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19 septembre 2025
LES 16 «THIANTACOUNES» VONT SAISIR LA COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO
S’ils ont récemment suspendu leur grève de la faim suite à l’intervention de la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap), les 16 « thiantacounes », inculpés dans le cadre du double meurtre de Médinatoul Salam n’ont pas pour autant abandonné la lu
Ils comptent, avant 2019, saisir la Cour de justice de la Cedeao pour attaquer l’Etat du Sénégal sur leurs longues détentions provisoires, depuis 6 ans.
Une partie de la famille des 16 «thiantacounes» en prison depuis 6 ans, pour le double meurtre de Médinatoul Salam, l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) et Amnesty International section Sénégal, ont tenu une conférence de presse, le 24 décembre 2018, dans les locaux d’Amnesty. Le secrétaire exécutif de cette Ong, Seydi Gassama a annoncé que les «thiantacounes» vont saisir la Cour de justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao). «Le droit de ces prévenus d’être jugés a été bafoué, parce que l’instruction a été bouclée et leur dossier n’est toujours pas programmé. C’est un déni de justice qu’ils comptent dénoncer», a dit en substance Seydi Gassama. Le Président de l’Asred, Ibrahima Sall a, cependant, ajouté qu’il se pose une question de moyens qu’ils espèrent surmonter.
L’Asred a aussi évoqué ce qu’elle considère comme une politisation de l’affaire des « thiantacounes», en cette période de pré-électorale. «Les détenus n’en veulent pas. Ils ne réclament pas non plus une liberté provisoire, ni une grâce présidentielle, encore moins une quelconque forme de faveur. Ce qu’ils souhaitent et exigent, c’est être jugés», ajoute-t-il. Au volet des longues détentions préventives, l’Asred a cité les cas d’Alassane Lo (6 ans), Moussa Ka (4 ans), Moussa Ndiaye (4 ans ). Récemment, souligne toujours Ibrahima Sall, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall a dit que les chambres criminelles de Mbour vont commencer à fonctionner. «Il n’est pas au fait des réalités, parce que la chambre criminelle de Mbour a déjà jugé 31 personnes. Le jugement de 25 détenus a été programmé pour bientôt. Ce que nous déplorons à ce niveau aussi, c’est que les thiantacounes sont en détention depuis plus longtemps», sérine Ibrahima Sall.
«ET CETTE FOIS, CE SERA UNE GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE»
Par ailleurs, l’Asred a remarqué et s’en est offusquée, qu’à l’Assemblée nationale, les députés se focalisent sur les cas de Karim Wade et Khalifa Sall. Des représentants des familles des «Thiantacounes», qui ont pris la parole au cours de la conférence de presse, ont insisté sur le désarroi des prisonniers qui ont perdu des proches (décès ou divorce).
L’oncle d’Aldemba Diallo qui a tenté de se suicider trois fois en buvant de l’eau de javel a dit avoir tenté de rencontrer Cheikh Béthio Thioune, guide spirituel des «thiantacounes» mais il n’y est pas arrivé. Ibrahima Sall ajoute qu’il persiste et signe, après le démenti de la Dap, qu’Aldemba Diallo a bel et bien tenté de se tuer trois fois. Une marche des familles des détenus est prévue dans les prochains jours. Les «thiantacounes» qui ont salué l’intervention de la Dap qui les a sensibilisés sur les dangers de la grève de la faim, ont décidé, selon l’Asred de reprendre la diète si la situation ne se décante pas. « Et cette fois, ce sera une grève de la faim illimitée», annonce Ibrahima Sall.
LES PARTISANS DE KHALIFA SALL CRIENT AU HOLD UP
Les enseignants souteneurs de Khalifa Sall voient d’un mauvais œil la volonté des autorités de modifier la carte électorale de la région de Fatick.
Les partisans de l’ex maire de Dakar dans le Sine comptent se constituer un bloc avec leurs frères de l’opposition pour faire face à toute tentative de hold-up électoral.
A moins de deux mois de l’élection présidentielle, les alliances locales se forment et se consolident dans le Sine. Le fief politique du candidat Macky Sall constitue, aux yeux de l’opposition, la zone la plus propice pour un hold-up électoral. Les souteneurs de Khalifa Sall, en ordre de bataille, sont plus que jamais déterminés à barrer la route aux «voleurs» de cartes d’électeur. «Nous allons nous constituer en bloc pour mettre en place le front de l’opposition », ont annoncé les enseignants partisans de l’ancien maire de Dakar.
A cet effet, il s’agira de sécuriser les bureaux de vote le jour du scrutin, mais aussi et surtout de suivre le processus électoral en vue de faire échouer toute tentative de fraude. «Le pouvoir est en train de préparer un hold-up électoral et nous ne comptons pas nous laisser faire. Nous sommes en train de faire toutes les vérifications», a soutenu Dominique Diouf, qui exige une mise à niveau des informations concernant le fichier électoral. «Il faut que le fichier soit mis à la disposition de l’opposition, mais aussi que les règles du processus électoral soit respectées», ajoute-t-il.
Passant en revue la situation politico-économique de la région, les partisans de Khalifa Sall disent avoir décelé plusieurs manquements et des obstacles au développement de la région de Fatick.
