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20 septembre 2025
CEDEAO : PLACE DU GENRE DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ
’’La participation croissante des femmes et des jeunes, à la fois, en tant qu’acteurs et victimes est une tendance émergente très importante de la criminalité économique et financière en Afrique de l’Ouest, nécessitant une attention particulière’’.
La prise en compte des questions relatives à la jeunesse et à l’égalité des sexes dans les politiques nationales et sous régionales va renforcer durablement le cadre et les mécanismes de lutte contre la criminalité économique et financière tout en améliorant la transparence dans la gestion des affaires publiques, a soutenu lundi à Mbour (ouest), une responsable de la CEDEAO.
’’L’intégration des questions relatives à l’égalité des sexes et à la jeunesse dans les lois, politiques, stratégies et mécanismes nationaux et régionaux, permettra de créer un cadre équitable et durable de lutte contre la criminalité économique et financière, et l’extrémisme violent’’, a notamment déclaré Fatma Siga Jagne, commissaire Genre et Affaire sociales de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cela permettra également de ‘’garantir la transparence, la responsabilisation, le partage des responsabilités et une appropriation plus ciblée du processus de lutte contre la criminalité’’, a-t-elle souligné lors d’un forum régional consacré à la dimension genre et à implication des groupes vulnérables dans les crimes économiques et financiers en Afrique de l’Ouest.
’’Le rôle et l’influence croissants des femmes et des jeunes dans le fonctionnement de la criminalité économique et financière en Afrique de l’Ouest constituent une menace à la paix et au développement de la région, mais offrent en même temps, de grandes possibilités de combattre cette menace de manière globale et durable’’, a indiqué Mme Jagne.
Elle a ainsi jugé ‘’nécessaire’’ que les femmes et les jeunes soient placés au cœur de la lutte pour le démantèlement des réseaux criminels financiers transnationaux et l’éradication de l’extrémisme violent.
’’La participation croissante des femmes et des jeunes, à la fois, en tant qu’acteurs et victimes est une tendance émergente très importante de la criminalité économique et financière en Afrique de l’Ouest, nécessitant une attention particulière’’, a-t-elle ainsi souligné.
PSE 2 : L’AUTOSUFFISANCE DANS LES PRINCIPALES CÉRÉALES
’’Parmi nos objectifs à l’horizon 2023, nous visons l’autosuffisance alimentaire dans les principales céréales, notamment le riz, le mil, le maïs, mais également en horticulture’’ Macky SALL
Le chef de l’Etat a souligné lundi que l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans les principales céréales constitue l’un des principaux objectifs poursuivis dans le cadre du Plan d’actions prioritaires 2019-2023 du Plan Sénégal (émergent).
’’Parmi nos objectifs à l’horizon 2023, nous visons l’autosuffisance alimentaire dans les principales céréales, notamment le riz, le mil, le maïs, mais également en horticulture’’, a-t-il dit devant les partenaires au développement du Sénégal réunis ce matin dans la capitale française.
Le gouvernement sénégalais se fixe aussi comme défi d’atteindre la scolarisation universelle, l’accès universel à l’électricité, la baisse significative de la mortalité maternelle et infantile avec un taux d’accouchement assisté par des personnels qualifiés de 85 %.
Les autres objectifs sociaux du PAP 2 concernent une couverture vaccinale de 100 % pour les enfants âgés de moins d’un an, l’élimination du paludisme et un taux d’accès à l’eau potable de 100 % en milieu rural.
Le chef de l’Etat a souligné que l’expérience obtenue avec la première phase du PSE ‘’autorise’’ à ‘’croire que ces objectifs sont parfaitement réalisables’’.
’’Nous sommes encouragés par l’engagement renouvelés de tous les partenaires, publics comme privés. C’est la meilleure preuve que si le PSE reste une stratégie de développement nationale, il inspire la confiance à l’apport indispensable des partenaires extérieurs’’, a-t-il commenté.
Venu rechercher 2850 milliards de francs auprès de ses partenaires au développement, le Sénégal a largement dépassé ses objectifs en obtenant des engagements d’un montant global de 7356 milliards.
Certains bailleurs, comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) et la France se sont illustrés respectivement par des promesses de 3, 5 milliards de dollars, 2 milliards de dollars et 1, 5 milliard d’euros.
