l’issue de l'identification de celui dont le projet est le plus en cohérence avec notre vision, il n’a pas été possible d’envisager de sceller d'accord avec l’un des quatre candidats de l’opposition restés en lice - DÉCLARATION DE LA DEN
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de Fippu-Alternative Citoyenne, datée du 31 janvier 2019, relative à une possible alliance avec les candidats à la présidentielle.
« Ne disposant plus de candidat propre pour l’élection présidentielle du 24 février, le dossier de son candidat initial ayant été injustement déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de parrainage insuffisant, FIPPU-ALTERNATIVE CITOYENNE a estimé qu’il convenait d’étudier l’opportunité et la possibilité de jeter les bases d’une future alliance électorale, pour apporter un éventuel soutien à l’un des quatre candidats autres que le président sortant.
A l’issue d’une tentative d’identification de celui dont le projet est le plus en cohérence avec la vision et les positions de FIPPU et qui partage les mêmes objectifs patriotiques de rupture d’avec le système prédateur actuel, il n’a pas été possible d’envisager de sceller un quelconque accord avec l’un de ces quatre candidats de l’opposition restés en lice.
Un cadre de référence et des critères de convergence ont été définis au préalable, basés sur notre démarche et notre offre politique. Ces critères, relatifs aux éléments essentiels du programme alternatif de gouvernance que FIPPU avait conçu, ainsi qu’à ses sources de référence, à son approche et aux principes et valeurs qu’il porte, n’ont pas permis de décider de soutenir l’un de ces quatre candidats, du fait de l’absence de rapprochement entre nos orientations et programmes ou projets de société respectifs.
Pour rappel, le programme de FIPPU assume la refondation des institutions de l'Etat, ainsi que des modes et pratiques de gouvernance politique, économique, sociale et culturelle, formulée par les Assises nationales et la Charte de gouvernance démocratique, de même qu’à travers les recommandations de la CNRI.
Les éléments de ce programme incontournables pour FIPPU concernent, notamment : l’exercice d’un mandat de redressement, dans le cadre d’une période de transition ; la réduction des pouvoirs exorbitants du président de la République, notamment en matière de nomination et de dissolution du parlement ; l’encadrement de l’attribution, ainsi que de l’utilisation, des fonds spéciaux ou politiques ; la suppression des cumuls de mandats et fonctions ; la séparation effective des trois pouvoirs, exécutif, judiciaire et législatif ; la refonte du système électoral, en particulier du mode de scrutin législatif ; la promotion du patriotisme économique, à travers un renforcement du secteur privé national et sous-régional, incluant les PME et les artisans ; la mise en œuvre de politiques de modernisation agricole et d’industrialisation ; la résorption du chômage et du sous-emploi ; la réforme de l’Etat et la dépolitisation de l’administration ; et la lutte contre la corruption et l’impunité.
En définitive, c’est l’absence de confirmation d’une vision commune ou partagée qui a déterminé la décision de FIPPU de ne pas soutenir, en tant que plateforme, un candidat en particulier et de laisser à ses différentes composantes, organisées ou individuelles, la liberté d’apporter un soutien au candidat de leur choix, sans qu’une telle latitude ne puisse permettre d’engager FIPPU dans un quelconque pacte ou accord.
FIPPU réaffirme à cet effet sa volonté de consolider la dynamique déjà enclenchée, qui doit transcender l’élection présidentielle pour s’étendre aux futures élections locales et législatives, afin de susciter une citoyenneté active, promouvoir la démocratie participative et assurer la transformation structurelle et sociale de notre pays.
C’est pourquoi il a été retenu, tout en participant pleinement au combat pour la restauration de la légalité républicaine et de la transparence du scrutin électoral, d’approfondir les consultations avec les partis politiques, mouvements citoyens, organisations de la société civile et personnalités individuelles partageant les mêmes objectifs patriotiques. Quelle que soit l’issue de l’élection présidentielle, rendez-vous est ainsi donné à toutes les organisations et tous les citoyens désireux de veiller à la conduite d’un changement véritable dans notre pays, pour constituer ensemble une large coalition républicaine susceptible de défendre les valeurs partagées avec la majorité des Sénégalais et prendre date sur des questions aussi essentielles que la santé, l’éducation, l’équité sociale, la justice, le patriotisme économique et le développement de notre pays, l’unité africaine et la solidarité internationale responsables.
