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23 septembre 2025
UNE ÉCONOMIE DE GUERRE !
L’argent généré par les noix de cajou intéresse tous les résidents de la zone sud, notamment les belligérants du conflit casamançais qui rivalisent de stratagèmes pour contrôler leur pré carré
L’argent généré par les noix de cajou intéresse tous les résidents de la zone sud. Les belligérants du conflit casamançais ne sont pas en reste, surfant sur une économie de guerre autour de l’anacarde, après le bois et d’autres produits.
Le discours d’un commerçant de cajou à Ziguinchor fait tilt : «Ils ont un produit et ils ont besoin de nous pour l’écouler. C’est pourquoi ils ne nous attaquent pas». Abdoulaye Konaté faisait ainsi allusion aux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Le journaliste, spécialiste des questions casamançaises, va plus loin.
En effet, selon Ibrahima Gassama, il y a une économie de guerre autour de l’anacarde et chacun essaye de contrôler son pré carré. « Ils (NDLR les combattants) vendent vers la Guinée-Bissau. Ils vivent bien de cette ressource, notamment dans la partie sud entre Balantacounda, Goudomp, Djibanar, Adéane, Diattacounda et Boutoupa Camaracounda.
C’est Ibrahima Kompass Diatta qui dirige l’aile combattante de ce côté», a déclaré Ibrahima Gassama. Non sans faire savoir que «toujours au sud, du côté de Cassolole, c’est César Atoute Badiate qui gère les troupes. Et au Nord, c’est Salif Sadio. » Pour en savoir davantage sur le rôle du cajou comme économie de guerre, on se rend au siège de Mangoukoro à Colobane (Ziguinchor), d’où est partie la marche de 1982vers la gouvernance, sévèrement réprimée. Il est 21 heures passées. Abdou Elinkine Diatta nous reçoit dans sa chambre où trônent la photo de l’Abbé Diamacoune et le drapeau multicolore des indépendantistes. Le porte-parole de l’aile politique du MFDC et proche de César Atoute Badiate s’ouvre à cœur joie sur la filière anacarde.
En sous-vêtement, voix tremblotante, muni d’une guitare, Abdou Elinkine Diatta estime qu’il est arrivé à plusieurs reprises que les miliaires et les rebelles se tiraillent pour s’accaparer des champs de noix de cajou. «C’est une économie de guerre. Et pour riposter à nos attaques et nous empêcher de venir ramasser les noix, les militaires posaient des mines tout autour des champs. Je me rappelle, à l’époque, on avait des astuces pour contourner les mines. Si, également, un cantonnement militaire venait s’installer près d’un terrain d’anacardier, on faisait tout pour le faire quitter et récupérer le terrain», a expliqué M. Diatta. Il demeure convaincu qu’avec l’anacarde, il faut être un grand paresseux pour faire un chiffre d’affaires d’un million de francs CFA. «Les combattants sont dans le business pour avoir de l’argent de poche. Et beaucoup de noix de cajou peuvent être vendues de l’autre côté, en Guinée-Bissau», renseigne-t-il.
Concernant les attaques contre les collecteurs de noix, Abdou Elinkine Diatta se défend en soutenant que les populations qui s’approchent des zones proches de leur cantonnement peuvent être considérées comme des espions. Elles risquent même de sauter sur une mine. «Ce qui est sûr, c’est que nous luttons pour l’indépendance et non pour maltraiter les populations. Il arrive que je fasse de la médiation dans des contentieux entre populations locales et combattants. Et en tant qu’aile politique, on arrive à trouver des compromis. Par exemple, quand les collecteurs viennent, ils ramassent deux jours pour les combattants et le troisième jour pour eux-mêmes», informe-t-il
ABDOU ELINKINE DIATTA ACCUSE
Sur la mesure d’interdiction de transporter par voie terrestre le cajou au profit du bateau, il affirme que c’est pour asphyxier économiquement la Gambie. «Le gouvernement sénégalais veut affamer par ricochet les populations de Casamance. Parce que le produit est vendu plus cher en Gambie. Donc, je n’approuve pas cette mesure. En réalité, ce n’est que l’État sénégalais qui y gagne. Cette filière pouvait être un levier de stabilisation. Mais la façon dont elle est gérée frustre», soutient-il.
