Aliou Sow démissionne de son poste de président de Commission
Hier le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu le rapport 2017 et 2018 du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) des mains d’Ousmane Tanor Dieng. A l’exception notable d’Aliou Sow qui présidait pourtant la commission la plus importante, la quasi-totalité des membres du Hcct ont pris part à la rencontre. D’après des sources de «L’As», l’ancien ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales a démissionné, depuis trois mois, de son poste de membre du bureau pour convenance personnelle. Joint au téléphone, l’universitaire et homme politique n’a pas souhaité s’épancher sur le sujet, soutenant qu’il appartient à la chambre consultative de communiquer là-dessus. Toutefois, pour éviter tout amalgame, il préfère attendre après la présidentielle pour en parler. «Les services compétents du Hcct doivent parler de la vie de l’Institution », a t-il indiqué. «Je préfère parler de mon combat et celui de Mpd Liggeey pour la réélection de notre candidat, le Président Macky Sall, au premier tour dans trois mois que d’autres choses», dit-il. L’ancien ministre de la Jeunesse sous Me Abdoulaye Wade est à l’intérieur du pays dans le Saloum, mais aussi en Casamance, pour battre campagne pour son candidat. Il annonce un meeting le samedi 8 décembre prochain à Keur Massar.
Dr Aliou Sow publie un nouveau livre
Restons toujours avec Aliou Sow qui, au-delà de la politique, est un universitaire passionné d‘écriture. Il a fait paraître un quatrième livre intitulé : «Postcolonial mind, identities and political communication in Africa ». Cet ouvrage fait suite à ceux intitulés : «Le courage d’agir. Une nouvelle vision de la politique au Sénégal, (2014), L’Harmattan, Paris, 2014, 340 p. (ISBN 978-2-336-30469-4) » ; « Histoire et problème de l’intégration économique des Noirs en Afrique du Sud. De la race à la classe, L’Harmattan, Paris, 402 p. (ISBN 978-2-343-05159- 8) » et « Système de conflits et gouvernance sécuritaire en Sénégambie. Rôles, responsabilités et perspectives des Forces armées et de la CEDEAO, L’Harmattan, Paris, 210 p.»
Mystère sur le montant recouvré des biens de Karim Wade
Malgré le tintamarre, le montant recouvré par l’Etat dans le cadre de la traque des biens de Karim Wade reste un mystère. L’Agent Judiciaire de l’Etat (AJE), Antoine Félix Diome, n’a pas été en mesure hier de donner un montant précis recouvré par l’Etat du Sénégal dans l’affaire Karim Wade, en dépit de l’insistance des journalistes. L’AJE s’est contenté de dire que le recouvrement est évolutif. Selon lui, on a même voulu faire dire ou faire constater des divergences sur les montants qui ont été annoncés par des autorités ministérielles. Quand l’Etat encaisse des recettes, explique-t-il, celles-ci doivent être retracées budgétairement, car c’est de cette manière que fonctionne un Etat. A défaut de donner une somme précise, il indique que les montants recouvrés ont été intégrés dans les lois de finances rectificatives de 2013, de 2014 et de 2015. Antoine Diome soutient que des ressources exceptionnelles y ont été retracées, parce qu’entre temps il y a eu des mutations, des réalisations d’actifs et des encaissements qui ne pouvaient pas ne pas faire l’objet d’inscription budgétaire à cet effet. A l’en croire, on peut avoir, dans le cadre du recouvrement des montants liquides qu’on verse directement au trésor, des actions mutées au nom de l’Etat, des titres fonciers qui doivent suivre une procédure avant leur inscription budgétaire. «Ce n’est pas terre à terre comme l’imaginent les gens», affirme l’AJE.
Emoluments des avocats de l’Etat
La question du paiement des émoluments des avocats de l’Etat commis dans le cadre de la traque des biens mal acquis est devenue taboue. Les concernés ne veulent pas en parler. En effet, les robes noires courent derrière leur argent depuis la fin du procès de Karim Wade. Interpellé sur la question hier lors de leur conférence de presse, Me Yérim Thiam a esquivé en soutenant que ce n’était pas à l’ordre du jour. Il a refusé de parler de cette affaire qui est, à ses yeux, du domaine privé puisque concernant les avocats et l’Etat.
Ld/Debout en a marre
La Ld/Debout dénonce le retrait de l’agrément de l’ONG Lead Afrique Francophone. Souleymane Guèye Cissé et ses camarades de la Ld/Debout ne décolèrent pas contre Macky Sall. D’après eux, au fur et à mesure que le régime apériste s’approche de sa chute inéluctable du 24 février 2019, ses exactions contre notre société se multiplient. «Après avoir attaqué les partis politiques en les divisant et en essayant de les réduire à néant, après avoir attaqué les médias et multiplié les manoeuvres pour les rendre aphones, voici maintenant que Macky Sall se tourne vers les organisations non gouvernementales pour les empêcher de jouer le rôle de veille et de conscientisation qui est le leur», fulminent les membres de la Ld/Debout qui dénoncent le retrait de l’agrément de l’ ONG Lead Afrique Francophone, sous le prétexte fallacieux que cette dernière financerait illégalement le mouvement Y en a marre. «La Ld-Debout condamne fermement cette dérive du régime de Macky Sall et lui demande de retirer sans délai cette décision abjecte qui déshonore notre pays», ordonnent Souleymane Guèye Cissé et ses camarades. Par conséquent, la Ld/ Debout réitère son soutien constant à l’ensemble des Organisations de la Société Civile qui travaille pour la sauvegarde et le renforcement de la démocratie et de la liberté au Sénégal.