Mais, pour l’heure, il convient de déplorer et de contrecarrer la spirale des menaces et provocations, ainsi que les répressions venant de forces, identifiées ou non et de se convaincre qu’il nous faut des élections libres, démocratiques et transparentes.
FIPPU condamne fermement tous ces actes ou appels à la violence, la campagne électorale devant constituer un moment particulièrement important de notre vie nationale, qui doit permettre aux citoyens de prendre connaissance et de débattre du contenu des programmes ou projets de société proposés par les candidats.
Pour FIPPU, le seul combat qui vaille aujourd’hui est d’exiger le respect des règles du jeu électoral et de faciliter l’organisation et la surveillance d’un scrutin qui doit être transparent, apaisé et crédible. Il devrait s’agir d’œuvrer à l’atteinte d’un consensus autour des questions de l’audit du fichier électoral, de la distribution des cartes d’électeur et de la fiabilisation/publication de la carte électorale.
C’est pourquoi, en encourageant l’initiative de la POSE, FIPPU en appelle à toutes les bonnes volontés pour mutualiser leurs forces et leurs moyens - notamment logistiques et financiers - afin de s’opposer à tout éventuel hold-up électoral. »
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LES BANQUES NOUS TUENT
EXCLUSIF SENEPLUS - Taux d’intérêts trop élevés, difficultés d'écoulement des produits - Les femmes de Djogo racontent leur quotidien - VIDÉO EN WOLOF
La question du financement des femmes semble constituer un frein à l’essor économique à l’intérieur du pays. Dans la commune de Djogo, les femmes entrepreneure en ont marre du système de crédit bancaire. ‘’Les banques nous tuent‘’, lance Adja Sokhna Ba. Cette brave dame, porte la voix de ses paires, perclues de dettes par des prêts bancaires aux taux d’intérêt excessivement élevé. ‘’Si je termine le remboursement de mon crédit, je ne vais plus accepter un financement de la part de ces banques. Elles nous demandent d’ajouter 1000 FCFA sur chaque 5000 FCFA empruntés’’, déclare-t-elle.
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SACCAGE DU SIEGE DE PASTEF, EL MALICK NDIAYE DENONCE LA SORTIE D’ISMAÏLA MADIOR FALL
Le secrétaire à la communication de Pastef, El Malick Ndiaye, dénonce la sortie du ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall.
Les militants et leaders de Pastef attendent toujours que justice soit faite sur le saccage de leur siège. Le secrétaire à la communication de Pastef, El Malick Ndiaye, dénonce la sortie du ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall.
«Sur le saccage de notre siège, l’enquête est cours. Nous avons préféré laisser la justice et la police faire tranquillement leur travail. Et on espère que les Sénégalais seront bientôt éclairés. Même si, malheureusement, disons-le, c’est regrettable de voir le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, sortir pour dire que celui qui a vu son siège saccagé était dans la victimisation et dans la propagande. C’est-à-dire qu’il est en train d’orienter l’enquête».
Parlant de la question des alliances, El Malick Ndiaye estime que Pastef «a des alliés de principe qui ne sont pas venus pour négocier des postes, mais qui sont venus pour que leurs idées et leurs projets de société soient pris en compte dans le programme du candidat Ousmane Sonko. Ça a été le cas avec Pierre Atépa Goudiaby. C’était le cas aussi pour Boubacar Camara. Ce sont les mêmes discussions avec le président Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall et Mamadou Lamine Diallo, etc. Nous espérons que, dans les heures à venir, ils vont même s’adresser aux Sénégalais pour montrer leur position».
