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23 septembre 2025
AUCUN DÉMOCRATE NE L'ACCEPTERA
Le PDS exige le retrait immédiat de l'arrêté qui annule l'autorisation d'exercer à Lead Afrique, qui par voie de conséquence, salit l'image du Sénégal connu comme un pays de liberté et d'hospitalité - COMMUNIQUÉ DU COMITÉ DIRECTEUR
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du PDS, daté du 19 novembre 2018, relatif au retrait d’agrément par l’Etat à l’ONG Lead Afrique Francophone.
« Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a été informé de la décision du gouvernement par arrêté du ministre de l'Intérieur en date du 15 Novembre 2017, d’abroger l'arrêté autorisant la création de l’association et d’ordonner la cessation immédiate des activités de Lead Afrique sur le territoire national.
Auparavant, les responsables de LEAD AFRIQUE FRANCOPHONE, ENDA TM, OXFAM et OSIWA avaient été convoqués le Mardi 13 Novembre au commissariat central dans le cadre d’une enquête ouverte sur de présumés financements irréguliers au profit de l’association YEN A MARRE.
Le PDS a remarqué que le régime de Macky Sall déroule depuis longtemps un plan de confiscation des libertés individuelles et collectives et de négation des droits humains par des tentatives répétées de réduire l’espace public d’expression des citoyens et des organisations de la société civile par des menaces, d'attaques personnelles contre des leaders d'ONG, d’actes d’intimidation et de persécutions à l'encontre des responsables desdites organisations.
Dans le même sillage et après avoir neutralisé une bonne partie des médias traditionnels, Macky Sall et son clan tentent le diable en envisageant de s'attaquer à la liberté et aux droits que permettent l’Internet et les réseaux sociaux pour tous les citoyens qui sont sevrés de moyens d'expression. Sous ce rapport, le PDS met en garde le gouvernement et demande à tous les utilisateurs de Facebook, Twitter, Whatsapp etc.., de défendre vaillamment leur seul outil de démocratisation de l'information et de la communication sociale.
Le Sénégal ayant consacré dans sa Constitution les libertés individuelles et collectives, la participation citoyenne à la vie publique, la sauvegarde de l'Etat de Droit, de telles dérives ne sauraient prospérer d'autant que le pays s'achemine insidieusement mais sûrement vers des périodes de tensions exacerbées par la volonté manifeste de Aly Ngouille Ndiaye et ses complices de la CENA de confisquer la volonté populaire et imposer à force de baïonnettes la réélection de Macky Sall. Aucun démocrate ne l'acceptera.
C'est pourquoi, le PDS, toujours fidèle aux idéaux de promotion et de protection des libertés qui fondent son existence, mais aussi conscient de la nécessité de respecter les cahiers des charges auxquels ont souscrit les ONG’s, apporte son soutien à toutes les organisations de la Société Civile dont l'existence est menacée et exige le retrait immédiat de l'arrêté du 15 Novembre qui annule l'autorisation d'exercer à LEAD AFRIQUE FRANCOPHONE, qui par voie de conséquence, salit l'image du Sénégal connu comme un pays de liberté et d'hospitalité. »
"MARIÉE DE DE FORCE À 14 ANS, JE ME BATS AUJOURD'HUI POUR LES DROITS DES FEMMES"
Alors que le monde célèbre ce mardi la Journée des droits de l’enfant, 11,4 % des jeunes Camerounaises seraient unies à un homme avant leur 15e anniversaire
Le Monde Afrique |
Josiane Kouagheu |
Publication 20/11/2018
Dans la salle des « causeries éducatives », le temps semble s’être arrêté. Garçons et filles sont suspendus aux lèvres d’Hawaou Aïssatou. L’unité « santé et reproduction des adolescents-jeunes » (SRA/J) de l’hôpital régional de Ngaoundéré, dans le nord du Cameroun, retient son souffle pour laisser parler la jeune femme.
Drapée dans un ensemble en basin brodé, la tête enveloppée dans un foulard assorti, Hawaou Aïssatou raconte sa « douloureuse histoire». Mariée à 14 ans, celle qui en a aujourd’hui 21 a eu le courage de divorcer et de tenter de se reconstruire. Pas si fréquent dans cette région pauvre et faiblement peuplée de l’Adamaoua, où l’activité principale est l’élevage de zébus.
Mariée à un homme de 45 ans
« J’ai été abandonnée par mon père et élevée par un oncle. Un jour, il m’a dit que j’étais déjà grande et qu’il était temps de me marier. Comme je n’étais pas prête, j’ai été expulsée de la maison. J’étais en classe de 6e. »
Dans la salle, les adolescents imaginent la petite fille qu’on voulait transformer en femme. Hawaou poursuit, raconte son désarroi, son au revoir à l’école que, pourtant, elle aimait tant. Mais elle n’a d’autre solution que fuir Ngaoundéré pour se réfugier chez une tante, au village.
Courte trêve. Au bout d’un an, les mêmes mots reviennent, un soir, prononcés par le mari de sa tante. « Tu dois te marier, absolument», lui intime-t-il. Cette fois, Hawaou n’a plus d’échappatoire.
« Je ne pouvais plus retourner chez mon oncle et encore moins chez ma mère. Elle était pauvre et n’avait pas les moyens de s’occuper de moi. »
Résignée, elle accepte finalement d’épouser « un père de famille,conseiller municipal âgé de 45 ans, déjà marié à une première femme ». Mettant entre parenthèses ses rêves de petite fille. « Moi, je voulais aller à l’école. Mais pour ma famille, l’éducation n’était vraiment pas importante pour une fille. Pour eux, j’étais en âge de me marier et c’est tout », déplore Hawaou, dont l’histoire ressemble à celle de beaucoup d’autres jeunes Camerounaises.
Le poids des traditions
Alors que le monde célèbre, mardi 20 novembre, la journée internationale des droits de l’enfant, les mariages précoces restent une triste réalité au Cameroun, où 11,4 % des jeunes filles seraient mariées avant leur 15e anniversaire, selon une enquête réalisée en 2014 par l’Institut national de la statistique et le ministère de la santé publique. Dans le nord, les chiffres sont plus élevés encore : 20,3 % dans l’Adamaoua, 24,2 % dans la région du Nord et 18,8 % dans l’Extrême-Nord.