Les étudiants socialistes investissent Macky
Le Mouvement des Elèves et Etudiants Socialistes (Mees) a tenu une assemblée générale hier. Les poulains d’Ousmane Tanor Dieng n’ont pas attendu le congrès pour montrer qu’ils sont de plain-pied dans la campagne. Leur secrétaire général Dip Cor Faye a annoncé la couleur. «Pour ce congrès, les étudiants du parti ont deux objectifs majeurs : celui du prolongement du mandat des organes de direction, et celui de l’investiture du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall, à la prochaine présidentielle. Dans ce sens, le Mouvement des Etudiants doit soutenir le parti en se mobilisant à l’occasion de ce congrès. Ensemble, nous devons montrer au Président Macky Sall le travail que nous abattons au quotidien, pour lui assurer une victoire éclatante au soir du 24 février 2019 ».
Diène Farba Sarr a atteint 18 447 signatures
Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadre de vie a collecté 18.447 signatures pour le parrainage du candidat Macky Sall. Ces signatures, qui ne sont que provisoires, ont été collectées dans les communes de Kaolack et Sibassor. Diène Farba Sarr promet de dépasser la barre des 100 % en termes de signatures pour le compte du candidat Macky Sall. Il adhère par ailleurs à la décision du président de la République d’accompagner les familles religieuses qui, selon lui, peuvent être des réceptacles touristiques lors de grands évènements comme le Maouloud.
Hausse du prix du riz
On en sait un peu plus les raisons de l’augmentation du prix du riz. En fait, le sac de 50 kg du riz parfumé qui coûtait 17.500 Fcfa, s’échange en ce moment à 20.000 Fcfa au marché Thiaroye. Le chef du service régional du commerce donne les explications de cette hausse qui a provoqué la colère des populations qui accusent les commerçants d’avoir créé une rupture de stock dans le but de spéculer. Oumar Diallo soutient que cette hausse est due à l’épuisement des stocks. Présentement, la demande est supérieure à l’offre. Il assure que la situation va revenir à la normale très bientôt parce qu’un bateau est attendu. Toutefois, précise-t-il, le prix du riz parfumé n’est pas homologué, par conséquent les prix varient en fonction des commerçants.
Le campus francosénégalais ouvre en 2019
Le projet, très ambitieux, va finalement voir le jour. Annoncé par le Président Emmanuel Macron lors de sa visite à Dakar en février dernier, le campus franco-sénégalais doit ouvrir ses portes en septembre 2019 dans la ville nouvelle de Diamniadio, à 30 km à l’est de la capitale sénégalaise. D’après le journal français «Le Monde» qui donne l’information, contrairement à ce que son nom pourrait indiquer, il ne s’agira pas d’un ensemble de bâtiments abritant une université française au Sénégal mais d’un hub de formations innovantes. «C’est une coconstruction », a insisté Frédérique Vidal, ministre française de l’Enseignement Supérieur, lors d’un point presse à l’issue du deuxième Comité de pilotage organisé pour ce projet.
Un espace qui accueillera des projets à incuber
Concrètement, 17 formations pré-et post-bac seront proposées par le Campus Franco-sénégalais à la rentrée prochaine dans les domaines de l’agronomie et de l’agroalimentaire, du numérique, du renforcement de capacités et de la formation pour les entreprises, tandis que 19 autres initiatives pédagogiques sont à l’étude. Il y aura aussi la possibilité pour les étudiants sénégalais de passer les concours des grandes écoles françaises. Plusieurs établissements français et sénégalais ont d’ores et déjà adhéré à l’initiative, notamment le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), le Centre national de la Recherche Scientifique (CNRS) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), côté français, ainsi que plusieurs universités et grandes écoles sénégalaises. Des entreprises et autres partenaires publics ou privés, sous forme de consortium, sont également parties prenantes.
Consolider le Waqf
Le président de la République mise sur le Waqf pour la réalisation de certains projets sociaux. En réunion de conseil des ministres hier, Macky Sall a demandé au gouvernement de consolider, avec tous les spécialistes et acteurs nationaux impliqués, la dynamique de développement du Waqf, nouvel instrument de financement innovant des projets éducatifs, économiques et sociaux, à fort impact sur l’amélioration du bien-être des populations, notamment en milieu rural. D’ailleurs, il a apprécié le programme de modernisation des Daaras (PAMOD) financé par l’Etat avec le concours de la Banque Islamique de Développement (BID). Macky Sall réclame son évaluation technique, financière et prospective.
