«Je n’ai jamais cessé de dénoncer ce qui se passe au niveau de la Langue de Barbarie. On a une menace directe sur plus de 100 000 personnes. C’est encore symptomatique de la gouvernance sous Macky Sall. Et le phénomène du changement climatique est devenu un phénomène mondialisé. Donc il ne sert à rien de dire que nous ne le savions pas alors que c’est sûr qu’à chaque année, il va prendre de l’amplitude», a déclaré l’ancien maire de Saint-Louis, Cheikh Bamba Dièye, en marge de la réunion des députés du groupe parlementaire Liberté et Démocratie jeudi au siège de Bokk Gis Gis.
Il ne prononçait sur la houle dangereuse qui a touché plus de 100 maisons à Saint-Louis.
«Si nous ne faisons rien, les années qui vont venir, c’est par centaines que nous allons ramasser les gens», prédit-il avant d’ajouter : «La question est de savoir comment est-ce qu’au Sénégal nous sommes capables de nous endetter à hauteur de 1500 milliards de francs Cfa pour 45 kilomètres d’un Train Express régional alors que nous avons besoins de 100 milliards de francs Cfa pour sauver 100 000 personnes ?». «Ce qui se passe est monstrueux et nous n’avons pas des hommes qu’il faut là où il faut. Ce qui intéresse le régime c’est de faire des investissements monstrueux sans intérêts où ils pourront siphonner de l’argent publique et nourrir une horde de transhumants qui ne servent à rien», regrette Cheikh Bamba Dièye.
ROBERT SAGNA ANNONCE DES ASSISES «DE L’UNITE» DU MFDC
Recherche de la paix en Casamance
Jean Diatta (Correspondant permanent Ziguinchor) |
Publication 23/11/2018
Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) va tenir des assises en vue de restaurer l’unité en son sein et préparer l’ouverture de négociations avec l’Etat. L’information a été donnée par Robert Sagna le président du Groupe de Réflexion pour la Recherche de la paix en Casamance (GRPC) qui informe que toutes les différentes factions du mouvement, excepté le camp de Salif Sadio, sont actuellement prêtes à prendre part à ces assises pour ramener l’unité au sein de leur mouvement, miné par des guerres de tendances depuis plus d’une dizaine d’années.
Robert Sagna assure même que cette unité est déjà effective entre toutes les autres factions du mouvement, hormis celle de Salif Sadio qui, pour le moment, reste encore réticente à toute idée d’enterrer la hache de guerre avec ses frères. L’ancien ministre d’Etat et ex-maire de Ziguinchor révèle que cette unité a été rendue possible par un travail mené, dans la plus grande discrétion, par des sages des villages de la région qui travaillent en étroite collaboration avec son groupe. ‘’Le processus de la paix est en très bonne voie. Au moment où je vous parle, les différentes factions sont en train de s’organiser pour aller vers des assises qui permettront de créer l’unité du mouvement. Cette unité est même déjà effective au sein de toutes les factions, excepté Salif Sadio qui est encore réticent à toute idée de rapprochement avec ses frères.
Des sages de différents villages de la Casamance, qui travaillent main dans la main avec notre groupe, ont été à l’origine de cette unité’’, révèle Robert Sagna qui dit cependant ne pas désespérer que ces sages parviennent à convaincre Salif Sadio et son groupe de rejoindre le camp de l’unité. ‘’Les vieux sages sont loin d’être découragés, ils continuent toujours de dialoguer avec Salif Sadio pour tenter de le convaincre d’accepter de faire la paix avec ses frères d’armes. Car, cela est un gage d’une paix durable en Casamance’’, a t-il indiqué, laissant entendre que la paix en Casamance ne peut venir que des villages.
Pour étayer sa thèse, le « M. Casamance » du président Macky Sall confie que tous les combattants se trouvant dans le maquis sont originaires de ces villages, donc chaque village à ses fils dans la rébellion. Et donc pour convaincre ces derniers à renoncer à la violence, il n’y a pas mieux placés que les sages de ces villages qui, en parlant à ces combattants, s’adressent à leurs fils. C’est ce qui justifierait l’approche de son groupe qui consiste à accompagner le travail mené par ces sages dans les différents villages de la Casamance. Robert Sagna insiste pour dire que si le chef autoproclamé de la branche armée du Mfdc persiste dans cette position de refus, les autres risquent de tenir les assises sans lui. Une éventualité qui risquerait de les isoler, lui et tous ses combattants dans le processus de paix qui est désormais irréversible, assure-t-il.
