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9 juin 2025
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COMPTE À REBOURS POUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble
Le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Yankhoba Diémé, a jeté un pavé dans la mare politique ce dimanche 8 septembre 2024. Invité de l'émission "Objection " sur Sud FM, il a laissé planer un doute considérable sur l'avenir immédiat de l'Assemblée nationale.
Alors que la date du 13 septembre a été fixée pour la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Diémé a rappelé, non sans une certaine ambiguïté, que le président de la République dispose dès le 12 septembre à minuit de la prérogative constitutionnelle de dissoudre l'Assemblée.
"Le président à la faculté de dissoudre l'Assemblée nationale à partir de 0h le 12. Maintenant, ça, ce sont ses prérogatives régaliennes", a souligné le ministre, laissant entendre que tout reste possible. Cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de l'Assemblée intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par le rejet d'un projet de loi visant à supprimer le HCCT et le CESE, deux institutions jugées budgétivores par le nouveau régime.
Face à cette incertitude, le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble. Une chose est sûre : le 13 septembre 2024 marquera, d'une manière ou d'une autre, un tournant dans l'histoire politique nationale.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
QUELS MODÈLES ÉCONOMQUES POUR LA PRESSE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - La stratégie « Wade/Macky » de développement de la presse est inique. Parce qu’illégal, « corruptogène » et gaspilleur. Le régime Diomaye/Sonko aurait trahi ses engagements de rupture s’il n’y avait pas mis fin
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 08/09/2024
Pourquoi donc le refus du régime Diomaye/Sonko d’entériner l’engagement du président Macky Sall, pris à quelques jours de l’élection présidentielle d’effacer les arriérés d’impôts et de taxes des entreprises de presse et sa dénonciation du Fonds d’Appui à la presse enragent tant les patrons de presse ?
Après avoir observé une « journée sans presse » le 13 aout, voici en effet qu’ils attaquent désormais quotidiennement le nouveau gouvernement.
Serait-ce parce que les patrons de presse considèrent que, « la presse n’étant pas une entreprise comme les autres », leurs entreprises doivent obligatoirement être exemptées du paiement des impôts et taxes et même du reversement des cotisations de leurs journalistes et techniciens et qu’ils ont le « droit » de recevoir une « aide » de l’Etat ?
Serait-ce parce que « l’aide » et l’effacement de dettes fiscales sont les deux mamelles du modèle économique dont ils ont toujours dépendu ?
Un « modèle » économique inique : Aide à la presse et amnistie fiscale.
En 2012 déjà, ils ont bénéficié de l’effacement de dettes fiscales représentant 12 milliards de la part du président Abdoulaye Wade.
Ils ont ensuite reçu dès 2013, de la part du président Macky Sall, un autre effacement de leur dette fiscale de 7 milliards 500, couplé à la réduction d’au moins 75% de la redevance de diffusion télévisuelle.
Ils bénéficieront encore d’une exonération de toutes taxes et impôts, pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021 dans le cadre d’un appui aux entreprises censé répondre au contexte économique post Covid-19.
Pour ce qui est de l’Aide à la presse qui deviendra Fonds d’Appui pour le Développement de la presse, ils la perçoivent depuis 1996 (loi 96-04 du 22 février 1996).
D’un montant de 40 millions par an sous Abdou Diouf, elle sera portée dès 2016 à 600 millions, puis à 700 millions FCFA par Abdoulaye Wade, puis Macky Sall le portera à 1.400 milliards d’abord ensuite à 1.900 milliards FCFA en 2023 avec le supplément d’un « fonds Covid ».
De fait, le modèle de développement de la presse sénégalaise n’est basé qu’accessoirement sur la vente des journaux, l’audience des radios et télévisions et sur la publicité.
Il est plutôt basé sur l’Aide à la presse ou Fonds d’Appui pour le Développement de la presse constamment augmenté, l’effacement régulier de la dette fiscale et l’exonération de taxes et impôts chaque fois que de besoin.
C’est un « modèle » économique inique. Parce qu’illégal, « corruptogène » et gaspilleur.
Le régime Diomaye/Sonko aurait trahi toutes ses professions de foi et tous ses engagements de rupture avec le « système » basé sur l’hyper présidentialisme, la corruption systémique et la gestion gabégique des finances publiques, s’il n’y avait pas mis fin.
