Mohamed Niang, Mamadou Senghor, Martial Sané et Mouhamed Diédhiou : Ce sont les noms des étudiants arrêtés le 15 novembre dernier en possession de chanvre indien à l’Ucad. Ils ont été devant le juge ce lundi. La défense a demandé l’annulation du procès-verbal d’enquête préliminaire pour «violation» de l’article 5 du règlement 5 de l’Uemoa.
Quatre étudiants arrêtés avec de la drogue. Les faits ont lieu dans une chambre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Mohamed Niang, Mamadou Senghor, Martial Sané et Mouhamed Diédhiou ont été présentés lundi au juge des flagrants délits. Le jugement n’a pas été prononcé à cause des exceptions de nullité de la procédure soulevées par la défense. Le premier motif évoqué, la «violation» de l’article 5 du règlement 5 de l’Uemoa qui demande aux enquêteurs de notifier à la personne interpellée son droit de se faire assister par un conseiller. Selon les avocats, «ces formalités n’ont pas été respectées par les policiers du commissariat de Point E en ce qui concerne Mohamed Niang». D’après Me Kassé, il y a eu une autre violation lorsque des vigiles de l’Ucad défoncent la porte et effectuent la perquisition. Ce rôle revient, à son avis, exclusivement aux officiers de police judiciaire. «Ils n’ont aucunement la qualité d’Opj», peste-t-il. A sa suite, Me Ousseynou Ngom a ajouté qu’il «y a eu des irrégularités de forme» qui doivent conduire immédiatement à la nullité de la procédure.
Pour le procureur, la requête de la défense relève du «dilatoire». Dans le Code de procédure pénale, dit-il, on a mis la personne interpellée et non dès l’interpellation. «Ce débat n’a pas été tranché. Ce terme n’a pas été défini par la loi. La notification leur a été faite conformément au Code de procédure pénale», atteste le maître des poursuites. Répondant toujours aux avocats sur l’autre exception, le représentant du ministère public a estimé qu’en matière de flagrants délits, la loi permet à n’importe qui de procéder à l’arrestation de la personne avant de la livrer à la police ou à la gendarmerie. Donc, poursuit-il, les agents de sécurité de l’Ucad peuvent être considérés comme ces tierces personnes-là. En conclusion, il a demandé au Tribunal de considérer ces exceptions comme mal fondées.
Le juge va délibérer sur les deux exceptions ce jeudi. Alors, deux situations s’imposent : si le Tribunal donne raison aux avocats, les étudiants seront libérés. Le cas contraire, les parties rentreront dans les débats. Mohamed Niang est poursuivi pour le délit d’«offre ou de cession de chanvre indien», les autres sont accusés de «détention et usage de chanvre indien».
La demande de mise en liberté provisoire des prévenus introduite par la défense a été rejetée. Le procureur s’y est opposé. Il a avancé l’absence de garantie sérieuse de représentation. Donc, leur maintien en détention, dit-il, s’avère nécessaire.
Faciliter l’accès des femmes aux postes de haute responsabilité, c’est l’objectif du forum sur le leadership féminin organisé par Jeune Afrique media group. Dénommé «Les Héroïnes», cet événement qui en est à sa deuxième édition au Sénégal a été tenu samedi dernier. Il a été une occasion pour des femmes leaders évoluant dans différents secteurs d’activités de partager leurs expériences.
La deuxième édition du forum sur le leadership féminin en Afrique s’est tenue samedi dernier. Dénommé «Les Héroïnes», cet événement organisé par Jeune Afrique a pour objectif de faciliter l’accès des femmes aux postes à plus haute responsabilité. Selon Yves Biyah, directeur adjoint Jeune Afrique media group, partant du constat que seulement 5% des directeurs généraux sont des femmes, le groupe de média a décidé avec cet événement de voir comment faciliter l’émergence des femmes en Afrique. Plateforme d’échange et d’expérience, ce forum, à travers des plénières, des ateliers et des présentations d’experts, aide les femmes à prendre conscience de leurs capacités à devenir des leaders et à saisir les opportunités. Yves Biyah, qui souligne qu’il y a même une part d’autocensure de la part des femmes qui se demandent si elles ont les qualités, renseigne qu’il s’agit avec ce format de «créer ce déclic» pour qu’elles «aillent chercher les opportunités, quel que soit le secteur».
Au-delà de cette autocensure, l’organisateur de cet événement soutient aussi qu’il y a des contraintes sociales liées au statut d’épouse et de mère de famille.
