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9 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, Oumou Wane
PAR IMPULSIVITÉ, BENNO S'EST ENFERMÉE DANS SA PROPRE TRAPPE
EXCLUSIF SENEPLUS - Hantée par la défaite amère de la présidentielle, la coalition refuse de lâcher sa dernière parcelle de pouvoir, comme si sa survie en dépendait. Dans ce jeu inégal, le plus grand défi est de ne pas s'attirer la haine du peuple
"Lorsqu'on laisse l'émotion prendre le pas sur la raison, cette dernière disparaît. On pourrait presque dire que l'émotion est nègre comme la raison est hellène...’’- Senghor.
L'attitude impulsive de la coalition Benno ces dernières semaines, marquée par des affrontements stériles avec l'exécutif, révèle deux constats clairs. D'une part, l'exécutif agit avec méthode et discernement, tandis que Benno, toujours une longueur de retard, réagit avec passion plus qu'avec stratégie.
L'exécutif s'est appuyé sur cinq piliers : la Constitution sénégalaise, le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, un crayon, un calendrier, et la mesure du peuple. Aux commandes, une équipe de conseillers compétents et scrupuleux, dotés d'une expertise juridique de premier plan. Lorsque vous avez des talents comme Ousmane Diagne, Cire Cledor Ly, Ngouda Mboup, Amadou Ba, Khadim Diagne, Sidy Alpha Ndiaye et d'autres encore, il est évident que le jeu n'est pas à armes égales. Sans même mentionner Mimi Touré, revenue sur le devant de la scène et capable d’analyser le moindre signe de Macky Sall pour en tirer la parade nécessaire. À ce stade, la partie est loin d'être équilibrée.
De l'autre côté, Benno, agrippée à cette déclaration de politique générale du Premier ministre pour des raisons à la fois subjectives et impulsives, s’est empêtrée seule dans ses propres contradictions, brandissant des armes qui, hélas, se révèlent factices. Toujours hantée par la défaite amère de la dernière élection présidentielle, la coalition refuse de lâcher sa dernière parcelle de pouvoir, comme si sa survie même en dépendait. Ce qui arrive à Benno est semblable au sort de certains médias, sevrés des subventions et d’avantages d'antan. À tous, je rappellerais ces paroles de Charles Aznavour : « Il faut savoir... »
« Il faut savoir encore sourire, quand le meilleur s'est retiré
Et qu'il ne reste que le pire dans une vie bête à pleurer
Il faut savoir, coûte que coûte, garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte, s'en aller sans se retourner »
Parce que dans ce jeu inégal, le plus grand défi est de ne pas s'attirer la haine du peuple. L'exécutif joue finement, respectant les textes à la lettre pour préparer sa future campagne législative, pendant que Benno se consume dans une agitation stérile.
Quand le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré le 28 juin 2024 que le règlement intérieur de l'Assemblée nationale était erroné et qu'il n'accepterait de se présenter devant les députés qu'après sa correction, le sort en était déjà jeté. Pourtant, ce jour-là, les pièges étaient déjà en place. Le président et le Premier ministre, faut-il le rappeler, sont des juristes aguerris, des stratèges experts de la politique.
En violant l'article 97, Benno — ou ce qu'il en reste de l'APR — s'est offert le bâton pour se faire battre. Le 11 septembre prochain, il n’y aura point de déclaration de politique générale, et le Premier ministre Ousmane Sonko a déjà exprimé sa préférence pour une autre configuration pour cette prise de parole. La trappe étant toujours ouverte, je me demande si le sort ne sera pas déjà scellé avant cette date fatidique.
La leçon est simple : malgré tout son courage, le jeune Abdou Mbow ne pourra rien y changer. Ceux qui l'encouragent dans cette direction suicidaire ne font que révéler leur impulsivité. Une Assemblée nationale dirigée par des incompétents est, en un mot comme en cent, un frein au développement de notre pays. Mieux vaut savoir partir que de se faire mettre à la porte...
