La mort du chef jihadiste Amadou Koufa, annoncée ce weekend par les autorités françaises et maliennes à l'issue d'une opération militaire conjointe, constitue un succès significatif de la lutte contre les groupes armés dans le centre du Mali où se concentre l'essentiel des violences qui déchirent le pays.
Amadou Koufa, prédicateur radical malien, est apparu il y a trois ans dans le centre du Mali où lui sont attribuées plusieurs des violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait plusieurs centaines de morts depuis le début de l'année.
"Par ce message, en temps que sous-chef d'Etat-major (des) opérations à l'EMGA (état-major général des armées maliennes), vous confirme la mort du +jihadiste+ Amadou Koufa dans la forêt de Wagadou", dans le centre du Mali, a indiqué samedi à l'AFP le général Abdoulaye Cissé, précisant qu'il avait succombé à ses blessures.
"Après l'opération militaire (des armées malienne et française), le terroriste Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après", a confirmé à l'AFP une autre source militaire.
La mort du chef jihadiste malien a également été annoncée sur la page Facebook des forces armées du Mali.
L'armée malienne avait auparavant indiqué avoir mené avec les soldats français de la force Barkhane "une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina" dirigée par Amadou Koufa.
- OPÉRATION COORDONNÉE -
"Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Koufa", ajoutait-elle dans un communiqué publié vendredi soir, une information également donnée par la France.
Dans son propre communiqué, l'armée française avait annoncé au même moment avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui avait permis la "mise hors de combat" d'une "trentaine de terroristes".
La ministre française des Armées Florence Parly a salué "une action d'ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l'un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina".
Détaillant la préparation de l'opération, le général Cissé a indiqué à l'AFP que "depuis des mois, les services de renseignements militaires du Mali ont collecté une masse d'informations précises qu'ils ont partagées avec les partenaires, dont la France".
Cette opération représente un coup dur pour les jihadistes, estiment des analystes.
"La mort de Koufa, si elle est avérée, est assez significative. Koufa est en quelque sorte le porte-parole du GSIM dans le centre du Mali", a commenté à l'AFP Aurelien Tobie, chercheur à l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
Il faisait référence à la principale alliance jihadiste au Sahel, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.
Depuis l'apparition du groupe de Koufa, les violences intercommunautaires se sont multipliées dans le centre du pays, opposant notamment les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture.
Ces violences ont fait plus de 500 morts civils depuis le début de l'année, selon l'ONU.
Amadou Koufa était apparu aux côtés de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et l'Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul Hammam, dirigeant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre.
Amadou Koufa y invitait les musulmans en général à "faire le jihad", avant de s'adresser en particulier aux membres de l'ethnie peule.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
À 44 ANS, JE SUIS PRÊT
POINT DE MIRE SENEPLUS - Devant un parterre de militants visiblement conquis, Ousmane Sonko a déroulé son programme pour la présidentielle de 2019, ce samedi à Paris - Retour sur le déroulé des événements
En tournée européenne, Ousmane Sonko, le leader de Pastef était ce samedi en France où il a rencontré beaucoup de ses militants et sympathisants. Dans une salle du Dock Pullman archi-comble, il a encore délivré un message, brocardant au passage le président Macky Sall et son régime. Il a, par ailleurs, annoncé que s’il est élu président, le Sénégal ne va plus utiliser le franc Cfa.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
FRANCE DÉGAGE !
Parce qu'elle ne nous garantit pas la convertibilité, contrairement à ce qu'elle fait croire, c'est à la France de sortir du FCFA et de laisser les Africains gérer leurs affaires, estime l’économiste Ndongo Samba Sylla - ENTRETIEN
Trop de personnes, trop souvent parlent de la problématique du franc CFA en des termes trop techniques, inaccessibles, voire hermétiques C’est pour casser ce langage codé sur une question aussi importante que la monnaie, objet de souveraineté d’une nation, que l’économiste Ndongo Samba Sylla et la journaliste Fanny Pigeaud ont publié le livre sur la question. Intitulé : «L’arme invisible de la Françafrique : une histoire du franc CFA», le livre fait une sorte de construction sur les illusions qui sont nourries sur cette monnaie coloniale.
Les deux auteurs démocratisent ainsi la problématique de cette monnaie coloniale afin de permettre aux masses de comprendre les enjeux et de pouvoir s’indigner pour forcer les dirigeants africains à y mettre fin. Ndongo Samba soutient que la France ne garantit pas la convertibilité du CFA contrairement à ce qu'elle laisse croire. De ce point de vue, ce n'est même plus aux pays faricains de sortir du franc CFA, mais à la France de quitter pour laisser les africains gérer eux-mêmes "leurs affaires". En marge de la cérémonie de présentation de livre, à Dakar, Ndongo samba Sylla a répondu aux questions de Africa Globe.
Regardez !