Des questions qui ont été d’ailleurs abordées par les femmes leaders invitées dans leurs domaines d’activités. Ainsi, selon la directrice générale de Yum Yum, les femmes sont plus organisées que les hommes parce qu’étant capables de gérer une entreprise sans le savoir. Selon Mme Maha Baalbaki, elles ont la capacité de gérer la famille. Grâce à cette expérience, soutient-elle, il est possible d’être un bon manager. Pour la directrice de Sunu Assurance, il est possible d’être mère, épouse et chef d’entreprise. Pour Khady Ndaw Sy, il faut juste s’organiser et trouver le juste milieu. C’est aussi l’avis de la directrice générale d’Orange finances mobiles Sénégal. D’après Ramatoulaye Diallo Shagaya, il faut aussi assumer ses choix et ne pas se culpabiliser.
Prenant en compte le fait qu’«on est dans un monde plein de mutations», les organisateurs de cet événement ont choisi d’axer les échanges sur le thème de l’innovation. Expliquant le choix de ce sujet, Yves Biyah souligne que «sous l’impulsion des technologies, le digital, la téléphonie mobile, tout cela change la manière dont les gens réagissent et interagissent avec les autres, ce qui change le business modèle des entreprises». A cela, il ajoute «les changements sociologiques avec la démographie qui aura un impact dans des pays comme le Sénégal avec des populations qui doublent, qui sont de plus en plus urbaines et de plus en plus jeunes et qui va créer de nouveaux besoins».
Pour le directeur adjoint de Jeune Afrique, «la qualité première du leader c’est sa qualité à interpréter ces changements, à inventer de nouvelles solutions et à se réinventer soi-même pour s’adapter à ces réalité». Il s’agit ainsi d’aider les femmes «à embrasser l’innovation».
NON, L'AMBASSADEUR DE FRANCE AU SÉNÉGAL N'A PAS ÉCHAPPÉ À UN CRASH
Le pilote d’un avion privé emprunté par le diplomate a effectivement succombé à une crise cardiaque, mais l’ambassadeur ne se trouvait alors plus à bord de l’appareil, contrairement à ce qu'a affirmé un journal de la place
AFP |
Anne-Sophie Faivre Le Cadre |
Publication 21/11/2018
C’est un titre rouge vif, s’étalant en pleine page de la une du quotidien sénégalais Walf. “Son pilote meurt à l’atterrissage : l’ambassadeur échappe à un crash”, lit-on sur la couverture de l’édition du mercredi 14 novembre. Dans ses colonnes, le journal affirme que l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, aurait échappé de justesse à un accident d’avion.
“De retour de Casamance avec un aéronef qu’il avait loué, son pilote est tombé raide mort d’une crise cardiaque à l’aéroport international de Dakar”, avance le quotidien. “Ce qui a provoqué une consternation au niveau du corps diplomatique à Dakar. Car, s’il l’avait piqué son arrêt cardiaque cinq minutes avant, on n’ose pas imaginer le tollé que ce jour noir serait dans les relations entre les deux pays”. Et l’article de conclure : “Dans les chancelleries, c’est la psychose médicale chez nombre d’expatriés qui doivent sans doute aller se trouver un bon marabout comme M. Bigot”.
Bien vite, la nouvelle s'est essaimée sur divers sites d’information en ligne, à l’instar de Senenews.
Pourtant, l’information est trompeuse. Contactée par l’Agence France-Presse, l’ambassade de France au Sénégal confirme que Christophe Bigot n’était pas dans l’avion au moment de la crise cardiaque de son pilote. “L'ambassadeur et d’autres membres de l’ambassade ont pris place dans la matinée du lundi 5 novembre dans l’avion privé Dakar-Banjul que pilotait cette personne”, a expliqué un responsable de l'ambassade.
La délégation se rendait dans la capitale gambienne, où était attendu le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour une visite officielle. Mais, au retour, "l'ambassadeur est rentré à Dakar avec le ministre, le soir-même, dans un avion du gouvernement français”, précise l’ambassade. Un vol bien distinct de celui de l’avion privé touché par le décès de son pilote le soir même.
Joint par l’AFP, le journaliste de Walf ayant diffusé l’information affirme qu’il s’agit d’un malentendu. “Cette information, des personnes travaillant à l’aéroport me l’ont donnée. J’ai par la suite appelé l'ambassade, qui n’a pas démenti. J’ai donc pensé que l’information était exacte”, a-t-il expliqué.
L’ambassadeur et l’ambassade présentent leurs condoléances à la famille du pilote décédé.