Dans ces régions où la tradition est omniprésente, le mariage est considéré comme un accomplissement. « C’est un honneur pour de nombreux parents», souligne Habiba Hamadou, infirmière accoucheuse et responsable de l’unité SRA/J de Ngaoundéré. Selon une étude menée en 2014 par l’Institut du Sahel et l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes, les «normes traditionnelles » sont mentionnées comme étant la cause principaledes mariages précoces et forcés : 89 % des personnes interrogées estiment même que « les femmes ne doivent pas avoir leurs premières règles sous le toit de leurs parents, mais chez leur époux».
Hawaou s’est mariée vierge. Pour nous raconter sa découverte du sexe, elle s’isole dans un bureau, à l’abri des regards. « Je ne savais même pas ce que signifiait une relation sexuelle », murmure-t-elle, les yeux fixés au sol. Elle raconte avoir « eu mal la première fois et les autres fois aussi ». Deux ans plus tard, elle donnait naissance à une petite fille. Mais l’arrivée du bébé ne change rien pour cette femme-enfant. Les relations avec sa coépouse et son mari restent « compliquées ».
« Je n’étais pas à l’aise.Je m’évanouissais beaucoup, j’avais toujours mal à la tête, j’avais des palpitations, j’étais toujours anémiée. J’ai même commencé à délirerde temps en temps et mon mari m’enfermait dans la chambre le temps que ça se calme.»
Députée junior
Hawaou est à bout. Elle décide de partir. Moins de quatre ans après le mariage, elle quitte le foyer familial avec son bébé.
« J’ai dit à ma mère que je n’en pouvais plus, que j’allais mourir… En me voyant, elle a compris. »
Hawaou se reconstruit peu à peu en lisant le Coran et en suivant les conseils des imams qui, eux, « ne [la] jugent pas ». Elle reprend même ses études en classe de 5e, reprend goût à la vie et postule pour être députée junior.
Un an durant, elle fera partie de ces 180 jeunes parlementaires et suppléants, âgés de 9 à 18 ans, sélectionnés sur leurs résultats scolaires dans les établissements primaires et secondaires du Cameroun. C’était son vœu : débattre des sujets qui concernent les enfants. Depuis, la jeune femme tente par tous les moyens de sensibiliser les jeunes filles. Elle appelle les autorités religieuses et traditionnelles à « dialoguer » et encourage les parents à « envoyer les filles à l’école ».
Mais son discours ne plaît pas à tout le monde. Ses opposants l’accusent d’« inciter les jeunes filles à se prostituer». Qu’importe, elle laisse dire et, même menacée, continue de s’inviter dans les maisons pour expliquer aux parents « les avantages de l’éducation ».Elle se souvient d’avoir sauvé une fillette :
« On voulait la forcer à se marier à un homme qu’elle n’avait jamais vu. J’ai pu dialoguer avec les parents et le mariage n’a pas eu lieu. »
« La vie est un combat »
Aujourd’hui, Hawaou rêve de reprendre ses études et de parcourir le Cameroun pour sensibiliser parents, tuteurs et autorités aux conséquences des mariages précoces. Mais elle n’a pas encore trouvé le moyen de financer sa mission. Faute d’argent, elle a donc arrêté l’école après la seconde et travaille.
« J’ai même dû laisser mon enfant chez son père, où il est bien traité. Je n’ai pas perdu espoir et j’espère qu’un jour une bonne âme m’aidera, que je puisse reprendre l’école. »
En attendant, elle participe tous les mois aux causeries organisées à l’unité SRA/J, mise en place par le Fonds des nations unies pour la population et le ministère de la santé. « J’ai eu le courage de divorcer et je me bats contre le mariage des enfants. Je vous encourage à ne jamais baisser les bras. La vie est un combat, soyons courageux», lance-t-elle à l’auditoire captivé par le courage de cette jeune femme.
PAR CHARLES FAYE
CLIN D’ŒIL !
Serigne Moustapha Sy a rappelé au guide mouride que son parti, PUR, est engagé dans cette présidentielle - On mesure les dividendes de PUR sur l'axe Dakar-Touba où le message du guide des moustarchidines fera bouger les lignes
La mawlid ou maouloud commémorant la naissance du prophète de l’islam célébrée à l’unisson à Tivaouane, comme partout dans la Ummah à la date du 12 de Rabia al Awal, au troisième mois de l’année musulmane, n’a pas manqué de relent politique. Quand bien même de nombreux leaders auraient fait l’effort de respecter l’aspect religieux non sans clins d’œil aux guides et aux électeurs dont ils solliciteront sous peu leur choix pour une issue favorable aux joutes de la présidentielle plus qu’improbable de février 2019.
Mais, de tous les clins d’œil, le plus retentissant, exprimé sans détour, est celui du guide moustarchidine, Serigne Moustapha Sy, à l’endroit du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, à l’occasion de sa conférence aux champs de course, lundi.
Sans prendre de gants, mais avec habilité, le marabout et homme politique a osé envoyer un signal fort à Touba, en demandant de faire rappeler au guide mouride que son parti, PUR, est engagé dans cette présidentielle.
Un message on ne peut plus clair qui, a défaut de solliciter son appui électoral, requiert sa bénédiction. Comme est venu, du reste, le demander expressément le président Macky Sall, ouvertement au Khalife de Touba. La formulation de prières pour sa victoire synonyme d’un deuxième mandat. A défaut de soutenir Moustapha Sy, Touba pourrait simplement ne rien faire de plus que de voir se dérouler la prochaine présidentielle, sans parti pris. Le message est clair. On en viendrait à compter les réalisations du Président Macky Sall, qu’il ne faudrait oublier, qu’elles seraient des plus normales, parce que concrétisées avec l’argent des contribuables et en parties de dettes que les mêmes contribuables et leur descendance payeraient d’une manière ou d’une.
Ce n’est pas à Serigne Moustapha Sy, brillant de malice et fin analyste que l’on apprendrait à faire la politique. Lui, qui, comme bon nombre de nouveaux leaders, savent que c’est le tempérament qui gouverne ce monde de plus incliné dans des postures radicales, nationalistes pour ne pas dire extrémistes.
Venant en troisième position, derrière le Président Macky Sall, Karim Wade, et oui le fils du président Wade dont ne veulent pas entendre parler les proches de l’Avenue Senghor arrive en seconde place devant le PUR à la percée fulgurante lors des législatives 2017, le PUR joue une carte capitale.
