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14 septembre 2025
LES QUOTIDIENS S’INTERESSENT AUX NOUVEAUX DEPUTES
La presse de ce lundi abordent divers sujets, dont les attentes suscitées par la législature issue des élections législatives anticipées du 17 novembre dernier.
Les quotidiens parus lundi abordent divers sujets, dont les attentes suscitées par la législature issue des élections législatives anticipées du 17 novembre dernier.
Le Soleil par exemple, dans son édition du jour, évoque l’installation de la nouvelle Assemblée nationale, l’élection de son président, la mise en place des commissions parlementaires, le vote du budget de l’État pour 2025, etc.
“Dès la proclamation officielle des résultats des élections législatives par le Conseil constitutionnel, le processus d’installation de la 15e législature devrait s’accélérer pour permettre le vote de la loi de finances 2025’’, écrit Le Soleil.
Le journal rapporte les propos adressés par le Premier ministre aux députés. ‘’Cette [législature] doit réconcilier le peuple sénégalais avec l’institution parlementaire’’, a dit Ousmane Sonko, concernant les attentes des Sénégalais.
“Il faudra s’attendre à une accélération des sessions, pour faire voter la loi de finances initiale avant le 31 décembre”, a dit le chef du gouvernement, cité par Les Échos.
La même publication dissèque la composition de la nouvelle législature. Il signale que les enseignants représentent 27 % de l’effectif des nouveaux députés.
Ils sont suivis des entrepreneurs, qui représentent 22 % des membres de l’hémicycle, selon Les Échos. Le même journal signale aussi que la benjamine des députés, Anne Marie Yacine Tine, âgée de 26 ans, est une militante de Pastef, comme le doyen d’âge, Alla Kane, âgé de 87 ans.
“Sonko veut des députés prêts à l’emploi”, souligne Le Quotidien.
“Rehausser le niveau de l’Assemblée nationale”
Le Premier ministre, en présidant la cérémonie de clôture d’un atelier de formation des nouveaux députés de Pastef, “n’a pas manqué de les sensibiliser sur les urgences de l’heure”, lit-on dans Le Quotidien.
Le chef du gouvernement et leader de la liste de Pastef aux élections législatives les a invités en même temps à “rehausser le niveau de l’institution parlementaire durant la 15e législature”, écrit Le Quotidien.
Le leader de Pastef, clôturant le séminaire des députés de son parti, en a profité pour leur demander de ”redorer le blason de l’Assemblée nationale et de lui permettre de jouer véritablement son rôle, contrairement à ce qu’on a vu lors des législatures précédentes”, rapporte L’info.
Concernant le statut du chef de l’opposition, Sud Quotidien note que le Premier ministre “actionne l’Assemblée [nationale]”, convaincu que la représentation parlementaire “doit déterminer le statut du chef de l’opposition, car c’est [au sein de l’institution parlementaire] que le débat politique se poursuivra, au-delà des élections”.
Plusieurs journaux, dont Le Quotidien, évoquent l’arrestation de l’ancien ministre de l’Énergie Samuel Sarr. Il parle, concernant les raisons de son arrestation, de la “bataille des actionnaires” de West Africa Energy, une société opérant dans le sous-secteur des hydrocarbures.
Samuel Sarr, arrêté à l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass (ouest), a été placé en garde à vue à la section de recherches de la Gendarmerie nationale, “à la suite d’une plainte de l’un des actionnaires de West Africa Energy, en l’occurrence Moustapha Ndiaye”, rapporte Le Quotidien.
“Si un montant de 8 milliards de francs CFA est avancé” comme étant l’objet du différend l’opposant à M. Ndiaye, “l’avocat de Samuel Sarr parle [d’une] somme de 2 milliards francs CFA, qu’il a totalement justifiée devant les enquêteurs”.
Des “tiraillements” entre les actionnaires de West Africa Energy
“Dans le même dossier, poursuit le journal Le Quotidien, l’ancien directeur général de la Senelec (Samuel Sarr) a aussi porté plainte contre M. Ndiaye, ex-président du conseil d’administration de West Africa Energy, tandis que les autres actionnaires restent silencieux sur le contentieux”.
Source A revient à son tour sur ce sujet en titrant : “Plainte contre plainte”. Le même journal évoque un détournement présumé de 2 milliards de francs CFA.
L’As estime que cette plainte découle de la “volonté de [Moustapha Ndiaye] de décourager l’homme d’affaires Harouna Dia, pour qu’il se retire de West Africa Energy au profit d’investisseurs étrangers”.
“Depuis novembre 2023, les actionnaires, regroupés en deux blocs, sont dans les tiraillements”, affirme Libération. Il précise que Samuel Sarr a été arrêté à la suite d’une plainte de l’importateur de riz Moustapha Ndiaye.
M. Ndiaye, qui détient 15 % du capital de West Africa Energy, autant que l’ancien ministre de l’Énergie, accuse ce dernier d’avoir mené des “opérations financières non justifiées d’un montant de 8,170 milliards de francs CFA, sur la base d’un audit du cabinet Mazars”, lit-on dans Libération.
L’Observateur fait remarquer que Samuel Sarr se retrouve “au cœur d’un tourbillon judiciaire”, en lien avec une “affaire complexe d’abus de biens sociaux”. Il sera auditionné ce lundi, annonce le même journal, selon lequel l’actuel directeur général de la Senelec, Papa Toby Gaye, a été déjà entendu par les enquêteurs.
VIDEO
LE SENEGAL REUSSIT LE CARTON PLEIN !
