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14 septembre 2025
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DAK'ART, UNE BIENNALE TOUJOURS CAPTIVANTE
Dakar vibre au rythme du Dak'art. En 3 décennies cet évènement garde son intérêt intact et les artistes d'Afrique et de sa diaspora ne cessent d'émerveiller le monde avec des thèmes qui questionnent toujours notre quotidien comme le relève le Pr B. DIOP
La 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art 2024) bat son plein. Les visiteurs continent d’affluer vers l’ancien palais de justice, une des principales attraction de cette grand-messe de l’art africain contemporain de Dakar. C’est sur ce site que nous avons trouvé un sachant, universitaire de son état, directeur de l’institut supérieur des arts et des cultures.
Venu avec un contingent d’étudiants, M. Diop jette un regard sur cette présente édition de la Biennale et espère que ses étudiants profiteront au maximum surtout ceux qui découvrent cet événement.
Ancien secrétaire général de la Biennale de Dakar, le Professeur Babacar Mbaye Diop se félicite des thématiques qui sont abordées par les artistes dans une créativité toujours au top. Les détails dans cette entrevue.
Dakar vibre au rythme du Dak'art. En 3 decennie cet avemenet garde son intéret intact et les artistes d'Afrique et de sa diaspora ne cessent d'émerveiller le monde avec des thèmes qui questionnent toujours notre quotidien comme le relève le Pr Babacar Mbaye Diop, ancien secretaire général de la Biennale.
LE PIÈGE DU PLÉBISCITE
Pour Jean-Baptiste Placca, le Pastef qui s'est construit sur la critique du pouvoir précédent ne peut désormais plus se permettre d'invoquer l'héritage difficile pour justifier ses lenteurs. Pour les nouveaux maîtres de Dakar, l'horloge tourne déjà
(SenePlus) - L'écrasante victoire du Pastef aux législatives du 17 novembre, couronnant celle de mars à la présidentielle, pourrait paradoxalement devenir le plus grand défi du duo Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko. C'est l'analyse développée par Jean-Baptiste Placca dans son éditorial sur RFI ce samedi 23 novembre 2024, où il dessine les contours d'une équation politique complexe pour les nouveaux maîtres de Dakar.
Le plébiscite populaire, manifesté d'abord par l'élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle avec plus de 54% des voix, puis confirmé par la majorité écrasante obtenue aux législatives, témoigne d'une confiance sans précédent. "Le peuple sénégalais désire ardemment confier son destin à cette équipe nouvelle", note l'éditorialiste, soulignant que "contrairement à ce que l'on observe dans de plus en plus de démocraties, les électeurs ne se sont pas, ici, servi de leur bulletin de vote comme d'un lance-pierre pour régler des comptes ou se venger."
Cependant, cette confiance massive pourrait se transformer en piège redoutable. Jean-Baptiste Placca met en garde contre les attentes pressantes de l'électorat de base du Pastef : "Ils ne vont peut-être pas pouvoir patienter longtemps, sous prétexte que le passif hérité du président Macky Sall serait lourd." Une situation d'autant plus délicate que le parti au pouvoir s'est lui-même construit sur la critique des "insuffisances réelles ou supposées du pouvoir de Macky Sall."
L'histoire politique sénégalaise offre d'ailleurs un schéma récurrent que l'éditorialiste détaille avec précision : "Abdoulaye Wade l'a été pour Abdou Diouf quand celui-ci n'était pas rallié, au gouvernement. Abdoulaye Wade a eu les siens, plutôt des dissidents issus du PDS, son propre parti, tel Idrissa Seck ou Macky Sall [...] Ousmane Sonko aura été, pour Macky Sall, ce que Wade fut pour Diouf."
Le risque d'une impopularité croissante n'est pas à écarter, selon l'analyse de Jean-Baptiste Placca. "Une si écrasante majorité à l'Assemblée nationale peut s'avérer une source d'angoisse", prévient-il, notamment face à des populations qui pourraient "s'agacer des allusions aux difficultés héritées du prédécesseur, trop souvent servies [...] comme justification à la lenteur des solutions à leurs propres difficultés."
Le défi est d'autant plus grand que le Pastef, "arrivé en dernier sur l'échiquier politique", a réussi à éclipser les formations traditionnelles en capitalisant sur les frustrations populaires. Cette stratégie pourrait aujourd'hui se retourner contre lui, le parti ne pouvant "décemment, appeler aujourd'hui les Sénégalais à se montrer raisonnables, ou à modérer leurs exigences pressantes."
