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19 septembre 2025
PAR ALASSANE KITANE
L'ART DE MENTIR EN POLITIQUE
Lorsqu’un cadre de l’APR, invité sur un plateau de télévision, affirme « nous avons trouvé 28 km d’autoroute, nous en avons construit plus de 200 km », il fait un mensonge vrai
1. Une des techniques du mensonge politique est le brouillage de l’information qu’on véhicule soi-même : parler de façon générale, tout en veillant à ce que son discours soit ambigu et mutilé sur ses points faibles.
Illustration : Lorsqu’un cadre de l’APR, invité sur un plateau de télévision, affirme « nous avons trouvé 28 km d’autoroute, nous en avons construit plus de 200 km », il fait un mensonge vrai. Cela veut dire que son affirmation est vraie de façon formelle, mais il s’agit d’une vérité formelle au service d’une volonté sourde de mentir et de cacher la réalité des faits. Ces faits sont ici que 200 km d’autoroute hors de Dakar ne sont nullement comparables à 28 km à l’intérieur de Dakar, encore qu’il importe de préciser que l’autoroute Dakar AIBD est un projet d’État structurant qui n’a rien à voir avec l’accession de Macky Sall au pouvoir. Lorsque le même invité dit sur le même plateau que les prix du gaz et de l’huile ont baissé depuis 2012, il occulte sciemment la différence objective des données de base : le prix du baril de pétrole était à un niveau deux fois supérieur à son prix entre 2013 et 2018. De 111,66 dollars en 2012 ( 108,64 en 2013 ; 99,02 en 2014 ; 52,36 en 2015 ; 43,55 en 2016 ; 54,25 en 2017 à 72,29 en 2018). On passe sous silence le fait que 2012 était dans le monde entier une année de reprise timide voire de récession continue, car on venait juste de sortir de la crise financière de 2008-2012. Les anglophones parlent jusqu’à présent de « GreatRecession » pour marquer le caractère très aigu de cette crise ! Comment peut-on comparer l’inflation durant cette période à la situation des prix entre 2012 et 2018 ? La crise financière de 2008 à 2012 rendait négatif ou nul le taux de croissance des pays les plus puissants (-2.78 % en 2009 à 2.22% en 2012 pour les États-Unis et pour la France -2.14% en 2009 à 0.18 % en 2012) à fortiori celui des pays pauvres. Là également c’est clair que la baisse ou la hausse du taux de croissance d’un pays très dépendant comme le nôtre ne peut nullement être imputé aux seuls facteurs internes, mais le discours politique occulte une telle vérité.
2. L’ahurissant et l’émotionnel pour chasser le logos. Puisque le peuple « sent bien plus qu’il ne raisonne » (Tocqueville), l’homme politique fait de la sensibilité du peuple son terrain de jeu favori. Pour ce faire, il suffit d’accabler ses adversaires politiques des plus grands crimes contre le peuple, ce qui permettra deux choses à la fois : les discréditer auprès de ce peuple et légitimer les procès iniques qu’on intente contre eux pour « venger » le peuple. La meilleure façon de se débarrasser d’un adversaire gênant en politique, c’est de le faire passer pour ce que le peuple déteste le plus. Et la façon la plus habile de clore le débat sur la malfaisance de ses adversaires ou sur la bienfaisance de ses partenaires, c’est d’user de ce qu’on appelle les pétitions de principe : ce qui doit être démontré ou soumis à un débat contradictoire est présupposé comme définitif, acquis, indiscutable. La femme politique qui excelle dans cet exercice a été, à plusieurs reprises, accusée par un célèbre chroniqueur d’avoir falsifié son CV en s’attribuant des diplômes qu’elle n’a jamais eus.