Qualification Afrobasket 2025- Victorieux du Cameroun (87-83) - Le duel des Lions a tenu toutes ses promesses. Du beau monde et du beau jeu sur le parquet pour boucler le tournoi des Lions. « Faites-vous plaisir, shooter » !
Le duel des Lions a tenu toutes ses promesses. Du beau monde et du beau jeu sur le parquet pour boucler le tournoi des Lions. « Faites-vous plaisir, shooter » !
On a compris la consigne du coach DeSagana Diop pour le premier round. Les Lions ont régalé le public sur les tirs extérieurs (5 réussis sur 11 tentatives). S’ils ont offensivement été présents, la défense en traîne. 2-0 pour démarrer, 18-18 à 3 minutes de la fin pour finir 25 à 21. Le duel ne fait que commencer !
Poussé par le public dont les comités de supporters (Allez Casa et Douzième Gaindé), le champion du monde Reug Reug, le sprinter Louis François Mendy et les acteurs du basket, les Lions vont se rebiffer. Ils vont inscrire 19 points contre 17 encaissés. À lui seul, Brancou Badio va inscrire 10 points durant ce round, 44-38 à la pause. Ils vont bien démarré le 3e quart temps de la 58-40 forçant ainsi l’adversaire. Il faut stopper l’hémorragie, 18 points d’écart ! Toutefois, le Cameroun va remonter la pente très vite en claquant un 12-0 ! De quoi calmer les ardeurs des supporters qui finalement ne feront qu’observer les dégâts.
Les Lions restent devant avec une fausse alerte en fin de match, le panier camerounais n’est pas validé. Le score est de 64-61 à la fin du 3e quart temps. L’égalisation camerounaise ne va pas tarder ! Il fallait rester prudent mais le Sénégal péchera beaucoup sur les tirs extérieurs durant ce match (66-66 ; 69-69; 79-79).
TEUNGUETH FC CEDE LES COMMANDES AU JARAAF
Tenu en échec (0-0) dans le derby rufisquois qui l’opposait AJEL, Teungueth FC n’est plus le leader au classement à l’issue de la 5e journée de Ligue 1 disputée ce week-end.
Tenu en échec (0-0) dans le derby rufisquois qui l’opposait AJEL, Teungueth FC n’est plus le leader au classement à l’issue de la 5e journée de Ligue 1 disputée ce week-end. Les champions en titre rufisquois ont été doublés à la tête du classement par les «Vert et Blanc» qui ont réussi une véritable démonstration lors du match avancé disputé jeudi dernier face aux promus d’Oslo Football Academy. L’US Gorée conforte sa troisième place après une nouvelle victoire face à Jamono Fatick.
Accroché à domicile dans le derby Rufisquois qui l’a opposé samedi face à AJEL(6e ; 7 pts), Teungueth FC a manqué l’occasion de se maintenir sur le fauteuil de leader au terme de la 5e journée bouclée hier, dimanche 24 novembre 2024. En perdant deux points à domicile, le champion en titre (11 points+5) a raté l’occasion de se détacher et de se maintenir sur le fauteuil de leader. Teungueth est désormais relégué à la deuxième place derrière le Jaraaf (11 points+6) qui a réussi jeudi dernier une bonne opération (4-1) en match avancé face à Oslo Football Académie (13e ; 4 points). Troisième avant cette journée, l’US Gorée (3e ; 10 points) s’est maintenu sur le podium après sa nouvelle victoire (1-0) face à Jamono Fatick (16e, 2 points). Derrière le trio de tête, le Dakar Sacré-cœur a pris la 4e place au classement (8 points) en s’imposant (0-1) au stade Amadou Barry sur la pelouse de Guédiawaye FC (12e ; 5 points). Accroché (1-0) sur sa pelouse du stade Lat Dior par l’AS Pikine (9e ; 6 points), le promu thiessois Waalydane remonte à la 5e place (8 points).
Pour les autres rencontres, l’US Ouakam (6e, 7 points) s’est imposée (2-1) au stade municipal de Ngor devant Génération Foot (11e ; 5 points). Au stade Ely Manel Fall, la Sonacos de Diourbel (10e ; 5 points) a pu assurer à domicile en dominant les promus d’HLM(8e ; 7 points) sur la marque de 2- à 0. Après la fin des travaux de réfection du Stade Aline Sitoé Diatta a rouvert ses portes pour accueillir le match qui a opposé le Casa Sports à la Linguère de Saint-Louis. Les Ziguinchorois devront toutefois se contenter du point du nul (0-0) qui les installe dans la position non confortable de première équipe relégable (14e ; 3 points). Les Saint Louisiens ne sont pas moins lotis puisqu’ils occupent la place de première équipe relégable (15e ; 3 points). A un point de Jamono de Fatick, lanterne rouge.
RÉSULTATS
Ajel-Teungueth FC (1-1) ;
Guediawaye FC-Dakar Sacré Cœur (0- 2) ;
Sonacos-HLM (2-0) :
US Gorée-Jamono Fatick (1-0) ;
Waalydan- AS Pikine 1-1 ;
US Ouakam Génération Foot ( 2-1) ;
Casa Sports-Linguère (0-0)
Par Ababacar Safy NGOM
POUR UNE ASSEMBLEE NATIONALE DE RUPTURE...
La victoire éclatante de Pastef aux élections législatives anticipées constitue un important pas franchi dans la réalisation du Projet qui a suscité, depuis sa conception, et aujourd’hui plus que jamais, l’espoir d’un avenir meilleur pour toute la nation
Le Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) a largement remporté les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Cette victoire éclatante constitue un important pas franchi dans la réalisation du PROJET. Ce Projet a suscité, depuis sa conception, et aujourd’hui plus que jamais, l’espoir d’un avenir meilleur pour toute la nation.