L'avertissement de l'éditorialiste est clair : "À moins que le Sénégal ne devienne en quelques années le paradis terrestre dont rêvent certains, il n'est pas exclu, passée la lune de miel, que surgisse une génération spontanée d'opposants virulents au Pastef." Une perspective qui pourrait amener Ousmane Sonko à "méditer sur les insomnies qu'il donnait naguère à Macky Sall."
MUṬIKKAPPAṬĀTA : QUAND L'ART EXPLORE LES HÉRITAGES MULTIPLES
Entre Bordeaux, l'Inde et la Guadeloupe, Nathalie Vairac tisse une toile mémorielle fascinante à travers son exposition. Cette artiste plurielle dévoile à RAW Material Company les fragments intimes d'une histoire familiale transcontinentale
(SenePlus) - RAW Material Company présente, depuis le 10 novembre 2024 jusqu'au 13 janvier 2025, l'exposition MUṬIKKAPPAṬĀTA de Nathalie Vairac, une plongée au cœur des mémoires familiales et de la transmission culturelle.
L'exposition, qui s'inscrit dans le cadre de la 13e édition de #Partcours et du OFF de la 15ème Dak'Art Biennale, propose une exploration sensible des héritages multiples à travers le regard d'une artiste aux racines indo-guadeloupéennes. Née à Bordeaux et installée à Dakar, Nathalie Vairac interroge dans ce projet la manière dont les mémoires visibles et invisibles traversent le temps et les océans.
Comédienne et directrice artistique reconnue, Nathalie Vairac a collaboré pendant 20 ans avec des figures majeures du théâtre comme Philippe Adrien et Sotigui Kouyaté. Son parcours d'interprète, jalonné de succès, l'a menée de la tragédie grecque aux œuvres contemporaines, lui valant notamment le Saana Award de la meilleure actrice au Kenya en 2014. Plus récemment, elle s'est illustrée dans le film "Sira" d'Apolline Traoré, distingué à la Berlinale et au Fespaco 2023.
RAW Material Company enrichit l'exposition d'une série de programmes publics en trois temps : une lecture-performance sur l'ancrage le 29 novembre, une conversation féminine autour de la transmission épigénétique le 30 novembre, et une réflexion méditative sur les façons d'être au monde le 10 janvier 2025.
Cette exposition s'inscrit dans la mission de RAW Material Company, centre dakarois dédié à l'art, au savoir et à la société. L'institution, fondée et dirigée par Koyo Kouoh, œuvre à la promotion de la créativité artistique et intellectuelle en Afrique à travers une approche transdisciplinaire.
LES QUESTIONS POLITIQUES DOMINENT LA PRESSE DU WEEK-END
Les journaux de ce samedi, continuent de commenter les résultats des dernières élections législatives en épiloguant notamment sur la composition de la 15e législature et de son futur président.
Les journaux parvenus, samedi, à l’Agence de presse sénégalais continuent de commenter les résultats des dernières élections législatives en épiloguant notamment sur la composition de la 15e législature et de son futur président.
“La prochaine Assemblée, la 15e du genre, s’annonce riche en défis et en tractations politiques. Les stratégies, les spéculations et les nominations futures occupent déjà le devant de la scène”, indique par exemple le quotidien EnQuête.
Le journal met en exergue dès à présent “des Alliance cachées et des ambitions dévoilées”.
La même publication s’est aussi posée la question : “Qui pour présider l’Assemblée nationale ?”
Le quotidien l’AS tente de dévoiler l’identité du prochain président de l’Assemblée nationale en essayant de répondre à la question : “Qui au perchoir ?”
Le journal cite notamment les noms de la tête de liste de Pastef Ousmane Sonko, ceux de Malick Ndiaye, Amadou Ba, Aicha Touré, et de Ayib Daffé, président du groupe parlementaire de YAW lors de la dernière législature.
Sud Quotidien a préféré revenir sur ceux qu’il appelle les gagnants et les perdants de ces élections législatives anticipées. D’où le sens de son titre en manchette “le naufrage des anciens partis au pouvoir”.
Selon le journal, “outre la présence de 12 partis et coalitions politiques dans la futur 15e législature largement dominée par le parti au pouvoir, le Pastef, qui dispose d’une majorité confortable de 130 sièges, ces chiffres provisoires rendus publics par la commission nationale de recensement des votes mettent également en exergue le naufrage de trois anciens partis au pouvoir”, à savoir l’Alliance pour la République (APR), le Parti démocratique sénégalais (PDS) et le Parti socialiste (PS).
