Idrissa SECK et le "Collectif des 25" ont tenu à rendre visite aux proches de Khalifa Sall qui avaient manifesté hier 14 janvier 2019 leur mécontentement suite au rejet de la candidature à l'élection présidentielle de 2019; de leur leader. Cette manisfestatin fut violemment réprimée par les forces de l'odre.
Comme son ex-mentor, le chef de l'Etat sortant s’est lancé dans une course folle à l’inauguration des chantiers pharaoniques à la veille de la présidentielle
Alors que les travaux du Train express régional (Ter) rament, notamment dans les autoponts, gares et le mur de clôture, le chef de l’Etat a absolument tenu à le vendre aux électeurs en embarquant à bord de ce train qui sera ensuite à l’arrêt six mois pour l’achèvement des travaux. Sachant que cela n’a pas réussi à Wade, il est fort à craindre que ce sera le terminus pour le «Patron».
Le pouvoir tente d’étouffer l’indignation par le folklore. Comme Wade en 2012, Macky inaugure une infrastructure en chantier. En effet, décider à vendre aux électeurs la grande infrastructure qu’est l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, avait forcé le protocole pour y atterrir. Sans tour de contrôle pour guider son équipage, l’avion de Wade avait été aiguillonné depuis l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar par les techniciens de l’Asecna. Ce qui avait rendu dingue les experts de l’aviation civile. On était à la veille de sa chute à l’élection présidentielle de 2012. Huit ans plus tard, on est en train presque d’assister au même scénario. Avec un voyage en train cette fois-ci. En effet, le successeur d’Abdoulaye Wade à la Magistrature suprême a pris le risque de voyager dans un Train express régional qui peut certes rouler, mais qui n’est pas prêt. Car, après cette inauguration en pompe, l’outil de transport sera à l’arrêt pendant presque six mois, le temps d’achever tous les travaux et sécuriser l’emprise. Laquelle est arpentée souvent par des transports en commun comme ce car Ndiaga Ndiaye qui s’est aventuré à forcer le passage des rails trois jours avant le chef de l’Etat. Cela, parce que les autoponts ne sont pas prêts, le mur de clôture de l’ouvrage encore moins.
La même précipitation avait poussé ce régime à inaugurer et ouvrir l’autoroute IlaTouba alors que tout usager qui emprunte cette autoroute pourra constater qu’elle n’est pas prête. Car, ce n’est pas seulement du goudron. Il faut également des panneaux d’indications et désigner le concessionnaire dans ce contexte où le Sénégal ne dispose que d’Eiffage comme société expérimentée dans ce domaine. Et le filer à quelqu’un d’autre serait aller à l’aventure. Pis, cela pourrait ouvrir la jarre de pandore à tous les supputations. A moins qu’on ne fasse un avis d’appel d’offres international.
D’autres parts, avec la vitesse express de la locomotive de Macky Sall, on peut s’indigner de l’allongement spectaculaire des travaux de réfection du building administratif et l’université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio qui rivalisent d’immobilisme. Cela, parce que ce Ter, réalisé par nos cousins gaulois, est sorti de terre à grande vitesse, même s’il a été infernal pour les comptes publics qu’il a siphonnés. En un tour de main, Super Macky a fixé le cap et donner un rendez-vous qu’il fallait vaille que vaille honorer avec sa nouvelle ville Diamniadio. Quoi que cela puisse coûter au Trésor public qui a fini par être à court d’argent pour honorer la dette intérieure et créer dans le pays un débat inutile sur l’endettement du pays. Cela, d’autant plus que ce projet de transport sur moins d’une cinquantaine de kilomètres a connu un déraillement à grande vitesse sur son coût initial. Là où le gouvernement l’estime à 568 milliards de francs Cfa, le député Ousmane Sonko soutient que le coût global du Ter est de 1 200 milliards de francs. Des propos presque confirmés par Abdou Ndéné Sall qui a déclaré que son coût toutes taxes comprises (Ttc) revenait à 800 milliards de francs Cfa. Un vrai scandale.
