Ousmane Sonko envisage une alliance avec le PDS dans le cadre de la présidentielle 2019, sachant que la participation du candidat du partit libéral est incertaine voire hypothétique. Mais à y voir de près, ce rapprochement n'est pas le fruit du hasard. Dans beaucoup du discours de Ousmane Sonko, l'on retrouve des éléments similaires dans les différentes prises de parole du leaders du Pastef. Pour s'en rendre compte suivez la mouture des propose de ces différents hommes politiques.
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COMMENT SONKO PORTE LES IDÉES DE SONKO
L'alliance qui se dessine entre le PDS et le leader de Pastef résulte d'une stratégie de longue date, savamment orchestrée par ce dernier
Ousmane Sonko envisage une alliance avec le PDS dans le cadre de la présidentielle 2019, sachant que la participation du candidat du partit libéral est incertaine voire hypothétique. Mais à y voir de près, ce rapprochement n'est pas le fruit du hasard. Dans beaucoup du discours de Ousmane Sonko, l'on retrouve des éléments similaires dans les différentes prises de parole du leaders du Pastef. Pour s'en rendre compte suivez la mouture des propose de ces différents hommes politiques.
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"MON PÈRE M'A BEAUCOUP AIDÉ"
L’artiste international Akon se confie sur son père, à qui il va rendre hommage à travers un événement, les 15 et 16 décembre prochain au King Fahd Palace et Lac Rose
L’artiste international Akon était à la rédaction d’igfm.sn ce lundi 21 novembre 2018 pour le lancement de son évènement où l’artiste rend hommage à son père les 15 et 16 décembre 2018, au King Fahd Palace et Lac Rose.
Il a décidé de rendre hommage à son père parce qu’il l’a beaucoup épaulé quand il le fallait. « Donc, je me suis dit qu’il était temps que je lui rends hommage et aller dans son Daara au Lac Rose rencontré ces personnes avec qui il est depuis 25 ans », explique l’artiste.
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L'AVOCAT DE L'ÉTAT REJETTE LE RAPPORT DE L'ONU
Pour William Bourdon, le droit d'appel n'est pas un droit absolu - Il estime par ailleurs que le Comité des droits de l'homme de l'ONU a commis une erreur d'appréciation sur la question procédurale de l'affaire Karim Wade
Me William Bourdon, avocat de l'Etat du Sénégal devant la CREI est en déphasage avec les recommandations du comité des droits de l'homme de l'ONU, sur l'affaire Karim Wade. Celui qui se présente comme grand défenseur du multilatéralisme, a déclaré que le droit d'appel n'est en aucun cas, un absolu. Et que de ce fait, les droits de l'ancien ministre n'ont été violés. William Bourdon est au micro de France 24.
"LE SUCCÈS DE LA RECHERCHE DÉPEND DES CHOIX POLITIQUES"
Enseignant et chercheur sénégalais, Cheikh Mbow est lauréat cette année du prix Danida Alumni pour avoir « contribué considérablement à une transformation positive dans son pays d'origine » - Il s'est confié au Point Afrique - ENTRETIEN
Le Point Afrique |
Marie Lechapelays |
Publication 22/11/2018
Universitaire ayant enseigné pendant 13 ans à l'université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar comme maître de conférences, Cheikh Mbow a ensuite codirigé des travaux sur les changements climatiques au Kenya. Grâce à des bourses successives, il a ensuite pu faire de la recherche au Danemark et au Canada. Installé aujourd'hui à Washington DC où il dirige l'entreprise Start, il négocie des programmes avec les institutions fédérales américaines pour soutenir des activités de recherche en Afrique et en Asie. C'est son rayonnement là-bas qui en a fait le lauréat 2018 du prix Danida Alumni qui lui a été décerné à Copenhague, au Danemark. Une raison suffisante pour souhaiter partager avec lui sa vision de la recherche en Afrique.
Le Point Afrique : Quel est l'état de la recherche en Afrique ?