« Il faut savoir quitter la table, lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable, mais partir sans faire de bruit… »
Oumou Wane est présidente de Citizen Media Group-Africa 7.
par Nioxor Tine
TIRER LES BONNES LEÇONS INSTITUTIONNELLES
Le régime du Pastef n’accorde pas encore à l’immense chantier de refondation institutionnelle, toute l’importance requise. Il est temps de matérialiser l'engagement envers les Assises, acté par la signature du Pacte de bonne gouvernance démocratique
Les Sénégalais ont l’impression de vivre un cauchemar. Les dysfonctionnements institutionnels, qui perdurent dans notre pays et qu’on pourrait faire remonter au temps régime UPS-PS, surtout après la crise de 1962, sont loin de s’estomper.
Les Assises nationales de 2008-2009 avaient suscité un brin d’espoir, vite effacé par la boulimie pouvoiriste du président Macky Sall. Résultat des courses, le Sénégal vient de sortir d’une période sombre, digne des pires dictatures comme le Haïti des Duvalier ou les autocraties pétrolières d’Afrique Centrale ou du Moyen-Orient.
Dernier rempart d’un renouveau démocratique
C’est donc avec tristesse, que les patriotes et démocrates sincères de notre pays constatent, que le régime du Pastef, n’accorde pas encore à l’immense chantier d’assainissement des mœurs politiques et de refondation institutionnelle, toute l’importance requise. Pour notre part, nous sommes convaincus, que c’est l’entêtement des régimes issus de nos deux premières alternances à ignorer les impératifs d’un véritable dialogue politique tourné vers la réforme radicale de l’hyper-présidentialisme, avec une véritable séparation et un équilibre des pouvoirs, qui explique l’état de ruines dans lequel, le premier ministre Sonko déclare avoir trouvé notre pays.
Comment comprendre ces querelles de borne-fontaine, évoquant parfois un combat de coqs, au sein de l’hémicycle.
Le camp patriotique constitue, dans la phase historique actuelle, le dernier rempart d’un renouveau démocratique, surtout depuis la désertion des anciens combattants de la gauche marxiste. Cette nouvelle génération d’hommes politiques, dont les promesses électorales et propositions programmatiques ont été approuvées par une large majorité des Sénégalais n’ont rien à gagner dans cette confrontation stérile, sous peine d’être assimilés à cette « vieille classe politique », avocat d’un système néocolonial honni, dont le naufrage politique a été sinon définitivement acté, tout au moins, fortement esquissé.
Plus que de véritables hommes politiques, il s’agit surtout de criminels à col blanc, milliardaires, qui malheureusement continuent à diriger le camp des vaincus et dont l’attitude est bien compréhensible, leur principal souci étant d’échapper aux fourches caudines de la Justice, surtout à la reddition des comptes, qui serait imminente. Au lieu de se réinventer politiquement, de faire leur aggiornamento, en faisant leur autocritique, en modifiant leur stratégie largement rejetée par les Sénégalais, ils ont pris le parti de miser sur l’échec des nouvelles autorités.
Plus grave, ils ont même initié une campagne de dénigrement et de désinformation digne de Cambridge Analytica, une entreprise experte dans les stratégies d’influence électorale et politique, qui a fait ses preuves au Nigeria, dans l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et la campagne victorieuse du Brexit, de triste mémoire. Le nom d’une société fantôme israélienne, ayant déjà intervenu au Sénégal, lors de la présidentielle de 2019, serait même évoquée dans les tentatives de déstabilisation du nouveau régime patriotique.
Ces mercenaires de l’ombre, très actifs dans une certaine presse et sur les réseaux sociaux, avec des milliers de faux profils, usent d’une stratégie de communication basée sur les fake-news et les procès d’intention.
Ils cherchent à discréditer la nouvelle équipe au pouvoir, accusée d’étouffer la presse, alors qu’il s’agit de contentieux fiscaux, de paralyser le secteur BTP, victime plutôt de la mal-gouvernance du foncier, qu’on essaie de rectifier, de manquer de respect aux parlementaires, surtout ceux de l’opposition, décidément très susceptibles, depuis le 24 mars dernier.
Le parlement, dernier bastion du Mackyland
Ces députés du Macky – et non du peuple – organisent la résistance « contre-révolutionnaire » au niveau du parlement, où ils disposent encore d’une très faible majorité, d’une voix. C’est dans ce cadre, qu’il faut appréhender le déroulement de la dernière session parlementaire sur la dissolution du CESE et le HCCT. Elle est une illustration parfaite de la théâtralisation outrancière de la vie politique de notre pays, telle que nous la vivons, depuis toujours, mais surtout depuis la première alternance de 2000.
