Kaolack, 15 jan (APS) - Les maîtres coraniques en charge des enseignements dans les daaras modernes (écoles coraniques) seront choisis parmi le personnel du ministère de l’Education nationale, a fait savoir mardi à Kaolack, Serigne Mbaye Thiam.
"Les maitres coraniques appelés à évoluer dans les daaras modernes seront choisis parmi le personnel existant du ministère de l’Education nationale", a notamment déclaré Serigne Mbaye Thiam lors d’une visite dans la région marquée par une série d’inaugurations, de poses de première pierre et de visites de chantiers.
Ces enseignants seront déployés dans le cadre d’une phase test des daaras modernes, laquelle va démarrer d’ici à deux mois dans certaines régions du Sénégal, de Matam (nord) où les travaux sont presque achevés, a indiqué le ministre de l’Education nationale.
D’une manière générale, les chantiers des écoles coraniques modernes connaissent un niveau d’avancement satisfaisant à l’image de celle de Taïba Niassène, en passe d’être livrée, ou encore celle de Wack Ngouna qui sera livrée dans deux mois, a détaillé Serigne Mbaye Thiam.
LA LISTE DES FILMS DÉVOILÉE
26è FESPACO 2019 : 20 longs métrages fictions en compétition pour l’étalon d’or de Yennenga
Dakar, 15 janv (APS) – Le comité d’organisation de la 26eme édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), en conférence de presse à Paris, a dévoilé mardi, la liste des 20 films longs métrages fictions en compétition officielle pour l’Etalon d’or de Yennenga, a appris l’APS.
Les vingt films retenus pour le prochain FESPACO, prévue du 23 février au 2 mars à Ouagadougou, proviennent de 16 pays du continent.
L’Afrique du sud mettra en compétition deux films de même que la Tunisie, le Burkina Faso sera représenté par trois films et des pays comme le Maroc, l’Algérie, le Mali, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mozambique, entre autres, prendront part à l’événement avec chacun un film.
Aucun film sénégalais n’est sur cette liste des longs métrages fictions.
Le Sénégal détenteur du dernier trophée, la plus haute distinction du FESPACO, l’Etalon d’or de Yennenga avec le film ‘’Félicité’’ de Alain Gomis en 2017, ne pourra pas défendre son titre.
Les autres catégories longs métrages documentaires, courts métrages fictions et documentaires et films d’école seront connues dans les prochains jours, selon le comité d’organisation.
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision fêtera cette année son jubilé d’or marquant le cinquantenaire de l’évènement (1969-2019). Le thème retenu est ‘’mémoire et avenir des cinémas africains’’.
Après l’Egypte en 2015 et la Côte d’Ivoire en 2017, le Rwanda est le pays invité d’honneur. Le visuel révélé récemment met en perspective la manifestation avec cette photo de l’actrice burkinabé d’origine sénégalo-guinéenne et ivoirienne, Maïmouna Ndiaye, symbolisant le panafricanisme.
FESPACO 2019 : Liste des 20 films fictions long métrage retenus pour la compétition officielle
1-‘’Five fingers for Marseilles’’ de Michael Matthews (Afrique du Sud)
2-‘’Sew the winter to my skin’’ de Qubeka Jahmil X.T (Afrique du Sud)
3-‘’Ila Akhir ezzaman (Jusqu’à la fin des temps)’’ de Yasmine Chouikh (Algérie)
4-‘’Desrances’’, d’Apolline Traoré (Burkina Faso)
5-‘’Duga (Les charognards)’’ d’Abdoulaye Dao et Hervé Eric Lengani (Burkina Faso)
6-‘’Hakilitan (Mémoire en fuite)’’ d’Issiaka Konaté (Burkina Faso)
7-‘’Miraculous Weapons (Les armes miraculeuses)’’ de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun)
8-‘’Résolution’’ de Boris Oué et Marcel Sagne (Côte d’Ivoire)
9-‘’Karma’’ de Khaled Youssef (Egypte)
10-‘’Keteke’’ de Peter Sedufia (Ghana)
11-‘’Rafiki’’ de Wanuri Kahui (Kenya)
12-‘’Barkomo (La grotte)’’ d’Aboubacar Bablé Draba et Boucary Ombotimbé (Mali)
13-‘’Indigo’’ de Selma Bargach (Maroc)
14-‘’Mabata Bata’’ de Joao Luis Sol de Carvalho (Mozambique)
15-‘’Hakkunde’’ d’Oluseyi Asurf Amuwa (Nigeria)
16-‘’The Mercy of the jungle’’ de Joel Karekezi (Rwanda)
17‘’Akasila’’ de Hajooj Kuka (Soudan)