Cheikh Mbow : Numériquement, il y a de grands progrès. La masse de chercheurs africains ne cesse d'augmenter. Par exemple, il y a une trentaine d'années, seuls quelques chercheurs travaillaient dans mon domaine, la géomatique (science qui consiste à faciliter l'acquisition, le traitement et la diffusion des données sur le territoire, grâce aux technologies de mesures de la terre et aux technologies de l'information, NDLR). Aujourd'hui, il y en a des milliers. Ensuite, qualitativement, un fossé s'est creusé entre des pays comme l'Afrique du Sud, le Rwanda, le Maroc, qui abritent d'excellentes universités, et d'autres comme la Sierra Leone que j'ai visitée, où les conditions de travail des chercheurs laissent vraiment à désirer.
En 2017, le Sénégal était 32e sur 44 pays africains en termes d'innovation et de recherche, selon le African Capacity Index (l'indice de la capacité africaine). Quels sont les freins à l'avancée de la recherche au Sénégal ?
Le plus gros problème, c'est le manque de financement. Je n'ai jamais eu une seule aide de l'État pour équiper mon laboratoire pendant mes 13 années d'enseignement à l'UCAD. Quand j'ai demandé 3 000 euros pour acheter un logiciel dernier cri de traitement des images satellitaires, le doyen de l'université m'a répondu : « C'est tout ce que je peux donner à votre département pour l'année. » Cela signifiait de se priver de l'essence pour emmener les étudiants faire des études de terrain, de l'Internet haut débit, etc. Donc, je suis allé quémander une licence en Europe. Ce logiciel a été installé sur une station et les étudiants faisaient la queue pour y avoir accès. Ce ne sont pas des conditions pour faire de la recherche de haut niveau.
L'État dépense moins de 1 % de son PIB dans la recherche et développement. Pourquoi ?
L'État n'a pas conscience de l'importance de la recherche pour le développement du pays. J'ai voyagé dans les Dragons asiatiques, en Corée du Sud, au Japon, en Malaisie, tous investissent énormément dans la recherche, car ils ont compris que c'était un facteur de transformation et d'innovation pour leur société. Ici, les hommes politiques pensent trop à court terme, dans une logique électoraliste. Or, la recherche est une question de long terme. C'est un manque de vision de la délaisser, car l'investissement dans la recherche n'est jamais stérile, il est toujours avant-gardiste.
L'autre cause est que les hommes politiques se méfient des chercheurs, et ce, depuis la décolonisation. Ce sont bien des intellectuels comme Léopold Sédar Senghor qui ont mené la fronde pour acquérir l'indépendance. Mais, sitôt au pouvoir, Senghor a donné du fil à retordre à Cheikh Anta Diop, l'un de nos plus grands savants. Celui-ci n'a jamais pu prospérer, car il était capable de s'opposer aux idées du président.
Les pays du Nord sont-ils un passage obligé pour les scientifiques africains ?
Tous les chercheurs de mon âge sont allés en France. Pour réussir à garder nos chercheurs en Afrique, il faudrait un programme « Sud-Sud » qui permettrait la collaboration entre les universités africaines, et cela, c'est l'Union africaine qui peut le créer. Ce serait vraiment bénéfique, car l'enseignement en Europe ne correspond pas aux réalités de l'Afrique. Nos premiers ingénieurs agronomes étaient excellents pour les sols tempérés, car ils l'avaient appris en Europe, mais ils ne connaissaient rien aux sols tropicaux. C'est donc plus difficile de revenir travailler dans son pays d'origine.
Quelles sont les dernières avancées scientifiques africaines qui donnent de l'espoir ?
La recherche médicale me donne de l'espoir. Mais la recherche n'a de signification que lorsqu'elle mène à une innovation. Et une innovation est toujours une agrégation de découvertes. Il y a énormément de découvertes dans les thèses soutenues dans les universités africaines, mais aucune institution n'est chargée de les valoriser, comme cela existe en France. Donc, pour l'instant, on n'a pas produit de machine révolutionnaire. Je compte sur la prochaine génération d'hommes politiques pour être capable de comprendre que dépenser des milliards de FCFA dans la recherche est aussi crucial que de mettre cette somme dans un autre secteur du développement. Le succès de la recherche dépend des choix politiques. Pour l'instant, ils n'ont pas été bons.