Plus que d’une rupture entre le parlement et les aspirations populaires comme mentionné dans le communiqué du porte-parole de la présidence, c’est plutôt d’un fossé béant qu’il s’agit entre l’ancien régime de prédateurs et le peuple sénégalais, qui a subi, douze ans durant, la dictature de Benno. Car le désaveu cinglant de l’ancienne majorité, annoncé par ses revers électoraux de l’année 2022 et la défiance populaire à son endroit, à l’origine d’une répression féroce, a déjà été acté par sa déroute lors de la dernière présidentielle.
C’est pour cela qu’on peut considérer, que le show parlementaire soporifique du 3 septembre dernier, qui rappelle de mauvais souvenirs de forcing parlementaire des années passées, n’a eu pour effet que de requinquer et de ressouder la nouvelle opposition, dont certains pans cherchent à se distancier d’un passé récent peu glorieux.
Benno Bokk Yakaar, mal en point, achevée par euthanasie
Heureusement, la liquidation de Benno Bokk Yakaar, aux allures d’euthanasie politique, prononcée par Macky Sall, dès la fin de la session parlementaire, a confirmé le processus avancé de dégénérescence de l’ancienne majorité présidentielle.
Hormis la dissidence de l’ancien candidat hyper-liquide (mais mal-aimé) du Benno-APR, qui s’apprête à créer son propre parti, on nous signale la naissance du front social et républicain regroupant d’anciens membres de Macky 2012 et des évolutions au sein des partis socio-démocrates (PS, AFP, Taxawu…etc) vers plus d’autonomie.
Quant à la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) rassemblant les anciens de « l’ex-gauche marxiste », sur la voie de regrouper leurs partis exsangues et de se muer en fédération (FDS), elle continue de tirer à boulets rouges sur les nouvelles autorités, reprenant, mot pour mot, les argumentaires et éléments de langage de l’APR. Elle persiste dans son entêtement à perpétuer son compagnonnage morbide avec ses anciens patrons politiques, dans une posture de servitude volontaire, dont ils ont du mal à se dépêtrer.
Pourtant, même s’ils étaient restés sourds et aveugles, une décennie durant, devant la longue série de forfaits et crimes de l’Etat APR, gommés par une autoamnistie, initiée par l’ancien président Macky Sall, le putsch électoral avorté du 3 février 2024, aurait dû enfin leur ouvrir les yeux.
Ne serait-ce que par bon sens et par instinct de survie politique, la défaite cinglante du Benno-APR lors de la dernière présidentielle leur offrait une occasion inespérée de renouer avec le camp du travail et du progrès social, avec à la clé, une autocritique en bonne et due forme.
Il convient, pour terminer, d’appeler le camp patriotique à refuser de suivre ces politiciens libéraux en fin de carrière dans leur cirque politico-électoral et de matérialiser leur engagement envers le processus des Assises nationales, acté par leur signature du pacte national de gouvernance démocratique.
DIOMAYE INVITE LES INVESTISSEURS CHINOIS À SAISIR LES OPPORTUNITÉS INDUSTRIELLES EN AFRIQUE
Le chef de l’état a mis en avant l’importance d’améliorer les facteurs de production, notamment à travers le développement des infrastructures de base pour le transport et la logistique.
À l’occasion de la 8ème Conférence des Entrepreneurs chinois et africains, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a encouragé les investisseurs chinois à explorer davantage les opportunités offertes par le développement des parcs industriels et des zones économiques spéciales en Afrique. Soulignant les besoins immenses du continent dans le secteur industriel, il a exhorté à un renforcement des partenariats économiques sino-africains pour stimuler la croissance et le développement.
Dans son discours, le chef de l’état a mis en avant l’importance d’améliorer les facteurs de production, notamment à travers le développement des infrastructures de base pour le transport et la logistique. Il a également souligné l’importance de l’accès à l’électricité à des coûts compétitifs, un élément clé pour renforcer la productivité des entreprises et profiter pleinement des avantages offerts par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le président de la République a par ailleurs affirmé que les gouvernements africains doivent, de leur côté, œuvrer à la création d’un environnement juridique propice aux affaires, en garantissant la sécurité des investissements et en réduisant les risques. Il a aussi insisté sur la nécessité de lever les barrières tarifaires et non tarifaires, afin de faciliter les échanges commerciaux entre les deux régions.