Kédougou- Tambacounda
En tournée politique dans les régions de Tambacounda et Kédougou, le Président Macky Sall veut voir cette partie du pays émerger. A cet effet, il a demandé à Mohammad Boun Abdallah Dionne et à son gouvernement d’accorder une haute priorité au développement intensif et inclusif des régions de Kédougou et Tambacounda par la valorisation notable de leur potentiel agricole, minier et touristique, socle de l’émergence véritable du Pôle territoire Sénégal Oriental.
MACKY POUR UN DIALOGUE CONSOLIDÉ ET ’’CONSTRUCTIF’’ AVEC LE SECTEUR PRIVÉ
Dakar, 21 nov (APS) – Le chef de l’Etat a exhorté, mercredi, son gouvernement à œuvrer à la consolidation d’un dialogue stratégique et constructif avec le secteur privé national en vue du renforcement de sa place dans l’élaboration finale et l’exécution de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE), a appris l’APS.
’’Abordant le renforcement de la place du secteur privé national dans l’élaboration finale et l’exécution de la Phase II du PSE et les performances significatives de notre économie (…), le chef de l’Etat exhorte le gouvernement à consolider le dialogue stratégique et constructif avec le secteur privé national’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
’’Ainsi, en perspective du Groupe Consultatif prévu le 17 décembre 2018 à Paris, le président de la République invite le secteur privé national à s’approprier, plus que par le passé, la vision du renouveau industriel et productif en œuvre et à jouer un rôle prioritaire dans l’exécution de la phase II du PSE’’, selon le document.
Macky Sall invite en outre le gouvernement à ’’accélérer le processus d’installation des entreprises dans les zones économiques spéciales ainsi que le déploiement du plan de convergence opérationnelle des instruments d’encadrement et de financement de l’Etat afin de renforcer la place primordiale du secteur privé national dans l’exécution des nouveaux projets’’.
A cet égard, le chef de l’Etat a demandé Premier ministre de finaliser, avant fin décembre 2018, la nouvelle doctrine de gouvernance de la commande publique axée autour de la consolidation de la transparence, de l’impartialité, de la subsidiarité, de l’efficacité et de l’efficience.
Kaolack, 22 nov 2018 (APS) - Quelque 5.000 invités sont attendus à la cérémonie d’ordination épiscopale du nouvel évêque de Kaolack (centre), Mgr Martin Boucar Tine, qui se déroulera à partir de vendredi en présence de 6000 fidèles, a annoncé l’abbé Nestor Séne, président du comité d’organisation de cet événement.
"6000 fidèles et 5000 invités sont attendus pour la cérémonie d’ordination épiscopale de Mgr Martin Boucar Tine, nouvel évêque de Kaolack", a-t-il annoncé au cours d’une conférence de presse, mercredi, à la Maison des œuvres catholiques de la capitale du Saloum.
Suite à la nomination de Mgr Martin Boucar Tine comme nouvel évêque de Kaolack, le diocèse concerné a mis en place un comité d’organisation consistant en plusieurs commissions, pour préparer "dans les meilleures conditions" son ordination épiscopale prévu du vendredi 23 novembre au dimanche 25 du même mois.
Selon l’abbé Nestor Sène, "toutes les commissions s’activent pour accueillir dans les meilleures conditions, les délégations qui assisteront à la cérémonie".
Au programme de cette cérémonie, l’accueil réservé à Mgr Martin Boucar Tine, le 23 novembre, au collège Pie XII, suivi d’une veillée spirituelle le lendemain, samedi ainsi que d’une après-midi culturelle, dans le même établissement.
Il est également prévu une messe d’action de grâce à l’honneur du nouvel évêque, dimanche, à la cathédrale de Kaolack, selon le programme annoncé par le comité d’organisation.
Le diocèse de Kaolack, créé il y a de cela 53 ans, "en est à sa 4éme évêque. Ce qui est une chance qui doit être vécu autrement, surtout du point de vue spirituel, de l’évolution des charismes mais aussi de la mission même de l’Eglise", a expliqué l’abbé Sène.
Le diocèse de Kaolack a été érigé en 1965 avec Mgr Théophile Cadou comme premier évêque, suivi de Mgr Théodore Adrien Sarr en 1974, puis Mgr Benjamin Sarr en 2001 auquel va succéder Mgr Martin Boucar Tine.
Kaolack "est un diocèse assez dynamique, regroupant environ 17 mille membres catholiques", a souligné l’abbé Sène.
Il a noté que "la plupart des engagements" pris par les services techniques lors du comité régional de développement (CRD) portant sur l’organisation de cette cérémonie d’ordination "sont respectés".
