Le directeur général de la Police nationale (DGPN), Ousmane Sy, a exhorté, lundi, les policiers à "être au service des populations’’.
S’exprimant dans les locaux du commissariat urbain de Mbour où il effectuait une visite de prise de contact, il les a encouragés à poursuivre leur mission de sécurisation des personnes et des biens. Il leur a également rappelé qu’ils sont "dépositaires de la puissance publique’’.
LUTTE CONTRE LE PALUDISME
Un accès universel aux interventions à efficacité prouvée est nécessaire pour se débarrasser de la maladie
Le premier pilier vers l’élimination du paludisme au Sénégal est d’arriver à l’accès universel à toutes les interventions à efficacité prouvée, a indiqué lundi le docteur Doudou Sène, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
Dans la recherche, ’’on retrouve la microscopie et la recherche dans la génomique qui permet d’avoir les outils nécessaires permettant de prétendre à aller vers l’élimination du paludisme au Sénégal’’, a-t-il dit à l’ouverture d’un des cours internationaux de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur l’accréditation des microscopistes du paludisme, qui se tient jusqu’à vendredi, à Dakar.
Il a également évoqué ’’la surveillance’’ qui sous-tend ’’la capacité de faire un bon diagnostic incluant la recherche et l’innovation’’.
Le docteur Doudou Sène est revenu sur l’importance de cette 11-ème session de cours d’accréditation de l’OMS en microscopie, qui tient à la place du diagnostic dans le dispositif de la lutte contre le paludisme.
"Il est important que les agents qui sont sur le terrain, notamment au niveau périphérique, puissent avoir cette capacité à pouvoir faire un très bon diagnostic", a-t-il dit.
D’après le docteur Sène, ’’lorsqu’on passe à côté du diagnostic, on rate tout le reste, et ce cours permet d’avoir des experts capables de contrôler la qualité du travail fait par les autres agents biologistes qui sont dans les centres et les postes de santé’’.
Pour qu’un pays soit reconnu capable d’atteindre l’élimination du paludisme, l’OMS, dit-il, a mis en place un dispositif indiqué.
’’Au moment de valider l’élimination pour un pays, il y a tout un audit qui est fait pour voir quels sont les dispositifs mis en place’’, a encore dit le coordonnateur du PNLP.
Aussi dans les stratégies d’élimination du paludisme, est-il "extrêmement important" de s’assurer de l’expertise des techniciens des laboratoires dans leur capacité à détecter, identifier et quantifier les portages parasitaires, a t-il expliqué.
Le cours de l’OMS a pour but d’améliorer la qualité de la prise en charge du paludisme au niveau opérationnel. Il cible les techniciens des laboratoires des districts et des hôpitaux.
IDRISSA SECK : "JE NE CRITIQUERAI PLUS MACKY SALL"
Pour le candidat de la coalition « Idy2019 », le premier grand chantier du Sénégal, c'est la gouvernance, afin qu’elle « soit sobre et réellement vertueuse ».
Les cérémonies d’investitures des candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle du 24 février prochain se poursuivent. Cette fois-ci, c’est au tour d’Idrissa Seck d’être porté à la tête de la Coalition « Idy2019 » par le mouvement des Forces démocratiques sénégalaises (FDS) dirigé par Babacar Diop pour affronter Macky Sall. Sur place, l’ancien premier ministre a pris l’engagement de ne plus critiquer « le candidat sortant Macky Sall (car) ce n’est pas nécessaire.
Dans la foulée, Idrissa Seck a ajouté à l’endroit de la très nombreuse foule présente sur l’ancienne place de l’Obélisque devenue Place de la Nation : « J'ai écouté les étudiants, les enseignants, le pays et l'ensemble des secteurs de la vie. Ils m'ont signifié que ce qu'ils veulent, c'est une gestion saine du pouvoir ».