ASSEMBLÉE NATIONALE, DEUX RÉUNIONS CONVOQUÉES CE VENDREDI À PARTIR DE 17H30
Les membres de la Conférence des Présidents sont convoqués en réunion à 18H dans la Salle Marie Joséphine DIALLO (nouveau bâtiment), pour examiner le calendrier de travail.
Après l’ouverture, jeudi de la 3e Session extraordinaire, sur demande du président de la République au motif d’examiner trois projets de loi et la tenue de la Déclaration de politique générale (DPG), et toute la polémique qui a suivi la décision du président de l’Hémicycle de programmer cette DPG pour le 11 septembre prochain, deux réunions viennent d’être convoquées pour cet après-midi.
Dans deux documents signés par Amadou Mame Diop, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués en réunion ce vendredi à 17H30 dans la Salle de conférence dite de la Présidence. Avec comme ordre du jour: Informations.
Aussi, les membres de la Conférence des Présidents sont convoqués en réunion à 18H dans la Salle Marie Joséphine DIALLO (nouveau bâtiment), pour examiner le calendrier de travail.
LA DPG DE SONKO AU CŒUR D'UNE BATAILLE POLITIQUE
Alors que l'Assemblée nationale, sous l'impulsion de l'opposition, tentait d'accélérer le processus, le président Bassirou Diomaye Faye a décidé de reprendre la main en fixant la date au 13 septembre, soit deux jours après celle annoncée par le parlement
(SenePlus) - Dans un contexte politique tendu au Sénégal, la date de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko devient l'enjeu d'un véritable bras de fer entre le nouveau pouvoir et l'opposition parlementaire. Le président Bassirou Diomaye Faye a fixé la date au 13 septembre, contrecarrant ainsi les manœuvres de l'opposition qui tentait d'accélérer le processus.
Le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, a annoncé dans des propos rapportés par l'APS ce vendredi que : « Le président de la République conformément à ses prérogatives constitutionnelles et à l'histoire du Sénégal a informé l'Assemblée nationale dans une lettre en date du 6 septembre 2024 de la tenue le vendredi 13 septembre de la DPG conformément au règlement intérieur de l'institution parlementaire en son article 97". Cette décision intervient après que l'Assemblée nationale, dominée par l'opposition, a tenté de fixer la date au 11 septembre.
La coalition Benno Bokk Yakaar, majoritaire à l'Assemblée, avait initialement prévu de "jouer la carte du temps" pour forcer le Premier ministre à se présenter plus tôt devant l'Assemblée. Lors de la Conférence des présidents jeudi, ils avaient ainsi décidé de tenir les travaux de la session extraordinaire en mode "fast-track", fixant la date de la DPG au 11 septembre, soit un jour avant la date limite où le président pourrait théoriquement dissoudre le parlement.
Cette manœuvre s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre le nouveau pouvoir et l'opposition. L'Assemblée nationale a ouvert sa troisième session extraordinaire le 5 septembre, convoquée par le président pour examiner trois projets de loi et recevoir la DPG du Premier ministre. Cette convocation était elle-même une réponse au projet de motion de censure contre Ousmane Sonko envisagé par l'opposition.
La Déclaration de Politique Générale est un moment crucial dans la vie politique sénégalaise. Elle permet au Premier ministre de présenter les grandes orientations de son gouvernement et de solliciter la confiance de l'Assemblée nationale. Dans le contexte actuel, cette DPG revêt une importance particulière, étant donné les tensions entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
L'opposition avait prévu un calendrier serré : une réunion de la commission technique le 6 septembre pour débattre des trois projets de lois, suivie d'une assemblée le 8 septembre, pour finalement clôturer la session extraordinaire par la DPG le 11 septembre. Cette planification accélérée mettrait clairement la pression sur le gouvernement.
Mais en fixant la date au 13 septembre, le président Faye affirme son autorité et reprend la main sur le calendrier politique. Cette décision pourrait être interprétée comme une volonté de ne pas se laisser dicter le tempo par une opposition hostile, tout en respectant les délais légaux.
MOUSSA FAKI MAHAMAT PLAIDE POUR L'ALLÈGEMENT DE LA DETTE AFRICAINE
Devant l’assemblée du 9ème Forum sur la coopération sino-africaine, le président de la Commission de l’Union Africaine a présenté des éléments qui, selon lui, constitueront la base d’une coopération renforcée et durable.