Walf Quotidien parle de “désamour avec les Sénégalais”, pour justifier “ce qui a perdu Macky”.
“L’accumulation des défaites aux législatives anticipées et à la présidentielle montre que les Sénégalais ne veulent plus de Macky Sall, même en photo, cela malgré son bilan matériel. Cette disgrâce est causée par une mauvaise gestion des affaires publiques, la justice sélective, l’immixtion de sa famille et de sa belle-famille dans les affaires constatées sous son magistère”, renseigne le journal.
L’hommage à Louis Camara
Le quotidien national le Soleil s’est éloigné des questions politiques domestiques en s’intéressant essentiellement à des questions économiques et sociales.
La publication donne notamment la parole au ministre de l’Eau et de l’Assainissement revenant sur le projet de mise en œuvre de grands transferts d’eau
S’exprimant à l’occasion de la deuxième journée des concertations nationales sur l’eau et l’assainissement, Cheikh Tidiane Dièye a indiqué que “le processus a été déjà lancé, notant que les premiers résultats sont attendus au plus tard l’année prochaine”.
Le même journal donne aussi la parole au ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Sécurité alimentaire, Mabouba Diagne qui annonce que “le prix du Kg d’arachide sera connu mardi prochain”.
Le Soleil s’attarde également sur l’ordination épiscopale de l’évêque de Ziguinchor, Mgr Jean Baptiste Valter Manga qui sera ordonné ce samedi.
Le journal raconte le parcours d’un universitaire anthropologue qui a, “dès le bas âge nourri l’ambition de devenir prêtre pour annoncer la bonne nouvelle à ses semblables dans le but de les rapprocher davantage de Dieu”.
Les journaux rendent hommage également à l’ancien international sénégalais Boubacar Louis Camara décédé vendredi à l’âge de 78 ans
Sud quotidien évoque notamment la mémoire de “l’emblématique joueur des Espoirs de Dakar, du foyer France Sénégal et du Jaraf de Dakar des années 60 et 70”.
Le Soleil salue le parcours d’un “excellent footballeur ayant participé aux heures de gloires du Jaraf et de l’équipe nationale du Sénégal”, rappelant que l’un de ses plus hauts faits d’arme a été réalisé à la Coupe d’Afrique des Nations de 1965 où il avait inscrit le premier but du Sénégal dans une Coupe d’Afrique.
“Le premier buteur sénégalais de l’histoire de la Can n’est plus”, titre Le Quotidien en parlant de Louis Camara.
À ZIGUINCHOR, LE JOUR DE L'ONCTION
Le diocèse s'apprête à vivre un moment fondateur avec l'ordination de Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga comme cinquième évêque. Sous la présidence de Monseigneur Jean Pierre Bassène de Kolda, le rituel millénaire se déploiera dans toute sa richesse
Ce samedi 23 novembre marque un moment historique pour le diocèse de Ziguinchor. Lors d'une célébration eucharistique solennelle au Petit Séminaire Saint-Louis, en présence de nombreux évêques, prêtres, religieux, religieuses et fidèles laïcs, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga recevra l'ordination épiscopale. Il deviendra ainsi successeur des Apôtres et le cinquième évêque du diocèse de Ziguinchor. Comment se déroulera cette célébration ? Quels en seront les temps forts ? Abbé Roger de l’archidiocèse de Dakar revient sur les différentes étapes de la messe d’ordination d’un évêque. Enseignement…
Tout d'abord une précision terminologique : avant de détailler le déroulement de l’ordination, il convient de préciser une évolution terminologique importante. Jusqu'au Concile Vatican II, les textes officiels et le langage courant employaient les termes "consécration épiscopale" ou "sacre épiscopal". Cependant, après la réforme liturgique de 1969, l'appellation a été modifiée en "ordination épiscopale". Ce changement vise à mieux situer l'épiscopat dans le cadre du sacrement de l'Ordre, dont il représente la plénitude et le degré supérieur.
Les grandes etapes de l’ordination episcopale
L’ordination d’un évêque, tout comme celle d’un diacre ou d’un prêtre, se déroule toujours au cours d’une célébration eucharistique. Une cérémonie solennelle composée de cinq grandes parties : le rite d’ouverture, la liturgie de la Parole, la liturgie de l’ordination proprement dite, la liturgie eucharistique et les rites de conclusion. Passons maintenant à chacune de ces étapes pour en comprendre le déroulement.