La majorité de la population sénégalaise, dans toute sa composante, a consenti de lourds sacrifices humains, financiers et matériels pour la réalisation de ce projet politique et social. Même la lutte pour l’accession de notre pays à l’indépendance n’a pas suscité autant de mobilisation de jeunes, de femmes, de personnes âgées, du monde rural, des intellectuels. Par conséquent, il est du devoir des gouvernants et de chaque citoyen d’œuvrer pour que ces espoirs ne soient pas vains. Car il est très peu probable que le peuple sénégalais se remobilise avec autant d’énergie autour d’une offre politique et sociale si celui-ci n’aboutit pas. L’Assemblée nationale, c’est là que bat le cœur de notre démocratie. Ce haut lieu par excellence du débat public doit procéder à de profondes mutations aussi bien dans son fonctionnement que par ses acteurs, que sont les députés.
Le défi de l’analphabétisme en français à relever et la complexité des textes de loi
Tous les documents présentés par le gouvernement à l’Assemblée nationale sont rédigés exclusivement dans la langue officielle. Ainsi de nombreux députés travaillent sur la base de documents dont ils n’ont aucune maitrise. Il est vrai que des efforts considérables sont consentis durant la 12e législature où l’Institution s’est dotée de cabines d’interprétation simultanée. Ce système d’interprétation simultanée de l’Assemblée nationale est équipé de huit cabines.
Dans sa première phase, les six langues nationales suivantes : pulaar, sereer, wolof, joola, mandinka, soninke sont utilisées en interprétariat direct, en plus du français. Il permet aux députés qui en exprime le besoin de participer aux débats en séances plénières dans les langues précitées, d’être compris du gouvernement et de leurs collègues par l’interprétariat et surtout de faire figurer toutes leurs interventions dans le journal des débats. Toutefois, cette avancée ne concerne que le travail en plénière, elle n’est pas effective dans les débats en commission et la documentation. Le problème qui se pose est que certains interviennent sur la base d’une documentation incomprise et/ou incomplète tandis d’autres préfèrent garder le silence pour ne pas subir des railleries politiques. Au-delà de la compréhension textuelle des documents, l’autre grand défi à relever est la compréhension technique des dossiers. Les textes de lois proposés couvrent naturellement divers domaines de la vie publique (finances, transports, environnement). Le député est appelé, seul, à étudier ces textes, à les comprendre, à en débattre.
Pour mieux outiller les parlementaires, une ONG avait recruté en faveur de l’Institution une quinzaine d’assistants de haut niveau. Ces derniers sont affectés dans les différentes commissions et travaillent dans des conditions précaires sans couverture sociale. L'idéal serait de régulariser la situation de ces assistants, déjà expérimentés, et de nouer un partenariat avec une université. Une plateforme de doctorants et de docteurs aux profils divers pourrait conseiller tous les députés des différents Groupes et les Non-inscrits.
Une meilleure remontée des doléances des mandants
Le travail de circonscriptions, qui consiste à écouter les populations, à comprendre les problématiques auxquelles elles font face, est essentiel pour une bonne qualité des remontées des doléances. Pour cela, il faut instituer dans chaque département une Permanence parlementaire bien équipée, et un personnel à la charge de l’Assemblée nationale. Cette Permanence sera un local décentralisé de l’Institution, utilisé par les députés élus de chaque circonscription départementale pour recevoir les populations. Le rôle du personnel de ces permanences serait entre autres « de répondre aux courriers, de recevoir les administrés et de ‘traiter’ leurs demandes, ce qui implique notamment des interventions auprès des administrations » comme l’indique Patrick Lidec, dans son article intitulé « Les députés, leurs assistants et les usages du crédit. Une sociologie du travail ».
La parité n’est pas une fin en soi
La loi n° 2010- 11 du 28 mai 2010 a instauré la parité absolue homme-femme au Sénégal dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives. C’est une disposition législative discriminatoire positive au bénéfice des femmes qui a pour but de donner un coup de fouet au combat des femmes suite au constant qu’il y a une amélioration de la participation féminine mais lente. Mais il faudrait aussi être plus rigoureux dans la gestion des acquis comme la parité, ne pas se contenter d’envoyer beaucoup de femmes à l’Assemblée nationale parce que nombreuses d’entre elles ont besoin d’encadrement, d’accompagnement dans des aspects divers. On constate aussi que les femmes députées ne s’expriment pas assez à l’Assemblée nationale. Elles ont effectivement un talent et un leadership avérés parce qu’étant les sujets d’une sélection dans un milieu jadis réservé aux hommes. Mais en dehors de certaines députées rompues aux tâches oratoires et aux joutes politiques, d’autres arrivent rattrapées par certains blocages psychologiques qui interrogent le système social sénégalais. Finalement, au-delà de l’aspect numérique de la représentation des femmes à l’Assemblée nationale, les véritables défis auxquels doivent faire face les organismes de promotion de la condition féminine s’articulent autour des questions suivantes :
• Quels sont les voies et moyens pour accroître leur efficacité ?
• Quelles pratiques ou leçons les parlementaires actuelles peuvent-elles donner à celles qui aspirent à le devenir ?
• Comment améliorer les méthodes d’intervention des femmes dans le processus parlementaire ?
• Quelles stratégies mettre en place pour optimiser leur influence sur le processus politique par la voie législative ?