Après le discours d’ouverture du président chinois, c’est au tour de Moussa Faki Mahamat de présenter les attentes de l’Afrique liées au renforcement de la collaboration sino-africaine.
Dans son discours devant l’assemblée du 9ème Forum sur la coopération sino-africaine, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat a présenté des éléments qui, selon lui, constitueront la base d’une coopération renforcée et durable.
«L’allègement du poids de la dette constitue pour de nombreux États africains un impératif urgent pour donner à l’économie de ces pays débiteurs une respiration économique vitale, a-t-il déclaré. Il est également souhaitable que, dans le contexte de notre effort d’industrialisation, le portefeuille des investissements privés en Afrique soit suffisamment diversifié pour s’étendre au-delà du champ classique des ressources minières et énergétiques ».
Une coopération dans divers domaines
Pour le président de la Commission de l’UA, ce partenariat aura un impact majeur dans plusieurs domaines.
«À l’ère de la quatrième révolution industrielle, et au moment où l’UA a choisi de placer l’année 2024 sous la thématique de l’éducation, la question du transfert de technologie se pose avec acuité pour améliorer les capacités productives africaines et réduire subséquemment l’ampleur de notre déficit commercial », indique-t-il.
De son côté, le président chinois Xi Jinping, avait énuméré, lors de son discours d’ouverture, des domaines d’activités sur le continent, dans lesquels il souhaite renforcer les investissements chinois. Il y a notamment l’industrie, l’agriculture et les infrastructures. Le chef de l’État chinois a aussi annoncé la suppression des droits de douanes pour la plupart des pays africains ainsi que l’octroi d’un soutien financier d’un montant de 50 milliards de dollars.
Premier partenaire commercial de l’Afrique, la Chine accueille dans sa capitale, Pékin, le 9ème Forum de coopération sino-africaine. Celui-ci se clôturera ce vendredi 6 septembre.
FINANCES PUBLIQUES, LES RECETTES ET LES DÉPENSES EN HAUSSE
selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), les ressources mobilisées sont évaluées à 1896,3 milliards à fin juin 2024. Soit une augmentation de 3,1% par rapport à la même période de l’an dernier.
Au terme du premier semestre de l’année, le définit budgétaire culmine à plus de 614 milliards de francs Cfa. La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) a fait le point sur les ressources budgétaires.
Au cours du premier semestre de l’année 2024, la gestion budgétaire a été caractérisée par une augmentation des recettes budgétaires, associée à une hausse modérée des dépenses. En effet, selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), les ressources mobilisées sont évaluées à 1896,3 milliards à fin juin 2024. Soit une augmentation de 3,1% par rapport à la même période de l’an dernier.
De l’autre côté, les dépenses se sont accrues de 2,6% pour s’établir à 2513,96 milliards de francs Cfa. Ce qui creuse, de ce fait, le solde budgétaire, à 617,7 milliards de francs Cfa à fin juin 2024. Ce déficit contre un déficit budgétaire était de 614,5 milliards un an auparavant.
TEMPÊTE SUR LE PALAIS
De Touba à Tivaouane, les communautés religieuses grondantes, exigeant des sanctions contre le directeur des Moyens généraux de la présidence après de récentes sorties polémiques. Diomaye se trouve confronté à un dilemme : le maintenir ou le limoger ?
De Touba à Tivaouane, la colère gronde pour dénoncer les propos de Cheikh Oumar Diagne, qui ont passablement agacé les responsables de ces familles religieuses. Pour le chef de l’Etat, c’est une nouvelle affaire qui va davantage perturber son quotidien rythmé ces dernières heures par le bras de fer avec l’Assemblée et le dossier des Cheikh Dieng et Dièye sur l’Onas. Un dossier radioactif.
Il y a une succession d’évènements qui polluent l’air à la présidence. Jusqu’ici, l’Exécutif se démène pour sortir de la crise politico-institutionnelle avec le pouvoir législatif, mais il vient de se coltiner un autre dossier chaud produit par des déclarations du ministre-conseiller, directeur des Moyens généraux de la Présidence. Personnage controversé, auteur de déclarations fracassantes, Cheikh Oumar Diagne est pris dans une affaire qui met le Palais dans une situation embarrassante. Bien sûr, la polémique, née de la prise en charge des hôtes de Touba, est une minuscule affaire comparée aux secousses provoquées par ses propos sur les foyers religieux, sur les rois du Maroc. De Touba à Tivaouane, les voix se lèvent pour condamner les propos «d’une extrême gravité contre la stabilité nationale» tenus par M. Diagne.
