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16 septembre 2025
L’ORACLE DIONNE ET SES TABLES SECRETES…
Ce matin du 14 janvier, comme par enchantement, le Conseil constitutionnel du Sénégal, sélectionneur attitré exclusif des prétendants au Trône de l’Avenue Senghor, psalmodia la très attendue liste et ses secrets cachés.
Envoyé spécial permanent de Sa Majesté le « dieu » de la République, Mahamed Boun Abdallah Dionne avait rapporté des Tables secrètes du Palace divin une de ces vérités auxquelles n’accèdent que les grands initiés de l’Ordre. Il n’y aura pas plus de 5 candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, livrait-il comme révélation à l’assistance de la cérémonie d’investiture du Manitou en chef.
Ce matin du 14 janvier, comme par enchantement, le Conseil constitutionnel du Sénégal, sélectionneur attitré exclusif des prétendants au Trône de l’Avenue Senghor, psalmodia la très attendue liste et ses secrets cachés. Au final, le devin premier ministre ne se trompa point… Ils ne seront que 5 (quoique…) sur la ligne de départ de la campagne électorale. Surprise ? Pas tant que ça car telle a toujours été la volonté du Deus ex machina qui a pris en otage ce pays depuis un septennat.
La «prédiction» de l’oracle – celui-là même qui avait déserté les troupes du Manitou en pleine guerre contre les Wade en 2008 - confirme (une fois de plus) que le sort des gens et des institutions se joue entre deux parties de PlayStation…
PRÉSIDENTIELLE DE FÉVRIER : PROFILS DES CANDIDATS
Au départ ils étaient plus de 80 candidats à prétendre au fauteuil. Avec des désistements et des recalages, la liste s'était réduite à sept, puis depuis ce lundi 14 janvier 2019 à ... cinq candidats en lice pour la présidentielle du 24 février 2019
La Tribune Afrique |
Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 15/01/2019
Bordée par la loi sur le parrainage, puis par les affaires judiciaires, la liste des candidats pour la présidentielle du 24 février 2019 s’est réduite comme peau de chagrin. Ce lundi 14 janvier, le Conseil constitutionnel a dévoilé la liste (encore provisoire) des dossiers validés pour la course au Palais de la République. Si cette configuration est maintenue, quatre candidats tenteront d’accaparer le fauteuil que Macky Sall veut occuper pour un second mandat.
Au départ ils étaient plus de 80 candidats à prétendre au fauteuil. Avec des désistements et des recalages, la liste s'était réduite à sept, puis depuis ce lundi 14 janvier 2019 à ... cinq candidats en lice pour la présidentielle du 24 février 2019. Très attendue, la publication de la liste provisoire des candidats au scrutin présidentiel par le Conseil constitutionnel consacre une élection où Macky Sall devra faire face à quatre candidats.
Macky Sall face à Seck, Sall, Sonko, Niang
A 57 ans, le président sortant Macky Sall qui dirige la coalition Benno Bokk Yakaar souhaite décrocher un second mandat en surfant sur un bilan loué à l'international, mais très controversé sur le plan interne. Les opposants se pressent donc pour tirer sur la corde raide et espérer l'emporter. Et ils sont quatre à voir leurs dossiers administratifs validés par les Sages.
Il y a d'abord la candidature d'Idrissa Seck : 59 ans, ancien Premier ministre d'Abdoulaye Wade dont il a un temps été considéré comme le dauphin. Issu du sérail du Parti démocratique sénégalais(PDS) avant d'être mordu par la disgrâce pour une sombre affaire de détournement, il fera chemin à part, à la tête de son parti Rewmi, d'abord pour la présidentielle de 2007, puis pour celle de 2012 où il soutient Macky Sall au second tour. D'aucuns estiment qu'il joue sa dernière chance à celle de 2019.
Grande surprise des urnes lors des législatives 2018, le Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR) est devenu la troisième force politique de l'opposition sénégalaise. Profitant de la machine électorale efficace des «dahiras» (unité associative de disciples) des «Moustarchidines», une branche de la puissante confrérie musulmane soufie des Tidjanes, son leader El Hadji Issa Sall va faire valoir ses droits de prétention au fauteuil présidentiel.
A 44 ans, l'ancien inspecteur des impôts est la nouvelle coqueluche de la politique sénégalaise. A la tête du Pastef ((Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité), ce poil à gratter du régime de Macky Sall puise sa faconde dans sa verve d'ancien syndicaliste tombé dans le chaudron politique pour tenter de proposer une alternative de gouvernance nouvelle. Un discours qui attire dans la jeunesse.
