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16 septembre 2025
PAR FALILOU GALLAS
UNE ÉDITOCRATIE AUX PLUMES MALÉFIQUES
C’est un vacarme au contenu vide de sens et porteur de souillure en une profession si noble, le journalisme, qui pulvérise l’écosystème médiatique sénégalais en cette veille d’élection présidentielle
C’est un vacarme au contenu vide de sens et porteur de souillure en une profession si noble, le journalisme, qui pulvérise l’écosystème médiatique sénégalais en cette veille d’élection présidentielle. Tout, l’œuvre d’une éditocratie aux plumes trempées dans les fosses sceptiques d’un palais dont le résident piétine toutes les règles élémentaires du jeu démocratique.
A genoux devant la tombe du vaillant Mollah, Sidy, défenseur infatigable d’une ligne aux entrailles du peuple, je dépose ce papier.
En l’espace de 48h, le paysage médiatique sénégalais est devenu méconnaissable. Entre démentis et publications de faux documents, les coups de théâtres s’enchainent. Une grande partie de la presse, pilier central de l’establishment politique s’adonnent aux Fake news. Rien que des papiers de toilette ! Pour les faire gober à l’opinion publique, des politiciens cagoulés, tapis sous le masque d’analystes politiques, encombrent les plateaux de télé. Ils assurent le sale boulot. Aujourd’hui, la valeur et la crédibilité de toute une corporation sont remises en question.
Crachats sur la mémoire d’Albert Londres, Mame Less ligoté, ils s’apprêtent à bruler le CESTI.
Une presse accusatrice
C’est une presse à l’image de la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite). L’accusé, pointé du doigt est sommé d’apporter des justificatifs. Le journalistique se substitut là au flic. Or, dans tout travail d’investigation journalistique, cette tache est réglée en amont. « Approchez-vous toujours du concerné avant toute publication, pour les besoins d’équilibre dans le traitement de l’information », insistait, un journaliste formateur et ancien de la presse. Et à l’évidence, ce principe, Madiamb’s, chef de fil d’un Canard dont le pedigree est révélateur d’une carence notoire d’éthique, n’en à cure.
Actuellement, informer juste et vrai de façon neutre et objective, n’est plus le baromètre référentiel d’une bonne info. Heureusement que la nouvelle masse critique incarnée par les réseaux sociaux refuse de suivre l’œil de l’Observateur aux lentilles flous et téléguidées. Une grande fabrique de personnages semblables à ceux du fameux « mythe de la caverne ». Parallèlement, afin que la lumière jaillisse au fond des ténèbres, les Check News servent d’ophtalmologue.
LES ACTEURS DE LA LUTTE EN CONCLAVE A DAKAR
Dakar abritera les 16,17 et 18 janvier 2019 une réunion de haut niveau sur l’eTme et l’accès universel au dépistage et au traitement du Vih pédiatrique.
Dakar abritera les 16,17 et 18 janvier 2019 une réunion de haut niveau sur l’eTme et l’accès universel au dépistage et au traitement du Vih pédiatrique. Cette réunion de haut niveau va réunir les décideurs-clés, les parties prenantes aux niveaux global, régional et national, les experts gouvernementaux, les partenaires techniques et financiers, acteurs communautaires et Société civile. Ce, dans le but d’examiner les progrès, de partager les meilleures pratiques, de renouveler l’engagement et de mobiliser le partenariat afin d’accélérer la cadence vers les objectifs 2020 pour l’eTme, le dépistage et le traitement du Vih chez les enfants dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre.
C’est aussi un moment de faire le bilan des progrès réalisés aux niveaux national et régional depuis le lancement de «l’Appel à l’action de Dakar 2015» pour l’accélération de l’eTme et l’accès au traitement pédiatrique. Les acteurs vont également convenir des principales actions correctives nécessaires, aussi bien au niveau pays que régional, à l’horizon 2020 pour l’eTme, le dépistage et le traitement pédiatrique.