Serigne Kosso Mbacké, fils aîné du Khalife général des Mourides, rappelle que COD n’en est pas à son premier coup d’essai. «On ne peut pas imputer la responsabilité des agissements de Cheikh Oumar Diagne au président de la République Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont un énorme respect et de la considération à l’égard des familles religieuses du Sénégal. Mais nous interpellerons toutes les autorités étatiques et judiciaires sur la gravité des faits», déclare Serigne Kosso. Il poursuit : «Il a clairement dit que tous les chefs religieux sont des voleurs, et que le Magal et le Gamou sont des moments propices au vol et au blanchiment d’argent. Des déclarations de ce type peuvent être des sources de troubles à l’ordre public. Il est temps pour ce monsieur de se rétracter de ses propos. Ces déclarations sont graves et peuvent brûler ce pays. J’en appelle au sens de la responsabilité de ceux pour qui il travaille.» Pour le guide religieux, la Justice doit s’autosaisir, tout comme ceux qui ont en charge de veiller à la stabilité de ce pays. «Maintenons ce pays dans la sérénité. Protégeons la stabilité et agissons dans le sens de ne créer aucune forme de trouble ! Les tenants du pouvoir ne doivent pas rester insensibles. Ils doivent réagir.»
Plainte et marche
A Tivaouane, Serigne Moustapha Sy Al Amine ne cache pas sa colère. Il dit : «Ces temps-ci il y a quelqu’un qui travaille avec le chef de l’Etat, je ne veux pas prononcer son nom, mais les gens le reconnaîtront. Il a dit que El Hadji Malick, avec toutes ses connaissances islamiques, mérite aujourd’hui d’être rectifié dans ses écrits, avec un ton indiscipliné. Cette déclaration est une provocation venant d’un collaborateur du chef de l’Etat. Il se pavane partout pour parler avec indiscipline.» Pour Serigne Mansour Sy Djamil, la meilleure réponse sera la belle réussite de l’organisation du prochain Gamou. «Et que la belle parade de la jeunesse tidiane puisse montrer à suffisance que Mame El Hadj Malick Sy occupe une place centrale dans le cœur des talibés», dit-il en substance.
Aujourd’hui, il y a une exacerbation de la colère religieuse qui a du mal à supporter l’aversion dont fait montre Cheikh Oumar Diagne à leur endroit. Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et compagnie, regroupés au sein de la Convergence Taxawu Ndonoy mag gni, ont déjà déposé une plainte sur la table du Procureur de Dakar contre lui et prévoient une marche ce vendredi à la Mosquée Massalikoul Jinane, après avoir une lancé une pétition pour son limogeage de son poste à la présidence. Et les signatures explosent au niveau de la toile.
Peut-il rester à la présidence ?
Cette colère interne est doublée du silence diplomatique, mais plein de risques de Rabat dont les souverains n’ont pas été épargnés dans sa dernière sortie. Officiellement, le Maroc n’a fait aucun commentaire sur la sortie de Cheikh Oumar, qui risque de créer un gros malaise entre les deux pays liés par une coopération économique forte. Une proximité religieuse avec la Tidianiya dont le berceau se trouve à Fez, qui attire tout le temps des millions de pèlerins sénégalais.
Aujourd’hui, cette affaire est un caillou dans la chaussure du chef de l’Etat. Sans doute, il aurait voulu se passer d’une telle affaire alors qu’il tente de démêler la crise institutionnelle avec l’Assemblée nationale. Peut-il encore garder le directeur des Moyens généraux de la présidence avec lui ?