18-‘’T-Junction’’ d’Amil Shivji (Tanzanie)
19-‘’Fatwa’’ de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)
20-‘’Regarde-moi (Look At Me)’’ de Nejib Belkadhi (Tunisie)
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
FATOU DIOME, LE SACRE INACHEVÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Prophète adulée ailleurs, elle reste inexplicablement peu sanctifiée au bercail - Lire et faire lire Fatou Diome, c’est donner à l’œuvre la plus féministe au Sénégal depuis presque 20 ans, sa vraie place - INVENTAIRE DES IDOLES
Fatou Diome était devenue - pour un bref temps – une icône pour les zélateurs du panafricanisme. Ce qui lui avait valu cet amour subit et suspect, c’est une vidéo, en 2014, de son passage dans l’émission de Frédéric Taddeï, « Ce soir ou jamais ». Elle y disait en substance que la situation des migrants et le traitement par l’occident de cette crise recelaient une part, sinon de racisme à minima, de xénophobie. Le propos fort, accusateur, parfois facile, relayé des milliers de fois, simplifiait une donnée complexe et donnait dans un manichéisme commode comme les séquences télévisées savent en produire. Si le propos de l’écrivaine avait été prisé, tellement que ses pourfendeurs de jadis, se sont déclarés à cette occasion ses nouvelles émules, c’est qu’il accusait l’occident du drame des migrants. J’avais visionné le document sans adhérer à la vision de Fatou Diome, que je trouvais factuellement fausse en détail ; et pour elle, qui d’habitude, instillait dans le débat un souffle de fraicheur et de vérité, son propos, convenu, nourrissait de la vulgate habituelle : l’ethnocentrisme occidental qui tend à se croire au centre du monde même dans son autoflagellation rédemptrice.
Elle participait ainsi à la cagnotte de larmes des blancs pour reprendre la formulation triviale, rassurait les afro-centristes, et rien ne ressortait d’urgent sur la responsabilité des dirigeants africains, relégués au rang d’acteurs secondaires. J’avais alors vivement et vertement critiqué Fatou Diome. Quand j’ai eu l’occasion de la voir, bien plus tard, on a échangé très cordialement sur cet épisode. Si elle ne m’a pas convaincu totalement, je garde le souvenir d’une femme exceptionnelle, pour qui j’ai fini par éprouver de l’admiration. Mouvement inverse chez ses admirateurs d’un soir, tous l’ont reniée quelques mois après, après qu’elle a affirmé, toujours chez Taddeï, dans l’émission « Hier, Aujourd’hui, Demain » que la colonisation était de la vieille histoire qui « ne devait pas surdéterminer notre présent ». Ça lui a valu une salve d’insultes.
C’est dire la nature des coups de foudre à l’ère des réseaux sociaux et des pensées en meute. Les mêmes qui l’ont sacrée, l’incendient. Le temps était venu pour moi de revisiter une œuvre que j’avais survolée, certain qu’il y avait du génie, mais à l’époque, il y avait comme un scepticisme, un manque de feeling. Depuis j’ai relu toute son œuvre, sa vraie production, qui en fait la plus grande femme de lettre sénégalaise actuelle. Gloire d’autant plus méritoire que le sacre reste inachevé, comme entaché par une plénitude impossible ou empêchée. Prophète adulée ailleurs, elle reste inexplicablement peu sanctifiée au bercail. Gloire d’autant plus épique que la vie et l’œuvre de cette femme, ont dû slalomer entre les portes d’un destin hostile. De tous les arts, la littérature reste, de Balzac à Baudelaire, en passant par Thomas Mann (on pourrait citer tous les écrivains qui ont laissé une grande trace) la capacité à déranger le lecteur pour mieux lui plaire. Ce qui fait le sceau du génie littéraire, c’est la capacité à influer sur la vie des lecteurs, à s’inviter dans leur intimité, par conséquent à être assez présent, dévoilé diversement dans sa propre œuvre pour accueillir le lecteur comme un hôte. Ce don de soi dans le texte, jeter la sonde dans la honte, c’est le nécessaire tragique de l’œuvre et dans quelques livres de Fatou Diome, on n’est pas déçu du voyage. Sa plume agrège tous les éléments d’une grande littérature.
