MAMADOU LAMINE DIALLO NE LACHE PAS LE «MACKY»
« La société civile doit aider à vérifier l’exclusivité de la nationalité sénégalaise des candidats à la présidentielle comme l’exige la Constitution » : tel est le sentiment du président de Tekki Mamadou Lamine Diallo.

Le député qui se prononçait dans la question économique qu’il adresse chaque semaine au régime de Macky Sall, a posé également un regard ironique sur le Groupe consultatif de Paris.
«Je répète que l’enjeu de la présidentielle du 24 février 2019 est la gestion future du gaz naturel sénégalais », relève tout d’abord le député de Tekki dans sa question dite économique. Avant de poursuivre en pointant du doigt le régime en place : « Macky Sall veut gérer avec ses affidés, notamment les binationaux tardifs, nos ressources naturelles. BP a donné un ultimatum à fin décembre 2018 pour que le Sénégal et la Mauritanie paient leurs parts dans les investissements qu’elle a décidé de fixer à 5 milliards de dollars. Le Sénégal, malgré les dénégations des petits prétentieux de l’Apr, n’a pas les moyens de vérifier ce chiffre ».
Et Mamadou Lamine Diallo de persister dans son argumentaire : « Mais Macky Sall est plus pressé que Aziz de Mauritanie pour signer avec BP, Kosmos et Petrotim de Franck Timis ; c’est la raison de sa visite dans ce pays ». Fort de cette conviction, le député et patron de Tekki assénera sèchement : « La Société civile sénégalaise s’intéresse au gaz naturel de Saint- Louis, c’est une bonne chose. Mais elle doit faire le lien avec le parrainage corrompu de Macky Sall qui vise uniquement à sélectionner les candidats choisis par le Lamtoro. Au lieu de cautionner la corruption du parrainage (Macky Sall a débloqué deux milliards pour le parrainage de BBY), la Société civile doit rencontrer les ambassadeurs de France, Belgique, Luxembourg, Italie, Espagne, Canada, Etats-Unis pour vérifier l’exclusivité de la nationalité sénégalaise des candidats à la présidentielle 2019 ».
Dans un autre registre, s’intéressant au Groupe consultatif de Paris qu’il taxe de « Xaware», Mamadou Lamine Diallo dira que « l’ajustement structurel commence en 2019 ». Et d’arguer : « Macky Sall annonce en grande pompe avoir obtenu 7356 milliards alors qu’il demandait 2850 milliards aux partenaires de l’aide bilatérale et multilatérale pour son programme de soutien aux entreprises étrangères, PSE. Il est bon de savoir que l’Afrique piégée dans la pauvreté est divisée en deux : les pays à table ronde du Pnud et les pays à groupe consultatif de la Banque mondiale. Le Sénégal fait partie du second, Macky Sall en est fier hélas ». Dans la foulée, le député de l’opposition établit que « Les annonces du Groupe consultatif ne sont pas des engagements de financements. C’est un défaut de coordination qui a conduit à ces annonces sans fondement qui multiplient par trois le gap de financement. Les ajustements entre bailleurs se feront lors des engagements qui donnent lieu à des conventions juridiques de financements ».
Suffisant pour lui de conclure que « Pour l’instant, Macky Sall cherchait un coup de pouce politique, les partenaires ont envoyé un signal flou… ». En conclusion, Mamadou Lamine Diallo dira que « De toute façon, ces annonces, c’est l’équivalent de 300 francs CFA par habitant par jour. Or, les décaissements qui en résultent et qui profitent au pays reviennent à 5% des annonces, au finish 15 francs par Sénégalais ».