«JE NE SUIS A L’ASSEMBLEE QUE POUR REGLER MES COMPTES AVEC CEUX QUI S’ATTAQUENT A MACKY»
FATICK – Pape Seydou Dianko, député-maire de Toubacouta
«Je ne suis pas allé à l’Assem¬blée nationale pour m’occuper de textes ou de projets de loi. Je ne suis là-bas que pour régler des comptes aux députés qui auront le culot de s’attaquer au Président Macky Sall ou au président Moustapha Niasse.» C’est la déclaration on ne peut plus surprenante que le député apériste du département de Foundiougne a faite samedi dernier à Touba¬couta, à l’occasion de la cérémonie officielle marquant la 3ème édition du festival Niumi Badiya. Et comme pour expliquer son choix, Pape Seydou Dianko dit : «Les gars, c’est bon d’être un député : On t’appelle Honorable, tu vas à l’Assemblée, cartable en main, les gendarmes t’ouvrent les portes, tu arpentes les escaliers et entres dans une salle climatisée. Non, il n’y a rien de tel ! Celui qui a fait ça pour toi, tu lui es redevable à jamais et dois te battre de toutes tes forces pour qu’il soit maintenu au pouvoir.»
Et le maire de Toubacouta, surnommé le «lion du Niom¬bato», de renchérir : «Tout ce que la commune de Toubacouta entreprend, elle le réussit parce que moi, je suis un lion et je gagne toujours mes combats. Je n’ai jamais échoué dans ma vie. C’est pourquoi je demande au ministre Abdou Latif Coulibaly de dire au Président Macky Sall qu’il peut compter sur le département de Foundiougne pour sa réélection parce qu’ici, nous allons gagner à 90% et tout opposant qui s’y aventurera me trouvera sur son chemin», a-t-il fait savoir sous un tonnerre d’applaudissements.
En décidant de ne ménager aucun effort pour la réélection de son candidat au premier tour de la prochaine Présidentielle, le député de Bby dit ne pas travailler pour Macky Sall, mais pour lui-même. «Si Macky Sall est réélu, je pourrai continuer de bénéficier des avantages du pouvoir», justifie-t-il. Dans le même ordre d’idées, le ministre de la Culture qui présidait cette manifestation a saisi cette tribune pour vanter les réalisations de Macky Sall à travers le pays et notamment dans le département de Foundiougne. Une raison suffisante à ses yeux, pour que les Sénégalais puissent octroyer à leur candidat un second mandat.
MATAR BA EST RESTE ZEN FACE AUX PRESSIONS
DECRYPTAGE – Gestion du conflit Cng-Collectif lutteurs
Alioune Sarr a été reconduit à la tête d’un Cng élargi. Une décision à la suite d’un long feuilleton, par moments mouvementé sur fond de pressions, mais bien maîtrisé par le ministre des Sports. Décryptage.
On lui reproche souvent de ne pas trop s’impliquer dans les conflits opposant certaines entités sportives (exemple de la division chez les dirigeants des Navétanes). Mais pour ce qui est de ce long feuilleton ou «face2face» qui a capté l’attention des férus de l’arène entre le Cng et le Collectif des lutteurs, force est de reconnaître que Matar Ba a bien géré ce dossier en révélant ses qualités de «bon gestionnaire des conflits». Avec à l’arrivée, la reconduction du président Alioune Sarr à la tête d’un Cng élargi.
Durant près de deux mois le ministre des Sports a en effet résisté à toute sorte de pression, venant de ce collectif et surtout de grands noms de la lutte dont l’ancien Tigre de Fass, Moustapha Guèye, qui n’a pas mis de gants pour «fusiller» à tout va le patron de la lutte sénégalaise. Une menace d’une marche de protestation ayant été même agitée.
Mais Matar Ba est resté zen face à ces pressions et menaces, préférant dérouler sereinement son agenda avec la complicité de son Directeur des activités physiques et sportives (Daps), Léopold Senghor, qui a conduit de main de maître ces concertations sur la lutte.
Justement, c’est d’abord par ces Assises du «sport de chez nous» que le ministre a débuté sa feuille de route. Une occasion saisie pour réunir toute la famille de la lutte et tâter le pouls de tous les acteurs par rapport aux modifications à apporter dans le règlement et aux exigences du collectif décidé à faire partir le président Alioune Sarr.
Les concessions fortes du ministre
Réuni à l’Arène nationale pendant deux jours, le monde de la lutte, au sortir de ces travaux, a fait plusieurs recommandations avec comme idées fortes : la révision du règlement sur certains aspects comme les sanctions financières et l’ouverture du Cng à d’autres personnes ressources. Par contre pour ce qui est de l’avenir du président Alioune Sarr, la tendance qui s’est dégagée c’était son maintien. Et enfin au sujet de la mise en place d’une fédération souhaitée par certains, une bonne partie des participants ont convenu que c’est prématuré.
Ces résultats des travaux ou résolutions en main, Matar Ba va entamer les consultations à son aise. «Les recommandations des concertations ont beaucoup facilité le travail du ministre dans ses consultations. Car il savait quelle direction prendre et quel profil cibler», nous souffle un observateur averti du monde de la lutte.
Les consultations terminées avec les personnes ressources ciblées et avec le président du Cng, il fallait procéder à la mouture de l’arrêté ministériel et surtout voir comment «alléger» le règlement afin que les lutteurs ne se sentent plus comme des victimes désignées ou ciblées.