En 2005, j’arrivais en France pour mes études. Chez mes tuteurs, dans la pièce en chantier, trônait le Ventre de l’Atlantique. Plus de 200 000 exemplaires vendus en France en avaient fait un des phénomènes littéraires depuis sa parution en 2003. Je le lisais sur les bords de la Vègre, dans la Sarthe. L’histoire de Madické, frère de la narratrice qui rêve d’Europe, de football, de Maldini, donc de rejoindre sa sœur, ne m’avait alors ni ému, ni emballé. Madické était trop proche de moi. On avait sensiblement le même âge. Je rêvais de devenir pro. Je venais d’arriver en France. Madické était le miroir de mon échec à venir et je ne pouvais pas me regarder dans ce livre et renoncer. J’ai fini par renoncer au livre, et plus tard, à mon rêve de footballeur. Ma première rencontre avec Fatou Diome était ainsi la fin de mon innocence. On en veut toujours au livre de notre dépucelage. Je n’avais pas aimé le livre, non pour des raisons littéraires objectives, mais par fuite en avant. C’était sans doute, sans le savoir, une des vraies vocations de la littérature : la gifle pour nous tenir éveiller pour rêver. Un passage d’ailleurs dans sa nouvelle Mariage volé, le dit encore mieux « Je me méfie des mots de poètes car ils ponctuent sournoisement notre destin » J’étais resté longtemps sans la relire, comme un divorce sans raison, surtout sans mariage.
En 2015, en allant régulièrement voir mon éditeur, avant la sortie de mon livre, j’ai vu dans les rayons de Présence Africaine, la Préférence nationale, le premier livre de Fatou Diome. Par solidarité éditoriale autant que par envie de lire l’ouvrage fondateur, je me suis emparé du livre. Petit recueil de nouvelles, d’histoires courtes mais vraies, ce livre m’a littéralement bouleversé. Au-delà des passages sublimes, à la langue pleine de chair, j’ai revu différemment cette auteure. Dans le paysage littéraire sénégalais, l’écriture féminine reste assez peu offensive, même quand elle porte l’empreinte de grandes dames comme Mariama Bâ ou Aminata Sow Fall, il manque comme un dandysme, le caractère tranchant, plein d’assurance, le vagabondage qui dompte les mots et les conventions. Même la littérature est un domaine qui n’est épargné par la pudeur : l’écrit reste ainsi dans les périmètres du disable, du bienveillant, du moral. Il reste comme le compromis entre un génie évident et un féminisme nécessaire. La nécessité en somme pour les auteures d’être les prêtresses de valeurs sociales confiées par les assignations du patriarcat. Sans rien enlever à l’aura des Aminata Sow Fall, le talent reste voilé par la retenue : elle ne gagne pas en élégance ce qu’elle perd en renoncement. C’est justement ce cri pénétrant, qui reste sensible et poétique, que l’on retrouve dans le premier livre de Fatou Diome et dans les livres de Ken Bugul. Ces femmes ont déchiré le bâillon du féminisme classique pour s’autoriser une liberté absolue, la seule qui surclasse les livres. Cela explique d’ailleurs que leur liberté en décontenance beaucoup, parce qu’elles déjouent les attentes et les chemins tracés de la bienséance.
J’avais sans doute beaucoup plus aimé le premier livre de Fatou Diome parce que c’était le premier. Les ouvrages de naissance sont toujours les seuls qui gardent l’innocence, la spontanéité, la vérité du brouillon de base. Le perfectionnisme, pour reprendre la formule de l’auteure italienne Elena Ferrante, pille la vérité du livre. Tous les autres livres qui suivent sont des tentatives, calculées, de corriger les déficits du premier. Dans ces nouvelles où Fatou Diome explore sa vie au Sénégal, son professeur de français, son arrivée en France, le racisme, l’amour ; la langue enlevée, les blessures d’une condition et le discours qu’elle tient, en ont fait un livre prodigieux. Si le premier livre est le plus naturel, il explique surtout les prochains, et nous donne à mieux les comprendre. Dans Celles qui attendent, le thème de la migration revient en force, avec le portrait de femmes valeureuses. La même patte, la même rage habille ces textes mordants d’ironie et qui ne perdent jamais en vue un idéal humaniste au service des autres.