FUMEE EPES AU GOUVERNEMENT
Polémique sur la dette due aux universités privées - Amadou Ba et Mary Teuw pas d’accord sur les chiffres – L’Université de Thiès à l’arrêt pour une créance d’un milliard
Les deux ministres du gouvernement concernés par la question de la créance due aux Etablissements supérieurs privés ne s’accordent pas sur les montants dus, ni non plus sur le nombre d’étudiants concernés. Un audit de l’Igf devrait les mettre d’accord… s’ils parviennent à s’entendre sur les termes de référence. Ce qui n’est pas donné.
La question des arriérés de paiement dus aux Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) pourrit fortement la vie du gouvernement. Mais on se rend de plus en plus compte qu’elle pourrit encore plus fortement la vie au sein du gouvernement. Et rend encore plus problématique la cohabitation entre le ministre de l’Economie, des finances et du plan, et son collègue de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation technologique. La pomme de discorde entre les responsables des deux départements se situe sur le point de savoir quel montant devrait être payé à quel établissement privé, et pour quel nombre d’étudiants.
L’Igf actionnée
Il y a deux semaines environ, le 7 novembre dernier, le ministre délégué, chargé du Budget, M. Birima Mangara, notifiait à M. Mary Teuw Niane, le transfert de 3 milliards de francs Cfa, destinés «au paiement partiel des créances sur l’Etat des établissements supérieurs d’enseignement privé».
Dans le même courrier, M. Mangara réitérait une proposition faite déjà en février dernier par le ministre Amadou Ba, d’auditer par l’Inspection générale des finances (Igf), des créances de ces universités privées. En son temps, Amadou Ba indiquait : «Au terme de cette mission, la dette dûment certifiée sera prise en charge à travers un réaménagement budgétaire que je soumettrai à la validation du chef du gouvernement et l’approbation de Monsieur le président de la République.»
Plus de 38 milliards payés depuis 2013
Différentes sources, corroborées par les services du ministère de l’Enseignement supérieur, établissent le montant des arriérés à 16 milliards de Cfa environ. Dans les termes de référence préparés par la Direction générale du Budget en vue de l’audit proposé, il est noté : «Au titre de la gestion 2018, en plus de la dotation initiale d’un montant de 5 milliards 120 millions de Cfa, une majoration des crédits à hauteur de 3 milliards de Cfa a été opérée dans le cadre de la Loi de finance rectificative (Lfr) pour l’année 2018, soit un montant global de 8 milliards 120 millions de Francs Cfa.» Il spécifie par ailleurs qu’«à partir de 2014, une enveloppe annuelle de 5 milliards est allouée… Au titre de la gestion 2017, un réaménagement par décret d’avance avait majoré l’inscription initiale de 4 milliards, ce qui avait porté la dotation finale à 9 milliards».
Le document souligne que «depuis 2013, un montant total de 35 milliards 707 millions 482 mille 500 francs Cfa a été inscrit et mobilisé à hauteur de 31 milliards 707 millions 482 mille 500 francs Cfa, soit un taux d’exécution de 89%». Ainsi, rien que pour l’année en cours, c’est plus de 11,1 milliards de Cfa qui auraient été budgétisés, à en croire la Direction générale du Budget, dont plus de 8,1 milliards auraient effectivement été mobilisés, en attendant les 3 milliards qui sont en cours de l’être depuis le 7 novembre dernier. Ce qui signifierait, selon les Tdr d’audit, que «depuis la mise en œuvre de la politique d’orientation des étudiants dans les établissements supérieurs privés, une enveloppe globale de 38 milliards 707 millions 482 mille 500 francs Cfa serait dégagée par l’Etat au titre des subventions accordées audits établissements».
Les services de Amadou Ba ne comprennent pas que «malgré tous ces efforts de l’Etat, les Etablissements d’enseignement supérieur privés continuent à réclamer des arriérés de paiement».
Désaccord sur les chiffres
D’où le besoin d’audit, qui serait «une mission de certification de service fait ou de constatation des droits des créanciers éventuels, en vue d’en évaluer le montant mis à la charge de l’Etat», avant de procéder à son épurement.