Défis propres aux députés des sénégalais de l’extérieur
Le premier défi des députés des Sénégalais de l’Extérieur est de définir et de trouver leur place dans les nombreux modes de représentation de la Diaspora, que ce soit au niveau ministériel, institutionnel et associatif. Toutes ces institutions ou associations peuvent légitimement endosser ce rôle et agir comme porte-paroles ou représentants de ces citoyens établis à l’étranger. Les difficultés des députés des Sénégalais de l’Extérieur sont essentiellement de deux ordres : les moyens et la visibilité. Les circonscriptions dans lesquelles ils ont été élus sont très vastes et les doléances variées. A défaut de les doter de moyens de se déplacer à l’intérieur de la circonscription, il faut, dans chaque circonscription de la Diaspora, installer une permanence parlementaire. L’élu de la Diaspora doit être associé aux rencontres entre les autorités publiques et les Sénégalais de l’Extérieur mais aussi être impliqué dans le déroulement des programmes dédiés à la Diaspora.
Eviter à tout prix le piege des majorités écrasantes
Plusieurs pièges qui sapent la bonne perception et l’influence de l’Assemblée nationale doivent être évités par la majorité actuelle :
• Les mécanismes de contrôle parlementaire risquent d’être compromis ou même paralysés du fait de la proximité politique et de l’absence d’une opposition significative.
• La tentation des réflexes autoritaires qui guette les partis dominants. Ce sont des comportements en apparence banals, qui alimentent l’indifférence, l’absence d’intérêt et les désillusions des citoyens à l’égard de l’Institution parlementaire. Ce sont entre autres les invectives entre députés dans les séances plénières, les interruptions intempestives des députés de l’opposition, certains vont même jusqu’à demander aux ministres de ne pas répondre à tel ou tel député….
Le défi de l’automatisation du processus législatif
Le processus législatif est largement manuel avec beaucoup de manipulations de papiers depuis l’établissement du calendrier de travail, les convocations jusqu’à l’exploitation des rapports de Commission. Plusieurs milliers de papiers sont imprimés pour informer de la tenue d’une Conférence des Présidents, convoquer les députés pour la Commission et la plénière à suivre sans compter les milliers de pages de rapport issues des différentes commissions. Ces mêmes documents sont distribués au personnel administratif concerné. De même, chaque amendement déposé par un parlementaire ou le ministre pendant la Plénière est aussitôt imprimé et distribué à tous les députés et au gouvernement. Naturellement tout ceci a un coût financier mais aussi un impact sur la qualité du travail et la gestion du temps. L’automatisation du processus législatif et du suivi des interventions parlementaires est bénéfique à plusieurs égards. En plus de l’optimisation des coûts et de la facilitation de la traçabilité, cette automatisation induira incontestablement une diminution de la charge de travail mais aussi une professionnalisation et une rapidité de celle-ci. L’automatisation du travail législatif peut être une solution au défi de la communication parlementaire pour l’inclusion des populations. Elle donnera aux citoyens une possibilité de suivre le processus législatif et la prise de décision. L’ignorance du public sur le travail du parlement alimente les suspicions et les fantasmes. Par ailleurs, l’administration devrait être plus proactive surtout concernant l’objectif de donner plus de visibilité aux activités institutionnelles des députés sur le terrain. Le contrôle parlementaire des Commissions entre les sessions est méconnu du public et est pourtant très important. D’autres aspects comme le déficit de représentation de l’Assemblée nationale et le mode de scrutin sont des obstacles à la performance de l’Institution et nécessitent des concertations plus larges.
Ababacar Safy Ngom est expert IT de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie
Directeur de l’Informatique de l’Assemblée nationale du Sénégal, auteur du livre “L’assemblée nationale du Sénégal : relecture d’une longue pratique de la representation parlementaire”
Ousmane Sonko, le président de Pastef et Premier inistre a présidé hier, dimanche, à Saly-Portudal la clôture d’un atelier de renforcement des capacités des députés élus de sa liste aux législatives 2024. Il a déclaré à l’occasion que c’est à la représentation parlementaire de déterminer le statut du chef de l'opposition.
Après avoir été largement vainqueur des élections législatives du 17 novembre, le parti Pastef a envoyé ses nouveaux élus du peuple à un séminaire de formation. Selon Ousmane Sonko, il consiste à imprégner les nouveaux députés de toutes les thématiques relatives au fonctionnement de l’Assemblée nationale, notamment l’installation du bureau de l’Assemblée nationale, le vote de la loi de finances, le contrôle de l’action du gouvernement, la Haute cour de justice. Cette première séance de formation, déclare de fait Ousmane Sonko, «est pour mettre l’accent dès l’entame sur l’importance que nous accordons à cette institution qui me semble être centrale, qui me semble être le poumon dans la vie démocratique de nos pays. »
Pour donner son avis sur le débat toujours en cours sur le statut du chef de l’opposition, le président de Pastef estime que c’est la représentation parlementaire qui, en principe, doit déterminer le statut du chef de l’opposition, car selon lui, c’est à l’Assemblée nationale que le débat politique continue au-delà des élections. Donc, déclare-t-il « Nous, nous considérons que l’Assemblée nationale doit enfin être rehaussée au niveau qui doit être le sien depuis très longtemps. Indépendamment de la convergence des identités politiques entre des colorations politiques entre l’Assemblée nationale et l’exécutif, le député est avant tout un député du peuple. Et même, dans cette configuration-là, le député est là pour servir un projet. C’est-à-dire au service des Sénégalais ». «Cette assemblée doit réconcilier les Sénégalais avec l’organe parlementaire qui est conçu comme un appendice simplement un lieu d’applaudissement », estime la tête de liste de Pastef aux dernières élections législatives. De ce point de vue, il exhorte chaque député à ne jamais oublier pourquoi il a été envoyé à l’Assemblée par le peuple Sénégalais, pour être au service de la nation. Les enseignements de l’atelier ont per mis à Ousmane Sonko de réaffirmer dans la foulée l’engagement de Pastef pour un leadership parlementaire fort et au service du peuple sénégalais
Ousmane Sonko a dit par ailleurs n’avoir pas envisagé de faire une sortie sur les élections législatives, indiquant qu’il attend les résultats définitifs qui seront proclamés par le Conseil constitutionnel pour pouvoir s’adresser au peuple Sénégalais, pour les remercier de la confiance qu’ils ont accordé à son parti Pastef.