PAR CISSÉ KANE NDAO
DE L'URGENCE DE SE RAPPELER NDIAGA MBAYE
Quand tout le Sénégal est tenu en haleine et qu'aucune lueur d'espoir ne semble percer les nuages de danger qui s'amoncellent sur nos têtes, il devient urgent de se rappeler Ndiaga Mbaye et de l’écouter en conséquence
Quand le Sénégal bruit des pas de courses des manifestants des sirènes de police et de la déflagration terrible des grenades, quand la contestation gronde et que le pouvoir tente d'imposer sa pensée unilatérale, quand le peuple n'est plus que frustration et fureur, quand la colère couve dans tous les cœurs. Et que l'adrénaline exacerbe haine ressentiment et témérité, quand tout le Sénégal est tenu en haleine et qu'aucune lueur d'espoir ne semble percer les nuages de danger qui s'amoncellent sur nos têtes hébétées, on ressuscite Dabakh.
Abdou Aziz Sy Dabakh.
Et son discours. Vibrant et opératoire. Et la tension retombe. Et la sérénité gagne l'opinion. Tout autant, nous devrions ressusciter Ndiaga Mbaye. Et remettre ses chansons au goût du jour.
Quand la campagne approche à grands pas et que la compétition électorale entrouvre ses portes, quand ceux qui sont à la recherche du buzz surfent sur un mirage de célébrité qui les porte si haut qu'ils ont l'impression de toiser le ciel, quand dans cette cacophonie et cette surenchère verbale, il faut toujours inventer, créer, mentir, flagorner et que leurs affidés leur disent de faire comme Goebbels pour séduire une opinion prétendument crédule et acquise à leur cause, quand finalement la seule façon d'exister en politique et l’unique stratégie en conséquence qui vaille est la médisance, les coups bas, les complots, les combines et les « combinazzione », quand pour conclure être opposant ou challenger signifient détenteur de toutes les sciences infuses parce que l'on est subitement adoubé par une frange de la population acquise à sa cause au point d’en perdre lucidité et l'esprit critique propres à tout intellectuel éclairé, il devient urgent, nécessaire et impérieux de se rappeler Ndiaga Mbaye et de l’écouter en conséquence : " Ya wara wakh ya niou saf, boumou.la.takha wakh lo khamoul " !!!
PAR MATAR SEYE
BOUNE DIONNE, NOUVEAU SELBÉ NDOME
Il a prévu les résultats de la délibération du conseil constitutionnel en fixant à 5 le nombre de candidatures qui seront validées - Il a prévu la victoire de Macky au premier tour - Voilà un pays où le Premier ministre ne parle jamais de son travail
Avec une rare arrogance, le Premier ministre Boune Dionne s’est attaqué à l’opposition. Il s’est livré à la prophétie, disant qu’on pouvait le croire car il était le seul sénégalais avec un tel prénom. Il a raison, ce prénom est inconnu des sénégalais.
Il a prévu les résultats de la délibération du conseil constitutionnel en fixant à 5 le nombre de candidatures qui seront validées. Il a prévu la victoire de Macky Sall au premier tour. Surtout, il a prophétisé que Macky Sall n’aura pas de combattants en face de lui car il va gagner sans combattre.
Il s’est aussi substitué à la justice sénégalaise en annonçant qu’il n’y aura pas de révision du procès de Karim Wade et il a annoncé que Karim Wade sera arrêté à son retour au Sénégal.
Enfin, le PM Boune Dionne s’en est pris à nous autres terroristes du net et oisifs errants. Il nous demande de continuer à nous marrer car, dit il, rira bien qui rira le dernier.
Le Sénégal est un beau pays. J’aime mon pays. Alice au lieu de partir au pays des merveilles, devrait venir au Sénégal.
Voilà un pays où le PM ne parle jamais de son travail.
Depuis quelques temps, le Trésor sénégalais ne paye plus aux entreprises sénégalaises leurs dus. Les restaurants universitaires de Dakar, Saint Louis et Thiés sont fermés car les gestionnaires courent derrière 6 milliards, 3 milliards et 1 milliard de FCFA. Les étudiants sénégalais orientés dans les universités privées au nombre de 40 000 sont renvoyés faute de paiement de 13 milliards de FCFA de la part de l’Etat.
Le ministre des finances lui même reconnait qu’ils font face à une grave tension de trésorerie, avec une moins value de 150 milliards sur les recettes et une dette intérieure qui avoisine 1000 milliards. Au même moment, les denrées de première nécessité flambent sur le marché.
Le premier ministre Boune Dionne ne parle pas de tout cela, il parle de leweul, de deuxième, de niarel, nietel, de nientel.
O pays, mon beau peuple. Le Sénégal est merveilleux.
Et pourtant, et pourtant. Il a tellement de sujets sur lesquels il avait à dire et redire.
Pendant des mois son ministre des finances, à travers son Inspection générale des finances, a accusé le ministre de la jeunesse d’avoir volé les 29 milliards du PRODAC. On n’a pas entendu Boune Dionne. Le directeur des domaines est accusé publiquement d’avoir volé 94 milliards. Son accusateur lui demande de démentir ou de porter plainte mais il se terre.