Illustration : La diabolisation des adversaires politiques de Macky par des canaux alliés de la presse ou par l’instrumentalisation de la justice. Ceux qui ont lu, ne serait-ce que la table des matières, du manuel de Henry Institoris Kramer (Malleus Maleficarum ) peuvent s’exempter de lire les chefs d’inculpation contre Karim Wade et Khalifa Sall (deux procès pourtant totalement différents). Kramer rendait impossible l’innocence des « sorcières » qu’il traquait par les questions qu’on leur posait sous la torture (à la fois psychologique et physique). La première étape de l’inquisition contre l’accusée était qu’elle devait prouver son innocence ! (Comment peut-on prouver qu’on n’est pas sorcière ?). C’est exactement comme ça que la CREI fonctionne. Et le pire est que l’accusée ne pouvait nullement être défendue, car la défendre, c’est courir le risque de passer pour un serviteur du diable ! La deuxième étape de la procédure était de trouver un lien avec le diable ou un évènement suffisamment confus pour prouver sa culpabilité (telle marque sur son visage, tel regard suspect porté sur une de ses victimes, tel cadeau fait à telle personne tombée malade depuis, etc.). Sous l’effet de la torture, on exigeait des noms de complices, quitte à pousser la victime à en inventer. Aujourd’hui la torture physique est rare, mais celle psychologique est exercée à outrance par le biais des médias.
3. La dénégation (miim en wolof). Les grands tricheurs parmi nos élèves savent parfaitement jouer avec la psychologie des surveillants : de suspects ou coupables, ils passent habilement au statut d’accusateurs ; ils sont désormais les victimes d’un acharnement arbitraire de la part des surveillants et professeurs. C’est une véritable dialectique des rôles qui s’opère par ce procédé à cheval entre la psychologie et l’ensorcellement. Sans la moindre once de vergogne, les maniaques de la tricherie chargent les surveillants et se montrent particulièrement virulents et bruyants pour absoudre leur forfait. Le pire est que, comme tout menteur, ils finissent par croire à leurs propres mensonges. Le régime qui nous gouverne excelle dans ce jeu avec une dose de cynisme indigne d’un homme d’État.
Illustration : Quand l’affaire PETROTIM a éclaté, pour l’étouffer, un des mis en cause a accusé Wade d’acharnement et l’a même menacé de plainte ! Avec l’affaire du PRODAC, la stratégie a été la même : les fautifs sont ceux qui soulèvent ces cafards. Le trésor public est ainsi délesté de plusieurs milliards, mais le simple fait de l’évoquer apparait comme un crime de lèse-majesté. Nous sommes aujourd’hui dans une situation très paradoxale : une démocratie dans laquelle la justice, au lieu d’être un contre-pouvoir de l’exécutif lui sert d’instrument pour étouffer tout contre-pouvoir ! L’affaire des fonds russes (1,5 million de dollars US) utilisés pour déstabiliser un régime n’ a jamais fait l’objet d’une information judiciaire, au contraire ceux qui se sont aventurés à en parler ont vite été menacés de poursuites judiciaires.
PAR CASIMIR PEREIRA
HALTE À LA POLITISATION DU RECRUTEMENT DES TRAVAILLEURS SOCIAUX !
C’est une absurdité que faire de croire que pour être recruté dans la fonction publique, il faut faire de la politique, au sens ambiant du terme
Le président du Rassemblement nationale des assistants sociaux (RNAS) a donné, dans un site d’informations de la place le 20 décembre 2018, une interview en réaction au mouvement d’humeur du collectif « Niaan yi bagn na ». Cette sortie n’avait d’autre but que de présenter des prétendues réalisations du ministre de la santé et de l’action sociale pour la cause des travailleurs sociaux. Une démarche dictée vraisemblablement par des membres du cabinet du ministre ou par la sauvegarde d’intérêts personnels que l’intéressé sentait menacés.
La réalité des faits est plus sérieuse que le reflet de cette malheureuse sortie. Depuis longtemps, le social a été et continue d’être le parent pauvre du ministère de la santé et de l’action sociale. Tant au cours de leur formation que dans l’exercice professionnel, les travailleurs sociaux sont l’objet d’un manque de considération notable des autorités, au premier rang desquelles le ministère de la santé et de l’action sociale (MSAS). Malgré la reconnaissance du statut particulier du cadre des fonctionnaires du Travail social par le décret n°2012-1322 du 16 novembre 2012, leur recrutement dans la fonction publique se fait très timidement. Pire, il est réalisé parfois sur des bases politiques, fantaisistes ou en donnant la primauté à des sortants d’écoles privées. Or, il est absolument aberrant de privilégier des sortants de ces établissements privés au détriment de leurs homologues issus d’écoles nationales. Pour rappel, ces derniers ont le mérite d’avoir fait un concours, subi une formation rigoureuse et soutenue par des allocations importantes de l’Etat du Sénégal. Au final, un nombre incalculable d’entre eux restent presque sans perspective et s’orientent malgré eux vers des emplois précaires dans les ONG. Un choix qui leur vaut quelquefois une « exploitation » qui ne dit pas son nom dans ces organisations. Au-delà d’une simple revendication, les faits dont le ministère de la santé et de l’action sociale se rend coupable révèlent une question de justice sociale.