Un modèle économique illégal
Ce modèle est illégal parce que l’effacement de dettes fiscales sur simple décision du président de la République constitue une infraction à la loi et à l’orthodoxie administrative.
Le président Abdoulaye Wade ne cachait pas que l’Aide à la presse et l’effacement des dettes fiscales des entreprises de presse étaient des moyens de pression politique.
Il en fera ainsi bénéficier les patrons de presse « amis » au détriment de ceux qu’il considérait comme des « opposants », en dehors de toute considération des critères établis.
Walfdjiri portera ainsi plainte en 2006 pour non-respect des critères d’attribution auprès du Conseil d’Etat qui lui donna raison.
C’est à la veille de l’élection présidentielle par laquelle il sollicitait un troisième mandat controversé que le président Abdoulaye Wade accordera l’amnistie fiscale de 12 milliards de francs CFA.
Le président Macky Sall restera ici comme dans d’autres secteurs de la gouvernance, dans les pas de son maitre tout en utilisant le système avec encore plus de cynisme.
C’est en 2023 au moment où son ambition de briguer un troisième mandat n’était plus caché qu’il porta le montant du Fonds d’Appui au Développement de la Presse à 1.400 milliards ensuite à 1.900 milliards FCFA avec le supplément du « fond Covid ».
Et c’est à la veille de l’élection présidentielle dernière qu’il annonça l’effacement de la dette fiscale des entreprises de presse, d’un montant de 40 milliards de francs CFA.
En outre, tout comme son prédécesseur, il introduisit quantité de barrons voleurs et d’oligarques dans la corporation, distribuant à tour de bras fréquences de radios et de télévisions et permit le blanchissement de la fortune de quelques patrons, fortunes amassées à coup de transactions foncières et immobilières douteuses.
Un modèle économique gaspilleur
L’autre caractéristique du modèle de développement de la presse, qu’on pourrait appeler « modèle Wade/Macky Sall », est qu’il est « gaspilleur ».
De 1996 à nos jours, on aura dépensé au moins 30 milliards, compte non tenu de l’exonération fiscale pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021.
Le professeur Mor Faye constatait déjà dans une étude de 2015 intitulée « les enjeux de l’information et de la communication au Sénégal »[1], portant sur l’Aide à la presse[2], qu’il s’agit là d’un « gouffre financier ».
Non pas tant en considération de la somme considérée que parce cet argent n’aura eu aucun « impact sur les entreprises de presse du point de vue de leur structuration pour en faire des entreprises viables au sens économique et financier du terme… »
D’autres modèles économiques de la presse plus vertueux et plus efficaces sont possibles
Pourtant des modèles économiques alternatifs, plus vertueux et plus efficaces sont possibles.
Leur mise en œuvre requiert un préalable pourtant : la réorganisation du secteur de la publicité sur lequel ils seront adossés.
Ceci requiert un cadre juridique et réglementaire rénové, prenant en compte notamment l’Internet et les médias sociaux et faisant obligation aux annonceurs de faire appel exclusivement aux médias sénégalais, presse écrite, radios, télévisions et presse en ligne.
Ainsi le marché publicitaire de marque pourrait dépasser allégrement sa valeur de 2018 estimée déjà à 26 milliards FCFA.[3]
Ce marché doit être réservé à la seule presse privée, presse écrite, radios et télévisions commerciales ainsi que radios communautaires (pour un temps d’antenne limité).
La RTS, radios et télévisions, en tant que service public, sera quant à elle financée exclusivement par le public, à travers des subventions par exemple de la Lonase et de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTP) en plus de la redevance de la Senelec en vigueur.
La RTS générera des revenus additionnels en produisant et en commercialisant des contenus originaux, sons et vidéos, sur une plateforme en ligne selon le modèle Netflix comme l’a suggéré le Professeur Albert Mendy dans une contribution récente.[4]
La presse écrite, Le Soleil tout comme les titres privés, devront enfin investir l’Internet soit en diffusant exclusivement une édition numérique soit en maintenant une édition papier.