Aujourd’hui que les acteurs de la lutte sont à mi-parcours dans la mise en œuvre de l’Appel à l’action de Dakar 2015, il a été constaté que les «progrès vers les cibles à l’horizon 2020 dans la région sont insuffisants, comme indiqué dans le rapport 2018 de l’Onusida», lit-on dans le dossier. Forte de ce constat, l’équipe régionale conjointe des agences des Nations unies et partenaires (Jurta) a appelé à une réunion de haut niveau visant à apprécier les progrès réalisés, renouveler l’engagement politique à haut niveau, et mobiliser l’appui technique et financier nécessaire afin d’accélérer la cadence vers l’atteinte des cibles fixées à l’horizon 2020 dans la région.
Il faut aussi rappeler qu’en novembre 2015, les pays d’Afrique de l’Ouest et centrale se sont engagés à accélérer la cadence face aux insuffisants pro¬grès de la réponse au Vih/Sida chez les enfants. Cet engagement a été souligné dans l’Appel à l’action de Dakar pour accélérer l’eTme et l’accès universel au traitement du Vih chez les enfants d’ici à 2020.
Deux réunions techniques de suivi ont eu lieu respectivement à Ndjamena au Tchad et à Abidjan en 2016 et 2017, afin d’examiner les progrès accomplis, de partager les bonnes pratiques entre pays, et d’identifier les besoins en assistance technique pour la mise en œu¬vre de la feuille de route relative à «l’Appel à l’action de Dakar 2015».
DES ECHAUFFOUREES AUX ABORDS DES RAILS
Ça a chauffé aux abords des rails quelques heures avant l’arrivée du Président Macky Sall à la gare de Rufisque.
Des membres du front «Rabonnir Rufisque» ont voulu étaler leur mécontentement consécutif aux désagréments causés par les travaux du Ter. «Tout ce que nous réclamons ce sont des passerelles pour les populations qui peinent avec le Ter à rallier le centre-ville, nous ne sommes pas venus pour nous battre ou pour quoi que ce soit», a averti Djadji Ndiaye, membre du collectif.
Brassards rouges sur le front ou au poignet, la quarantaine de manifestants ont été d’abord stoppés par les éléments de la police. Ce qui a ouvert la voie à des séances d’explications entre Forces de l’ordre et manifestants. Tout a soudainement basculé avec l’entrée en action de «gros bras» avec des body aux couleurs du parti présidentiel et estampillés ‘’marron du feu’’. En nombre plus important, les «gros bras» ont attaqué les manifestants et s’en est suivie une bataille rangée. En infériorité numérique, les manifestants se sont repliés usant de pierres pour riposter. Un branlebas accentué par les grenades lacrymogènes lancées par les policiers pour disperser la foule. Les manifestants ont finalement capitulé suite à la détermination des ‘’marrons du feu’’ qui les ont poursuivis jusque dans les quartiers Guendel et Dares Salam (Rufisque nord).
Le cameraman de la Sen Tv agressé
Dans leur progression, l’un d’eux a dégainé un pistolet. Une séquence que le cameraman de la Sen Tv, Habib Dia, a voulu immortaliser. Alors qu’il était sous le feu de l’action, l’homme au pistolet lui a intimé l’ordre de ne pas le filmer. Un autre surgissait de derrière le cadreur pour le prendre au collet ouvrant le visage du jeune cameraman à un 3ème marron du feu qui lui a donné un coup de poing sur la bouche. «Habib était en train de filmer un nervis qui avait brandi un pistolet. C’est à ce moment qu’un autre est arrivé pour lui intimer l’ordre d’arrêter. Alors que le ton montait, un autre est venu pour lui donner un coup de poing au visage», a relaté un témoin de la scène. Très remontés contre ce geste, les journalistes ne comptent pas laisser passer. Ils ont promis de déposer une plainte contre l’auteur du coup de poing qu’ils ont formellement identifié.
HOMMAGE ROYAL A CHEIKH HAMIDOU KANE
L’Association Gorée cinéma et le Musée des civilisations noires ont rendu ce dimanche un bel hommage à Cheikh Hamidou Kane en revisitant son œuvre «L’aventure ambiguë».