Rite d’ouverture
La célébration débutera par une procession solennelle. Les diacres, les prêtres et les évêques co-célébrants avanceront vers l’autel, suivis de l’ordinant, Monseigneur Manga, accompagné de deux prêtres assistants. Mgr Manga a choisi de se faire entourer par ses camarades de promotion, les abbés Jean de Dieu Sambou et Joseph Sambou.
Au terme de la procession, l'un d'entre eux, l’abbé Jean de Dieu Sambou présentera l’ordinand à l’assemblée et demandera à Monseigneur Jean-Pierre Bassène de l'ordonner pour la charge épiscopale. Ce dernier répondra : « Vous devez avoir reçu du Siège apostolique la lettre qui le désigne pour cette charge. Qu'on en fasse la lecture. » Cette demande introduira la lecture de la lettre apostolique, ou "bulle", par l’abbé Pierre-Marie Basse, chancelier du diocèse. Ce document officiel, rédigé en français et en latin, porte le sceau du Saint-Père et constitue l’autorisation canonique pour l’ordination.
L’assemblée exprimera alors sa joie et son assentiment par le chant du Gloria. Ce chant solennel sera suivi de la prière d’ouverture, ou collecte, qui rassemblera les intentions de tous.
Liturgie de la parole
Après le rite d’ouverture, la liturgie de la Parole s’enchaînera naturellement. Ce moment important dans toute célébration eucharistique prendra ici une dimension particulière. La proclamation de l’Évangile, cœur de cette partie, sera mise en valeur de façon spéciale, soulignant que l’annonce de la Bonne Nouvelle est au centre de la mission de l’évêque. Deux autres lectures bibliques seront également choisies en lien certainement avec l'ordination épiscopale.
Liturgie d’ordination
La liturgie de l’ordination proprement dite, moment culminant de la célébration, débutera immédiatement après l’homélie. Traditionnellement, l'ordination d'un évêque dans une province ecclésiastique est présidée par l’archevêque métropolitain. Toutefois, Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, étant empêché, c’est Monseigneur Jean Pierre Bassène, évêque de Kolda, qui assumera le rôle de consécrateur principal. Pour l'ordination d'un évêque, l'Eglise Catholique prévoit que le Consécrateur soit assisté de deux autres évêques co-consécrateurs. Mgr Bassène aura donc à ses côtés Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, et Monseigneur Paul Abel Mamba, évêque de Tambacounda, ancien évêque de Ziguinchor.
Pour ouvrir ce rite, un chant d’invocation à l’Esprit Saint, tel que le Veni Creator, sera entonné. Puis viendra le dialogue solennel entre l’évêque consécrateur principal et l’ordinand. À travers huit questions, Monseigneur Manga exprimera son engagement à remplir fidèlement les devoirs liés à sa charge : annoncer l’Évangile, garder le dépôt de la foi, servir le peuple de Dieu et demeurer dans l’unité de l’Église sous l’autorité du Pape. Après ce dialogue, l’évêque consécrateur principal conclura par ces paroles : « Que Dieu lui-même achève en vous ce qu’il a commencé. »
Un moment de prière intense suivra, lorsque Monseigneur Manga se prosternera en signe d’humilité devant Dieu, tandis que l’assemblée invoquera l’intercession des saints. Ce geste de profonde signification spirituelle précèdera l’acte central de l’ordination : l’imposition des mains. D’abord effectuée par le consécrateur principal, puis par tous les évêques présents, elle se fera dans un silence empreint de gravité. La grande prière d’ordination suivra ce geste. Deux diacres tiendront l’Évangéliaire ouvert au-dessus de la tête de l’ordinand, tandis que la prière invoquera l’effusion de l’Esprit Saint en ces termes : « Répands sur celui que tu as choisi la force qui vient de toi, l’Esprit souverain que tu as donné à ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ. »
Les rites complémentaires viendront ensuite, chacun chargé d’une signification profonde : l’onction du saint-chrême, la remise de l’Évangéliaire, l’anneau, la mitre et le bâton pastoral, symboliseront respectivement la consécration par l’Esprit Saint, la mission d’annoncer la Parole, la fidélité, l’appel à la sainteté et la charge de guider le peuple de Dieu. Enfin, le baiser de paix des évêques présents signifiera l’accueil de Monseigneur Manga dans le collège épiscopal. Ce moment solennel sera suivi par le chant du Credo, proclamé par l’assemblée en communion de foi.