Quand on sait que les commerçants, le plus souvent mourides, ne sont guère contents de l’administration Sall avec « lequel tout est devenu difficile, depuis le départ de Me Wade », que Dakar oubliée par le Président Sall qui lui a préféré Diamniadio à coût de milliers de milliards de francs CFA et témoin malheureux de la guerre sans merci faite à leur maire, on mesure les dividendes de PUR sur cet axe non négligeable de Dakar-Touba où la réception et perception du message du guide des moustarchidines feront bouger les lignes.
Les trois mois qui séparent cette déclaration de la présidentielle 2019 seront mis à profit, d’autant qu’il s’agit pour PUR de travailler aussi à l’intérieur de la maison Tidiane afin que rien de politique ne vienne fissurer la maison dans laquelle le guide de l’heure a, semble-t-il, une préférence pour le président sortant. Si ce n’est doublement voir triplement, une invite faite à Touba pour arbitrer une présidentielle à plusieurs enjeux !
Reste à voir ce que les Sénégalais pensent de PUR et de son potentiel présidentiable. Une autre affaire !
Mais quand on sait aussi que la surprise à pris à revers toutes les certitudes hormis la France qui n’a osé affirmé son extrémisme, le Sénégal n’est pas à l’abri d’une surprise maraboutique. Les dès sont jetés.
PAR DAMIEN GLEZ
FRANCE, IMMIGRATION CHOISIE, LES ÉTUDIANTS AUSSI
Alors que certains droits d’inscription des nouveaux étudiants vont être multipliés par 15 ou 16, il apparaît qu’étudier en France devient encore davantage une affaire de budget
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 20/11/2018
Le Premier ministre français vient d’annoncer que les nouveaux étudiants extra-européens devraient désormais payer des droits d'inscription largement supérieurs à ceux acquittés par les ressortissants de l’Union.
Le système éducatif français serait-il en pleine « anglo-saxonnisation » ? Selon une annonce d’Édouard Philippe, ce lundi, les frais de scolarité de certains apprenants commenceront à ressembler, dans le secteur public, à ceux de Cambridge ou de Yale.
De 170 à 2 770 euros la licence
Alors que certains droits d’inscription des nouveaux étudiants vont être multipliés par 15 ou 16, il apparaît qu’étudier en France devient encore davantage une affaire de budget. Le droit d’entrée en licence passera de 170 euros annuels (un peu plus de 100 000 francs CFA) à 2 770 euros (près de deux millions de CFA). Quant aux masters et aux doctorats, ils seront accessibles à 3 770 euros, contre respectivement 243 et 380 euros précédemment. Sont concernés par ces mesures les étudiants étrangers originaires de l’extérieur de l’Union européenne.
Si le recul en matière de quasi-gratuité s’intègre paradoxalement dans une « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux » – 500 000 espérés à l’horizon 2027 contre 324 000 actuellement – , c’est que les nouveaux frais de scolarité, officiellement synonymes de réalisme économique et de gain qualitatif, devraient être accompagnés d’une politique de développement des campus franco-étrangers sur le continent et de bourses et de visas vis-à-vis des étudiants africains. Lesquels seront tout de même les premiers à pâtir de cette nouvelle politique.
PAR IBRAHIMA SADIKH NDOUR
AMINATA TOURÉ, TRAFIQUANTE DE CV ?
Toute personne attentive a pu remarquer le titre pompeux de «Dr» (Docteur) que lui sert sa cellule de communication - Qui peut affirmer, avec exactitude, le sujet de sa thèse, le lieu et l’année de sa soutenance ainsi que les publications subséquentes ?
Le cas de l’ex premier ministre Aminata Touré est pathologique. Il est symptomatique et représentatif de notre classe politique actuelle : mentir, toujours mentir, se tailler de beaux rôles qu’on a jamais joués dans sa vie, se verser dans la manipulation de l’opinion publique (avec la complicité et la complaisance de la presse). Le dessein ultime de ce spectacle permanent d’égocentrismes est de s’accorder une importance et une crédibilité dont ne saurait disposer. Et, subséquemment, parvenir à se tailler une place dans le cercle restreint du Président de la République, gage d’un accès privilégié aux prébendes et sinécures de la République.
Toute personne attentive a pu remarquer le titre pompeux de «Dr» (Docteur) que lui sert sa cellule de communication. Qui peut affirmer, avec exactitude, le sujet de sa thèse, le lieu et l’année de sa soutenance ainsi que les publications subséquentes dans des revues scientifiques d’évaluation par les pairs ? À ma connaissance, personne ! Voici les résultats des investigations menées relativement à ce point noir de son CV qui ressemblerait beaucoup plus à une supercherie. Elles sont factuelles, documentées et prouvées.
Un CV trafiqué ?
Tout indique qu’Aminata Touré ne serait pas titulaire d’un Doctorat en «Management financier international» contrairement à ce qu’affirmait sa biographie officielle diffusée par le Gouvernement du Sénégal. Et ce, suite à sa nomination comme Premier ministre, et en dépit de ce que continuent de prétendre ses «Amis de la diaspora» et sa cellule de communication.
En effet, dans la biographie officielle d’Aminata Touré diffusée par le gouvernement sénégalais (www.gouv.sn), on y apprenait qu’elle a couronné son «cursus universitaire à l’École internationale de management de Paris III par l’obtention d’un PhD en Management financier international ».
Pour celles et ceux qui connaissent Paris III (L’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), cette université est exclusivement dédiée aux Humanités (www.univ-paris3.fr ). On y apprend et on y sort diplômé en Arts du spectacle, en Information & Communication, en Sciences du langage, en Langues, en Lettres et en Sciences humaines & sociales, mais non en «Management financier international».
Donc, chose gravissime, la biographie officielle de la dame diffusée par le gouvernement recele des informations fausses et trompeuses que seule l’intéressée aurait pu inclure dans son CV présenté lors de sa nomination. En tant que Première ministre.
Sur la page Facebook des «Amis de Mimi Touré de la Diaspora» il y est écrit que «Dr Aminata Touré» est titulaire d’un «doctorat en management financier international de l’École internationale de management de Paris». On note que l’établissement où elle a obtenu son «Doctorat» change dans ce document.
