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16 septembre 2025
«LE CANDIDAT QUI S’ALLIERA AVEC LE PDS AURA DE BONNES CHANCES D’ETRE PARMI... LES TROIS PREMIERS»
Selon le Dr Momar Thiam, la publication par le Conseil constitutionnel d’une liste provisoire de cinq candidats retenus pour participer à la présidentielle du 24 février prochain annonce le signal d’une élection inédite.
Interpellé par Sud quotidien hier, 14 janvier, sur le jeu d’alliances attendu autour des cinq candidats provisoires retenus par le Conseil constitutionnel, l’expert en communication politique a souligné qu’il y a trois possibilités d’alliance et précisé que le candidat qui s’alliera avec le Pds ou portera ses couleurs parmi les cinq aura de bonnes chances d’être parmi les deux, sinon les trois premiers.
«Cette élection présidentielle va être inédite en ce sens que c’est la première élection ou les partis politiques très représentatifs dans l’échiquier politique sénégalais en l’occurrence, le Parti socialiste (Ps) et le Parti démocratique sénégalais (Pds) ne seront pas présents en termes de candidats, compte tenu de l’absence du candidat du Pds sur la liste provisoire du Conseil constitutionnel. Donc, le Pds va forcément s’allier avec un candidat et ça m’étonnerait qu’il (Pds) décide de boycotter la présidentielle, ce qui serait suicidaire. Le Ps pour ce qui est de la frange pro Khalifa Sall va également forcément chercher une alliance stratégique et politique avec un candidat qui serait mieux à même de porter le message de Khalifa Sall. On va donc certainement assister à un jeu d’alliance contre nature mais avec un objectif commun : battre le candidat sortant
Car, la publication de la liste provisoire du Conseil constitutionnel a éclairci le jeu électoral et présidentiel. On sait maintenant qu’il y a un président de la République sortant qui est en face de quatre candidats de l’opposition. Et la première remarque à faire en termes d’alliances, est que ça ne sera pas facile pour le groupe des cinq. Je pense même qu’ils vont partir individuellement à la présidentielle, histoire de voir quel sera leur positionnement dans l’échiquier présidentiel.
A mon avis, c’est plutôt autour des recalés de l’étape du parrainage (du groupe des 19) que les alliances se feront. Ces derniers pourraient rejoindre peut-être le groupe des cinq candidats individuellement, par affinité plus ou moins politique ou démarche électorale. Ca dépendra des négociations inter-personnalités comme c’est déjà le cas entre Bougane et Sonko, deux personnes issues de la société civile et qui ont un discours à la limite plus proche de l’antisystème politique. Ensuite, il ne faut pas aussi exclure des alliances qui pourraient se faire entre le président sortant candidat et peut-être un, deux ou trois candidats issus de ce groupe des 25 parce que l’objectif du président, c’est de grignoter dans les rangs de l’opposition pour l’affaiblir davantage et cela se comprend légitimement et politiquement. Cela dit, l’événement politique de cette élection interviendra à partir du moment où le candidat du Pds est définitivement exclu de la course et que Me Abdoulaye Wade, leader de cette formation, déterminera sa position par rapport aux cinq candidats restants. Et, il est certain que le candidat qui s’alliera avec le Pds ou portera ses couleurs parmi les cinq aura à mon sens de bonnes chances d’être parmi les deux, sinon les trois premiers.
CANDIDATURE DE KHALIFA SALL
la Décision du Conseil Constitutionnel est fondée sur le Néant par Seybani Sougou
Une lecture attentive de la décision N°2/E/2019 arrêtant la liste des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 prouve l’incroyable forfaiture du Conseil Constitutionnel dans l’analyse de la recevabilité de la candidature de Khalifa SALL. Pour comprendre la faiblesse juridique de l’argumentaire du Conseil Constitutionnel et l’absence de motivation tendant à l’invalidation de la candidature de Khalifa SALL, il faut se référer à la page 11 du document. Parmi 7 Considérants (du Considérant n°62 au Considérant n°67 qui conclut à l’irrecevabilité de la candidature), l’attention doit être portée sur 2 Considérants principaux : le Considérant n°63 et le Considérant n°65.
1). ANALYSE JURIDIQUE DES CONSIDÉRATIONS N°63 et N°65 DE LA DÉCISION N°2/E/2019
A- Considérant n°63 : « Considérant que le caractère suspensif du pourvoi en cassation en matière pénale a pour effet d’empêcher l’exécution de l’arrêt de la Cour d’appel avant l’expiration du délai d’exercice du pourvoi en cassation, et en cas d’exercice du pourvoi dans le délai jusqu’à la décision de la Cour suprême s’il s’agit d’un arrêt de rejet, et au-delà s’il s’agit d’un arrêt de cassation ».