Malheureusement, les choses ne semblent pas aussi faciles. D’abord, essentiellement du fait que les services des deux départements ne s’accordent pas sur les chiffres.
Ainsi, dans sa réponse à Birima Mangara, datée du 9 novembre dernier, le ministre Mary Teuw Niane indique être parfaitement en phase avec la proposition d’audit de la dette des Epes, et disposé à y coopérer, avec ses services. Il conteste néanmoins certains chiffres contenus dans les Tdr proposés. Ainsi, pour le Mesri, «les 4 milliards du décret d’avance n*2017-2196 du 28 novembre 2017 m’ont effectivement été notifiés, mais ces ressources qui avaient fait l’objet d’un engagement par mes services n’ont jamais été mobilisées ni reportées dans le budget 2018 du Mesri. Ainsi, la dotation budgétaire est restée à 5 milliards de Cfa, ce qui ne correspondant pas aux 9 milliards indiqués dans les Tdr».
Autre point de friction, «l’enveloppe globale mobilisée pour le paiement des créances depuis le début de ce programme de placement des étudiants dans les Epes, s’élève à 31 milliards 571 millions 438 mille 167 francs Cfa, contrairement aux 38 milliards 707 millions 842 mille 500 francs Cfa mentionnés dans le Tdr».
Le ministre va terminer ce point en soulignant que «les fonds jusqu’ici mobilisés ont servi à payer le cumul des dettes de 2013 à 2017, dues aux Epes, car le budget consacré au programme de placement n’a jamais été indexé au nombre d’étudiants inscrits pendant chaque année académique, comme je l’ai toujours proposé». Et il souhaitera une rencontre tripartite, entre ses services, ceux de Peytavin et des représentants des Epes, pour se mettre d’accord sur les modalités de rééchelonnement, à l’issue de l’audit. Sans doute, pour permettre aux étudiants concernés de pouvoir reprendre les cours.
Car en vérité, cette bataille des chiffres entre les deux ministères ne devrait pas faire oublier que derrière tous ces montants et ces nombres, il s’agit de la vie de plusieurs jeunes gens, et du devenir de ce pays. Ce qui veut dire que l’audit en question devrait se faire le plus rapidement possible, tenir compte de tous les paramètres, et tenter de régler une fois pour toutes cette question épineuse.
Le Président Macky Sall invite le secteur privé national à jouer un rôle prioritaire dans l’exécution de la 2e phase du Plan Sénégal émergent (Pse).
Le chef de l’Etat est revenu hier en Conseil des ministres sur «le renforcement de la place du secteur privé national dans l’élaboration finale et l’exécution de la Phase II du Pse et les performances significatives de notre économie en termes de croissance, de relance de plusieurs secteurs productifs et de création importante d’emplois décents». Ainsi rapporte le porte-parole du gouvernement, dans le communiqué du conseil, Macky Sall a demandé à ses collaborateurs de «consolider le dialogue stratégique et constructif avec le secteur privé national».
Ainsi, note le document, «en perspective du Groupe consultatif prévu le 17 décembre 2018 à Paris, le président de la République invite le secteur privé national à s’approprier, plus que par le passé, la vision du renouveau industriel et productif en œuvre et à jouer un rôle prioritaire dans l’exécution de la phase II du Pse.
A ce titre, le chef de l’Etat demande au gouvernement de parachever le cadre juridique et institutionnel des Partenariats publics-privés adoptés en 2014».
Le Président Sall exhorte aussi «le gouvernement à accélérer le processus d’installation des entreprises dans les zones économiques spéciales ainsi que le déploiement du plan de convergence opérationnelle des instruments d’encadrement et de financement de l’Etat afin de renforcer la place primordiale du secteur privé national dans l’exécution des nouveaux projets».
Le Premier ministre, selon le communiqué, a reçu des instructions afin de «finaliser, avant fin décembre 2018, la nouvelle doctrine de gouvernance de la commande publique axée autour de la consolidation de la transparence, de l’impartialité, de la subsidiarité, de l’efficacité et de l’efficience».