En attendant le 20 janvier, jour de vérité pour les recalés...
Pour compléter la liste (encore provisoire) des candidatures, Madické Niang. Après sa dissidence du Parti démocratique sénégalais(PDS), cet avocat de renom, ancien ministre aux Affaires étrangères d'Abdoulaye Wade dont il est l'un des plus fidèles, s'est voulu le succédané en cas d'invalidation de la candidature de Karim Wade. Pour l'heure, les oracles électoraux lui donnent raison sur ce point.
Le fils d'Abdoulaye Wade, qui devait porter les couleurs du PDS selon la volonté de son ex-président de père, s'est vu recaler par le Conseil constitutionnel. Radié des listes électorales en juillet 2018 par le ministre de l'Intérieur, Karim Wade avait été gracié deux ans plus tôt après une condamnation de 6 ans de prison ferme et 138 milliards de Fcfa d'amende par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). La condamnation, contestée par l'accusé, l'empêche pour l'heure de rentrer au bercail.
Autre recalé, Khalifa Sall, le maire déchu de Dakar. Révoqué de la Mairie de Dakar après la confirmation de sa condamnation en appel, l'ex-édile de la capitale s'est pourvu en cassation, sans succès. Son dernier espoir de pouvoir représenter la coalition «Taxawu Senegal» est encore suspendu à des subtilités du droit sénégalais. Dans tous les cas, lui comme Karim Wade peuvent encore espérer avec la publication définitive des candidats, le 20 janvier prochain, le jour de vérité !
Thiès, 15 jan (APS) - Seules deux des 14 locomotives de la société Dakar Bamako Ferroviaire présentes au Sénégal sont fonctionnelles, et ne sont destinées qu’à la manœuvre, a indiqué lundi à Thiès, Cheikh Thiam, technicien supérieur de ladite société.
La société DBF en crise depuis plus de six mois, compte 14 locomotives, dont deux de manœuvre.
"Douze sont à l’arrêt, seules deux en service (et) ce sont des locomotives de manœuvre : la 1702 et la 1202", a indiqué à l’APS M. Thiam, en marge d’une visite des installations du DBF par le ministre français de la Coopération internationale et du Développement, Jean-Baptiste Lemoine.
La délégation française, qui a été guidée à travers les locaux de DBF par l’administrateur général pour le Sénégal de DBF, Kibily Touré, en compagnie de son homologue malien, a trouvé un décor muséal sur le vaste site abritant les ateliers et les machines.
Les locomotives de manœuvre ont pour tâche d’organiser les rames et de décharger les bagages en cas d’accident, a expliqué Cheikh Thiam.
"Actuellement au Sénégal, on n’a pas de locomotive fonctionnelle", a dit M. Thiam, ajoutant que les deux autres locomotives fonctionnelles sont en circulation au Mali, l’une d’entre elles appartenant au Sénégal (la 2207).
Sur les 12 locomotives à l’arrêt, 5 attendent des financements pour être dépannées, et deux doivent être financées par l’Etat du Sénégal, a-t-il précisé.
Les deux autres doivent être financées par la cimenterie Dangote, qui compte les utiliser pour transporter le ciment vers l’intérieur du pays.
Pour le technicien, il "vaut mieux acheter de nouvelles locomotives" que d’essayer de dépanner celles qui sont sur place et dont le système est "démodé", parce que trop mécanique au moment où on est à l’ère de l’électronique, relève-t-il. S’y ajoute que leur modèle n’existe actuellement que dans de rares pays, selon lui.
Le coût d’une locomotive est de l’ordre de 1,85 milliard de francs CFA, a-t-il indiqué, avant d’ajouter que les amis du Sénégal et du Mali doivent se mobiliser autour d’eux pour leur permettre de "relancer assez rapidement" les activités de DBF, a dit son administrateur pour le Sénégal, au terme de la visite.
Selon Kibily Touré, "si le financement était structuré, les équipes techniques pourraient réaliser les travaux en un délai de six mois".
Le "défi" de DBF est d’abord de relancer les activités, à travers le confortement de la voie, en reprenant les tronçons défectueux, de "se munir d’une flotte de locomotives" et de faire l’option du contrat de location, a dit M. Touré.
Le plan de sauvegarde d’urgence proposé par le nouveau manager de DBF arrivé à la tête de la société depuis deux mois, est évalué à 20 milliards de francs CFA.