L’Association Gorée cinéma et le Musée des civilisations noires ont rendu ce dimanche un bel hommage à Cheikh Hamidou Kane en revisitant son œuvre «L’aventure ambiguë». Un film du même nom, réalisé en 1983 en Côte d’Ivoire, a été projeté en présence de l’acteur principal, Sidiki Bakaba, qui y incarnait le rôle de Samba Diallo. Et quelques minutes auparavant, le public assistait à un échange avec des élèves de Mariama Ba, des lycées Seydou Nourou Tall, de Sokone et de Yeumbeul.
Ecrite il y a presque 60 ans, l’œuvre de Cheikh Hamidou Kane, L’aventure ambiguë, est pourtant toujours d’actualité. C’est sans doute conscients de cela que l’Association Gorée cinéma et le Musée des civilisations noires ont convié l’auteur à s’adresser à la jeunesse lors d’une soirée d’hommages organisée ce dimanche au musée. «J’essayais de montrer qu’il est possible d’avoir un monde nouveau, un monde meilleur si chacun assume son identité. Si chacun accepte l’identité de l’autre, il est possible de créer un monde nouveau», a-t-il dit pour expliquer l’objectif qu’il visait en écrivant L’aventure ambiguë.
A l’heure où certaines identités sont niées, où le vivre ensemble semble presqu’impossible dans certains endroits et où le rejet de l’autre est le sentiment le plus partagé dans des coins du monde, le patriarche est plus que convaincu que «l’ère des destinées singulières est révolue», comme le disait Paul Lacroix ou le Chevallier dans leur dialogue dans le roman. «Aujourd’hui, le monde est devenu un. Il faut qu’on apprenne à coexister, qu’on reconnaisse et respecte toutes les identités, qu’on partage la responsabilité de diriger ce monde.»
Mieux, Cheikh Hamidou Kane appelle à une «collaboration». Une collaboration saine dans le respect de l’autre. Et en ce sens, il se félicite d’ailleurs de la «collaboration» du Président Macky Sall avec les puissances étrangères comme la Chine par exemple. «C’est une collaboration qu’il faut approuver. C’est ce que souhaitaient les ancêtres dans L’aventure ambiguë. C’est ce qui est en train de se réaliser», note-t-il, se réjouissant par ailleurs que le Président Sall ait utilisé dans son dernier livre, Le Sénégal au cœur, une citation tirée de L’aventure ambiguë.
«Quand j’écrivais ce livre, je ne pensais pas le publier»
Répondant à une autre question, Cheikh Hamidou a également retracé la genèse de son œuvre. Celui qui ne se considère pas comme un écrivain et qui dit n’avoir pas pu faire de l’écriture son métier se confie en ces termes : «Comme l’avait voulu la Grande Royale, j’étais allé à l’étranger étudier à lier le bois au bois. J’ai fait des études en droit, administration. Et comme tous les cadres, j’étais appelé à être au four et au moulin.» La fonction d’écrivain n’était que secondaire pour l’administrateur qu’il était. Cheikh Hamidou a quand même mis à profit ses talents d’écrivain qu’il avait constatés pour porter un témoignage. «Quand j’écrivais ce livre, je ne pensais pas le publier. C’était juste un journal intime», avoue-t-il.
C’est en effet après avoir rencontré Vincent Montaigne, un chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), qui sera le futur préfacier de L’aventure ambiguë, qu’il se décidera à le publier. Et celui-ci d’ailleurs le présenta à son éditeur, Julliard, qui le publiera finalement. Cependant, l’auteur souligne que Senghor avait voulu que Seuil le publie. Et après publication en mars 1961, L’aventure ambiguë eut un tel retentissement que le journal Le Monde lui consacra un article très élogieux à sa «Une», raconte M. Kane. Et en recevant en 1962 le Grand prix littéraire d’Afrique noire, la notoriété et le retentissement du livre n’en sont devenus que plus grands. Et aujourd’hui encore, l’auteur se félicite de l’intérêt des jeunes pour ce livre et rappelle que du contact avec l’Occident, il ne s’agit pas de «s’aliéner», mais plutôt de «s’ouvrir», de tirer les aspects positifs de l’autre, tout en étant ancré dans ses propres valeurs et sa propre culture.