PAR FARY NDAO
NOTRE MAUVAISE FOI COLLECTIVE ME RÉVULSE
Aucun des soutiens de Macky n'accepterait de réceptionner un travail inachevé pour le compte de son entreprise - Et pourtant quand il s'agit de pseudo-inaugurations, comme de ce TER inachevé, ils vont jusqu'à revendiquer une réussite éclatante
Aucun des intellectuels, cadres, universitaires qui soutiennent le Président Macky Sall n'accepterait de réceptionner un travail inachevé pour le compte de son entreprise, du service qu'il dirige ou sur son chantier personnel. Et pourtant quand il s'agit de pseudo-inaugurations, comme de ce TER inachevé, par le Président Macky Sall, ils vont jusqu'à revendiquer publiquement une réussite éclatante. Mais lutax Sénégalais bu far di fanatique ? Qu'est-ce qui, dans nos schémas sociaux, fait que l'on accepte pour nos chefs ou pour le bien commun, ce que nous n'accepterions jamais pour nous-mêmes ?
En quoi ce comportement est-il différent des wadistes qui louaient le leadership visionnaire du Président Wade quand il avait attéri sur une piste poussiéreuse à l'aéroport de Diass en février 2012, juste avant le 1er tour de la présidentielle, affirmant qu'il ne restait plus que des "finitions". Ce n'est que 5 ans et demi après que cet aéroport a accueilli ses premiers vols et passagers.
Ce train, ses gares, son alimentation électrique, sa sécurisation totale, ses passerelles ne seront pas pleinement opérationnels avant un an au moins. Juste pour des raisons électoralistes, pendant que le pays connait des difficultés budgétaires, plusieurs dizaines de millions d'euros ont été dépensés juste pour que le Président de la République puisse dire en direct à la télé "Voici un projet structurant sur le chemin de l'émergence". Plusieurs dizaines de millions d'euros. C'est absolument révoltant quand on sait que le bloc opératoire d'un de nos plus grands hôpitaux publics a été fermé car le toit, endommagé, laisser couler de l'eau dans la salle d'opération.
C'est révoltant. Notre mauvaise foi collective, culturellement ancrée, me révulse.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MODY NIANG
NOUS REVENDIQUONS NOTRE DROIT À L'INFORMATION
Je me pose des questions sur les investigations ciblées de Madiambal Diagne - Pourquoi s’est-il arrêté en si bon chemin après tout ce qu’il sait désormais sur cette affaire de 94 milliards ?
En sa séance du 18 décembre 2012, l’Assemblée nationale a voté la Loi n° 2012-22 portant ‘’Code de Transparence dans la Gestion des Finances publiques’’, laquelle Loi a été promulguée par le Président de la République le 27 décembre 2012. Cette loi s’inscrivait dans le cadre de l’application de la Directive n° 1/2009/CM/UEMOA du 27 mars 2009 portant.
Au point 6 (6.3) de l’annexe à cette loi, il est précisé ce qui suit : « L’information régulière du public sur les grandes étapes de la procédure budgétaire, leurs enjeux économiques, sociaux et financiers, est organisée dans un souci de pédagogie de d’objectivité, notamment après le débat sur les orientations budgétaires. La presse, les partenaires sociaux et d’une façon générale tous les acteurs de la société civile sont encouragés à participer à la diffusion des informations ainsi qu’au débat public sur la gouvernance et la gestion des finances publiques. »
Pour revenir à l’annexe, le point 7 (7.3) précise : « Des sanctions, prononcées dans le respect des règles de l’Etat de droit, sont prévues à l’encontre de tous ceux qui, élus ou agents publics, ont violé les règles régissant les deniers publics. La non dénonciation à la justice de toute infraction à ces règles par un agent public qui en aurait eu connaissance est sanctionnée pénalement. »
Donc, nous avons non seulement droit à une information régulière sur la gouvernance et la gestion des finances publiques, mais nous sommes encouragés à contribuer à sa large diffusion et à prendre part au débat public. C’est même pratiquement une obligation pour les élus et les agents publics, de dénoncer en justice, toute infraction aux règles régissant les deniers publics. C’est dans cet esprit que je publie mes contributions, trente ans au moins avant la Directive de l’UEMOA. Contributions qui m’ont valu, et continuent de me valoir les injures les plus grotesques mais que je prends heureusement, pour quantité négligeable.