Si on ne juge pas les livres à leur générosité, ni à leurs bons sentiments, on peut sans doute les juger à leur sensibilité et à leurs obsessions. On retrouve ce mélange de poésie, de musique des mots, de métaphores, associées à la force d’un propos et à la fidélité à des principes dans Kétala. Tonalité plus différente dans Impossible de Grandir qui sourd une blessure plus grave, impénétrable de l’extérieur. Malgré le souffle vif des mots, la carapace, on sent l’auteure avec une garde ouverte et on entre’aperçoit les coups qu’elle n’a cessé de prendre et qui ont forgé son génie. Inassouvies nos vies marquera dans une ambition plus grande, cette quête inaccessible de la vie. De cette œuvre, inépuisée, à ces travaux universitaires sur Ousmane Sembène, Fatou Diome dit notre temps, dit notre Sénégal avec une franche liberté, un style souvent virtuose, une pensée par moment insolente et une imagination toujours fertile. De tout l’assemblage, seul paraît comme étranger à la cohérence son œuvre, son dernier livre Marianne porte plainte, et sa lecture politique de la vie politique française. Si on comprend l’idée, l’exécution est moins aboutie. Mais il y là, mutatis mutandis, une œuvre, une empreinte, que nul autre ne peut prétendre disposer dans la scène littéraire sénégalaise actuelle.
Tous ces livres ont valu à Fatou Diome une audience internationale de choix. Dans beaucoup d’universités, elle est reçue dans des cercles prestigieux qui l’honorent et la sacrent. Elle donne des conférences partout dans le monde. Dans les pays germaniques, c’est une icône qu’on s’arrache. Pourtant le pays auquel elle consacre son travail, son berceau, reste étrangement sourd, silencieux, ne lui adressant que des distinctions minimes, voire peu d’intérêt. La plus irradiante des étoiles sénégalaises à l’extérieur est plongée dans une nuit au Sénégal. Oubliée des honneurs chez elle, la forte-en-gueule poursuit dans le monde sa moisson. Il se dit souvent, qu’elle ne serait pas « commode », pas « simple », « méfiante », « compliquée ». Il suffit de tendre l’oreille dans les mondanités littéraires en France pour entendre très souvent des ragots, sinon faux, assurément dépréciatifs. La bulle dans laquelle elle a fini par trouver son équilibre est comme un bunker, un refuge. Les voiries du monde littéraire sont ainsi faites, qu’il faut pour les aimer en aimer les apparences, les coteries, les accointances. Sans que cela ne soit le fait de la littérature, partout, il faut savoir s’adapter ou partir. Fatou Diome a fait son choix. Blessée par le dire et les agissements d’un monde littéraire afro-diasporique, elle vit dans d’autres voiries. On n’ira pas sonder les causes de ses blessures, mais on y est sensible. Par décence, on n’ira pas fouiller dans une psychologie de bazar, les messes basses. Du reste, ce monde Fatou Diome le connaît, l’a fréquenté, et si son nom est rare dans les étapes de ce parcours littéraire des africains, c’est qu’elle le souhaite. J’ai moi-même des amis chers dans ce monde, et pourtant, je ne le fréquente pas trop. Ce qu’on appelle littérature africaine est un bien curieux objet. Tout ce qui est succès grandiose en ventes en France devient français. A la diaspora africaine, à ce ghetto, il reste un réseau annexe où la valeur littéraire doit faire une halte et montrer patte africaine pour prétendre poursuivre son épanouissement. Fatou Diome garde une langue française qu’elle ne surcharge pas d’effets africains pour donner des gages de son authenticité. Sa langue reste empreinte de ce désir d’évasion et de richesse, comme chez une de ses lectures : Yourcenar.