Liturgie eucharistique
Après l’ordination, la célébration se poursuivra par la liturgie eucharistique. Ce sera pour Monseigneur Manga l’occasion de présider pour la première fois l’Eucharistie en tant qu’évêque. Ce moment sera marqué par une grande solennité, mettant en valeur les symboles eucharistiques : la procession des offrandes, les acclamations, la prière eucharistique et la communion au Corps et au Sang du Christ.
Bénédiction et envoi en mission
Après la communion, la célébration se conclura par la bénédiction solennelle et l’envoi en mission. Monseigneur Manga, accompagné de deux évêques, bénira le peuple de Dieu et adressera ses premières paroles en tant que nouvel évêque, marquant ainsi le début de son ministère. Ce moment d’envoi rappellera à tous les fidèles leur propre mission d’annoncer l’Évangile et de vivre en communion avec l’Église.
PLUSIEURS ARTISTES ATTENDUS AUTOUR DE LA DIVERSITE CULTURELLE
La capitale du Nord (Saint-Louis) abritera du 29 au 30 Novembre prochain la 14ème édition du Festival Metissons. Les organisateurs l’ont fait savoir hier, vendredi 22 novembre, lors d’une conférence de presse tenue dans la cour de l’Institut Français
La capitale du Nord (Saint-Louis) abritera du 29 au 30 Novembre prochain la 14ème édition du Festival Metissons. Les organisateurs l’ont fait savoir hier, vendredi 22 novembre, lors d’une conférence de presse tenue dans la cour de l’Institut Français de Saint-Louis.
Revenant sur la programmation et les innovations prévues pour cette édition, le Président directeur de ce Festival, Ababacar Guèye, a déclaré que cet événement est ancré aujourd’hui dans l’agenda culturel et touristique de la région de Saint-Louis. Il réunira cette année encore une diversité d’artistes locaux, nationaux et internationaux.
« Pour l’édition 2024 de ce Festival Métissons, l’artiste saintlouisien Mbaye Ndiaye « Tilala », l’une des têtes d’affiche, partagera la scène in avec les frères Guissé et Chadia et le Welliband du Sénégal.
La chanteuse, compositrice et instrumentiste d’origine mauritanienne Noura Mint Seymali sera l’autre tête d’affiche de ce rendez-vous culturel. D’autres artistes comme Samba Lobi Traoré du Mali et Mike Overlord d’Haïti seront également au rendez-vous », a-t-il indiqué avant de rappeler que la scène de l’Institut Français sera le principal lieu dudit Festival avec des concerts prévus, les vendredi et samedi. Il est prévu également des concerts décentralisés dans d’autres lieux comme les cabarets et restaurants de la ville tricentenaire.
Au programme également de ce Festival, un carnaval « Takassanu Ndar » (parade à travers l’Île Saint-Louis) est prévu avec pour but de revisiter l’histoire de Saint-Louis. « Le Festival Métissons tend vers l’entrepreneuriat culturel et les initiatives culturelles à travers des salons professionnels et autres activités de réseautage », a. soutenu M. Guèye. Il se dit engagé et déterminé à œuvrer pour la pérennisation de cet évènement culturel et touristique. D’où l’appel solennel lancé à l’endroit des autorités sénégalaises et des responsables des entreprises du Nord à appuyer les initiatives culturelles.
Par Alassane Bèye
LES ELECTIONS LEGISLATIVES CONFIRMENT LA DYNAMIQUE OBSERVEE LORS DE LA PRESIDENTIELLE
Alassane Bèye Enseignant chercheur, Université Gaston Berger, dont les recherches portent notamment sur les dynamiques électorales au Sénégal, explique à The Conversation Africa les principales leçons à tirer de ces élections.
Le parti au pouvoir, Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), a largement remporté la victoire aux élections législatives anticipées du 17 novembre convoquées par le président Bassirou Diomaye Faye. Les principaux partis d'opposition ont concédé leur défaite, alors même que le décompte des voix n'était pas encore terminé. La décision de dissoudre l'Assemblée nationale et d'organiser ce scrutin a été annoncée en août dernier, quatre mois seulement après l'arrivée au pouvoir du président Faye. Il voulait ainsi clarifier le jeu démocratique et se donner une majorité stable afin de gouverner. Alassane Bèye, dont les recherches portent notamment sur les dynamiques électorales au Sénégal, explique à The Conversation Africa les principales leçons à tirer de ces élections.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS A TIRER DE CES ELECTIONS ?