En définitive, il considère qu’il y a juste une accalmie et pas encore la paix. «Je pense qu’on va vers un pourrissement. Si aujourd’hui, le conflit casamançais connaît une certaine accalmie, c’est grâce à l’Abbé Diamacoune. A l’époque où on donnait trois millions de francs CFA et 12 tonnes de riz par cantonnement, le MFDC a multiplié immédiatement les cantonnements. Il faisait des prisonniers et les troquait contre de l’argent pour acheter des armes. Abdoulaye Wade pensait qu’on pouvait régler le conflit par l’argent, les indépendantistes se sont armés avec les ressources financières de l’Etat. M. Casamance gérait une enveloppe de 50 milliards. Il faut savoir que les armes sont là et qu’il n’y a plus un sage comme l’Abbé Diamacoune. Donc on doit discuter pour régler ce conflit qui a trop duré», lance-t-il.
A QUOI SERVENT LES NOIX DE CAJOU ?
L’Afrique de l’Ouest concentre 45%de la production mondiale, dont la moitié en Côte d’Ivoire. L’Asie du Sud, notamment l’Inde, le Vietnam et le Cambodge, réalise le même pourcentage mais concentre 90%de l’industrie de transformation. C’est pourquoi toutes les exportations vont vers ces pays. Mais des pays comme les États-Unis manifestent leur intérêt pour le cajou sénégalais. En février dernier, l’ambassadeur des États-Unis à Dakar, Tulinabo Salama Mushingi, avait annoncé que son pays allait investir pour les 3 prochaines années à peu près 22 milliards de FCFA dans la chaîne de valeur de la noix d’acajou dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment le Sénégal, la Guinée Bissau et la Gambie. Dans un entretien avec l’APS, M. Mushingi avait soutenu que si ces trois pays arrivent à augmenter leur production de noix d’acajou et en exportent une bonne quantité aux États-Unis, cela va contribuer à créer de l’emploi dans la chaîne de valeur. Jusque-là, les propriétés culinaires des noix de cajou étaient plus mises en exergue avec le jus de la pomme de cajou pouvant être transformé en vin. Il y a aussi l’amande qui, sous forme grillée et salée, peut être utilisée en accompagnement aux boissons alcoolisées lors de l'apéritif. Sous forme broyée, elle entre dans la composition de plusieurs plats cuisinés et agrémente les salades. De l'amande, est aussi extraite par pressage une huile vierge utilisée en cosmétique ou en pharmacologie, et en tant qu'huile alimentaire. Mais il y a un fait dont on ne parle pas beaucoup, c’est le baume de cajou (cashew nut shell liquid ou CNSL) qui est un produit acide, très corrosif, extrait de la coque (de noix de cajou). Produit principalement en Inde, il est très utilisé dans la fabrication d’éléments de friction, notamment pour l’aéronautique (freins, embrayages), l’industrie de revêtements spéciaux (peinture marines vernis, matières plastiques, etc.) et des insecticides.
Au lendemain du point de presse de Djamil Faye qui réagissait à la décision du tribunal arbitral du sport (tas), l’association Guédiawaye foot Pro a apporté la réplique. Selon son président Abdoulaye Sall, le sujet de Djamil Faye n’est plus d’actualité
Un jour seulement après la sortie du président de Jappo SA Djamil Faye, suite à la décision du Tribunal arbitral du sport(Tas), l’Association Guédiawaye Foot Pro est monté au créneau pour apporter la réplique. Face à la presse, Abdoulaye Sall a commenté la sortie de Djamil Faye qui estime que c’était le début du combat. « Sa sortie est insensée. Pour nous, cette page est tournée », a déclaré Abdoulaye Sall. Pour le président de l’Association GF Pro, le temps est venu pour eux de réorganiser leur équipe. « Il faut se réorganiser et remobiliser nos troupes autour de l’équipe. Notre objectif est de retrouver la Ligue1 le plus rapidement possible. Le maire de la ville est le président d’honneur de l’Association. Nous allons solliciter une audience pour discuter de l’utilisation du stade de Guédiawaye, de la subvention et de l’accompagnement du club professionnel », a-t-il fait savoir.