Tous les spécialistes de Droit et tous les observateurs ont constaté que le Conseil ne cite aucun article, aucun texte de loi sur ce Considérant n°63, pourtant décisif dans l’appréciation de la candidature de Khalifa SALL. Lorsqu’on évoque que le pourvoi est suspensif en matière pénale, il faut éclairement et explicitement faire référence à l’article de la loi organique 2017-09 du 17 janvier 2017 qui le prévoit.
Dans le cas d’espèce, c’est l’article 36 de la loi organique qui définit que les matières pour lesquelles le pourvoi est suspensif. La matière n°4 concerne la matière pénale. C’est clair, net et précis. Il s’agit là d’un manque de rigueur et d’une erreur d’appréciation en Droit, intolérable pour une haute juridiction comme le Conseil Constitutionnel. Personne n’est dupe : faire référence à l’article 36, amène obligatoirement le Conseil Constitutionnel à évoquer le rabat d’arrêt (article 52), et conduit inéluctablement à la recevabilité de la candidature de Khalifa SALL. En conclusion, le considérant n°63 ne comporte aucune motivation, puisqu’il n’est adossé sur aucun texte (motivation très insuffisante, pour ne pas dire nulle).
B- Considérant n°65 : « Considérant que l’arrêt de rejet de la Cour suprême a pour effet de rendre exécutoire l’arrêt de la cour d’appel qui conserve ce caractère tant que la décision de la Cour suprême n’est pas rétractée ».
Primo, Il y a une confusion volontairement entretenue par le Conseil entre le Considérant n°63 qui considère le caractère suspensif en cas d’exercice du pourvoi dans le délai jusqu’à la décision de la Cour suprême s’il s’agit d’un rejet,et le Considérant n°65 qui prescrit que l’arrêt de la Cour d’appel conserve ce caractère tant que la décision de la Cour suprême n’est pas rétractée. Le sujet, ce n’est pas l’arrêt de la Cour d’appel, mais le caractère suspensif du rabat d’arrêt dont le Conseil a essayé par tous les moyens fallacieux, de se soustraire.
Il y a eu une volonté délibérée et illégale du Conseil Constitutionnel de rendre l’arrêt de la Cour d’appel définitif, dès lors que la bataille juridique sur le rabat d’arrêt a été définitivement perdue par le régime avec la publication du document du Président de la chambre criminelle de la Cour suprême (Abdourahmane DIOUF). Ce qui est d’une extrême gravité, puisque la loi sénégalaise est formelle : tout citoyen est présumé innocent, tant que tous les recours prévus n’ont pas été épuisés (Cour d’appel, pourvoi et si besoin rabat d’arrêt).
Deuxio, le Conseil Constitutionnel n’invoque aucun texte, et ne cite aucune loi pour motiver son argumentaire au niveau du Considérant n°65.
Tierto, le Conseil Constitutionnel a fait preuve de malhonnêteté intellectuelle, en utilisant le terme « rétraction ». En droit, la rétraction est le fait par un magistrat de revenir sur une décision déjà prise.Il y a trois hypothèses qui permettent à un juge de rétracter un jugement : « 1) lorsque la décision comporte une erreur matérielle, 2) lorsque le jugement a été pris en défaut, et que la partie défaillante y fait opposition, ou 3) en cas de recours en révision». Pour Khalifa SALL, l’objet du rabat d’arrêt est la mise à néant de la décision de la Cour suprême du 03 janvier 2019, viciée par une erreur de nature procédurale (composition paire de la chambre criminelle lors de l’audience du 20 décembre 2018).
Il convient de préciser que « la cassation d’un arrêt sur une question de procédure telle que l’irrégularité de la composition de la juridiction entraîne l’annulation complète de la décision sur le fond même si aucun moyen n’a critiqué le fond »Extrait du bulletin d’informations de la Cour suprême N°9 et 10 « page 43 – année 2017). Tout au long de la page 11, le Conseil Constitutionnel à l’aide d’expédients s’est évertué à éviter soigneusement d’utiliser le terme rabat d’arrêt (rétraction à la place). Dans les Considérants n°63 et n° 65 qui sous-tendent l’irrecevabilité de la candidature de Khalifa SALL, aucun article de loi n’a été invoqué. Les arguments mis en avant relèvent d’interprétations juridiques audacieuses qui n’engagent que le Conseil Constitutionnel et qui ne sont fondés sur aucune disposition juridique.
L’absence de motivation ne concerne pas que les Considérants n°63 et n°65. A la même page 11, (Considérant n°62), le Conseil Constitutionnel a tenté de donner un caractère décisif à l’arrêt n°454 de la Cour d’appel de Dakar. Or, la finalitépremière, d’un pourvoi pour un requérant, c’est de casser l’arrêtd’une Cour d’appel, qui lui est défavorable.