Tarifs de l’électricité harmonisés à partir du 1er décembre
S’agissant de l’accès équitable à l’électricité de toutes les populations, «le chef de l’Etat rappelle son choix de faire ‘’l’électricité pour tous, à un moindre coût’’, un axe majeur de sa politique d’équité sociale et territoriale et se félicite de l’application de l’harmonisation intégrale, à partir du 1er décembre 2018, des tarifs de l’électricité de la Senelec et des sociétés concessionnaires d’électrification rurale.
Ainsi, le président de la République demande au gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Programme national d’électrification en synergie avec les actions majeures du Pudc, du Puma et celles attendues du Second compact du Mcc».
Le Prix Abdoulaye Fadiga pour la promotion de la recherche économique, édition 2018, a été décerné hier au Togolais Gammadigbé Vigninou. Doctorant à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université de Lomé, M. Vigninou est l’auteur de l’article intitulé : «Survie des banques de l’Uemoa : les nouvelles exigences de fonds propres sont-elles pertinentes ?» La cérémonie de remise du prix a pour cadre le siège de la Bceao.
L’identité du lauréat de la 6e édition du Prix Abdoulaye Fadiga pour la promotion de la recherche économique a été dévoilée hier. Il s’agit du doctorant à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université de Lomé, Gammadigbé Vigninou. De nationalité togolaise, M. Vigninou a présenté une étude intitulée : «Survie des banques de l’Uemoa : les nouvelles exigences de fonds propres sont-elles pertinentes ?»
Cet article, explique Pr Adama Diaw, président du comité de lecture du prix, par ailleurs membre du jury, «analyse le rôle des fonds propres réglementaires dans la survie des banques de l’Uemoa afin d’en déduire la pertinence des nouvelles normes bâloises entrées en vigueur le 1er janvier 2018». Mieux, souligne l’universitaire, l’étude «traite d’un thème d’actualité et la problématique apparaît claire et pertinente. La revue de la littérature est adaptée et satisfaisante». Examinant la méthodologie utilisée, M. Diaw relève qu’elle «est novatrice, bien présentée et justifiée».
Et, selon lui, «les enseignements et recommandations issus des résultats de l’étude sont clairs et confirment l’importance que doivent accorder les autorités monétaires et bancaires aux avantages d’une bonne capitalisation. Les conclusions de l’article indiquent principalement que les fonds propres jouent un rôle important dans la survie des banques de l’Uemoa, en réduisant de manière significative leur probabilité de faillite. Ces fonds propres disposent d’une capacité prédictive de difficultés bancaires sur un horizon temporel allant de 1 à 3 ans. Ainsi, une hausse du ratio des fonds propres de 1% se traduit par une baisse de probabilité de faillite des banques de l’Union située entre 2,16% et 2,73%».
Au total, précise Pr Diaw, «l’étude plaide pour une meilleure gestion des institutions bancaires relativement au pilotage des fonds propres et à la prise de risque. Il s’agit d’une contribution pertinente et de portée significative, qui rend compte d’un travail sérieux et de très bonne facture».
Quant au Prix d’encouragement, il a été attribué à Aboudou Ouattara, de nationalité ivoirienne, enseignant-chercheur au Centre africain d’études supérieures en Gestion (Cesag) au Sénégal, à Kouamé Désiré Kanga, de nationalité ivoirienne, enseignant-chercheur à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea) en Côte d’Ivoire et à Ruben Barnabas Djoubenou, de nationalité béninoise, ingénieur statisticien économiste au Cabinet du Conseiller spécial du Premier ministre du Sénégal et à l’Institut des futurs africains (Ifa). Ces trois lauréats sont co-auteurs de l’article intitulé : «Hétérogénéité des économies de la Cedeao : quel défi pour une politique monétaire commune ?»
Une étude qui, d’après Pr Diaw, «aborde la question de l’optimalité de la politique monétaire en union monétaire en examinant de façon prospective les conditions d’une plus grande efficacité d’une politique commune à l’échelle de la Cedeao. A cette fin, l’article analyse la réaction des pays de la Cedeao à un choc commun de politique monétaire en tenant compte de l’hétérogénéité de leurs économies».