Le président du GRPC martèle que tout le monde veut et souhaite aujourd’hui qu’il y ait une paix définitive en Casamance et particulièrement au niveau de ces villages où les populations veulent bénéficier des nombreux projets de développement du président Macky Sall en Casamance. ‘’Aujourd’hui, tous les Casamançais veulent et souhaitent le retour de la paix dans la région et particulièrement dans les villages où les gens veulent tous bénéficier des projets de développement du président Macky Sall. C’est pour cette raison que les sages ne baissent pas les bras, ils s’impliquent activement à tous les niveaux pour l’avènement de cette paix’’, confie t-il. Il faut rappeler que Robert Sagna, à la tête du GRPC, travaille, dans la discrétion, depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir pour ramener la paix en Casamance. C’est grâce au travail abattu par son groupe que les soldats sénégalais faits prisonniers en 2011 par Salif Sadio ont été libérés. C’est aussi lui qui avait négocié la libération des démineurs, enlevés en 2013 par les combattants de César Atoute Badiate, le chef de la faction de Kassolol.
Y'EN A MARRE ET L'ÉTAT OPTENT POUR LA MÉDIATION
Le ministère a demandé à ENDA de déposer un recours pour permettre à Lead Afrique francophone de retrouver son agrément - Ce recours qui ne sera donc qu’une simple formalité sera normalement déposé ce vendredi
Au Sénégal, la société civile et les autorités ont donc choisi la médiation pour calmer les tensions. Depuis une semaine, le mouvement citoyen Y’en a marre accusait l’Etat de tout mettre en œuvre pour l’asphyxier. Vendredi dernier, l’agrément de l’organisation «Lead Afrique francophone», qui a été partenaire technique de Y’en a marre, était notamment retiré. Et c’est une médiation qui va visiblement permettre à cette ONG de le récupérer.
Apaiser la situation plutôt qu’attiser le feu. Difficile de savoir qui a fait le premier pas pour lancer cette médiation. Du côté de la société civile, ce sont les doyens, Alioune Tine, Sadikh Niass de la Raddho ou encore Mamadou Mignane Diouf du Forum social, qui ont activé leurs réseaux dès le week-end dernier. Ils ont obtenu mercredi soir, une fois la fête du Gamou terminée, un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour trouver une issue qui ne froisse aucune des parties.
Le protocole : le ministère a demandé à l’organisation ENDA de déposer un recours pour permettre à Lead Afrique francophone, qui dépend de cette structure internationale, de retrouver son agrément. Ce recours qui ne sera donc qu’une simple formalité sera normalement déposé ce vendredi.
La société civile a donc accepté de négocier avec l’Etat, mais sans plier. Mamadou Mignagne Diouf conclut: « les tensions politiques sont extrêmes, la voie de la sagesse est la bonne, mais que personne n’ait de doute, nous allons continuer à défendre l’espace citoyen qui est un acquis de l’histoire, de la démocratie ».
«LA MODE N’EST PAS SOUTENUE AU SENEGAL»
PALABRES AVEC… THIANE DIAGNE, STYLISTE ET CREATRICE
La styliste Thiané Diagne revient au- devant de la scène après une pause de quelques années. Elle sera, le samedi 1èr décembre au Grand Théâtre pour présenter « La nuit du boubou » qui en est à sa troisième édition. La belle dame de la boutique à l’enseigne « Thiane Diagne Jour J » s’est confiée au Témoin.
Vous allez célébrer la troisième édition de « La nuit du boubou… ». Que recoupe ce concept ?
« La nuit du boubou» magnifie déjà la culture sénégalaise. Durant les deux éditions passées, on a eu à revisiter l’histoire du Sénégal en évoquant surtout nos coutumes en matière de confection. On a aussi eu à revisiter l’histoire de certaines femmes qui se sont révélées de véritables battantes. Cette édition est particulière en ce sens que j’ai voulu mettre en scène les relations très particulières qui existent- entre le Mali et le Sénégal à travers la filière du « Thioup » qui est en pleine expansion.