Nous sommes tous interpellés aujourd’hui par cette affaire de 94 milliards, comme par de nombreuses autres reléguées trop facilement dans l’oubli. Le président de PASTEF, Ousmane Sonko a, au cours d’une conférence de presse, accusé gravement le Directeur des Domaines et responsable politique APR à Louga M. Mamour Diallo, de forte implication dans un détournement de 94 milliards de francs, tout en précisant qu’il n’en était pas à son coup d’essai. M. Sonko ne s’était pas arrêté d’ailleurs en si bon chemin : il avait porté l’affaire devant le Procureur de la République, l’Inspection générale d’Etat (IGE) et l’OFNAC.
Madiambal Diagne et sa démarche sélective
Plus de deux mois après, l’accusé comme la justice et les organes de contrôle se murent dans un silence assourdissant. C’est, finalement, le président du Groupe ‘’Avenir Communication’’, M. Madiambal Diagne, ami déclaré et revendiqué du couple présidentiel qui, invité à l’émission de ‘’Jury du Dimanche’’ de ‘’I-Radio’’ du 30 décembre 2018 par M. Mamoudou Ibra Kane, qui ouvre les hostilités, en décrochant les premières salves contre le président de PASTEF. Considérant qu’en réponse, M. Sonko l’a couvert d’injures à l’occasion d’un meeting aux Parcelles Assainies, il revient à la charge et se lâche dans un long texte publié dans son quotidien et repris par de nombreux sites, portant sur le président de PASTEF des accusations particulièrement graves. Invité de Papa Ngagne Ndiaye à ‘’Faram Facc’’ du mercredi 9 janvier 2019, il tape encore plus fort sur Ousmane Sonko et lance : ‘’Bakk na Njaag’’, ‘’laal na lalaake’’. Comme pour dire qu’il a commis l’erreur de trop, a touché à l’intouchable, et annonce qu’il l’enfoncera davantage dans les prochains jours.
C’est donc le président de PASTEF qui l’a sorti de sa réserve, si réserve il y avait. N’attendait-il pas plutôt le moment le plus opportun pour porter ses graves accusations ? Sommes-nous assez naïfs pour croire qu’il n’allait rien dire si le président Ousmane Sonko n’avait pas répondu à ses premières salves en le traitant de ‘’mercenaire’’ ? Ces questions méritent quand même d’être posées. Je ne m’attarde pas sur les accusations qui sont sur la place publique. Par contre, je me pose des questions sur les investigations ciblées de M. Diagne. Pourquoi s’est-il arrêté en si bon chemin après tout ce qu’il sait désormais sur cette affaire de 94 milliards ?
A Papa Ngagne Ndiaye qui lui demandait pourquoi M. Mamour Diallo n’avait pas porté plainte, il répondit, en joignant le geste à la parole : ‘’C’est son affaire’’. Pourquoi n’est-il pas allé jusqu’au bout de ses investigations pour nous permettre d’en avoir le cœur plus net sur toute cette affaire ? Les personnes mises en cause (M. Mamour Diallo et bien d’autres citées par M. Sonko) l’ont-elles été injustement ? Si oui, pourquoi n’ont-elles pas porté plainte ? S’il se trouve qu’elles sont impliquées dans l’affaire – ce qui est probablement le cas –, pourquoi le Président-politicien, son Ministre de la Justice et son Procureur de la République ont-ils choisi de garder un silence lourd devant cette affaire gravissime dont personne ne doute plus désormais de l’existence ? C’était vraiment l’occasion rêvée pour faire établir, par la justice, la duplicité supposée du président de PASTEF et de le discréditer à jamais ! Je poserai les mêmes questions au journaliste dit d’investigations qui s’est vite saisi de cette affaire et veut nous enfermer dans les seules accusations contre le potentiel candidat à la prochaine élection présidentielle. Nous refusons cette camisole de force, parce que le Sénégal est un petit village, et nous savons qui est qui.
Journaliste d’investigation ?