La littérature n’a jamais changé le monde pas plus que la critique n’a ébranlé un réseau. C’est banal et risible au final. Cette solitude peut-elle engendrer de la paranoïa chez Fatou Diome ? C’est possible mais je ne sais pas. Ses réactions peuvent-elles être brutales, spéciales ? Sans doute. Le caractère entier, une vie forgée eu combat, où elle a dû arracher son destin à mains nues, autorise sans doute un être au monde parfois abrupt, quoiqu’en privé la personne reste charmante, attentionnée et bellement généreuse. Et puis un tempérament ne se justifie pas. Qui pourrait le lui reprocher ? La bienveillance reste un idéal pas une injonction, les péripéties d’une vie impriment au caractère sa substance. Il faut composer. Une femme libre, de plume, de Condé à Nin en passant plus récemment à Despentes, c’est toujours l’accusation sexiste d’une dureté. Les écrivaines véritablement libres font peur et le temps semble confirmer cette vérité.
J’aimerais - et ceci est un appel - que la presse sénégalaise parle de Fatou Diome un peu plus. Ecrive sur elle. Qu’il s’établisse un cordon régulier de partage. Un lien de critique libre, point de blanc-seing ni d’acharnement. Que l’idole mondiale devienne pleinement et simplement nationale. Sa solitude est une forme d’injustice impardonnable. C’est une solitude au sens total du mot. Cette solitude donne toute la saveur de son œuvre mais aussi révèle toute sa fragilité. Le Sénégal a peu d’ambassadeurs réels de cette envergure dans le monde, il serait temps qu’il l’institue comme telle. Objectera-t-on que les officiels sénégalais ont déjà beaucoup fait, on répondra que ce n’est pas suffisant. Si les sénégalais restent souvent rayonnants à l’extérieur seulement et qu’on les courtise, cela dit notre incapacité à promouvoir le talent, à le chérir. L’exil des talents n’est pas un pillage. C’est souvent une exportation avec investissement, hélas. Lire et faire lire Fatou Diome, c’est donner à l’œuvre la plus féministe au Sénégal depuis presque 20 ans, sa vraie place de phare. Pour la petite de Niodior, et son enfance rude, c’est donner un modèle à une société lacérée de blessures qu’elle-même a connues. C’est l’histoire d’un sacre inachevé. Ce serait lui rendre justice. Mais la justice en littérature a bien peu de valeur, c’est un dilemme fantastique.
Vélingara (Kolda), 15 jan (APS) – La Société de développement agricole et industriel (SODAGRI) table pour la campagne agricole 2018-2019 sur une production rizicole de 270 000 tonnes dans le bassin de l’Anambé (Kolda, sud), a appris l’APS de son directeur général, Moussa Baldé.
"Nous attendons une production estimée à 270.000 tonnes de riz cette année. Elle était de 180.000 tonnes la saison précédente. Cette hausse s’explique par l’augmentation substantielle des semences certifiées, la distribution du matériel agricole et le bon comportement de l’hivernage cette année", a-t-il dit lors d’un entretien avec l’APS.
Les producteurs du Bassin de l’Anambé qui exploitent 4000 hectares sur un potentiel de 5000 ha, sont en pleine période de récoltes avec des rendements moyens de 5 tonnes à l’hectare.
Les récoltes vont se poursuivre jusqu’en fin janvier en attendant le démarrage de la culture du riz de contre saison, en raison du prolongement de l’hivernage jusqu’en novembre dans la région de Kolda.
Le Directeur général de la SODAGRI dit en outre s’attendre à 85 000 ha au niveau du riz pluvial dans les vallées, bas-fonds et plateaux avec un rendement moyen de 3 tonnes à l’hectare.
"Nous comptons saturer le bassin de l’Anambé avec l’exploitation des 4000 ha et pour le pluvial strict dans les vallées, bas-fonds et plateaux, on prévoit 100.000 ha hors aménagement dans toute notre zone d’intervention", a fait savoir Moussa Baldé.
Dans le cadre du projet Tiers Sud, a-t-il ajouté, la SOADAGRI va réhabiliter le secteur G du Bassin de l’Anambé avec 1200 ha et 600 dans les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou.
Un marché pour l’aménagement de 400 ha de vallées et bas-fonds dans la région de Kolda, a été lancé dans le cadre du Projet Pôle de de développement de la Casamance (PPDC) et du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation dans le Sahel (PARIIS) avec l’aménagement de 300 ha, a-t-il fait savoir.