Qu’est – ce qui explique le choix porté sur la Mali ?
C’est par rapport à la filière textile du « Thioup » qui est en plein développement. Dans la tradition sénégalaise, on aime toujours s’habiller en « Thioup ». C’est un tissu en bazin que l’on teint au Mali. Nos compatriotes ont une large préférence pour ces produits venus de ce pays frère. Il est vendu à travers toute l’Afrique. Cependant, il faut reconnaitre que même si ce sont les Maliennes qui le fabriquent, elles préfèrent venir au Sénégal pour y faire la confection. Ce qui veut dire que le savoir- faire sénégalais est reconnu sur le plan international. Ceci, grâce à nos brodeurs qui excellent dans ce domaine. Il y a aussi le fait que le nombre de femmes entrepreneuses, qui ont vu le jour à travers cette filière, sont très nombreuses et sont devenues des chefs d’entreprise reconnues. Je me suis alors dit qu’il fallait s’arrêter sur tout cela. Ces deux pays sont très proches et nous sommes des frères. Il fallait donc faire un focus sur cette relation étroite qui a su prospérer grâce à cette matière qui nous lie et toute cette main d’œuvre qui se déploie autour et qui constitue un véritable poids économique. Ce qui explique le choix du thème et l’honneur fait au Mali, le pays invité.
Quel sera le contenu en ce qui concerne votre collection?
Il y aura toujours un tableau traditionnel. Mais cette fois -ci, on va beaucoup plus le développer sur le Bazin et le Thioup. On a pris comme marraine, Mme Ramatoulaye Ndiaye, le ministre de la Culture du Mali. Cependant on ne l’a pas choisie parce qu’elle est juste ministre de la Culture de son pays, mais c’est surtout parce qu’elle porte super bien le boubou. Pour sa préférence aux produits africains et surtout qu’elle apprécie l’expertise sénégalaise en matière de création, elle mérite d’être la marraine de cette soirée. Cela constitue le point focal de cette présente édition. Nous en profiterons également pour le lancement d’un de mes projets sur lequel je travaille depuis deux ans…
Pouvez-vous nous parler de ce projet ?
Non, je ne peux pas vous en dire plus(Rires). Parce que dans ce cas, ce ne sera plus une surprise et j’ai décidé d’en réserver la primeur aux invités de la soirée. Toujours est-il que c’est dans l’ordre de voir dans quelle mesure je pourrais apporter ma modeste participation pour essayer d’augmenter la visibilité de la mode sénégalaise à travers le monde. Je peux juste vous concéder qu’il s’agit d’un projet qui va dans ce sens.
Quelle sera la déroulée du programme ?
D’habitude, je fais des tableaux avec une mise en scène chorégraphique pour ne pas laisser les mannequins faire l’aller- retour classique observé habituellement durant les défilés. Parce que je me dis que ce boubou est magnifique et il danse sur le corps d’une personne. C’est pourquoi je préfère faire des chorégraphies pour montrer ce côté élégant de ce boubou. Je faisais cinq plateaux, mais pour cette année, je n’en ferai que trois... Il y aura donc des tenues en Bazin, en thioup sans oublier la soie que j’affectionne tant et que tout le monde attend. Et puis, il y aura l’avant dernier tableau qui sera consacré à tout ce qui est glamour avec des tenues beaucoup plus sophistiquées.
Et au niveau de l’animation ?
En termes d’animation et de participation de stars de la musique, il y aura forcément ma sœur Viviane qui m’accompagne depuis des années. J’ai aussi choisi Djiby Dramé pour compléter le tableau car on ne peut pas inviter le Mali et ne pas leur proposer un artiste qui est proche de leur culture musicale. La styliste, Mme Maïga d’Evidence Couture, présidente de l’Association des couturières du Mali sera de la partie.
Des stylistes sénégalais seront –ils invités ?