Et c’est là où il faut saluer la démarche du patron du sport sénégalais qui, par rapport à certaines revendications du Collectif des lutteurs, a fait d’importantes concessions. D’abord en revoyant à la baisse le pourcentage des sanctions financières (de 15 à 10%), en allégeant ensuite certains aspects de ce règlement comme les sorties de l’enceinte et enfin en ouvrant le Cng à d’autres compétences avec la mise en place d’un Comité directeur et surtout la tenue d’Assemblée générale d’information à la fin de chaque saison. Des innovations majeures dans le fonctionnement de ce nouveau Cng élargi, fruit du bon «coaching» du patron du sport sénégalais, et qui ouvrent une nouvelle ère dans l’arène. Place au premier combat !!!
«LA DERNIERE DOTATION EN VEHICULES DE NOS TRIBUNAUX DATE DE PLUS DE 10 ANS»
Cheikh Ahmed Tidiane Youm, secrétaire à la presse de l’Ums
Propos recueillis par Hadja Diaw GAYE |
Publication 21/11/2018
En perspective de l’élection présidentielle de Février2019, l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) a tenu en mi-novembre 2018, sur deux jours, un atelier de formation, en partenariat avec l’USAID, pour sensibiliser tous les acteurs impliqués sur leurs rôles et responsabilités dans le processus électoral. Dans cet entretien accordé à l’As, le Secrétaire à la presse de l’Ums, Cheikh Ahmed Tidiane Youm, évoque les recommandations issues de la rencontre, le rôle du magistrat dans le processus électoral, etc. Sur la question des infrastructures et de l’équipement des juridictions, le magistrat relève que, pour les tribunaux de grande instance et les tribunaux d’instance, la dernière dotation en véhicule date de plus de 10 ans et estime qu’il est temps que les autorités adoptent une stratégie d’équipement des juridictions qui soit pérenne.
L’UMS vient de boucler un atelier de formation des magistrats sur le processus électoral. Quel en était l’objectif ?
L’objectif de cet atelier de lancement, qui rentre dans le cadre d’un programme d’activités initié par l’UMS, en partenariat avec l’USAID, était de sensibiliser tous les acteurs impliqués, en particulier les magistrats, sur leurs rôles et responsabilités dans le processus électoral. Il s’agissait, plus précisément, de susciter des échanges sur les différentes phases dudit processus et les différents aspects de l’intervention des magistrats ; fournir aux participants des informations pertinentes et utiles sur la législation applicable en la matière ; formuler des recommandations destinées à garantir la tenue d’une élection libre, transparente, sincère et apaisée. Qui en étaient les participants ? La rencontre a enregistré la participation d’une soixantaine de personnalités constituées de magistrats intervenant dans le processus électoral, de représentants de la Direction Générale des Elections, de la CENA et des organisations de la société civile, d’avocats, de professeurs d’université et d’autres personnes ressources choisies en raison de leur expertise ou de leur niveau d’implication dans le processus électoral. Différentes questions ont été abordées lors de la première journée, à travers quatre sous-thèmes portant sur la candidature à l’élection présidentielle, les infractions pénales commises en période électorale, le contrôle des opérations de vote et l’observation électorale, et enfin le rôle et la responsabilité des magistrats dans le recensement des votes et la proclamation des résultats. La deuxième journée a été consacrée à deux ateliers portant, d’une part, sur le parrainage et, d’autre part, sur l’observation, la supervision, le recensement et la proclamation des résultats.
Pouvez-vous revenir sur le rôle du magistrat dans le processus électoral ?
Le magistrat joue un rôle important dans le processus électoral. Il intervient déjà dans la phase de l’inscription sur les listes électorales, à travers le traitement du contentieux y afférent. Le jour du scrutin, il effectue une mission de supervision en qualité de magistrat délégué de la Cour d’appel. Ces délégués sont déployés sur l’ensemble du territoire national pour veiller au bon déroulement des opérations électorales et au respect des dispositions du code électoral dans les bureaux et centres de vote. Le magistrat joue également un rôle dans le recensement des votes, puisque ce travail est effectué par des commissions départementales et la commission nationale de recensement des votes. Enfin, c’est toujours le magistrat qui, après la proclamation des résultats, est chargé de traiter le contentieux susceptible de s’ensuivre en statuant sur les contestations éventuelles en cas de recours.
Qu’est-ce qui a été retenu à l’issue de ce conclave ?