Ce n’est plus Paris III comme mentionné dans le communiqué officiel du gouvernement sénégalais, mais «l’École internationale de management de Paris» tout simplement. Vérifications faites, on trouve que cet établissement existe bel et bien (www.eimparis.com ).
Toutefois, cet établissement n’a pas de programme doctoral. Il est plutôt orienté vers la pratique professionnelle et, dans le domaine du management, il n’offre que deux diplômes du niveau BAC + 5 ans.
Deux vérifications supplémentaires ont été effectuées. La première vérification a été faite sur les bases de données du Ministère français de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20185/la-formation-doctorale.html ). Elle a permis de découvrir que sur les 273 écoles doctorales accréditées par l’État français dans les établissements autorisés à délivrer le doctorat, «l’École internationale de management de Paris» n’y figure pas (appliweb.dgri.education.fr/annuaire/selectEd.jsp ).
La seconde vérification a été menée sur le site qui recense l’ensemble des thèses de doctorat soutenues en France depuis 1985 jusqu’en 2016 (www.theses.fr ). Sur les 395542 thèses de doctorat soutenues et recensées à ce jour, seules deux (2) ont été défendues par des personnes répondant au nom d’Aminata Touré : une thèse de doctorat en Médecine (biologie moléculaire et cellulaire) soutenue en 2000 et une autre récemment défendue en 2015 en Droit privé.
Pour conclure sur ce point, que ce soit à Paris III ou à l’École internationale de management de Paris, les faits relatés ci-dessus prouvent, sans équivoque possible, qu’Aminata Touré ne disposerait pas d’un Doctorat ou d’un Ph.D en «Management financier international». Elle aurait badigeonné son CV pour se prévaloir d’un titre et d’un diplôme qu’elle n’aurait pas eu.
VIDEO
"L'OPPOSITION CONFOND LES MÉDIA ET LE TERRAIN"
Aminata Touré, ancien premier ministre et envoyée spéciale du Chef de l'Etat, évoque la présidentielle, les tournées économiques de Macky Sall, les difficultés budgétaires du pays, etc. - ENTRETIEN
Entretien à cœur ouvert avec Aminata Touré, l'ancien Premier ministre et l'un des principaux leaders de l'APR de Macky Sall..
PAR Mohamed Dia
CETTE INSTANCE ONUSIENNE, KARIM, LA JUSTICE SÉNÉGALAISE ET NOUS
POINT DE MIRE SENEPLUS - Nous devons respecter la justice de notre pays malgré ses carences - Combien de fois des opposants politiques qui accusaient la justice ont eu à la défendre une fois au pouvoir ?
Ils veulent que le Sénégal légalise l’avortement et cela même pour les filles de moins de 16 ans, ils veulent que le Sénégal dépénalise la prostitution et ils veulent aussi que les parents divisent les tâches ménagères de manière égale entre garçons et filles…
« La déclaration de culpabilité et de condamnation contre Karim Wade doit être réexaminée », nous dit cette instance onusienne.
Cette instance onusienne ?
« Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) représente l’engagement du monde envers les idéaux universels de la dignité humaine. La communauté internationale nous a confiés un mandat unique, celui de promouvoir et protéger tous les droits de l’homme. »
Ce n’est pas la première fois que cette instance se prononce sur divers sujets dans notre pays car en 2012 ils avaient fait un rapport sur le droit à l’eau potable et à l’assainissement - Mission au Sénégal (du 14 au 21 novembre 2011). A la fin de leur étude, ils ont fait certaines recommandations : Assurer la transparence du processus, en cours, de réexamen des contrats régissant la concession au secteur privé des services d’approvisionnement en eau et une large participation de la population à ce processus ; mobiliser les ressources financières nécessaires pour améliorer l’accès à l’eau comme à l’assainissement par l’intermédiaire de financements nationaux et internationaux ; une attention particulière doit être portée à la réalisation des engagements pris en ce qui concerne le secteur de l’assainissement.
En Avril 2016 ils avaient aussi fait un rapport concernant « le Groupe de travail chargé de la question de la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et dans la pratique sur sa mission au Sénégal ». A la fin de leur étude, ils ont eu quelques recommandations à l’égard des femmes au Sénégal : ils veulent que le Sénégal légalise l’avortement et cela même pour les filles de moins de 16 ans, ils veulent que le Sénégal dépénalise la prostitution et ils veulent aussi que les parents divisent les tâches ménagères de manière égale entre garçons et filles.
Ils ont eu à faire d’autres études au Sénégal et pourtant nous n’avons pas entendu autant de bruit que sur le cas de Karim Wade. Est-ce parce que les élections sont proches ou bien parce que les Sénégalais sont devenus des professionnels du flip flop ?
Karim Wade ?
Titulaire d’une maîtrise en sciences de gestion et un DESS en ingénierie financière, il sera le conseiller du président Wade, son père. Il occupera ensuite plusieurs postes ministériels, ce qui lui aurait valu le titre de « ministre du ciel et de la terre ou super-ministre ». Le 23 mars 2015, il sera condamné à 6 ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite. Il sera gracié par décret (2016-880) la nuit du 24 juin 2016 après 38 mois passés en prison. Il s’exilera au Qatar et certains diront qu’il n’est pas éligible à cause de la condamnation et d’autres diront que pour être président de la République du Sénégal, il faut être exclusivement Sénégalais, ce qu’il niera auprès de la juge Berthezen. Article 23 : « Tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques et être âgé de 35 ans au moins ». Quand son père fit venir les Sénégalais de la diaspora pour venir intégrer son gouvernement, Moustapha Niasse qui fut le Premier ministre dit au président Wade : « Vous ne pouvez pas laisser votre fils hors du Sénégal ». Il le fit venir et le nomma conseiller spécial qui supervisa les plus grands projets du Sénégal. Il occupa quatre postes ministériels : la Coopération internationale, les Transports aériens, les Infrastructures et l’Aménagement du territoire, ce dernier portefeuille fut échangé par le portefeuille de ministre de l’Energie. Cela lui valut le surnom de « ministre du Ciel et de la Terre ou super-ministre ». Son père lui disait : « Je dirai à ta maman que tu as bien travaillé !» Il a été condamné et gracié et une grâce ne s’octroie qu’après avoir introduit une demande. Le recours en grâce est adressé au président par le condamné, un membre de sa famille ou ses avocats. Vu que le décret n’est pas publié, nous ne pouvons pas en savoir les détails mais nous savons que quelqu’un dans le camp du condamné a introduit une demande de grâce.
