Les hommes du commissaire Thierno Diop du commissariat de Golf Sud ont démantelé un vaste réseau de trafic de faux billets en dollars le jour du Gamou. Le montant du butin est estimé à 14 millions de francs CFA. Les faussaires ont été mis aux arrêts et seront présentés au juge.
D’après le commissaire Thierno Diop, il s’agit d’un groupe de personnes qui s’adonnent à la circulation frauduleuse de faux billets de dollars dans la localité.
C’est suite à un appel anonyme téléphonique d’un boutiquier qui a mis la puce à l’oreille du commissaire d’une personne qui est passée devant le boutiquier avec une liasse en billets de dollars suspects. «C’est le lundi 19 vers le coups de 14 heures, suite à un appel téléphonique anonyme d’un personne employée dans une boutique établie aux Parcelles Assainies faisant état d’une réception de 700 dollars susceptibles d’être falsifiés remis par le sieur M.D», a fait savoir le commissaire Diop.
Et de poursuivre pour expliquer le mode opératoire mis en place pour chopper le malfrat. «Nous avons donné des instructions à nos éléments de brigade de recherche de se rendre sur les lieux aux fins d’interpeller le sieur M.D âgé seulement de 18 ans et domicilié à Cambérène», a laissé entendre le commissaire qui indique ce dernier a été cuisiné par les éléments pour lui soutirer d’autres informations sur la provenance des billets. «Ce dernier a déclaré avoir été mandaté à la boutique par le sieur T.G résidant dans le même quartier». «L’enquête approfondie a permis d’arrêter tour à tour 6 autres personnes de nationalités sénégalaises, dont une femme, âgées entre 18 et 50 ans», confie-t-il.
Revenant sur la somme, le commissaire estime qu’il s’agit de 26.000 dollars qui ont été saisis par la police soit une équivalence de 14 millions de francs Cfa. Les personnes arrêtées ont été toutes placées en garde à vue et le Parquet aussi a été informé, confie le commissaire Diop qui associe, dans ses remerciements, la police pour leur «collaboration franche». «Nous remercions les populations pour leur collaboration qui nous a permis d’arrêter le réseau des faussaires et nous les exhortons d’être plus vigilantes», a conclu le commissaire Thierno Diop qui a fait face a la presse dans les locaux du commissariat de Golf Sud.
200 EXPERTS POUR REVALORISER L’AGRICULTURE FAMILIALE
L’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) appuyée par d’autres organisations paysannes et ses partenaires, va tenir un forum sur les exploitations familiales la semaine prochaine. L’objectif de la rencontre qui réunira prés de 200 experts, est de revisiter l’importance de l’agriculture familiale.
L’initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et d’autres organisations paysannes tiennent, à Dakar un colloque sur les exploitations familiales. Avec pour thème, «l’avenir des exploitations familiales d’Afrique de l’ouest dans une économie mondialisée», la rencontre se tiendra du 27 au 29 novembre prochain. Le choix du thème est motivé selon le secrétaire exécutif de l’Ipar, Cheikh Oumar Ba, par la place importante qu’occupent les exploitations familiales dans les sociétés.
Pour lui, les exploitations familiales ont besoin d’être sécurisées afin de mieux accroitre la résilience contre les effets dévastateurs des changements climatiques. Il ajoute, par ailleurs, que l’agriculture familiale a besoin d’être sécurisée afin d’accroitre la résilience contre les effets des changements climatiques. Mieux, cette forme d’agriculture peut constituer une réponse adéquate à la demande d’emploi des jeunes, a confié Cheikh Oumar Ba. Les exploitations familiales contribuent aussi à la transformation et l’industrialisation, ajoute-t-il. La présidente du conseil d’administration de l’Ipar, Aminata Niane, a soutenu que le colloque sera une occasion pour revisiter l’importance des exploitations familiales.
A signaler que cette rencontre de l’Ipar tenue dans le cadre de la célébration des 10 ans d’existence de la structure, sera une occasion pour les organisations paysannes impliquées dans l’organisation de l’évènement de rendre hommage à un des leurs. Il s’agit de l’ancien directeur de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), Jacques Faye. Cheikh Oumar Ba, trouve qu’il y’a un intérêt de revisiter la pensée de l’homme car, il a contribué à la création d’un espace de dialogue et de concertation pour les agriculteurs.