Un passage du texte du journaliste dit d’investigations m’a intrigué et en a sûrement intrigué plus d’un. C’est celui-ci : « Par ailleurs, Ousmane Sonko devait aussi ignorer que le mandataire des héritiers du TF 1451/R, Djibril Dial, était venu me solliciter pour que je l’aide auprès de certaines autorités de l’Etat pour faire avancer le dossier. J’avais catégoriquement exclu toute idée de commissions, contrairement à Ousmane Sonko qui, lui, réclamait 12% des montants qui seraient payés. »
Donc, en tant que patron de presse, il a une certaine influence sur certaines autorités de l’Etat ! D’où lui viendrait cette influence ? Une telle phrase ne sera jamais prononcée par le patron de presse d’un pays sérieux. En outre, sommes-nous obligés de croire qu’il avait exclu toute idée de commissions ? Nous n’avons quand même pas oublié cette affaire de 200 millions dont les protagonistes étaient le président Wade, son Ministre de l’Environnement d’alors Thierno Lo et lui-même ! Affaire qui, le 10 janvier 2010, a alimenté la ‘’Une’’ de pratiquement tous les quotidiens de la place de l’époque. Certains d’entre eux faisaient même état de confrontation, devant le vieux président prédateur, entre le ministre et le journaliste, le premier confirmant lui avoir remis les 200 millions, le second de lui rétorquer de montrer la décharge. Cette affaire ne pouvait quand même pas être le fruit de l’imagination des Sénégalais, fût-elle fertile ! Il suffit de cliquer sur GOOGLE pour avoir mille versions sur cette affaire rocambolesque de 200 millions. Il y a aussi qu’un compatriote, haut fonctionnaire qui a été au cœur de l’administration pendant au moins trois décennies avec qui j’échangeais sur les accusations de M. Diagne me répondit : « J’avoue que je n’ai pas lu cet article parce que son rédacteur fait partie de la presse servile et que lui-même n’a qu’à dire pourquoi il a quitté le métier de greffier. »
Je me garderai de rappeler ici les mots amènes que M. Baba Tandian a prononcés à son endroit, après un voyage qu’ils auraient effectué ensemble en Chine. C’était dans une longue interview publiée par les sites ‘’xalimasn’’ et ‘’leral.net’’ le 11 février 2011. Ne sachant pas ce qui opposait réellement les deux hommes – ils ne devaient pas beaucoup s’estimer –, je me garde de citer ici les propos de M. Tandian.
Que notre journaliste dit d’investigations ne nous braque surtout pas sur ses seules accusations portées contre M. Ousmane Sonko ! Sans doute, ce dernier doit-il monter lui-même au créneau pour nous donner des explications. Il devrait en avoir car, personne ne comprendrait qu’il ait porté d’aussi graves accusations tout en étant impliqué dans l’affaire incriminée. Mais, ce ne serait pas tout : investigations pour investigations, combien d’affaires louches se sont-elles déroulées sous nos yeux sans que nos accusateurs d’aujourd’hui n’aient levé la plus petite plume ? Nous avons d’ailleurs l’embarras du choix tellement ces affaires sont légion. Je n’en retiendrai que quelques-unes et commencerai par le sommet, donc par le président-politicien qui est au début et à la fin de tous les scandales consubstantiels à sa pernicieuse gouvernance et sur lesquels se taisent nos investigateurs partisans.
Je m’arrêterai d’abord sur la prestation d’un certain Mapenda Faye, présenté comme un responsable APR, devant le micro d’un site internet. Au cours de l’émission, il s’érige en défenseur acharné du Procureur de la République et de M. Mamour Diallo qui n’ont pas à s’intéresser, selon lui, à une simple déclaration. Il se contredira par la suite en affirmant que c’est après la victoire de son candidat au lendemain du 24 février 2019 qu’on s’occupera du dossier Sonko. Avant la victoire de son candidat, l’affaire des 94 milliards est une simple déclaration. Après, ce sera un dossier qui permettra de régler son compte au président de PASTEEF. Cette affaire, simple déclaration avec tous les documents qu’elle comporte (de la justice, de la Direction des Domaines, etc.) et toutes les personnes mises en cause ! Et ces 94 milliards dont lui et les personnes de son acabit disent ‘’qu’ils ne sont pas encore payés’’ ! Ce Mapenda Faye traite M. Ousmane Sonko de menteur alors que c’est lui le menteur. C’est un gros menteur ou un ignorant.