Pour El Malick Ndiaye, «la seule condition que ces gens-là nous ont posée, c’est de prendre en compte les questions essentielles dans le programme, à savoir l’indépendance de la justice, la réforme de l’Assemblée nationale, les questions de souveraineté, la gouvernance de nos ressources. A savoir la rationalisation des dépenses de l’Etat, la démission de la présidence du parti politique. Ce sont des questions fondamentales et, pratiquement, on a une convergence de vues totale sur ces questions-là».
Ousmane Sonko va présenter son programme ce vendredi.
GBAGBO LIBÉRÉ SOUS CONDITIONS
« La Chambre d’appel a décidé à l’unanimité l’ajout d’un ensemble de conditions qui assortissent la mise en liberté » de l'ancien président, dont l’obligation de résider dans un État membre de la CPI en attendant un éventuel procès en appel
Jeune Afrique |
Anna Sylvestre-Treiner |
Publication 01/02/2019
La Cour pénale internationale a prononcé la remise en liberté sous conditions de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, à l'issue de l'audience de ce vendredi 1er février.
Quinze jours après avoir été acquittés par la Cour pénale internationale, où ils étaient inculpés de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé vont recouvrer la liberté. Les juges de la chambre d’appel viennent de décider qu’ils pouvaient sortir de la prison de Scheveningen où l’ancien président ivoirien et son ex-ministre étaient détenus depuis respectivement sept et près de cinq ans.
« La Chambre d’appel a décidé à l’unanimité l’ajout d’un ensemble de conditions qui assortissent la mise en liberté » de Laurent Gbagbo, dont l’obligation de résider dans un État membre de la CPI en attendant un éventuel procès en appel, a déclaré le juge président de la CPI, Chile Eboe-Osuji.
« Ces conditions sont imposées pour protéger l’intégrité du processus judiciaire », a insisté la Cour, précisant q’un « jugement écrit énonçant ces conditions sera rendu disponible plus tard dans la journée ».
Dans un pays où la diatribe est un sport national, son silence étonne - Cela fait presque un an qu’Idrissa Seck n’a pas accordé d’interview - Pour « Ndamal Kadior », (le « petit de Thiès ») la priorité c’est le terrain
Au Sénégal, ils sont cinq dans la course à la présidentielle : le président sortant Macky Sall, Idrissa Seck, Madicke Niang, Issa Sall et Ousmane Sonko. A moins d'un mois du scrutin du 24 février, RFI vous présente chaque jour l’un des candidats à la présidentielle. Ce vendredi 1er février, portrait d’un routier de la politique sénégalaise qui a débuté sa carrière il y a plus de trente ans : Idrissa Seck. Il a choisi une stratégie particulière pour cette campagne : le silence.
Dans un pays ou la diatribe est un sport national, le silence d’Idrissa Seck, 59 ans, dont quarante de politique, étonne. Cela fait presque un an qu’Idrissa Seck n’a pas accordé d’interview. Pour « Ndamal Kadior », (le « petit de Thiès ») la priorité c’est le terrain, ses rares déclarations sont donc pour ses partisans.
Parcourir le Sénégal pour essayer de convaincre les électeurs que son heure est venue, la méthode est connue, parfois payante. Pour ses partisans comme l’enseignant Makhfou Faye, la stratégie du terrain, celle de donner la priorité aux électeurs, va payer : « Le silence est d'or. Il a rencontré des milliers et des milliers de Sénégalais. Il est devenu le principal challenger du candidat Macky Sall. »
Depuis des mois, Idrissa Seck réserve donc sa parole à ses soutiens et seules quelques vidéos fuitent sur les réseaux sociaux. Le candidat espère obtenir le soutien des exclus de cette présidentielle, notamment Khalifa Sall, qu’il ira « chercher à la prison s’il est élu », et de Karim Wade, avec qui les échanges se multiplient. Il a obtenu mercredi 30 janvier le ralliement de Malick Gakou.