Le coordonnateur de la Cellule d’appui du Conseil national de coopération et de concertation des ruraux (Cncr), Maurice Dia, pense qu’il est nécessaire de revisiter l’œuvre de Jacques Faye, à cause de la place qu’il a réussi à donner à l’agriculteur dans la société. Environ 200 participants sont attendus au colloque. Ils viendront de plusieurs pays africains mais aussi de la Suisse et de la France. L’objectif de la rencontre est aussi d’arriver à un agenda de la recherche afin de pouvoir formuler des recommandations pour les décideurs politiques, a indiqué Cheikh Oumar Ba.
UNE AUTRE TECHNIQUE DE SPOLIATION DES TERRES
Défrichement dans le département de Medina Yero Foulah
Le défrichement consiste à mettre fin à la destination forestière d'un terrain, en détruisant son état boisé pour l’exploitation agricole. Au début les années 90, un important mouvement de population est noté. Fuyant l’appauvrissement des sols du centre, des compatriotes sont venus défricher à volonté et créer des villages pour produire. Le phénomène se poursuit timidement encore avec l’accroissement démographique, la mécanisation de l’agriculture, la promotion de l’agriculture, impose une recherche perpétuelle d’espace. Beaucoup de prétendants préfèrent, comme jadis, utiliser le droit de la hache pour avoir des terres loin des règles édictées pour y accéder. La lourdeur des procédures d’acquisition normale de parcelle agricole booste la méthode ancestrale. Coup d’œil sur un terrain de plus en plus rétrécit.nt-elles défrichées chaque année dans le département de Médina Yéro Foulah ? Difficile de trouver des statistiques précises. Toutefois, ce qui reste vrai et vérifiable, c’est qu’on défriche en sourdine chaque jour pour plus d’espace de production. De Darou Pakathiar, à Médina Manda, en passant par Keur Diobéne et autres, il est devenu difficile voire impossible de trouver un seul mètre carré de disponible. D’autant plus que de Bourroucoo à Saré Guéladio en passant par Ndorna Koulibto et Badion Suudwelly, l’espace est agressé dans la plus grande indifférence. Ici, on joue au plus malin. Faut même être malheureux pour se faire interpeller par les services forestiers. On déboise en toute discrétion pour agrandir la surface cultivable. Mama S. D., habitant d’un petit village de la commune de Fafacourou explique comment, il a fait pour avoir aujourd’hui un champ d’une dizaine d’hectares.
«Faudra me montrer un seul responsable qui possède d’une autorisation de défrichement. Il faut se débrouiller comme nos aïeux pour avoir un champ. L’espace est devenu très exiguë. Chaque jour, j’essaye d’augmenter quelques mètres et c’est simple. Cette terre n’est pas à vendre mais plutôt à exploiter pour vivre. Les services de répression ne sont intéressés que par les petites combines avec les coupeurs de bois. Rarement, nous sommes interpellés en dehors de ceux qui viennent défricher plusieurs dizaines par an», confie-t-il pour expliquer son modus operandi. A Médina Yéro Foulah, la course vers l’espace est marquée depuis plusieurs années par l’arrivée de compatriotes venus du centre. Ils viennent à la recherche de terre pour l’agriculture. Des agriculteurs qui ont fui les terres appauvries du Ndoucoumane ou salées du Sine pour retrouver le sourire dans cette zone frontalière avec la Gambie. Venus avec leur tradition culturale, ils ont défriché plusieurs centaines d’hectares, au début des années 90, en complicité avec les autorités administratives de l’époque. Des villages sont créés parfois à l’intérieur des forêts classées. Darou Pakaha, Médina Manda, Keur Diobéne...
LES RECRIMINATIONS DES ELEVEURS LOCAUX N’Y FERONT RIEN
La forêt jadis touffue, presque impénétrable, a fini de devenir une clairière du fait de l’action de l’homme. Les coupeurs de bois pour le trafic transfrontalier sont venus secoués les «exilés agricoles». Parfois, les jeunes de ces nouveaux villages ou qui viennent d’arriver sont enrôlés dans ces actions illégales mais plus rentables que la production agricole.
Le reste de la forêt est agressé de toute part à n’importe quelle heure. Si beaucoup de voix se lèvent pour dénoncer l’exploitation abusive du bois, la course a l’espace ne semble préoccupé que certains initiés. Il y a suffisamment de terres cultivables encore ; sans détruire les espaces classés. Mais avec cette course folle due à une plus grande mécanisation de l’agriculture, les risques sont encore là.
L’espace étant encore le même pour le bétail. Modus operandi est le même. Ou presque ! C’est à dire, laisser faire pour augmenter la production tant que c’est dans la zone de terroir loin du domaine classé.