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"AUCUN MAGISTRAT SÉRIEUX NE PEUT JUGER KHALIFA AVANT 2019"
Le maire de Dakar condamné à 5 ans de prison maintient sa candidature à l'élection présidentielle - Son conseiller politique Moussa Taye dévoile sa stratégie
Le maire de Dakar Khalifa Sall condamné à 5 ans de prison maintient sa candidature à l'élection présidentielle. Son conseiller politique Moussa Taye était l'invité du journal Afrique de TV5MONDE.
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COÛT DES ÉTUDES EN FRANCE, MALAISE DES ÉTUDIANTS AFRICAINS
La hausse annoncée des coûts d'études a entraîné de vives critiques notamment parmi les étudiants africains, représentant près de 43,2% des étudiants étrangers, selon les chiffres de Campus France - De Paris à Dakar, les étudiants réagissent
TV5 Monde Afrique |
Camille Bour |
Publication 22/11/2018
Dès la rentrée 2019, les étudiants devront débourser 2770 euros pour une année de licence et 3770 euros pour une année de master et de doctorat au lieu de 170 euros en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat. Ce programme appelé “Bienvenue en France” vise officiellement à renforcer l’attractivité, améliorer l’accueil des étudiants et augmenter le nombre d’aides financières. Ce n'est pas ce qu'en retiennent les étudiants que nous avons rencontrés à Paris et à Dakar.
Originaire de Côte d’Ivoire, Anicet Marahoua est arrivé en France en 2014. Il est actuellement en 3ème année de doctorat en Sciences du langage et communication politique à Sorbonne Université.
Pourquoi avez-vous choisi d’étudier en France ?
Toute notre vie a été bercée l’éducation française. Venir en France, c’est plus simple car l’éducation au pays est très calquée sur le modèle français, et je n’avais pas les moyens d’aller ailleurs. C’est aussi compliqué de faire ses études en Côte d’Ivoire à cause des crises et des grèves dans les universités qui poussent les étudiants à aller ailleurs comme lors de la crise politique en 2010.
Que pensez-vous de cette annonce faite par le gouvernement français ?
C’est une mesure discriminatoire. Le but ce n’est pas d’être attractif, c’est de diminuer sinon d'interdire la venue des étudiants africains parce qu’on est le gros lot du contingent. De nombreux Maliens, Ivoiriens, Camerounais, Sénégalais, Burkinabés, Guinéens viennent en France et cette mesure va interdir l’accès au territoire.
Pouviez-vous faire vos études en France sans bourse ?
J’ai reçu une bourse mais celle-ci est rare, j’étais le seul en Côte d’Ivoire. J'ai eu des petits boulots, ma famille, mes frères m'ont aidé. J'ai contracté un prêt pour aller au bout de ma thèse. On essaye tous d'aller au bout de nos rêves, de nos envies donc augmenter de près de 20 fois les frais de scolarité, c’est une mesure inhumaine et insensée.
Karamoko Diaby est étudiant en Master de Lettres modernes à Paris 3 et d’origine malienne. Il est arrivé à Paris, il y a 4 ans.
Qu’est ce qui vous a poussé à étudier en France ?
Comme tous les étudiants africains d’origine francophone, nous vivons la France dans l'âme depuis l’enfance. On nous enseigne Victor Hugo, Lamartine, Apollinaire…Dans nos pays respectifs, le système éducatif est encore embryonnaire. Venir étudier en France c’est une chance notamment pour les familles modestes.
Quelles vont être les conséquences de cette mesure sur les étudiants étrangers ?
En France, ce sont de futurs ambassadeurs qui sont formés. Cette politique d’attractivité répond donc aux normes d’une politique d’immigration choisie, voulue par le Président de la République. Cette mesure va freiner les arrivées et précariser les étudiants. Venir en France, c’est déjà le parcours du combattant, ça va baisser l’attractivité et ceux qui sont déjà là ne vont pas pouvoir mettre tout en oeuvre pour étudier convenablement. Ce sont des mesures qui brisent des rêves, des vies.
Etudiant en master entrepreneuriat à l’Université de Lorraine et à l’Université de Montpellier, Malado Bah, d’origine Guinéenne, vit en France depuis 2012.
Cette mesure gouvernementale va-t-elle avoir un impact sur votre scolarité ?
Si les personnes qui sont déjà dans le système sont touchées par cette mesure, ça va m’impacter fortement et ça voudra dire que je vais accorder beaucoup plus de temps à mon job étudiant et moins de temps à mes cours, cela entraînera forcément une baisse de mes résultats.
Comment finances-tu tes études ?
Je n’ai pas reçu de bourse étatique. La première année, mes parents m’ont aidé financièrement. Ces 5 dernières années ont été financées par le travail que je fais à côté de mes études mais ça me prend beaucoup de temps.
Penses-tu que cette mesure va augmenter l’attrait pour des universités françaises sur les étudiants étrangers ?
Je pense plutôt que le fait d’avoir une d’éducation fondée sur les valeurs de la République, la solidarité, c’est le point fort du système éducatif français et c’est cela qui peut augmenter l’attractivité de la France.