LA CDC AMBITIONNE DE JOUER UN RÔLE DE CATALYSEUR DE L'ÉPARGNE NATIONALE
Promouvoir la souveraineté économique nationale mais aussi accompagner la mise en œuvre des politiques pour un développement harmonieux et durable. C’est l’objectif que s’est fixé la Caisse des dépôts et consignations (Cdc)
Le directeur général de la Caisse des dépôts de consignations (CDC), Fadilou Keita, a présidé hier un atelier de partage d’échanges avec ses collaborateurs. L’objectif de cette rencontre était de vulgariser les métiers, les missions et projets de ladite institution ainsi que ceux de ses filiales. Les participants ont échangé sur les enjeux et défis liés à la souveraineté économique nationale ainsi que sur le rôle primordial de la CDC dans la mobilisation des ressources stables destinées aux investissements stratégiques.
Promouvoir la souveraineté économique nationale mais aussi accompagner la mise en œuvre des politiques pour un développement harmonieux et durable. C’est l’objectif que s’est fixé la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Selon son directeur général, l’atelier de partage d’hier constituait un premier jalon en perspective de l’organisation du Salon national des investisseurs dans le courant du mois de décembre prochain. « En matière d’investissement, la Cdc est guidée par des orientations et des options qui sont définies par l’État à travers une note de ministère sectorielle. Aujourd’hui, nous parlons de Projet. C’est ce Projet et ses différentes déclinaisons qui guideront, jour et nuit, les actions de la Cdc. Cet atelier de partage vise également à vulgariser les métiers et les missions de la Cdc. Il a aussi pour objectif d’assoir une certaine dynamique de coopération. On parle de missions propres hormis celles qui sont confiées par la loi, hormis celles qui ont des objectifs stratégiques définis par les autorités. La Cdc est aussi une question d’orientation sur l’investissement », a expliqué le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations(CDC), Fadilou Keita.
La Cdc, catalyseur de l’épargne nationale et investisseur à long terme
Dans un contexte de rationalité, d’optimisation de ressources, d’équité territoriale et de souveraineté, la Cdc constitue, selon son directeur général, une alternative crédible en termes de mobilisation de ressources conséquentes et accessibles pour l’économie nationale face aux contraintes exogènes multiples et complexes qui limitent les interventions de l’État. A l’instar de ses consœurs du Maroc et de la France, la Cdc Sénégal entend jouer pleinement son rôle de catalyseur de l’épargne nationale et d’investissement à long terme au service de l’intérêt général. « Avec le soutien des hautes autorités et de ma tutelle, j’ai engagé plusieurs actions et démarches visant à repositionner la Cdc comme actrice majeure du financement de l’économie, interlocutrice privilégiée des collectivités territoriales et soutien opérationnel du secteur primaire pour une meilleure croissance du PIB. Je demeure convaincu que l’importance des thématiques, l’intérêt particulier que nous portons à la notion «souveraineté» permettront de s’orienter résolument vers de nouveaux paradigmes où le rôle et l’importance de chaque acteur sera mieux appréhendé et nos missions hautement stratégiques confortées pour bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère » a indiqué le Dg de la CDC. Au regard des missions transversales de la structure qu’il dirige, sur les enjeux socioéconomiques, Fadilou Keïta s’engage à développer des énergies à travers divers partenaires (intra-Etat, PPP), et à entreprendre toute initiative permettant, selon lui, de répondre avec efficience aux défis majeurs de la souveraineté nationale tels qu’exprimés par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Pour parvenir à jouer sa mission de souveraineté économique, notamment en termes de mobilisation des ressources, la Cdc entend d’abord mesurer ses capacités internes en matière d’investissement et de financement. «L’État doit compter sur ses mécanismes, ses leviers propres pour pouvoir quantifier ses besoins. Ensuite, aller chercher d’autres options qui lui permettront de satisfaire cette assiette d’opportunités. Cette souveraineté voulue exige aussi beaucoup de responsabilités. Aujourd’hui, nous avons des banques nationales qui, parfois, ne sont pas assez outillées. Qui n’ont pas une certaine capacité en termes d’utilisation même des ressources, d’utilisation des allocations budgétaires. Aujourd’hui, si vous déposez de l’argent à la Caisse des dépôts et consignations, cet argent est non seulement rémunéré et mis à la disposition sans forcément mettre en sus les coûts supplémentaires alors que si vous utilisez d’autres leviers, vous aller sortir avec d’autres rémunérations de 10, 15, 17 % alors que nous, nous mettons gratuitement les ressources qu’on nous donne en dépôt souvent sur des secteurs priorisés par l’État. C’est pourquoi, pour réussir cette souveraineté, il faut d’abord mesurer nos capacités à utiliser de manière intelligente les ressources dont nous disposons » a déclaré en conclusion le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Fadilou Keita.