Le scandale Petro-Tim
Sur l’Affaire Petro-Tim, il affirme, péremptoire, que son président n’en est pour rien, l’Affaire ayant été réglée par le vieux président politicien et son fils entre les deux tours, et que celui qui a besoin d’en savoir plus n’a qu’à s’adresser à eux. Il ment, il ment effrontément, comme mentait son camarade Mame Mbaye Niang qui affirmait que « Abdoulaye Wade et Karim Wade ont signé le contrat de manière douteuse » et ajoutait que « celui qui exige toute clarification sur cette affaire (douteuse) se propose d’aller les voir au Qatar ».
Wade-père et Wade-fils ont effectivement entamé la procédure douteuse, mais ils ne l’ont pas achevée. C’est plutôt, désormais, au président-politicien qu’il faut demander des clarifications car, il a trouvé sur place le dossier douteux : le contrat et un projet de décret. Projet car, même si le Président Wade et son Premier Ministre l’avaient signé, il n’avait pas encore d’existence juridique, n’ayant pas été daté, enregistré au Secrétariat général du Gouvernement et promulgué. Tout contrat qu’il validait était donc nul et de nuls effets. Le président-politicien n’a eu aucun état d’âme à poursuivre la procédure douteuse et à prendre un décret douteux, pour valider le contrat tout aussi douteux, sur la base d’un rapport de présentation lui-même cousu de fil blanc, avec des informations fausses. Je renvoie ce Mapenda Faye et les gens de son acabit à ma contribution « Cinq mois après sa démission-spectacle, le Ministre Mame Mbaye Niang sort du bois », publiée par ‘’WalfQuotidien’’ et ‘’L’AS’’ du 14 novembre 2018. On doit certainement demander des clarifications au vieux président prédateur et à son fils, mais aussi et surtout au président-politicien qui a attribué définitivement le faux contrat à Petro-Tim, en toute connaissance de cause. Ce contrat scélérat et le décret tout aussi scélérat qui le valide devraient valoir à leurs auteurs les pires déboires judiciaires du monde. Pourtant, ils ont laissé de marbre notre journaliste dit d’investigations et les autres de son acabit.
Le gré à gré de 400 milliards de la SAR
Et des crimes odieux que le président-politicien couvre à travers les nombreux dossiers qui gémissent sous son coude et les nombreux autres qui dorment d’un sommeil profond sur le bureau du Procureur de la République, dont au moins une dizaine de l’OFNAC, du temps de Mme Nafy Ngom Keïta ! Et des rapports des organes de contrôle qui ne sont plus publiés ! Que cachent, en particulier, les ‘’Rapports publics sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes’’ des années 2016, 2017 et 2018 de l’IGE ! Quid des dizaines de millions de francs CFA que l’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar distribuait aux quatre coins du pays et même jusqu’à Bamako, où il a financé l’accueil du Président-politicien à hauteur de dix millions ! Pourquoi n’en distribue-t-il plus ? D’où provenaient ceux qu’ils distribuaient alors avec une générosité débordante ?
Difficile de ne pas signaler ce gros marché de gré à gré de 400 milliards, contrat signé en août 2017 par le Directeur général (DG) de la SAR (un certain Oumar Diop) avec la Société ORYX, et portant sur huit cargaisons de produits pétroliers pour une durée supérieure à un an sans, semble-t-il, l’avis du Conseil d’Administration (PCA). Avec l’indignation des actionnaires et, en particulier du plus gros d’entre eux (Locafrique), le DG a été tout juste relevé de ses fonctions et remplacé par le PCA, grand responsable APR de Pire. L’affaire est tombée depuis lors dans l’oubli. Ce scandale comme de nombreux autres n’ont-ils pas intéressé l’accusateur du président de PASTEF et d’autres courtisans du couple présidentiel ?