Depuis la première édition, j’ai toujours préféré faire « La nuit du boubou » toute seule. C’est parce qu’il y a beaucoup de fashion -weeks qui regroupent tous les stylistes. Il y a Adama Paris, Collé Ardo et Emma Style entres autres qui en font régulièrement. J’ai voulu faire le contraire et organiser une nuit dédiée au boubou tous les deux ans. C’est pour me permettre de revenir sur tout le travail abattu en matière de création durant cette période de vingt -quatre mois. J’ai ainsi la latitude de présenter une centaine de tenues. C’est juste pour cette raison que je ne puisse me permettre d’inviter d’autres stylistes. Maintenant, il y a le fait que tout le monde a envie de montrer son savoir -faire avec le boubou. Peut-être qu’un jour, je vais, en dehors de « La nuit du boubou », organiser une manifestation où toutes les stylistes du Sénégal montreront leur savoir- faire dans ce vaste domaine. Parce que c’est typiquement sénégalais et chacun dispose de sa touche particulière dans ce domaine précis.
Vous souffrez aussi beaucoup de la contrefaçon …
La copie existe depuis très longtemps. Il est vrai que nous avons la Sodav et l’OAPI où on dépose tout ce qui est création. Vous entrez dans le Net et vous verrez des créations d’Yves Saint Laurent et de Christian Dior. Mais ceux qui sont vraiment intéressés vont commander au niveau de la boutique mère. On est obligé de subir, parce qu’on ne pourrait pas passer tout notre temps à poursuivre ces gens. Heureusement, il y a des clients qui nous soutiennent et qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Ces gens- là vont toujours s’approvisionner auprès de la créatrice ou du créateur originel. Nous pouvions juste nous contenter de déposer nos copies à l’OAPI. Mais il y a toute une procédure en cas de contrefaçon et on a fini par laisser faire dès lors que l’on n’y peut pratiquement rien. Ces gens ne reculent devant rien. l y a un mois, quelqu‘un a poussé le bouchon jusqu’à copier intégralement le nom « d’Emma Style » à l’enseigne de sa boutique. Nous sommes vraiment toujours confrontés à cette lancinante question de la contrefaçon. On ne fait que subir. Peut- être qu’un jour, il y aura des textes plus restrictifs et répressifs. Le mal est déjà là et rien n’est sécurisé.
Pour le budget, vous dites toujours que vous êtes rarement soutenue au Sénégal. Qu’en est- il pour cette édition ?
Très sincèrement, le budget est colossal car il tourne aux environs de cinquante à soixante millions de francs CFA. Ce n’est pas du tout petit et c’est pourquoi je ne peux pas me permettre de le faire chaque année. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai pas pu le faire en 2016. Normalement, je l’organise tous les deux ans. Cependant en 2016, j’ai déménagé ma structure et il fallait tout réorganiser. Donc je ne pouvais pas me permettre d’organiser une édition dans ces conditions. Il nous arrive également de nous endetter pour respecter ce rendez- vous.
Qu’en est – il du soutien de l’Etat ?
Je vais vous dire (Gros éclats de rire). L’Etat, c’est à la fois le ministère de la Culture, celui de l’Artisanat etc. Parfois ! Je dis bien parfois, ces ministères nous soutiennent. En 2014, le ministère de l’Artisanat m’avait remis une enveloppe dont je ne dirais pas le montant par pudeur. Je crois qu’il y avait aussi le ministère de la Femme. Bref, il y a juste quelques actions périphériques et les enveloppes ne dépassent jamais deux millions. Toutefois, j’ai l’OIF (L’Organisation Internationale de la Francophonie) qui m’accompagne depuis le début. Sincèrement, le soutien de l’OIF, personne ne l’a encore fait au Sénégal. C’est très loin de tout ce que me donne l’Etat. L’OIF accompagne des créateurs et nous avons fait des séminaires et des ateliers qu’elle organise régulièrement pour nous les stylistes. J’ai toujours crié haut et sur tous les tons que je n’ai jamais eu de sponsors. Cette année également, j’ai encore déposé au Sénégal mais le sponsor que j’ai eu, vient du Mali. Je suis partie jusqu’au Mali où le ministre de la Culture m’a mise en contact avec des partenaires. C’est grâce à ce soutien que j’ai pu décrocher un très gros sponsor qui est Getzner d’Autriche. Ce gens- là sont surbookés et ils sont off jusqu’en fin 2019. Je crois que tout cela découle de la volonté divine car chez Getzner, ils n’ont pas le temps. S’ils prennent vraiment le temps de venir et de me sponsoriser, je dis vraiment que c’est juste par la volonté de Dieu. L’autre sponsor que j’ai réussi à décrocher nous vient encore du Mali. Il s’agit de Bocar Yara. Au Sénégal je n’ai pas encore de sponsor et c’est la triste réalité.