Revenant sur le cas Khalifa Sall, ils affichent un satisfecit total par rapport à l’engagement de leurs camarades. Ils estiment que leur leader a été emprisonné dans le cadre d’un complot politique ourdi par le pouvoir. «Le Parti socialiste est un patrimoine indélébile dans le Sine et le parrainage nous a permis de nous rapprocher des populations. Nous sommes donc aujourd’hui plus qu’optimistes quant à l’avenir de notre mouvance dans le Sine », a déclaré M. Diouf, persuadé que les socialistes «purs» sont nombreux à Fatick.
POLEMIQUE AUTOUR D’UNE USINE DE FABRIQUE DE FARINE DE POISSON
Le projet d’installation d’une usine de fabrique de farine de poisson suscite la polémique à Cayar. D’autant que le collectif Taxawu Cayar s’oppose à ce projet.
Lors d’un point de presse tenu à Cayar, le collectif a dénoncé «la parodie d’étude environnementale» avant de désapprouver toutes les propositions d’investissement liées à la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).
Si l’on n’y prend garde, la tension risque d’être vive dans les semaines à venir à Cayar. En effet, de gros nuages entourent l’implantation d’une usine de fabrique de farine et d’huile de poisson près de Ndiokhob, par un exploitant Espagnol, par l’intermédiaire d’un Sénégalais. Le collectif Taxawu Cayar (mouvement regroupant les différentes corporations de la commune), soucieux du cadre de vie et du développement de la commune, porte le combat. Face à la presse hier à Cayar, le porte-parole Mamadou Lèye a indiqué que le collectif manifeste s’oppose à l’implantation de l’usine et alerte les autorités étatiques. «Conformément à la Constitution, au code de l’environnement, notamment la loi 2001/01 du 15 janvier 2001, dans son chapitre 3 ligne 11, qui nous garantissent un environnement sain et la lutte contre les différentes formes de pollution, nous nous dressons comme un seul homme contre cette tentative d’installation de cette usine qui rame à contrecourant des principes édictés par le code de l’environnement», a-til déclaré.
A l’en croire, «une parodie d’étude environnementale a été faite et, même pour le semblant d’audience publique qui s’en est suivie, les invitations étaient sélectives et la restitution n’a jamais été faite». Il estime que le cabinet désigné dans le cadre de cette étude ne peut en aucune manière certifier qu’elle est descendue sur le terrain pour faire des enquêtes comme il se doit. «C’est pourquoi, nous doutons légitimement de leur bonne foi et tous ces actes déjà posés montrent qu’ils ne vont pas utiliser des technologies de pointe pour annihiler certains risques sur la santé des populations, consécutivement à l’exploitation proprement dite. Des sources nous soufflent que l’exploitant a promis un centre de santé bien équipé dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), mais les populations de Cayar préfèrent ne pas tomber malades que d’avoir un centre pour se soigner. Certes Cayar veut le développement, mais un développement sain, qui respecte le cadre de vie et notre bien-être».
De l’avis du porte-parole du collectif, le ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime est interpellé car il avait déclaré devant toutes les populations de Cayar qu’aucune autorisation ne sera donnée pour le démarrage de cette usine. «Grande est notre surprise de constater que les travaux continuent comme si de rien n’était. Et d’ailleurs, le matériel d’équipement en vue de l’exploitation est même en train d’être déchargé», se désole-t-il. En tout cas, dit-il, les populations n’entendent pas accepter cette pollution de l’usine située dans la zone d’extension, qui est une zone habitable à quelques mètres seulement des bornes. D’autant plus que la matière qui sera secrétée par l’usine ouvrira la porte à toutes sortes de maladies, notamment les infections respiratoires. «Nous doutons de la pertinence et de l’opportunité de ce projet», martèle-t-il avant d’ajouter que cette première sortie n’est qu’un avertissement et que des actions graduelles sont prévues. Elles dépendront des réactions des autorités du pays.
Dores et déjà, renseigne-t-il, des correspondances d’alerte ont été envoyées à toutes les autorités administratives ainsi qu’au chef de service régional de la pêche, au commandant de la brigade de gendarmerie, pour les informer de la situation liée aux dangers que pourraient engendrer l’implantation de cette usine. Malheureusement, se désole-t-il, ces lettres sont restées pour le moment sans aucune réponse. En tout état de cause, soutient-il, le collectif est plus que jamais déterminé pour lutter contre toute forme de pollution et de nuisance pouvant porter atteinte au cadre de vie dans la commune de Cayar. En tout cas, la mairie et la direction de l’entreprise exploitante de l’usine soutiennent qu’il y a beaucoup de contrevérités dans l’argumentaire des contestataires et elles promettent de tenir un point de presse pour apporter la réplique. Pour rappel, Cayar est le quai de débarquement de la pêche artisanale le plus important du pays. Annuellement, plus de 50.000 tonnes de poissons y sont débarquées, pour une valeur marchande de plus de 8 milliards de Fcfa. En pleine période de campagne de pêche, plus de 2.000 pirogues y sont recensées contre 1.200 en basse saison.
UN MYTHE S’EFFONDRE
«L’As» est allé à la rencontre des émigrés sénégalais, particulièrement ceux de France qui, sans langue de bois, parlent de leur situation dans le pays de Marianne.
Nombreux sont les jeunes Africains, les Sénégalais notamment, qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie, à la recherche d’une vie meilleure en Europe. Mais c’est souvent la désillusion une fois à terre.