2). L’IRRECEVABILITÉ DE LA CANDIDATURE DE KHALIFA SALL N'EST BASÉE SUR AUCUN TEXTE
L’entreprise de mystification consistant à faire croire que le Conseil Constitutionnel a motivé sa décision, en déclarant irrecevable la candidature de Khalifa SALL, est totalement fausse. La lecture attentive de la page 11 de la décision du Conseil Constitutionnel (plus précisément des Considérants n°63 et n° 65) est assimilable à l’esbroufe, une techniqueconsistant à utiliser le terme de « rétractation » ou une formulation choisie pour brouiller les repères (ex Considérant n°63…avant expiration du délai d’exercice du pourvoi en cassation, et en cas d’exercice du pourvoi dans le délai jusqu’à la décision de la cour suprême, s’il s’agit d’un arrêt de rejet, et au-delà d’un arrêt de cassation …».
Une candidature irrecevable doit être étayée par des textes et non par des formules laconiques et généralistes. Les Considérants n°63 et n° 65 ne comportent aucune motivation juridique. En déclarant la candidature de Khalifa SALL irrecevable, le Conseil Constitutionnel a outrepassé ses compétences, violé la loi, et dénaturé complètement les articles 36 et 52 de la loi organique de la Cour suprême sur le rabat d’arrêt. Au demeurant, les membres du Conseil Constitutionnel ont manqué de courage, trahi leur serment et failli à leur à leur mission.
Le Conseil Constitutionnel dans sa configuration actuelle n’est pas un organe digne de confiance. C’est une institution partiale, et dévoyée, dont toutes les décisions sont aux antipodes du Droit.Dans une contribution intitulée « Quelle justice pour la démocratie en Afrique ? », le Président du Conseil Constitutionnel, Pape Oumar SAKHO écrivait: « En Afrique, la loi sert d’alibi à des dirigeants politiques qui ont bâti leur pouvoir sur la terreur et la barbarie pour satisfaire des intérêts sordides ». Aujourd’hui, l’homme est devenu le fossoyeur de la démocratie au Sénégal, le bras armé de Macky Sall, et le bourreau des opposants.
Dans la période de turbulence que traverse le Sénégal, la suppression du Conseil Constitutionnel, facteur de désordre, serait pleinement justifiée.
MANDINA FINDIFETO HAUSSE LE TON !
Face à la presse hier, lundi 14 janvier, les populations de Mandina Findiféto ont haussé le ton pour rappeler au pouvoir public ses engagements à sortir leur localité du dénuement endémique.
Le village de Mandina Findiféto se situe à quelque cinq kilomètres de Diendé, son chef-lieu de commune, sur la façade Nord-est de Sédhiou. Il se caractérise par une absence quasi générale de services sociaux de base comme l’eau, l’électricité et une structure adéquate de soins de santé. Il s’y ajoute la remontée de la langue salée qui compromet leurs terres cultivables.
Ce sont des populations de Mandina Findiféto, environ deux cents habitants tous âges confondus, et manifestement très déçues et désemparées qui ont fait face à la presse, hier lundi. Et pour cause, elles dénoncent l’absence quasi-totale de services sociaux de base dont l’électricité longtemps promis, sans suite. «L’électrification et l’accès à l’eau potable sont des préoccupations récurrentes restées à l’état de simples promesses, en dépit des engagements des autorités. En effet, l’électrification de notre village était prévue depuis 2013 par la Convention 20 phase N°1 gérée par SENELEC Dakar, en même temps que les villages de Bouchra dans la commune de Diendé et de Dioudoubou Manécounda dans la commune de Baghère», a déclaré Mamadou Diao, l’un des porte-parole de la manifestation.
Et Diao de poursuivre: «cinq ans après, aucun début d’exécution n’a été noté, alors que l’électrification des villages du Pakao à partir de Sitaba est souvent évoquée par les autorités. Situé à moins de cinq kilomètres de Diendé, le village de Mandina Findiféto peut être alimenté en énergie électrique par une ligne moyenne tension sans trop de difficultés».
LA SALINITE DU FLEUVE MENACE LA POTABILITE DE L’EAU ET LES CULTURES
Dans un mémorandum contenant leurs préoccupations, Mouhamadou Moro Badjinka et Yaya Camara soulignent que «la construction d’un château d’eau pour alimenter les villages de Diendé, Mandina Findiféto et Séfa soulagerait les populations confrontées aux conséquences de l’avancée de la langue salée entrainant la raréfaction de l’eau douce». Au sujet de l’amélioration des rendements des paysans et de l’autosuffisance en riz, ils sont d’avis que «la solution réside dans la construction d’un barrage anti-sel pour lutter contre la salinisation croissante des terres cultivables».