Cheikh Amar et une supposée rétro-commission
On peut s’arrêter sur une autre grosse affaire qui les a laissés, eux et les autres, parfaitement indifférents. Et pourtant ! Il s’agit de cette ‘’Affaire dite de rétro-commissions de 12 milliards’’. Le mercredi 11 octobre 2017, le site ‘’dakaractu’’ jette un pavé dans la mare, avec ce titre : « La CRÉI sur la piste d’une supposée rétro-commission de 12 milliards versée à Cheikh Amar (Documents).» Et le site de développer :
« En enquêtant sur la richesse de Madické Niang, dans l’affaire des biens mal acquis, les enquêteurs sont tombés sur du lourd. Suite à une requête des gendarmes enquêteurs, la Bicis a répondu avoir trouvé dans ses livres le compte bancaire K001001528000504700068 appartenant à la société MDL (Minéral Déposits Limited Sénégal) qui exploite actuellement le zircon dans la région de Thiès. Ledit compte désormais clôturé a intrigué la direction de la Bicis qui dans sa lettre réponse aux enquêteurs souligne qu’il y a eu ‘’des mouvements d’opérations remarquables’’ ». Le site enfonce le clou :
« La direction de la Bicis livre ainsi le nom de Cheikh Amar et de son entreprise TSE ainsi qu’une autre structure appartenant à un de ses frères.» Le site fait d’autres révélations, graves, documentées et dont je me suis fait l’écho dans ma contribution « Affaire dite de rétro-commissions de 12 milliards : de quel côté la vérité se situe-t-elle ? », parue dans ‘’WalfQuotidien’’ du 17 et ‘’Sud quotidien’’ du 20 octobre 2017. Là aussi, nos journalistes dits d’investigations se sont réfugiés dans un silence de cimetière. Parfois on se demande ce qui explique leur tendance presque générale à ménager ce Cheikh Amar.
ITIE et l’affaire Tullow Oil
Le quotidien ‘’Dakar-Times’’ révèle, ce jour, que pour ‘’supposés corruption et financement d’opposant’’, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE) va saisir Tullow Oil. Si l’information est avérée, l’ITIE est vraiment sélective dans ses saisines, comme l’autre dans ses investigations. Que n’avait-elle pas saisi la Société minérale ‘’MDL’’ (Société minérale Deposits Limited Sénégal S.A.R.L.) dans l’affaire dite des ‘’Rétro-commissions de douze milliards’’ ? Quels liens cette Société avait-elle avec le supposé bénéficiaire desdites rétro-commissions ? En outre, ‘’MDL’’ est au Sénégal depuis 2004 pour l’exploitation de nos différentes mines (or, zircon, ilménite, etc.). Elle était ainsi bénéficiaire de contrats d’exploitation pour l’or de Sabadola et, aujourd’hui, pour les grosses réserves de Zircon de Diogo, que ‘’Jeune Afrique’’ du 22 mars 2012 estime à 3,2 milliards de tonnes. Pendant plusieurs années, l’or de Sabadola nous est pratiquement passé sous le nez. Il en est de même aujourd’hui du zircon. Aussi bien pour l’or hier que pour le zircon aujourd’hui, on fait état de gros scandales dans leur exploitation. Nous nous rappelons ce rapport de la CENTIF qui faisait état de blanchiment d’argent et de commissions occultes au cœur de l’or et du zircon sénégalais. Que l’ITIE ne nous éclaire-t-elle pas d’abord sur ce rapport et sur de bien d’autres encore ? Elle le peut bien, même si elle n’existait pas encore. Grosse surprise : l’Assemblée nationale entre dans la danse. Du moins son président de la Commission des Finances (M. Seydou Diouf) suggérerait à M. Sonko de demander la mise en place d’une commission parlementaire ‘’pour laver sa peau’’. Si l’information est avérée, c’est vraiment le Sénégal à l’envers.