Selon M.Sall, en relation avec ses conseillers, l’Association a décidé de poursuivre le combat juridique. Par ailleurs, M. Sall et ses camarades préviennent le président de Jappo SA, notamment sur l’utilisation du sigle du club. « L’association a décidé d’adresser un courrier au président de Jappo, Djamil Faye. Il doit cesser d’utiliser le label de Guédiawaye football club, dès lors que le protocole a pris fin depuis le 22 novembre 2017. Cette personne doit avoir l’amabilité d’abandonner l’utilisation de ce nom et de chercher un autre. Nous allons lui forcer la main », a-t-il poursuivi. Président du club Guédiawaye foot Pro, Pape Thialis Faye est revenu sur les 10 millions que la Ligue Pro doit au club. « La ligue doit 10 millions à l’équipe de Guédiawaye, mais pas à Djamil Faye. Et au moment où nous parlons, nous n’avons pas encore reçu cet argent », dixit le président de Guédiawaye Pro
«LA CEDEAO N’EST PAS COMPETENTE POUR CE CAS»
Pour l’avocat Me Silva, le combat est terminé. « Le combat est fini ici. C’est sûr au niveau de la direction. Qui contrôle Gfc ou pas, il n’y a plus à discuter. C’est l’Association. Il n’y a plus aucun débat qui se pose, encore moins de polémique sur cette question. C’est l’Association qui tient les rênes de ce club de Guédiawaye. Ce qu’on va poursuivre, c’est uniquement des questions accessoires qui étaient liées à cette bataille, par rapport au nom », a dit Me Silva. Lors de sa sortie, le président de Jappo SA avait évoqué la possibilité de saisir la Cedeao. Mais de l’avis de Me Silva, cette instance n’est pas en mesure de résoudre ce conflit. « La CEDEAO n’est compétente en aucun cas dans le différend privé, surtout de nature sportive, qui oppose l’Association GFC et la société Jappo SA. Donc, s’il pense qu’il y aurait des procédures que nous ne connaissons pas et que la CEDEAO serait habilitée, il n’a qu’à y aller. Mais en tout, le droit que nous connaissons ici au Sénégal est que cette instance n’est pas si compétente pour ces questions. Nous ne craignons aucune procédure en ce sens. La plus haute juridiction en matière sportive s’est prononcée. Il n’y a pas une autre au-dessus de celle-ci », a-t-il conclu.
Le footballeur international gabonais Pierre-Emerick Aubameyang vient de se payer une Lamborghini en or. Faire de son rêve une réalité est réalisable quand l’on a de l’argent. Et c’est le cas de l’international gabonais Pierre-Emerick Aubameyang.
Il est allé au-delà d’un simple rêve. Il a prouvé qu’il aime de grandes choses. En effet, l’attaquant d’Arsenal vient de transformer sa voiture de marque Lamborghini Aventador, qu’il a payé il y a quelques années en une Lamborghini en or . Il l’a enveloppé d’or fondu. Afin de le personnaliser définitivement, Aubameyang a fait inscrire sur le véhicule les initiales de son nom « PEA ».
Cette transformation lui aurait valu une somme de 1,5 millions d’euros, soit plus de 983 millions de francs CFA. Par ailleurs, cette somme ne fait guère peur à un joueur qui est à près de 215 000 euros, soit un coût de 139 millions de francs CFA, comme salaire brut par semaine.
"NOUS NE SOMMES PAS EN GUERRE AVEC LES MUSÉES FRANÇAIS"
Alors qu’un rapport remis au président Macron préconise la restitution d’objets à leurs pays d’origine, des responsables culturels africains, dont : la Béninoise Marie-Cécile Zinsou, le Sénégalais Abdou Latif Coulibaly, entre autres, réagissent
Le Monde Afrique |
Roxana Azimi |
Publication 24/11/2018
Le rapport que les universitaires Felwine Sarr et Bénédicte Savoye remettent, vendredi 23 novembre, au président français, Emmanuel Macron, préconise une restitution sans conditions aux Etats africains qui en feraient la demande, d’objets pillés ou acquis à vil prix durant la période coloniale, soit quelque 46 000 objets détenus dans les collections publiques. Avant même d’être rendu public, le document a été torpillé par certains critiques qui redoutent de voir soudain les musées français vidés de leurs collections.