Pour le candidat de la coalition « Idy2019 », le premier grand chantier du Sénégal, c'est la gouvernance, afin qu’elle « soit sobre et réellement vertueuse ». Il s’est dit convaincu que les hauts postes de responsabilité doivent être confiés à des personnes compétentes et vertueuses. C’est dans ce sens que le leader du parti Rewmi a confié à ses militants : « le premier engagement que je prends devant le monde entier, c’est que les meilleurs d'entre nous en compétences et en vertu occuperont les stations de responsabilité ».
Du côté des Forces démocratiques du Sénégal qui ont porté leur choix sur le candidat présidentiel Idrissa Seck, c’est avec ce dernier que le Sénégal peut « renaître » sur tous les plans, fort de son expérience et de son engagement politique. Pour justifier le choix fait sur l’ancien maire de Thiès, Babacar Diop Donnant les raisons de son choix porté sur le patron de Rewmi, Babacar Diop, secrétaire général des Fds, a relevé « le courage et la fermeté » qu’il faut pour diriger le Sénégal et dont Idrissa Seck est porteur, selon lui.
Il a invité les jeunes à sécuriser le processus électoral pour obtenir des élections régulières et transparentes. Ce qui conforte la démarche entreprise par Me Mame Adama Guèye à travers le lancement et la prise en charge de la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (POSE) par l’essentiel des partis et mouvements d’opposition.
RUGBY : LA SILVER CUP ZONE B
L’équipe nationale des Lions de rugby va participer à la Silver cup prévue en juin 2019 en Côte d’Ivoire.
L’équipe nationale des Lions de rugby va participer à la Silver cup prévue en juin 2019 en Côte d’Ivoire, à côté de la formation du pays hôte et de celles du Rwanda et de l’Île Maurice, a appris l’APS, lundi.
Le vainqueur de cette compétition de ses pays engagés dans la zone B de la Silver cup se qualifie pour la Gold cup, informe la fédération ivoirienne de rugby (FIR) dans un communiqué repris par l’agence APO.
La Fédération sénégalaise de rugby (FSR) compte 4000 licenciés regroupés autour de 12 clubs, avait récemment fait noter son président, Guédel Ndiaye.
PRÉSIDENTIELLE 2019 : "SE COMPORTER EN VRAIS CITOYENS"
"Soyons les acteurs de la chose politique dans la vérité, adoptons le langage de la vérité sans violence verbale dans le respect de l’autre et de ses convictions. La vérité exige une conformité morale entre notre dire et notre faire" Mgr Benjamin Ndiaye
L’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a appelé les sénégalais, dans son message de Noël, à se comporter "en vrais citoyens" lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
"Chers amis, nous approchons du 24 février 2019, qui verra notre cher pays, le Sénégal, vivre à nouveau une élection présidentielle. Il doit être aussi normal pour nous tous de nous comporter en vrais citoyens responsables et exemplaires dans nos prises de paroles comme dans nos faits et gestes", a-t-il dit dans son message diffusé sur Radio Sénégal.
D’après Mgr Ndiaye, "il doit être aussi normal que les jeunes générations doivent s’appuyer sur les valeurs citoyennes incarnées par leurs aînés".
"Donnons-nous donc ensemble les moyens de vivre une élection juste, transparente et démocratique, une élection sans contestations pour garantir la paix sociale au bénéficie de tous", a lancé encore l’archevêque de Dakar.
"Soyons les acteurs de la chose politique dans la vérité, adoptons le langage de la vérité sans violence verbale dans le respect de l’autre et de ses convictions. La vérité exige une conformité morale entre notre dire et notre faire", a-t-il exhorté.
L’archevêque de Dakar a invité les Sénégalais à se laisser ‘’façonner par la Parole de Dieu pour que comme le proclament les psalmistes +amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent+. ’’
A l’occasion de la fête de Noël, Monseigneur Benjamin Ndiaye va présider à partir de 22h la messe de minuit à la Cathédrale de Dakar. Dimanche l’Archevêque de Dakar préside à 10h une messe à la chapelle de Thiaroye, dans la banlieue dakaroise.