Quelles sont les retombées de cette « Nuit du boubou » ?
Pour les retombées, sur les cent tenues, les 50 sont déjà achetées sur scène. Les Sénégalaises aiment s’habiller et c’est pratiquement sur scène qu’elles envoient des SMS pour faire des commandes. Cela nous permet de vivre et de voir venir. Si vous êtes endettés et que vous vendez la collection, vous allez juste payer les dettes. Y a aussi cette tradition établie et devenue même une exigence où il faut offrir la moitié des billets à des proches. Personne n’achète le ticket ! C’est un fait avéré. Vous offrez gratuitement la moitié des billets et c’est toujours comme ça.
QUAND ON SE PERFECTIONNE POUR ETRE A L’AISE SUR NOS TALONS
Tendances : la femme et les chaussures à très haut talons
Beaucoup de femmes succombent à la passion du haut talon. Pourtant le port d’une manière continue de ces chaussures carrées ou en aiguille ne manque pas de conséquences. Si certaines filles ou femmes balancent de gauche à droite des jambes arquées, d’autres font carrément une glissade sur les plateaux de télé, sur les podiums de défilé ou en plein milieu de la rue. Pour éviter les chutes du haut des talons, des filles se retrouvent pour se perfectionner.
Son placard est rempli de chaussures ! Et pas n’importe lesquelles. Ce sont des chaussures à hauts talons de toutes marques et de toutes les couleurs. Lala, la trentaine, cigarette à la main, nous fait découvrir sa collection de talons de plus de 50 paires. Dans ce tas, on n’y trouve pas une paire de chaussure « bodio bodio ». C’est le talon classe et coûteux. Pas une paire à moins de 20 000 Francs. Cette fille chic ne sort jamais avec moins de 10 centimètres au bout des pieds. Elle et les chaussures à hauts talons, c’est une histoire d’amour. « Du matin au soir, je suis en talons. En allant au travail, chez des amis, au restaurant. En revanche, je les change régulièrement. Elle ne porte jamais la même paire dans deux endroits différents. Je suis toujours en talons. Ça fait partie de moi. J’aime les porter ». C’est comme ça pour elle. Et pour se sentir belle, c’est la loi du plus haut possible. Sans compter les différentes couleurs qui lui « facilitent » le maquillage du visage. En plus « et comme je suis de taille moyenne et de corpulence mince, avec les hauts talons à aiguille, je me sens un peu grande, élancée». Une femme, pour cette nana habituée des boites de nuits et autres cérémonies mondaines, devait être représentée par les talons et non par sa chevelure.
Charme de femmes
Lala est loin d’être la seule femme à succomber à cette passion des talons hauts. C’est devenu un phénomène de mode qui est en passe de battre le .. pavé. Il est impossible aujourd’hui de manquer, dans les rues, les talons hauts. Très hauts. Ou très, très hauts. Les créateurs ont inventé des chaussures dont les talons dépassent parfois les 15 centimètres. Dans les rayons d’une enseigne au marché Sandaga, les rangées de chaussures à talons hauts de toutes marques soigneusement rangées sur les 12 étagères dont quatre étagères sur chaque angle de la boutique renseignent sur le genre de clientèle qui fréquente le lieu. Que ce soit des chaussures avec ou sans strass, les talons aiguilles ou carré, sautent à l’œil. Moulaye Diop, gérant de la boutique, affirme que « ses » chaussures, toute la Jet Set se les arrache. Non sans reconnaitre que ces chaussures présentent un « petit défaut ». Et parfois pas le moindre. Yacine, une cliente trouvée en train de marchander une paire de chaussures, confirme. « Elles font parfois mal. Il y en a qui sont atroces à porter. Ce sont les chaussures très étroites et très pointues. Surtout quand on a le pied un peu large et que l’on veut porter une paire à talons fins, là on tente tout simplement de se tuer parce que tout notre poids repose devant ». Mais les femmes cherchent, avec ces très hauts talons, à mettre en avant leur côté féminin. « Avec les talons, on se sent plus féminines et plus sensuelles. C’est ce qui fait notre différence avec les hommes. Ça relève notre silhouette, affine les jambes »,s’est extasiée cette accro aux hauts talons qui font autant plaisir aux femmes qu’aux hommes. Ces modèles de chaussures sont tellement en vogue que toutes les femmes en portent. Dans les véhicules de transport en commun, arrêts de bus, les baptêmes, mariages… les filles et les femmes rivalisent d’ardeur avec leurs « coquettes »
Attention, danger !