Kibily Touré estime qu’il n’est pas incompatible avec les ambitions des deux pays dans le domaine du transport ferroviaire. "Qui peut le plus, peut le moins", dit-il.
RETOUR TEMPORAIRE D'ALI BONGO À LIBREVILLE
Ses derniers jours, c'est le roi Mohamed VI qui lui a balisé le chemin. En vacances à la Pointe Denis, une presqu'île en face de Libreville, la capitale du Gabon, le souverain marocain a reçu plusieurs politiques pour tenter de pacifier les querelles -
La Tribune Afrique |
Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 15/01/2019
Le coup d'Etat manqué du lieutenant Kelly Ondo Obiang, le 7 janvier dernier l'a tisonné. Mais c'est finalement la cérémonie d'allégeance des membres de son nouveau gouvernement qui a accéléré le retour d'Ali Bongo au Palais du bord de mer. Vers 1h du matin dans la nuit de ce lundi 14 au mardi 15 janvier 2019, le président gabonais à atterri à Libreville. Un retour momentané puisque le chef de l'Etat devrait regagner Rabat, la capitale marocaine pour continuer sa convalescence.
Ses derniers jours, c'est le roi Mohamed VI du Maroc qui lui a balisé le chemin. En vacances à la Pointe Denis, une presqu'île en face de Libreville, la capitale du Gabon, le souverain marocain a reçu plusieurs politiques pour tenter de pacifier les querelles intestines dans l'entourage d'Ali Bongo, resté lui au Maroc pour sa convalescence. Il semble que les bons offices royaux aient porté leurs fruits.
Ali Bongo, le retour au bercail
Dans la nuit de ce lundi 14 janvier 2019, une information de nos confrères de RFI plus tard confirmée par des sources de l'entourage présidentiel qui indiquent qu'Ali Bongo a quitté Rabat dans un avion affrété par le Maroc pour rejoindre Libreville, la capitale où il devait atterrir vers 1 heure du matin. Dans la capitale, une équipe de la radio-télévision gabonaise avait été mobilisée pour couvrir le retour du président au Gabon qu'il avait quitté en octobre en direction de Riyad pour le «Davos du désert» consacré à l'investissement.
Depuis le coup d'Etat manqué du 7 janvier 2019, une controverse sur un retour présidentiel avait pris de l'ampleur sur la place publique gabonaise, Ali Bongo s'étant muré dans un silence de cathédrale. Aujourd'hui, il faut croire que la nomination il y a deux jours de Julien Nkoghe Bekale au poste de premier ministre a sans doute accéléré les choses. En effet, par une règle de la nouvelle constitution, les membres du gouvernement formé par ce dernier sont tenus de prêter un serment d'allégeance devant le président de la République.
Si déplacer le Premier ministre peut-être chose aisée, la logistique et le message politique seraient lourds pour l'Etat gabonais de déplacer la trentaine de ministres du gouvernement à Rabat pour cette cérémonie solennelle.
Le patient président a donc embarqué dans la nuit de ce lundi 14 janvier dans un avion marocain en direction de la capitale gabonaise. Outre la cérémonie d'allégeance, Ali Bongo Ondimba devrait y présider le premier conseil des ministres d'après l'AVC qui l'a foudroyé le 24 octobre 2018 à Riyad.
Retour temporaire
Au delà, le déplacement présidentiel envoie un message à ceux qui doutent encore de la capacité physique- et éventuellement mentale- d'Ali Bongo à diriger encore le pays. Le locataire absent revient au Palais du bord de mer pour fournir, s'il en fallait encore, des preuves qu'il est bien en vie. Aux démentis de son entourage, le président avait ajouté un discours de Nouvel An d'à peine 4 minutes qui avait peu convaincu les Gabonais. Cette fois-ci, c'est de sa personne qu'il offre en preuves.
Lire aussi : Ces présidents africains (encore au pouvoir) qui ont échappé à un coup d'Etat (2/2)
L'opposition en tout cas se voit ainsi offrir une occasion de remettre sur la table, la question de la vacance du pouvoir que l'impassible régente Marie Madeleine Mborantsuo se refuserait à décréter. Pour l'heure, ce déplacement d'Ali Bongo n'est que temporaire puisque quelques jours après, il devrait rejoindre à nouveau Rabat, la capitale marocaine pour y poursuivre sa convalescence. Le centre du pouvoir gabonais se sera encore déplacé avec le présidentiel patient