Ça caille ! Deux degrés à Paris. En ce début de soirée du 16 décembre 2018, les migrants syriens forment une longue file indienne sur les trottoirs, non loin des boulevards Maréchaux à hauteur du 18ème arrondissement. Des associations françaises viennent à leur rescousse et leur servent de la soupe chaude pour les réchauffer. C’est la galère pour ces gens qui ont fui la guerre en Syrie pour désormais dormir dans les rues de Paris, sous des tentes de fortune. La galère, ils ne sont pas les seuls à la vivre en métropole. Même si c’est à des degrés moindres et dans des contextes différents, de nombreux Africains circulent dans la capitale française avec de fortes désillusions.
Au péril de leur vie, la plupart ont traversé la Méditerranée à la quête d’une vie meilleure. Mais une fois à Paname, ils se rendent compte que ce n’est qu’un mirage. Diaby pleure toutes les nuits. Cet immigré venu du Sénégal oriental vit depuis 11 ans en France. Toujours sans papiers, il vit de petits boulots pour s’en sortir. «Depuis que je suis venu en France, je ne suis pas retourné en Afrique voir ma famille, ma femme et mes deux enfants. Ici, c’est vraiment la m…», lâche Diaby qui partage sa chambre dans le 18ème avec d’autres compatriotes. Parmi eux, Daouda Diakité, qui ne finit pas de se plaindre, explique que la vie est chère en France. «Même si tu gagnes 1000 euros, plus de la moitié sert à payer des factures et autres taxes. On reverse tout ce qu’on gagne à l’Etat français », déplore-t-il. Tous, ils veulent revenir au «bled». Mais ils ont peur de se retrouver marginal dans leur pays natal. En France, en cet hiver, la lueur du jour disparait huit heures à peine après qu’elle s’est répandue dans l’espace. Loin des chaudes ambiances et de la gaieté africaine, cette atmosphère calme et sombre vient renforcer le «spleen» d’Almamy Kaba. Vivant dans le 93ème arrondissement, à Aulnay-SousBois, précisément à Sevran, Almamy Kaba prie chaque jour pour que Dieu lui donne les moyens de revenir au Sénégal auprès des siens. «Si je trouve un salaire de 200 000 francs CFA au Sénégal, je rentre définitivement », a-t-il indiqué. Ce qui écœure Almamy, c’est que «les immigrés ont les mêmes devoirs que les Français, mais ils n’ont pas les mêmes droits». Selon lui, on ne peut pas occuper certaines responsabilités en France si on n’est pas Français. «Ce qui se passe ici, c’est de l’esclavagisme moderne. Tout le monde le sait ; mais on n’en parle pas. Ils appliquent la politique de l’immigration choisie. Ils prennent ce dont ils ont besoin, le reste ils le jettent. Nous (Ndlr : les immigrés), ils ne veulent pas de nous », peste-t-il. Almamy se lève tous les jours à 4heures 30 du matin pour se rendre à la gare du Nord où il travaille comme agent d’entretien. Depuis 18 ans, il vit en France. Seul hic, dit-il, il ne gagne pas assez. «Je cotise pour la sécurité sociale, mais je ne peux pas assurer mes enfants au Sénégal. Même quand on est malade et qu’on se trouve au Sénégal, on n’est pas assuré. Si on n’a pas la nationalité, c’est toujours comme ça», déplore-t-il.
Poursuivant, il souligne que si le gouvernement français ne traite pas bien les immigrés africains, c’est parce que les gouvernants africains n’ont pas de poigne. «Un enfant syrien se noie, tout le monde en parle. Des milliers d’immigrés africains se noient dans la Méditerranée, personne ne dit rien. Cela prouve le manque de responsabilité de nos dirigeants», tonne-t-il. Almamy Kaba déplore également le fait qu’on ne parle plus des problèmes des sans-papiers. «La France n’en parle plus. Sous Hollande, on ne parlait que d’attentats. Avec Macron, on ne parlera que d’économie et de gilets jaunes. Pendant ce temps, les sans-papiers souffrent», dit-il. Almamy travaille dans le secteur du nettoyage à SMP (Services Maintenance et Propreté), groupe Nicollin. Dans son service, il déplore une nouvelle forme de discrimination contre les Africains. A l’en croire, les Français privilégient désormais les ressortissants venus des pays de l’Europe de l’Est. «Actuellement, mon chef est un Yougoslave, très méchant. Pourtant, on était de la même catégorie avant qu’il ne soit promu. La vérité, c’est que les Français préfèrent mettre ces gens au dessus de nous.» Cela étant, Almamy s’engage dans le combat contre toute forme de discrimination à l’endroit les Africains. Pour ce faire, il a adhéré au syndicat des travailleurs de son secteur d’activité afin que tout le monde soit mis sur un pied d’égalité. «On travaille comme un âne, comme ceux qui sont dans les champs, pour ne rien récolter à la fin», peste-t-il.