Moussa Baldé, par ailleurs président du Conseil départemental de Kolda, a souligné que le slogan "Kolda nourrit Kolda’’ est bien une réalité grâce à l’engagement des producteurs et à l’augmentation de la production de riz dans toute la zone d’intervention de la SODAGRI.
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LA GYMNASTE QUI DÉFIE LA GRAVITÉ ET EMBALLE LA TOILE
Katelyn Ohashi a enchainé mouvements, danse et se permet de faire participer le public toute souriante. Là où d’autres seraient hyper concentrés sans donner le moindre sourire, elle donne l’impression que c’est facile et à la porté du commun des mortels
La gymnaste américaine Katelyn Ohashi (21 ans) a défié la loi de la gravité et emballé les réseaux ce mardi, lors des championnats universitaires. En 90 secondes chrono, elle a fait enchainement hors norme laissant sans voix les spectateurs. Une prouesse qui s’est vite imposée sur les réseaux sociaux.
La vidéo a eu plus de 35 millions de vues en quelques heures. Pourtant, avec son apparence physique, c’est inimaginable qu’elle puisse être d’une si grande souplesse. Avec une telle performance, la native de Seattle et membre de l’équipe de l’UCLA (université de Californie à Los Angeles), a pu décrocher la note maximale et rare de 10/10.
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MULTIPLE PHOTOS
LE FRONT CHAUFFE LA VDN
EXCLUSIF SENEPLUS - Les candidats recalés et des leaders du Front de résistance nationale sont sortis dans la rue pour contester la liste du Conseil constitutionnel et exprimer leur "indignation face aux attaques de la police"
Alioune G Sall et Youssou Ba |
Publication 15/01/2019
Les candidats recalés et des leaders du Front de résistance nationale sont sortis ce mardi dans la rue pour contester la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel et exprimer leur indignation face aux attaques de la police. Ils ont bloqué la circulation avant que les forces de l'ordre ne viennent les disperser.
Voir la vidéo.
MACKY ACCUSÉ DE COUP D'ÉTAT ÉLECTORAL
Nous décidons de garder et de préserver l’unité et la solidarité en notre sein pour mener les combats et consentir aux sacrifices nécessaires pour que notre pays recouvre sa plénitude démocratique - DÉCLARATION LIMINAIRE DU COLLECTIF DES 25 CANDIDATS
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration liminaire du collectif des 25 candidats à la présidentielle, daté du 15 janvier 2019, relatif à la publication par le Conseil constitutionnel, de la liste provisoire des participants au scrutin du 24 février.
« Réunis pour examiner les dernières forfaitures du Conseil constitutionnel au sujet des candidatures à l’élection présidentielle du 24 février 2019, les candidats et leaders du Front de Résistance Nationale ont tout d’abord exprimé leur indignation face aux attaques barbares et injustifiées perpétrées par la police politique de Macky Sall contre le quartier général du candidat député-maire Khalifa Ababacar Sall le 14 janvier 2019. Ils expriment leur solidarité et leur soutien aux nombreux militants blessés ou arrêtés et encouragent toute la jeunesse du pays à prendre résolument le chemin de la résistance à l’oppression.
Concernant la publication de la liste provisoire des candidats, comme tous les sénégalais s’y attendaient, le Conseil constitutionnel vient de donner suite à la commande de l’exécutif de n’opposer au candidat sortant que quatre (4) challengers lors de l’élection présidentielle de 2019.
L’opposition, dans son intégralité tout comme les observateurs de la société civile ont, à suffisance, documenté les manquements graves aux principes élémentaires et universellement reconnus d’une bonne justice pour qu’il ne soit nécessaire de s’y attarder outre mesure, sauf à relever les dernières forfaitures du Conseil constitutionnel révélées à l’occasion de la publication de Sa liste provisoire de candidats retenus on relèvera en effet que le Conseil constitutionnel a parachevé le processus engagé depuis fort longtemps consistant à éliminer :
D’une part les candidats Karim Meïssa Wade et Khalifa Sall du scrutin présidentiel du 24 février 2019 avec la complicité d’une partie vassalisée de l’appareil judiciaire
D’autre part, un certain nombre de candidats choisis selon des critères occultes à travers le processus du parrainage.