Pour ce qui est de l’accès aux soins de santé, ils indiquent que «la case de santé de Mandina est créée depuis 1970, mais fonctionne difficilement à cause du manque d’équipement et de formation du personnel communautaire». Au cours de ce point de presse, Mandina Findiféto, à travers cette journée de mobilisation sociale, a sollicité du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) l’ouverture d’une voie menant au point d’embarquement des pêcheurs du village. Ce qui, selon eux, facilitera la mobilité interne et boostera le revenu des acteurs de la pêche artisanale.
Dans un tout autre registre, ils soulignent que des ralentisseurs sur le tronçon qui mène à Sitaba éviteront des cas récurrents d’accidents mortels de la circulation, préjudiciables aux humains comme au bétail. Et, face à l’accroissement de l’effectif des «talibés», Mandina Findiféto souhaite disposer d’un daara (école coranique) moderne pour offrir à ses enfants un enseignement de qualité.
DES ROBES NOIRES EN PLEINE LUMIERE
« L’histoire du Barreau du Sénégal », c’est l’intitulé du film réalisé par la journaliste Cécile Sow qui raconte l’histoire du métier d’avocat, de la période avant l’indépendance, jusqu’à nos jours.
Le film, qui dure trois heures, porte à l’écran l’évolution du Barreau dans notre pays avec la contribution des grands hommes qui l’ont marqué. Le lancement du film a eu lieu hier, lundi 14 janvier.
Avant 1960, date de l’indépendance du Sénégal en passant par 1984, année de création de l’Ordre des avocats du Sénégal sans oublier les grands évènements du pays et les dates historiques ainsi que les lois et textes impliquant les avocats jusqu’en 2016, c’est un peu tout cela que la journaliste Cécile Sow raconte dans un film intitulé «L’histoire du Barreau du Sénégal». Une idée de l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, Me Ahmet Ba qui « voulait préserver la mémoire du barreau et partager cette histoire », vient ainsi d’être concrétisée en trois épisodes dont chacun dure une heure. Mais le public d’hier, lundi 14 janvier lors du lancement du film, avait juste 52 minutes pour découvrir ce qu’on pourrait appeler «l’histoire générale des avocats».
Dans le premier épisode du film, apparaissent le premier avocat noir, Me Lamine Guèye, et non moins premier président de l’Assemblée nationale de notre pays, Me Valdiodio Ndiaye qui avait prononcé un discours devant Le Président De Gaulle lors de sa visite au Sénégal en 1958, Jean Jacques Crespin ancien maire de Saint-Louis. A en croire Cécile Sow, dans cet épisode aussi, il est évoqué « l’organisation judiciaire », les « conditions d’exercice du métier d’avocat » et les « avocats ayant joué un rôle politique » dans notre pays. Le deuxième épisode du film est consacré à la définition du barreau de 1960 à la création de l’Ordre des avocats du Sénégal mais aussi la participation des avocats dans la construction de la République.
Dans le troisième épisode de « L’histoire du Barreau du Sénégal », « nous suivons l’exécution du métier d’avocat depuis 1984. Nous nous intéressons aux nouveaux défis du métier », a déclaré Cécile Sow. Les évènements de 1988, lors de l’incarcération de Me Abdoulaye Wade, et de 1993, lors de l’assassinat de Me Babacar Sèye, y sont aussi relatés. «Nous avons pensé que l’histoire de notre belle profession méritait d’être connue du grand public, eu égard au rôle que cette profession a joué durant la colonisation, dans la lutte pour l’émancipation et le renforcement de l’Etat de droit », a fait savoir le bâtonnier en exercice de l’Ordre des avocats du Sénégal, Me Mbaye Guèye. Il invite ainsi ses jeunes confrères à s’inspirer des pionniers de la profession d’avocats. « Il faut que ces générations soient conscientes que les prédécesseurs se sont battus, ont offert leurs vies, leurs libertés, leur santé, leur énergie, leur temps pour construire la profession. Il leur appartient sur ces fondations solides d’apporter leur contribution», soutient Me Mbaye Guèye.
Dans le film, réalisé entre 2014 et 2016, on retrouve des interventions d’intellectuels, d’écrivains, d’historiens, de juristes, de jeunes avocats, d’anciens ministres de notre pays. Des femmes qui ont joué leur partition au Barreau apparaissent aussi dans le film. Par exemple, Me Eugénie Issa-Sayegh, Me Aissata Tall Sall, Me Mame Bassine Niang. « L’histoire du Barreau du Sénégal », le film, est le fruit des archives de l’Ordre des avocats du Sénégal, du ministère de la Justice, de l’Assemblée nationale, de la presse sénégalaise.