Un des responsables du ministère en question a avoué il y a deux ans, dans l’intimité d’un bureau, qu’il ne peut pas se permettre d’ignorer des quotas dans l’intégration d’effectifs du MSAS dans la fonction publique. En livrant cette interview, le président du RNAS ne saurait porter la voix des travailleurs sociaux, ni refléter leurs profondes préoccupations. Tel un subterfuge, il a revêtu la casquette de président du RNAS pour chercher à donner l’impression d’être le représentant des sociaux qui défend ses camarades aux côtés du ministre. En affirmant que M. Abdoulaye Diouf Sarr s’est porté lui-même garant d’une liste de 30 travailleurs sociaux au niveau du ministère de la fonction publique, il corrobore l’existence des « quotas » que nous dénonçons vigoureusement. Cette logique des « quotas » ignorant ainsi les conditions d’entrée normales dans la fonction publique qui n’est autre que le concours. C’est une absurdité que faire de croire que pour être recruté dans la fonction publique, il faut faire de la politique, au sens ambiant du terme ; et ce, au mépris de tout critère de compétence et de mérite. C’est un signe de recul !
Certes, l’automaticité de l’absorption dans la fonction publique est aux antipodes de la politique de recrutement de notre pays, en ce qui concerne les travailleurs sociaux. Mais dès lors que le besoin est exprimé, la priorité doit être accordée aux sortants de l’ENTSS et de l’ENDSS. Ce qui n’est pas encore une réalité. Des incohérences sont à relever dans le choix des pouvoirs publics quant aux acteurs censés prendre en charge les besoins sociaux. Tout ou presque dans les contextes sociaux actuels – de notre pays comme du reste du monde – justifie une prise en considération accrue des travailleurs sociaux. L’ancien secrétaire général de l’ONU, Banki Moon, l’avait bien compris en déclarant, lors de l’ouverture de la conférence mondiale sur le travail social en 2016, dans un message vidéo que les objectifs de développement durable ne pouvaient être atteints sans les travailleurs sociaux.
Les phénomènes de marginalisation et de pauvreté grandissante explosent au Sénégal et appellent l’intervention d’acteurs dénommés travailleurs sociaux. Au demeurant, ces derniers produisent des mémoires d’études et rapports de stages qui pourraient servir de ressources substantielles ou de socle pour le ministère de tutelle. De surcroît, le président de la République lui-même avait décrété 2018 « année sociale ». Mais c’est à croire que cette litanie renvoie à autre chose que le contenu qu’il aurait dû normalement revêtir.
Le besoin de recruter des travailleurs sociaux est plus que jamais d’actualité. La situation des services sociaux sur le terrain met en relief un déficit criant de personnel technique. Or, cette situation est susceptible de générer des insuffisances à différents niveaux des politiques sociales et de compromettre la plus-value sur les conditions de vie des populations. Le besoin de ces ressources humaines est rendu encore plus pressant par l’avènement de l’Acte 3 de la décentralisation et la nécessité d’approcher les politiques sociales à partir des échelles locales. L’émergence des différents programmes sociaux découlant du PSE fait de ce besoin un impératif. D’où la nécessité d’un recrutement plus conséquent des travailleurs sociaux dont des cohortes se trouvent souvent aux abois après leur formation.