Je rappelle que l’objectif était de réfléchir sur les voies et moyens pouvant permettre à chaque acteur de jouer sa partition pour garantir la transparence et la sincérité du scrutin. A cet égard, des recommandations ont été formulées par l’atelier, relatives, d’une part, au parrainage et, d’autre part, à l’observation, la supervision et le recensement des votes. Concernant le premier point, l’atelier a préconisé la modélisation et la sécurisation des fiches de parrainage pour les prochaines échéances électorales et la mise en place par le Conseil constitutionnel d’un dispositif de contrôle du parrainage. Certes, cela est déjà prévu par le code électoral ; mais il s’agit juste d’une faculté et non d’une obligation. Or, par souci de transparence et pour prévenir des contentieux qui peuvent être lourds de conséquence, il est nécessaire de fixer les règles du jeu en définissant, d’ores et déjà, les modalités du contrôle du parrainage. Pour le même souci de transparence, les représentants de candidats devraient pouvoir participer à la procédure de contrôle, comme c’est le cas pour les autres phases du processus électoral. Relativement au second point, l’on peut retenir les principales recommandations qui ont trait au renforcement de la collaboration entre les autorités administratives, les membres des commissions électorales départementales autonomes (CEDA) et les magistrats délégués de la Cour d’Appel ; à la mise à disposition à temps des moyens financiers, matériels et logistiques ; au renforcement des capacités des magistrats et l’amélioration de la formation des membres des bureaux de vote ; une veille rigoureuse par les magistrats délégués au respect scrupuleux des dispositions du code électoral au niveau des bureaux de vote, et leur présence à toutes opérations électorales ; l’augmentation, de 24 heures, du délai légal de traitement imparti aux commissions de recensement des votes ; le déploiement de magistrats délégués et membres de commissions de recensement à l’étranger pour plus de crédibilité des résultats du vote des sénégalais de l’extérieur. Nous espérons, avec la bonne volonté des autorités et de tous les acteurs impliqués, parvenir à relever le défi en améliorant et fiabilisant davantage notre système électoral pour le bien de notre démocratie.
Des acteurs politiques dans l’opposition disent déjà que les dés des joutes de 2019 sont pipés. Comment un magistrat peut-il contribuer pour un scrutin transparent ?
Compte tenu de l’importance de ses rôles, responsabilités et prérogatives, le magistrat contribue à la transparence du scrutin en exerçant simplement son office conformément à la loi et à son serment. Toutefois, il faut souligner qu’il est important que tous les autres acteurs intervenant dans le processus électoral, qu’il s’agisse des autorités administratives, observateurs indépendants, comme des politiques, jouent également leur partition puisque le magistrat n’est pas le seul acteur concourant à la transparence d’une élection. Pour sa part, l’UMS s’attèle à impulser une réelle dynamique de capacitation des magistrats afin de contribuer davantage à la régularité et à la transparence des scrutins à venir. Pour la préparation de l’élection présidentielle et des élections locales de 2019, il est d’ailleurs envisagé la tenue d’une vingtaine de sessions de formation à partir de décembre 2018 dans les ressorts des Cours d’appel de Dakar, Thiès, Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor, afin de préparer suffisamment les magistrats pour qu’ils puissent remplir convenablement leur mission.
L’UMS a souvent décrié le manque d’infrastructures dans certains tribunaux. La situation ne s’améliore toujours pas. Qu’envisagez-vous de faire ?
En tant qu’association chargée de la défense des intérêts matériels et moraux des magistrats, l’UMS ne peut rester insensible à ce genre de situations et a le devoir, à chaque fois qu’elles se présentent, d’attirer l’attention des autorités concernées pour que des solutions appropriées leur soient apportées. Ce qu’elle n’a pas manqué de faire dans le cas évoqué. Si la réforme de la carte judiciaire qui est à l’origine de cette installation est à saluer, notamment parce qu’elle participe du rapprochement de la justice des justiciables, l’atteinte de ses objectifs requiert la mise en place de toutes les mesures d’accompagnement nécessaires telles que la construction de tribunaux ou la mise à disposition de locaux pouvant abriter provisoirement les juridictions nouvellement créées, ce qui est du ressort de l’Exécutif. Au nombre des problèmes d’équipement qui préoccupent l’UMS, il y a aussi la question des véhicules de service. Figurez-vous que pour les tribunaux de grande instance et les tribunaux d’instance, la dernière dotation en véhicule date de plus de 10 ans. Actuellement, ces véhicules sont complètement amortis et certains sont même inutilisables. Il est temps que les autorités adoptent une stratégie d’équipement des juridictions qui soit pérenne de manière à permettre le renouvellement, à intervalles réguliers, du parc automobile des juridictions. Encore une fois, ce n’est pas un luxe, pour des chefs de juridiction dont certains sont à des centaines de kilomètres des villes, de disposer de véhicules de service. Tout cela pour vous dire que la question des infrastructures et de l’équipement des juridictions tient à cœur l’UMS qui vient d’ailleurs d’obtenir de l’USAIDun don d’équipements d’une valeur de 40 millions de francs au profit de nos juridictions. Nous sommes disposés en tous cas à réfléchir avec les autorités pour trouver les solutions idoines et éviter qu’à l’avenir pareilles situations ne se reproduisent car, au-delà des difficultés d’ordre matériel et pratique qu’elles posent dans le fonctionnement du service public, c’est aussi une question de dignité de la Justice.