LES «PAPYS» DE L’IMMIGRATION SE CONFESSENT
Teint clair, physique très imposant, Almamy est parti de son Tambacounda natal à la fin des années 1990 pour arriver en France en 2003. Il est passé par le Mali où il est resté deux ans avant d’emprunter la route du désert pendant huit mois, pour rallier d’abord l’Espagne via la Méditerranée. «J’ai fait deux mois dans les camps d’immigrés en Espagne. Puis je suis sorti. Je suis resté deux semaines en Espagne avant de venir à Paris. J’ai commencé à travailler en 2005. C’est en 2011 que j’ai obtenu des papiers.» Almamy Kaba connait Paris comme le bout de ses doigts. Mais la ville lumière ne lui dit plus rien. Tout ce qu’il veut aujourd’hui, c’est revenir au Sénégal et y travailler. Il veut investir dans l’agriculture, mais se dit consterné quand il entend le gouvernement réclamer 10 millions de francs CFA à un paysan pour lui allouer un tracteur. «On entend parler de financement des immigrés ; mais on n’a jamais rien vu. On a monté des associations mais l’Etat ne nous vient pas en aide. Ils savent très bien qu’un immigré qui a 800 euros par mois n’a pas les moyens de se procurer un tracteur», soutient-il. En attendant qu’on lui tende le bâton, Almamy vit modestement dans un studio de 46 mètres carrés à Sevran, à Aulnay-Sous-Bois, qu’il partage avec deux autres «vétérans» de l’immigration.
Bakary Diakité, 56 ans, est originaire de Dougué dans le département de Goudiry. Il vit en France depuis 2002. Couché par terre sur un matelas, il informe avoir vendu une dizaine de vaches pour venir en France. Il est passé au Mali où il a cherché un visa pour venir en métropole. Ses regrets se lisent sur son visage. « Toutes ces années durant, je n’ai pas réalisé grand-chose, à part réfectionner la maison familiale au village», argue-t-il. Cheveux poivre et sel, barbe bien taillée, il dit préparer son retour, surtout que ses fils sont prêts à prendre le relais. «On pensait amasser de la fortune. Mais la réalité, c’est qu’on travaille dur pour en fin de compte gagner peu», déclare Bakary Diakité.
Fodé Sylla, 65 ans, est également originaire de Dougué dans le département de Goudiry. Il partage le studio avec Almamy et Bakary. Il a abandonné ses champs pour venir en France en 1984. «Je ne gagnais pas assez au Sénégal. C’est pourquoi j’ai décidé de quitter.» Il a d’abord travaillé comme ouvrier dans les bâtiments avant de se muer plus tard en agent d’entretien. Vu le poids de l’âge, il ne pouvait plus supporter les travaux pénibles. Après plus de trente ans en France et à un an sept mois de la retraite, Fodé Sylla réalise que l’immigration n’est pas une vie. «Mes enfants ne me connaissent même pas», confie-t-il, le visage crispé. Si les gens quittent en masse l’Afrique pour venir en Europe, dit-il, c’est parce qu’il n’y a pas de travail et la pauvreté est extrême. «Si on avait le choix, on ne serait pas là aujourd’hui. Nous travaillons pour nourrir nos familles, les aider à se soigner, etc. Je n’aimerais pas que mes enfants aient le même parcours que moi. Je préfère qu’ils restent au Sénégal. Même s’ils deviennent enseignants ou professeurs, c’est mieux que de venir ici», a-t-il conclu.
Tour Eiffel, Marine Le Pen n’a pas monté la garde aujourd’hui ! Vendredi 21 décembre 2018, malgré la pluie, l’ambiance est bruyante et divertissante au pied de la Tour Eiffel. Les étals gisent çà et là. Ici, les Sénégalais ont domestiqué les lieux. A part quelques Roumains qui s’adonnent à des jeux de carte, toute l’esplanade du monument est occupée par nos compatriotes, vendeurs à la sauvette. Si certains vont «télescoper» avec les touristes aux portes du monument qui culmine à 325 m, d’autres préfèrent les attendre sur les trottoirs le long du quai Branly et les jardins entourant la tour. Une voix s’élève : «Marine Le Pen arrive. Vous êtes avertis.» D’autres rétorquent : «Elle ne viendra pas aujourd’hui». A vrai dire, Marine Le Pen n’est autre que la bête noire des marchands ambulants de la zone. C’est une dame de la police française qui, à les en croire, leur mène la vie difficile, à l’image du duel entre le calao et le léopard. A chaque fois qu’elle monte la garde aux alentours de la Tour Eiffel, c’est le désastre pour ces immigrés sénégalais qui, à tout moment, peuvent plier bagages et prendre la poudre d’escampette. Mais aujourd’hui, il n’y aura pas de course poursuite. Sous le regard de quatre soldats de l’opération sentinelle en patrouille, les marchands ambulants se partagent, sous la pluie, des barquettes de riz au poisson et de Yassa. Puis on se trouve une petite planque pour se restaurer. L’un d’entre eux, très répulsif au départ, indique qu’il ne sert à rien de faire des reportages sur leur situation. «Les problèmes sont à chercher au Sénégal, pas ici. Que ce soit Macky Sall ou un autre politicien, personne ne va régler nos problèmes. Seuls Serigne Touba, le prophète Mahomet(PSL) et le Tout Puissant Allah peuvent nous venir en aide. Personne d’autre», martèle-t-il. Plus enclin à parler, l’homme dit avoir passé plus de trente ans en France. Refusant de révéler son identité, il affirme que c’est avec son travail de vendeur à la sauvette qu’il nourrit ses deux femmes et ses enfants à Dakar. Il vend des statuettes et autres gadgets de la Tour Eiffel entre 5 et 15 euros l’unité. Au lieu de construire des trains et autres autoroutes dans le pays, indique-t-il, les milliers de milliards empruntés à la Banque Mondiale et dans les autres Institutions financière devraient être investis dans le secteur de l’industrie pour donner des emplois aux jeunes. «Tant qu’on ne l’aura pas fait, tout ce qui se dira ne sera que du leurre», tranche-t-il. Pour Mamadou Mbow, originaire de Touba, « au Sénégal les moutons sont mieux traités que les humains. On ne se soucie plus des fils du pays», peste-t-il. Il pense que le Sénégal est victime de ses hommes politiques qui n’en font qu’à leur tête. «Ils ne nous respectent pas. Ils ne font que des promesses. Mais au final, rien ». Soudeur métallique de profession, il est passé par la Lybie, a transité en Italie, avant de rejoindre la France. «J'avais un atelier au Sénégal. Mais cela ne marchait plus. C’est pourquoi j’ai quitté le pays. Nos chefs d’Etat ne travaillent pas assez et ne font rien pour booster nos économies. Au lieu de travailler, ils prennent l'argent du contribuable pour le planquer dans les banques européennes. Et à la fin de leur mandat, ils viennent y passer une retraite dorée. Au même moment, leurs peuples souffrent», fulmine-t-il.
