L’ancien premier ministre de Cheikh Hadjibou Soumaré, aspirant au poste de président de la république qui n’a pas réussi à réunir le nombre de parrainage requis continue ses critiques de la gestion économique du président Sall. Il estime que de son temps, la gestion économique du pays était meilleure. Voir l’entretien sur 7tv.
PRÉSIDENTIELLE : WADE SERA LE VRAI FAISEUR DE ROI !
De Versailles où il a établi ses quartiers, Wade a toujours su mener le jeu politique national à la baguette comme un chef d’orchestre et, même s’il n’a pu contraindre le président Macky Sall à accepter la candidature de Karim Wade
Même loin de ses bases et pas personnellement concerné par l’élection présidentielle, maître Abdoulaye continue à être quelque part le maître du jeu politique de notre pays. Car il est aujourd’hui sur une position qui lui permet de faire pencher la balance du côté de son choix et, le cas échéant ce sera très probablement au détriment du candidat Macky Sall.
L’ancien président de la République ne pardonnera jamais à son successeur d’avoir jeté son fils en prison, d’avoir écarté ce dernier de la course à la présidentielle et d’avoir tenté par la même occasion de «démanteler le Pds» comme l’avait planifié un certain Ousmane Tanor Dieng alors tout puissant ministre des Services et affaires présidentiels du président Abdou Diouf. Wade ne lui pardonne pas non plus l’épée de Damoclès qu’il a fait pendre sur la tête de ses anciens collaborateurs injustement voués aux gémonies alors qu’il était combattu de toutes parts, même de l’étranger et dont Macky lui-même faisait partie. Aussi, et comme il l’avait promis lorsqu’il refoulera le sol du Sénégal pour la première fois après sa défaite et le très spectaculaire accueil populaire dont il avait bénéficié il y a trois ans, Wade fera tout ce qui est en son pouvoir pour «renverser» son successeur et non moins candidat à sa propre succession.
De Versailles où il a établi ses quartiers, Wade a toujours su mener le jeu politique national à la baguette comme un chef d’orchestre et, même s’il n’a pu contraindre -en prenant possession de la rue- le président Macky Sall à accepter la candidature de Karim Wade, il compte lui faire payer cet affront par les urnes en donnant une forte consigne de vote à ses partisans le moment venu. Et si ces derniers le suivent, cela fera forcément très mal au candidat sortant car, malgré les défections et la transhumance, le Pds est resté une force politique très importante qui représente au moins 24% de l’électorat national. A supposer que seulement 20% d’entre les partisans de Wade votent pour l’un quelconque des candidats adversaires de Macky, il ne fait aucun doute qu’il sera impossible pour ce dernier de l’emporter dès le premier tour comme il le souhaite si ardemment. Et deuxième tour signifie pour Macky forte probabilité de perdre l’élection car il sera seul face à tous. Il n’a pas réussi à imposer son candidat mais c’est Wade qui décidera de qui affrontera Macky au second tour. Il est donc toujours et encore le maître du jeu car c’est lui le véritable faiseur de roi en l’état actuel de la situation politique.
«JE N’ACCEPTERAI PAS QUE DE PETITES GENS BRÛLENT CE PAYS »
À Guédiawaye, c’est un message de fermeté que le président de la République a adressé à l’opposition qu’il accuse de vouloir de déstabiliser le pays à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle.
C’est un message de fermeté que le président de la République a adressé aux « petites gens » de l’opposition qu’il accuse de vouloir de déstabiliser le pays à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle. Macky Sall inaugurait la mosquée Suleyman Baal dont le coût de réalisation serait d’environ 1 milliard de francs Cfa.
Depuis quelques temps, le climat politique est très tendu. Avec des menaces verbales par presse interposée, à tout va, en toutes occasions. D'ailleurs des jeunes de l'opposition semblent s’être radicalisés après l’invalidation (provisoire) de la candidature de Khalifa Ababacar Sall et l’irrecevabilité de celle de Karim Meïssa Wade en vue de la présidentielle du 24 février.
Des manifestations de rue marquées par des destructions de biens et des scènes de guérilla ont eu lieu dans certains endroits de la capitale. Des militants de l’ex maire de Dakar radié jeudi de son poste de député par le bureau de l’assemblée nationale sur demande du ministre de la Justice, sont en détention à la prison de Rebeuss. Les forces de l’ordre sont intervenues violemment au siège des « khalifistes », ce qui a choqué une bonne partie de l’opinion.
C’est dans ce contexte que le Président Macky Sall, à l'occasion de l'inauguration de la Grande Mosquée Suleyman Baal de Guédiawaye, a mis en garde l'opposition contre toute tentative de déstabilisation du pays. « Devant un puits, seul ceux qui n'ont pas de puisards perturbent. Mais laissez-les parler. Nous n'avons pas le temps de bavarder. Nous sommes dans le temps de l'action », a martelé le chef de l’Etat. Qui ne s’est pas privé de dire à haute et intelligible voix : « Nous n’accepterons pas que de petites gens brûlent ce pays. Ça, c'est impensable. Force restera à la loi ».
La grande mosquée inaugurée ce vendredi par Macky Sall porte le nom prestigieux de Suleyman Baal. Elle a été construite pour une somme d’environ 1 milliard de FCFA. La cérémonie a eu lieu en présence des délégués de quartiers, des imams de Pikine et de Guédiawaye, de responsables politiques divers.
« Aujourd’hui, nous inaugurons la grande mosquée de Guédiawaye. Le vendredi prochain, nous allons aussi inaugurer la grande mosquée de Pikine. Nous y avons aussi d’autres infrastructures. Notre ambition est de faire de Pikine et de Guédiawaye des villes modernes ou tout le monde aura envie de venir habiter. Ce sont des localités très importantes dans le Sénégal », a indiqué le Président Sall. Dans ce sillage, il a annoncé l’arrivée imminente des bus de transit rapides (Brt), qui vont rouler à Guédiawaye « pour faciliter d’avantage la mobilité des populations ».
Pour montrer leur satisfaction au Président Macky Sall, les associations des délégués de quartiers et des imams de Pikine et Guédiawaye ont promis au candidat de l’Apr « une victoire éclatante ». « Compte tenu des réalisations que nous avons faites ici, je sais que Pikine et Guédiawaye sont acquis à ma cause. Mais n’empêche (Dinna fii doxantu). Je vais me promener ici pour vous remobiliser d’avantage», a-t-il ironisé.
Par Younoussa BALDE