La justice Sénégalaise ?
Aristote disait que « ce sont toujours les plus faibles qui aspirent au droit et à l’égalité, les plus forts ne s’en soucient pas ». Selon M. Ismaila Madior Fall ministre de la Justice, il y a 10 350 prisonniers au Sénégal. Parmi ces prisonniers, 60% sont condamnés, 40% sont en détention préventive et 10% sont des femmes. Il nous rappela aussi qu’une détention est jugée longue quand elle dépasse deux ans. N’oublions pas que chaque citoyen a le droit d’être jugé dans un délai raisonnable. Selon toujours le ministre de la Justice, le Sénégal compte 358 avocats dont 20 hors de la région de Dakar. Le ratio avocat/justiciable est loin de se conformer aux standards internationaux. Analysant ce que le ministre a dit, comment serait-il possible que tous les citoyens puissent avoir droit à un avocat durant leur garde à vue ? Est-ce que le droit de ces citoyens n’est pas atteint et que tous ces citoyens qui n’ont pas été assistés durant la garde à vue doivent contacter la CEDEAO/cette instance onusienne pour atteinte à leur droit ? Est-ce que ce n’est pas avoir deux poids deux mesures ? Je pense humblement que ceux qui sont analphabètes et ceux qui ne connaissent pas leur droit doivent être plus protégé par la loi qu’un maitrisard en droit constitutionnel. Comme le ministre de la Justice l’a si bien dit, notre ratio avocat/justiciable est loin de se conformer aux standards internationaux. Néanmoins, nous ne devons pas accepter qu’une institution soit au-dessus de notre justice. Soit on fait confiance à notre justice soit on procède à une reforme totale pour que nous puissions faire confiance à notre justice. A titre d’exemple la CEDH (cour européenne des droits de l'homme) a été critiquée par le général De Gaulle, ne reconnaissant pas vraiment la compétence de cette Cour européenne car aucune institution ne doit être au-dessus du peuple : « En France, la seule cour suprême, c’est le peuple français ». Pour le groupe Plessis, « la CEDH, de par ses multiples intrusions au cœur même de la légitimité politique, pose un véritable problème démocratique. Pour cette raison, en sortir serait un impératif démocratique ». Nous devons respecter la justice de notre pays malgré ses carences. Combien de fois des opposants politiques qui accusaient la justice ont eu à la défendre une fois au pouvoir ?
C’est marre !
Et nous ? N’a-t-on pas assez de parler de politique alors que la population souffre ? Combien de personnes sont souffrantes mais ne peuvent même pas aller à l’hôpital pour se soigner pendant que nos dirigeants et leur famille se font soigner en Europe, Amérique … ? Nos hôpitaux publics, dois-je les appeler les antichambres de la morgue ? J’accuse ces dirigeants qui nous disent que l’éducation de notre pays se porte très bien et qui envoient leurs enfants à Harvard, Laval, HEC Paris… Ceux qui n’ont pas les moyens d’en faire autant enverront leurs enfants dans nos universités publiques où la chance d’être tué par balles est plus grande que finir tout son cursus universitaire. J’accuse tous ceux qui ont mis leurs intérêts personnels en avant d’être responsables de la mort de ces jeunes qui ont voulu traverser la Méditerranée à la recherche d’une meilleure vie. Quelles mesures préventives ces dirigeants ont-ils prises pour empêcher cela ? Ils ont rempli leurs comptes bancaires de milliards et sont détenteurs de multiples titres fonciers alors que leur population meurt de faim. J’accuse ces dirigeants qui ne créent pas d’emplois et ne soignent pas la population puis viennent les tympaniser quand il s’agit de voter pour eux. Il est temps que cette classe politique, qui ne représente qu’une infime partie d’un grand tout, pense à nous la population et ait pitié de nous au lieu de nous tympaniser alors que nous ne vivons pas dignement.
J’accusais, j’accuse et j’accuserai jusqu’à ce que naître au Sénégal, grandir au Sénégal et réussir au Sénégal devienne une réalité et que nous devenions un modèle de développement dans tout le continent. Aimons notre Sénégal et apprenons nos enfants à être fiers d’être Sénégalais.
Cheikh Ahmadou Bamba disait que “Le règne de l’Erreur est d’un instant, celui de la Vérité perdurera jusqu’à l’Heure" et "la vérité s’éternise, alors que l’Erreur, même au paroxysme de la célébrité, finit par s’évanouir et déchoir."
Mohamed Dia est Consultant bancaire
LE RAPPORT SUR LES ŒUVRES D'ART AFRICAINES PRÉCONISE DE TOUT RENDRE (OU PRESQUE)
« Le Point » s'est procuré le rapport Sarr-Savoy sur les restitutions du patrimoine culturel africain, commandé par Emmanuel Macron en 2017 - Explosif !
Le Point Afrique |
Laureline Dupont |
Publication 20/11/2018
« Derrière le masque de la beauté, la question des restitutions invite en effet à mettre le doigt au cœur d'un système d'appropriation et d'aliénation, le système colonial, dont certains musées européens, à leur corps défendant, sont aujourd'hui les archives publiques. » Ainsi débute le rapport « sur la restitution du patrimoine culturel africain »commandé par Emmanuel Macron à l'historienne de l'art Bénédicte Savoy et à l'universitaire et écrivain sénégalais Felwine Sarr, et que Le Point a lu en avant-première. Les conclusions, attendues avec « inquiétude » dans les milieux des musées et galeries selon l'Agence France-Presse, doivent être rendues publiques vendredi 23 novembre. Sous-titré « Vers une nouvelle éthique relationnelle », ce texte, au vocabulaire inspiré des « postcolonial studies », mêle expressions sibyllines – il est ainsi question de la charge « auratique » des œuvres – et anglicismes – les 150 experts et acteurs politiques interrogés sont rebaptisés « critical friends » –, rendant le tout un peu jargonneux et donc parfois brumeux. Mais, bien plus que la forme, c'est le fond du rapport – « qui concerne la seule partie subsaharienne de l'Afrique », précise l'introduction – qui devrait provoquer quelques remous.