LE CRIME ORGANISÉ MENACE LA PAIX ET LA SÉCURITÉ
’’Le trafic de drogues, la traite d’êtres humains et le trafic de migrants, celui d’armes légères et de petit calibre, la contrefaçon de produits et la cybercriminalité sont, entre autres, les activités relatives au crime organisé dans notre espace’’.
Le crime organisé constitue une menace pour la paix et à la sécurité régionales, a déclaré lundi, le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), le togolais Kimelabalou Aba.
’’Le crime organisé est une menace à la paix et à la sécurité régionales et est de nature à compromettre, entre autres, la bonne gouvernance, les technologies de communication, la sécurité aux frontières, l’intégrité et la stabilité de nos systèmes financiers’’, a-t-il notamment dit.
Il s’exprimait au deuxième forum régional conjoint sur la dimension genre et implication des groupes vulnérables dans les crimes économiques et financiers en Afrique de l’Ouest.
Cette rencontre s’este ouvert à Saly-Portudal (Mbour, ouest), à l’initiative du GIABA et du Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG).
L’objectif principal de ce forum de trois jours est de rassembler des acteurs clés des États membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour ’’un partage de connaissances, d’expériences et de meilleures pratiques sur l’intégration de la dimension genre et groupes vulnérables dans la lutte contre les crimes financiers et connexes dans l’espace CEDEAO’’.
’’Le trafic de drogues, la traite d’êtres humains et le trafic de migrants, celui d’armes légères et de petit calibre, la contrefaçon de produits et la cybercriminalité sont, entre autres, les activités relatives au crime organisé dans notre espace’’, a déploré Kimelabalou Aba.
Selon lui, les réseaux criminels tirent parti des progrès des communications et des transports pour étendre leur champ d’action au monde entier et, dans certains cas, pour faire convergence avec des groupes terroristes et d’autres acteurs évoluant dans l’ombre.
’’Les terroristes individuels, les groupes terroristes et les financiers du terrorisme détournent également les transactions commerciales légales dans le but de mobiliser des ressources pour soutenir leurs activités et venir en appui aux organisations terroristes plus puissantes’’, a t-il déclaré.
’’Ils s’engagent dans des formes de financement complexes et transnationales afin de dissimuler l’identité et l’origine des fonds qu’ils reçoivent et/ou envoient’’, a ajouté le DG du GIABA.
ANSD : LA PRODUCTION INDUSTRIELLE A CRÛ DE 3, 8 % EN OCTOBRE
Une croissance néanmoins, amoindrie par une baisse de l’activité des industries du papier et du carton, chimiques et alimentaires, souligne le document consulté par l’APS.
La production industrielle sénégalaise a enregistré en octobre dernier une hausse de 3, 8 % en comparaison du mois précédent, a appris l’APS de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Ce regain de 3,8 % de la production industrielle par rapport au mois précédent est notamment lié à la bonne tenue de l’activité des industries mécaniques, des matériaux de construction, extractives et de production d’énergie, rapporte l’agence dans sa note consacrée à l’évolution de la production industrielle mensuelle.
Cette croissance est, néanmoins, amoindrie par une baisse de l’activité des industries du papier et du carton, chimiques et alimentaires, souligne le document consulté par l’APS.
L’ANSD relève par ailleurs une absence de production dans les industries textiles et du cuir ainsi qu’une constance de la production des autres industries manufacturières sur la même période.
En revanche, comparée à la même période de l’année 2017, la production industrielle a baissé de 3, 5 %.
S’agissant des dix premiers mois de 2018, la production industrielle s’est légèrement améliorée (0, 7%) en comparaison de la période correspondante de l’année précédente, fait-on savoir de même source.
SAINT-LOUIS : FORUM DE L'EMPLOI DES JEUNES
220 jeunes de la commune vont bénéficier d’une formation en élaboration de projets.
Quelque 220 jeunes de la commune de Saint-Louis vont bénéficier d’une formation en élaboration de projets, a indiqué lundi le Directeur général de l’Agence développement municipal (ADM), Boun Daouda Soumaré.
M. Soumaré s’exprimait lors de la cérémonie de lancement de la formation de la première cohorte de 60 jeunes issue des différents quartiers de la Langue Barbarie, Goxu Mbathie, Santhiaba, Guet Ndar et Gandiole.
Cette série de formation, initiée par la commune, avec l’appui de la coopération allemande GIZ, permettra à ces jeunes d’être ’’des relais dans leurs quartiers respectifs, afin de multiplier l’expérience reçue auprès du plus grand nombre de jeunes’’, a t-il souligné.