La consternation est grande dans la Langue de Barbarie, notamment à Ndar-Toute, Guet Ndar et Gandiol, après le passage d’une violente houle. Des vagues déferlantes de l’Océan Atlantique ont démoli des concessions dans cette partie de Saint Louis et chassé les populations de leurs habitations. Après avoir passé la nuit du samedi au dimanche à la belle étoile, les populations sinistrées lancent un appel de détresse et sollicitent l’aide des autorités.
Une fois de plus, les quartiers de Ndar Toute, Guet-Ndar et Gandiol (dans la ville de Saint Louis) ont été engloutis par des vagues déferlantes de la mer, suite à une houle. Le chaos est survenu dans la nuit de samedi à dimanche. C’est à la tombée de la nuit, alors que les populations s’étaient déjà mises au lit, que le raz de marée s’est déclaré, conformément aux prévisions de la météorologie qui avait annoncé de fortes houles. Le passage de la houle a dévasté plus d’une centaine de concessions. En effet elle a fait déborder la mer jusque dans des concessions qui ont été entièrement détruites.
Les populations sinistrées ont assisté impuissantes à l’effondrement de leurs maisons. Même les cimetières de Thiame et de Thiack Ndiaye n’ont pas été épargnés par les dégâts. A Guet-Ndar, la détresse se lit sur tous les visages. Dans ce quartier, toutes les rues sont bloquées par les eaux. Face à ce chaos, les habitants sont obligés d’abandonner leurs maisons inondées. Les récits des victimes font froid dans le dos. «C’est vers six heures du matin que les vagues déferlantes ont envahi notre concession et l’ont totalement dévastée.
Dans une des chambres, une armoire est tombée sur des gens qui y dormaient. Deux filles âgées de 14 ans et 12 ans sont grièvement blessées ainsi que leur père. Les trois victimes admises aux urgences de l’hôpital régional de Saint-Louis ont été retrouvées sous les décombres», raconte Oumar Diouf qui indique que c’est le vieux qui a été tiré d’affaire le premier. «En déblayant, nous avons trouvé en premier le vieux qui était dans un piteux état.
Avec l’aide des voisins, nous avons continué et sommes parvenus à retrouver les deux filles. Ils étaient tous amochés», dit-il. Son récit est similaire à celui de la mère des filles. «La situation est inexplicable. Je n’en reviens toujours pas de la scène à laquelle j’ai assisté. Les vagues m’ont foudroyée, j’ai roulé par terre sur plusieurs mètres jusque dans la cuisine. Mais ma principale préoccupation, c’était de sauver mon mari malade qui se trouvait dans l’autre chambre. Nous avons tout perdu», a soutenu la dame rencontrée au site de recasement de Khar Yalla où elle a été relogée en compagnie de sa famille. Moins chanceux, d’autres sont tétanisés et n’arrêtent pas de se lamenter. «Nous n’avons pas où passer actuellement la nuit. C’est dur », geint une victime. Beaucoup d’entre elles ont passé la nuit à la belle étoile. «Nous avons veillé pendant toute la nuit pour surveiller les vagues.
A l’heure actuelle, on dénombre une centaine de familles sinistrées. Nous sommes complètement désemparés. La situation demeure préoccupante», affirme Vieux Diallo qui invite les pouvoirs publics à les protéger contre l’avancée de la mer. «Les travaux de la digue de protection sont entamés, mais nous voulons que les choses s’accélèrent pour nous sauver de la furie de la mer», déclare notre interlocuteur.
A signaler que deux des trois victimes internées au centre hospitalier régional de Saint-Louis ont été libérées. Il ne reste que la jeune Ndèye Mar Fall, victime d’un traumatisme crânien. Pour l’heure, les populations vivent dans l’incertitude la plus totale. La situation est devenue très compliquée puisque des familles qui étaient dans les logements sociaux situés à Ngallele ont regagné la Langue de Barbarie, corsant davantage les choses.
LE RAPPORT ITIE ENREGISTRE PLUS DE 126 MILLIARDS DE F CFA
Contribution du secteur extractif à l’économie en 2017
Après avoir effectué l’état de rapprochement des paiements déclarés versés à l’Etat par les entreprises extractives, et les paiements déclarés reçus par l’Etat de la part de ces entreprises, le comité national ITIE a publié, hier, le rapport de Conciliation ITIE portant sur l’année fiscale 2017. Dans le document parvenu à « L’As », il est établi que le secteur extractif a généré plus de 126 milliards à l’économie en 2017.