Et comme récompense, le lauréat du Prix Abdoulaye Fadiga empochera une somme de dix millions de francs Cfa plus une attestation de réussite. Et pour les élus du Prix d’encouragement, ils encaisseront chacun une somme de cinq millions de francs Cfa plus une attestation de réussite.
Conformément aux engagement de la Bceao, ces lauréats devraient «pouvoir solliciter la Banque pour obtenir une bourse leur permettant de terminer leurs recherches et un séjour pendant deux ans à la Banque au cas où ils souhaiteraient aller un peu plus loin dans leur connaissance de l’institution d’émission».
Pour rappel, «cette 6e édition a été lancée le 31 juillet 2017 et la date limite de réception des candidatures avait été fixée au 31 juillet 2018. A cette date, 37 articles ont été reçus. Ces articles, préalablement mis sous anonymat, ont fait l’objet d’évaluation par un Comité de présélection, le 25 septembre 2018. A l’issue des travaux dudit Comité, 9 articles ont été retenus et soumis à l’attention des membres du Comité de lecture».
Le Comité de lecture du Prix Abdoulaye Fadiga a pour rôle d’examiner la valeur scientifique des articles qui lui sont soumis suivant quatre critères clés, à savoir la pertinence de la problématique, la qualité de la revue de la littérature, la robustesse de la méthodologie et la rigueur de l’analyse des résultats. C’est sur la base de ces critères ainsi que la contribution des articles à la réflexion sur les problèmes économiques auxquels sont confrontés les Etats membres de l’Uemoa, que les membres du Jury ont fait le choix des deux articles qui ont été primés, note le président du Comité de lecture.
Décerné tous les deux ans, le Prix Abdoulaye Fadiga vise à promouvoir et à renforcer la recherche économique dans l’espace Uemoa. Ainsi, soutiennent les autorités de la Bceao, «il devrait favoriser l’émergence de travaux de recherche de qualité sur la formulation et la mise en œuvre de politiques économiques pertinentes pour le développement desdits Etats ainsi que la prise en charge, par les milieux scientifiques nationaux et internationaux, des questions relatives à une meilleure connaissance des économies de l’Union… ».
«Donner au Prix Abdoulaye Fadiga une dimension africaine»
Le Gouverneur de la Bceao a annoncé hier de nouvelles initiatives qui devraient permettre d’élargir le champ de la recherche économique. Tiémoko Meyliet Koné veut étendre le Prix Abdoulaye Fadiga à toute l’Afrique. «Nous espérons aussi pouvoir dans les prochaines années, donner à ce prix une autre dimension dans le cadre d’une fondation qui porterait son nom (du Gouverneur Fadiga)», a déclaré hier l’autorité de l’institution d’émission, à l’occasion de la cérémonie de remise de la 6e édition du prix, qui a été institué pour honorer la mémoire du premier gouverneur africain de la Bceao. L’édition 2018 a coïncidé avec la commémoration du trentième anniversaire de son décès.
La Bceao obtient la norme de sécurité de données
La cabinet Lmps, un groupe marocain spécialisé dans les métiers de la sécurité de l’information, de la conformité et de la gestion des risques, a profité de la cérémonie de remise du Prix Abdoulaye Fadiga, qui a eu lieu hier dans les locaux de l’institution d’émission, pour remettre au Gouverneur, Tiémoko Meyliet Koné, un certificat de conformité à la norme Pci dss.
Cette distinction découle, selon les collaborateurs de Koné, d’un audit qui a été effectué à travers le système d’information de la banque et à l’issue duquel le périmètre des données des porteurs de cartes bancaires du système d’information de la Bceao a été jugé conforme à la norme de sécurité de l’industrie des cartes de paiement (Payment card industry data security standard ou Pci dss) pour une durée d’un an, à compter du mois d’avril 2018.