SŒURS SIAMOISES
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a promis lundi d’apporter un appui à la maman des sœurs siamoises séparées récemment par une équipe du Centre hospitalier national d’enfants Albert Royer.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a promis lundi d’apporter un appui à la maman des sœurs siamoises séparées récemment par une équipe du Centre hospitalier national d’enfants Albert Royer et dont l’une est décédée samedi.
"Elle (la mère) sera appuyée comme il se doit et tout ce qui est possible sera mobilisé pour que l’autre jumelle reste en vie dans d’excellentes conditions", a assuré le ministre peu après leur avoir rendu visite à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, à Dakar.
Agées de 48 jours au moment de l’intervention mercredi, les jumelles siamoises étaient reliées par le foie, le diaphragme et l’enveloppe du cœur.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a dit à des journalistes s’être déplacé à Albert Royer pour "féliciter et encourager de vive voix l’équipe de chirurgiens, d’anesthésistes, de cardiologues et tous ceux qui ont pris part à l’opération des sœurs siamoises".
"Le Sénégal n’a aucun complexe à se faire en termes de ressources humaines", a-t-il déclaré.
Au-delà de l’équipe du professeur Gabriel Ngom, chef du service chirurgie de l’établissement qui a mené l’opération avec succès, Abdoulaye Diouf Sarr a félicité l’ensemble du personnel de l’hôpital pour son engagement pour la santé des enfants.
"Une enveloppe de 12 milliards de FCFA est dans le pipeline pour contribuer fortement à mettre le meilleur du matériel dans les structures de santé", a assuré le ministre.
Le professeur Ngom a lui fait savoir que l’état de santé du bébé évolue "parfaitement bien mais l’équipe reste sur ses gardes".
"Les bilans biologique et radiologique sont refaits pour s’assurer qu’elle se porte à merveille. Elle prend normalement ses biberons sans difficultés", a-t-il ajouté.
Un numériseur, une table de radiographie et un reprographe ont été remis au service de radiologie par le ministre de la Santé, à l’occasion de cette visite.
MAUVAISE QUALITÉ DE L’AIR CE LUNDI À DAKAR
"Les personnes souffrant de maladies respiratoires, les jeunes enfants, et les personnes âgées devraient éviter de s’exposer longuement à l’air ambiant pendant la période"
La tendance d’une qualité de l’air mauvaise (indice orange) se poursuit à Dakar pour la journée du lundi, 24 décembre, indique le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA).
‘’L’indice de la qualité de l’air pourrait être orange pour les prochaines 24 heures’’, annonce le centre dans son bulletin transmis à l’APS.
Dans ces conditions, ‘’les personnes souffrant de maladies respiratoires, les jeunes enfants, et les personnes âgées devraient éviter de s’exposer longuement à l’air ambiant pendant la période’’, selon le centre.
La structure demande de ‘’respecter scrupuleusement tout traitement médical en cours, ou l’adapter sur avis médical, consulter un médecin en cas d’aggravation ou d’apparition de tout symptôme évocateur (toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux)’’.
Il faut également ‘’éviter (ou limiter) toute activité physique ou sportive intense (notamment compétition) à l’extérieur augmentant de façon importante le volume d’air et de polluants inhalés et veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par d’autres facteurs irritants des voies respiratoires, tels que l’usage de l’encens, de solvants et surtout la fumée de tabac’’.
PAR DAMIEN GLEZ
LES 10 LOSERS AFRICAINS DE L'ANNÉE
En cette fin décembre, les rétrospectives des magazines désignent les « winners » de l’année qui s’achève - Et si l’on révélait plutôt le palmarès de ceux qui ont trébuché en 2018 ?