DEMARRAGE DE PASTORAL POUR MONSEIGNEUR VALTER MANGA
Son ordination épiscopale s’est tenue le samedi 23 novembre 2024, suivie de son installation au siège qui lui revient de droit à la cathédrale Saint Antoine de Padoue.
DENISE ZAROUR MEDANG ET ABBÉ ROGER GOMIS |
Publication 25/11/2024
Monseigneur (Mgr) Jean Baptiste Valter Manga est entré dans ses fonctions de Pasteur du diocèse de Ziguinchor. Son ordination épiscopale s’est tenue le samedi 23 novembre 2024, suivie de son installation au siège qui lui revient de droit à la cathédrale Saint Antoine de Padoue.
Le diocèse de Ziguinchor déborde de grâces et de bénédictions. Il a été le lieu de convergence des Pasteurs, prêtres, religieux, fidèles catholiques du Sénégal et d’ailleurs, mais aussi des autres confréries religieuses, musulmane comme coutumière, venus prendre part à l’ordination épiscopale de Mgr Jean Baptiste Valter Manga, nouvel évêque de Ziguinchor. Monseigneur Jean Pierre Bassène, qui a eu l’honneur de l’ordonner évêque, est revenu largement sur la mission de Pasteur. Selon l’homme de l’Eglise, telle la devise épiscopale de Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga,
« DIEU FAIT GRACE »,
venus de partout, nous voulons entourer de notre communion priante et de notre affection, en ce jour où il reçoit la grâce inouïe de l’ordination épiscopale. « dieU Fait graCe1 ! » Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga a choisi comme devise épiscopale « Dieu fait grâce». Avec son ordination pour conduire le diocèse de Ziguinchor sur le chemin de la paix, de la fécondité spirituelle, Mgr Jean Baptiste Bassène a souligné, au cours de son homélie : «Oui, « Dieu fait grâce » ; c’est certainement aussi le chant d’action de grâce de la famille diocésaine de Ziguinchor qui a accueilli, tel un don du Seigneur, la nomination, par le Saint-Père François, de Monseigneur Valter comme nouveau Pasteur de l’Église de Jésus Christ, à Ziguinchor, dans le long sillage de ses prédécesseurs parmi lesquels celui immédiat, Monseigneur Paul Abel Mamba, ici présent, et récemment transféré de Ziguinchor à Tambacounda».
Pour l’évêque de Kolda, « Dieu fait grâce » ; c’est également l’hymne de louange de toute l’Église de Jésus Christ, au Sénégal qui, en communion avec l’Église universelle, ici diversement représentée, se réjouit de compter en son sein un nouveau successeur des apôtres. « Dieu fait grâce » ; est encore, pour Mgr Bassène, le cri silencieux de tous ceux et celles qui auraient aimé être là, pour l’ordination de l’évêque de Ziguinchor, mais que diverses circonstances tiennent loin d’eux, du moins physiquement, si nous croyons encore qu’un lien irréfragable, et quasi sacramentel, nous unit les uns aux autres. Que le Nom du Seigneur, qui fait toujours grâce, soit éternellement béni !
LIVRE D’ÉZECHIEL POUR PARLER DE MISSION DE L’EVEQUE
Dans la première lecture, tirée du livre d’Ezéchiel, se trouve sommairement présentée la mission du Pasteur que devient, par la grâce de Dieu et l’autorité du Siège apostolique, Monseigneur Valter Manga. Selon l’évêque de Kolda, Intitulé « Annonce du bon pasteur », ce passage de la Première lecture dit, en des termes on ne peut plus clairs, l’essentiel de ce que devrait être le rôle d’un pasteur. Il souligne : « c’est rassembler le troupeau et le faire paître ; s’occuper des brebis et veiller sur elles ; c’est encore aller à la recherche de la brebis égarée, soigner celle qui est blessée, rendre des forces à celle qui est faible, garder celle qui est grasse et vigoureuse et la faire paître avec justice».
Et d’ajouter, à l’endroit du nouvel évêque : « Voilà le chemin qui s’ouvre devant vous, de façon toute particulière, à travers votre ministère épiscopal ; un chemin qui, bien qu’exigeant et à haute dimension sacrificielle, reste des plus beaux et des plus exaltants à la suite du Christ, Bon Pasteur, qui nous rassemble de tous les horizons pour être son Église ; c’est un chemin du « donner » et du « recevoir » ; un chemin où l’on apprend sans cesse à se donner et à se recevoir : donner ce que l’on est, ce que l’on a et recevoir des autres ce qu’ils sont et ce qu’ils ont ; se donner avec foi, entièrement, passionnément, courageusement et généreusement pour la mission, et se recevoir de Celui qui, seul, peut tout nous donner : Jésus Christ, Pasteur par excellence, au cœur brûlant d’amour, de miséricorde et de compassion envers tous, sans exception de race, de religion, d’ethnie, d’âge, de rang social, de langue et de culture ».