De la prison à la primature
Il veut rétablir la vérité avec la population. « Moi, je n'ai aucune envie d'être le président d'un peuple que je trompe ou qui me trompe. Je ne cours derrière rien du tout. Il faut que ce soit très clair [rires étouffés]. »
En plusieurs décennies de carrière, Idrissa Seck, économiste respecté, a tout connu : Premier ministre d’Abdoulaye Wade à 43 ans, en prison trois ans plus tard durant cent quatre-vingt-dix-neuf jours, soupçonné de détournements de fonds publics puis blanchi. Second à la présidentielle de 2007, cinquième en 2012 avec 8% des voix, Idrissa Seck est « fini pour la politique », car il a laissé passer sa chance et n’a plus aucun poids, estiment ses détracteurs. « Idrissa Seck est là depuis très longtemps. Il a raté son coup en 2012. Je ne vois aucune chance pour lui d'être président de la République », dit un Dakarois interrogé.
La campagne électorale débute officiellement ce dimanche. Silencieux, Idrissa Seck va sans aucun doute donner de la voix pour expliquer comment il compte faire chuter Macky Sall, et répéter à nouveau qu’il veut « restaurer la confiance avec le peuple ». Difficile de dire aujourd’hui si le peuple l’a entendu.
LE M23 DENONCE LE MANQUE DE RECONNAISSANCE DES AUTORITES
La célébration d’hommage à Mamadou Diop s’est faite dans l’amertume à cause de l’indifférence dont ont fait preuve les autorités étatiques qui n’ont pas daigné se faire représenter.
Le M23 a organisé une cérémonie d’hommage à Mamadou Diop hier à l’occasion du 7ème anniversaire de sa disparition. La célébration s’est faite dans l’amertume à cause de l’indifférence dont ont fait preuve les autorités étatiques qui n’ont pas daigné se faire représenter.
La reconnaissance est une obligation qui suit nécessairement tout bienfait. D’autant plus que ce bienfait est le sacrifice ultime pour l’amour de la patrie. Mais hier la salle quasi vide ainsi que l’absence des autorités étatiques et politiques et des membres de la société civile à l’exception du Pr Malick Ndiaye à la cérémonie d’hommage à l’étudiant Mamadou Diop ont prouvé, à suffisance, le contraire. Les propos des membres du M23, initiateurs de la manifestation, laissaient entrevoir aussi ce sentiment d’amertume et de frustration. «Le Président Macky Sall a surfé sur l’aura des Assises nationales, sur l’aura du M23 pour devenir président la République», a indiqué Alé Diène, membre du comité d’initiative du M23, qui pense que le chef de l’Etat ne doit pas oublier les manifestations de 2011. Pour lui, la salle devait être pleine lors de la commémoration de la mort de Mamadou Diop. «Un combat est un idéal et un idéal ne meurt jamais», soutient le sieur Diène.
Par ailleurs même s’il se réjouit de la décision rendue par la justice, il n’a pas manqué de dénoncer le retard accusé dans le traitement du dossier. Acteur politique et un des principaux responsables du M23, Ousmane Ndiaye a rappelé le contexte dans lequel la deuxième alternance politique est survenue au Sénégal. Il se souvient que des vies ont été sacrifiées, des libertés confisquées et beaucoup de sang a été versé pour défendre la démocratie. Critiquant vertement l’attitude des hommes politiques, il affirme : «lors du premier anniversaire de la disparition de Mamadou Diop, nous étions avec les gens du gouvernement comme Mme Aminata Touré, ministre de la Justice à l’époque. Et nous avions commémoré cette journée à la Place de l’Indépendance, mais depuis lors, nous constatons une certaine amnésie de la part de la classe politique et d’une certaine société civile». De l’avis de Ousmane, l’étudiant Mamadou Diop a sacrifié sa vie pour défendre Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et d’autres leaders politiques. «D’autant que Mamadou Diop est mort pour le Sénégal et tous les Sénégalais lui sont redevables. Mamadou Diop est une victime de la révolution citoyenne qui a démarré le 23 juin 2011», clame Ousmane Ndiaye.