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 24/12/2018
L’année n’a pas été rose pour toutes les personnalités africaines. Certaines pourront tout de même se remettre de 2018, qui par une convalescence marocaine, qui par une petite déviation belge dans une carrière politique congolaise provisoirement empêchée. Pour d’autres, il sera plus difficile de digérer une « gifle » publique faite de révocation, d’impasse électorale ou de procédure judiciaire. Puisque l’on apprend des échecs – des siens et de ceux des autres – , tentons, par ordre décroissant, un « hit-parade » des plus gros losers de ces douze derniers mois.
Facilitateur maladroit dans le dialogue de sourds burundais, l’ancien président tanzanien finit par jeter l’éponge, en 2018, après deux années de médiation pour le compte de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est.
Y a-t-il une « lose » après la « lose » ? Décagnotté en 2017, l’ancien dictateur gambien a goûté, en 2018, aux affres d’une vente aux enchères de ses biens, d’une sanction du Département du Trésor américain, de l’impossibilité d’assister aux obsèques de sa mère et de diverses mises en cause dans des affaires d’assassinats…
6 – Gilbert Diendéré
2018 a été une année de procès pour l’ancien chef du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui endosse sans l’assumer « le coup d’État le plus bête du monde », ce putsch qui perturba la transition politique burkinabè en septembre 2015. Un autre proche de l’ancien président Blaise Compaoré, son frère François, attend toujours de savoir s’il sera extradé de France pour être, lui aussi, jugé au Burkina Faso.
5 – Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt
Adepte de la « méthode Coué », le ministre camerounais des Sports et président du Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (COCAN) affirmait, en janvier, que la livraison de tous les chantiers de la CAN 2019 aurait lieu, « au plus tard », en décembre 2018. Beaucoup d’autosuggestion pour, finalement, un retrait de son organisation au Cameroun…
4 – Grace Mugabe
Pour l’ancienne First Lady du Zimbabwe, l’année a ressemblé à une « dis-Grace » en continu. Après la contestation de son diplôme, en janvier, et l’invalidation de son immunité diplomatique en juillet, elle a fait l’objet, en décembre, d’un mandat d’arrêt sud-africain. La justice voudrait l’entendre sur son crêpage de chignon avec le mannequin Gabriella Engels…
3 – Jose Filomeno dos Santos
Le 24 septembre, l’ancien président du fonds souverain d’Angola est placé en détention provisoire dans le cadre d’une affaire de détournement présumé. Cette disgrâce est en réalité celle d’un clan, celui de son père José Eduardo et de sa sœur Isabel, eux aussi également malmenés cette année…
2 – Hery Rajaonarimampianina
Le 7 septembre, il démissionne de la présidence malgache pour pouvoir briguer un second mandat. Deux mois plus tard, il n’est pas qualifié pour le second tour de scrutin. Il s’en va sans l’excuse d’un « dégagisme » velléitaire, puisque ce sont deux anciens chefs d’État qui s’affrontent en phase finale de l’élection…
Qui seront les victimes de 2019 ? Faites vos jeux. Rien ne va plus…
PAR AMADOU TIDIANE WONE
LE SÉNÉGAL À CŒUR
POINT DE MIRE SENEPLUS - Si depuis 60 ans, nous avions éduqué notre peuple à la construction des outils de son propre progrès, nous serions à mille lieues d’afficher des sourires banania au Groupe Consultatif de Paris
Les mots, dits ou écrits, sont les véhicules qui transportent nos idées, nos pensées. Ils trahissent souvent nos émotions. Ils lèvent parfois le voile, à notre insu, sur ce que l’on a pensé mais choisi de taire. Écrire, parler, sont des actes redoutables, lourds de conséquences. Ils peuvent construire ou détruire…Ils peuvent, également, laisser indifférent. Il faut donc apprendre à les manier. Avec parcimonie conseillent les Sages : dire du bien ou se taire. Surtout à une époque où, la diffusion des propos est devenue incontrôlable et sans limites spatio-temporelles. Avec des possibilités infinies de tronquer, ou de troquer des mots, pour des maux.