Pour habiller sa forfaiture, le CC a rendu la décision no 2/E/2019 qui occupera une place de choix dans la longue liste des actes honteux produits par la justice sénégalaise. Cette décision recourt à des contrevérités, notamment en son point 10 où il est fait mention d’un examen des fiches de parrainages papier ainsi qu’à des entorses flagrantes aux libertés fondamentales pour aboutir au nombre de candidat sortant.
En outre, un recours personnel et argumenté contre les procès-verbaux de parrainage qui, en vérité équivalent à une notification d’invalidation, le CC a contesté le droit fondamental d’attaquer les dits PV qu’il a lui-même produits à ce stade de la procédure ;
Devant cette donne qui n’a rien de nouveau, de nouvelles requêtes en réclamation au titre de l’article L.122 du code électoral sont déposées.
Toutefois, les dés sont pipés depuis très longtemps et Macky Sall a pris la décision de mettre un terme à l’expérience démocratique en cours au Sénégal depuis la fin du parti unique en 1974.
Nous appelons le peuple Sénégalais dans tous ses compartiments à la résistance nationale. Le pays fait face désormais à une situation sans précédent et le défi qui lui est lancé doit être relevé.
Macky Sall, plutôt que d’organiser normalement les élections libres et transparentes, construit une confiscation du pouvoir par un coup d’Etat électoral. Il ne compte désormais plus que sur les forces de défense et de sécurité et l’espoir d’une apathie citoyenne et d’une désunion de l’opposition pour atteindre son sinistre objectif. C’est pourquoi nous lançons à celles-ci un appel solennel pour qu’elles se tiennent résolument à l’écart de toute tentative de les amener à renier leur vocation consistant à assurer la sécurité du peuple.
Nous candidats, acceptés ou injustement éliminés et nous, leaders politiques et citoyens non candidats
Décidons de garder et de préserver l’unité et la solidarité en notre sein pour mener les combats et consentir aux sacrifices nécessaires pour que notre pays recouvre sa plénitude démocratique et que notre peuple récupère sa souveraineté sacrée de désigner celle ou celui à qui il veut confier la direction du pays le temps d’un mandat.
Récusons le CC dans sa composition actuelle et engageons la responsabilité directe et personnelle de Pape Oumar Sakho.
Exigeons une haute autorité indépendante pour l’organisation de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Demandons à tous nos responsables, partout dans le pays et dans la diaspora de se retrouver sans tarder pour mettre en place les coordinations communales et de quartiers et d’attendre les mots d’ordre. Ces opérations devront se faire dans la plus grande générosité et ouverture car le temps n’est pas à la distribution de privilèges mais au partage de sacrifices.
Unis et déterminés nous vaincrons la dictature. »
L'ITIE NE COMPTE PAS SAISIR TULLOW OIL
Contrairement à ce qui a été affirmé, sans vérification préalable, aucune lettre ne sera adressée à l’entreprise pour exiger des explications sur cette supposée transaction impliquant un homme politique - COMMUNIQUÉ DE L'ITIE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Groupe Multipartite de l’ITIE Sénégal, daté du 15 janvier 2019, relatif à l'affaire Tullow Oil.
"Les membres du Groupe Multipartite de l’ITIE Sénégal ont appris ce lundi 14 Janvier 2019, par voie de presse, l’information selon laquelle « l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives compte saisir le bureau de Tullow Oil pour exiger des explications sur le présumé financement remis à un leader politique sénégalais ».
Les membres du Groupe Multipartite de l’ITIE Sénégal voudraient apporter un démenti à cette information, dénuée de tout fondement.
Contrairement à ce qui a été affirmé, sans vérification préalable, aucune lettre ne sera adressée à l’entreprise Tullow Oil pour exiger des explications sur cette supposée transaction. De même, aucune poursuite judiciaire n’est envisageable de la part du Groupe Multipartite de l’ITIE Sénégal (cela ne fait pas partie de ses prérogatives) à l’endroit de cette entreprise qui n’est plus en activité au Sénégal depuis 2012.
Les membres du Groupe Multipartite rappellent que l’ITIE est un organisme indépendant, composé des membres des Organisations de la société civile, des entreprises extractives et des services de l’Administration, qui oeuvrent pour une meilleure gouvernance des ressources minières, pétrolières et gazières au Sénégal."