«WADIOUR MOMA SONAL»
«Hamsa euros…Italiano, vieni… nín hǎo… Hello lady, five euro price, etc. » Bass Sine n’a fait que quelques mois à Paris, mais il taquine déjà de nombreuses langues : Arabe, italien, chinois, anglais, entre autres. Tout au moins, comme tous les autres vendeurs à la sauvette aux abords de la Tour Eiffel, il est obligé de maitriser quelques rudiments de ces langues pour attirer les touristes. D’un ton humoristique, ce boulanger-pâtissier de profession, qui s’est mué en marchand ambulant dans la capitale française, hèle tout passant en espérant lui tirer 5, 10 ou 15 euros, contre une statuette ou un gadget de la Tour Eiffel. «Il arrive que les policiers nous arrêtent ; mais pour nous en sortir, nous nous présentons comme des Gabonais.
En effet, il suffit de reconnaitre qu’on est Sénégalais pour se faire expulser facilement», dit Bass Sine. Cet originaire de Mbour, sans papiers de son état, affirme que s’il trimbale avec ses marchandises au pied de ce monument, c’est parce qu’il n’a pas le choix. «Wadiour moma Sonal (Ndlr : C’est à cause de mes parents que je me sacrifie)», confie-t-il. Après une première tentative infructueuse, Bass a essayé pour une seconde fois l’immigration clandestine en passant avec succès par le Maroc. Marié et papa de deux enfants, il se dit conscient du danger avec la traversée de la Méditerranée. «Je ne conseille à personne de le faire. C’est dangereux», soutient-il. Aujourd’hui qu’il a démystifié l’Europe et risqué sa vie, il souligne qu’il ne compte pas y rester plus de dix ans sans papiers. «Que j’ai des papiers ou pas, je ne compte pas rester plus de dix ans ici», clame-t-il. Toutefois, il espère trouver un boulot dans son domaine, bientôt. «J’ai une promesse d’emploi. Certainement, je commencerai bientôt à travailler. Comme je n’ai pas de papiers, un de mes compatriotes m’a prêté les siens», déclare-t-il.
ARDO A DU PAIN SUR LA PLANCHE, SELON LES DEUX LUTTEURS
Pour la troisième fois, Modou Lo et Balla Gaye 2 se sont tenus face-à-face pour se livrer à des joutes verbales, avant leur combat prévu le 13 janvier prochain.
Mamadou M. SECK et Abdoulaye GAYE |
Publication 26/12/2018
Les deux protagonistes qui auront l’occasion de solder leurs comptes au stade Léopold Sédar Senghor en lieu et place de l’Arène Nationale ont promis, aux amateurs, un duel de gladiateurs.
La face à face entre Balla Gaye et Modou Lo qui s’est tenu hier au monument de la Renaissance a répondu aux attentes des férus de la lutte avec frappe. Les deux lutteurs se sont promis l’enfer devant leurs supporters venus nombreux. C’est le Lion de Guédiawaye, Balla Gaye 2 qui a ouvert les hostilités.
Fidèle à sa réputation de show man, le fils de Double Less, très remuant, a commencé par attaquer son adversaire, en promettant de terrasser Modou Lo pour la deuxième fois. «Mes supporters peuvent dormir tranquille. Ils ont confiance en moi et s’il plait à Allah le Tout Puissant, je vais le terrasser pour la deuxième fois.
Modou Lo est un comédien. Il sait très bien que je vais le terrasser le jour du combat. Modou rêve de me battre, tout ce qu’il désire c’est me battre, mais pas avoir le titre de roi des arènes. Mais, s’il plait à Dieu, cela ne se produira jamais», a déclaré Balla Gaye 2.
MAMADOU LAMINE DIALLO NE LACHE PAS LE «MACKY»
« La société civile doit aider à vérifier l’exclusivité de la nationalité sénégalaise des candidats à la présidentielle comme l’exige la Constitution » : tel est le sentiment du président de Tekki Mamadou Lamine Diallo.
Le député qui se prononçait dans la question économique qu’il adresse chaque semaine au régime de Macky Sall, a posé également un regard ironique sur le Groupe consultatif de Paris.