En présence du ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly, Cheikh Hamidou Kane a également formulé le vœu de voir, tout comme son livre a été porté à l’image, la charte du Mandé l’être aussi. «L’écriture parfois ne suffit pas, le théâtre non plus. Avec la technique de l’image, seul le cinéma peut rendre compte de certains aspects», a-t-il remarqué.
«LE SENEGAL EST BANQUABLE»
La Banque africaine de développement est fière d’avoir investi 120 milliards de francs Cfa dans cette première phase du Train express régional
«La Banque africaine de développement est fière d’avoir investi 120 milliards de francs Cfa dans cette première phase du Train express régional. Vous pouvez toujours compter sur le ferme appui de la Bad et mon soutien personnel à vos efforts visant à réaliser les objectifs du Plan Sénégal émergent. La Bad était présente pour soutenir la première phase du Pse avec une contribution de plus de 658 milliards de francs Cfa. Comme annoncé lors de la réunion du Groupe consultatif de Paris, la Bad mobilisera des ressources à hauteur de 1 358 milliards de francs Cfa pour le financement de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent. La Banque africaine de développement sera fermement à vos côtés jusqu’au bout avec le financement nécessaire. Le Sénégal est banquable. Et vous, Monsieur le Président, vous êtes banquable», a assuré Akinwumi Adesina. Le président de la Bad prenait part hier à l’inauguration du Ter.
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NOUS ALLONS NOUS BATTRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le rejet des candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade a mis leurs partisans dans tous les états - Ces derniers ont décidé de faire front commun contre le régime de Macky Sall - VIDÉO EN WOLOF
La non validation des candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade a mis leurs partisans dans tous les états. Ces derniers qui considèrent la décision du Conseil constitutionnel comme une forfaiture ont décidé d’unir leurs forces pour faire face au régime de Macky Sall.
Le camp présidentiel lui, appelle au calme et demande à l’opposition de respecter la décision prise par le Conseil constitutionnel.
On a beau retourner la chose de tous les côtés, force est de se rendre à l’évidence. La prophétie de Mahammad Dionne s’est réalisée. Elle annonçait le futur tragique d’hommes politiques investis d’une certaine confiance par le peuple sénégalais. Eliminer Karim et Khalifa devenait une certitude à intégrer subtilement dans les prospectives de pensée des Sénégalais. Une prophétie mortelle car d’une violence inouïe qui déstructure et paralyse des certitudes puisque Macky Sall a délibérément choisi pour les Sénégalais les candidats avec qui il veut croiser le fer. Ni Wade et encore le lointain Abdou Diouf ne s’étaient jamais illustrés dans une telle tentation. «Le prophète» Mahammad Dionne avait prédit cinq candidats pour la présidentielle. Sa prophétie s’est accomplie puisque le Conseil Constitutionnel a validé le crime politique décrété sans état d’âme par le Dieu Macky. Gloire à lui et à son prophète… Mahammad !
Le régime de Macky Sall vient de s’illustrer à travers un nouveau fait accompli. Une première dans la marche de la démocratie sénégalaise. Tout comme Mohamed, le Prophète de l’Islam qui n’a pas appris le Coran dans sa tendre enfance, mais a reçu les 117 sourates du Livre Saint à chaque occasion d’un événement majeur de sa prophétie directement du Tout-puissant Dieu Allah par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel… Alors qu’on me pardonne tout blasphème, tout comme l’adage du petit maure et de la tente, Mahammad Dionne avait prophétisé qu’il y aurait 5 candidats pour la présidentielle de 2019. Le message n’est pas sorti de nulle part.