SAINT PAUL DONNE EN EXEMPLE
Dans la seconde lecture tirée des lettres de Saint Paul, Monseigneur Jean Pierre Bassène, tel un aîné, en se conférant au rappel de l’Apôtre Paul à Timothé, soutien à l’endroit de son jeune frère, Mgr Manga : « Fils bien-aimé, je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison. N’aie pas honte de rendre témoignage de notre Seigneur [...], mais avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Évangile [...]. Tu es le dépositaire de l’Évangile ; garde-le dans toute sa pureté grâce à l’Esprit Saint qui habite en nous ». Et d’ajouter : « ces conseils de Saint Paul vous seront certainement très utiles dans l’exercice de votre fonction d’évêque, aux implications multiples et variées. À ce propos, le directoire pour le ministère pastoral des évêques rappelle les trois devoirs principaux de l'évêque : être le maître de la foi, annoncer la Parole de Dieu et être sanctificateur du peuple chrétien ».
MGR VALTER, L’ESPOIR DE TOUT UN DIOCESE
Rendre dynamique, fructueux le pastoral dans le diocèse de Ziguinchor, c’est le souhait de toute une communauté, toute une Eglise universelle, celle du Sénégal. Et dans cette charge, revenue désormais à Mgr Jean baptiste, ces pairs ne doutent nullement de ses qualités de Pasteur. Lui qui est théologien, curé de paroisse, formateur, professeur d’anthropologie, responsable de la Pastorale d’ensemble et chargé de la mise en œuvre du synode diocésain, jusqu’à sa nomination comme nouvel évêque de Ziguinchor. Mgr Jean Pierre Bassène a déclaré : « vous avez certainement eu le privilège et le temps de prendre la pleine mesure des réussites et des échecs, des joies et des peines, des interrogations et des aspirations, mais aussi des défis pastoraux qui sont ceux du diocèse dont il a plu au Seigneur de vous confier le gouvernement pastoral. Vous ne l’ignorez pas, cette « portion du peuple de Dieu » attend et espère beaucoup de vous. Elle attend de vous bien plus que vous n’avez déjà donné à travers vos différentes responsabilités diocésaines ». Il a attesté aussi : « elle espère de vous que vous soyez un père à l’écoute attentive et compatissante, un pasteur bon, vigilant et miséricordieux, un rassembleur ; en somme un pater familias, un père pour la grande famille diocésaine que l’Église vous confie. N’y perdez surtout pas le bel humour et la simplicité, qui vous caractérisent et vous donnent d’aborder les personnes, les choses et les situations avec simplicité, sans pour autant les vider de leur complexité. Qu’il plaise au Seigneur que vous sachiez toujours garder cet équilibre. Le diocèse de Ziguinchor, que vous avez tant aimé et servi, compte sur vous pour le conduire vers les verts pâturages d’une Église forte, autonome, unie, solidement attachée au Christ ; une Église à bâtir ensemble et où il fait bon vivre ».
MEILLEURE COMPREHENSION D’UN DIOCESE
Pour l’évêque consécrateur, Mgr Bassène, la définition que le décret Christus Dominus, sur la charge pastorale des évêques dans l’Église, donne la définition du diocèse : « un diocèse est une portion du Peuple de Dieu confiée à un évêque pour qu’avec l’aide de son presbyterium, il en soit le pasteur. Ainsi le diocèse, lié à son pasteur et par lui rassemblé dans le Saint-Esprit grâce à l’Évangile et à l’Eucharistie, constitue une Église particulière en laquelle est vraiment présente et agissante l’Église du Christ, une, sainte, catholique et apostolique.» De l’avis de Mgr Bassène, « Chaque diocèse a vraiment une physionomie propre. Un évêque l’épouse avec ses joies, ses dynamismes mais aussi ses difficultés [...]. En outre, l’évêque n’est pas un manager qui déciderait et conduirait une stratégie de développement dont il serait le seul responsable. Il est le serviteur d’une action de Dieu qui, aujourd’hui encore, vient à la rencontre des hommes et des femmes de notre temps, touche les cœurs, met en route et accompagne. Ce service de l’évêque est éminemment pastoral. Comme dit saint Augustin, les évêques sont invités à être pasteurs « pour le Christ et dans le Christ. » L’évêque n’est donc pas au-dessus de son Église particulière. Il est en elle. Il vit avec tous les baptisés l’aventure de la vie chrétienne et est au service de la sanctification de la portion du peuple qui lui est confié ».
LE DIOCESE DE ZIGUINCHOR TIENT SA FEUILLE DE ROUTE
Monseigneur Valter s’est voulu très clair lors de sa première sortie après sa nomination comme évêque de Ziguinchor. Le chemin est tout tracé et il compte marcher sur les pas de ses prédécesseurs qui lui ont légué deux outils. Au cours de la célébration l’évêque de Kolda est revenu largement sur ces legs. «Synodalité, symphonie, harmonie, coresponsabilité, unité dans la diversité, le synode diocésain de Ziguinchor, voulu par votre prédécesseur, Monseigneur Paul Abel Mamba, et le synode de l’Église sur la synodalité, convoqué par le Pape François, ne nous y invitent-ils pas, chacun à leur manière? » Et d’ajouter : « qu’en exerçant la triple charge du ministère épiscopal, qui consiste à enseigner, sanctifier et gouverner le peuple de Dieu qui vous est confié, vous sachiez le faire dans un esprit synodal, c’est-à-dire par des méthodes inclusives qui promeuvent une Église où chacun joue pleinement sa partition et où la voix de tous et de chacun compte comme dans une merveilleuse symphonie, où la diversité est au service de l’harmonie et de l’unité du chœur . Ne craignez pas les fausses notes, mais employez-vous plutôt, avec l’humilité du bon Pasteur, à les reconnaître et à les transformer en notes de passage vers des mélodies encore plus justes et plus majestueuses, sur les routes de votre croissance en Église-famille de Dieu. »
MGR JEAN-BAPTISTE VALTER MANGA PREND POSSESSION DE SON SIEGE
Le Nonce Apostolique, Monseigneur Waldemar Sommertag a installé officiellement hier, dimanche 24 novembre sur le Siège épiscopal de Ziguinchor, Mgr Jean Baptiste Valter Manga, au cours d’une célébration en la cathédrale de Saint Antoine de Padoue de Ziguinchor. Ce dernier prend ainsi possession du siège qui lui revient de droit. En ce jour béni, ces confrères prient pour qu’il soit pour lui l’annonce d’un ministère épiscopal fécond, épanoui et épanouissant, au milieu du collège des évêques, de son presbyterium et du peuple de Dieu.