Elle pourrait s’inspirer du modèle français de Mediapart qui fonctionne sur la base d’abonnement soit du modèle américain du New York Times propose l’achat par article en plus d’abonnements.
En outre, le Fonds d’Appui pour le Développement de la presse ne devra plus être partagé entre les patrons de presse mais servir véritablement au développement des entreprises de presse, en servant par exemple de garanties auprès des banques.
Ces modèles économiques ne pourront toutefois fonctionner que si les patrons placent les journalistes et techniciens au cœur de leur projet en leur payant des salaires décents tels que prescrits par la convention collective, en versant régulièrement leurs cotisations sociales et en veillant au fonctionnement démocratique des rédactions, dans le respect notamment des droits des femmes journalistes.
Il s’agit en fin de compte à la fois pour les patrons de presse et pour les pouvoirs publics de promouvoir la viabilité économique des entreprises de presse pour sauvegarder la liberté de la presse et raffermir le pluralisme de l’information.
"Tristesse, bonjour", avec le décès abrupt d'Abdou Ndukur Kacc Essiluwa Ndao, ce vendredi 6 septembre, par crise cardiaque, dans sa cinquantaine avancée.
Condoléances attristées à sa famille, aux proches et aux amis. Que son âme repose en paix, après son inhumation.
Anthropologue (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, promo 1997), écrivain et sociologue (Université Gaston Berger de Saint-Louis, promo 1991), l'intellectuel décapant qu'il était avait obtenu son baccalauréat au Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, en 1987.
Son trépas brutal me renvoie tristement au décès, par crise cardiaque aussi, de celui dont j'ai été directeur-adjoint alors qu'il était directeur du Département Culture de l'ONG Gorée Institute : l'écrivain, acteur de théâtre et de cinéma, et éditorialiste John Matshikiza, décédé à Melville près de Johannesburg, où une crise cardiaque l'a fatalement frappé, un mois de septembre aussi (2008), alors qu'il était au restaurant.
Ndukur comme John ont été des témoignages vivants que les études littéraires ou en sciences humaines (dites sciences molles) ne sont pas vaines et ne doivent pas être un pis-aller pour nos jeunes bacheliers, quand ils se projettent dans leur futur universitaire et visualisent leur carrière professionnelle à venir.
Ndukur promouvait notre africanité anthropologique pour que nous ne laissions pas effacer notre être nègre face à tous les apports extérieurs.
En juin 2022, avec le photographe d'art Matar Ndour, Ndukur avait commis un livre. Le livre "From Tenda to Adjamat" est présenté ainsi par Oumar Sall, avec le titre "Permanence du paraitre, constance de l'être" : "Les rites survivent grâce à une appropriation collective d'une communauté qui les entretient et les transmet, par devoir. Comment naissent-ils ? Par le pouvoir légitimé et l'autorité acceptée d'un(e) membre. Une série de bienfaits et d'interdits est alors construite tout autour pour en garantir la force. Ainsi, les sociétés bâtissent-elles un commun ; cultuel et culturel. Mais qu'est-ce qu'un rite sans le paraître qu'il renvoie hors de l'enclos initiatique ? Son sens ne se fait pas seul. Il a des exigences de couleurs, de rythmes, de mouvements. Une fois instaurées par et pour la première génération, des règles imaginées sont revêtues de sacré, pensées comme un curriculum qui ouvre l'accès à une station supérieure. Et il suffit que les “fondateurs” disparaissent pour que l'inamovibilité s'impose ; par peur de profaner des mémoires précurseurs. Pour les générations à venir, l'initiation s'institue. Énigmatique et discrète ; parfois douloureuse. Itinéraire qui, les auteurs le montrent bien, au bout, produit des êtres drapés d'assurance et de dignité. "
Ndukur était né un 10 janvier.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d'info Tract.sn & Communicant (Axes & Cibles Com).
UN DIRECTEUR GÉNÉRAL EN LARMES FACE À L'HÉRITAGE TROUBLE DE SA STRUCTURE
Cette révélation choc, faite par le ministre du Travail Yankhoba Diémé, soulève le voile sur les défis colossaux auxquels font face les nouvelles autorités
Le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Yankhoba Diémé, a fait état d'un incident pour le moins inhabituel. Selon ses dires, un directeur général récemment nommé aurait fondu en larmes en découvrant l'ampleur des irrégularités dans les dossiers de sa structure.