QUAND KLOPP RECALAIT SADIO MANÉ
L'entraîneur des Reds vient de révéler qu'il était passé à côté d'une sacrée affaire du temps où il dirigeait Dortmund : Sadio Mané - Alors que le Sénégalais trimbalait ses dribbles du côté du Red Bull Salzbourg, il avait été repéré et proposé à Klopp
Même quand Klopp fait des erreurs, la vie lui offre une seconde chance.
L'entraîneur des Reds vient de révéler au Liverpool Echo qu'il était passé à côté d'une sacrée affaire du temps où il dirigeait le Borussia Dortmund : Sadio Mané. Alors que le Sénégalais trimbalait ses dribbles du côté du Red Bull Salzbourg, il avait été repéré par un membre du recrutement des Schwarz-Gelben et proposé à Jürgen Klopp.
Mais l'Allemand dit non. « Nous étions ensemble dans un bureau et je lui ai parlé. Après, je n'étais pas sûr, mais c’était vraiment de ma faute ! » Aujourd'hui, l'heure du mea culpa a sonné. « J'ai fait quelques erreurs dans ma vie et l'une des plus grosses aura été de ne pas avoir emmené Mané à Dortmund. »
L'autre étant de continuer d'ignorer que Divock Origi a un Firmino dans chaque jambe.
PAR BOUGANE GUÈYE DANY
DEBOUT, SÉNÉGALAIS NOUS SOMMES COUPABLES !
Pourquoi accorder à Macky Sall plus voire pire que ce qui a été refusé à Me Abdoulaye Wade ? Laisser cette classe politique poursuivre sa boulimie c’est envoyer notre pays dans le gouffre
La publication par le Conseil Constitutionnel de la liste provisoire des candidats devant prendre part à la course présidentielle consacre la victoire ultime du dernier guerrier de la scène politique post-indépendance. Macky Sall exhibe le courage de sa logique politique axée sur l’extermination d’adversaires. Il a réduit l’opposition à sa plus simple expression. Il a écroué ses challengers les plus coriaces écartant de fait les deux plus anciens partis politiques du pays de la présidentielle 2019. Il a ravalé sa promesse de réduction de son mandat. Il a nommé le frère malgré un engagement de ne jamais prendre un décret en sa faveur.
Tel Laurel et Hardy, il a, par le truchement de sages à assagir, eu le gage juridique pour valider les prouesses divinatoires de son premier ministre en se choisissant quatre adversaires et son ministre de l’intérieur qui annonce à qui veut l’entendre que sa mission est d’abord de servir son parti et non la partie et qu’il ne ménagera aucun effort pour le triomphe du chef l’écurie Wathiathia.
Face à ce scénario écrit en amont par des acteurs d’un certain 23 juin devenus les théoriciens du scabreux vote sans débat de la loi inique du parrainage d’avril 2018, les sénégalais s’emmurent dans un silence coupable, criminel et parfois cupide. Pourquoi accorder à Macky Sall plus voire pire que ce qui a été refusé à Me Abdoulaye Wade ?
Sénégalais indignés, levez-vous ! Refusez ce massacre. Refusez ce crime odieux contre une démocratie acquise de haute lutte. Refusez cette complicité coupable contre les agissements d’une classe politique honteuse qui se cache derrière une démarche unitaire hypocrite ou chaque entité cache difficilement ses intérêts. Refusez cette cupidité que la mouvance présidentielle vous colle.
Sénégalais indignés, laisser cette classe politique poursuivre sa boulimie c’est envoyer notre pays dans le gouffre. Nous comprenons à présent l’audace de cette machine à broyer des adversaires pour se maintenir contre vents et marées au pouvoir.
Nous ne devons pas les laisser faire. Tout silence est coupable. Toute absence de réaction est suicidaire puisque le camp d’en face ignore votre mépris. Sénégalais de tous bords, levons nous pour stopper ce prince dont la course folle, à l’image de son T.E.R inachevé, risque de nous mener vers l’abime.
Ensemble, pour un nouveau départ méditons sur cette phrase de Al Makhoum : « Notre pays lui confiait je cite : j’ai la nostalgie de ce que j’étais et que j’ai cessé d’être depuis la programmation par les politiciens de la chute de tout ce qu’on peut appeler une valeur. Je veux redevenir un Sénégal bon, solide, courageux et authentique.