L’évocation d’une liste dont feraient partie des membres du collectif « Niaan yi bagn na » relève d’une stratégie de communication visant à annihiler notre élan. C’est peine perdue ! Si tant est que cela soit avéré, le problème est plus étendu car étant une question de fond qui frappe tout un corps professionnel. Il est urgent de rompre avec cette logique de politisation à outrance, qui gangrène toute l’administration publique, et de prendre au sérieux les revendications des travailleurs sociaux.
Nous sommes plus que jamais résolus à défendre les intérêts des travailleurs sociaux partout où besoin sera afin de revendiquer nos droits et les moyens d’actions qui nous permettent de contribuer sensiblement au progrès social de notre pays.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 26 DÉCEMBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 26 décembre 2018.
« Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Daouda SEMBENE, titulaire d’un Doctorat en Economie du Développement, est nommé Directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité, au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan ;
Madame Sokhna Mbaye DIOP, Inspecteur principal du Trésor, est nommée Directeur de l’Administration et du Personnel, à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIEME, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Amadou Bousso FAYE, Inspecteur principal du Trésor, est nommé Directeur du Secteur Public local, à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Georges DIEME, Inspecteur principal des Douanes, précédemment Chef du Bureau Contrôles après dédouanement à la Direction du Renseignement et des Enquêtes douanières, est nommé Directeur régional du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima FAYE, Inspecteur principal des Douanes, précédemment Directeur régional du Sud-Est, est nommé Directeur régional du Centre, en remplacement de Monsieur Moustapha DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Aliou CISS, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, précédemment Inspecteur régional de l’Administration pénitentiaire de Dakar, est nommé Directeur de l’Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire (ENAP), en remplacement de Monsieur Saliou SALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. »
MACKY SOUHAITE UNE MISE EN OEUVRE RAPIDE DU PSE2
Le Chef de l’Etat demande d’accélérer la finalisation de la préparation de tous les dossiers nécessaires au financement et à la réalisation, dans les délais prescrits, des projets inscrits au PAP II - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 26 décembre 2018.
« Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des ministres, mercredi 26 décembre 2018 à 10 heures, au Palais de la République.
Entamant sa communication autour de la célébration de la fête de Noël, période de ferveur religieuse, le Chef de l’Etat adresse ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne du Sénégal et prie pour la consolidation d’un Sénégal prospère dans la paix, la solidarité et l’équité.
Appréciant la consolidation des performances du Plan Sénégal Emergent, le Président de la République rappelle la tenue, sous sa présidence, du Groupe Consultatif pour le financement du Plan d’actions prioritaires II du PSE d’un montant global initial de 14.097, 9 milliards dont 9414 milliards de financement déjà acquis avec une contribution attendue de l’Etat de 4248 milliards de FCFA, les 17 et 18 décembre 2018 à Paris.
Dans ce cadre, le Président de la République remercie les partenaires du Sénégal pour la confiance accordée à notre pays par l’annonce d’engagements financiers nouveaux et supplémentaires, de 7356 milliards de FCFA, près du triple du financement du gap public sollicité soit 2856 milliards FCFA.
Ces résultats consacrent le rayonnement international du Sénégal à travers la crédibilité et la pertinence du PSE, dont la première phase a été une réussite en termes de réalisations et de progrès économique et social.
Ainsi, au regard de cette grande performance enregistrée par le Sénégal, le Chef de l’Etat félicite le Premier Ministre, le gouvernement, particulièrement le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, le Ministre du Budget et le Ministre chargé de la Promotion des investissements et tous les services de l’Etat, ainsi que les représentants du secteur privé pour leur implication et leur engagement dans la bonne préparation et le succès de ce rendez-vous majeur du Sénégal avec ses partenaires techniques et financiers.
Dans cette perspective, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement d’accélérer la finalisation de la préparation de tous les dossiers techniques nécessaires au financement adéquat et à la réalisation, dans les délais prescrits, des projets inscrits au Plan d’Actions Prioritaires (PAP II) du Plan Sénégal Emergent (PSE).
A ce titre, le Président de la République engage le Gouvernement à accélérer les réformes de l’environnement des affaires, à promouvoir la participation du secteur privé national et international au financement du PSE et à amplifier la modernisation soutenue et globale l’administration publique par l’intensification de la dématérialisation significative des procédures administratives en vue de l’exécution, dans l’efficacité, l’efficience et la transparence, des marchés publics et des projets.