Le ministre Diémé, tout en préservant l'anonymat du directeur général en question, a néanmoins fourni quelques indices permettant de cerner le contexte de cette affaire. Il s'agirait d'un haut fonctionnaire à la tête d'une structure gérant des fonds publics, et qui aurait fait partie des "détenus dits politiques".
L’IMPRESSION D’UNE COPRÉSIDENCE QUI NE DIT PAS SON NOM
Seydou Guèye a critiqué la gestion des institutions par l’actuel régime, en particulier l’implication du Premier ministre dans des décisions relevant, selon lui, du président de la République.
Le porte-parole de l’Alliance pour la République, Seydou Guèye, était l’invité du Jury du Dimanche sur Iradio (90.3), où il a abordé la gestion du pouvoir par l’actuel régime.
« J’avais beaucoup d’espoir lorsque j’ai entendu son excellence M. Bassirou Diomaye Faye, lors de son message à la nation du 3 avril, immédiatement après son élection et sa prestation de serment, prôner la concertation, le dialogue et l’ouverture. Joignant l’acte à la parole, il a engagé le dialogue sur la réforme de la justice. Mais aujourd’hui, on a l’impression d’une coprésidence qui ne dit pas son nom, ce qui n’est pas codifié par notre constitution et nos textes… », a-t-il déclaré.
Interrogé sur cette « coprésidence », il a répondu : « Dernier acte : le pouvoir engage une procédure aventureuse avec la dissolution du HCCT et du CESE, sachant que la Constitution exige une majorité des trois cinquièmes pour modifier ces institutions. Or, l’annonce du changement à la tête de ces instances a été faite par le Premier ministre, ce qui n’est pas de son ressort. »
Seydou Guèye a également critiqué l'attitude du Premier ministre, qui aurait affirmé vouloir bloquer le fonctionnement des institutions, une démarche qu'il juge contraire à la mission du président de la République, dont le devoir est de garantir le bon fonctionnement des institutions. Il a réfuté l'idée que ces structures serviraient uniquement à recaser du personnel politique, les décrivant plutôt comme des espaces d’intégration pour différentes composantes de la société sénégalaise.
REDDITION DES COMPTES, SEYDOU GUÈYE MET EN GARDE CONTRE UNE CHASSE AUX SORCIÈRES
Invité sur Iradio, le porte-parole de l'APR, salue cette initiative pour la bonne gouvernance tout en appelant à éviter une instrumentalisation politique et à garantir la transparence par la publication des rapports.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a récemment annoncé le lancement imminent de la reddition des comptes, une procédure attendue et considérée comme un pilier de la bonne gouvernance. Lors de son intervention sur Iradio (90.3) dans l'émission Jury du Dimanche, Seydou Guèye, porte-parole de l'Alliance pour la République (APR), a exprimé son soutien à cette initiative tout en appelant à éviter les dérives d'une « justice aux ordres ».
Selon Seydou Guèye, la reddition des comptes est une exigence incontournable pour garantir la transparence et la redevabilité au sein des institutions publiques. Il a détaillé les différentes étapes de contrôle en vigueur, allant des inspections internes des ministères à la Cour des comptes, en passant par les contrôles financiers et l'Inspection générale d’État (IGE). « Cette procédure s’inscrit dans une démarche préventive pour instaurer une culture de la bonne gouvernance », a-t-il affirmé.
Réédition des comptes oui, chasse aux sorcières non
Bien qu'il approuve l'initiative, Seydou Guèye met en garde contre le risque d'instrumentalisation politique, exprimant ses craintes face à une possible « chasse aux sorcières ». Il rappelle que la justice doit rester indépendante, critiquant toute interférence de l’exécutif dans le processus judiciaire. « Comment un Premier ministre peut-il interdire à X ou Y de quitter le pays ? Cela relève de la compétence exclusive du juge », a-t-il souligné, en référence à l’annonce faite par Ousmane Sonko concernant l'interdiction de sortie de certains dignitaires de l’ancien régime.