Selon lui, ’’des milliers d’emplois seront créés dans différents secteurs d’activités et à travers les projets des jeunes et des femmes’’.
La formation fait suite au forum de l’emploi des jeunes déjà tenu à Saint-Louis, a t-il rappelé, soulignant que l’objectif est leur donner ’’des opportunités de création d’entreprises, pour tous les porteurs de projets (....)’’.
Il a assuré qu’à l’issue de cette formation, certains bénéficiaires seront financés par la coopération allemande tandis que d’autres le seront à travers des sources de financement comme la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER), l’ANPEJ, le FONGIP etc.
DU "CONTENU LOCAL" DANS LES CHAINES DE TÉLÉVISION
Babacar Diagne qui a invité les télévisions à mettre en place des programmes avec des contenus tirés des réalités locales, a déploré le ‘’mimétisme’’ dans certaines télévisions qui véhiculent des croyances développées par les Occidentaux.
Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a invité lundi à Kaolack les télévisions à développer des contenus locaux dans leurs programmes.
Babacar Diagne qui a invité les télévisions à mettre en place des programmes avec des contenus tirés des réalités locales, a déploré le ‘’mimétisme’’ dans certaines télévisions qui véhiculent des croyances développées par les Occidentaux.
Selon lui, les télévisions occidentales font croire par exemple que les Africains sont les plus grands migrants vers l’Europe alors que cela est ‘’faux’’ car les pays de l’Est et le Moyen Orient sont les plus grands pourvoyeurs de l’Europe en matière de migration.
Lors d’une visite à la Télévision du Saloum (TVS) en compagnie de son promotteur, l’homme d’affaires Serigne Mboup, le président du CNRA a relevé que ‘’80 pour cent des émigrés africains sont dans la légalité contrairement à une idée bien répandue chez les Européens’’.
’’Les télévisions reprennent sans les analyser ces genres d’idées qui donnent de fausses informations sur l’Afrique et sa population contribuant ainsi à donner une mauvaise image d’eux’’, a t-il déploré.
Pour remédier à ce phénomène, Babacar Diagne estime qu’il faut développer du contenu à ‘’partir des réalités socio-économiques de nos pays à l’image de ce que tente de faire la TVS’’.
’’Cette télévision parle beaucoup des réalités de son terroir et mérite d’être accompagnée pour entrer notamment dans la TNT et s’ouvrir d’autres horizons en terme d’audience’’, a-t-il dit.
En compagnie de Serigne Mboup, également président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack, M. Diagne a aussi visité l’espace Cœur de ville où plusieurs projets tendant à rendre la ville de Kaolack plus visibles sont en cours.
Il était accompagné également des conseillers Djiby Diakhaté et Lucky Patrick Mendy récemment nommés au CNRA.
Pour Babacar Diagne, la télévision ne se limite pas à la diffusion d’émissions musicales ou religieuses, invitant les rédactions à réfléchir au contenu de leurs programmes.
’’Certes la religion est une bonne chose et la musique également fait partie de la vie mais la télévision ne doit pas limiter à la diffusion de la musique ou d’émissions religieuses’’, a dit M. Diagne
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MODY NIANG
PAS DE RUPTURES POSSIBLES AVEC KARIM
Le fils du président-politicien n’a pas sa place parmi les acteurs, qui devraient, s’ils étaient aux affaires, imprimer à notre pays les changements profonds auxquels nous aspirons depuis 58 ans
Dans mes quatre précédentes contributions, j’ai remonté en surface et passé en revue des violations flagrantes de la loi, qui ont gravement entaché les douze longues années de la gouvernance du vieux président-politicien. J’ai tiré les exemples de ce que les contrôleurs de l’Inspection générale d’Etat (IGE) appellent, dans leurs différents rapports, les ‘’cas illustratifs de mal gouvernance financière’’. Ces exemples ne sont que l’infime partie visible de l’immense iceberg composé de dizaines, voire de centaines d’autres, mis en évidence dans les différents rapports de l’IGE, de la Cour des Comptes, comme d’autres organes de contrôle. Quand l’homme responsable de toutes ces forfaitures veut nous imposer son fils comme le ‘’candidat du peuple’’ à la prochaine élection présidentielle, nous avons le devoir d’exprimer publiquement nos réserves, voire notre hostilité par rapport à cette candidature. Non pas que nous détestions le fils chéri, comme le sous-entendent certains de ses inconditionnels mais que, de notre humble point de vue, il n’a pas sa place parmi les acteurs et les actrices qui devraient, s’ils étaient aux affaires, imprimer à notre pays les changements profonds auxquels nous aspirons depuis 58 ans.