SUPERCALCULATEUR DU SÉNÉGAL
"L’Etat du Sénégal a acheté un supercalculateur à la société Atos [société de services numériques française] et nous attendons sa livraison d’ici quelques mois, mais l’infrastructure physique qui doit l’accueillir sera disponible dans une semaine''.
Le supercalculateur dont l’Etat sénégalais a décidé de se doter, sera livré "dans quelques mois", a annoncé, lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane.
Il en a fait l’annonce lors de la signature d’une convention de coopération avec la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et d’un protocole d’accord avec la société Arianegroup SAS, spécialisée dans le secteur d’activité de la construction aéronautique et spatiale.
"L’Etat du Sénégal a acheté un supercalculateur à la société Atos [société de services numériques française] et nous attendons sa livraison d’ici quelques mois, mais l’infrastructure physique qui doit l’accueillir sera disponible dans une semaine", a indiqué le ministre.
Le super calculateur, également appelé super ordinateur, est conçu pour atteindre les plus hautes performances possibles à travers sa vitesse de calcul et des techniques intégrées lors de sa conception.
Le supercalculateur est utilisé pour faire face à toutes les tâches nécessitant une ’’très forte puissance’’ de calcul, notamment les prévisions météoroligiques, l’étude du climat, la modélisation, les simulations physiques et en finance et assurance, a expliqué Mary Tew Niane.
’’Le Sénégal a pris l’option de faire de la science, de la technologie, des leviers de son développement économique, social et culturel’’, a-t-il souligné.
L’UE DEPLOIE UNE DIZAINE D’OBSERVATEURS AU SENEGAL
L’ambassadrice de l’Union Européenne au Sénégal, Irène Mingasson, a procédé hier, lundi 14 janvier 2019, avec le ministre des Affaires étrangères Sidiki Kaba, à la signature d’un arrangement administratif, marquant le lancement de la mission d’observati
Ce partenariat avec l’Union Européenne qui n’est pas une première au Sénégal, permettra de déployer 8 à 10 observateurs qui seront en amont et en aval des élections présidentielles du 24 février prochain.
Selon Irène Mingasson, « c’est un exercice que nous connaissons et qui a porté ses fruits dans le passé », notamment avec la première alternance en 2000. Et d’expliquer que cette intervention de l’Union européenne fait suite à la demande du Sénégal et consiste à consolider le dialogue et la coopération sur tout ce processus que représentent les présidentielles. Ce groupe de 8 à 10 experts sera mobilisé dès les semaines qui précédent le scrutin.
Et l’ambassadrice de préciser « qu’ils seront là demain dans l’après midi (aujourd’hui-Ndlr) et ils seront rejoints par d’autres observateurs », qui seront appelés en termes de témoins à court et à long terme. Sur le rôle de cette commission d’observation, Sidiki Kaba rassurera d’emblée Irène Mingasson : « vous serez au début, au milieu et à la fin de tout de ce processus ». Non sans préciser que cet accord est pris en compte par le code électoral en son article L26 qui stipule que « Toute organisation nationale ou internationale ou tout particulier dont la demande d’accréditation est acceptée par le gouvernement du Sénégal peut observer l’élection présidentielle, les élections législatives.».
«BALLA GAYE AVAIT CERNE MODOU LO SUR TOUS LES PLANS»
C’est le sentiment exprimé par Sa Thiès de l’école de lutte Double Less et non moins frère du Lion de Guédiawaye au lendemain de ce retentissant succès.
La victoire obtenue devant Modou Lo, ce dimanche 13 janvier, a été celle de la confirmation et du retour de Balla Gaye 2 au premier plan de la lutte. A la lumière du combat livré, il pense que Balla Gaye avait cerné Modou Lô sur tous les plans. Il n’a pas manqué de revenir sur la préparation menée dans différents aspects par Balla Gaye 2 mais aussi les perspectives qu’il entrevoit pour le lutteur.
Quel est le sentiment qui vous anime après le succès de Balla Gaye 2 contre Modou Lô ?
Nous rendons grâce à Dieu pour cette victoire. Nous avons fait tout ce qu’il fallait faire au niveau de la préparation et au stade. Nous avons finalement obtenu cette victoire.
Est-ce que le camp de Balla Gaye 2 s’attendait à une telle issue ?
Bien sûr que l’on s’y attendait. On avait même la certitude.
Est-ce que tu peux nous commenter le déroulement du combat ?
Je n’ai pas eu toute la concentration pour décortiquer le combat.
Au niveau du camp de Balla Gaye 2, quel était le mot d’ordre avant d’aller à cette confrontation ?