Écrire est donc une prise de risque. Car l’on fixe, pour longtemps et de manière irréfutable, une part de soi. Suffisamment réfléchie. Donc pleinement assumée. L’on se livre ainsi pour un temps, non maitrisable, pour ne pas dire une éternité, au jugement des hommes et à l’épreuve du temps. Signe des temps, même parler est devenu périlleux ! Depuis le développement exponentiel des capacités de prise, de stockage et de diffusion des images et du son, aucun « wax waxeet » ne dure le temps d’une fleur… Les contrevérités, ou les mensonges purs et simples, sont capturés, publiés et dénoncés. Leurs auteurs reconnus, indexés, tués du regard… Mais ils n’en ont cure. A un point tel que même la honte a baissé les bras…
S’il est devenu d’usage de se dédire, surtout en politique, il est impossible de renier ses propres écrits. Le temps reste donc le meilleur des juges. Il finit par démasquer les uns et par réhabiliter les autres. Par ailleurs, quelqu’un a dit : «Ce qui me tue dans l’écriture, c’est qu’elle est trop courte. Lorsque l’on a fini une phrase, que de choses sont restées en dehors !» Des choses qui, elles aussi, font partie de la vie … Ces choses que l’on aurait voulu cacher, y compris à soi-même, et qui se lisent entre les lignes. Hélas… Point de philosophie ! Revenons sur terre.
60 ans «d’indépendance…» Et c’est comme si notre pays avait tourné en rond. Parti sur la même ligne de départ que la Corée du Sud en 1960, et au vu de ce que nous sommes devenus comparativement en 2018, est-il besoin de tirades savantes pour constater notre échec collectif ? Pourquoi et comment en est-on arrivés là ? Mais surtout, que faire pour que nos enfants sortent de ce cercle vicieux et vicié ? Faire de la politique de nos jours, devrait se réduire à apporter des réponses, sans équivoque, à ces questions simples. Ce devrait être davantage d’avoir les capacités de concevoir, et la volonté de la mettre en œuvre, une alternative à la faillite des élites dirigeantes du Sénégal depuis une soixantaine années.
Faire des plans qui n’intègrent pas ce constat de base relève de l’illusionnisme. Juste pour retarder l’éveil et enrichir certains au détriment de la majorité. La proclamation de chiffres sur l’emploi pour se donner bonne conscience lorsque, de jour en jour, le nombre de marchands à la sauvette sur l’autoroute augmente à vue d’œil, est à la limite de la décence. Les chiffres bizarres sur le chômage que l’on communique sortent de paramètres de base inadaptés à nos réalités socio-économiques. Nos chiffres, élaborés selon des modalités de calculs surréalistes au regard de la réalité qui nous assaille, sont vides de sens. Comme l’annonce tonitruante de…promesses de financements à donner le tournis à une plèbe dont le seuil de pauvreté est visible à la prolifération du nombre de bras valides tendus pour mendier… Tout cela relève de l’autosuggestion. Pour dire le moins ! Nous ne disons pas que rien n’a été fait ! Loin s’en faut. Mais un sage m’a appris qu’il y aurait quatre manières de ne rien faire : ne rien faire ; faire ce que l’on ne doit pas faire ; le mal faire ou le faire à contretemps.
En vérité, et pour donner congé aux répondeurs automatiques, toutes les générations d’hommes et de femmes qui ont dirigé le Sénégal depuis…1962 ont, chacune, une responsabilité plus ou moins grande, plus ou moins grave dans la faillite de notre modèle de développement. Quel est-il d’ailleurs ? Existe-t-il seulement ? Faits d’un patchwork d’imitations caricaturales de sous-produits culturels, politiques et économiques du Monde occidental, et plus particulièrement français, nos idées du progrès semblent hors sujet ! Anachroniques. Obsolètes. Le monde va vite. Très vite… Regardez l’Asie sortir de la misère et aller à la conquête du Monde… Et nous ? Et nous ? Et nous ?