«Arrêtons les exagérations. Ce n’est pas parce qu’on pose la question de la restitution que les camions sont déjà devant le Quai Branly pour tout récupérer, ironise la Franco-Béninoise Marie-Cécile Zinsou, qui dirige le musée du même nom à Ouidah. Les Français doivent arrêter de regarder la question uniquement sous leur angle, ils doivent voir ce que cela peut changer pour l’Afrique. Récupérer, ce n’est pas juste avoir une porte, deux masques et un trône, mais retrouver une dignité ! »
« Collection fantôme »
Directrice depuis 2006 du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, à Abidjan, Silvie Memel Kassi préfère dépassionner le débat. Son musée fondé en 1949 a été pillé, rappelle-t-elle, dans les fracas de la guerre civile en 2011. Quelque 121 objets manquent à l’appel, une « collection fantôme » à laquelle l’institution rend hommage par un manifeste publié jeudi avec un objectif : protéger le patrimoine et refuser que les trésors nationaux ne tombent dans l’oubli. «Le trafic illicite et la corruption ont aussi existé dans nos rangs », soupire-t-elle. Et de poursuivre :
«Il ne faut pas que les demandes de restitution se fassent dans un esprit jusqu’au-boutiste. La Côte d’Ivoire est modérée sur la question. »
Pour elle, les choses doivent être réglées sans précipitation ni hystérie :
« Il faut voir ce qui est parti en bonne et due forme et ce qui ne l’a pas été.On me dit que si on procède de la sorte, les musées ne donneront que ce qu’ils veulent donner. Mais sommes-nous réellement en mesure de savoir ce qui a fait l’objet de pillages et ce qui a été donné ou acheté ? Sur quelle base allons-nous faire le travail de tri ? Il faut être réaliste, mener un travail collégial de coopération et de partenariat avec les musées français. Nous ne sommes pas en guerre avec eux.On estime que des dispositions doivent être prises pour que certains objets reviennent, mais on salue l’effort de la France de les avoir conservés. Quoi qu’on dise, ces objets ont aujourd’hui une double nationalité.»
Ancien directeur du Musée national du Mali, Samuel Sidibé se veut également tempéré :
«Le rapport a effectué un travail gigantesque, mais nous ne sommes qu’au début du débat. Il ne faut pas le crisper, car autrement on tombera dans la même situation que la restitution par les Britanniques des frises du Parthénon à la Grèce, qui est au point mort. La vraie question pour moi est moins celle de la propriété de ce patrimoine que de sa visibilité en Afrique. »
Des musées en piteux état
Ministre de la culture du Sénégal, Abdou Latif Coulibaly est plus radical :
«La restitution est logique et normale.Les détenteurs des objets pris sans consentement n’en sont pas les propriétaires légitimes. Le Sénégal est prêt à accueillir ces objets ! »
Le pays inaugurera le 6 décembre, à Dakar, le Musée des civilisations noires, qui, selon Abdou Latif Coulibaly, ne sera «ni ethnographique, ni chromatique». Pour son coup d’envoi, l’institution compte sur une cinquantaine de prêts du musée du Quai Branly, du Muséum d’histoire naturelle du Havre et des Invalides. Si cet établissement de 14 000 m2 correspond apparemment aux normes internationales de conservation, beaucoup de musées africains sont toutefois dans un piteux état. Mais, pour Abdou Latif Coulibaly, « la question matérielle est une fausse question » :
« Ce qui compte, c’est l’engagement politique ! Au Sénégal, nous avons des experts et nous en formerons d’autres. »
« Bien sûr, les Etats africains doivent être responsables, mais cela ne regarde pas les Français, qui ne doivent pas mettre de conditions à la restitution, renchérit Marie-Cécile Zinsou. On ne peut pas nous dire : “On ne vous rendra que si vous êtes à même de vous en occuper” ! La restitution poussera les Etats à créer des musées et à les rendre accessibles. »
Car la jeunesse africaine ne demande qu’à se réapproprier ce passé dont elle a été coupée. L’exposition du trésor royal de Béhanzin à la Fondation Zinsou, en 2006, a attiré 275 000 visiteurs en trois mois. Et le Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, qui, en 2006, ne comptait que 8 000 usagers par an, principalement occidentaux, affiche depuis sa réouverture, en 2017, plus de 100 000 visiteurs, pour moitié des locaux.