Le porte-parole de l’APR insiste également sur l’importance de publier les rapports des inspections afin de garantir la transparence du processus. « Ce qui importe, c’est de sortir les rapports de l'IGE pour voir s’ils concluent à l’ouverture d’informations judiciaires ou non », a-t-il déclaré, ajoutant que cette publication fait partie des engagements de campagne du Premier ministre.
Pour Seydou Guèye, la reddition des comptes ne doit pas être perçue comme une menace, mais plutôt comme une procédure normale et nécessaire au bon fonctionnement de la République.
DIÉGANE SÈNE LANCE LA FDR
Cette coalition aux contours encore flous affiche des ambitions électorales claires. Elle se présente comme une formation "de gauche socialiste et écologiste"soutien de Diomaye Faye
(SenePlus) - Une nouvelle entité vient de faire son entrée sur la scène nationale. La Fédération du Renouveau (FDR), décrit comme "une large coalition de Partis politiques de Mouvements et de Personnalités indépendantes", a lancé ses activités ce samedi 7 septembre 2024, marquant ainsi le début d'une nouvelle ère politique potentielle pour le pays.
Selon les informations rapportées par le site d'information Senego, le FDR se présente avec une ambition claire et audacieuse. Elle vise, selon ses propres termes, "à défendre et à sauvegarder l'intérêt supérieur de notre pays dans le cadre d'une dynamique progressiste et patriotique".
Diégane Sène, à la tête de cette nouvelle formation politique, a souligné lors de la cérémonie de lancement que le FDR est « résolument ancrée du côté du peuple sénégalais avec toutes les forces démocratiques républicaines qui œuvrent au-delà des clivages pour la stabilité nationale et la démocratie".
L'un des aspects les plus intéressants du FDR réside dans son positionnement idéologique. Se définissant comme une formation "de gauche socialiste et écologiste", elle entend "évoluer dans un cadre de rassemblement le plus vaste possible pour contribuer à accélérer le processus de développement du Sénégal".
Diégane Sène met en lumière la nécessité de cette approche collaborative dans le contexte politique actuel du Sénégal. Il a déclaré : "Nous sommes arrivés à la conclusion que plus jamais aucun parti politique, tout seul, je ne dis même pas gagner une élection, mais ne peut envoyer de représentant à l'Assemblée nationale".
La FDR ne cache pas ses ambitions électorales. M. Sène a clairement exprimé l'objectif de la Fédération : "se réunir, se rassembler, aller à des élections, être présents sur l'échiquier politique national. Faire en sorte que notre alliance soit parmi les premières au Sénégal".
Le secrétaire général de la Fédération a également évoqué des perspectives à plus long terme, mentionnant leur intention de participer aux prochaines échéances électorales. "
L'un des aspects les plus intrigants de la position du FDR concerne son rapport au pouvoir actuel. Diégane Sène a tenu à préciser que la Fédération ne se positionne pas dans l'opposition, évoquant des "raisons culturelles" pour justifier cette position.
Il a illustré cette position par une anecdote personnelle, liée à ses liens avec le village natal du président Bassirou Diomaye Faye : "Je n'oublierai jamais ce que Ndiaganiao a fait pour moi. Lorsqu'on m'a nommé ministre en 2004, tout le village s'est mobilisé derrière moi. Donc, lui (le président Bassirou Diomaye Faye) est un fils du village, c'est de lui rendre l'appareil".
Sène a poussé plus loin cette logique en affirmant : "Je n'ai pas le droit de m'opposer à lui et je ne m'opposerai pas à lui". Il a souligné que les actions du FDR seront en faveur du régime en place, tout en reconnaissant que ce dernier a besoin de temps pour trouver ses marques.
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EL HADJI MALICK SY, L'ÉTOILE DE TIVAOUANE
Érudit visionnaire, il a façonné l'âme du pays en semant les graines de la connaissance et de la spiritualité. Son héritage, plus vivant que jamais, continue d'illuminer les cœurs et les esprits bien au-delà des frontières de Tivaouane
Dans le firmament de l'Islam sénégalais, une étoile brille d'un éclat particulier : El Hadji Malick Sy. Né en 1855, cet homme exceptionnel a transformé le paysage spirituel de l'Afrique de l'Ouest avec la force tranquille de son savoir et la profondeur de sa foi.