>> Qu'en pensent les étudiants africains à Dakar, au Sénégal ? Leurs réactions :
LE SECTEUR PRIVÉ INVITÉ À S'APPROPRIER LE PSE
en perspective du Groupe Consultatif prévu le 17 décembre 2018 à Paris, le chef de l’Etat demande au gouvernement de parachever le cadre juridique et institutionnel des Partenariats public – privé adopté en 2014 - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 21 novembre 2018.
"Le président Macky Sall a réuni le Conseil des ministres, mercredi 21 novembre 2018 à 10 heures, au Palais de la République.
Entamant sa communication autour de la célébration du Maouloud et de l’intensification du Programme national de modernisation des Cités religieuses, le Chef de l’Etat adresse ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à toute la Oumah islamique, à l’occasion de la célébration, dans la ferveur religieuse, de la naissance du Prophète Mohammed (PSL), sur l’ensemble du territoire national.
Le Président de la République exprime, également ses sincères remerciements au Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar SY Mansour, à Serigne Cheikh Tidiane Ibrahima NIASSE, Khalife général de Médina Baye, aux Khalifes de Ndiassane et de Léona Niassène pour leur accueil chaleureux, leurs conseils et prières pour un Sénégal de paix, un Sénégal solidaire et prospère.
Enfin, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement, en relation avec les chefs religieux, d’intensifier la mise en œuvre, dans toutes les localités et sites cultuels recensés, du programme de modernisation des cités religieuses.
Appréciant, par ailleurs, le Programme de modernisation des Daaras (PAMOD) financé par l’Etat avec le concours de la Banque Islamique de Développement (BID), le Président de la République demande au Gouvernement de procéder à son évaluation technique, financière et prospective.
Dans ce cadre, le Chef de l’Etat invite le Gouvernement à consolider, avec tous les spécialistes et acteurs nationaux impliqués, la dynamique de développement du Waqf, nouvel instrument de financement innovant des projets éducatifs, économiques et sociaux à fort impact sur l’amélioration du bien-être des populations, notamment en milieu rural.
Poursuivant sa communication autour de sa tournée économique dans les régions de Tambacounda et Kédougou, le Président de la République remercie toutes les populations, les autorités administratives et les élus territoriaux pour la mobilisation exceptionnelle et leur accueil chaleureux lors de sa visite de travail.
Ainsi, le Chef de l’Etat exprime sa satisfaction pour la matérialisation effective de ses engagements pris lors des conseils des ministres délocalisés, avec la réalisation remarquable d’infrastructures routières stratégiques, la route Tambacounda – Dialocoto, le pont de Fongolimbi ainsi que les projets sectoriels issus des Programmes d’investissements prioritaires validés ou soutenus par des partenaires financiers.
En outre, le Président de la République demande au Gouvernement d’accorder une haute priorité au développement intensif et inclusif des régions de Kédougou et Tambacounda par la valorisation notable de leur potentiel agricole, minier et touristique, socle de l’émergence véritable du Pôle territoire Sénégal Oriental.
Abordant le renforcement de la place du secteur privé national dans l’élaboration finale et l’exécution de la Phase II du PSE et les performances significatives de notre économie en termes de croissance, de relance de plusieurs secteurs productifs et de création importante d’emplois décents, le Chef de l’Etat exhorte le Gouvernement à consolider le dialogue stratégique et constructif avec le secteur privé national.
Ainsi, en perspective du Groupe Consultatif prévu le 17 décembre 2018 à Paris, le Président de la République invite le secteur privé national à s’approprier, plus que par le passé, la vision du renouveau industriel et productif en œuvre et à jouer un rôle prioritaire dans l’exécution de la phase II du PSE.
A ce titre, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de parachever le cadre juridique et institutionnel des Partenariats public – privé adopté en 2014
En outre, le Chef de l’Etat invite le Gouvernement à accélérer le processus d’installation des entreprises dans les zones économiques spéciales ainsi que le déploiement du plan de convergence opérationnelle des instruments d’encadrement et de financement de l’Etat afin de renforcer la place primordiale du secteur privé national dans l’exécution des nouveaux projets.
Enfin, le Président de la République demande au Premier Ministre de finaliser, avant fin décembre 2018, la nouvelle doctrine de gouvernance de la commande publique axée autour de la consolidation de la transparence, de l’impartialité, de la subsidiarité, de l’efficacité et de l’efficience.
Par ailleurs, poursuivant sa communication autour de l’accès équitable à l’électricité de toutes les populations, le Chef de l’Etat rappelle son choix de faire « L’électricité pour tous, à un moindre coût » un axe majeur de sa politique d’équité sociale et territoriale et se félicite de l’application de l’harmonisation intégrale, à partir du 1er décembre 2018, des tarifs de l’électricité de la SENELEC et des sociétés concessionnaires d’électrification rurale.
Ainsi, le Président de la République demande au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Programme national d’électrification en synergie avec les actions majeures du PUDC, du PUMA et celles attendues du Second compact du MCC.