Ces résultats provisoires officiels confirment la large victoire de Pastef, qui obtient la majorité absolue à l’Assemblée nationale avec 130 sièges sur les 165 qui étaient en jeu lors des élections législatives anticipées. Cette victoire écrasante de Pastef révèle trois éléments majeurs. Tout d’abord, ces résultats traduisent un élargissement significatif de la base rurale de Pastef. En effet, lors de l’élection présidentielle même si la coalition Diomaye Président (celle qui portait la candidature de Bassirou Diomaye Faye) avait fait un bon score dans les zones rurales, les élections législatives ont permis d’observer une accentuation de l’ancrage rural de ce parti avec un basculement de certains départements dans le nord (Dagana) dans le centre (Linguère).
Ensuite, elles confirment une consolidation de son hégémonie dans le Sud du pays, fief de Ousmane Sonko. Enfin, elles marquent une percée importante dans les grandes villes comme Dakar, Thiès et SaintLouis. Cette dynamique ascendante, déjà observée lors de l’élection présidentielle de mars 2024, se confirme pleinement avec ces résultats provisoires. Le taux de participation aux législatives (49,72 %) certes est en dessous de celui de la présidentielle (62 %) de mars 2024 mais il reste acceptable pour des élections législatives. L’engouement des Sénégalais historiquement est beaucoup plus important lors de l’élection présidentielle. Cela signifie que l’électeur sénégalais a une perception très différente entre ces deux types d’élection. Maintenant, ce phénomène n’est pas spécifique au Sénégal même les grandes démocraties sont confrontées à une distanciation croissante des électeurs vis à vis des élections parlementaires. Cette situation pourrait être expliquée comme une conséquence d’une crise de la démocratie représentative.
QUELLES SONT, SELON VOUS, LES IMPLICATIONS LES PLUS SIGNIFICATIVES DE LA VICTOIRE DU PARTI AU POUVOIR ?
Avec cette victoire, le Pastef dispose des moyens institutionnels nécessaires pour mettre en œuvre les promesses de campagne, notamment en matière de réformes institutionnelles, de reddition des comptes et de déploiement des politiques publiques s’adossant sur le Jub Jubal Jubanti (slogan des nouvelles autorités prônant la droiture).
Cette victoire renforce également la légitimité électorale et le leadership de Ousmane Sonko (président de Pastef), qui, après avoir porté son candidat à la magistrature suprême, contrôle désormais le parlement. Il pourrait devenir, de facto, le président de l’Assemblée nationale. Ce qui contribuerait à l’unité de Pastef et à la stabilité institutionnelle du pays, évitant ainsi une dualité au sommet de l’État. La présence de Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale pourrait en effet libérer davantage le président de la République et enlever toute équivoque sur le risque d’une dualité au sommet de l’État.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX DEFIS ET OPPORTUNITES AUXQUELS EST CONFRONTEE LA NOUVELLE ASSEMBLEE NATIONALE ?
Les défis sont multiples. Dans l’immédiat, après la proclamation des résultats et l’installation des députés, il sera crucial de voter la loi de finances et de valider le budget 2025 dans des délais très serrés (avant la fin du mois de décembre). Un autre défi majeur concerne la nécessité de rompre avec les pratiques antérieures observées dans le parlement sénégalais. Lors des législatures précédentes, les députés se sont souvent illustrés de manière négative (bagarres, insultes, alignement systématique avec l’exécutif).
Les nouveaux parlementaires doivent prendre conscience de leur rôle et pouvoir : contrôler l’action gouvernementale, évaluer les politiques publiques et porter des réformes institutionnelles consolidantes.
Il s'agit notamment de renforcer la bonne gouvernance en criminalisant le détournement des deniers publics, par exemple. Il faudra également renforcer la séparation des pouvoirs, rééquilibrer les pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, en diminuant les pouvoirs du président de la République.
QUE SIGNIFIE LE RESULTAT DES ELECTIONS POUR L'AVENIR DE LA DEMOCRATIE MULTIPARTITE AU SENEGAL ?
Ces résultats mettent en lumière deux aspects essentiels de la démocratie multipartite au Sénégal. D’une part, ils soulignent le rôle central des électeurs dans l’autorégulation du système politique. Malgré la prolifération des partis politiques et des candidatures, les Sénégalais semblent rejeter la fragmentation excessive des offres politiques.
Le Sénégal compte plus de 300 partis politiques. Au total, 41 listes de partis et coalitions de partis ont participé aux législatives du 17 novembre.