Dès sa jeunesse, Malick Sy se distingue par son soif de connaissance. Il sillonne le Sénégal, absorbant la sagesse des maîtres. Mais c'est à Tivaouane qu'il plante les racines de son œuvre monumentale.
Érudit, enseignant, écrivain : Malick Sy endosse tous les rôles avec une grâce qui force l'admiration. Les jambes du fils ? Une armée de disciples, des écoles coraniques essaimées à travers le pays, et des ouvrages qui résonnent encore aujourd'hui dans le cœur des fidèles.
Plus qu'un simple guide religieux, El Hadji Malick Sy incarne l'essence même de l'islam soufi : ouverture, fraternité, générosité. Son amour pour le Prophète Muhammad transpire dans chacun de ses actes, dans chacune de ses paroles.
Parti rejoindre son créateur en 1922, Malick Sy continue pourtant de vivre. Dans les rues de Dakar qui portent son nom, dans les zawiyas où l'on récite ses poèmes, dans les cœurs des Sénégalais qui, chaque année, célèbrent la naissance du Prophète en son honneur.
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LA JUSTICE FRANÇAISE, BRAS ARMÉS DE LA FRANÇAFRIQUE ?
Alors que Mahamat Déby se rapproche de la Russie, le Parquet National Financier sort ses griffes. Une enquête sur les biens mal acquis du président tchadien est lancée, après des années de complaisance vis-à-vis de ce régime dynastique
Le Tchad, longtemps fidèle pion de la France en Afrique, fait aujourd'hui l'objet d'une enquête du Parquet National Financier (PNF) sur les biens mal acquis de son président, Mahamat Déby. Coïncidence ? Pas si sûr.
Alors que le jeune dictateur tchadien flirte ouvertement avec la Russie de Poutine, Paris semble brandir la menace judiciaire comme une épée de Damoclès. Une volte-face surprenante quand on sait que pendant des décennies, la justice française a fermé les yeux sur les exactions du clan Déby.
De l'esclavage moderne aux assassinats d'opposants, en passant par le financement occulte des campagnes électorales françaises, le régime tchadien bénéficiait d'une impunité totale. La France, chantre autoproclamée des droits de l'Homme, préférait alors protéger ses intérêts géostratégiques plutôt que de faire justice.
Aujourd'hui, le réveil soudain du PNF sonne comme une tentative désespérée de l'Élysée de garder la main sur son ancien "meilleur élève" africain. Une manœuvre qui illustre parfaitement les travers de la Françafrique : une justice à géométrie variable, instrumentalisée au gré des intérêts diplomatiques.
Cette affaire pose une question cruciale : la France est-elle prête à sacrifier son image et ses valeurs sur l'autel de son influence en Afrique ?
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LE VISA SCHENGEN, FORTERESSE EUROPEENNE AUX FRAIS DES AFRICAINS
90 euros pour un espoir. 27% de chances d'être rejeté. 56 millions d'euros perdus en 2023. Derrière ces chiffres, le visa Schengen dessine une frontière invisible mais bien réelle entre l'Europe et l'Afrique
L’Europe se barricade, et c’est l’Afrique qui paie la facture. En 2024, le rêve européen coûte plus cher que jamais aux Africains, avec des frais de visa Schengen grimpant à 90 euros. Mais le véritable scandale ? C'est le taux de refus astronomique de 27% pour les demandeurs africains, transformant ces frais non remboursables en une véritable taxe sur l'espoir.
Imaginez : 56,3 millions d'euros ont quitté les poches africaines en 2023, remplissant les caisses européennes pour des visas refusés.
Le système est impitoyable : des dossiers kafkaïens, des frais qui s'accumulent, et au bout du compte, souvent un "non" sec et coûteux. Pour beaucoup d'Africains, ces 90 euros représentent un mois de salaire, parti en fumée sur l'autel de la "forteresse Europe".
Face à cette injustice, une question brûlante se pose : l'Afrique devrait-elle riposter par la réciprocité ? Imposer aux Européens le même parcours du combattant financier et administratif ? Certains y voient une justice poétique, d'autres craignent les répercussions économiques.
Une chose est sûre : le système actuel creuse un fossé d'incompréhension et de ressentiment entre les deux continents.