Le Chef de l’Etat a terminé sa communication par le suivi de la coopération et des partenariats et son agenda diplomatique.
Le Premier ministre, dans sa communication a adressé, au nom du Gouvernement, ses vives félicitations au Président de la République pour le succès de sa tournée économique dans les régions de Tambacounda et Kédougou, avant de rendre compte de la coordination des activités gouvernementales, marquées notamment par la réception des premières rames du TER, le suivi du climat social dans les universités et le colloque sur la valorisation des Archives de Thiaroye 44.
Le ministre des Affaires étrangères et de Sénégalais de l’Extérieur a fait le point de la situation sous régionale, africaine et internationale.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture économique nationale et internationale.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a rendu compte de la préparation de la campagne de commercialisation arachidière.
Le ministre du Pétrole et des Energies a présenté, dans le cadre de la stratégie « Gas to Power » une communication autour du gaz naturel, comme instrument majeur pour l’atteinte de l’objectif d’électrification universelle à moindre coût.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
le projet de loi portant Code de l’Eau."
LAHBIB NDIAYE
CALOMNIE CONTRE MIMI TOURÉ
Chaque fois que Karim Wade et ses affidés sont dans les cordes comme c’est le cas actuellement, ils fouillent dans les poubelles en essayant de trouver ce qui doit forcément clocher au niveau de Dr. Aminata Touré
Nous demandons Un panel d’honneur pour verifier les diplômes et CV de tous les politiciens de ce pays!
Chaque fois que Karim Wade et ses affidés sont dans les cordes comme c’est le cas actuellement, ils fouillent dans les poubelles en essayant de trouver ce qui doit forcément clocher au niveau de Dr. Aminata Touré. Car des politiciens honnêtes certains pensent que cela n’existe pas.
Mme Touré a travaillé dans dans le secteur privé, les ONGs et a fait plus de 20 ans dans les Nations Unies ; ses diplômes sont passés sous tous les tamis. Dieu merci, ses promotionnaires, collègues et même professeurs sont toujours en vie.
Nous exigeons encore une fois la mise en place sans délai d’un jury d’honneur présidé par toute personnalité désignée pour verifier les diplômes et CVs de tous les politiciens de ce pays. Mme Aminata Touré est prête à être la première personnalité à se soumettre à cette vérification. En espérant que tous les politiciens suivent, majorité, opposition et indépendants tous confondus. Afin que nul n’en ignore.
Lahbib Ndiaye est conseiller technique à la Présidence
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«LE FRANC CFA EST UNE GROSSE ESCROQUERIE»
Mamadou KOULIBALY, ancien président de l'Assemblée nationale de la RCI
La littérature sur le franc CFA s’est enrichi avec la publication du livre de l’économiste Ndongo Samba Sylla et de la journaliste Fanny Pigeaud. Les deux co-auteur ont présenté ce mois à Dakar leur ouvrage intitulé : L’arme invisible de la Françafrique : une histoire du franc CFA.
L’ancien ministre des Finance et ancien président de l’Assemblée national de Côte d’Ivoire, Mamadou Koulibaly était l’un des co-présentateur du livre. En marge de la cérémonie, il a répondu à nos questions sur cette monnaie coloniale qu’il qualifie de « grosse escroquerie morale ». S’agissant de la monnaie unique l’ancien ministre estime, en rapport au récent concours lancé par la commission de la Cedeao, que l’on a mis la charrue avant les bœufs.
Les détails dans l’entretien ci-dessus.
PAR MADANY TALL
DU ZÈLE D'UN PIÈTRE DIRIGEANT EN QUÊTE DE PERSONNALITÉ
Notre cher président et son gouvernement s’entêtent à précipiter toutes nos ressources et les opportunités de notre marché intérieur entre les mains des multinationales françaises, faisant fi des lois de la République
De l’émotion nègre de Senghor, au pragmatisme de Wade, en passant par le jeu d’équilibriste de Diouf, notre cher président Macky Sall n’arrive pas à trouver sa bonne place et son style, dans les relations économiques et politiques qu’il essaie de nouer avec la France et ses multinationales prédatrices.
Les sénégalais ont du mal à comprendre le positionnement de Macky Sall vis-à-vis de la France. Mais quand on y regarde de plus près, le style du père de la nation rappelle celui d’un père désespéré, qui dans sa pauvreté (d’esprit ou de corps, je vous laisserai choisir), offre sa jolie fille en pâture et contre son propre gré, à un prétendant véreux, parce que ce dernier lui laisse de gros billets à chaque visite dans sa maison en ruine. Le père doit y espérer, sans doute dans ses doux rêves d’un jour, une reconstruction toute neuve de sa demeure en ruine. Mais que sais-je !!! (Suivez ma plume…).
Pourtant, aucun des prédécesseurs de Macky Sall, dans la diversité de leurs différents styles de gouvernance, n’a jamais osé porter allégeance de façon aussi flagrante à la France.