L'UA EN PROIE AU HARCÈLEMENT SEXUEL
Les auteurs de harcèlement sexuel profitent de leur position hiérarchique pour exploiter « les employés à contrat déterminé, les bénévoles et les stagiaires », en faisant aux jeunes femmes « des promesses crédibles de contrats »
L'Union Africaine a reconnu que « des incidents de harcèlement sexuel existent au sein de la Commission », selon les conclusions d'un comité chargé d'une enquête interne après des accusations parvenues par lettre anonyme.
« Le comité est arrivé à la conclusion que le harcèlement sexuel est pratiqué » au sein de l’institution, selon un communiqué de l’Union Africaine publié le 22 novembre.
« Les éléments de preuve présentés laissent penser que cette forme de harcèlement est pratiquée par des responsables à l’encontre d’employées de sexe féminin placées sous leurs ordres, notamment, mais pas exclusivement, lors de missions à caractère officiel à l’extérieur du lieu de travail », selon le communiqué, qui regrette l’absence d’une politique de lutte contre ces agissements.
44 cas de harcèlement sexuel présumé
Les auteurs de harcèlement sexuel profitent de leur position hiérarchique pour exploiter « les employés à contrat déterminé, les bénévoles et les stagiaires », en faisant aux jeunes femmes « des promesses crédibles de contrats ».
Dans son communiqué, l’UA fait part de son intention de « renforcer sa politique de tolérance zéro » et d’instituer une « politique globale de lutte contre le harcèlement sexuel qui protège les victimes et punisse sévèrement les auteurs », sans donner de calendrier précis pour sa mise en place. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, devrait prochainement mettre sur place un autre comité, chargé d’enquêter sur 44 cas de harcèlement sexuel présumé.
NOUR EDDINE SAIL APPELLE A L’IMPLICATION DES ETATS
En marge des Rencontres internationales cinématographiques de Dakar (Recidak), un colloque dont le thème est sur «Cinéma et développement», s’est tenu hier, vendredi 23 novembre. Dans sa communication, l’ancien directeur du Centre cinématographique marocain, Nour Eddine Sail a passé en revue le mal du cinéma africain. Des maux qui ont pour noms : manques de financement, de salles et de productions et qui font que le «cinéma africain n’existe pas».
C’est un véritable diagnostic du cinéma africain que l’’ancien directeur du Centre cinématographique marocain, Nour Eddine Sail a fait hier, vendredi 23 novembre. Lui qui avait l’honneur de présenter la leçon inaugurale du Colloque sur le thème «Cinéma et développement» des Rencontres cinématographiques internationales de Dakar (Recidak) soutient que le «cinéma africain n’existe pas encore».
Et pour cause selon Nour Eddine Sail, « si l’on prend ce que le cinéma africain représente au niveau mondial, c’est des chiffres complexes». «On parlera du cinéma africain que lorsqu’on arrivera à produire 40 à 50 films par an et cela n’a eu lieu en Afrique qu’en Egypte», a-t-il tenu à préciser. L’ancien directeur du Centre cinématographique du Maroc est d’avis que «le train du cinéma était très loin quand nous avons commencé à produire».
Toutefois, Nour Eddine Sail pense que la tendance peut se renverser. «Tout est possible et rien ne sera en Afrique aujourd’hui avec 60 ans de retard si les Etats ne s’impliquent pas directement ou financièrement dans la cinématographie. C’est un investissement dans l’avenir», dit-il. Il ajoute : «ça va être encore un nouveau départ si on regarde la masse devant l’enjeu réel du cinéma mondial, on se dit est-ce que ça vaut le coup de démarrer».
Et pour cela, Nour Eddine Sail, «il faut une décision de financement et c’est l’Etat seul qui peut le faire et ce n’est pas avec un 1 ou 2 milliards qu’on règle le problème mais c’est avec plus».
COUP DUR POUR MANCHESTER CITY: BENJAMIN MENDY ABSENT « 10 à 12 SEMAINES »
En conférence de presse, l'entraîneur de Manchester City a annoncé que le Français devrait manquer près de trois mois de compétition après son opération au genou gauche. Il sera de retour en 2019.
Déjà absent en septembre à cause d'un physique récalcitrant, Benjamin Mendy va de nouveau manquer plusieurs semaines de compétition avec Manchester City après son opération au genou gauche. « Il sera absent 10 à 12 semaines », a annoncé Pep Guardiola en conférence de presse ce vendredi. Le latéral gauche français ne devrait par conséquent pas être de retour avant février 2019.