Enfin, le Chef de l’Etat indique au Gouvernement l’impératif de consolider les réformes fiscales, pour renforcer la mobilisation de ressources intérieures, et celles relatives au système éducatif, afin de mieux valoriser le capital humain national et favoriser la création rapide d’emplois décents, notamment dans les secteurs moteurs de l’Agriculture, de l’Industrie, du Tourisme et du Numérique.
Poursuivant sa communication autour de l’inauguration de l’Autoroute Ila Touba, sous sa présidence et en compagnie du Khalife général des Mourides, le 20 décembre, le Président de la République félicite et remercie Serigne Moutakha MBACKE pour son appui et son engagement permanent dans le cadre de la consolidation du développement économique et social du Sénégal.
Ainsi, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de veiller à la fonctionnalité optimale de cette infrastructure autoroutière d’envergure, qui va consolider la desserte rapide de la cité religieuse de Touba et accélérer le désenclavement, l’aménagement et le développement intégral du territoire national.
En outre, le Président de la République salue, encore une fois, la coopération exemplaire entre la République populaire de Chine et le Sénégal et remercie toutes les populations de Touba et de la région de Diourbel qui se sont mobilisées massivement pour le succès de cette importante manifestation.
Abordant sa visite économique dans les régions de Saint-Louis et Louga, le Chef de l’Etat remercie et félicite les populations pour l’accueil et la mobilisation exceptionnelle à l’occasion de cette visite, marquée par le lancement de plusieurs travaux d’infrastructures, tel que le Programme national de modernisation des cinq (5) aéroports régionaux, financé à hauteur de 100 milliards de FCFA, et l’inauguration d’infrastructures socio-économiques d’envergure notamment le Ranch de Dolly Djibo Leyti KA, à fort impact sur l’amélioration du bien-être des populations des différentes localités concernées.
Ainsi, le Président de la République demande au Gouvernement d’élaborer, en rapport avec les acteurs, un statut adéquat qui permet de préserver la vocation pastorale du Ranch et d’assurer l’exploitation optimale et la gestion des potentialités du site.
Evoquant, par ailleurs, la brillante victoire des Lions du Beach Soccer, le Chef de l’Etat adresse ses chaleureuses félicitations aux joueurs et à l’encadrement de notre équipe nationale qui vient de décrocher en Egypte son 5ème titre de champion d’Afrique de la discipline et ses vifs encouragements au Lionnes du Hand ball, pour leur place de Vice-championne d’Afrique.
Le Président de la République a terminé sa communication par son agenda diplomatique et le suivi des partenariats.
Le Premier ministre a adressé, au nom du Gouvernement ses chaleureuses félicitations au Président de la République pour son leadership déterminant dans le succès du Sénégal lors du Groupe consultatif, la signature des Accords avec la République Islamique de Mauritanie dans le cadre de l’exploitation des ressources gazières du gisement Grand Tortue Ahmeyin et l’inauguration de l’Autoroute Ila Touba. Il a ensuite rendu compte de sa participation, au nom du Chef de l’Etat, à la 54ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO et de la coordination des activités gouvernementales.
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point de la situation africaine et internationale.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point des résultats du Groupe consultatif en insistant sur le niveau des engagements des partenaires techniques et financiers et la qualité des représentants des Institutions de financement et des pays partenaires. Il a ensuite rendu compte de l’exécution du budget 2018.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a rendu compte du suivi de la campagne de commercialisation arachidière.