«Je répète que l’enjeu de la présidentielle du 24 février 2019 est la gestion future du gaz naturel sénégalais », relève tout d’abord le député de Tekki dans sa question dite économique. Avant de poursuivre en pointant du doigt le régime en place : « Macky Sall veut gérer avec ses affidés, notamment les binationaux tardifs, nos ressources naturelles. BP a donné un ultimatum à fin décembre 2018 pour que le Sénégal et la Mauritanie paient leurs parts dans les investissements qu’elle a décidé de fixer à 5 milliards de dollars. Le Sénégal, malgré les dénégations des petits prétentieux de l’Apr, n’a pas les moyens de vérifier ce chiffre ».
Et Mamadou Lamine Diallo de persister dans son argumentaire : « Mais Macky Sall est plus pressé que Aziz de Mauritanie pour signer avec BP, Kosmos et Petrotim de Franck Timis ; c’est la raison de sa visite dans ce pays ». Fort de cette conviction, le député et patron de Tekki assénera sèchement : « La Société civile sénégalaise s’intéresse au gaz naturel de Saint- Louis, c’est une bonne chose. Mais elle doit faire le lien avec le parrainage corrompu de Macky Sall qui vise uniquement à sélectionner les candidats choisis par le Lamtoro. Au lieu de cautionner la corruption du parrainage (Macky Sall a débloqué deux milliards pour le parrainage de BBY), la Société civile doit rencontrer les ambassadeurs de France, Belgique, Luxembourg, Italie, Espagne, Canada, Etats-Unis pour vérifier l’exclusivité de la nationalité sénégalaise des candidats à la présidentielle 2019 ».
Dans un autre registre, s’intéressant au Groupe consultatif de Paris qu’il taxe de « Xaware», Mamadou Lamine Diallo dira que « l’ajustement structurel commence en 2019 ». Et d’arguer : « Macky Sall annonce en grande pompe avoir obtenu 7356 milliards alors qu’il demandait 2850 milliards aux partenaires de l’aide bilatérale et multilatérale pour son programme de soutien aux entreprises étrangères, PSE. Il est bon de savoir que l’Afrique piégée dans la pauvreté est divisée en deux : les pays à table ronde du Pnud et les pays à groupe consultatif de la Banque mondiale. Le Sénégal fait partie du second, Macky Sall en est fier hélas ». Dans la foulée, le député de l’opposition établit que « Les annonces du Groupe consultatif ne sont pas des engagements de financements. C’est un défaut de coordination qui a conduit à ces annonces sans fondement qui multiplient par trois le gap de financement. Les ajustements entre bailleurs se feront lors des engagements qui donnent lieu à des conventions juridiques de financements ».
Suffisant pour lui de conclure que « Pour l’instant, Macky Sall cherchait un coup de pouce politique, les partenaires ont envoyé un signal flou… ». En conclusion, Mamadou Lamine Diallo dira que « De toute façon, ces annonces, c’est l’équivalent de 300 francs CFA par habitant par jour. Or, les décaissements qui en résultent et qui profitent au pays reviennent à 5% des annonces, au finish 15 francs par Sénégalais ».
LA CENA ASSURE DU VERROUILLAGE DU PLAN DE RAMASSAGE
La Commission électorale nationale autonome (Cena) est formelle : il est impossible d’ «altérer le contenu du procès-verbal d’un bureau de vote pendant la mise en œuvre du plan de ramassage ».
Se prononçant en effet à propos de craintes de modification des procès-verbaux, lors de leur acheminement vers les commissions départementales de recensement des votes, l’institution dirigée par Doudou Ndir a tenu à remettre les choses à l’endroit en mettant en avant les dispositions de la loi organisant cet acheminement et qui le verrouillent du début à la fin.
Les suspicions exprimées par certaines organisations de la société civile sur la fiabilité du transport des procès-verbaux après le scrutin du 24 février prochain n’agréent pas la Cena qui a tenu à lever toute équivoque. Selon cette instance, en aucun cas, ce processus ne peut être corrompu du fait des mesures prises en conformité avec la loi.
Dans une note transmise à la presse, le magistrat Doudou Ndir et cie relèvent qu’ « Il est ressorti de récentes déclarations publiques que lors de leur acheminement vers les commissions départementales de recensement des votes, les procès-verbaux seraient susceptibles d’être modifiés ».
Et d’affirmer sans ambages : « La Cena, soucieuse de sa mission de supervision et de contrôle, tient à rappeler que cette phase importante des opérations électorales s’est toujours déroulée dans les conditions de sécurisation les plus strictes à l’occasion de tous les scrutins qu’elle a supervisés. Il est important de rappeler, à cet égard, certaines dispositions de l’article L.86 du Code électoral qui fixe les modalités et procédures de cette séquence tant elles sont déterminantes pour la garantie de l’authenticité des contenus de ces procès-verbaux ».
Dans la foulée, la Commission électorale nationale autonome (Cena) note : « Chaque membre du bureau de vote doit recevoir un exemplaire du procès-verbal. L’original ainsi que les pièces annexées sont transmises au président de la Commission départementale de recensement des votes prévue à l’article LO 138. Cette transmission est opérée sous pli scellé en présence des membres du bureau de vote. Un plan de ramassage des plis est établi par l’autorité administrative. Il est mis en œuvre sous le contrôle des délégués de la Cour d’appel par les personnes prévues par le plan de ramassage, choisies parmi les personnes assermentées, les présidents de bureaux de vote, les agents ou les officiers de la police ou de la gendarmerie ou les membres des forces armées. Une copie du procès-verbal est remise au préfet pour les archives du département ».