Le 28 novembre 2017, en déplacement à Ouagadougou, Emmanuel Macron évoquait sa volonté d'œuvrer pour que, « d'ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». Dans la lettre de mission adressée aux auteurs du rapport, il insistait sur « les différentes formes » que pourrait prendre la circulation des œuvres, allant « jusqu'à des modifications pérennes des inventaires nationaux et des restitutions ». De ce courrier présidentiel, Bénédicte Savoy et Felwine Sarr n'ont retenu qu'un terme : « restitutions ». « L'objet du propos est clair : il s'agit de procéder à des restitutions patrimoniales. D'ailleurs, le terme est mentionné à trois reprises dans la lettre », écrivent-ils comme s'ils anticipaient les réactions offusquées de leurs détracteurs à la lecture du rapport, Emmanuel Macron compris.
« Toutefois, cette lettre de mission, poursuivent-ils, parce qu'elle évoque à la fois des restitutions temporaires et des restitutions définitives, est porteuse d'une ambiguïté qu'il a paru indispensable de lever très vite. L'expression de restitution temporaire fonctionne à première vue comme un oxymore : elle peut laisser penser que les objets concernés seront restitués pour un temps seulement, c'est-à-dire que leur retour n'aurait pas de caractère définitif. » Impensable pour Sarr et Savoy de défendre une mise en mouvement des œuvres, leur préconisation est nette : « Le présent rapport explore et défend la voie vers des restitutions pérennes. » À leurs yeux, « la circulation n'a de sens que si elle ne se fait pas entre un pôle qui a tout et un autre qui, en comparaison, n'a trois fois rien », raison pour laquelle ils affirment avoir voulu donner à l'expression « restitutions temporaires » le sens de « solution transitoire le temps que soient trouvés des dispositifs juridiques permettant le retour définitif et sans condition d'objets du patrimoine sur le continent africain ».
« Nouveaux rapports culturels »
L'usage même et leur définition du verbe « restituer » risquent de faire débat. « Ce terme rappelle que l'appropriation et la jouissance du bien que l'on restitue reposent sur un acte moralement répréhensible (vol, pillage, spoliation, ruse, consentement forcé, etc.), observent les auteurs. (…) Parler ouvertement des restitutions, c'est parler de justice, de rééquilibrage, de reconnaissance, de restauration et de réparation, mais surtout, c'est ouvrir la voie vers l'établissement de nouveaux rapports culturels reposant sur une éthique relationnelle repensée. » Une vision loin de faire l'unanimité chez les spécialistes du sujet. Dans une tribune publiée sur Le Point Afrique le 19 novembre dernier, Hélène Leloup, historienne de l'art et marchande, rejette l'emploi généralisé de ce mot « impliquant nécessairement une origine frauduleuse » et déplore ainsi que « la question des butins de guerre – liés aux conquêtes militaires de la fin du XIXe siècle – se soit insidieusement élargie à l'ensemble des patrimoines africains ayant quitté le continent sous la colonisation ». Elle rappelle avoir acheté des objets in situ, et insiste : « Dire que ces biens furent pillés ou sous-entendre qu'ils furent mal acquis, c'est d'abord ignorer l'existence de ces marchands africains et de ce marché déjà connu des musées européens. C'est aussi avoir une vision condescendante en insinuant que les Africains ne pouvaient apprécier la valeur de leur patrimoine. »
Mais comment reprocher à Felwine Sarr et à Bénédicte Savoy de teinter leur rapport d'une repentance qui ne dit pas son nom ? En effet, cette demande présidentielle s'inscrit, selon eux, dans la droite ligne des déclarations d'Emmanuel Macron en Algérie sur la colonisation qualifiée de « crime contre l'humanité ». Les restitutions définitives d'œuvres d'art au Bénin, au Mali, au Cameroun ne sont que l'illustration et la reconnaissance du crime. Mais, préviennent-ils, « rendre les objets ne compensera pas la perte incommensurable des réserves d'énergies, des ressources créatives, de gisements de potentiels ».
Restitution partielle et progressive
D'autant que, selon eux, « le processus de restitutions doit être progressif » afin de s'adapter à « l'état de préparation des pays africains ». Et « s'appuyer sur un examen rigoureux de critères historiques, typologiques et symboliques ». Voilà donc les « critères de restituabilité » définis par le rapport : doivent être rendus les objets saisis dans certains contextes militaires avant 1899 (première convention de La Haye codifiant le droit de la guerre), les objets collectés lors de missions scientifiques (sauf témoignages prouvant le consentement des propriétaires), les objets donnés aux musées français par des agents de l'administration coloniale ou leurs descendants (sauf si le consentement du vendeur peut être attesté), les objets acquis après 1960 dans des conditions avérées de trafic illicite.
Peuvent donc être conservées par les musées français les œuvres acquises « à la suite d'une transaction fondée sur un consentement à la fois libre, équitable et documenté » et celles acquises « avec la vigilance nécessaire sur le marché de l'art après l'entrée en vigueur de la convention Unesco 1970 ». Le retour des objets ne signifie pas l'« enclavement identitaire », rassurent-ils, mais « porte avec lui la promesse d'une nouvelle économie de l'échange », les objets devenant « des vecteurs de relations futures ».
« Musée des Autres »
Alors, que restera-t-il dans les musées ? Des départements entiers du quai Branly seront-ils vidés de leurs œuvres ? Les auteurs n'évacuent pas cette inquiétude, à laquelle ils consacrent même un paragraphe dès leur introduction. Évoquant le « réflexe de défense et de repli » suscité par le mot « restitution », ils citent les tensions provoquées par la promesse de Nicolas Sarkozy de rendre à la Corée du Sud les 300 manuscrits précieux provenant d'une expédition punitive de l'armée française en 1866, ou encore la difficulté pour l'Allemagne de restituer aujourd'hui à la Tanzanie le squelette fossile du plus grand dinosaure du monde. Mais à ces craintes passées ou futures Sarr et Savoy ne semblent pas soucieux d'apporter des réponses rassurantes. Bien au contraire. Voici ce qu'ils écrivent sur ce sujet crucial : « Le problème se pose lorsque le musée n'est pas le lieu de l'affirmation de l'identité nationale mais qu'il est conçu, comme le souligne Benoît de L'Estoile, comme un musée des Autres ; qu'il conserve des objets prélevés ailleurs, s'arroge le droit de parler des autres (ou au nom des autres) et prétende énoncer la vérité sur eux. (…) À travers les objets et les récits portés par les collections dites ethnographiques se sont mises en place des représentations contrôlées des sociétés, souvent essentialisées. » Rien ou presque qui vaille d'être conservé, à les lire.