Balla Gaye a été constant dans sa logique. Il disait que si Modou Lô est réellement un bagarreur comme il le prétend, Vous aurez la certitude ce dimanche. Il nous a toujours dit que Modou Lô ne se mettra jamais au dessus de lui. Il nous confiait aussi ceci : Vous me demandez tous de ne pas déclencher une bagarre contre Modou Lô, mais je ne le ferai pas. Je lui opposerai la bagarre avant de le terrasser ensuite.
Qu’est-ce que vous lui avez conseillé ?
C’est un lutteur qui prend souvent ses propres décisions et elles sont fermes. Balla Gaye 2 fait toujours ce qu’il dit. On lui avait dit non, ne vas pas à la bagarre. Mais, on ne pouvait pas l’ empêcher de faire ce qu’il a décidé. Il voulait montrer à son adversaire que, pour ce combat, il en veut plus que son adversaire. Il est prêt à tout pour une victoire. Il faut savoir que chez les lutteurs, on retrouve ceux qui sont bons en boxe, mais quand il s’agit d’échanger des coups et de se bagarrer, ils ont des limites.
Estimez-vous que Balla Gaye 2 est le meilleur lutteur actuel ?
Je l’avais dit mais on ne m’a pas cru. Beaucoup de gens disent que Balla Gaye 2 et Modou Lo sont les meilleurs. Que ce soit sur le plan technique et de la qualité d’un lutteur. La technique qu’il utilise pour terrasser ses adversaires ne sont pas toutes les mêmes. On disait que l’on ne pouvait pas rivaliser avec Gris Bordeaux s’il s’agit de boxe. Mais Balla Gaye 2 a eu du répondant et s’est adapté en fonction de l’adversaire du jour.
Est-ce que cette préparation à l’Institut des sports de Paris a pu faire la différence ?
Cela a certes joué. Balla Gaye était en pleine forme, en pleine santé. Je le répète, c’est le lutteur le plus difficile à terrasser dans l’arène.
Est-ce que vous et votre camp n’aviez pas quelques appréhensions lorsque vous êtes arrivés au stade ?
C’est dans la préparation du combat que l’on obtient la quiétude. Moussa Fall qui accompagne Balla Gaye aux entraînements sait que le lutteur est toujours prêt. Il n’attend personne pour lui rappeler les entraînements. Il dirige lui-même les entraînements.
Balla Gaye 2 a-t-il caché son jeu ?
Un lutteur qui est prêt est différent de celui qui veut profiter de la situation. Je veux parler des accompagnateurs de Modou Lô. Il y a ceux qui l’ont toujours accompagné sans problèmes. Il y a, en revanche, certaines personnes qui créent des troubles. Mais si Omar (Ndlr : Balla Gaye) tolère tout cela, c’est parce qu’il savait où il allait et ce qu’il allait faire.
Quel a été l’apport de Sa Thiès dans ce combat ?
Mon rôle, c’était de l’assister aux entraînements. Chacun avait une partition à jouer. Quand on l’a aperçu dans l’enceinte, tout le monde a vu qu’il avait recouvré sa forme physique, qu’il avait force. Il a confirmé. Balla Gaye 2 est nettement plus fort que Modou Lô. Je le répète, ce n’est pas la même façon de lutter.
On a vu que votre lutteur a trop insisté sur le côté mystique et dans les bains qui ont pris beaucoup de temps…
Ce n’est pas un acte volontaire. C’est parce que on a mis beaucoup de moyens sur cet aspect. On doit donc mettre le temps qu’il fallait même si on encourt des sanctions pécuniaires.
Qu’elle était l’importance de ce combat dans la carrière de Balla Gaye ?
Les enjeux étaient plus grands pour Modou Lô. Si un lutteur vous bat deux fois, on retiendra toujours qu’il est plus fort. Notre lutteur se devait de confirmer et il l’a réussi.
C’est une victoire qui lui ouvre des perspectives vers la reconquête du titre de Roi des arènes ?
Nous espérons, grâce à Dieu, reprendre ce titre de Roi des arènes. Ce n’est qu’un titre qui apporte un plus à un palmarès. Le Roi des arènes ne veut pas dire que vous êtes plus fort que tout le monde. Tous les Rois ont eu des victoires et des défaites. Nous espérons reprendre notre couronne et rattraper le temps perdu.
Pour reprendre la couronne, il faudra sans doute passer par Eumeu Séne qui refuse d’affronter une nouvelle fois Balla Gaye 2 ?
Je ne me prononce pas sur ces propos prêtés à Eumeu Séne. S’ils doivent lutter, ils le feront.