«L’ETAT DOIT TROUVER UNE SOLUTION, MALGRE SES DIFFICULTES FINANCIERES»
L’Unapes sur le paiement de la créance due aux Epes
L’aveu du ministre de l’Economie, des finances et du plan reconnaissant que le Sénégal fait face à des problèmes de trésorerie, inquiète les parents d’élèves et étudiants au moment où les milliers d’étudiants orientés dans les instituts privés d’enseignement supérieur sont dans la rue parce que cesdits établissements qui les accueillent ne sont pas rentrés dans leurs fonds. Le président de l’Union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapes) estime que l’Etat peut et doit trouver une solution à ce problème, malgré les difficultés financières auxquelles il est confronté.
Selon Abdoulaye Fané, les prévisions ayant été faites c’est de l’argent qui devait être dans les caisses depuis longtemps. D’autant plus que c’est l’Etat qui a décidé à travers le ministère de l’Enseignement supérieur du nombre d’étudiants qui seront orientés dans le privé. «Cette question est une surpriorité et l’Etat doit trouver une solution au plus vite. Il y va même de la crédibilité du ministère de l’Economie et des finances, puisque c’est lui qui dégage ces montants. Même si l’Etat a des difficultés financières, il doit régler ce problème parce qu’au-delà des conséquences pour les étudiants, ce serait une catastrophe que les instituts privés mettent la clé sous le paillasson parce que l’Etat ne les a pas payés», a-t-il fait savoir.
Le président de l’Unapes, qui invite l’Etat à s’acquitter de cette dette, estime qu’il doit prendre ses responsabilités. D’après lui, il est incompréhensible que les autorités prennent la décision d’orienter des étudiants qui devaient l’être dans les universités publiques dans le privé et ne payent pas ces instituts.
S’offusquant de cette situation, M. Fané trouve inadmissible que «40 000 étudiants soient laissés en rade». «Nous serons toujours du côté des étudiants pour défendre leurs intérêts. Nous ne pouvons pas comprendre qu’ils soient victimes de cette situation alors qu’ils n’ont pas décidé d’aller étudier dans les instituts privés de l’enseignement supérieur», a-t-il encore déploré. Le président de cette association de parents d’élèves est convaincu qu’une solution peut être trouvée pour éviter de jouer avec l’avenir de ces enfants. D’ailleurs pour lui, l’Etat peut négocier avec les instituts privés de l’Enseignement supérieur afin de trouver «un moratoire». Ce qui, à son avis, permettra à l’Etat de payer «la moitié» et d’échelonner le reste du montant.
Les instituts privés d’enseignement supérieur ayant accueilli des étudiants orientés par l’Etat lui réclament 13 milliards de francs Cfa de dette. Le ministre de l’Enseignement supérieur a toujours soutenu que l’Etat va payer, mais la dernière sortie du directeur du Budget n’a pas été rassurante. Ce dernier soutient qu’il faut d’abord faire un audit pour être sûr du montant exact que l’Etat doit payer. Pendant ce temps, les étudiants orientés dans ces instituts ne savent plus à quel saint se vouer, ayant été expulsés de leurs écoles.
Hier il n’y a pas eu de cours à l’Université de Thiès (Ut). Pour cause : les étudiants protestent contre la fermeture des restaurants du campus universitaire par les repreneurs à cause d’une dette estimée à 1,2 milliard de F Cfa que l’Etat leur doit. Selon Abdou Aziz Diop, membre de la Conférence des présidents d’amicales des étudiants de l’Ut, «c’est une situation déplorable qui hypothèque la poursuite des études au sein du campus universitaire». Il explique que les restaurants ont été fermés depuis mardi dernier obligeant les étudiants à débourser plus d’argent pour manger dans des gargotes. Une situation difficile, selon lui : «Nous ne pouvons pas concevoir que des étudiants en pleine année scolaire soient confrontés à ce genre de problème.»
Ainsi, il lance un appel aux autorités étatiques pour régler le problème. Parce que, estime Abdou Aziz Diop, «une dette d’un milliard n’est absolument rien pour un Etat comme le Sénégal. Les autorités doivent donc réagir». Pour l’heure, les cours sont suspendus jusqu’à nouvel ordre à l’Université de Thiès. En entendant, les étudiants s’organisent pour faire une marche dans la ville dans les prochains jours.