Mais, afin de ne pas laisser ces institutions totalement démunies, Sarr et Savoy proposent quand même « la confection de doubles », dont « la charge auratique serait assurée par des mécanismes de mise en récit ». Ces doubles seront-ils vraiment nécessaires un jour ? À la question du cadre juridique des retours, Sarr et Savoy répondent en esquissant les contours d'une procédure nouvelle supposant la signature d'un accord bilatéral et la modification du Code du patrimoine.
A Tivaouane, où il gère le daara de son grand-père Seydi El Hadji Malick, celui qu'on appelle ‘’Ndiol Fouta’’ a axé sa vie sur le Coran - Fils de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh et de Sokhna KhaSerigne Babacar Sy suit les traces de son père
Son nom est un quitus. Sa science, une garantie. Sa vie, un label. Serigne Babacar Sy, plus connu sous le nom de Serigne Mbaye Sy Abdou est un digne petit-fils de Seydi El Hadji Malick Sy, fils du troisième khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, homonyme de son oncle Serigne Babacar Sy, premier khalife de Maodo. Serigne Mbaye s’est abreuvé à la bonne source, à celle de ces trois hommes de Dieu. L’homme est célèbre et célébré pour ses prêches mémorables que pour son exceptionnelle capacité pédagogique. Depuis plusieurs années, il tient de fort belle manière les rênes du daara de son grand-père Seydi El Hadji Malick Sy, dans la zawiya éponyme à Tivaouane.
Le vœu de Dabakh exaucé par son fils, Maodo en témoin
L’histoire qui commence dans les années 80 est racontée par Cheikh Oumar Sy Djamil, neveu de Serigne Mbaye Sy Abdou : « Au début des années 80, Serigne Mbaye Sy, jeune étudiant de l’Université Quarawiyine à Fez au Maroc était venu en vacances d’été à Tivaouane. À ce moment, il sentit avoir amassé suffisamment de connaissances, il alla alors rencontrer son père pour lui annoncer qu’il ne voulait plus retourner au Maroc et qu’il préférerait rester à à Tivaouane, au Daara de Seydil Hadji Malick Sy pour perpétuer son legs. » La joie de Dabakh est immense, un de ses vœux les plus chers venait d’être réalisé par son fils. Lequel avait entendu, il y a quelques années, son père formuler le souhait de voir, un jour, un des enfants de la famille Sy de Tivaouane, lui succéder dans la gestion pédagogique et administrative de cette école de savoir, héritage de Mame Maodo. Mais Mame Abdou Dabakh prit le soin d’informer son fils qu’il venait de prendre une lourde décision et qu’il voudrait prendre à témoin Seydil Hadji Malick Sy. Il prit alors la main de son fils et ensemble, ils irent se recueillir devant le mausolée de Mame Maodo où le père demanda au fils de répéter son intention. Serigne Mbaye Sy répéta sans hésitation, ni ambiguïté : « Oui je veux rester à Tivaouane m’occuper du Daara, laissé en héritage par Seydil Hadji Malick Sy. »
Ndiol Fouta, ce surnom qui lui colle à la peau sans l’agréer
Depuis ce jour, il ne quitta plus ce lieu de culte et de connaissance. Entre Serigne Mbaye sy Abdou et son défunt père, le pacte est signé. Le fils de Dabakh a ainsi ancré toute sa vie dans l’enseignement coranique et la sunna prophétique. A telle enseigne qu’à la cité religieuse, on se voit servir la même la réponse quand on demande de ses nouvelles : « Mi ngi Zawiya Seydi El Hadji Malick, ci daara ja » (Il est à la Zawiya, à l’école coranique). Des milliers de Talibés y tentent de maitriser le Coran. Un concert polyphonique, fait d’une symphonie de voix enfantines, se crée autour de valeureux maîtres coraniques. Serigne Mbaye Sy Abdou est communément appelé « Ndiol Fouta », en raison de sa grande taille et surement en souvenir de ses brillantes études à Thilogne dans la région de Matam au nord du pays. Un surnom qui lui colle à la peau, mais qui ne l’agrée guère. Son neveu Cheikh Oumar Sy Djamil raconte : « Un jour, après avoir observé pendant quelques minutes que Serigne Mbaye ne répondait pas aux interpellations par ce pseudonyme, Mame Abdou avertit l’assistance : « D’autant plus qu’il ne réagit pas lorsque vous dites « Ndiol Fouta », je vous supplie de ne plus l’appeler ainsi. Je lui ai donné le nom de mon frère, ami et marabout, Serigne Babacar Sy et par ce nom, je voudrais que vous vous adressiez à lui ». Malgré cela, ce nom le suit comme son ombre. Avec son allure élancée rappelant celle de Mame Maodo, cet intellectuel arabophone, privé des années glorieuses de Tivaouane a passé onze années de sa jeunesse à Thilogne, au Fouta, pour être formé auprès du grand érudit Seydi Thierno Abdou Khadre Ly, en compagnie de son jeune frère, Serigne Cheikh Tidiane Sy.
“Sy” proche de son père
L’autre particularité de Serigne Mbaye, c’est sa propension, à chacune de ses sorties, à raconter des anecdotes de son défunt père. C’est le cas lorsqu’il révèle comment Dabakh lui a appris à contenir sa colère et à maitriser ses nerfs. Serigne Mbaye Sy Abdou : « Un jour, un homme s’est présenté devant Mame Abdou en proférant des menaces et débitant des mots assez déplacés. Sentant mon visage se rétrécir et prêt à en découdre avec lui, Serigne Abdou m’ordonna quelques heures après d’aller chercher des denrées alimentaires et m’intima l’ordre d’aller les charger moi-même dans le véhicule. Ce que je fis avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme. Ensuite, il me demande de l’accompagner. Je ne m’attendais pas à ce que Mame Abdou s’arrêta devant la maison de la personne qui avait osé le défier chez lui. Il me fit comprendre ensuite que je devais décharger moi-même ces vivres chez la personne impénitente. Depuis ce jour, mon père a ôté de moi tout sentiment de haine pour mon prochain. » Un viatique sur lequel, il s’appuie dans ses actes de tous les jours. Sans surprise ! Serigne Mbaye Sy est le fils bien-aimé de Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh, le guide religieux qui était doté d’un ascétisme et d’une bonté chantés de toutes les voix de ce pays.