Aujourd’hui, de plus en plus les populations prennent conscience de cette course à l’espace. Les élus locaux avec certains chefs de villages n’hésitent plus à faciliter les choses en «vendant» des espaces dans la plus grande discrétion. Des fonctionnaires et autres paysans du Dimanche se bousculent dans les clairières surtout les villages de la commune de Bignaarabé plus proches de Kolda commune. La recherche de vergers ou autres fermes pour faire de l’élevage. Rares sont les cas enregistrés au service forestier pour défrichement. Avec souvent des lenteurs à démoraliser plus d’un, pour cette année, une source nous signale que cinq (5) demandes n’ont pas encore été traitées. Le problème de la spoliation des terres de Pakour fait que le gouverneur veut lui-même présider la commission.
Les demandes remontées par le préfet attendent. Il y a quelques demandes notamment pour des fermes des agences comme Anida dans le Soulabaly et aussi certains chefs religieux pilotés par des Talibés avertis. Les services forestiers refusent de s’exprimer sur la question. Le nouveau code forestier adopté sans grand débat renforce la méfiance et aide ainsi les adeptes du défrichement clandestin. Les lenteurs font l’affaire des clandestins. Et nombreux sont ceux qui croient qu’il y a encore de l’espace pour cultiver mais en tenant compte des éleveurs autochtones qui ont toujours préservé ces espaces pour leurs pâturages. Et les défrichements clandestins, qui ne prennent pas compte des réalités notamment la position des marres et autres prairies propices aux bétails depuis des lustres ouvrent la voix aux conflits éleveurs agriculteurs.
LES ETUDIANTS DANS LA RUE, HIER
Fermeture des restaurants de l’université de Thiès
Dans la rue hier, jeudi 22 novembre, les étudiants de l’université de Thiès réclament l’ouverture des restaurants.
Ils ont faim et ils le disent haut et fort. Les étudiants de l’université de Thiès ont battu le macadam hier, jeudi 22 novembre, pour fustiger la fermeture des restaurants de l’Université de Thiès (Ut). Une dette de plus d’un milliard FCfa que l’Etat du Sénégal a contracté auprès des repreneurs est la principale motivation de la sortie des étudiants.
En effet, ces derniers, dans le désarroi depuis le 20 novembre, date de la fermeture, n’hésitent plus à user des moyens pour mettre quelques choses dans leurs ventres. Autrement dit : les restaurants de l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT), de la Voie de contournement Nord (Vcn), de l’ISPAR, de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA), et l’Hôtel du rail, qui servent de la nourriture aux 5.000 étudiants de l’UT ne fonctionnent plus depuis deux jours,
Pour alerter les autorités sur leur «faim», les étudiants sous l’encadrement des forces de l’ordre, ont pris départ à l’intersection de la route de leur université pour rallier le monument du chemin de fer et boucler la marche de protestation sur l’avenue Caen.
Ce sont 5000 étudiants de l’Ut qui sont obligés de faire avec les moyens du bord pour s’alimenter. Fatigués de cette situation, ils invitent l’Etat à honorer ses engagements auprès des repreneurs. Les étudiants n’excluent pas d’intensifier la lutte si rien n’est fait dans les prochains jours.
Tout comme l’université de Thiès, le campus social de Dakar est confronté moyennement au même problème. L’ouverture des restaurants à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est faite de manière progressive.
Le directeur du COUD Cheikh Omar Anne avait, rappelle-t-on, annoncé l’ouverture effective de tous les autres restaurants universitaires après le Gamou.
DEPUTES DE L’OPPOSITION ET NON-INSCRITS INTERPELLENT NIASSE
Application du règlement intérieur et budget de l’assemblée
Les députés de l’opposition et les parlementaires non-inscrits demandent des comptes au président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse. En conférence de presse organisée hier, jeudi 22 novembre 2018, au siège de «Bokk Gis Gis», ils ont dénoncé avec vigueur le refus de l’application du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, tout en exigeant du président Moustapha Niasse de clarifier l’utilisation faite du budget de la représentation parlementaire.
En conférence de presse organisée hier, jeudi 22 novembre 2018, les députés du groupe parlementaire Liberté et Démocratie et les non-inscrits ont demandé des comptes au président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, notamment sur les dysfonctionnements notés dans l’application du règlement intérieur et par suite dans l’exécution du budget.