Mahammad Dionne n’a été que le messager parfait de son Dieu Macky Sall. Au sortir d’une rencontre des cadres de Benno en novembre dernier pour les besoins du congrès d’investiture de leur candidat, Mahammad Dionne avait versé dans la prophétie – il ne porte pas le nom de son homonyme pour rien ! — en prédisant que, malgré les nombreuses déclarations de candidatures à la candidature, seuls cinq candidats (y compris son mentor) vont s’affronter pour le 24 février. Au sortir de la longue nuit de suspense de ce dimanche 13 janvier au Conseil Constitutionnel, sur sept candidats qui avaient échappé au filtre du parrainage, cinq ont convaincu les 7 sages, tandis que 2 (Khalifa et Karim) sont restés à quai. Ils ne participeront pas au rendez-vous électoral du 24 février prochain. Puisqu’il ne faut guère compter avec les recours que leurs partisans vont introduire dans les 48 h devant les 7 mêmes sages qui ont déjà affiché leurs certitudes. Rien ne pourra renverser la tendance et faire croire à un miracle venant du Dieu Macky Sall et ses affidés du Conseil Constitutionnel.
La prophétie, voire la messe est dite. Allez, circulez, il n’y a plus rien à faire ! Encore une fois, le régime de Macky Sall inaugure dans les annales politiques le concept du fait accompli. La prophétie politique est un instrument qui s’est bien illustré au moyen âge et jusqu’à une époque récente dans la modernité démocratique. Elle reste un moyen privilégié pour interpréter et façonner tant la pensée que la réalité politique, surtout dans un pays comme l’Italie fortement ancré dans la Papauté. Dans le contexte italien, ces usages de la prophétie politique, mêlés à la tradition religieuse dont ils se détachent parfois, trahissaient une quête d’efficacité de la parole ou de la pensée aux prises avec la nécessité impérieuse du cours de l’histoire. Il est clair alors que Mahammad Dionne a voulu transposer un tel mécanisme en cherchant à préparer l’opinion à la matérialisation de la prophétie de son Dieu Macky Sall. Une bêtise politique. Puisque, au-delà d’une farce, l’approche s’ouvre sur un très grave soupçon de crime politique bien préparé. Elle participe à entacher le processus électoral puisque l’objectif mesquin, c’est de rendre possible une réélection en faisant de sorte que le combat ne puisse pas se faire avec des combattants valeureux.
Or, même si on ne saurait ranger les quatre combattants rescapés des filtres du Conseil constitutionnel (Idrissa Seck, Madické Niang, Ousmane Sonko, Issa Sall) dans la rubrique des poids plumes électoraux, il est clair que Khalifa Sall, de par ses victoires électorales, et, surtout, Karim Wade qui représente la principale force de l’opposition à travers le PDS sont d’un poids électoral qui fait forcément peur à Macky Sall et à son régime. Toute une stratégie politique maquillée à la sauce judiciaire fut donc déployée pour arriver à des fins de noyautage des candidatures de Karim et Khalifa. L’objectif est presque atteint puisque l’opinion était déjà préparée à la prophétie de Mahammad Dionne. Reste à savoir la tournure que prendra la riposte des partisans de l’ex -maire de Dakar et du candidat du PDS. Une riposte fortement attendue pour donner une réponse politique à la énième forfaiture du régime de Macky Sall.
LES KHALIFISTES CROIENT TOUJOURS AUX CHANCES DE KHALIFA SALL
Néanmoins, du coté des «khalifistes», on veut encore croire à un recours qui sauvera la candidature de leur leader. Un tour chez les militants et sympathisants de l’ex-maire de Dakar nous a permis de constater que l’espoir les habite toujours…
Attendu jusqu‘au bout de la nuit du dimanche au lundi, c’est finalement qu’hier à 10h que le Conseil Constitutionnel a rendu publique la liste provisoire des candidats à la présidentielle du 24 févier 2019. Une liste sur laquelle ne figure pas le nom du candidat de la coalition Manko Taxawu Sénégal, Khalifa Sall. Autrement dit, les chances de l’ancien maire de la ville de Dakar pour participer au scrutin du 24 février prochain sont minces, pour ne pas dire nulles.