Ce garçon ne nous est quand même pas tombé du ciel. Nous l’avons vu à l’œuvre, de son retour de Londres au lendemain du 19 mars 2000, au 25 mars 2012. Pendant ces douze ans, il a occupé les fonctions de conseiller spécial de son père de président, de président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale pour l’Organisation de la Conférence islamique (ANOCI), de ‘’ministre du ciel et de la terre’’. Et, sans la forte mobilisation du 23 juin 2011, il pourrait, peut-être, devenir le quatrième président de la République du Sénégal. C’était en tout cas la ferme volonté de son père. Ce garçon a donc exercé d’importantes responsabilités et traîne de lourdes fautes de gestion qui, à elles seules, suffiraient à l’envoyer en prison, si le successeur de son père était digne de la fonction présidentielle. Malgré tout, ses inconditionnels le présentent comme ‘’blanc comme neige’’ et prétendent que sa gestion n’a jamais fait l’objet d’un quelconque contrôle. Ils racontent tous des histoires, consciemment ou inconsciemment. Je les renvoie à mes deux contributions « Karim Wade, le héros fabriqué ‘’blanc comme neige’’ ! » (‘’WalfQuotidien’’ du 8 juillet 2018), « Mais, qu’a-t-il fait au bénéfice de ce pays, pour mériter tant d’attention ? » (‘’WalfQuotidien’’ et ‘’Dakar-Times’’ du 19 juillet 2018), au livre de l’ancien journaliste d’investigation « Contes et mécomptes de l’Anoci » (Editions Sentinelles, Dakar, août 2009) et, en particulier, au ‘’Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes » de l’IGE, (juillet 2014), qui couvre la période 2004-2009, donc de la date de la création de l’Agence, à celle de sa dissolution.
Les contrôleurs de l’IGE ont mis en évidence, dans la gestion du fils de son père, de nombreux « cas illustratifs de mal gouvernance financière », notamment de graves manquements au fonctionnement de l’Agence qui seuls, suffisaient à se passer de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CRÉI). Pour éviter à ce texte d’être long, je renvoie le lecteur aux pages 119-121 du Rapport de l’IGE. Il se fera une idée de ces graves manquements dont nous retiendrons ici quelques exemples :
l’absence fréquente d’études d’avant-projet, laquelle a conduit à des modifications qui ont terriblement renchéri le coût des ouvrages ;
des violations manifestes du Code des Marchés publics, notamment le défaut de mise en concurrence dans la rénovation de l’Hôtel King Fahd Palace (ex-Méridien Président) sur financement du Royaume d’Arabie saoudite, pour un montant de cinq milliards trois cent cinquante-trois millions quatre cent quarante-deux mille huit cent six (5.353.442.806) francs CFA.
Quand le Rapport de l’IGE a été rendu public, cette rénovation à plus de cinq milliards a soulevé un tollé général d’étonnement et d’indignation à King Fahd Palace, où on se demandait légitimement où étaient passés ces fameux milliards. C’est, du moins, l’information digne de foi que j’ai reçue, et qui était dans pratiquement toute la presse d’alors qui s’inspirait du Rapport de l’IGE.
Nous ne passerons pas sous silence l’utilisation (autorisée) par le Conseil de surveillance de l’ANOCI de cartes de crédit bancaires pour le président dudit Conseil (Karim Wade) et le Directeur exécutif (Abdoulaye Baldé). Si M. Baldé n’a pas utilisé sa carte, le fils de son père en a usé et abusé, dans la période qui va du 22 août 2005 au 28 août 2007 pour – c’était le prétexte – honorer un montant total de dépenses de deux cent soixante-quinze millions huit cent huit mille cinq cent soixante-huit (275.808.568) francs CFA. Quelles dépenses le fils de son père a-t-il honorées avec autant d’argent ? Où en étaient les pièces justificatives ? Si elles existaient, les contrôleurs de l’IGE en feraient certainement état ! Ces millions se sont sûrement volatilisés, avec de nombreux autres, à l’instar des vingt-six (26) qui devaient servir à construire des villas présidentielles et dont on ne sait pas ce qu’ils sont devenus.