Personne n’a entendu Boune Dionne.
Monsieur le premier ministre éclairez notre lanterne sur le coût de nos chantiers. Récapitulons.
1) Le Burkina Faso construit une autoroute de 125 kms pour un coût de 181 milliards de FCFA alors que notre Ila Touba de 113 kms nous a coûté 416 milliards de FCFA.
2) Le Mali construit une cité administrative de 22 immeubles à 53 milliards de FCFA au moment où nos 4 immeubles des sphères ministérielles de Diamniadio nous coûteront 50 milliards.
3) L’Algérie signe avec Gemalto, leader mondial, pour la confection de 22 millions de cartes d’identités biométriques pour 12 milliards de FCFA alors que nous signons avec le malaisien IRIS pour 10 millions de cartes à 50 milliards de FCFA.
4) L’algérie commande le même train que nous chez ALSTOM le coût moyen de la voiture lui revient à 1,3 milliard de FCFA alors que le même modèle nous revient en moyenne à 2,45 milliards la voiture.
5) Le Maroc construit avec les entreprises françaises un TGV roulant à 360 kms/h sur 350 kms à 1500 milliards de FCFA au moment où avec les mêmes entreprises françaises le TER roulant à 160 kms/h sur 45 kms nous coûtera 1200 milliards de FCFA.
Voilà les questions sur lesquelles nous voulons vous entendre Monsieur Boune Dionne. Nous attendons vos éclairages sur ces points. Sinon on va finir par croire ce que Serigne Moussa Nawel disait de vous.
Matar Seye est Secrétaire National chargé de la Formation de Rewmi, Coordonnateur de Rewmi Commune de Biscuiterie.
ERDOGAN ATTENDU À DAKAR LE 4 DÉCEMBRE
Le président turc va inaugurer en compagnie de son homologue sénégalais, marché international de Diamniadio le même jour, d’une valeur de 55 milliards Fcfa
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, est attendu à Dakar le 4 décembre pour l’inauguration du marché international de Diamniadio le même jour, d’une valeur de 55 milliards Fcfa, a fait savoir le ministre sénégalais du Commerce Alioune Sarr, lors d’une visite vendredi dans la localité.
« Le marché sera inauguré le 4 décembre 2018, en présence du chef de l’Etat, Macky Sall et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Il s’agit de la matérialisation d’une très vieille doléance du secteur privé sénégalais. Puisque, les premières études pour un marché international ont été faites en 1964 », a-t-il rappelé.
Selon Alioune Sarr, « le marché constituera une véritable révolution économique du Sénégal vu qu’il sera un centre d’enclavement pour toute production agricole au Sénégal, dans la zone des Niayes du pays. Et partir de ce marché tout le Sénégal sera approvisionné et même la sous région », a-t-il prévu.
« Le Sénégal se projette, dès à présent, sur cette zone de libre-échange africaine qui est un enjeu important qui figure dans l’agenda 2063 de l’Union africaine. L’infrastructure va régler un problème crucial que rencontre la production agricole au Sénégal », ajoute M. Sarr.
Le Président Erdogan serait pour la deuxième fois en une année à Dakar, après sa visite de trois jours effectuée au Sénégal du 28 février au 02 mars 2018.
AUDIO
L'ACTUALITÉ DE LA SEMAINE AVEC PAPE NDAO
EXCLUSIF SENEPLUS - AFRICAN TIME - La chronique hebdomadaire diffusée en wolof tous les week-end à New-York
Tour d'horizon de l'actualité de la semaine avec Pape Ndao. La chronique est diffusée sur les antennes d'AfricanTime, partenaire de SenePlus à New-York.
AUDIO
LAMB, L'ACTU BRÛLANTE PAR KHADIM SAMB
EXCLUSIF SENEPLUS - AFRICAN TIME - La chronique hebdomadaire diffusée en wolof tous les week-end depuis New-York
Khadim Samb décortique l'actualité de l'arène dans sa traditionnelle chronique hebdomadaire, diffusée sur AfricanTime, partenaire de SenePlus à New-York.
VIDEO
"KARIM WADE FAIT DE L'AGITATION"
Me Moussa Felix Sow, avocat de l'Etat, revient sur la décision du Comité des Droits de l’Homme demandant un réexamen de la déclaration de culpabilité du condamné de la CREI
Me Moussa Felix Sow est l’invité de votre émission « 13 Mn pour convaincre ». Dans cet entretien il revient sur la décision du Comité des Droits de l’Homme demandant un réexamen de la déclaration de culpabilité et de condamnation de Karim Wade.
Pour l’avocat, il est impossible de revenir sur cette décision et que l’Etat montrera au comité qu’il n’est pas possible d’y revenir. Maintenant sur les autres aspects de réformes , l’Etat du Sénégal peut tout à fait les engager pour améliorer la loi de 1983 sur la CREI. C’est cela qui est possible et raisonnable.