Nos aspirations de mieux-être collectif sont-elles définies, énoncées, intelligibles et acceptées par la majorité de nos concitoyens ? Que voulons-nous vraiment faire de notre présent et de l’avenir de nos enfants ? L’émergence clame t-t-on ! De quoi ? Vers quoi ?Quel est le modèle de société le plus adapté à nos besoins, à notre manière de penser et d’être dans le monde ? Devons-nous réduire nos ambitions à une « imitation, somme toute caricaturale et obscène » du modèle occidental ? Pauvres perruques blondes, faux cils, faux ongles, lèvres rougies et visages peinturlurés… pauvres friperies qui envahissent nos étals ôtant le pain à nos braves artisans tailleurs… faillite de nos filières textiles…Pauvres faussaires, pauvres victimes de notre inconsistance… ce n’était qu’une parenthèse !
Quatre siècles de colonisation et plusieurs générations de conduite de nos affaires par une minorité, broyée par l’école occidentale, ont défiguré nos identités. A un point tel que certains intellocrates, doctes et péremptoires, doutent que nous ayons pu, un jour avoir des ancêtres bâtisseurs de pyramides… Et pourtant ! Ils contribuent ainsi, par la mauvaise image qu’ils renvoient à leurs maitres occidentaux, à la tentation d’une révision de l’histoire, pour brouiller davantage les repères de la Renaissance africaine. Or, la Renaissance c’est d’abord un état d’esprit. Pour ne pas dire que la Renaissance est d’abord spirituelle. Elle prend racine dans le cœur et illumine l’esprit. C’est alors que l’on saura briser les chaînes qui nous immobilisent dans le paradigme : développement = occidentalisation. C’est faux !
Se développer c’est tout simplement améliorer ce que l’on a. Chaque jour davantage. Et de mieux en mieux. Ce n’est pas une question de chiffres que l’on aligne et des ratios que l’on compare. Regarder, impassibles, le paysan sénégalais gratter la terre avec une houe et une daba devrait juste nous empêcher de dormir. Et si nous devons lui acheter un tracteur, assurons-nous que, s’il tombe en panne, les enfants du village sauront le réparer, à défaut de l’avoir monté eux-mêmes. Pour dire que, si depuis 60 ans nous avions éduqué notre peuple à la construction des outils de son propre progrès, nous serions à mille lieues d’afficher des sourires banania au Groupe Consultatif de Paris.
Notre opposition à la politique du Président Macky Sall prend racine sur ces questions de fond. Elle n’a rien de personnel. Elle surgit d’une haute idée que nous avons de notre pays, de son Histoire, de ses Résistants, défaits au plan militaire, mais dont le sang irrigue nos rêves de grandeur. Nous sommes et restons opposés à la capitulation ! Ce qui est particulièrement navrant, pour ceux de ma génération, c’est de voir ce qu’il est advenu de la Gauche sénégalaise. Notre école de vie. Celle que nous avons en partage avec le Président Sall et plusieurs autres personnalités qui se reconnaîtront. De compromis en compromissions, elle est devenue un monstre qui avale toutes sortes de couleuvres. Ses représentants les plus en vue et qui avaient enchanté notre jeunesse sont attablés au banquet de la mise à mort de l’embryon de démocratie qui faisait notre fierté. Englués dans des stratégies de survie individuelle, ils ont abdiqué au grand dam des fantassins qui ruminent encore la promesse du « Grand Soir »… Ils ont eu tort les ainés !