Mais marcher avec des talons de plus de cinq centimètres, pour beaucoup de femmes, c’est un challenge. Il n’est pas rare de voir un mannequin faire une glissade et tomber du podium du défilé ou sur des plateaux de télé. On se rappelle de la chute de la star américaine Beyoncé devant son public. Des glissades accidentelles pour ces stars de la scène musicale et des plateaux de télé. A côté desquelles, des filles qui ne savent pas marcher avec ce genre de chaussures. Qui, dans les rues, sont parfois huées ou indexées, parce qu’elles marchent en boitant, les jambes arquées. Et se balancent de gauche à droite. Comme des patineurs ! Les accidents avec ces chaussures sont provoqués par un manque d’équilibre à cause de l’anomalie des talons à tige non stables, les chaussures à hauts talons provoquent des gestes imprudents et peuvent créer un handicap temporaire ou définitif. Elles peuvent provoquer un mal de dos, de posture.
Par conséquent, des douleurs. Savoir bien marcher avec lestalons, c’est tout un art. Les femmes assument et se perfectionnent. Dans un grand immeuble à Dakar, des filles s’y retrouvent discrètement pour apprendre à marcher avec ce genre de chaussures. Elles sont des étudiantes en maitrise et en formation, des stagiaires, des coiffeuses professionnelles mais qui restent encore des « bleues » en hauts talons.
L’une d’elles, voisine de chambre, explique. « Il y a une amie qui vient de France. Elle nous aide beaucoup sur le secret du port de chaussures à très hauts talons. Ce qui va nous empêcher de croiser les jambes ou de balancer sur les côtés. Elle nous dit toujours que la meilleure façon de marcher sur les talons, c’est de mettre un pied devant l’autre », a-t-elle tenté de réciter la leçon sur le secret du port de chaussures à talon aiguille très haute. « Dans le milieu professionnel, on nous demande d’être en talons. C’est infernal. Je suis en stage et je veux vraiment apprendre à être à l’aise dans mes talons. » Ce qui constitue pour elle une obligation professionnelle mais qui peut lui faire tomber de haut comme toute autre femme. Notamment sur le plan sanitaire.
VIDEO
"NOS CANTINES NE SERONT PAS RASÉES"
EXCLUSIF SENEPLUS - Les commerçants de la gare de Petersen sont vent debout contre la destruction manu militari de leurs lieux commerce
Boubacar Badji et Sadikh Sall |
Publication 23/11/2018
Les commerçants de la gare de Petersen sont très remontés contre les autorités qui ont voulu raser leurs cantines sans les avertir. Pape Diop, porte parole du jour déclare : ‘’nous ne laisserons personnes raser nos cantines sans explication et des garanties claires".
Voir la vidéo.
«LA BCEAO NE SOUTIENT PAS LE DEVELOPPEMENT DE NOS PAYS»
Mamadou Mbaye, ingénieur financier, parlant du gap de financement de nos économies et des moyens d’y remédier
Les banques centrales en Afrique, notamment la Bceao dans la zone Uemoa, ne soutiennent pas le développement économique de nos Etats. C’est la forte conviction de l’ingénieur financier Mamadou Mbaye. Ce dernier estime qu’un pays comme le Sénégal souffre d’un gap de financement. Entre autres pointées du doigt, « les banques centrales qui ont un rôle prépondérant à jouer. On a tendance à les oublier. Elles doivent soutenir le développement plutôt que le contraindre » estime-t-il.