LE BARBECUE DE SOUMBÉDIOUNE
La plage de Soumbédioune, située près du quai de pêche éponyme, est devenue en cette période de l’année, le principal lieu de convergence des amateurs de poissons et fruits de mer grillés, qui, tous les soirs, y viennent par groupes pour déguster...
La plage de Soumbédioune, située près du quai de pêche éponyme, est devenue en cette période de l’année, le principal lieu de convergence des amateurs de poissons et fruits de mer grillés, qui, tous les soirs, y viennent par groupes pour déguster leurs mets préférés.
En cette période de grandes vacances, coïncidant avec la forte chaleur, de nombreuses personnes y affluent à la tombée de la nuit pour des dégustations, baignades et rencontres amoureuses.
C’est vers 21 heures que les noctambules finissent de prendre possession de cette plage de Soumbédioune coincée entre la Cour suprême et l’hôtel Terrou Bi. Le parking ne désemplit pas, à cause du ballet incessant des véhicules. Dans l’air flotte une odeur de poisson grillé.
Au bout de quelques mètres d’un chemin cahoteux, apparait dans toute sa splendeur cette oasis marine, bordée de gauche à droite par des brise-lames. L’endroit fait figure de véritable piscine naturelle qui brille aux reflets des lampadaires.
Sur place, des dizaines de tables sont disposées. Tout autour, des jeunes et des adultes s’installent par groupes. Des couples sont aussi reconnaissables ça et là. D’autres viennent également en famille ou avec des amis, pour déguster le bon poisson grillé, causer et écouter de la musique.
Ces retrouvailles nocturnes font les bonnes affaires de Fatou Diop, une vendeuse de poissons grillés qui s’active depuis plusieurs années dans ce filon qu’elle qualifie de ‘’très rentable.’’
Tous les soirs, le poisson et les fruits de mer grillés attirent de plus en plus d’amateurs, en cette période de grandes vacances
Venue de la Gueule Tapée, un quartier populaire jouxtant la baie de Soumbedioune, la trentaine dépassée, elle est à la tête d’une véritable Petite et moyenne entreprise (PME) composée de neuf personnes.
Tous les soirs, Fatou Diop propose à sa clientèle des plats dont les prix varient entre 3 000, 5 000 et 20 000 francs CFA en fonction de la taille ou du type de poisson.
Lamine Thiam s’active également dans la vente de poissons grillés depuis plus de 20 ans. Comme Fatou Diop, il a lui aussi réussi à monter son petit business. Durant toute la soirée, son restaurant ne désemplit pas. Il propose des poissons comme la carpe, le capitaine et le thiof (mérou bronzé).
‘’Nous recevons les clients le week-end comme lors de jours ouvrables’’, soutient Lamine. Il confie que de grandes personnalités sont des habituées de ce lieu. Suffisant, selon lui, pour que l’Etat contribue à améliorer la sécurité et l’hygiène sur cette plage publique.
A la plage Soumbédioune, des touristes espagnols de passage dans la capitale sénégalaise
Juste devant son étal, des touristes espagnols de passage dans la capitale sénégalaise sont également identifiables le long d’une table. Ils sont venus accompagnés d’un guide.
‘’Après un passage à la place de l’Indépendance en plein centre-ville, ils sont venus faire la plage +by night+ où ils retrouvent de l’ambiance, de l’animation et de la foule pour se divertir’’, explique leur accompagnant.
Venu des Parcelles Assainies, un quartier de la banlieue dakaroise, Daouda Diop est lui aussi un habitué des lieux. En compagnie de son amie, une résidente du quartier Fann Hock, situé non loin de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il déclare avoir choisi cet endroit pour ‘’son animation exceptionnelle et les poissons frais à la portée de toutes les bourses, qu’on y trouve’’.
Un peu plus loin, deux animateurs ambulants communément appelés ‘’bongo maan’’ (batteur de tambours), Denis Sadji et Papa Faye, chantent et assurent l’ambiance sur les lieux contre quelques pièces d’argent. ‘’Cela fait presque des années que nous jouons du bongo, voire depuis le bas âge. Donc, je sais comment séduire les gens pour les rendre heureux et joyeux’’, renseigne Denis.