Même s’ils vivent difficilement le fait que leur candidat ne figure pas sur la liste des candidats à la présidentielle du 24 février 2019 rendue publique par le Conseil Constitutionnel, les militants et sympathisants de l’ex-maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, croient toujours en ses chances de figurer parmi les candidats de la présidentielle 2019. Ce étant entendu que la liste définitive n’est pas encore sortie. Selon eux, rien n’est encore perdu d’avance, du moment ou la plus haute juridiction nationale n’a pas encore rendu définitive la liste des candidats à l’élection présidentielle 2019.
Au domicile familial du candidat du Manko Taxawu Sénégal, c’est une famille de croyants qui nous a accueilli chaleureusement avant de répondre de façon aimable à nos questions. Confortablement installé dans un fauteuil à l’intérieur du salon, Cheikh Tidiane Sall, un neveu de l’ex-maire et, par ailleurs, agent de la ville de Dakar, dit s’être attendu à la décision du Conseil constitutionnel. Selon lui, c’est une mascarade du régime de Macky Sall faite à l’encontre de Khalifa Sall pour empêcher la candidature de ce dernier. «Cette décision du Conseil Constitutionnel ne nous surprend pas . C’était ça le but depuis le début. Parce que le procès Khalifa Sall, tout le monde sait qu’il était purement politique visant à l’empêcher de participer à l’élection présidentielle. Le président Macky Sall a peur de Khalifa Sall et c’est la raison pour laquelle on parlait au début de caisse d’avance et maintenant on parle d’élimination de candidat. Pourquoi tout cela ?
Pour moi, c’est incohérent . C’est une procédure mise en place par le régime de Macky Sall pour uniquement liquider politiquement notre candidat. Quoi que l’on puisse dire, Kalifa Sall là où il doit arriver, Macky Sall ne pourra pas l’empêcher d’y parvenir. C’est une cabale politique contre Khalifa Sall« s’indigne le jeune d’une trentaines d’années. M. Sall. Toutefois, M. Cheikh Tidiane Sall reste persuadé que son leader participera bel et bien à la prochaine élection présidentielle. « On croit à la participation de Khalifa Ababacar Sall à la présidentielle du 24 février 2019, même si son nom ne figure pas sur la liste provisoire des candidats publiée par le Conseil constitutionnel. Il y a un délai de recours de 48h, ses avocats vont donc introduire un recours. On a confiance à notre candidat Khalifa Sall. Il restera notre seul candidat, il fera partie de cette élection et Macky Sall ne pourra rien contre cela. Il n’ y a pas de justice dans ce pays.
Dans l’affaire Khalifa Sall, du début jusqu’à la fin, ils n’ont pas respecté ses droits. Nous n’avons pas de plan B, ni de plan A, c’est Khalifa notre candidat. Le Conseil Constitutionnel n’a qu’à nous notifier sur les raisons pour lesquelles il n’a pas validé la candidature de Khalifa Sall. On attendait une justice fiable, malheureusement, ça n’a pas été le cas. On pensait que le Conseil Constitutionnel allait trancher d’une manière objective. La façon dont les 7 Sages sont en train de procéder, démocratiquement, ce n’est bien pour notre pays. Tout cela c’est à revoir » estime Cheikh Tidiane Sall, un neveu du candidat de Manko Taxawu Sénégal.