LE PREFET A INTERDIT LE RASSEMBLEMENT A LA PLACE DE L’OBELISQUE
La commémoration devait se tenir, selon Ousmane Ndiaye, à la Place de l’Obélisque. «Mais le préfet a interdit cette rencontre sous prétexte que nous sommes hors délai», se désole-t-il. Revenant sur le jugement rendu, il se montre particulièrement insatisfait. «Les policiers ne sont les seuls responsables de la mort de Mamadou Diop. Et les vrais commanditaires, c’est-à-dire ceux qui étaient au ministère de l’Intérieur et au sommet de l’Etat n’ont pas été inquiétés», peste Ousmane Ndiaye qui a, par ailleurs, prie pour la tenue d’élections calmes et apaisées. «Nous ne devons pas revivre la même situation que 2012, parce que beaucoup de sang a été versé. Et au lendemain de cette élection, les hommes politiques avaient délaissé les questions judiciaires et les combats que nous menions à l’époque. Rappelons que Mamadou Diop a été tué lors d’une manifestation organisée à Dakar par l’opposition pour protester contre la validation, par le Conseil constitutionnel, de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle. Sept ans après les faits, la Cour d’Appel de Dakar a confirmé la peine de deux 2 ans infligée au conducteur du véhicule de la police Ousmane Thiam», souligne Ousmane Ndiaye.
LE SENEGALAIS BLOQUE PAR SON COACH
Idrissa Gana Gueye ne rejoindra pas le PSG. Everton a rejeté l'offre du club français, s'opposant ainsi au départ de l'international sénégalais.
C'est la fin du feuilleton Idrissa Gana Guéye, sans doute l'un des dossiers les plus brulants de ce mercato d'hiver. Le PSG qui faisait du Sénégalais une de ses priorités devrait se rabattre sur d'autres pistes. Everton qui réclamait une 40 millions d’euros s'est finalement opposé au départ de son milieu de terrain. Selon la presse anglaise, l'actuel 8ème de Premier League a rejeté les 25 millions d'euros proposés par le PSG. Les dirigeants d'Everton qui auraient à un moment donné trouvé un accord avec le club français se sont heurtés à un obstacle nommé Marco Silva. L'entraineur des Toffees ne comptait pas perdre un de ses éléments clés, surtout à une période capitale de la saison
SILVA OBTIENT GAIN DE CAUSE
Idrissa Gana Guéye va finir la saison à Everton. Après plusieurs semaines de négociations entre le club anglais et le PSG, le dossier est tombé à l’eau. L'international sénégalais reste, au grand bonheur de son entraineur Marco Silva. Dés le début de ce feuilleton, le technicien espagnol avait posé son véto. Mercredi, il avait de nouveau réitéré sa position. « Vous connaissez mon opinion depuis le début. D'un point de vue technique, en tant que manager, Gana est un acteur très important pour nous et nous ne souhaitons pas le vendre », avait déclaré le coach des Toffees. Dans une ultime tentative, le PSG aurait formulé une nouvelle offre de 30 millions d’euros. Mais selon Sky Sports, les dirigeants des Toffees ont campé sur les 40 millions pour le leur milieu de terrain. Du coté de la presse française, on annonce que l’entraineur du PSG Thomas Tuchel aurait trouvé une autre formule. Le technicien allemand compte réintégrer Adrien Rabiot dans le groupe. Il mise également sur le retour de Marco Verratti, longtemps blessé. Au club depuis deux ans, l'ancien joueur de Diambars (Sénégal) s'est imposé comme un des hommes de base des Toffees. Un leader sur qui coach Silva compte, dans un championnat de plus en plus disputé. Et avec la volonté des dirigeants de se refaire une santé financière en cédant le joueur à l'actuel leader du championnat français, Marco Silva avait menacé de jeter l'éponge. Une attitude payante, car ayant obligé ces derniers à céder. C'est donc une victoire pour le technicien qui devra maintenant de pencher sur l'essentiel.