« Le Protocole de Rebeuss »
Je terminerai ce long texte – il ne pouvait pas ne pas l’être – par une dernière affaire ténébreuse : ‘’Le Protocole de Reubeuss’’, dont on s’est évertué à nous faire croire, depuis les années 2006, que c’était une vue de l’esprit. Or, devant l’évidence, le Procureur de la République s’en est autosaisi, après des déclarations graves et sans équivoque de très (anciens) proches du vieux président-politicien. C’est le quotidien national ‘’Le Soleil’’ lui-même, que personne ne peut suspecter d’hostilité vis-à-vis du président-politicien Jr qui, dans son édition du 19 juillet 2016, s’en est fait l’écho dans les termes qui suivent :
« Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, s’est autosaisi pour tirer au clair l’affaire dite des 74 milliards de FCfa qui défraie la chronique dans le landerneau politique sénégalais. Selon la RFM, Samuel Sarr est ‘’le premier à être convoqué et il sera entendu aujourd’hui par la sûreté urbaine’’. L’avocat Me Ousmane Sèye, la notaire Me Nafissatou Diop, le colonel Malick Cissé et le député Oumar Sarr, ex-compagnon d’Idrissa Seck, ‘’seront entendus dans les jours à venir’’. La RFM précise que l’enquête a été confiée au commissaire El Hadji Cheikh Dramé, patron de la Sûreté urbaine de Dakar. Ainsi, l’ancien ministre de l’Energie sous Wade, Samuel Sarr, est convoqué ce mardi à 15 heures et sera ainsi le premier à être entendu dans le cadre de cette affaire qui agite depuis quelques temps le paysage politique sénégalais. A sa suite, Me Ousmane Sèye, Me Nafissatou Diop, le colonel Malick Cissé et Oumar Sarr, ex-compagnon d’Idrissa Seck, seront entendus dans les jours à venir pour tirer au clair ces accusations tous azimuts (…). »
C’était clair, net et sans équivoque. Mais, quelles ne furent notre surprise et notre grande déception quand, le même jour, la presse annonça que le Procureur de la République s’était rétracté. Ainsi, le site ‘’seneweb.com’’ précisait : « L’État a finalement décidé de surseoir à l’enquête sur le ‘’Protocole de Rebeuss’’ qui devait démarrer ce mardi. Selon des sources de ‘’Seneweb’’, il a été demandé au Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Dakar, Serigne Bassirou Guéye, de ranger le dossier dans les tiroirs jusqu’à nouvel ordre. À son tour, le commissaire El Hadji Cheikh Dramé, patron de la Sûreté urbaine, a été sommé d’arrêter les auditions prévues. Ainsi, les interrogatoires de Samuel Sarr et de Birahim Seck du Forum civil, prévus ce mardi à partir de 15 heures, ont été annulés. L’avocat Me Ousmane Sèye, la notaire Me Nafissatou Diop Cissé, le colonel Malick Cissé, le député Oumar Sarr, ex-numéro 2 et Idrissa Seck ne seront également pas entendus. »
Que s’était-il réellement passé ce jour-là ? Sur quelle base le Procureur de la République s’était-il fondé pour s’autosaisir ? Qui l’avait fait reculer et pourquoi ? Avait-on entendu, à l’époque, notre journaliste dit d’investigations et d’autres du même acabit ? Il s’agissait quand même d’une affaire gravissime, portant sur un montant supposé de 74 milliards de francs CFA dont nous ne savons rien de l’origine, ni de la destination, et qui mérite d’être clarifiée, comme le méritent celle des 94 milliards et nombre d’autres scandales gravissimes qui ont jalonné la gouvernance du vieux président-politicien et celle du président-politicien Jr.
C’est un vacarme au contenu vide de sens et porteur de souillure en une profession si noble, le journalisme, qui pulvérise l’écosystème médiatique sénégalais en cette veille d’élection présidentielle
C’est un vacarme au contenu vide de sens et porteur de souillure en une profession si noble, le journalisme, qui pulvérise l’écosystème médiatique sénégalais en cette veille d’élection présidentielle. Tout, l’œuvre d’une éditocratie aux plumes trempées dans les fosses sceptiques d’un palais dont le résident piétine toutes les règles élémentaires du jeu démocratique.
A genoux devant la tombe du vaillant Mollah, Sidy, défenseur infatigable d’une ligne aux entrailles du peuple, je dépose ce papier.
En l’espace de 48h, le paysage médiatique sénégalais est devenu méconnaissable. Entre démentis et publications de faux documents, les coups de théâtres s’enchainent. Une grande partie de la presse, pilier central de l’establishment politique s’adonnent aux Fake news. Rien que des papiers de toilette ! Pour les faire gober à l’opinion publique, des politiciens cagoulés, tapis sous le masque d’analystes politiques, encombrent les plateaux de télé. Ils assurent le sale boulot. Aujourd’hui, la valeur et la crédibilité de toute une corporation sont remises en question.