Le ministre auprès de Président de la République, chargé du Suivi du PSE a rendu compte de l’état d’avancement des projets et réformes.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
Le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le Millennium Challenge Compact entre la République du Sénégal agissant à travers le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et les Etats-Unis d’Amérique agissant à travers le Millennium Challenge Corporation, signé à Washington D.C., le 10 décembre 2018.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Daouda SEMBENE, titulaire d’un Doctorat en Economie du Développement, est nommé Directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité, au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan ;
Madame Sokhna Mbaye DIOP, Inspecteur principal du Trésor, est nommée Directeur de l’Administration et du Personnel, à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIEME, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Amadou Bousso FAYE, Inspecteur principal du Trésor, est nommé Directeur du Secteur Public local, à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Georges DIEME, Inspecteur principal des Douanes, précédemment Chef du Bureau Contrôles après dédouanement à la Direction du Renseignement et des Enquêtes douanières, est nommé Directeur régional du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE, appelé à d’autres fonctions
Monsieur Ibrahima FAYE, Inspecteur principal des Douanes, précédemment Directeur régional du Sud-Est, est nommé Directeur régional du Centre, en remplacement de Monsieur Moustapha DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Aliou CISS, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, précédemment Inspecteur régional de l’Administration pénitentiaire de Dakar, est nommé Directeur de l’Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire (ENAP), en remplacement de Monsieur Saliou SALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. »
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L'APPEL SANS DÉTOUR DE COUMBA GAWLO SECK
«La politique, chez nous, est devenue barbare et...». Coumba Gawlo Seck, ne se réjouit pas de la façon dont la politique est aujourd’hui pratiquée au Sénégal.
La présidentielle de 2019 approche à grands pas. Cependant, Coumba Gawlo Seck, ne se réjouit pas de la façon dont la politique est aujourd’hui pratiquée chez nous. Et elle l’a dit dans son entretien avec Seneweb.
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LE PREMIER A330NEO D'AIR SÉNÉGAL SE DÉVOILE
La ligne Dakar-Paris sera effectuée quotidiennement dès février 2019 avec cet appareil de dernière génération du groupe Airbus. Dotée de 290 sièges elle proposera aux passagers un aménagement cabine et un confort de vol inégalé.
Air Sénégal est la première compagnie aérienne africaine à acquérir l’A330-900 Neo et poursuit donc activement son ambition de se positionner comme un des leaders aériens de l’Afrique de l’Ouest.
La ligne Dakar-Paris sera effectuée quotidiennement dès février 2019 avec cet appareil de dernière génération du groupe Airbus. Dotée de 290 sièges elle proposera aux passagers un aménagement cabine et un confort de vol inégalé.
FIN DE L'ÉPIDÉMIE DE DENGUE
Depuis le 19 septembre 2018, une épidémie de Dengue s’est déclarée dans notre pays avec à ce jour 342 cas confirmés. A cet effet, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale avait mis en place un important dispositif de riposte.
Depuis le 19 septembre 2018, une épidémie de Dengue s’est déclarée dans notre pays avec à ce jour 342 cas confirmés. A cet effet, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale avait mis en place un important dispositif de riposte. Depuis le 1er décembre 2018, aucun nouveau cas n’a été déclaré.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a donc le plaisir d’informer la population de la fin de l’épidémie de la Dengue.
Toutefois une surveillance épidémiologique reste toujours maintenue comme par le passé pour toutes les maladies à potentiel épidémique.
Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale félicite toutes les personnes et institutions qui se sont impliquées dans la lutte contre cette épidémie. Le MSAS exhorte les populations au respect des mesures principales préconisées contre la Dengue notamment : dormir systématiquement sous moustiquaire imprégné et détruire les sites de reproduction des moustiques.
COMMERCIALISATION ARACHIDIÈRE
La campagne de commercialisation arachidière 2018-2019 dans la région de Fatick, outre son "démarrage timide", est caractérisée par une baisse du nombre d’opérateurs privés stockeurs (OPS) et de points agréés pour l’achat de graines.
La campagne de commercialisation arachidière 2018-2019 dans la région de Fatick, outre son "démarrage timide", est caractérisée par une baisse du nombre d’opérateurs privés stockeurs (OPS) et de points agréés pour l’achat de graines, a appris mercredi l’APS.
"On a noté une diminution du nombre de points de collecte et des opérateurs par rapport à l’année 2017-2018 où il y avait 150 points prévus pour 79 opérateurs agréés lors du démarrage de la campagne de collecte", indique le dernier rapport hebdomadaire d’évaluation de la Direction du développement rural (DRDR) de Fatick.
"Pour la présente campagne de commercialisation, précise le rapport, il est prévu, dans la région, 101 points d’achats pour 59 opérateurs devant collecter pour les trois huiliers [SONACOS SA, COPEOL et CAIT]".