Nous savons tous que Senghor était acquis à la cause de la France, mais il a également toujours usé de sa plume pour chanter tout haut sa négritude en réaction au complexe de supériorité du type caucasien. Même si on lui reprocha une négritude beaucoup moins assumée et plus assimilée que celle de ses compagnons littéraires comme Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas, nous pouvons reconnaitre à Senghor la paternité de certains symboles très forts de notre nation, comme notre hymne national, qui chante un lion rouge qui rugit, l’espoir et la grandeur d’une Afrique mère rassemblée, épaule contre épaule et sortant des ténèbres, ou encore d’une Afrique debout et conquérante. On peut également lui reprocher d’avoir soufflé le chaud et le froid avec son peuple et d’avoir sciemment comploté contre d’illustre fils de la nation comme Cheikh Anta Diop ou Mamadou Dia, pour ne citer que ceux-là, il nous aura néanmoins assuré les bases d’une stabilité politique enviée par beaucoup de nos pays voisins ayant connu des lendemains macabres depuis leur accession à la souveraineté nationale.
Quant à Abdou Diouf, il est sans doute l’homme politique qui, dans cette françafrique nauséabonde, possède la meilleure étoile parmi les 4 chefs d’états qui nous ont gouvernés depuis l’indépendance. Il peut objectivement bénéficier de l’excuse d’avoir affronté, en moins d’une décennie, deux combats économiques douloureux que sont le Plan d’Ajustement Structurel dicté par les institutions de Breton Woods (ou siège la France bien sûr) et décliné en partie à travers le plan Sakho-Loum (1992-1994), ainsi que la dévaluation du franc CFA imposée par le gouvernement français de l’époque, dirigé par Edouard Balladur. Pour les moins jeunes, nous avons tous assisté démunis à une inflation généralisée lorsque la parité du franc CFA par rapport au Franc Français a été réduite de moitié (passant de 100 francs CFA à 50 francs CFA pour 1 franc Français). Alors, même si les économistes et autres experts de la vie politico-économique de l’époque ne s’accordaient pas nécessairement sur les moyens mis en œuvre et dictés par les institutions internationales et la France, ils étaient quasi-unanimes sur le diagnostic et la nécessité de restructurer l’économie et les finances publiques de l’Etat sénégalais, marqués jadis par la gabegie et la corruption soutenue dans les arcanes du pouvoir Socialiste. Abdou Diouf est donc celui qui, malgré sa politique peu assumée de cette françafrique néocoloniale, a laissé l’image ambiguë d’un président équilibriste dans ses relations avec l’ancienne puissance coloniale. Il nous a laissé le sentiment d’avoir néanmoins essayé de résister et de redresser notre économie en faisant face malgré lui, au dictat de la France et des institutions internationales. On lui reprochera enfin de s’être endormi au pouvoir parce que dépassé par les évènements, ce qui expliqua l’arrivée au pouvoir inattendu de Maître Abdoulaye Wade en 2000. Une arrivée au pouvoir à mettre, encore une fois, en partie à son crédit, puisqu’il s’est comporté avec dignité en acceptant sa défaite aux élections présidentielles de 2000, garantissant ainsi une alternance démocratique dans la paix et l’entente nationale. Que l’on soit pour ou contre Abdou Diouf, il faut reconnaitre que ce fut une période riche en enseignements pour l’histoire de la démocratie sénégalaise, surtout si l’on se souvient du traumatisme socio-politique vécu par les sénégalais lors des élections précédentes de 1993, ayant entrainé la mort par assassinat de Maître Babacar Sèye, ancien président du Conseil Constitutionnel.
Le cas d’Abdoulaye Wade quant à lui est beaucoup plus tranchant et plus simple à apprécier car clairement assumé et volontariste vis-à-vis de la France. Malgré le climat de corruption qu’il a réussi à généraliser au sein de la classe politique, puis étendu au secteur privé et aux populations, en utilisant les relations et contrats d’affaire parapublics ainsi que la corruption d’électeurs, Abdoulaye Wade a été le seul président sénégalais à oser affirmer tout haut sa volonté de marquer une rupture claire et nette dans les relations que les pouvoirs publics sénégalais doivent entretenir avec l’ancienne puissance coloniale: « La France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts », tous les sénégalais connaissent cet adage de Maître Wade. Nous pouvons en effet lui reconnaître sa démarche assumée de s’ouvrir de façon plus affirmée à d’autres partenariats internationaux que ceux de la Françafrique. Il a ainsi réussi à élargir le périmètre de concurrence dans le concours aux marchés publics intérieurs sénégalais en ouvrant davantage la diplomatie sénégalaise vers les pays du Golf et la Chine, pour ne citer que ces deux territoires. C’est ainsi, en exemple, que le groupe Bolloré avait perdu la gestion du port autonome de Dakar en 2007, au profit de la société Dubaï Port World, où que l’armée française s’est retiré de notre base militaire de Bel-Air en 2011. Malgré son concours à la destruction des valeurs fondamentales de notre société sénégalaise, le président Abdoulaye Wade nous a néanmoins montré que le Sénégal n’était pas, pieds et mains, lié à l’ancienne puissance coloniale au point de brader les ressources intérieures du pays comme le fait Macky Sall en ce moment.