Pour Mgr Bassène « Dieu fait grâce » : une devise épiscopale qui, puissante et sobre à la fois, dit un grand nom et de belles promesses divines. De ce fait ; il a adressé ses mots à l’endroit de son jeune : « Jean-Baptiste, votre Saint Patron et l’œuvre du Seigneur dans sa vie. Comment ne pas y voir une disposition intérieure à vivre votre ministère épiscopal sous le signe de la grâce ? » Oui, « Dieu fait grâce », lançant un appel à la communauté catholique du diocèse de Ziguinchor, Mgr Bassène dira : « Et vous, presbyterium de Ziguinchor, religieux, religieuses et fidèles laïcs de cette enchanteresse partie de la si belle Casamance, que vous reste-t-il à faire ? Soyez avec votre nouvel Évêque et autour de lui. Engagez-vous à être pour lui de véritables collaborateurs, qui rivalisent de créativité, de générosité pastorale et d’optimisme. Aimez-le, soutenez-le sans réserve et n’ayez de cesse de prier pour lui, afin qu’il soit chaque jour davantage un pasteur selon le cœur de Dieu. Alors, l’Église grandira ; elle se fortifiera et s’étendra, et d’elle s’exhalera le doux parfum du Maître, Jésus Christ, présent au milieu de nous tel un compagnon fidèle qui marche avec nous sur nos routes quotidiennes et nous appelle à faire Église ».
MORT DE L'ECRIVAIN SUD-AFRICAIN ET MILITANT ANTI-APARTHEID BREYTEN BREYTENBACH
Une icone s’effondre. Considéré comme l’un des meilleurs écrivains de langue afrikaans, M. Breytenbach était le chantre blanc de la lutte contre l’apartheid, un combat qui lui a valu sept ans dans les geôles du régime raciste.
L’écrivain sud-africain et militant anti-apartheid Breyten Breytenbach est mort dimanche à Paris à l’âge de 85 ans, a annoncé sa fille à l’AFP. Poète, écrivain et peintre, M. Breytenbach avait quitté son pays natal au début des années 1960 pour s’installer à Paris, où il est devenu l’une des voix les plus influentes à s’opposer au système légal de ségrégation raciale en Afrique du Sud.
Considéré comme l’un des meilleurs écrivains de langue afrikaans, M. Breytenbach était le chantre blanc de la lutte contre l’apartheid, un combat qui lui a valu sept ans dans les geôles du régime raciste. « Mon père, le peintre et poète sud-africain Breyten Breytenbach, s’est éteint paisiblement ce dimanche 24 novembre à Paris, à l’âge de 85 ans », a déclaré sa fille Daphnée Breytenbach. M. Breytenbach a publié une cinquantaine de livres durant sa vie, dont « Confession véridique d’un terroriste albinos », son plus connu, tiré de son séjour en prison, et de nombreux volumes de poésie, écrits essentiellement dans sa langue maternelle, l’afrikaans.
« Immense artiste, militant contre l’apartheid, il a combattu jusqu’à la fin pour un monde meilleur. Naturalisé français en 1982 à sa sortie de prison, il vivait à Paris, tout en retournant régulièrement en Afrique du Sud », selon sa fille. L’écrivain a passé sept ans en détention en Afrique du Sud, où il était retourné illégalement en 1975, dont deux années à l’isolement. Seul son frère aîné, commandant des forces spéciales de l’armée d’apartheid, était autorisé à le voir.
Le président français François Mitterrand avait contribué à sa libération en 1982. M. Breytenbach était alors retourné en France, dont il avait obtenu la citoyenneté. Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur et commandeur des Arts et des Lettres, les plus hautes distinctions culturelles en France.
« Rebelle au coeur tendre »
Breyten Breytenbach était né en 1939 à Bonnievale, une petite ville de la province du Cap (sudouest). Il ne tolèrera jamais la ségrégation dans son pays, qu’il a quitté à 20 ans, abandonnant des études littéraires à l’université du Cap. Après une série de petits boulots dans plusieurs pays européens, il s’était établi à Paris. Après son installation en France, il avait épousé en 1963 Yolande Ngo Thi Hoang Lien, d’origine vietnamienne. Il avait néanmoins continué à se rendre régulièrement en Afrique du Sud, où les mariages interraciaux étaient interdits et passibles de prison. « Ses mots, ses toiles, son imagination, sa résilience continueront à nous guider », a dit Daphnée Breytenbach.