La DRDR fait aussi état d’un "démarrage timide de la campagne, car la plupart des opérateurs n’ont pas encore reçu les financements sollicités auprès des banques et autres institutions financières".
Sur le terrain, seuls 27 points de collecte représentant 26, 73 % des 101 points prévus, sont fonctionnels indique le texte.
Et parmi les 59 opérateurs retenus, ils ne sont que 12 à démarrer la collecte des graines, soit 20,34 %.
En dépit de ces difficultés, la DRDR signale l’achat de "2.709,47 tonnes de graines", "soit 568 988 700 F CFA injectés par les OPS"
EUMEU SÈNE, DE LIEUTENANT À GÉNÉRAL
Le lutteur Mamadou Ngom, dit Eumeu Sène, lieutenant pendant plusieurs années notamment auprès de Mohamed Ndao Tyson, a gravi les échelons un à un pour se coiffer de la toge de "Roi des arènes".
Le lutteur Mamadou Ngom, dit Eumeu Sène, lieutenant pendant plusieurs années notamment auprès de Mohamed Ndao Tyson, a gravi les échelons un à un pour se coiffer de la toge de "Roi des arènes", à la faveur de sa victoire nette et sans bavure aux dépens de Bombardier le 28 juillet dernier.
Une consécration pour ce lutteur qui ne faisait rien comme les autres, ni au niveau de sa taille (1m 75) ni dans les outrances verbales d’avant combat. Des joutes dont raffolaient les amateurs de lutte et qui auraient le don de "vendre les affiches auprès des amateurs".
Le nouveau du "Roi des arènes", consacré ’’meilleur lutteur avec frappe’’ par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS) début décembre, a amené ce titre à son fief de Pikine, un quartier de grands lutteurs. Il a obtenu cette consécration au moment où des espoirs aux dents longues à l’image d’Ama Baldé et Boy Niang 2 ont commencé à titiller la cour des grands.
Longtemps embusqué derrière son mentor Tyson, après avoir fait ses armes dans les séances de lutte traditionnelle et fait un passage à l’écurie Hal Pulaar, le natif de Pikine a pris le pari d’ériger sa propre écurie.
On retiendra ainsi d’Eumeu Sène qu’il a tissé sa toile lentement et sûrement jusqu’en cette après-midi du 28 juillet au stade Léopold Sédar Senghor. "Tay Shiniger’’ a impressionné à cette occasion son monde après sa victoire au courage contre Gris Bordeaux, le Tigre de Fass, au stade Demba Diop.
Rossé de coups par son adversaire, le visage en sang, il a malgré tout réussi à déjouer tous les pronostics pour gagner ce combat que des férus de lutte ont appelé "le clasico" de la lutte avec frappe opposant Fass à Pikine en mai 2011.
Ce combat est entré dans les annales de la lutte avec frappe pour son âpreté mais aussi la capacité de résilience d’Eumeu Sène.
Et comme rien n’est simple pour Eumeu Sène, il a chuté contre Modou Lô, de l’écurie "Rock énergie", des Parcelles Assainies, après avoir fini de battre à deux reprises Balla Gaye 2 de l’école de lutte du même nom de Guédiawaye (banlieue dakaroise).
Le "Roc des Parcelles Assainies" doit lui affronter début janvier 2019 le "Lion de Guédiawaye’’. Lô n’avait pas réussi à faire le poids devant le fils de Double Less lors de leur première confrontation en août 2012.
La lutte avec frappe ayant ses propres règles différentes des autres sports de combat, des promoteurs ont néanmoins réussi à décrocher l’affiche Eumeu Sène contre Bombardier alors que le lutteur de Mbour (ouest) avait fini de faire le vide autour de lui sans battre Yékini, l’ancien champion de l’arène sénégalaise.
Appelé "combat royal", cet affrontement a finalement eu lieu le 28 juillet 2018 au stade Léopold Sédar Senghor après plusieurs reports. Le jour de gloire était enfin arrivé. Et le chef de file de l’écurie "Tay Shinger" de monter ainsi sur le toit de la lutte sénégalaise avec frappe.