Le rapport intègre dix-huit Entreprises publiques et privées, en production et en exploration inscrites au cadastre minier pour l’année 2016 ; sept entreprises publiques et privées en production et en exploration inscrites au répertoire pétrolier pour l’année 2016 et neuf régies financières et entités publiques ont été sollicitées pour l’envoi des déclarations des recettes perçues des sociétés extractives. Au final, il a été conclu que pour l’année 2017, les revenus générés par le secteur extractif totalisent un montant de 126,7 Milliards de FCFA. Soit une contribution de 107,3 milliards FCFA (84 % des recettes budgétaires) du secteur minier ; et 19,4 Milliards FCFA (15% des recettes) du secteur des Hydrocarbures (Pétrole et gaz).
Le Rapport ITIE 2017 révèle une augmentation des revenus générés par le secteur extractif avec des revenus s’élevant à 117 milliards en 2014, 118 milliards en 2015, 116,8 milliards en 2016 et 126,7 milliards Fcfa en 2017. A en croire le comité national, la hausse des revenus générés par le secteur extractif s’explique en grande partie par l’introduction de la taxe spéciale sur le ciment. Elle a permis de mobiliser des recettes de l’ordre de 10 Milliards FCFA avec un tarif de 3 francs CFA par kilogramme de ciment. Entres autres explications : « Les revenus générés par le secteur des hydrocarbures ont également connu une hausse de 10 Milliards de Fcfa. Cette hausse s’explique par le paiement par Total EP Sénégal d’un bonus de signature d’un montant de 5 422 490 233 FCFA encaissé par Petrosen et de l’appui versé au Trésor public par la compagnie Total EP Sénégal dans le cadre de la mise en place effective de l’Institut national du pétrole et du gaz. Ce paiement s’élève à 2 711 250 000 FCFA». Toutefois, le Rapport ITIE 2017 constate une baisse du volume de production de gaz de la société Fortesa international Sénégal, qui a produit 35 163 770Nm3 de gaz en 2014, 22 675 044Nm3 de gaz en 2015, 21 064 534 Nm3 de gaz en 2016 et 17 647 366 Nm3 en 2017.
Par ailleurs, le rapport ITIE renseigne que la répartition de la contribution des sociétés pétrolières et gazières dans le budget de l’Etat en 2017 est estimée à 8 162 394 839 de F CFA répartis comme suit : PETROSEN à hauteur de 657 677 145 F CFA, Kosmos Energy à hauteur de 1 836 801 655 F CFa, Fortesa International à hauteur de 738 508 911 F CFA, African Petroleum à hauteur de 14 241 314 FCFA, Capricorn à hauteur de 6 841 380 839 F CFA et Oranto Petroleum à hauteur de 804 494 856 FCFA. Pour ce qui est de la répartition de la contribution des sociétés minières dans le budget de l’Etat en 2017, Sabodala Gold Operations reste le premier contributeur aux recettes, du fait notamment de la fin de sa période d’exonération depuis 2015. Les cimentiers suivent de près en raison de leurs paiements relatifs à la TVA et à la taxe spéciale sur le ciment
RECOMMANDATIONS ITIE
En définitive, le Comité national ITIE a réitéré de prime abord sa recommandation au Sénégal d’œuvrer dans le sens de l’harmonisation du système national de classification des revenus budgétaires avec les normes internationales, pour une meilleure traçabilité des revenus extractifs et de leur utilisation. Le Comité national ITIE souligne aussi la nécessité et l’urgence de mettre en œuvre la réglementation sur la dotation du Fonds de Péréquation et d’Appui aux collectivités territoriales tirée à partir des ressources minières au titre des années 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015, objet de l’arrêté interministérielN°22469 du 20Décembre 2017, portant répartition du Fonds de péréquation. « Ceci permettrait de garantir l’impact des revenus miniers à l’échelon local sur la vie des communautés», lit-on dans le document.
Sans remettre en cause les informations divulguées dans le présent rapport, le comité national ITIE demande aussi au Ministère des Mines et de la Géologie de publier la liste des permis dont les titulaires vont opter pour le code minier de 2016 et, si possible, de l’acter par arrêté et/ou l’amendement des conventions minières pour l’introduction des nouveaux droits et obligation conformément aux dispositions du nouveau code. Aux sociétés extractives, il est demandé ceci : «Afin d’éviter que les écarts ne se reproduisent dans les prochains rapports, d’acquérir d’ici la fin de l’année 2019 un numéro de crédit afin de leur faciliter le suivi et la comptabilisation de leurs paiements à la douane, et la réconciliation de leurs paiements dans le cadre du Rapport ITIE ; d’inviter leurs transitaires à utiliser leur numéro de crédit dès acquisition, et dans ce cas l’utilisation du crédit en douane est strictement limitée aux opérations propres à l’entreprise.»