Par ailleurs, à la veille du match contre West Ham (samedi, 16h00), l'entraîneur catalan a indiqué que Bernardo Silva avait déclaré forfait, mais que sa blessure n'était « pas très importante ». Kevin de Bruyne (genou) est, lui, toujours absent.
LES EPOUSES DES INCULPES N’EXCLUENT PAS UN SUICIDE COLLECTIF
Les épouses des inculpés dans l’affaire dite du double meurtre de Medinatoul Salam, entrent dans la danse. Elles menacent elles aussi de procéder à un suicide collectif si leurs époux venaient à mettre leur menace à exécution. Par la même occasion, elles s’étonnent de la longue détention (six ans) sans jugement mais aussi et surtout de l’argument avancé par le département de la justice pour expliquer.
Les familles des huit (8) «Thiantacounes» co-inculpés avec Cheikh Béthio Thioune, leur guide, bénéficiant d’une liberté provisoire, dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam, en 2012 ont des positions mitigées sur leurs comportements dans les liens de la détention et sur leur intention de procéder à un suicide collectif.
Pour rappel, deux Thiantacounes ont perdu la vie des suites d’une bagarre collective et de leur enterrement «vivant» selon des sources médicales à l’époque. En effet, ces inculpés non encore jugés veulent en finir avec la longue détention. Ils ont déployé un plan d’actions pour réclamer leur procès. Ils ont d’abord proféré des menaces de grève de la faim avant les mettre en œuvre.
C’est ainsi qu’il a été décidé de les entendre au Tribunal de Grande Instance de Mbour où des garanties leur ont été données sur la tenue de leur procès non encore fixé.
Mais depuis, d’autres faits ont suivi. Si deux d’entre eux ont tenté d’ingurgiter des produits toxiques pour se suicider, un autre a tenté de s’immoler par le feu.
Jusque-là, le pire a été évité. Ils ont passé à la vitesse supérieure pour annoncer la probabilité d’un suicide collectif, s’ils ne sont pas jugés dans les meilleurs délais.
Entre la frilosité et la peur de s’afficher sur une question pendante en justice et la détermination de tout faire pour savoir sur la suite à donner dans l’affaire du double meurtre de Barra Sow et de Babacar Diagne, des réactions sont recueillies au sein des familles.
Leurs épouses ont, en grande partie selon des témoignages recueillis, adopté cette attitude solidaire comme solution. Du reste, elles s’impatientent depuis plusieurs mois voire des années et attendent le sort réservé à leur époux à l’issue du procès.
Ces épouses n’excluent pas de s’engager dans un suicide collectif au cas où leurs époux passent à l’acte. Selon elles, il est temps d’arrêter les promesses de l’oubli car, à chaque fois que le jugement est annoncé, certaines pressions ou lobbies finissent pour intervenir pour retarder ou reporter le procès. Leur position est réconfortée par des défenseurs des Droits de l’homme dénonçant la longue détention de leurs maris et exigeant la tenue du procès.
Dans cette situation, Adama Kébé, le père de l’un des inculpés interrogé s’en remet à la volonté divine et met une note discordante rejetant toute action suicidaire.
Pour lui, cela ne vaut pas la peine d’intenter à leur vie. Très résolu, il pense pouvoir parler à son fils pour le dissuader. Affaire à suivre…
BETHIO EN LP, 6 ANS SANS PROCES, DES DROITS DE L’HOMMISTES S’INDIGNENT
Affaire du double meurtre de Medinatoul Salam
Maïmouna DIA, et Mariema DIEDHIOU |
Publication 24/11/2018
Les coaccusés de Cheikh Bethio Thioune détenus à la prison de Thiès depuis 2012 dans le cadre du double meurtre de Medinatoul Salam, attendent toujours leur jugement. D’ailleurs, ils menacent même de se suicider si les autorités judiciaires n’organisent pas leur procès.
Six ans après le meurtre de Médinatoul Salam, les coaccusés de Cheikh Bethio Thioune sont toujours en détention. A cause de cette affaire, Cheikh Béthio Thioune et 15 Thiantacounes avaient été inculpés et placés sous mandat de dépôt en 2012 pour les meurtres de Bara Sow et Ababacar Diagne, deux disciples du marabout. Les crimes avaient eu lieu au domicile du guide religieux à Keur Samba Laobé à Médinatoul Salam. Une année après, en 2013, le guide des Thiantacounes pour des raisons de santé, et quelques autres mis en cause, ont bénéficié d’une liberté provisoire, alors les huit autres croupissent en prison depuis plus de six ans. Ces Thiantacounes sont poursuivis pour "association de malfaiteurs, recel de cadavre, inhumation sans autorisation, non dénonciation de crime et meurtre et actes de barbarie".