On croit que le recours sera accepté pour permettre à Khalifa Sall de participer à l’élection présidentielle
Trouvé assis sur une chaise à l’entrée de la mairie de Grand Yoff, l’officier de l’état civil de la commune de Grand Yoff, Makane Kane, se concentre sur son téléphone pendant la pause du travail. Lui-aussi n’est pas resté insensible à la publication de la liste provisoire des candidats à la présidentielle par le Conseil Constitutionnel. Il se dit préoccupé par la candidature de l’ancien maire de Dakar dont il se demande s’il figurera ou non sur la liste définitive que doit rendre le Conseil le 20 janvier prochain. « Etant donné que c’est un dossier politique, cela me surprend pas ce qui vient d’être décidé. Peut-être que le recours que les avocats de Khalifa Sall vont introduire d’ici 24h va lui permettre de figurer sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle 2019. Il y a une manipulation depuis son arrestation, même quelqu’un qui n’est pas du camp de Khalifa Sall sait très bien que tout cela, c’est pour uniquement l’empêcher de participer à l’élection présidentielle. Il y a une manipulation manifeste entre l’Etat et la justice. Le conseil Constitutionnel vient de confirmer ce qu’avaient dit le Premier ministre et le ministre de la justice, à savoir qu’il n’y aurait pas plus de 5 candidats à la présidentielle. Comme Khalifa Sall était le potentiel adversaire le plus redoutable pour Macky Sall, ils ont tout simplement voulu l’écarter de la course » soutient en conclusion M. Makane Kane, l’officier d’état civil de la commune de Grand-Yoff.
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C'EST UNE FORFAITURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les soutiens de Karim Wade et de Khalifa Sall sont vent debout contre la décision d'invalidation de la candidature de leur leader par le Conseil constitutionnel
"Si la candidature de Karim ne prospère pas, il n'y aura pas d'élection", déclare Assane Ba. Le sympatisant du PDS se dit prêt à en découdre avec le Conseil constitutionnel par tous les moyens afin que son candidat puisse être dans la course. "Nous allons les affronter", abonde Aissatou Fall, partisan de Khalifa Sall, elle aussi très remontée.
Voir la video.
RDC : LA COUR CONSTITUTIONNELLE DEVANT DIEU ET LE PEUPLE
C’est ce mardi 15 janvier que la Cour constitutionnelle de RDC devrait débuter l’examen des requêtes introduites par des candidats à la présidentielle du 30 décembre dernier.
C’est peut-être la dernière ligne droite du processus électoral en RDC. Ce mardi, les membres de la Cour constitutionnelle se pencheront sur les recours introduits par des candidats « lésés » lors de la présidentielle du 30 décembre.
Parmi ces prétendants à la magistrature suprême, Martin Fayulu Madidi de la coalition Lamuka. Lui qui avait dénoncé un « putsch électoral » et revendiqué la victoire avec 61% des voix alors que les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonçait la victoire de Félix Tshisekedi avec 34 % des suffrages.
Le dernier mot revient à la cour constitutionnelle pour valider ou invalider ces résultats. Haute instance judiciaire du pays certes, elle devra tout de même tenir compte des observations faites par le clergé.
Notamment l‘Église catholique qui avait déclaré que les résultats de la CENI ne sont pas conformes aux attentes du peuple congolais et l‘Église protestante qui a demandé ce lundi à l’institution de « dire le droit ».
Des observations et recommandations émanant d’organisation internationales dont la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui a exigé la semaine dernière par la voix de son président le chef de l‘État zambien Edgard Lungu, un recomptage des voix avant de nuancer ses propos.
-GÉRER LES PRESSIONS-
« Toute demande d’un recomptage ou toutes propositions stipulant des irrégularités électorales devraient être réservées aux procédures purement légales et souveraines de la RDC », peut-on lire lire dans un communiqué rendu public ce lundi par Joseph Malanji, ministre zambien des Affaires étrangères.
Tandis que du côté de la la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), une autre organisation visiblement préoccupée ou impliquée dans le processus électoral en RDC, continue d’exiger de la classe politique congolaise « plus d‘éclairage sur tous les éléments de doute pouvant jeter le discrédit sur le processus électoral », selon l’expression de son président en exercice Denis Sassou-Nguesso.
Une sorte de pressions dont Benoit Lwamba Bindu (récemment nommé à la tête de la cour constitutionnelle par le président Kabila) et ses collègues devront gérer en statuant « publiquement, contradictoirement et en dernier ressort » sur ce contentieux électoral.
Un litige dont le dénouement pourrait rimer avec la fin d’une crise qui aura étranglé la RDC pendant de longues années.