L’attention des contrôleurs de l’IGE a été aussi retenue par ce fameux bateau-hôtel « MSC MUSICA », loué à cinq milliards neuf cent trois millions six cent treize mille (5.903.613.000) francs CFA. Dans cette perspective, un acompte d’un milliard sept cent soixante et onze millions deux cent mille (1.771.200.000) francs CFA a été payé par la Direction générale de la Société nationale du Port autonome de Dakar (SN/PAD), sans l’aval de son Conseil d’Administration. Or, ce fameux bateau-hôtel loué à ce montant exorbitant pour sept jours, est reparti au bout de seulement quatre. Et, pendant que ce fameux bateau était loué à ce coût-là, des hôtels réquisitionnés à Dakar comme dans la zone de Saly, restaient désespérément vides, ou occupés par des non ayants droit. Le bateau-hôtel grand luxe n’a, lui non plus, reçu aucun hôte de marque. Il satisfaisait plutôt la curiosité des Dakarois.
Ce n’est pas tout : il convient de rappeler aussi que, quand il a été nommé président du Conseil de surveillance de l’ANOCI, le fils de son père a aménagé et équipé ses nouveaux bureaux dans un immeuble tout neuf (Immeuble Tamaro), pour 750 millions de francs CFA. Quand même ! Selon des techniciens du bâtiment que j’ai interrogés, avec un tel montant, on peut construire un immeuble R+4 à 6 étages ou plus, selon la surface du terrain, la nature du sol et d’autres paramètres.
On n’oubliera pas non plus que, pendant onze ans, il ne voyageait pas dans les vols commerciaux, mais bien à bord du jet privé de ce monsieur Abbas Jaber, peut-être de tous les deux. Le Ministre de l’Economie et des Finances du gouvernement Abdoul Mbaye, M. Amadou Kane, a révélé que ses nombreux voyages à bord de ce jet privé nous ont coûté douze (12) milliards de francs CFA[1]. Douze milliards pour faire le tour du monde en onze (11) ans ! C’est à ce même sulfureux Abbas Jaber que la SONACOS a été bradée pour huit milliards de francs qu’il a mis du temps à payer, s’il les a payés d’ailleurs. Dès le lendemain du 25 mars 2012, le jet privé a vite quitté le Sénégal pour être vendu, disait-on, sans qu’aucune enquête n’ait jamais été menée. Pour mesurer la gravité de ce scandale, il faut évoquer les déboires de monsieur Alain Johandet, alors Secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie dans le gouvernement de François Fillon. Le 4 juillet 2010, il a été contraint à la démission pour avoir loué un jet privé pour un voyage dans les Antilles, précisément en Haïti, pour la somme de 116.500 euros, soit un peu plus de 76 millions de francs CFA. Il s’y rendait à une rencontre internationale, pour la reconstruction de l’Île. Un autre, Christian Blanc, lui aussi Secrétaire d’Etat (chargé du Développement du Grand Paris) a été démis de ses fonctions pour avoir acheté des cigares coûteux, réglés à partir de fonds publics. De tels exemples, je pouvais en donner un grand nombre, surtout des Pays scandinaves, mille fois moins graves que les lourds scandales que traîne le fils de son père[2].
Donc, au lendemain du 25 mars 2012, les nouveaux gouvernants n’avaient même pas besoin d’exhumer la CRÉI pour envoyer en prison le fils de son père. Ses seul scandales mis en évidence par le ‘’Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes » de l’IGE de juillet 2014 et nombre d’autres qui l’auraient sans doute été si sa gestion du Ministère du ‘’ciel et de la terre’’ avait fait l’objet de contrôle, suffiraient à disqualifier sa candidature qu’on veut nous imposer. De même, le lourd et peu valorisant bilan moral du candidat sortant devrait bousculer ses tonitruantes et coûteuses réalisations, et lui compliquer sérieusement la réélection. Nous nous emploierons à l’illustrer cette fois dans notre toute dernière contribution de la série, celle que nous venons de conclure étant déjà suffisamment longue.
[1] M. KANE était l’invité de « Grand Jury » de la RFM par Mamoudou Ibra Kane. De même, ce fameux tunnel de Soumbédioune long de 300 mètres et que, techniquement rien ne justifiait, sinon frapper l’imagination des pauvres populations, nous aurait coûté neuf milliards de francs CFA. Notre aussi très coûteux TER vise le même objectif.
[2] Nous vivons dans un pays où aucun scandale ne nous indigne plus, même pas cette accusation gravissime d’implication dans un détournement de 94 milliards de francs CFA. Accusation portée publiquement par le Président de Pasteef contre le Directeur des Domaines, Mamour Diallo, qui s’abrite jusqu’ici dans un silence assourdissant.