« Il laisse un vide immense. Il était l’être le plus exceptionnel qu’il m’ait été donné de connaître. Je suis immensément fière de l’appeler mon père », a-t-elle ensuite ajouté sur Instagram. Dans un communiqué, l’ancien ministre français de la Culture Jack Lang s’est dit « très triste d’apprendre la disparition de (son) ami, le poète, le peintre et magnifique écrivain sud-africain Breyten Breytenbach »
« Rebelle au coeur tendre, il aura été de toutes les luttes en faveur des droits de l’homme. (...) L’Afrique du Sud, cette nation arc-en-ciel si chère à Nelson Mandela, lui doit beaucoup », a estimé M. Lang, saluant son « français irréprochable » et « son oeuvre littéraire rare, intransigeante et raffinée (qui) garde toujours un regard critique sur les errements du monde ». « Eclaireur des consciences, Breyten Breytenbach restera une lumière de nos imaginaires et un exemple de lutte en faveur de toutes les libertés », a conclu l’ancien ministre.
Le visage émacié et la barbe drue, l’écrivain naturalisé français, connu pour ses violentes colères, avait gardé une capacité d’indignation intacte après l’avènement de la démocratie multiraciale en 1994 en Afrique du Sud.
Il s’était rapidement montré déçu par la nouvelle élite, qu’il a comparée à une « parade sans fin de clowns corrompus, incompétents, indifférents et arrogants »
Jusqu’à sa mort, il a partagé son temps entre la France, les EtatsUnis, le Sénégal, où il dirigeait l’Institut Gorée pour la promotion de la paix en Afrique, et de brefs séjours dans son pays natal.
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CREATION DE LA HAUTE AUTORITE DE REGULATION DU SECTEUR DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
Après trois jours de débats intenses, la première édition des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement s’est achevée à Kaolack.
Après trois jours de débats intenses, la première édition des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement s’est achevée à Kaolack. Cet événement a réuni des acteurs des secteurs de l’eau et de l’assainissement, des représentants de la société civile, des universitaires, ainsi que des partenaires publics et privés.
Dans son discours de clôture, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement M. Cheikh Tidiane Dièye a salué l’engagement collectif qui a marqué cette rencontre. « Ces concertations incarnent notre volonté commune de construire des politiques inclusives et durables pour garantir une amélioration significative des conditions de vie des populations », a-t-il affirmé.
Les travaux ont permis une analyse approfondie des politiques publiques en cours. Gouvernance, réforme institutionnelle, gestion intégrée des ressources en eau et développement des infrastructures ont figuré parmi les thèmes centraux. Le concept novateur de PENC’EAU, qui symbolise une approche participative, a structuré les échanges. Le ministre a annoncé des réformes majeures, notamment la création d’une Haute Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau, en réponse aux recommandations des participants. Cette instance devra garantir une gestion cohérente et équitable des ressources hydriques et des services d’assainissement, tout en impliquant les territoires dans les décisions.
L’un des points saillants des concertations a été la nécessité d’harmoniser les services entre zones rurales et urbaines. « Qu’il vive à Fongolembi ou à Guinaw Rail, tout citoyen a droit à un accès égal à l’eau et à l’assainissement », a rappelé le ministre, appelant à une gestion plus inclusive et centrée sur les usagers.
Les universitaires présents ont enrichi les débats en apportant des analyses pointues et des propositions innovantes. Le ministre a promis de renforcer les collaborations avec les institutions de recherche pour une meilleure prise en compte des réalités scientifiques.
Par ailleurs, un appel a été lancé pour mobiliser davantage de financements privés à travers des partenariats public-privé (PPP), notamment dans le cadre des grands projets d’hydraulique et d’assainissement. Le ministre a également évoqué l’institutionnalisation des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement. Ce rendez-vous annuel pourrait devenir un outil de pilotage et de suivi de la politique publique dans ce domaine.
Enfin, il a adressé ses remerciements aux autorités locales, en particulier au maire de Kaolack et au président du Conseil départemental, pour leur soutien logistique et institutionnel. Cette première édition marque un tournant dans la gestion des ressources en eau et des infrastructures d’assainissement au Sénégal, en posant les bases d’une gouvernance plus inclusive et efficace.
À l’issue des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement tenues à Kaolack, les participants, par la voix de Daouda Sagnon, ont exprimé leur profonde gratitude envers le gouvernement et les organisateurs pour cette initiative. Ces assises ont permis à des acteurs divers – représentants de l’État, société civile, partenaires techniques, secteur privé et universitaires – de revisiter les politiques publiques, d’identifier les défis et de tracer une feuille de route ambitieuse pour un accès universel à l’eau potable et à des services d’assainissement dignes. Parmi les recommandations phares figurent l’institutionnalisation des Penc’Eau comme cadre annuel d’évaluation et de suivi, et un appel à renforcer la gouvernance territoriale tout en mettant l’usager au centre des priorités.
Ces trois jours de discussions ont également souligné l’urgence d’investissements stratégiques, d’une gestion intégrée des ressources en eau et de partenariats public-privé pour soutenir le financement des projets. Les participants ont réaffirmé leur engagement à transformer ces recommandations en actions concrètes, faisant de l’eau et de l’assainissement des leviers de développement durable et d’équité sociale. En repartant, tous emportent une responsabilité partagée : celle de bâtir un avenir où ces services essentiels seront garantis pour tous les Sénégalais, en milieu urbain comme rural.
Les conclusions des concertations de Kaolack seront intégrées à la nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement et contribueront à l’élaboration du plan Sénégal 2050. L’objectif : un accès universel et durable à l’eau et à l’assainissement.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 25 NOVEMBRE 2024
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