On a entendu certains dire que Balla Gaye 2 préférait sortir victorieux de Modou Lô que d’avoir ce titre de Roi des arènes ?
C’est quelque chose à laquelle nous croyions. Modou Lô croyait à ce combat et a mis les moyens qu’il fallait pour le remporter. Mais je peux vous jurer que Balla Gaye a mis le double.
Comment avez -vous jugé l’état de forme de votre adversaire Modou Lô ?
Physiquement, il était au point. Il n’a pas non plus fui le combat. Il faut le reconnaitre. Mais Balla Gaye avait cerné Modou Lô sur tous les plans.
Si par extraordinaire Modou Lô parvenait à conquérir le titre de Roi des arènes devant Eumeu Séne qu’il va probablement affronter, est-ce que dans ce cas, Balla Gaye serait prêt d’affronter une troisième fois Modou Lo ?
Si cela ne dépendait que de nous, on n’hésitera pas. Nous sommes prêts. Je ne suis pas sûr que ce soit en fin de saison. Le combat qui va les opposer se préparera sur une longue durée.
Si ce n’est pas Balla Gaye 2, est-ce Sa Thiès est prêts à affronter Modou Lô ?
Mon ambition est d’affronter tous les lutteurs. Balla Gaye 2 et son staff décideront d’un autre combat contre Modou Lô. L’engouement ne sera pas le même que lors de leur première confrontation. Le combat de 2010 avait plus d’ampleur parce qu’il s’affrontait pour la première fois. Modou Lô est un champion qui a terrassé beaucoup de lutteurs. Mais il faut reconnaitre qu’il affrontait plus fort que lui.
La présence de Double Less à côté de Balla Gaye 2 ne s’est pas fait sentir comme auparavant…
Il était bien là. Il a fait ce qu’il a fait en priant. Il s’est ensuite retiré.
Des observateurs ont aussi relevé la présence de Moustapha Guèye à côté de Balla Gaye 2. Qu’est ce qu’il en est ?
Nous l’avons rencontré à l’endroit où on s’entrainait. Nous l’avons trouvé en compagnie de Serigne Ndiaye. On l’a vu s’entrainer à la boxe avec ce dernier pour conclure qu’il était avec Moustapha Guèye. Mais il n’en était rien. C’est vrai que Balla Gaye 2 a de bons rapports avec lui et discute avec lui. Chacun est assez responsable. Tapha Guéye est un père pour nous. Si nous aimons la lutte, c’est à cause des lutteurs comme lui et Tyson.
Est-ce Tapha Guéye n’a pas donné quelques clefs à Balla Gaye ?
Balla a certes demandé des conseils à Tapha Guèye. Ce dernier est obligé de lui en donner. Si c’était pour Modou Lô, il allait en faire de même.
Quelle est la préférence actuelle de Balla Gaye 2.
Il a le temps devant lui. C’est le plus jeune lutteur à s’emparer du titre de Roi des arènes. Tous les lutteurs aspirent à ce titre.
Est-ce Sa Thiès espère décrocher un combat avant la fin de la saison ?
J’étais occupé avec la préparation du combat de Balla Gaye. Maintenant j’espère lutter avant la fin de la saison. Maintenant, je peux prendre des engagements.
Après l’annonce de la liste des candidats à la présidentielle qui exclut Karim Wade et Khalifa Sall certains Sénégalais sont dans tous leurs états. Un pro-Khalifa est particulièrement remonté contre des chefs religieux. Suivez ses propos dans cet entretien.
OUMAR SARR PROMET UNE RÉPLIQUE PLUS POLITQUE QUE JUDICIAIRE
"Il y a une réaction judiciaire à faire mais, pour moi, le plus important est le côté politique parce que sur les 27 candidats déclarés, le Conseil constitutionnel n’a retenu’’ que 5 dossiers ’’comme l’avait déjà annoncé le Premier ministre
La décision du Conseil constitutionnel d’invalider la candidature de Karim Wade à la prochaine présidentielle doit susciter une réponse davantage politique judiciaire, a indiqué, lundi, à Dakar, Oumar Sarr, le secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
"Il y a une réaction judiciaire à faire mais, pour moi, le plus important est le côté politique parce que sur les 27 candidats déclarés, le Conseil constitutionnel n’a retenu’’ que 5 dossiers ’’comme l’avait déjà annoncé le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne", a-t-il déclaré.
Selon lui, la décision rendue par le Conseil constitutionnel invalidant provisoirement la candidature de Karim Meïssa Wade "est une décision de Macky Sall via ledit Conseil".
La décision des ’’sept sages’’ est basée "sur l’unique fait" que Karim Wade n’est pas inscrit sur les listes électorales, "malgré que beaucoup de juristes internationaux et de personnes responsables ont déjà argumenté sur cela", a-t-il estimé.