VIDEO
L’IPRES SE VULGARISE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le conseiller technique, Assane Cissé, lève le voile sur les différents axes d'intervention de l’institut de prévoyance retraite du Sénégal
Sadikh Sall et Saphie Camara |
Publication 17/12/2018
Notre balade à la 27ème Fidak continue de plus belle. L’institut de prévoyance retraite du Sénégal qui partage avec la Caisse de sécurité sociale le même stand dépose aussi sa cotisation pour l’équilibre de la nation. Assane Cissé, conseiller technique, revient sur la participation de l’Ipres pour le mieux être des populations.
Voir la vidéo.
‘’NOUS SERONS DIGNES DE LA CONFIANCE DES BAILLEURS’’
Macky Sall a rassuré ce lundi, les partenaires techniques et financiers engagés dans la phase 2 du PSE, tout en s'engageant à mener des réformes économiques avec célérité
Le Sénégal sera ‘’digne’’ de la confiance que lui font les partenaires techniques et financiers engagés dans la phase 2 du PSE, a promis le chef de l’Etat, Macky Sall, lundi, à Paris.
‘’Je remercie la communauté internationale pour sa confiance ; le Sénégal sera digne de cette confiance’’, a lancé le président de la République lors de sa rencontre avec les partenaires du Sénégal dans le cadre du Groupe consultatif, réunis dans la capitale française pour discuter du financement du Plan d’actions prioritaires (PAP) 2019-2023 du Plan Sénégal émergent.
De nombreux partenaires ont fait la promesse d’accompagner le Sénégal dans le financement de la deuxième phase du PSE.
Certains ont préféré attendre cet après-midi pour annoncer le montant exact de leur contribution, d’autres comme la Banque africaine de développement (BAD) ont immédiatement dévoilé les leurs.
La BAD promet de fournir 41 % des besoins financiers du plan. Dans la foulée, la Banque ouest-africaine de développement annonce une contribution de 400 milliards de francs CFA.
La Banque islamique de développement, elle, compte apporter 1,25 milliard de dollars, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique 350 millions de dollars, et la Banque européenne d’investissement 420 millions d’euros.
La France, par la voix de son secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, affirme qu’elle ‘’entend être au rendez-vous’’ des ambitions du Sénégal. ‘’Notre engagement restera fort’’, a dit Jean-Baptiste Lemoyne, promettant que son pays ira au-delà du montant de plus d’un milliard d’euros apporté à la première phase du PSE.
Au rythme des promesses et des engagements, le Sénégal devrait facilement mobiliser le montant souhaité, voire le dépasser largement. Les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Fonds monétaire international et le Programme des Nations unies pour le développement ont tous promis d’aider le Sénégal à réaliser la phase 2 du PSE.
Le Sénégal ‘’s’engage à faire des réformes’’ économiques, avec célérité, a promis Macky Sall aux partenaires financiers de l’Etat.
DAKAR LÈVE 7356 MILLIARDS DE FCFA
Le Sénégal a recueilli 14 milliards de dollars (7356 milliards de Francs CFA selon les chiffres officiels) à l’issue de sa rencontre avec les partenaires techniques et financiers à Paris
Le Sénégal a recueilli 14 milliards de dollars (7356 milliards de Francs CFA selon les chiffres officiels) à l’issue de sa rencontre avec les partenaires techniques et financiers à Paris, a annoncé Louise Cord, Directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal.
Un montant qui va au-delà des objectifs initiaux du gouvernement sénégalais qui ambitionner de lever 2850 milliards de FCFA pour compléter le financement du son Plan d’actions prioritaires (PAP) 2019-2023.
Le coût global de ce PAP, qui va marquer le début de la mise en oeuvre de la deuxième phase du PSE, est de 14.098 milliards francs CFA.
Le gouvernement est déjà parvenu à mobiliser 9414 milliards de francs CFA. A Paris, il sera donc à la recherche de 4684 milliards , dont 2850 devant provenir des partenaires techniques et financiers et 1834 milliards du secteur privé, selon une source proche du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
Le PAP a été élaboré dans le souci d’assurer "une consolidation des progrès enregistrés" avec la première phase du PSE. Il "se base sur une analyse des meilleures pratiques tant au niveau national que mondial en termes de transformation structurelle de l’économie et de croissance.