Pour le député libéral Toussaint Manga, porte-parole du groupe parlementaire de l’opposition, «aucun député ne peut dire quel a été le budget de l’Assemblée nationale ». Pour autant, a-t-il fait savoir en rapport avec le respect du règlement intérieur de la représentation parlementaire, « Nous exigeons que Moustapha Niasse nous dise où va cet argent ». Comme à son habitude, Toussaint Manga n’a pas aussi manqué de tacler le président de l'Assemblée nationale : « Moustapha Niasse veut diriger selon ses humeurs et les convictions de Macky Sall », en violant constamment le règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
Dans la foulée, se référant à une lettre adressée à Niasse, le président du groupe parlementaire de l’opposition, Sérigne Cheikh Mbacké Bara Dolly, s’est voulu docte à l’endroit du patron de l’hémicycle. «Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et le Code de transparence dans la gestion des finances publiques vous confèrent des responsabilités importantes et graves », a-t-il dit avant d’arguer : « L’article 18 alinéa 6 dispose que « Ils (les questeurs) préparent sous la direction du président et en accord avec le bureau, le budget de l’Assemblée nationale qu’ils rapportent devant la Commission de l’économie générale et des finances, du plan et de la coopération économique». Qui plus est, a-t-il précisé, « L’article 31 vous oblige à fournir, à la fin de chaque trimestre, un rapport écrit portant notamment l’état des crédits et la situation des dépenses engagées à la commission de contrôle et de comptabilité qui est habilitée à prendre connaissance de tous les documents comptables correspondants ».
Et Sérigne Cheikh Mbacké d’interpeller le président Niasse : «Votre réponse a surpris plus d’un et a été sans ambages. Vous dites que vous refusez de vous soumettre à ces dispositions de notre règlement intérieur que vous n’appliquerez pas parce que n’ayant jamais été appliquées ». Le député non-inscrit Cheikh Bamba Dièye n’a pas été moins mordant dans la critique. Aussi a-t-il exigé de l’Assemblée nationale à se conformer à la loi, par un respect strict de son règlement intérieur.
LES POPULATIONS INVITÉES À COOPÉRER AVEC LES FORCES DE SÉCURITÉ
Saint-Louis, 22 nov (APS) - Le Haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, le général de division Cheikh Sène, a invité jeudi à Saint-Louis les populations à coopérer avec les forces de défense et de sécurité pour relever le défi sécuritaire.
Face au vol de bétail, au terrorisme et autres actes délictuels, la gendarmerie nationale s’est fixée comme objectif de "combattre ces maux, de défendre l’autorité de l’Etat, la protection des citoyens, afin de sécuriser tout le pays", a-t-il dit.
Le général Fall s’exprimait lors de la cérémonie de réception des bâtiments devant abriter les locaux et casernes de l’état-major de la compagnie de gendarmerie de la région de Saint-Louis.
La cérémonie s’est déroulée en présence de l’adjoint au gouverneur en charge du développement, Khadim Hann, du maire de la ville, Mansour Faye et des autorités coutumières.
’’Les éléments de la gendarmerie sont proches des populations, participent à la sécurité des personnes et des biens et s’investissent également à la traque des délinquants et malfaiteurs partout sur l’étendue du territoire’’, a-t-il fait remarquer.
Selon lui, les militaires, les gendarmes et les policiers "travaillent en parfaite synergie pour garantir la quiétude et la tranquillité du pays face au mal".
Il a souligné que l’inauguration de l’état-major de la gendarmerie de la zone nord entre dans le cadre de l’axe 2 de sa vision, rappelant qu’il s’était engagé dès sa prise de fonction à "améliorer les infrastructures et bâtiments vétustes, pour une modernisation totale de l’image de la gendarmerie à travers ses locaux".
Les forces de sécurité doivent travailler dans des locaux et casernes "opérationnels pour remplir leur mission correctement dans un cadre acceptable avec la valorisation des conditions de travail des gendarme", a-t-il insisté.
Le haut commandant de la gendarmerie nationale a aussi évoqué la vision politique du chef de l’Etat qui "porte une attention particulière aux conditions de travail des forces de défense et de sécurité pour qu’elles puissent assurer la sécurité de tout le peuple sénégalais".
Pour sa part, le maire Mansour Faye a déclaré que la réalisation d’un état-major moderne de la gendarmerie au niveau de la région nord permettra de rassurer les citoyens.
Il a demandé aux populations de faire confiance à la gendarmerie, à l’armée et à la police dont la ’’mission sacrée’’ est d’assurer la sécurité de l’Etat, des citoyens et de l’intégrité du territoire national.