Lors de l’élection présidentielle, par exemple, sur 17 candidats, seuls deux ou trois (le vainqueur Bassirou Diomaye Faye avec 54 % des suffrages, l'ancien Premier Amadou Ba avec 34 % et Aliou Mamadou Dia avec 3 %) ont réellement capté l’essentiel des voix. Pour les législatives, malgré la multitude de listes, on devrait observer la formation de deux grands groupes parlementaires.
D’autre part, ces élections témoignent de l’attachement des Sénégalais aux valeurs démocratiques pour résoudre les conflits politiques. En dépit d’une campagne parfois agitée, les électeurs ont voté dans le calme, confirmant ainsi leur maturité politique et leur engagement en faveur de la démocratie.
Le monde du sport sénégalais et football sénégalais a perdu une de ses icônes avec la disparition, hier, vendredi 22 novembre 2024, de Babacar Louis Camara.
Le football sénégalais est de nouveau endeuillé avec le décès de Babacar Louis Camara, ancien international sénégalais. L’emblématique joueur des Espoirs de Dakar, du foyer France Sénégal et du Jaraaf de Dakar des année 60 et 70 s’est éteint hier, vendredi 22 novembre à l’âge de 78 ans et repose depuis hier, au cimetière musulman de Yoff.
Le monde du sport sénégalais et football sénégalais a perdu une de ses icônes avec la disparition, hier, vendredi 22 novembre 2024, de Babacar Louis Camara. L’ancien international des années 60 et auteur du premier sénégalais à la CAN de football en 1965 a tiré sa révérence hier, vendredi 22 novembre et a été inhumé le même jour au cimetière de Yoff.
Né en 1946 à Dakar, Boubacar Louis Camara appartient à une génération de footballeurs qui a émergé au lendemain des indépendance. Après la glorieuse sélection à avoir remporté les Jeux de l’Amitié de Dakar, le joueur des Foyer France Sénégal est propulsé au-devant la scène. Il a honoré sa première sélection contre le Mali le 18 avril 1965 à Bamako pour le compte des qualifications à la Coupe d’Afrique des nations de football 1965.
Sous la férule de l’entraineur Habib Diop, la bande à Louis Camara, Moustapha Dieng, Louis Gomis, Toumani Diallo, Oumar Guèye Samb, Matar Niang marquera vite son empreinte et qualifie le Sénégal pour sa première Coupe d’Afrique des nations 1965. Le Sénégal avait démarré par une démonstration face à l’Ethiopie avec doublé de Louis Camara (5-1). Le milieu de terrain aura l’insigne honneur d’être le premier sénégalais à marquer un but à la Can. Le Sénégal termine quatrième du tournoi derrière le Ghana, la Tunisie et la Côte d’Ivoire. Louis Camara est encore un pilier de cette fameuse équipe tant vantée et qui aurait séduit tout un continent lors de la campagne d’Asmara a la CAN 1968. Ce, de par la talent de ses individualités et son jeu. Même si elle avait échoué de peu une qualification en demi-finale.
L’ancien président de la presse sportive et ancien directeur de l’APS Mamadou Koumé dans « Sénégal : La Saga de l’équipe nationale de football » est on ne peut plus précis en parlant d’un joueur d’élégance et de virtuosité, souvent comparé à un danseur, ses mouvements sur le terrain ressemblant à un ballet artistique ».
Sa carrière en équipe nationale (1965-1974) n’est plus élogieuse que celle en club. D’abord sous les couleurs des Espoirs de Dakar de 1961 à 1966 puis du Foyer France Sénégal de 1966 à 1968, Louis Camara amorce avec un départ avec le Jaraaf de Dakar fusion de ces deux clubs dakarois. Il réussit avec les « Vert et Blanc » de Petit Dia, Adnan Farhat, Demba Mbaye, Emile Diémé, Limamoulaye Diop, Issa Mbaye entre autre, une performance historique avec un doublé Coupe-championnat en 1970 et une année d’invincibilité. Il rejoint ensuite le club français du Nîmes Olympique en 1968, signant un contrat professionnel de deux ans. Il retourne ensuite au Jaaraf où il met un terme à sa carrière en 1974.