"C’était clair depuis le début que Macky Sall ne voulait pas aller en compétition avec Khalifa Sall qui est en prison pour cela et Karim lui aussi exilé pour le même motif", a dit M. Sarr.
"Nous allons regarder avec les avocats, le candidat, nos troupes et les autres candidats de l’opposition’’, pour voir "la mesure idoine à prendre parce qu’il est clair’’, le PDS n’acceptera "pas de se faire écarter de la présidentielle (...)’’ de cette manière, selon Oumar Sarr.
"Nous essayerons également avec les partisans de Khalifa Sall d’élaborer un plan et d’agir ensemble et cette situation va renforcer notre combat commun", a-t-il laissé entendre.
Le Conseil constitutionnel qui, a publié lundi une liste provisoire de 5 candidats autorisés à participer à la présidentielle du 24 février prochain, a invalidé provisoirement celle de Karim Meïssa Wade et de Khalifa Ababacar Sall, une décision qu’il justifie par leur condamnation à 6 et 5 ans de prison respectivement pour enrichissement illicite et escroquerie sur deniers publics.
Le candidat Karim Meïssa Wade "n’a pas la qualité d’électeur au sens des articles L.27 et L.31 du Code électoral et ne peut faire acte de candidature" à la présidentielle du 24 février 2019, argumente le Conseil constitutionnel dans sa décision.
Il y aussi que Karim Meïssa Wade a produit un extrait de casier judiciaire sur lequel il est mentionné qu’il a été condamné le 23 mars 2015 à six ans d’emprisonnement ferme par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), soulignent les ’’sept sages’’.
Les motifs avancés pour l’invalidation de la candidature de Khalifa Ababacar Sall font ressortir que le leader de Taxawu Senegaal "ne peut plus se prévaloir de la qualité d’électeur au sens des articles L.27 et L.31 du Code électoral (...)’’.
Khalifa Sall, "ne remplissant pas la condition prévue par l’alinéa 1er de l’article L.57 du Code électoral, (...) ne peut faire acte de candidature à l’élection présidentielle", font valoir les ’’sept sages’’.
"Il résulte de l’arrêt numéro 454 rendu le 30 août 2018 par la Cour d’Appel de Dakar et transmis au Conseil constitutionnel, que Khalifa Ababacar Sall est condamné, en application des articles 135 à 137 et 152 et suivants du Code pénal, pour faux et usage de faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs et escroquerie portant sur des deniers publics, à une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme et 5 millions de frs CFA d’amende", écrivent les juges du Conseil constitutionnel.
Ils renseignent par ailleurs que "le caractère suspensif du pourvoi en cassation en matière pénale a pour effet d’empêcher l’exécution de l’arrêt de la Cour d’Appel avant l’expiration du délai d’exercice du pourvoi en cassation et, en cas d’exercice du pourvoi dans le délai, jusqu’à la décision de la Cour suprême s’il s’agit d’un arrêt de rejet et, au-delà s’il s’agit d’un arrêt de cassation". (APS)
LE TER RÉCEPTIONNÉ ET LA GARE INAUGURÉE
Le président de la République, Macky Sall, a réceptionné lundi, après après-midi le Train express régional (TER) dont l’exploitation est prévue dans 6 mois.
Le président de la République, Macky Sall, a réceptionné lundi, après après-midi le Train express régional (TER) dont l’exploitation est prévue dans 6 mois.
Le chef de l’Etat a pris départ à la gare de Diamniadio à bord du Train express régional (TER) pour rejoindre la gare de Dakar rénovée où il a coupé le ruban.
Le président Sall était en compagnie, entre autres, de son épouse, du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, du président de la Banque africaine de développement (BAD), du président de la Banque islamique de développement (BID).
Le chef de l’Etat et sa délégation ont voyagé au bord du TER en faisant une escale à la gare de Rufisque puis au centre de maintenance de Colobane.
A chacune des escales, il a eu droit à des explications des techniciens sur les aspects techniques du TER.
Le TER, phase 1 Dakar-Diamniadio, comprend deux lignes de 36 km à écartement standard, ripage et reconstruction de la voie métrique.
Les trains sont bi-modes (électricité – diésel) avec une capacité de transport de 115 000 voyageurs/jours.
Le coût du TER est estimé à 656 milliards (568 milliards au début et un avenant de 88 milliards, soit 15% du coût de départ).
L’indemnisation des impactés est de 50 milliards de Francs CFA alors qu’un montant de cinq milliards de Francs CFA était prévu au départ.
Le TER va permettre au quotidien de rallier Diamniadio Dakar en moins de 50 mn avec une vitesse de pointe de 160 km/heure. (APS)