L’économie sénégalaise est handicapée par un gap de financement et 2000 à 5000 milliards d’investissement global par an sont nécessaires pour atteindre un objectif de croissance de 7 % à l’horizon 2025, puis 10 % par an jusqu’en 2030 à l’exemple des USA qui investissent 22 % de leur PNB, de Singapour 27 % ou de la Chine 45 %. Cette théorisation a été faite par l’ingénieur financier Mamadou Mbaye lors d’une rencontre avec des journalistes économiques. L’auteur des propos est par ailleurs directeur exécutif du FONSIS, chargé de Levée de Fonds, Energie et Mines.
A l’en croire, pour combler ce gap de financement, il est nécessaire d’initier des projets via un fonds d’investissements stratégiques qui apporte des ressources en pré-développement et noue des partenariats de co-investissement avec le secteur privé, « rôle moteur de l’investissement capital ». Cela inclut des investissements dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, du transport, de la distribution d’eau, du traitement des déchets, de l’industrie, des ressources naturelles… etc. Il doit s’agir pour l’essentiel des projets « green field » à structurer, financer et réaliser souligne l’ingénieur financier. Mais attention, prévient Mamadou Mbaye, « du fait des contraintes budgétaires de l’Etat, ces montants ne peuvent pas venir des comptes publics mais des investisseurs privés bancaires et institutionnels. Ceci ne s’est pas encore concrétisé dans les faits à cause du profil de risque de ce type d’investissement, de la situation en termes de rating (notation, Ndlr) de nos économies et de la situation de liquidité des banques commerciales. Utiliser l’argent public pour améliorer les conditions de mobilisation de l’investissement privé est une approche appelée « Blended Finance » qui cherche à utiliser les fonds publics pour attirer l’argent privé ».
L’ingénieur financier n’a pas manqué dans cette situation de dénoncer le comportement de la Bceao au sein de la zone Uemoa. Il explique que « la croissance soutenue, au-delà de 6% ces cinq dernières années, politique fiscale conservatrice avec un rating S/P B+ qui est l’un des meilleurs de la zone. Les économies de la zone Uemoa développent les secteurs privés nationaux à l’exemple des économies développées. L’Afrique intéresse les investisseurs internationaux. Malheureusement, la Bceao maintient une politique de liquidités restrictive, efficace pour limiter l’inflation mais qui va à l’encontre du trend du « quantitative easing » observé pour les grandes économies depuis 2008. Or, le système bancaire local est en manque de liquidités. Les règles de refinancement demeurent restrictives. Beaucoup de banques sont sous pression, contraintes de miser sur une gestion de trésorerie à court terme. Or, les banques centrales ont un rôle prépondérant à jouer. On a tendance à les oublier. Elles doivent soutenir le développement plutôt que le contraindre » estime Mamadou Mbaye
Trois leviers pour combler le gap de financement de nos économies
Mamadou Mbaye préconise un système de financement à trois parties pour combler le gap de financement. Il s’agit d’abord d’initier le projet avec le secteur privé via un fonds d’investissements stratégiques comme le FONSIS qui apporte des ressources en pré développement et noue des partenariats de co-investissement avec le secteur privé, rôle moteur de l’investissement en capital (IC). Ensuite, de mobiliser le financement pour assurer la construction avec des garanties potentielles. Les banques commerciales sont les meilleurs agents économiques pour prendre le risque de construction. Enfin, le financement des projets opérationnels dé-risqués : Fonds de dette long terme à investir par les investisseurs institutionnels non bancaires (assureurs, caisses de retraite, investisseurs de long terme).
VIDEO
ILS VEULENT NOUS METTRE EN MAL AVEC LES SÉNÉGALAIS
EXCLUSIF SENEPLUS - Fadel Barro voit derrière la suspension de Lead Afrique Francophone, un prétexte de l'Etat pour déstabiliser Y'en a marre aux yeux de l'opinion
Boubacar Badji et Alioune G Sall |
Publication 23/11/2018
‘’Si l’Etat du Sénégal avait arrêté de financer ou d’accompagner des associations on aurait compris sa décision de nous priver de financements’’, déclare Fadel Barro du mouvement Y’en a marre pour dénoncer la suspension de l’agrément de l’ONG Enda Lead.
LES PRIÈRES DE NIASSE
Réélection de Macky - «Implorons le Ciel pour qu’il ait un second mandat !»