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L'AVOCAT DE L'ÉTAT REJETTE LE RAPPORT DE L'ONU
Pour William Bourdon, le droit d'appel n'est pas un droit absolu - Il estime par ailleurs que le Comité des droits de l'homme de l'ONU a commis une erreur d'appréciation sur la question procédurale de l'affaire Karim Wade
Me William Bourdon, avocat de l'Etat du Sénégal devant la CREI est en déphasage avec les recommandations du comité des droits de l'homme de l'ONU, sur l'affaire Karim Wade. Celui qui se présente comme grand défenseur du multilatéralisme, a déclaré que le droit d'appel n'est en aucun cas, un absolu. Et que de ce fait, les droits de l'ancien ministre n'ont été violés. William Bourdon est au micro de France 24.
LEVEE DE BOUCLIERS DE L’OPPOSITION CONTRE LE MACKY
L’opposition continue de dénoncer l’interdiction faite à Lead Afrique Francophone d’exercer au Sénégal, pour avoir financé le mouvement «Y en a marre». Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) et l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act) considèrent cette décision comme une volonté de confiscation des libertés individuelles et collectives et de négation des droits humains par des tentatives répétées de réduire l’espace public d’expression. Mais ils estiment que c’est peine perdue pour le pouvoir
C’est la levée de boucliers de l’opposition contre Macky Sall depuis le retrait de l’arrêté autorisant la création de l’Ong Lead Afrique Francophone et son interdiction de mener des activités au Sénégal. Toute l’opposition s’indigne et condamne cette décision qui constitue, à leurs yeux, une restriction des libertés. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le comité directeur du Pds dénonce «le plan de confiscation des libertés individuelles et collectives et de négation des droits humains par des tentatives répétées de réduire l’espace public d’expression des citoyens et des organisations de la société civile par des menaces, des attaques personnelles contre des leaders d’ONG, des actes d’intimidation et de persécution à l’encontre des responsables desdites organisations».
Dans le même sillage, l’instance dirigeante des libéraux fustige l’audition des responsables d’Enda Tm, d’Oxfam et d’Osiwa par la police dans le cadre d’une enquête ouverte sur de présumés financements irréguliers au profit du mouvement «Y en a Marre». Se disant conscients de la nécessité de respecter les cahiers des charges auxquels ont souscrit les Ong, les libéraux apportent néanmoins leur soutien à toutes les organisations de la Société Civile dont l’existence est menacée et exigent le retrait immédiat de l’arrêté qui salit l’image du Sénégal.
Par ailleurs, les camarades de Me Wade sont outrés par les tentatives du pouvoir de violer la liberté d’expression. «Après avoir neutralisé une bonne partie des médias traditionnels, Macky Sall et son clan tentent le diable en envisageant de s’attaquer à la liberté et aux droits que permettent l’Internet et les réseaux sociaux pour tous les citoyens qui sont sevrés de moyens d’expression», indiquent les libéraux dans un communiqué sanctionnant leur rencontre.
A cet effet, Omar Sarr et compagnie mettent en garde le gouvernement et demandent aux utilisateurs des réseaux sociaux de défendre vaillamment leur seul outil de démocratisation de l’information et de la communication sociale. Pour les libéraux, de telles dérives ne sauraient prospérer, d’autant que le pays s’achemine insidieusement mais sûrement vers des périodes de tensions exacerbées par la volonté manifeste du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et «ses complices de la CENA» de confisquer la volonté populaire. Mais, préviennent-ils, aucun démocrate ne l’acceptera
ABDOUL MBAYE : «C’EST UN JALON DE PLUS DANS SA STRATEGIE DE COUP DE FORCE POUR UN DEUXIEME MANDAT»
Le bureau politique de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act) s’indigne, à son tour, du retrait de l’agrément à l’ONG Lead Afrique Francophone. Pour Abdoul Mbaye et ses camarades, le régime de Macky Sall vient encore de franchir un nouveau pas dans sa politique de bâillonnement des libertés et sa tentative de restreindre les espaces d’expression de cellesci. «C’est un jalon de plus dans sa stratégie de coup de force pour un deuxième mandat ; peu lui importe le coût social et politique d’une telle forfaitaire, pourvu qu’il atteigne son but», affirment l’ancien Premier ministre et ses camarades. Ils expriment ainsi leur profonde solidarité à Lead Afrique Francophone et dénoncent ce coup porté à la démocratie, résultat de longues luttes menées par le peuple, et qu’une ambition démesurée menace gravement. «On ne musèlera pas l’expression démocratique de ce pays acquise après de nombreux sacrifices. Il est donc urgent que les forces de progrès de ce pays se réunissent pour barrer la route à cette dictature rampante qui ne connaît comme moyen de dialogue que le rapport de force», fulminent les membres du bureau politique de l’Act qui exigent l’abrogation de cet arrêté indigne de notre démocratie.