Par une lettre adressée à l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED), ce 20 novembre 2018, huit d’entre eux menacent de se suicider pour réclamer un jugement et dénoncer leurs difficiles conditions de détention. Leur détention suscite plusieurs réflexions de la part de la société civile ainsi que les organisations pour la défense des droits de l’homme.
Dans un communiqué de presse rendu public ce 12 novembre 2018, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et Amnesty International, avaient appelé l’Etat du Sénégal «à juger sans délai toutes les personnes poursuivies dans le cadre de l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam».
AMADOU ALY KANE, AVOCAT ET MEMBRE DE LA (RADDHO) : «L’autorité ne peut pas mettre des gens en prison et ne pas les juger»
Joint hier, vendredi 23 novembre, au téléphone par la rédaction, Me Amadou Aly Kane, estime que la détention provisoire des disciples de Cheikh Béthio, poursuivis dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Medina Salam à Mbour ne se justifie pas.
L’affaire des Thiantacounes de Médinatoul Salam n’a pas encore connu sont épilogue. Arrêtés depuis 2012, pour meurtre supposé de deux de leurs condisciples, des talibés de Cheikh Béthio sont toujours en attente de leur jugement. Interrogé sur la question, l’avocat et défenseur des droits humains, Me Amadou Aly Kane affirme qu’«il y’a des principes en droit, par lesquels toute personne qui est recherchée en responsabilité pénale, doit être jugée dans les délais raisonnables».
L’avocat ajoute que le non jugement de ces personnes constitue une violation de ces principes, d’autant plus que l’enquête est bouclée. «Chacun a le droit d’être jugé, et d’être entendu par un avocat en tenant compte des difficultés de l’affaire». Pour lui, il n’ya pas de difficultés qui devraient constituer une entrave à leur jugement car ce ne sont des problèmes de collecte, des preuves et peut-être l’arrestation des mises en cause qui pourraient justifier une telle lenteur.
Selon lui, rien ne justifie que cette affaire reste en l’état où elle est actuellement. S’agissant de la justification que le ministre de la justice, Ismaila Madior Fall a donnée pour le non jugement de ces Thiantacounes, le défenseur des droits de l’homme, bat en brèche l’argumentaire. «Le tribunal de grande instance de Mbour est installé», dit-il. Pour le cas de Cheikh Béthio qui est en liberté provisoire, Me Kane estime que «les autorités auraient pu mettre tout le monde en liberté provisoire pour faire bonne mesure et attendre tous, le temps qu’ils voudront pour les juger». Il insiste sur le fait que «l’autorité ne peut pas mettre des gens en prison et ne pas les juger». En revanche, «pour les menaces de suicide que les Thiantacounes ont proférées, il souligne que c’est à l’administration pénitentiaire de prendre toutes les dispositions pour ne pas que l’irréparable se produise. Car dit-il, c’est à «elle de veiller sur leur sécurité ».
SÉCURISATION DES ÉLECTIONS AU SÉNÉGAL
La plateforme opérationnelle mise en place par Me Mame Adama Guèye lance ses travaux, ce 24 novembre 2018
La Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections procédera au lancement de ses travaux samedi à partir de 9h à City Business sur la VDN, à Dakar, annonce un communiqué reçu à l’APS.
La Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections est une initiative du président du mouvement "Sénégal Bou Bess" (opposition), Me Mame Adama Guèye.
Il s’est dit prêt à "faire le sacrifice" de sa candidature à la prochaine présidentielle pour "sécuriser" le processus électoral et permettre aux citoyens d’élire un président de la République "dans le cadre d’un scrutin transparent".
Dans cette perspective, il a rencontré de nombreux candidats déclarés à la présidentielle de février.
Selon le communiqué, la plateforme "constitue une occasion majeure de sauver notre démocratie en sauvegardant le droit de vote pour tous les citoyens à travers un processus transparent garantissant la traduction correcte de l’expression du suffrage des citoyens".