Qui plus, diront Doudou Ndir et cie, « Le plan de ramassage est porté à la connaissance des représentants des candidats ou listes de candidats. Les représentants de candidats ou listes de candidats exercent un suivi tout au long du processus. Dans l’accomplissement de leur mission, ils peuvent bénéficier du soutien de l’administration. Le plan de ramassage est transmis à la Cena pour visa, au moins soixante-douze heures (72) avant le jour du scrutin... ». L’instance de contrôle et de supervision des élections conclura que « Le rappel de ces dispositions démontre l’impossibilité d’altérer le contenu du procès-verbal d’un bureau de vote pendant la mise en œuvre du plan de ramassage. Cette pratique fixée par la loi n’a jamais fait l’objet d’une quelconque remise en question ».
CLAP DE FIN, CE MERCREDI
C’est en effet ce jour, mercredi 26 décembre, que s’arrête à minuit le défilé au greffe du Conseil constitutionnel des candidats à la succession de Macky Sall
Plus que quelques heures avant le clap de fin du dépôt des dossiers de candidatures à la présidentielle du 24 février. Un défilé qui avait commencé dans la pagaille générale le 11 décembre dernier.
Les candidats à l’élection présidentielle de février prochain qui n’ont pas encore déposé leur dossier de candidature au niveau du greffe du Conseil constitutionnel n’ont plus que quelques heures pour s’atteler à l’exercice. Pour cause, c’est aujourd’hui, mercredi 26 décembre, à minuit, que prennent fin les opérations de dépôt de ces candidatures.
A ce jour, une quinzaine de candidats seulement sur la presque centaine annoncée, à fort renfort médiatique, ont franchi le Rubicon pour se présenter auprès du greffe du Conseil constitutionnel, sous réserve de signatures de parrains représentant au moins 0,8% de l’électorat. Parmi ces candidats, on note le président Macky Sall de l’Apr, Idrissa Seck de Rewmi, Malick Gakou du Grand Parti, Ousmane Sonko de Pastef, Issa Sall du Pur, Abdoul Mbaye de l’Act, Pierre Goudiaby Atépa de Sénégal Rek, Bougane Guèye Dany de Gueum Sa Bopp entre autres.
Le « candidat-prisonnier » et le « candidat exilé », en l’occurrence Khalifa Sall et Karim Wade font aussi partie du lot, puisqu’ils ont déposé leurs dossiers au Conseil constitutionnel, via leurs mandataires. La liste provisoire des candidats retenus pour la présidentielle de février prochain sera publiée 35 jours avant le scrutin de 24 février. Dans les 48 heures qui suivront, les candidats invalidés pourront faire leur réclamation. La liste définitive est elle publiée le 20 janvier 2019 par le Conseil constitutionnel. Pour rappel, le dépôt des candidatures pour les challengers de Macky Sall à la magistrature suprême avait débuté le 11 décembre prochain, dans un climat lourd et des bisbilles ardues entre pouvoir et opposition sur l’ordre de dépôt des dossiers.
Le leader du Grand Parti Malick Gakou avait même été interpellé au Conseil constitutionnel par la gendarmerie avant d’être relâché quelques heures plus tard. Le dépôt des dossiers de candidature est assujetti à des dispositions légales qu’avait tenu à rappeler Bernard Casimir Demba Cissé, le directeur de la formation et de la communication de la direction générale des élections, en marge d’un atelier de partage sur la constitution des dossiers de candidature, tenu au mois de décembre. C’est ainsi par exemple que « Tous les candidats sont soumis à l’obligation d’être investis par des partis politiques et des coalitions de partis politiques ou d’une entité indépendante légalement constituées ». Qui plus est, « La déclaration de candidature s’impose à tous les acteurs indiquant la présentation du candidat, son âge, sa profession, une déclaration sur l’honneur signée par le candidat lui-même».
Par Walmaakh Ndiaye
ATTENTION LE DANGER EST AUX PORTES DE LA CITE, LA GOUVERNANCE D’UN PAYS N’EST PAS DE L’AMATEURISME MAIS PLUTOT UNE AFFAIRE EMINEMMENT POLITIQUE
Notre pays est aujourd’hui à la croisée des chemins surtout au plan économique avec l’amorce de l’émergence par les différentes réformes structurelles et la mise en œuvre de programmes innovants, d’infrastructures (PUDC, PUMA, PROMOVILLE etc…) la création de plateformes industrielles et de services (Diamnadio, zones économiques spéciales), et tout ceci dans un contexte de découverte et d’exploitation imminente de vastes gisements prometteurs de Gaz, de pétrole, d’Or, de fer, de Zircon etc… , IL se trouve malheureusement qu’au même moment, la politique qui est l’art de gérer la Cité perd ses lettres de noblesse dans notre pays et son organisation et d’expression la plus raffinée qu’est le parti politique a fini par s’affaisser d’abord du fait de l’absence de résistance et de résilience des Acteurs, à l’assaut des pulsions et intérêts chripto-personnels ou partisans, mais encore du fait des coups de boutoirs que d’autres formes d’organisations encagoulées lui assènent quotidiennement. (OSC)
Le danger est aux portes de la Société, dés lors qu’on s’emploie à faire prospérer l’opinion suicidaire selon laquelle le Parti politique serait devenu inutile et que la politique serait une marre infectée et infestée de sujets prédateurs dont il faut prendre le large. C’est donc sous le binocle de l’attractivité de notre pays avec la découverte de nouvelles Ressources naturelles et de l’illusion rampante de la mort augurée des partis politiques, voir de la Politique dans notre Pays, qu’il faut analyser la profusion et la volatilité des candidatures enregistrées à l’élection Présidentielle de 2019. Cette situation donne froid au dos et rend perplexes quand à l’Etat du civisme, le niveau de citoyenneté et d’estime du notre pays par certains compatriotes.