Ainsi, la coalition au pouvoir rassemble des prétendus communistes, des socialistes fratricides, des libéraux parricides, des erratiques, des égarés et plusieurs affairistes. Quel est le fil conducteur de cette congrégation disparate ? Que font certains autour de cette table ? Quel sens ont encore certaines références idéologiques dont les modèles authentiques ont failli ? Il fera jour…
En attendant, et dans la dernière ligne droite menant à l’élection présidentielle du 24 février 2019, il nous faut prendre la pleine mesure de la gravité de la situation de notre pays, de notre Continent. Devant l’imminence et la prolifération de ressources minières et naturelles importantes, l’issue de ce scrutin est vitale pour la survie de notre Nation et l’avenir de nos enfants. Ne jouons pas avec les mots sur ces questions essentielles. Il est impératif, pour chacun et chacune d’entre nous, de prendre conscience des véritables enjeux de l’heure. Il est temps de nous rassembler et de mobiliser toutes nos forces autour d’un Pacte Intergénérationnel de Salut Public (P.I.S.P) dont les termes devraient tourner autour des enjeux de souveraineté politique et économique véritable, de restauration des principes de bonne gouvernance et d’édification d’une Nouvelle République. Une entité qui ne serait pas qu’un simple clonage de la République française, sans son génie. Le temps de la maturité et de la responsabilité est venu. Nous ne pouvons plus continuer à simuler. Il nous faut reconnaître que depuis les événements de 1962, précisément, le train Sénégal a déraillé et qu’il serait temps de le remettre sur les rails du progrès dans la dignité et l’indépendance. Sous ce rapport, et dans l’urgence, de nouvelles alliances non circonstancielles, doivent voir le jour. Car à la vérité, la plupart des alliances électorales qui ont été mises en œuvre dans notre pays ont été fondées sur la duperie. Elles n’ont pas survécu aux appétits qui surviennent à l’accession au pouvoir. Lorsqu’elles durent, elles sont cimentées par une communauté d’intérêts particuliers, le partage de privilèges et de prébendes. Avec comme prix à payer pour certains, le reniement ou un silence honteux.
Le Pacte Intergénérationnel de Salut public devra se fonder sur une prise de conscience et de responsabilité historique. Il devra rassembler des hommes et des femmes de mission, déterminés à infléchir, notablement et de manière irréversible, la trajectoire de progrès de notre peuple. Ces hommes et ces femmes devront mettre en avant les intérêts supérieurs de notre nation, maitriser leurs egos et leurs ambitions à court terme pour investir pour l’avenir de nos enfants. La survie de la nation du Sénégal dans une Afrique Nouvelle décomplexée et conquérante est à ce prix. A quelques jours de la nouvelle année, ayons le Sénégal à cœur et le reste suivra !
PAR ADAMA GAYE
IDY, THE COMEBACK-KID !
Son discours devant les jeunes des Forces démocratiques du Sénégal (FDS) a été on ne peut plus précis, puissant, pertinent - Il se peut qu'Idrissa Seck ait marqué ce dimanche, un coup décisif dans la relance de sa carrière politique
Comme Bill Clinton, longtemps donné pour mort politiquement en 1991, frappé par des scandales financiers et sexuels en série, avant de revenir en novembre, rafler la victoire face au President Bush-pere sortant en se présentant comme le revenant, il se peut que Idrissa Seck ait marqué, ce dimanche soir, un coup décisif dans la relance de sa carrière politique.
Ce dimanche, l’Idrissa Seck, que je connais depuis 1991, quand, ensemble, avec deux autres ténors du PDS, nous avons préparé l’entrée de Abdoulaye Wade au premier gouvernement de majorité présidentielle élargie, sous Abdou Diouf, cette année-là, est devenu à mes yeux un leader transformationnel. Son discours devant les jeunes des Forces démocratiques du Sénégal (FDS) a été on ne peut plus précis, puissant, pertinent. #IdyNewLook ? May be.
Ca sent bon. Je le dis avec la conviction d’avoir suivi, via les réseaux sociaux, un homme maître de son sujet, qui semble avoir mis derrière lui les pesanteurs qui obstruaient sa marche.
En février 2019, il faudra compter avec lui. My take. Il peut être le comeback kid de la présidentielle à venir.