Des prêches sous forme de conférences publiques très interactives
On a connu Serigne Babacar Sy, avec son légendaire bonnet carré. Il y a aussi son homonyme et neveu, qui ne se départit jamais de son « Laafa Banjul », communément appelé « Cabral » en hommage à l’homme politique de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Fabriqué en République tchèque, ce bonnet en laine bordé de carreaux zigzagants, est arboré avec une rare élégance par Serigne Mbaye Sy Abdou, en public comme dans l’intimité, en cérémonie ou au milieu de ses élèves. De sa démarche altière, il en fait un usage continu.
A en croire ses proches, l’humilité, la mansuétude, la sagesse, la fidélité, le « kersa » (pudeur) à la limite de la timidité, sont les traits de caractère les plus connus chez Serigne Mbaye. L’homme a un seul souci : préserver un statut sincère du Musulman sénégalais qui se caractérise par le respect des parents, la tolérance, la droiture et un sens élevé de l’abnégation. En attestent ses questions fétiches lors de ses multiples prêches : « Sommes-nous de véritables musulmans ? » Ou alors : « Nous disons souvent que la population sénégalaise est composée de 95% de Musulmans, est-ce vrai ? » Celles-ci, d’une haute facture intellectuelle, ont la particularité de se faire sous forme de conférences publiques très interactives. C’est devenu une habitude de se prêter à un jeu de questions-réponses entre ses interlocuteurs et lui, sur la pratique religieuse. Ses vidéos d’enseignement sur les recommandations divines inondent les réseaux sociaux. Avec une voix mélodieuse, il lui arrive également de chantonner les qasidas (éloge panégyrique) des grands érudits de Tivaouane, rivalisant ainsi avec les chanteurs les plus connus de notre époque. Une de ses occupations quotidiennes est de reconstituer la bibliothèque de référence de son grand-père Seydil Hadji Malick Sy.
PAR SOULEYMANE LY
MA SŒUR, REINE OU SERPILLÈRE !
Chères sœurs ! Sans vous l'homme n'est absolument rien - Reprenez-vous et montrez le bon exemple aux autres - Que ceux là qui ne vous méritent pas aillent voir ailleurs
Que vous arrive t'il ? Lou khew ? Dites-moi s'il vous plaît. J'ai besoin de savoir comment vous avez fait pour en arriver là.
Depuis quelques temps vos frasques polluent les réseaux sociaux et les rubriques faits divers de la presse. Si ce n'est pas "des vocaux salaces", on vous accuse des pires actes.
Mesdames et mesdemoiselles !
Vous êtes entrain de troquer la perle rare que vous êtes contre du cuivre (peureum). Lane moko fi diar ? Vous oubliez que vous êtes la chose la plus extraordinaire qui puisse exister dans l'humanité. Sans vous le monde n'aurait jamais existé.
Vous êtes des REINES. S'il vous plait comportez vous en REINE.
Dieu a fait de vous le champ dans lequel IL a décidé de semer toutes ses graines, tout son espoir de voir des hommes et des femmes avec des valeurs peupler la planète. Ne le décevez surtout pas !
Beaucoup d'hommes ne vous feront pas rebrousser chemin si vous vous engagez dans la mauvaise porte surtout quand ils deviennent excités. Le sexe de l'homme et son esprit sont inversement proportionnels. Plus l'un s'élève plus l'autre s'abaisse. Un homme excité ne réfléchit plus.
Quand un homme a le culot de vous dire certaines choses c'est qu'il ne vous respecte plus. Comment pouvez-vous être avec quelqu'un qui ne connait pas votre valeur ? Une REINE on l'a respecte ou on quitte sa cour.
Que les mirages de ce bas monde ne vous fassent pas accepter l'humiliation. « Lane moy Iphone ? Louy greffage ? Lane moy tablette ? » En acceptant ce marchandage vous acceptez d'être des esclaves comme nos grands parents qui étaient vendus pour de la pacotille. Eux au moins ils n'avaient pas le choix mais vous vous l'avez.
REFUSEZ !
Depuis la nuit des temps les hommes vous font croire que vous êtes le sexe faible et pourtant ils ne vous protègent pas. Quand quelqu'un est faible on le protège au lieu d'en profiter. Beaucoup d'hommes en profitent. Ils vous attaquent là où ils vous croient faibles en vous proposant des choses viles de ce bas monde. Ils vous tendent des pièges et vous y tombez facilement.
Chères sœurs !
Sans vous l'homme n'est absolument RIEN ! Reprenez-vous et montrez le bon exemple aux autres.
Quand un homme commence à mal vous parler, arrêtez le net et s'il vous aime il comprendra. Vous ne méritez l'irrespect de personne. Que ceux là qui ne vous méritent pas aillent voir ailleurs. Quand un homme vous aime, il ne vous fera jamais prendre certains risques. Excités certains hommes deviennent des animaux.
Ne comptez pas en ce moment là sur eux pour vous donner de bons conseils. Ils continueront d'insister même si vous leur montrer que vous avez peur. Ils te donneront des garanties du genre « keene douko yeuk »... « Dagnouy feene ! » S'ils n'en parlent pas entre amis, ils ne savent pas quand leur téléphone tombera dans les mains d'un autre.
Reprenez votre trône mes chères sœurs. Vous êtes en train de la déserter pour une natte bien pourrie.
Comment pouvez accepter que l'on vous parle au téléphone jusqu'à des heures indues de la nuit ? Ceux et celles qui vous entendent parler même s'ils ne vous le disent pas, pensent que vous êtes sans valeur.
Honorez la maman qui vous a donné naissance ! Chaque fois que vous trébuchez c'est elle qui en souffrira le plus. On lui jettera à la figure : « doom ja, Ndeye ja » même si ce n'est pas vrai des fois. On lui dira loin de vos oreilles qu'elle ne peut pas avoir une fille de valeur car elle même n'en a pas. Elle pleurera loin de tes yeux. Elle tombera malade de tes agissements.
C'est cela que vous voulez ?
Soyez des REINES et pas des serpillères, s'il vous plaît.