Le « père » Macky Sall, lui, n’a pas trouvé mieux que d’hypothéquer l’avenir de sa belle sénégalaise en la mariant à un amant « volage » qui n’en a que pour ses intérêts. Les sénégalais espéraient, en lui, le développement d’une posture digne d’un homme d’Etat, de valeurs, défendant la grandeur du Sénégal au-delà de nos frontières, mais ce fut très vite un espoir vain au vu de la tournure des évènements depuis son élection en 2012.
Nous constatons tous, avec effarement, que notre cher président et son gouvernement s’entêtent à précipiter toutes nos ressources et les opportunités de notre marché intérieur entre les mains des multinationales françaises, en faisant fi des lois de la république et des pertes colossales que cette démarche engendre pour les générations actuelles et futures de notre nation.
Dans ce gouffre financier, le secteur du pétrole occupe une place centrale, mais il ne s’agit pas du seul secteur économique concerné. Avec la découverte du pétrole, du gaz et du zircon, sans compter les autres ressources déjà connues mais mal exploitées comme l’or, le phosphate, le calcaire, ainsi que les projets d’exploration inconnus du public à ce jour, la France drague le Sénégal comme jamais. Pourtant la future mariée n’est même pas encore si bien apprêtée, car mal informée du destin que lui prépare le père. Mais peu importe, le père corrompu de la nation a, de toute façon, décidé de (re) marier notre belle nation avec son ancienne puissance coloniale contre son gré.
Lors de sa conférence de presse du 21 octobre 2018, le leader de la République des Valeurs, Thierno Alassane SALL, ancien ministre de l’énergie, démissionnaire et impliqué initialement dans les négociations des contrats pétroliers, nous rappelait la gravité de la situation. En exemple, en l’état actuel du contrat de forage du bloc pétrolier de Rufisque Offshore signé avec la multinationale française Total, le Sénégal devrait supporter un manque à gagner de plus de 400 milliards de francs CFA par an sur une durée de 45 ans, comparé aux offres de ses concurrents principaux comme celle du duo BP-Cosmos jugé beaucoup plus avantageux. Le calcul des montants globaux donne le vertige, 18. 000 milliards de francs CFA de manque à gagner sur 45 ans, si l’on sait que nos écoles primaires ont besoin de moins d’un milliard de CFA pour éradiquer les abris provisoires sur l’ensemble du territoire sénégalais. On se demande, dès lors, à qui profite ce complot qui a permis à la société Total de décrocher ce contrat, alors qu’il était classé 5ème parmi les sociétés soumissionnaires à l’exploration de ce gisement tant convoité.
Nous ne parlerons pas ici des autres secteurs économiques également dans la cible de la France comme l’eau (SUEZ), les infrastructures (Eiffage), le port autonome de Dakar (avec le retour de Bolloré), etc.
Le Sénégal, avec son histoire, ne mérite pas un tel sort. Par respect pour les grandes figures de cette nation, hommes et femmes ayant combattu pour la liberté et l’autodétermination de notre peuple, il est indigne d’un fils de la nation sénégalaise, de surcroît défenseur suprême des intérêts de la nation, de manquer autant de respect pour les symboles de cette nation et de son histoire. Notre plume nous renvoie inévitablement aux illustre hommes et/ou femmes comme El hadj Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Cheikh Ahmadou Bamba, El hadj Malick Sy, Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Alboury Ndiaye, Aline Sitoé Diatta, les femmes guerrières de Nder qui se sont brulées vives parce que profondément attachées à leur liberté…et la liste peut être longue. Quand on dirige un tel pays, avec une histoire aussi chargée en symboles, on a une obligation morale de prudence vis-à-vis de ses anciens pourfendeurs. Le peuple sénégalais demande d’y voir plus clair, de savoir ce que les français ont promis à Macky Sall pour qu’il agisse de la sorte, ou quels moyens de pression possèdent-ils contre lui pour lui imposer une telle démarche. Il y a de quoi s’inquiéter.
Mais à Macky Sall nous disons et rappelons ceci : si ses amis français actuels lui ont fait croire qu’il était le mieux aimé de tous et qu’il en sortirait glorifié par ses pères, nous lui rappelons le cas de Senghor, ami reconnu et tant adulé de la France au point d’être le premier noir africain à être entré à l’Académie Française (très conservatrice) depuis sa création en 1635. Pourtant, à sa mort, Léopold Sédar Senghor n’a même pas eu droit lors de ses obsèques, à la présence, ni du Chef de l’Etat français de l’époque, Jacques Chirac, ni de son Premier ministre Lionel Jospin. Ouvrez les yeux M. le président avant qu’il ne soit trop tard car les sénégalais savent pardonner, vous êtes un fils de la nation sénégalaise, pas un fils de la nation de Marianne.
Madany Tall, La République des Valeurs Diaspora/France