Le lutteur de Pikine s’est définitivement invité dans la cour royale de la lutte en donnant l’exemple de l’humilité et de la résilience, des vertus cardinales en sport mais aussi des leçons dans la vie de tous les jours.
PRÉSIDENTIELLE MALGACHE
"Par son organisation et son déroulement, elle a constitué un progrès de l’évolution démocratique de Madagascar" COMMUNIQUÉ DU GROUPE INTERNATIONAL DE SOUTIEN À MADAGASCAR
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Groupe international de soutien à Madagascar daté du 22 décembre 2018, relatif au deuxième tour de l'élection présidentielle ayant opposé les candidats Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana.
Monsieur Abdoulaye Bathily, Conseiller spécial du Secrétaire-général des Nations pour Madagascar
Le mercredi 19 décembre, les Malgaches ont été appelés à voter pour le deuxième tour de l’élection présidentielle opposant les candidats Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana.
Au terme du scrutin, le Groupe international de soutien à Madagascar (GIS-M), les recommandations des missions d’observations internationales (Communauté de développement de l’Afrique australe, Union Africaine, Union Européenne) et les observateurs de la société civile malgache ont rendu public leurs rapports préliminaires.
Les constats, conclusions et recommandations de ces rapports se recoupent sur les points essentiels suivants:
⦁ L’élection a été inclusive. Par son organisation et son déroulement, elle a constitué un progrès de l’évolution démocratique de Madagascar ;
⦁ Le second tour comme le premier a été marqué par le calme dans les opérations de vote sur l’ensemble du territoire marquant ainsi la volonté des citoyens d’accomplir leur devoir civique ;
⦁ La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), chargée de l’organisation du scrutin a encore démontré son professionnalisme, sa neutralité, son indépendance par rapport aux candidats, et a amélioré son mode d’intervention et de traitement des données électorales ;
⦁ Les organes de l’Etat (le Président par Intérim Rivo Rakotovao, le Premier Ministre Christian Ntsay et son gouvernement, les forces de défense et de sécurité, les médias publics) ont fait preuve d’efforts louables pour assurer leur cohésion et leur neutralité aux services de la République ;
⦁ Les cas d’allégations de fraude et de disfonctionnement relevés par les deux candidats sont susceptibles d’être portés devant la CENI, la Haute Cour Constitutionnelle et d’autres organes appropriés.
Les Nations Unies ont appuyé le processus électoral à Madagascar d’une part à travers les bons offices politiques et diplomatiques du Conseiller spécial du Secrétaire-Général des Nations Unies pour Madagascar, Monsieur Abdoulaye Bathily, et d’autre part l’accompagnement constant fourni par l’Equipe-Pays des Nations Unies,
Les Nations Unies saluent la cohésion du Groupe International de Soutien à Madagascar dont les initiatives ont accompagné les efforts des autorités et responsables malgaches pour un processus électoral démocratique transparent et pacifique.
A présent, la CENI s’emploie en présence des délégués des deux candidats à collecter les résultats en vue de leur publication provisoire. Elle les transmettra à la Haute Cour Constitutionnelle qui est habilitée à proclamer les résultats définitifs.
A l’instar de tous les Chefs de mission de soutien et/ou d’observation électorale à Madagascar, M. Abdoulaye Bathily tient au terme de ce second tour à féliciter les candidats Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana pour l’esprit de responsabilité dont ils ont fait montre depuis le début du processus électoral.
Les Nations Unies saluent la cohésion du Groupe International de Soutien à Madagascar dont les initiatives ont accompagné les efforts des autorités et responsables malgaches pour un processus électoral démocratique transparent et pacifique.
Soutenant pleinement les appels répétés du GIS-M, le Conseiller spécial du Secrétaire Général en appelle au respect par les candidats et leurs partisans des procédures légales et pacifiques pour le règlement des contentieux. Il les exhorte à se conformer aux résultats par la Commission Electorale Nationale Indépendante et la Haute Cour Constitutionnelle dont l’indépendance, la neutralité et le professionnalisme ont été exemplaires ces derniers mois, particulièrement au cours du processus électoral.