Qui pouvait imaginer que ce pays dont la renommée transcende toutes les Frontières, une renommée bâtie par d’illustres grands hommes, dans tous les domaines Spirituel, Temporel et intellectuel tels Léopold Sédar Senghor, Lamine Gueye, Blaise Diagne, Galandou Diouf, Chekh Anta Diop, Gaston Berger, Birago Diop, etc…, au 21éme siècle, pour sa gouvernance politique, serait la proie à la convoitise de candidats de tout acabit, néophytes politiques, sans expérience administrative éprouvée et au background académique douteux pour certains.
Plus grave, d’autres poussent l’hérésie et leur amateurisme ou désinvolture politique jusqu’ à annoncer qu’ils ne briguent la fonction de premier Magistrat que tout juste pour un mandat de 5ans, ignorant la complexité et l’hardiesse de la tâche. Où est l’engagement patriotique ?
Que peut on réaliser au cours d’un mandat de 5 ans et même de 7 Viennent-ils seulement pour des motifs lucratifs ? Pour un portefeuille d’entrée dans le cercle fermé du Business pétrolier ou gazier ? Non, soyons plus sérieux, les Elections présidentielles ne sauraient être un jeu de Poker. Même si cela pourrait s’envisager sous d’autres cieux et sous certaines conditions humaines, il serait étrange, pour un pays comme le Sénégal avec la plus ancienne culture et tradition démocratique et Républicaine en Afrique, que les citoyens sénégalais et les intellectuels au premier chef, puissent se méprendre de notre statut de leadership en Afrique et des défis et enjeux de l’heure, attachés à ce statut, pour faire un choix éclairé, lucide et responsable. Avec ces candidatures farfelues que ne sauraient justifier que des égos surdimensionnés ou un nombrilisme phagocytant, restons vigilants car les hypothèses de risques sont réelles et nombreuses, rapportés à une population largement analphabète et émotive qui constitue un fort indice de probabilité pour tout.
Pourtant l’histoire politique des pays regorge de mésaventures politiques qui corroborent à suffisance que la stabilité politique, la force des institutions, la paix et le progrès social ne sont garantis qu’ avec l’avènement au Pouvoir d’hommes d’expériences à la tête de puissantes forces politiques bien organisées et structurées, ancrées dans la Société, disposant d’antennes capables de remonter toutes informations utiles à temps puisque maillant tout le territoire, mais également de suffisamment de leviers locaux et nationaux d’’interventions rapides en cas d’urgences. Ceci fait souvent défaut à ces personnalités indépendantes ou issues de Mouvements spontanés et non articulés, qui accèdent au Pouvoir, ce qui explique leur échec quelque soit leur charisme ou volonté ; l’exemple le plus récent est celui que traverse Macron en France avec la révolte des gilets jaunes, venu au Pouvoir sans vécu politique avec un Mouvement citoyen, il ne pouvait qu’être surpris par les évènements. Aux Etats Unis le syndrome est quasi identique avec Trump qui essuie défections de ses proches collaborateurs et blâmes de ses adversaires, avec la seule exception que ce dernier reste soutenu par le Lobby affairiste.
Les deux cas du Bénin, ceux de la Tanzanie et de la Zambie n’ont pas été plus prospères non plus. Le Parti politique par sa structuration, son fonctionnement, reste encore la charpente la plus sûre, la plus fonctionnelle, la plus adaptée à l’appareil d’Etat, pourvue que le Parti épouse les principes de fonctionnement démocratiques indispensables à toute vie en société.
Dans l’intérêt de la cité, réhabilitons la politique qui doit rester un Engagement sociétal de tous et de chacun, désintéressé, pour le bien-être de toute la communauté, et le parti politique n’en est que le pacte entre citoyens et son expression ia plus vivante
Naples n’entend pas laisser partir Kalidou Koulibaly ! Alors qu’il figurerait sur les tablettes de Manchester United, Chelsea, et le Real Madrid, le défenseur des Lions aurait paraphé un nouveau contrat avec Naples avec une forte revalorisation salariale.
Selon les informations de Tuttomercatoweb, relayé par 10sport, l’international sénégalais devrait percevoir à présent 6 millions d’euros net par saison. Cette prolongation ne devrait cependant pas, ajoute –t-il, priver l’international sénégalais d’un départ cet été.
Selon le même site, alors qu’aucune clause libératoire n’aurait été négociée, le défenseur de 27 ans pourrait tout de même quitter le Napoli en juin si une offre de plus de 100M€ était formulée. Si cet accord entre en vigueur, Koulibaly deviendra ainsi le défenseur le mieux payé de la Série A. Il faut noter que la valeur du jour n’avait pas arrêté de monter depuis son arrivée à Naples en 2014 en provenance de Genk.
L’international sénégalais a été nommé dans l’équipe type de Serie A sur les trois dernières saisons. Koulibaly avait ainsi renouvelé son contrat avec le club italien jusqu’en 2023, en signant un salaire de 3,5 millions d’euros par saison.