Moustapha Niasse tient beaucoup à la réélection du Président Sall. Le leader de l’Afp a demandé hier, à Pikine, aux «sages» de Benno bokk yaakaar d’implorer Dieu pour que leur candidat puisse être réélu.
Les «sages» de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), regroupant des imams, des délégués de quartier, entre autres, venus des 16 communes, ont pris d’assaut l’hôtel de ville de Pikine hier. Avec le président de l’Assemblée nationale, ils ont solennellement investi Macky Sall à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Moustapha Niasse, reçu par le maire Abdoulaye Thimbo dit : «Ce sont des vieux, des imams, des délégués de quartier et des vieilles femmes qui se sont réunis ici. Alors, implorons le ciel pour que Macky Sall puisse avoir un deuxième mandat !» Après quoi, lui-même a aussitôt tendu les mains pour dire en wolof : «Vous, le Bon Dieu, nous sollicitons de Vous un deuxième mandat pour notre candidat, le Président Macky Sall. Vous nous aviez donné la victoire en 2012. Cette fois encore, nous sollicitons de Vous la force de le réélire aux prochaines élections. Amine !»
Pour le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès, le bilan de Macky Sall prouve à suffisance qu’il mérite que les Sénégalais lui renouvellent leur confiance. Et aux «sages» de Bby, il dit : «Celui que nous avons décidé de soutenir et d’accompagner a déjà administré depuis 2012 la preuve de sa vision, de son ambition pour notre pays, la pertinence des choix des modèles de développement dans tous les secteurs de la vie nationale et il jouit d’une crédibilité reconnue en Afrique et dans le monde. C’est avec cette compétence et cette rigueur que ce bilan a été réalisé. Il est palpable, il est visible et il est convaincant. C’est la raison pour laquelle nous avons pris la décision, tous ensemble, de l’investir au nom de tous les membres de Conseil de sages de la coalition Benno bokk yaakaar.» Bref, pour Niasse, ce bilan «parle de lui-même» et sa victoire serait «salutaire pour l’avenir de notre pays».
8 MEMBRES DE BËSS DU NIAKK EXCLUS
«Absentéisme» au Conseil municipal de Thilogne
DJIBY DEM - CORRESPONDANT |
Publication 23/11/2018
Le Conseil municipal de Thilogne a pris la décision d’exclure huit conseillers élus sous la bannière de la coalition Bëss du niakk pour absentéisme.
Le Conseil municipal de Thilogne va devoir compter désormais avec un effectif de 38 conseillers au lieu des 46 issus des Locales de 2014. En effet, 8 élus de Bëss du niakk ont été exclus pour absentéisme. Le Conseil dit avoir noté de «nombreuses absences non justifiées» qui ont occasionné plusieurs renvois des sessions municipales. C’est ainsi que des élus ont proposé de joindre aux deux points de l’ordre du jour (Vote et adoption du compte administratif 2017, Débat d’orientation budgétaire 2019) un amendement sur la situation des conseillers absentéistes. Après quoi, la procédure a été enclenchée pour amener le Conseil à se prononcer sur leur exclusion. Le maire Youssouph Dia, dit Sidy Kawory, pour sa part, a indiqué avoir servi des sommations aux conseillers absentéistes qui seraient restés de marbre. Il a ainsi fait appel au collège électoral. Sur les 46 conseillers, 29 étaient absents à cette réunion. Seuls 17 dont 14 présences physiques et 3 procurations ont approuvé cette décision.
Contacté par Le Quotidien, Mamadou Elimane Kane, tête de liste départementale de Bëss du niakk lors des élections locales de 2014, a apporté sa version des faits. Selon lui, l’édile de Thilogne ne leur a toujours pas notifié cette décision qui a pourtant été affichée à la mairie. A l’en croire, elle est «purement politique» et prouve à suffisance la volonté du maire, responsable de l’Apr, «d’imposer son diktat». D’après M. Kane, leurs divergences avec le maire sont nées de leur demande à l’endroit de ce dernier de présenter les comptes administratifs de 2015 et 2016. Et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase serait la campagne de parrainage. Selon le camarade de Serigne Mansour Sy Djamil, «les responsables de l’Apr de Thilogne n’ont pas pu enregistrer un fort taux de signatures comparé à plusieurs autres communes du département de Matam».