LE PRIX AU KILOGRAMME DE L'ARACHIDE CONNU MARDI PROCHAIN
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, préside mardi une réunion interministérielle consacrée à la campagne de commercialisation de l’arachide, à l’issue de laquelle il annoncera le prix du kilogramme d’arachide.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, préside mardi une réunion interministérielle consacrée à la campagne de commercialisation de l’arachide, à l’issue de laquelle il annoncera le prix du kilogramme d’arachide.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a assuré hier, vendredi, lors de sa visite dans les champs du chef religieux Sérigne Sidi Abdou Lahad Mbacké à Darou Salam, une localité de la commune de Gniby, dans le département de Kaffrine, que le prix du kilogramme d’arachide reflétera cette année les ambitions des autorités en faveur du monde rural. Selon Mabouba Diagne, le Premier ministre présidera une réunion interministérielle à l’issue de laquelle il annoncera le prix du kilogramme d’arachide pour cette campagne. « Je vous rassure que les paysans seront satisfaits », a assuré le ministre.
Il a souligné que ce prix incarnera les ambitions du président de la République et du gouvernement pour accompagner les producteurs agricoles.
Le ministre a également mis en lumière la volonté du gouvernement de promouvoir les coopératives agricoles communautaires afin de renforcer la production et la sécurité alimentaire. La visite des champs de Sérigne Sidi Abdou Lahad Mbacké, un véritable champion agricole, « nous encourage à accélérer cette initiative », a-til déclaré.
Cette visite, selon le ministre, « confirme l’engagement du gouvernement à travailler main dans la main avec les leaders religieux pour booster l’agriculture et l’élevage au Sénégal ». Mabouba Diagne a enfin fait savoir qu’« ensemble, nous allons construire le Sénégal ».
LE NAUFRAGE DES ANCIENS PARTIS AU POUVOIR
L'Alliance pour la République (Apr), le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le Parti socialiste, jadis forces dominantes, se retrouvent désormais relégués à des positions marginales au sein de l'hémicycle
La Commission nationale de recensement des votes a procédé avant-hier, jeudi 21 novembre, à la publication des résultats provisoires des élections législatives du 17 novembre dernier. Outre la présence de 12 partis et coalitions politiques dans la future 15e législature largement dominée par le parti au pouvoir, Pastef, qui dispose d’une majorité confortable de 130 sièges, ces chiffres provisoires mettent également en exergue le naufrage des trois anciens partis au pouvoir.
Le Sénégal est-il en train de tourner la page des anciens partis politiques qui étaient aux affaires, ces vingt dernières années ? La question mérite bien d’être posée si on s’en tient aux résultats provisoires des élections législatives du 17 novembre dernier, rendus le jeudi 21 novembre par la Commission nationale de recensement des votes. En effet, en plus de la présence de 12 partis et coalitions politiques dans la future 15e législature largement dominée par le parti au pouvoir, Pastef, qui dispose d’une majorité confortable de 130 sièges, ces chiffres provisoires mettent également en exergue le naufrage des trois anciens partis au pouvoir. Il s’agit de l’Alliance pour la République (Apr), du Parti démocratique sénégalais (Pds) et du Parti socialiste. Partis à ces élections sous la bannière des coalitions, ces trois formations politiques n’ont pas pu tirer grand profit de leur stratégie d’unir les forces lors de ces législatives.
En effet, arrivée en deuxième position, très loin derrière le Pastef à l’issue de ce premier scrutin législatif anticipé de l’histoire politique du Sénégal, la coalition Takku Wallu Sénégal formée par l’Apr et le Pds avec d’autres formations d’obédience libérale dont le Rewmi, Bokk Gis Gis et l’Union des centristes du Sénégal, n’a obtenu que 16 sièges de députés. Pour rappel, lors des dernières législatives de 2022, l’Apr qui était encore aux affaires avait plus de 60 sièges sur les 82 remportés par l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar. De son coté, la coalition Wallu Sénégal formée par le Pds qui était dans l’opposition avait obtenu 24 sièges grâce à l’inter-coalition avec la coalition Yewwi askan wi.
Aujourd’hui, ces deux formations politiques se retrouvent avec moins de députés à l’Assemblée nationale. Car, sur les 16 sièges remportés par la coalition TakkuWallu Sénégal, le Pds n’a juste que deux députés alors que l’Apr se retrouve avec 8 députés seulement. S’agissant du Parti socialiste, il n’a droit qu’à un seul élu en la personne de Rokhaya Camara, investie à la deuxième place sur la liste nationale « Jamm ak Njarin » qui a gagné 7 sièges au Parlement. Ainsi de 6 députés dans la 14e Législature, le Ps passe à 1 élu dans la 15e législature.