Crachats sur la mémoire d’Albert Londres, Mame Less ligoté, ils s’apprêtent à bruler le CESTI.
Une presse accusatrice
C’est une presse à l’image de la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite). L’accusé, pointé du doigt est sommé d’apporter des justificatifs. Le journalistique se substitut là au flic. Or, dans tout travail d’investigation journalistique, cette tache est réglée en amont. « Approchez-vous toujours du concerné avant toute publication, pour les besoins d’équilibre dans le traitement de l’information », insistait, un journaliste formateur et ancien de la presse. Et à l’évidence, ce principe, Madiamb’s, chef de fil d’un Canard dont le pedigree est révélateur d’une carence notoire d’éthique, n’en à cure.
Actuellement, informer juste et vrai de façon neutre et objective, n’est plus le baromètre référentiel d’une bonne info. Heureusement que la nouvelle masse critique incarnée par les réseaux sociaux refuse de suivre l’œil de l’Observateur aux lentilles flous et téléguidées. Une grande fabrique de personnages semblables à ceux du fameux « mythe de la caverne ». Parallèlement, afin que la lumière jaillisse au fond des ténèbres, les Check News servent d’ophtalmologue.
LES ACTEURS DE LA LUTTE EN CONCLAVE A DAKAR
Dakar abritera les 16,17 et 18 janvier 2019 une réunion de haut niveau sur l’eTme et l’accès universel au dépistage et au traitement du Vih pédiatrique.
Dakar abritera les 16,17 et 18 janvier 2019 une réunion de haut niveau sur l’eTme et l’accès universel au dépistage et au traitement du Vih pédiatrique. Cette réunion de haut niveau va réunir les décideurs-clés, les parties prenantes aux niveaux global, régional et national, les experts gouvernementaux, les partenaires techniques et financiers, acteurs communautaires et Société civile. Ce, dans le but d’examiner les progrès, de partager les meilleures pratiques, de renouveler l’engagement et de mobiliser le partenariat afin d’accélérer la cadence vers les objectifs 2020 pour l’eTme, le dépistage et le traitement du Vih chez les enfants dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre.
C’est aussi un moment de faire le bilan des progrès réalisés aux niveaux national et régional depuis le lancement de «l’Appel à l’action de Dakar 2015» pour l’accélération de l’eTme et l’accès au traitement pédiatrique. Les acteurs vont également convenir des principales actions correctives nécessaires, aussi bien au niveau pays que régional, à l’horizon 2020 pour l’eTme, le dépistage et le traitement pédiatrique.
Aujourd’hui que les acteurs de la lutte sont à mi-parcours dans la mise en œuvre de l’Appel à l’action de Dakar 2015, il a été constaté que les «progrès vers les cibles à l’horizon 2020 dans la région sont insuffisants, comme indiqué dans le rapport 2018 de l’Onusida», lit-on dans le dossier. Forte de ce constat, l’équipe régionale conjointe des agences des Nations unies et partenaires (Jurta) a appelé à une réunion de haut niveau visant à apprécier les progrès réalisés, renouveler l’engagement politique à haut niveau, et mobiliser l’appui technique et financier nécessaire afin d’accélérer la cadence vers l’atteinte des cibles fixées à l’horizon 2020 dans la région.
Il faut aussi rappeler qu’en novembre 2015, les pays d’Afrique de l’Ouest et centrale se sont engagés à accélérer la cadence face aux insuffisants pro¬grès de la réponse au Vih/Sida chez les enfants. Cet engagement a été souligné dans l’Appel à l’action de Dakar pour accélérer l’eTme et l’accès universel au traitement du Vih chez les enfants d’ici à 2020.
Deux réunions techniques de suivi ont eu lieu respectivement à Ndjamena au Tchad et à Abidjan en 2016 et 2017, afin d’examiner les progrès accomplis, de partager les bonnes pratiques entre pays, et d’identifier les besoins en assistance technique pour la mise en œu¬vre de la feuille de route relative à «l’Appel à l’action de Dakar 2015».